9 questions ou affirmations sur le voyage que j’entends souvent
122Cela doit bien faire 6 ou 7 ans que le virus du voyage m’a vraiment pris. Depuis, lorsque j’évoque mes voyages ou mes projets, les gens en face de moi réagissent de diverses manières. Certaines questions ou affirmations reviennent souvent. Voici les plus courantes :
Mise à jour de l’article : 10 avril 2017
- 1. 1. « Tu as de la chance ! »
- 2. 2.« Pourquoi tu ne pars pas 5 semaines, c’est pareil ! »
- 3. 3. « Pourquoi faire, tu n’es pas bien là ? »
- 4. 4. « Tu es riche ! »
- 5. 5. « Et la retraite ? »
- 6. 6. « C’est dangereux tout ces pays »
- 7. 7. « Tu voyages seul, tu ne t’ennuies pas, tu ne te sens pas seul ? »
- 8. 8. « Ce n’est pas la vraie vie ! Ce n’est pas la réalité ! »
- 9. 9. « Voyager, pourquoi faire ? »
1. « Tu as de la chance ! »
Un grand classique. Dés que vous faites quelque chose d’un peu spécial, c’est souvent ce que les gens vont vous dire. Surtout si cette personne aimerait réellement le faire. Du moins, c’est ce qu’elle croit ne réalisant pas tout ce que cela implique. En fait, en employant cette expression, les gens ne réfléchissent pas trop à sa signification j’ai l’impression. C’est du même ordre que le « salut, ca va ? ».
Or, voyager n’est pas une question de chance, hormis d’être né dans un pays qui le permet. Non, c’est surtout de la motivation, de la volonté et des sacrifices. Une question de priorités.
Depuis, je m’efforce de ne pas employer trop cette expression. Devant une personne, je vais préférer lui dire « bravo, tu as du courage ! » , « quelle motivation ! », ou « et bien ! Comment tu as fait ? » etc.
A écouter ce podcast sur ce sujet.
2.« Pourquoi tu ne pars pas 5 semaines, c’est pareil ! »
Non, c’est différent. Cinq semaines, c’est un espace de temps limité. Certes, ce n’est déjà pas si mal si on pense que beaucoup ne peuvent prendre que 2 ou 3 semaines de vacances à la suite.
Cependant, il faut plusieurs mois pour vraiment se déconnecter de notre quotidien et de nos repères. Il faut un certains temps pour être vraiment immerger dans l’ailleurs. Seul le voyage au long cours le permet,( ou une expatriation). Lui seul vous permet de ressentir cette liberté totale qu’offre le voyage en indépendant.
Plus de frustration de devoir rentrer à la maison alors que vous commencer à vraiment prendre votre pied. Et puis, quelle liberté de pouvoir rester si cela vous chante 2 jours ou une semaine dans un lieu que vous aimez! Le voyage est alors un plaisir qui se déguste lentement. Le slow travel, c’est le top !
3. « Pourquoi faire, tu n’es pas bien là ? »
Hum, que répondre à cela ? Beaucoup de gens pensent que le voyage se réduit à une fuite, que forcement, si on part, c’est qu’on n’est pas bien là où on est. Il y a certes une part de vérité là dedans. La fuite peut être plus ou moins présente selon les voyageurs. Elle l’est parfois au départ d’un premier long voyage.
Néanmoins, c’est plus complexe que cela. La curiosité, la recherche d’une plus grande intensité de vie sont des moteurs suffisants. De plus, bien souvent, cette remarque est le fait de personne qui n’ont pas la même expérience que vous et qui par conséquent peuvent difficilement comprendre. En France, le voyage au long cours n’est pas aussi comment qu’il peut l’être dans les pays anglo-saxons. Chez nous, le voyage au long cours a quelque chose de marginal, et donc il fait parfois peur.
Il y a tellement de pays à voir dans le monde. D’ailleurs, savez-vous combien il y a de pays dans le monde ?
4. « Tu es riche ! »
La plus drôle peut-être. Parfois, c’est une personne qui roule dans une voiture neuve à 20 000 euros qui me dit cela. Ou qui gagne 3 fois le SMIC. La notion de richesse est relative.
Il existe un grand nombre de pays pas cher. A lire cet article : 20 destinations où vivre avec 20€ par jour !
5. « Et la retraite ? »
Peut-être avez-vous déjà entendu cette question. Et pas seulement dans le cadre du voyage. Je vous renvoie à mon article à ce sujet !
6. « C’est dangereux tout ces pays »
Certes, c’est plus risqué que de rester dans son canapé. Après, en poussant plus loin, en voyageant, on s’aperçoit vite que cela n’est pas plus dangereux que de se balader seul dans certains quartiers de nos grandes villes. En France aussi, on peut se faire agresser.
Certes, dans certaines zones, il faut prendre quelques précautions, notamment dans les grandes villes d’Amérique Latine ou dans certains pays. Cependant, je ne me suis jamais senti en danger. C’est affirmation est avant tout lié à une peur de l’inconnu et à une méconnaissance de la réalité.
Un sujet qui vous intéresse ? Voici mon guide sur la sécurité en voyage.
7. « Tu voyages seul, tu ne t’ennuies pas, tu ne te sens pas seul ? »
En voyage, on va davantage vers les autres. Et les autres vont davantage vers nous, surtout si on est seul. A moins de chercher vraiment la solitude, il est difficile de rester seul très longtemps lors d’un voyage.
8. « Ce n’est pas la vraie vie ! Ce n’est pas la réalité ! »
Cette affirmation m’a toujours laissé perplexe. Qu’est ce que la réalité au fond ? La vraie vie, notre réalité, c’est la vie que nous façonnons nous même. Les réalités de la vie sont propres à chacun et différent. Il n’est écrit nulle part ce que doit être une vie juste.
