11 types d’expatriés que vous croiserez (malheureusement…)
11- 2. Celui qui critique le pays 24h/24h
- 3. Celui qui dit que la France, c’est de la m…
- 5. L’expat qui l’a mauvaise
- 7. Celui qui vient pour faire du business
- 8. L’expat qui fuit
- 9. Celui qui est là par amour
- 11. L’expat qui est là pour le fric, et c’est tout !
- 12. Celui qui subit la crise et la galère
- 13. Celui qui vote Front National
- 14. Celui qui est là pour les femmes
- 15. Celui qui est là pour la retraite
Plus de deux millions de Français vivent à l’étranger. Depuis quelques années, de plus en plus de personnes quittent le pays, souvent pour de bonnes raisons, parfois pour de mauvaises.
Voici quelques portraits d’expatriés que vous croiserez à l’étranger. J’en ai croisé au cours de mes voyages, mais aussi au cours de mes différentes expatriations.
Certains, il vaudra mieux les fuir…
Celui qui critique le pays 24h/24h
C’est une part non négligeable des expatriés que l’on peut rencontrer autour du monde. Peut-être que les Français sont surreprésentés dans cette catégorie… Oui, il paraît qu’on est très critique en général !
Ces expatriés passent leur temps à critiquer leur pays hôte, et ce pour la moindre raison.
Je connais un Français que j’ai rencontré quand j’ai débarqué à Paris il y a 10 ans. Le gars vit depuis quelques années en Colombie à Cali, où d’ailleurs il tient un hôtel. Cela fait un bail que je ne l’ai pas vu, mais à chaque fois, il passait son temps à critiquer le pays et ses habitants. Je ne pense pas qu’il ait beaucoup changé… Certes, il y a matière à critiquer, comme partout, mais de là à le faire constamment…
Forcément, on a envie de lui dire « Bah, pourquoi tu restes alors ? Rentre en France ! » Oui, logique quoi ! De plus, ce n’est pas un comportement qui fait avancer, car cela n’a rien de positif. En plus, c’est inutile et, il faut bien le dire, c’est con !
Oui, j’ai un peu de mal avec ce genre d’expatriés tête à claques.
Celui qui dit que la France, c’est de la m…
Là, aussi, c’est une espèce assez importante chez les expatriés. D’ailleurs, c’est souvent le même qui critique aussi à fond son pays d’accueil. Normal, il y a une certaine logique entre les deux.
Alors, la France, c’est tout pourri, il y a toujours des grèves, les charges et les impôts sont très élevés, le temps, les Français… La liste est longue ! À se demander comment il a pu survivre autant d’années à ce qui ressemble à un goulag. Pauvre chou, va !
Bien sûr, il oublie tout ce que la vie française apporte : l’éducation et la santé gratuite, ou presque, une éducation de qualité justement, l’importance de la culture, une certaine liberté, l’assurance chômage…
Oui, très peu de pays peuvent se targuer d’avoir un système comme le chômage français.
Ce qui est drôle, c’est que parfois, c’est le même qui passe du bon temps sous les tropiques en percevant ses indemnités chômage ou son RSA… français. Il ne voit pas, ou plutôt il ne veut pas voir sa contradiction, ou encore sa bêtise.
C’est l’une des catégories qui me gonfle le plus. Je coupe vite court à la conversation et je m’en vais sans demander mon reste. Oui, encore des têtes à claques !
A lire: Adieu Bucaramanga : retour sur 7 ans de vie au paradis !
L’expat qui l’a mauvaise
En général, c’est l’expat qui est dans le pays depuis longtemps, bien avant que la destination devienne à la mode. Il ne voit pas trop d’un bon œil tous ces nouveaux venus qui arrivent.
Alors, il critique, surtout les blogueurs ou ceux qui parlent du pays.
Tiens, je connais une perle comme cela, un gars de Barranquilla en Colombie. Il est installé dans le pays depuis longtemps. Il tient depuis presque aussi longtemps un forum sur le pays. J’avais échangé avec lui au début, et c’était tout à fait cordial. Puis, après un certain temps, il s’est mis à critiquer ce que je disais sur la Colombie d’une façon hyper violente.
Clairement, le problème était entre lui… et lui. Après « enquête », il semblerait en effet qu’il soit jaloux des nouveaux, surtout si ceux-ci parlent du pays. Visiblement, il s’est pris la tête avec pas mal de personnes… Bon, s’il me lit, je ne suis pas sûr que l’on devienne potes ! Mais pour être franc, cela m’est égal.
Enfin ! Là, c’est lié à la bêtise de la personne, hein. C’est loin d’être une généralité. L’aigreur de la personne n’est pas proportionnelle à la durée de l’expatriation, heureusement.