Voici une vidéo de 2mn à ce sujet :
9. « Voyager, pourquoi faire ? »
Bon, alors, personnellement, à ce stade, j’avoue que là, je perds ma motivation pour la discussion…
A lire mon article : Pourquoi je voyage ?
Voici un épisode du podcast qui pourrait te parler :
Avez-vous déjà entendu ces affirmations sur le voyage ? Peut-être vous pourriez en rajouter une ?
Raah ! Tu me coupe l’herbe sous les pieds ! Je gardais un article sur ce sujet pour les 5 ans du blog, tant pis… (je le ferais quand même ;p).
Ah le point numéro 1, combien de fois on m’a sorti cette absurdité…
Oups désolé:-) Cela dit, je suis sur que tu va pondre un truc super! 5 ans ton blog…! A côté, je suis un bébé:-)
Oui la première est peut-être la plus « célèbre »
Je trouve qu’en réalité il y a fond complexe à ces questions. Si elles se répètent autant c’est pas pour rien. Il y a de quoi réfléchir vraiment sur ces questions plutôt que les balayer en une phrase. Je suis surement à du genre à me prendre la tête, mais il y a de la sociologie et de la philosophie dans tout ça. Pourquoi voyager, c’est pas la réalité, etc… ? Ben oui pour moi ce sont des vraies questions complexes en fait.
Très bon article qui me donne vraiment envie de franchir le pas ! Le peu que j’ai voyagé m’a prouvé que c’est très enrichissant. L’immersion totale est un vrai challenge, bravo à toi Fabrice 🙂
Merci Alexandre!
Tu es toujours en Californie, je n’ai pas bien suivi….?
Non du tout, je suis en France. J’y vais tout le mois de juillet. Ce n’est pas encore un voyage aussi long que les tiens mais il y aura déjà de quoi faire.
Je compte bien partager un maximum de chose pour vous faire vivre mon aventure grâce à ce blog 🙂
Ha oui, sûr que je suivras vrais cal! La Californiiiiiiiie! Comme chantait l’autre!
En effet, ce sont des affirmations tres communes que l’on entend partout. Moi ce qui me choque encore plus, c’est quand je parle de mon futur voyage au long cours a mes amis ou autre, il y a un gros blanc et le sujet est balaye, comme si je mentais ou que je revais juste, comme si cela n’allait jamais se realiser… j’avoue que c’est tres frustrant…
Ha oui cela doit être frustrant….C’est un peu étonnant, personne n’enchaine ou te pose des questions à ce propos? Tu penses que c’est parce qu’ils pensent que tu le feras pas?
Bah, essayes de pas en tenir en compte et de garder cela pour toi. Tu sais, au retour, cela va être un peu la même chose: quelque questions au début: « ha oui alors c’était comment? Tu as pas attrapé des maladies? « . Et puis basta…C’est une expérience difficile à partager…
C’est peut-être aussi que les gens à qui tu en parles, sont soit trop envieux de ton projet qu’il préfère ne pas en parler pour ne pas se faire du mal, ou tous simplement qu’ils ne connaissent pas l’enrichissement que ce genre d’aventure amène et n’y accord par conséquent aucun intérêt.
Oui, je pense que c’est surtout la deuxième raison. Quand tu n’as jamais mangé de glace, cela ne t’occupe pas l’esprit? Par contre, quand tu as goûté, tu en redemandes après!
Ah si oui autre question tres commune… La France ne te manque pas? Je reponds toujours non, la France sera toujours la quand je deciderai d’y retourner…
Alors la 1ere c’est clair! C’est tout SAUF de la chance, j’ai souvent du mal a contenir mon agacement mais je sais aussi que c’est juste maladroit. En général les gens le disent comme un compliment.
La 4) celle la aussi, un peu dur a expliquer a des personnes routinières qui passent leurs dimanche chez Ikea…
Et attendez pour moi y’en a une qui revient toujours c’est: « Ah ok, et quand est-ce que tu vas te remettre a bosser? » ou encore « Et tu reviens quand en France? »
Par contre Lucie, moi la France elle me manque toujours un peu, ca fait cliche mais les aperos charcuterie/fromage/vin avec les potes, ca me manque toujours 🙂
Super article ! Je t’avais dit il y a un moment que je ferais sûrement quelque chose sur la différence entre 5 semaines de voyage en congé et plusieurs mois de voyage, mais plus tard, sinon ça n’a pas de sens pour nous.
J’ai tout entendu pour l’instant, sauf la 9 ! Là effectivement, difficile de répondre, je crois qu’il y a incompatibilité totale 🙂
PS : Même à deux on fait des rencontres, probablement moins que seul c’est sûr. Bizarrement pour l’instant nous avons partagé notre route qu’avec des indépendants, pas d’autres couples, et pas de Français non plus, mais ce n’est que le début !
C’est claire que celle là est rude!:-)
Oui on fait des rencontres aussi à deux. En fait, c’est aussi une question de couple et du type de relation. Tu as des couples moins ouverts et qui se suffisent à eux-mêmes. Vous, visiblement, vous avez l’air plutôt ouvert!
Hâte de lire ton article!
Salut Fabrice,
Et oui, les éternels interrogations. Celles qui me reviennent le plus 1, 5, 6,8.
Pour la 1, c’est fréquent. Dès que je parle voyage, c’est la première phrase qui sort. Bingo. Si on me donnait 1€ à chaque fois, je pourrais voyager tout au long de l’année.
Spécial dédicace pour la retraite: j’adore, c’est ma préféré. Mais bon, je n’arrive pas à leur faire lire « la semaine de quatre heures » en plus ça ne prend pas plus d’un paragraphe. On est vraiment trop habitué au boulot boulot.
C’est vrai que pour voyager il faut changer ses priorités. Préparer, organiser, prévoir, enfin tout ce que la plupart des personnes n’imaginent pas.
Et puis je n’ai jamais autant été heureux et avoir la sensation de vivre quand je me suis retrouvé tout seul pendant un mois un Vietnam. Et puis quel plaisir de revenir en France.
Ha oui Kevin, bien vu pour la pièce d’un euro en chaque fois, c’est vrai que cela aiderait bien:-)
D’une façon général tu sais, les gens n’aiment pas trop réfléchir à leur vie, prendre un peu de temps pour voir où il vont, pour lire autre chose. C’est une façon de ne pas se remettre en cause et en danger, c’est plus tranquille.
J’ai observé que certains de mes proches interprétaient mes voyages au long cours un peu comme un abandon ou une certaine forme de trahison de nos liens affectifs. C’était manifeste dans le peu d’intérêt pour mes préparatifs et la planification de mes itinéraires. Mais bon, on s’y fait très vite quand on a la bougeotte « planétaire ».
Peut-être que tu as raison Marie dans ton interprétation. Si tu fait un truc à part seul sans eux, certains le prennent mal. Alors que ce n’est pas contre eux.
Cela me rappel un citation de Paul Morand je crois « voyager, c’est être infidèle, soyez le sans remord »!
Lorsque tu es expatrié, tu as l’impression d’être toujours en voyage ! C’est ça qui est bien ! Tout le monde ne comprend et ne cherche pas vraiment a comprendre notre fièvre du voyage…
« Oui qui gagne 3 fois le SMIC » Ou qui gagne non ?
Oui souvent, surtout dans les pays exotiques forcement, tu as cette impression en tant qu’expatrié, c’est chouette!
Ha j’ai pas compris ta remarque sur le smic?
« La plus drôle peut-être. Parfois, c’est une personne qui roule dans une voiture neuve à 20 000 euros qui me dit cela. Oui qui gagne 3 fois le SMIC » C’est le oui que je comprends pas dans la deuxieme phrase ^^ oui je sais Fab, je suis chiant alors que je fais pire chez moi !
ha ok:-) Je vais corriger!
Tu as raison de me le dire, c’est mieux, merci!
De rien Fab 😉 commence pas avec moi, tu n’auras pas finit ! Sinon, comme Alice, oui, j’aime bien le nouveau Header !
et au retour aussi remarque:-)
Oui je pense qu’il ne croient pas que je le fasse. A moi de continuer le projet et de leur prouver le contraire. En effet, à part les amis qui sont dans la même optique que moi, j’ai souvent aucune question pour continuer la conversation… très très frustrant!
Et oui je sais que le retour n’est pas évident non plus. Quand j’étais revenue de Suède, j’étais perdue, personne n’avait compris ce que j’avais vécu là-bas… Mais ce sont des petits désagréments face à ceux que l’on peut vivre en voyage!
Alors pour compenser cela, 2 solutions:-):
– les blogs de voyage, entre on se comprend;-)
– les assoc de voyage, Je suis membre d’ABM, c’est top, ils ont plusieurs antennes en France, ils organisent des sorties et autres, je te recommande!
PS, très jolie la nouvelle bannière!
merci:-)
Bon perso moi je me suis déjà senti en danger quand même 😀
Y’a qu’a voir quand tu te balade en centre ville de San Salvador ou Managua, la ce sont pas les français qui sont jamais sorti de chez eux qui te préviennent de faire gaffe mais les locaux.
Je montrais une photo avec mon appareil à un chauffeur de taxi au Nicaragua, dès que j’ai sorti le truc, le chauffeur à fermé les fenêtres et m’a prévenu de faire très attention ici. A tous les feu rouges, je le sentais méfiant, à regarder autour de nous, etc.Des exemples comme ca, y’en a pas mal,surtout en amérique latine.
Evidemment rien ne sert d’être parano et ça serait vraiment dommage de se priver de tout ces beaux voyages à cause de la peur de se faire voler, mais il faut être conscient qu’il y’a quand même des dangers supplémentaires dans certaines zones, surtout dans les pays pauvres ou ton pauvre sac à dos pourri représente déjà beaucoup (surtout avec ce qu’il y a à l’intérieur!).
Cela dit, la pire chose qui m’est arrivé en voyage c’était dans un pays riche, les USA, et à 50 m de chez moi dans un quartier réputé très safe 🙂
Tu as raison de souligner le cas de l’Amérique du sud, où il faut faire plus attention, surtout dans les grandes villes!
Bah… T’inquiète pas. Même moi, qui ne pars que durant des périodes de congé « normales », on me sort les mêmes :
– Tu repars en Asie ? Comme tu as de la chance !
– Il faut quand même avoir pas mal d’argent pour ça, non ?…
– Et tu pars toute seule ? Moi, je ne pourrais jamais.
– C’est drôlement loin, dis donc… Tu n’as pas peur ?
Les sédentaires fantasment sur ceux qui bougent, c’est tout.
Je ne suis voyageuse que durant mes périodes de vacances, mais des tas de lecteurs de mon blog s’imaginent que je suis tout le temps partie, à parcourir le vaste monde, et que je suis même payée pour le faire : « Comme vous avez de la chance, j’aimerais bien faire comme vous, vous avez vraiment un beau métier, etc. etc. »
😆
Il faut savoir que les gens ne lisent que ce qu’ils ont envie de lire… ils oublient les négations, citent des passages hors contextes, prennent de l’ironie pour du premier degré… ^^ même en écrivant en grosse lettres et en gras, parfois, cela ne marche pas !
Tu as raison: les sédentaires fantasment toujours sur ceux qui bougent.