Pour exemple, Jean-Michel, un ami de Bucaramanga en Colombie, y est installé depuis 40 ans. Et il est très loin de ce profil. Pour écouter son interview dans le podcast, c’est ici.
Celui qui vient pour faire du business
Dans pas mal de pays, monter une affaire est plus facile qu’en France, du moins sur le papier. Création de l’entreprise plus simple et surtout, moins de charges à payer, cela aide. De plus, dans beaucoup de pays des tropiques, les charges salariales sont beaucoup moins élevées qu’en France, une sacrée différence.
En outre, il peut exister de vraies opportunités lorsque l’on arrive avec une idée qui n’est pas encore développée sur place. Parfois, on vient aussi avec une certaine compétence, des fonds, des idées, une grosse motivation et une façon de travailler. Et puis, le fait d’être Français est souvent un petit atout.
Pourquoi pas, voilà un expat qui vient avec un vrai projet de vie, une ambition, de l’argent et des compétences. Cependant, je vous dirais bien qu’il faut tout d’abord connaître le pays et le vivre avant de venir avec un certain esprit de conquête. Je pense qu’il est important d’avoir un peu de modestie dans un projet d’expatriation, sous peine de devoir faire face à des déconvenues.
L’expat qui fuit
C’est une espèce classique parmi les expatriés. Il fuit une famille trop pesante, ses problèmes ou tout simplement un certain mal-être. On peut également retrouver cela parmi les voyageurs.
Pendant un temps, cela peut être une bonne chose, une façon de se construire loin d’un milieu qui peut être oppressant. Clairement, ça peut avoir du bon. Mais, sur le long terme, ce n’est jamais la solution, car on fuit des problèmes non réglés. Il faudra les affronter au retour, ou ils resteront comme une part de nous-mêmes.
A lire : vivre à l’étranger, booster de vie
Celui qui est là par amour
Voilà l’une des bonnes raisons pour s’installer à l’autre bout du monde. Le gars ou la nana a rencontré son partenaire chez lui, en France ou ailleurs. L’autre a dû rentrer, et il l’a tout simplement suivi. C’est assez courant, surtout dans des pays peu touristiques comme la Colombie, encore une fois.
Pour tout vous dire, je suis dans cette catégorie. Je suis venu en Colombie pour suivre mon amie rencontrée alors qu’elle vivait à Paris. Puis, je suis resté. Sans elle, je pense que je ne serais pas venu vivre en Colombie. Enfin, sait-on jamais ? J’y aurais sans doute voyagé et il est vrai que, peut-être, j’aurais tellement apprécié que j’y serais resté. C’est fort possible aussi.
Autre variante, le gars est venu dans le pays pour voyager ou comme étape lors d’un tour du monde. Puis, il est resté plus longtemps que prévu et y a rencontré une femme locale dont il est tombé amoureux. En Colombie, j’en connais toute une tripotée, il faut dire que les Colombiennes ont un taux d’efficacité élevé. Chère lectrice adorée, ne sois pas froissée en lisant cela, ne le prends pas perso, les choses sont ainsi.
Au moins, c’est ici une vraie bonne raison de venir, peut-être la meilleure de toutes au final ?
A lire : Je suis expatrié : un mode de vie fait d’alcool et de sexe
L’expat qui est là pour le fric, et c’est tout !
Ici, il est question de l’expatrié classique, c’est-à-dire au sens premier, celui qui est envoyé sur place par sa boîte pour un ou deux ans. Souvent, son salaire est au moins doublé et il bénéficie de plein d’avantages.
La motivation est souvent financière. À la limite, la destination, le gars, il s’en fout. Le plus souvent, il ne va côtoyer que des expats et critiquer continuellement le pays.
J’en ai connu plusieurs comme cela lors de mon expatriation au Nigéria. Clairement, certains n’avaient rien à faire là et auraient dû rester au pays. Parfois, ils tombent dans l’alcool, les femmes ou la bêtise. Quel est le pire ? Difficile de se prononcer.
Celui qui subit la crise et la galère
Ces expats pensent qu’ils trouveront facilement du travail à l’étranger. Or, c’est discutable, cela dépend beaucoup de leurs bagages et du pays en question.
Dans certains pays anglo-saxons, oui, il est parfois plus facile de trouver du travail, mais les conditions sont plus difficiles, moins de vacances et moins de sécurité de l’emploi. Dans d’autres pays, le fait d’être étranger est aussi un handicap pour être recruté par les boîtes locales.