Et même avec le temps, ils ne sont pas habitués, tu part quand même souvent!
Les remarques de tes lecteurs ne m Ȏtonnent pas:-)
Merci de ta contribution et de ton passage ici. Passages qui sont trop rares:-)
Non, non, je passe plus souvent que tu ne le croies, discrètement, via mon agrégateur de flux… Je laisse rarement des messages, car en ce moment, je trouve déjà à peine le temps d’alimenter mes propres blogs.
Bon périple !
😉
Merci Corinne! Bon courage pour tout!
Oui les blogs de voyage c’est bien pour cela, et merci pour le conseil des assoc!
5. « Et la retraite ? »
Les personnes qui sont obnubilées par leur retraite ne vivent pas l’instant présent. Vivre constamment dans l’attente, cela doit être terrible.
Bonjour l’aliénation !
Après, à chacun aussi de repousser les limites de sa liberté.
L’histoire de la retraite, je l’entend depuis au moins 10 ans…
Ca fait 10 ans que j’ai choisi ne pas rentrer vraiment dans le système CDI-boulot tranquille- maison-espace etc.
C’est un choix, parfois, je me pose des questions, plus fortes avec l’âge. Qui a raison? On verra dans 30 ans…
Peut-être, je serais encore locataire , avec peu d’argent. Peut-être pas. Au moins, j’aurais suivi au mieux mes instincts….voyageurs.
Sans tomber dans la philosophie de comptoirs, l’important lorsque tu regarderas en arrière, c’est de n’avoir aucun regret.
Et puis à vaincre sans péril, c’est vaincre sans gloire 😉
Ma mère me sort continuellement celle de la retraite! À ton âge, tu n’y pense pas, tout abandonner si près de ta retraite! Pourquoi tu n’attends pas à 55 ans?! Tu vas gâcher ta vie! C’est de l’irresponsabilité de ta part, tu vas finir pauvre, sous les ponts… et j’en passe et des meilleures!
Et le fameux pourquoi, t’es pas bien ici? Bah…Non!
Quand on y pense, ils ne nous comprennent pas alors que nous, souvent, on ne comprend pas plus leur système métro-boulot-dodo, alors, sommes-nous incompatibles avec les gens « normaux », nous les voyageurs?
Je me pose parfois la question…
bah, il y a aussi un conflit de génération plus traditionnelle non?
Pour mes parents, c’est bien sûr le même discours. A la différence âge, il faut ajouter un fossé culturel qui s’est creusé: j’ai fait des études, voyagé etc. Mes parents sont des ouvriers à la base, donc imagines le fossé. Avec le temps, ils me comprennent un peu mieux, mais que d’effort!
Incompatible, je sais pas Martine. Déjà, ne penses-tu pas qu’il peut y avoir un retour ensuite vers la sédentarité?Au crépuscule de la vie de chacun, il y a de fortes chances.
Dans le sens contraire aussi, je connais des sédentaires devenu sur le tard de vrais baroudeurs:-)
Je pense que les cloisons ne sont pas étanches. Qu’en penses-tu?
Hum… conflit de génération? Pas sûre, plutôt une histoire de contrôle ou de matriarcat! Mes parents ont fait le même boulot que moi et mes soeurs (tous dans l’enseignement) donc on a tous les mêmes études, fonds de retraite, on a tous voyagé beaucoup (en vacances familiales), etc… Donc non, je pense qu’il s’agit d’un conflit de personnalité peut-être et du fait qu’elle pense perdre le contrôle sur un rejeton et ça l’énerve.
Un retour à la sédentarité? Peut-être un jour mais d’une façon très différente de la sédentarité que j’ai pu vivre jusqu’à présent! Comme le dit si bien le titre d’une chanson de Kevin Parent, Yves et moi serons plus tard des « nomades sédentaires »!
Et puis je me vois mal à 65-70 ans m’installer sur une chaise berçante au coin du feu à évoquer mes souvenirs de voyages, ça serait tellement pathétique… et triste surtout…
Salut Martine,
Tu évoques Kevin Parent. C’est marrant parce que j’ai eu la chance de le rencontrer lors d’un voyage en Gaspésie, il y a trois ans. Il est natif de là-bas.
Je l’ai vu après un concert dans une petite salle d’environ 250 personnes. Il était seul sur scène avec sa guitare.
Magique !
Après son show, il s’est rendu à la « buvette » de la salle et on a pu discuter avec lui.
Super sympa et super disponible. Pas « niéseux » pour autant, alors qu’il est une star au Québec.
Enfin, je te parle de lui parce qu’il a évoqué ces débuts où de nombreuses personnes l’ont découragé à se lancer dans la chanson francophone.
Dans la petite province du Québec, il n’est pas facile de percer et encore moins sur le marché français avec l’accent québécois.
Maintenant quand on sait que son premier album « Pigeon d’argile » dont est issu « Nomade sédentaire » s’est vendu à plus de 375 000 exemplaires, il a bien fait de persévérer.
Moralité : suivons nos désirs et intuitions et faisons fi des « briseurs de rêves » !
Salut Jean-Charles!
Je cite Kevin Parent car, étant moi-même québécoise et mon mari étant un gaspésien de Grande-Rivière, près de Percé, il fait partie de notre répertoire et de nos coups de coeur depuis longtemps!
En effet, un gars bien sympathique, tranquille, qui ne joue pas à la star.
Sans vouloir être chauvine, la province du Québec n’est pas si petite, quand on sait que pour la superficie, elle est près de 6 ou 8 fois plus grande que la France. C’est donc très très grand le Québec! Et nous sommes quand même plus de 8 millions, pas si mal, non?
Pour ce qui est de percer dans la chanson ici, difficile pas nécessairement à cause du bassin mais surtout parce qu’il y en a trop qui essaie! Et curieusement, nul n’est prophète dans son pays car nos grands chanteurs et chanteuses percent plus facilement en France qu’ici au Québec. Pensons à Isabelle Boulay par exemple, et bien d’autres encore.
Mais pour en revenir à nos moutons, tu as aimé la Gaspésie? Superbe, n’est-ce pas? Tu as goûté au harengs? aux maquereaux? aux coques?
Oui, alors désolé pour « petite province ». C’était plus en comparaison au marché musical anglophone qui vous entoure. Mais n’y voit aucune connotation réductrice de ma part, bien au contraire.
Sinon, je suis un grand fan du Québec.
Et j’ai fait mon tour de Gaspésie pendant environ deux semaines pour finir au Nouveau Brunswick. Et je me suis effectivement régalé en ce qui concerne les fruits de mer. Homards, saumons, rougets, maquereaux … Depuis mon retour, je n’ai jamais retrouvé la même saveur.
Tu as raisons pour certains de vos artistes qui ont percé en France.
Cela dit, Isabelle Boulay, Natasha St Pierre ou autre Garou ne sont pas vraiment mon truc.
Je leur préfère et de loin des artistes comme donc Kévin Parent, Gerry Boulet pour « les classiques » et plus récemment « Les Cowboys Fringants » qui cartonnent chez nous en ce moment et ce sans aucune aide des médias 😉
D’ailleurs connais-tu une de leur chanson qui s’intitule : « Histoire de pêche » ?
Ce titre évoque justement l’histoire d’un petit pêcheur Gaspésien …
Pas de faute, je ne voyais pas cela comme réducteur!
Bon moi non plus, Boulay et les autres, c’est vraiment pas ma tasse de thé! Quand même, bravo pour leurs succès chez nous et ailleurs. Pour les Cowboys fringuants, ils sont vraiments trop bons et assez drôles!
Le Nouveau-Brunswick, j’y ai habité pendant 3 ans, à Moncton, avec des promenades un peu partout, une belle province! C’est vrai, une fois que t’as goûté les fruits de mer d’ici, difficile de retrouver le même goût ailleurs!
faut vraiment que je passe par là moi:-)
Je ne voyage que pendant mes congés, donc j’entends très peu ce genre de remarques, mais je réagis quand même !
Pour le point n°1, je l’interprète plutôt comme une formule de politesse. Dans le sens où l’interlocuteur ne sait pas forcément quoi répondre mais a envie d’être gentil. Il pense faire plaisir en disant ça, il pourrait tout aussi bien dire « c’est super ». Bon, parfois, c’est teinté de sarcasme. Mon patron me l’a sorti une fois pour pouvoir me faire remarquer à quel point il est gentil d’aussi bien me payer et de m’accorder mes congés quand je veux, par exemple ! Ou alors, c’est pour dire « moi j’ai pas cette chance (cf paragraphe suivant) donc, évite de me narguer)
Pour le point 4, il faut aussi être honnête. La moitié des français vivent avec moins de 1500€ par mois. Avec un smic, t’es déjà content quand tu vas une fois au cinéma. Le pourcentage de français pouvant partir en vacances est extrêmement bas. On n’a peut-être pas l’impression d’être riche, mais je me vois mal dire à X qui dort au bureau parce qu’il peut pas se payer un appart que « quand on veut, on peut ». Et quand ça vient d’étudiants, ça m’agace particulièrement. C’est cool, tu peux partir deux mois tous les étés, mais c’est qui qui paie ta bouffe et ton loyer ? La moitié des étudiants, quand ils travaillent, c’est pas pour se payer des voyages, mais pour financer leurs études…
Quant à la retraite, c’est un problème générationnel. Il y a 20ans, on pouvait faire des projets pour la retraite. On se disait qu’on bossait jusqu’à 50ans, et qu’on partirait ensuite. Vous vous souvenez du nombre de camping car qu’on croisait sur les routes dans les années 90 ? Avec des retraités se payant du bon temps… Sauf que nous, on est un peu désenchantés, on sait qu’on va arriver à la retraite tard, pas forcément encore frais, et que la dite retraite sera ridicule. Du coup, on ne fait pas de projets sur le long terme.
Oui, c’est avant tout une formule de politesse, qui a perdu sa signification. Comme le « comment ca va? « . Pour ce dernier, en fait, très souvent la personne s’en tape de comment tu vas. Si tu t’amuse à lui répondre la vérité lors d’un jour sans, elle est toute gêné et surprise de ta réponse:-) Assez drôle. J’évite d’employer aussi cette formule, je préfère dire bonjour et réserver le « comment ca va » quand je veut vraiment le savoir. Mais bon, je suis d’accord sur le fait que je suis un peu pointilleux:-)
Pour le point 4, oui bien sûr tu as raison. Mais dans mon esprit, je parlais plutôt dans gens dans la moyenne, comme sont la plupart de mes connaissances.
Pour la retraite, finalement, la question du montant est-elle vraiment importante? Perso, qu’à la fin, je sois sûr que j’ai une bonne retraite ou non ne change pas mon point de vue sur la question.
Bon article !
Celui qui me fait le plus rigoler, c’est le coup de la richesse.
Venant de gens qui sont habillés de pied à la tête de marques chères, qui roulent dans une voiture valant plusieurs années de voyage et qui ont une télé qui fait la taille de leur mur 😮
Oui Joe, je crois qu’ils pensent que ces biens sont « nécessaires » pour bien vivre. On retrouve là le besoin de se comparer aux autres, et le mécanisme de la conso….
« – salut, ça va ?
– salut, la forme, quoi de neuf ?
– oh, je pars au [pays exotique] dans deux semaines !