Enfin, si le niveau de vie est plus bas, les salaires le sont aussi. Alors, s’il faut ensuite galérer pour se payer un billet d’avion pour la France pour les vacances…
En gros, si vous êtes « pauvre » en France, il est fort probable que, d’une certaine façon, vous le soyez aussi sous les tropiques. OK, le soleil toute l’année, c’est sympa, mais au bout de quelque temps…
Celui qui vote Front National
Je sais, cela peut sembler étrange d’être un immigré et de voter Front National lors des élections en France. Au premier plan, cela peut paraître stupide. Au deuxième plan aussi… En fait, là, je fais court, car cela m’échappe totalement. Une photo vaut mieux que mille mot non ?
A lire : Pourquoi partir vivre en Colombie a brisé ma vie
Celui qui est là pour les femmes
C’est une catégorie importante des expatriés que l’on retrouve dans une grande proportion en Afrique, en Asie et, dans une moindre mesure, en Amérique latine. Oui, dans les pays plus riches, bizarrement, ils sont moins nombreux.
Bon, je pense qu’il est tout de même rare que le fait de venir dans un pays pour consommer ses femmes soit la seule raison. En général, cela fait partie d’un tout.
Cette race d’expatrié se croit parfois en terrain conquis. Il faut le dire, souvent, ce sont des personnes qui galèrent sentimentalement chez eux et qui n’ont pas le succès qu’ils pensent mériter.
Ici, soit l’expatrié est jeune et il va en profiter sur place, soit il est plus âgé et il souhaite avant tout trouver une gentille épouse docile pour la ramener chez lui. Bon, je caricature, mais il y a de cela. Il y a peu, sur un groupe Facebook de Français en Colombie, un gars a choqué en se présentant comme voulant investir dans le pays et trouvé une femme qui le suive. Et le gars n’a pas encore mis le pied dans le pays…
Celui qui est là pour la retraite
Avec sa petite retraite, il a choisi de la passer au soleil avec un meilleur niveau de vie. Un choix raisonné et pas stupide du tout.
Je ferai peut-être partie aussi de cette catégorie plus tard.
Bien sûr, ces portraits sont caricaturaux. Dans la réalité, c’est plus nuancé ou plus complexe, car en général, l’expat possède plusieurs de ces traits. Et je m’inclus dedans.
A lire : S’installer en Colombie : 10 raisons pour changer de vie !
Dans une vie, je crois aussi que nous avons tous été plus ou moins l’un de ces expats, du moins durant une courte période. Qu’en pensez-vous ?
Comme tout les expatriés
Tu me fais rire … tu as un article où tu expliques pourquoi la Colombie a « brisé ta vie » … et où tu passes une bonne partie de l’article à te plaindre de la France, des français(e)s … donc a priori tu fais toi-même partie de ta liste de types d’expatriés… 😉 non?
Bien sûr que je fais partie de ma liste, comme je l’ai dis 🙂
Beau résumé ! Avec mention spéciale à celui qui critique le pays dans lequel il se trouve. J’ai toujours du mal à comprendre ! (avec non loin celui qui vient pour les femmes…)
Aussi croisé l’expat qui critique sans arrêt le pays où il se trouve. Effectivement rageant de constater qu’il n’est là que pour l’argent. En fait j’en ai croisé plusieurs, cela semble commun.
Au point que j’étais celui « qui ne veut pas rencontrer les expats ».
C’est un peu dommage pour moi de catégoriser autant ceux que l’on rencontre, et une pratique bien française plutôt contre-productrice. Bien sûr que certains se ressemblent, mais laissons de la place à l’individu et ses multiples facettes. Notre regard est lui- même un filtre alors essayons de l’avoir le plus large possible.
Ce n’est pas une pratique spécifiquement française, loin de là.
J’ai un triple avis sur la question de « catégoriser les gens » :
– pour parler du comportement ou de l’attitude d’une catégorie de personnes, on est parfois bien obligés de leur coller une étiquette
– beaucoup de gens, par fierté, par ego, ne supportent pas qu’on les mette dans une petite case (ex. à Paris : les bobos qui refusent d’admettre qu’ils sont des bobos, ou les bourgeois qui refusent d’admettre qu’ils sont des bourgeois…)
– il est cependant exact que coller une étiquette à quelqu’un est forcément très réducteur, car nos personnalités sont plus complexes que cela, nous ne sommes pas que « le mec sympa » ou « le type idiot », nous sommes un mélange de plein de qualités et de défauts…
Et sinon, des expatriés sympas, vous en avez rencontrés ??? Moi j’en connais des tonnes.
Parce que là, votre article vous classe carrément dans la catégorie des français râleurs et négatifs qui excellent dans l’art de mettre dans des cases !
Justement Isa, vous faites la française, vous ralez là 😉
Bien sur que j’en connais plein, ai-je dis le contraire ?
Très drôle, merci ! J’ai rencontré tous les membres de cette équipe d’expats 🙂