– t’en a de la chance, et à part ça ? »
😀
Ce genre de mini discussion donne l’impression d’un lien social… ça évite de s’ignorer complètement quand on a rien à se dire !
Pour le point 4, je le vois sans doute différemment parce que je suis beaucoup plus jeune que toi, alors. (ahaha). La plupart de mes proches démarrent dans la vie active ou sont encore étudiants. Ceux qui peuvent voyager ont leurs parents derrière eux (et j’avoue être un peu jalouse, d’ailleurs).
Pour la retraite, je ne pense pas que le montant soit capital, c’est juste qu’on n’a pas forcément un grand espoir. On sait qu’on peut être licencié facilement, même en CDI, qu’on peut perdre son appart tout aussi aisément. Bref, la notion de stabilité chère à nos parents est beaucoup plus relative pour notre génération. Et du coup, on ne prend pas la peine d’attendre pour faire ce qui nous tente, parce qu’à quoi bon freiner ses envies, si on n’est même pas sûrs de pouvoir les réaliser plus tard..
Oui, « lien social » surtout au boulot…
Remarques, cette histoire de retraite, c’est peut-être une bonne chose au fond: au moins, cela décide certains à réaliser tout de suite certaines envies:-)
Dis pas ça trop fort, sinon ils vont la reculer encore plus…
Cela dit, très sérieusement, c’est une très mauvaise chose pour l’économie du tourisme français, parce que les retraités étaient des gros clients…
Oui c’est claire:-) shut…..
La première des neuf remarques est à mon sens la plus fondamentale, et comme tu l’as fait remarquer toi-même, elle n’a rien de spécifique au voyage. D’un côté, oui, tu as de la chance. Tu es issus d’un pays très développé, tu es en bonne santé (de naissance d’une part, et tu as toujours été soigné de l’autre), tu as été éduqué (tu a même eu des cours de langues étrangères à l’école), tu peux te concentrer sur l’accomplissement de tes passions (en l’occurrence, le voyage) parce que tu n’as pas à te battre pour maintenir ton intégrité physique et pour te nourrir, acheter un billet d’avion est pour toi un acte plus accessible que pour un ado des favelas brésiliennes ou pour un ressortissant d’une dictature lui interdisant de quitter le territoire.
Ça, c’est le premier paragraphe de la remarque, pour qu’on n’oublie pas la chance immense dont nous jouissons.
Maintenant, ton interlocuteur dispose de cette même chance, ce qui signifie que primo il n’a pas l’énergie d’accomplir ce qu’il aimerait, ce qui est nase, et que secundo il ne considère pas ce qu’il vit ordinairement comme une chance et une potentialité extraordinaire d’en faire des choses, mais comme un vide qui lui pèse (tandis que tu pars te dorer la pilule), ce qui est selon moi honteux. Il est des gens aux vies bien plus difficiles qui dégagent une énergie d’accomplissement énorme, et plein de « nantis » (dont nous tous lecteurs de ce blog) incapables d’apprécier leur chance (pas comme l’ensemble des lecteurs de ce blog. 🙂 )
Bon, c’était la petite remarque « acide » du jour. 🙂 Très bon article, à part ça.
Merci de ton com interessant Matt.
Oui on a la chance d’être né en France, ce qui déjà nous donne une bien plus grande marge de liberté et de choix. Dans une moindre mesure, on a aussi la chance d’être né dans une famille ou un milieu qui n’est pas marginal ou difficile. En France aussi, il y a des « pauvres ».
C’est vrai, comme tu dis, qu’il y a des gens aux vies difficiles qui dégagent une énergie énorme. D’ailleurs, ce sont souvent des gens à l’enfance difficile qui accomplissent des grandes choses.
On a de la chance, la chose est sûr, soyons en conscient!
« Or, voyager n’est pas une question de chance, hormis d’être né dans un pays qui le permet. Non, c’est surtout de la motivation, de la volonté et des sacrifices. Une question de priorités. »
100% d’accord Fabrice ! Super article !
J’ai déjà entendu toutes ces affirmations que tu as cité. Cela « m’amuse » (ou m’attriste) de plus en plus d’entendre les gens se plaindrent de leur vie et me dirent que j’ai de la chance alors qu’ils sont sans responsabilité familiale, achètent des marques ou prennent un crédit pour une belle auto. La vie est une question de priorités effectivement.
Et d’accord aussi avec la remarque de Matt sur la chance d’être né dans un pays développé. Les enfant du tiers monde n’ont pas la même chance. La vraie chance que nous avons c’est celle-là et nous la connaissons encore mieux en voyageant 🙂
Cela me rappelle une interview de Nicolas Vanier. On est à un autre niveau là c’est vrai.
Il disait que le chose qui l’énervait le plus, c’est quand on lui disait « tu as de la chance ». Car les gens ne se rendaient pas compte des sacrifices qu’il avait dû faire: sécurité, argent, amis et parfois copines…
La première chose que j’entends à chaque fois : « chèque ou carte bleue ? » 😉
Sinon, sans rire, quand tu pars il y a souvent des gens, surtout dans le milieu professionnel, pour te dire d’un air réprobateur « encore ? ».
Les mêmes qui finissent le boulot à 16h, prennent 5 semaines, rtt et autres congés exceptionnels et récupèrent la minute supplémentaire quotidienne mais qui n’ont pas le temps ou les moyens, contrairement à toi qui doit pas être très net dans ta vie pour prendre autant de vacances… 🙂
Pas très net, oui on peu dire ca, sans jeux de mot David:-)
Non, c’est sûr ils doivent penser que je suis byzarre….
J’apprécie beaucoup tes voyages à long terme Fabrice. Mais vivre ailleurs et travailler en CDI ne sont pas forcement exclusif. J’ai « de la chance » d’habiter dans plusieurs pays grâce à mon travail et j’admets que je me suis installé en France partiellement pour profiter de grand nombre des vacances:) Vu que je ne suis pas d’ici je me sens libre de partir ailleurs quand et si je veux. Je préfère la solution « expatriation » car j’aime bien mon travail et c’est l’entreprise qui paie les frais. Voyager plus pour gagner plus! C’est aussi fascinant de vivre dans des autres pays, car on se sent pas touriste et on apprend des autres façons de travailler. Il faut bien sûr choisir une entreprise multinationale pour pleinement profiter des opportunités. J’ai un ami qui travaille plus de 12 ans en expat en faisant Japon, Thaïlande, et maintenant la Chine toute avec sa femme et deux enfants. Ils ne veulent plus retourner chez eux… Ce n’est pas pour tout le monde mais c’est un autre moyen de voyager à long terme .
Tout à fait, l’expatriation est un très bon compromis, je l’ai fait deux fois.
Mais pas facile de trouver un poste qui te permettent de bouger autant sans change de boite.
En France, une solution est aussi l’administration pour le ministère des affaires étrangères. Bien payé en plus mais le concours est dur!
Plus facile, si tu es prof par contre! J’ai des amis qui changent tout les deux ans de pays….
C’est bien le numéro 4 qu’on me ressort très souvent, pourtant je gagne largement moins d’argent que plusieurs de mes amis. Pour autant, je gère mon budget, je ne jette pas 100 euros par mois dans un forfait de téléphone qui ne sert strictement à rien, je n’achète pas n’importe quoi tous les jours… Bref !!!
Elyes, j’étais juste sur ton site pour préparer mon voyage en Thaïlande! Ce n’est pas un question d’être riche ou pas riche, mais comment on choisi de dépenser l’argent. Il faut faire gaffe de juger les autres, nous aussi. Les 100 EUR pour un forfait téléphone ou l’achat d’une voiture chère nous n’intéresse pas car on préfère dépenser ailleurs (voyages notamment), mais je ne pourrai pas dire que mon choix est mieux que les autres. Si nos amis gèrent aussi leurs budgets et n’aiment pas voyager c’est pas grave s’ils achètent des bijoux ou n’importe. On a tendance de penser que nos choix sont « logiques » et pas les choix des autres , mais le moment où on dépense pas plus qu’on gagne à chacun de se faire plaisir comme il veut.
Ça me fait plaisir que mes articles apportent un réel intérêt 🙂 J’espère que tes vacances en Thaïlande se dérouleront correctement.
Ce que tu dis concernant les jugements est bien vrai et personne ne peut dire qu’il a le bon raisonnement. Chacun est tout à fait libre de dépenser son argent comme bon lui semble. En revanche, le point sur lequel je voulais m’arrêter, c’est le fait que de nombreux amis dépensent plus d’argent pour un même service offert moins cher chez un concurrent et c’est notamment le cas dans la téléphonie mobile. A forfait similaire, il est possible de payer deux fois moins cher en passant par un autre opérateur et c’est ce genre d’économies qui permettent de se faire plaisir en voyageant, en achetant la voiture de ses rêves ou autres.
Comme le dit Fabrice dans son article, c’est en se sacrifiant quotidiennement qu’on peut justement se permettre de partir en vacances.
Ca doit être une réaction « facile » pour ne pas se remettre en question. Ha oui c’est sur l’auttre il est riche, moi non, je ne peut pas. Débat avec soi-même terminé…
Ah ah! Comme la question 7 me parle! En général, je pars seule… En plus de la famille qui s’inquiète, je fais face à beaucoup d’incompréhension de la part d’amis ou de collègues qui ne peuvent pas s’imaginer qu’on puisse s’amuser en voyageant en solo. Je viens encore d’en discuter hier avec quelqu’un qui n’est jamais partie seule et qui par la force des choses, dois le faire cet été. Apparemment, c’est un grand pas à franchir pour la plupart des gens.
Et combien de fois ai-je entendu des « Je préfère m’acheter un meuble/bijou/bagnole, qui reste, qu’un voyage dont il ne reste des souvenirs ». En général, je n’essaie pas de raisonner. J’explique juste mon point de vue et accepte le désaccords.
Nous ne sommes pas tous faits de la même pâte!
Non en effet Mélissa, on n’est pas fait de la même patte! Et tant mieux car sinon , cela serait ennuyant!
Oui, la première fois en solo, pas évident en général pour la plupart des gens. C’est un pas franchir. Une fois franchi, on est contant de l’avoir fait!
Amen !
Nous avions fait un article semblable il y a quelques années (que nous avons rafraichi depuis). Triste de voir que c’est la meme chose qui revient toujours… En ordre, je dirais que ce qui revient le plus souvent pour nous est :
La Chance (bien sur)
la Richesse,
Moi j’ajouterais le » Ahhhh… vous avez pas d’enfants, ca explique que vous pouvez vous le permettre… »
C’est dangereux
Pourquoi faire ca?
Attendez votre retraite pour partir!
ce n’est pas la vrai vie!
Ce dernier on se le fait dire souvent, depuis le retour:) dans la forme: Vous être revenu dans la Vrai vie maintenant! Trouvez vous ca difficile?
Malheureusement, souvent, je me donne meme plus la peine de leur répondre.
Un peu pervers la dernière remarque je trouve. A croire qu’ils sont content que vous soyer de retour pour retrouver leur place comme eux…
J’ai déjà entendu cette expression « la vraie vie », elle me tape sur le système. Que veut-elle dire? C’est quoi le vraie vie? Cela ne veut rien dire pour moi.
Le vraie vie, c’est juste celle qu’on se choisit et qui nous convient, pas celle de la majorité!
Ou alors au contraire, cette « vraie vie », est celle que l’on ne choisit pas 😉
Hahaha! Exactement ce qu’on nous dit en ce moment!! 😀
J’aime pas qu’on associe « aller à l’étranger » avec « vacances ». On pense aussi souvent que je suis si riche et quand j’explique que non, ça rassure les gens et on passe à la réflexion inverse: je suis une cigale!
Commet quoi, c’est toujours les extrêmes qui reviennent dans la bouche des gens….
Même les personnes qui ont l’habitude de partir en voyage (organisé, en club,…) ne comprennent pas ce que peut apporter un voyage solo ou en baroudeur ! J’en ai fait l’expérience ces derniers mois 😉 Chez moi la question qui revient le plus souvent c’est : »tu n’as pas peur de te faire enlever ? » ma grand mère est quand même allée jusqu’à me proposer de créer une association pour récolter les fonds nécessaire pour payer une éventuelle rançon (oui oui elle était sérieuse) …
L’expatriation fait quand même beaucoup moins peur aux autres mais dans ce cas c’est les questions de chance ou d’argent qui reviennent souvent sur la table. Et au final seules les personnes qui sont déjà parties ou qui nourrissent secrètement le rêve de partir peuvent comprendre 😀
🙂 Elle est sympa ta grand-mère Amandine! Dire que je suis en Colombie:-)
Tu as raison, même mes personnes qui voyagent en organisé ont du mal à comprendre.
L’expatriation, fait mois peur car la personne part dans un cadre, c’est plus rassurant. On en revient toujours en fait à la peur de l’inconnu et et de l’insécurité…
😀 je sais elle est adorable … je crois que si je partais en Colombie elle ferait une attaque !
🙂
Haha on rencontre souvent beaucoup de personnes qui pourraient sortir cela.
Celle qui me choque le plus c’est le « t’as de la chance », je suis vraiment d’accord tout est une histoire de priorité ! (sauf cas extrème)
exacte! Sympa ton blog, je vais passer cet été dans le coin!
– tu quittes ton travail, mais comment tu vas vivre ?
ben je buvant de l’eau de mer et en volant
– et ton loyer tu le paie comment ?
ben je le paie plus, j’aurais plus d’appart (alors là j’ai un retour de yeux exorbités, qu’est ce que j’ai pas dis là)
– voyager c’est une lubie d’adolescent attardé !
attardée oui je suis d’accord, mais plus adolescente !
– compte pas sur nous pour t’aider !
ok
celle-là j’aime bien :
– et tu feras comment si tu tombes malade au milieu de nul part ?
ben je crève comme ça t’auras pas besoin de m’aider !
– qu’est ce que tu as besoin d’aller voir ailleurs ?
ben je me rends compte que je suis entourée de cons et que j’en ai marre
– qu’est ce que tu fuis ? t’es pas bien ici ?
NON et je ne fuis pas, je cherche
j’avoue ne pas être très sympa dans mes réponses, mais j’en ai vraiment marre d’entendre ces questions qui, elles, ne sont pas sympa elles non plus.
parce que ce n’est pas imagé, les conversations sont réellement comme dans mon entourage.
et la liste est encore longue avec des encore moins sympas…
puis il y a les : c’est grandiose, c’est super, je t’admire, quel courage
et celle que je préfère : c’est bien ! (c’est simple, puissant et ça m’émeut à chaque fois)
Tout de même, tu as des réponses sympas:-)
Donc, peu de monde a voyagé autour de toi en fait?
Sympa
mais j’espère pour toi que depuis tu as mieux choisi tes nouveaux amis 😉
Sur les questions 1 et 2, effectivement, voyager est un choix.
De mon côté, j’ai pris le parti de voyager autant que possible tout en ayant une activité professionelle. Cela suppose une organisation et une « optimisation » parfois frustrante parce qu’on aimerait toujours voyager plus.
Basé à Singapour depuis plus d’un an, j’ai pu visiter pas mal de coins en Asie du Sud Est. Pour aider les gens qui sont dans la même situation que moi (envie de voyager et temps limité) j’ai créé .tripinasia.net pour aider les gens à trouver leur prochaine destination autour de Singapour (saison, nombre de jours, thème, budget, etc). A ce jour, une petit vingtaine de destinations et de nombreuses à venir.
Singapour est une bonne base pour voyager dans la région en effet. Par contre, il y a plus agréable je trouve comme ville!
Ah le fameux « tu as de la chance » je crois qu’effectivement c’est ce qui énerve le plus
Et pourtant je suis loin d’être un grand voyageur comme toi, j’essaye juste de partir 2 fois par an (et parfois qu’une fois certaines années) pour 3 ou 4 semaines
Et effectivement souvent cela concerne le coté financier alors que les personnes qui disent ça ont des revenus au moins égaux voir supérieurs au mien
Non c’est bien un choix, mon appart parait vide tellement il y a peu de meubles (et de toutes façons je n’ai quasi rien à mettre dedans), pas de télé, je n’ai jamais eut une voiture de moins de 10 ans, etc …
Bref comme beaucoup de voyageurs j’ai comme conception de vie cette citation de St Exupery « il ny a pas d’autre veritable richesse que les relations humaines » (je ne la garantie pas au mot près mais l’idée est là)
+1 Antoine!
De même, je n’ai jamais eu de voiture de moins de 10 ans.Voir plus….
Mais sinon, en effet, nul besoin d’être un gros voyageur pour entendre ces affirmations. Pour beaucoup de gens, partir 2 fois dans l’années semble incroyable.
Ils te disent cela devant leur Mégane toute neuve et leur iPhone 5 qu’ils viennent d’acheter 2 jours après le lancement…
Ah oui j’oubliais l’Iphone5 ou autre dernier gadget « de la mort qui tue » LOL
Mon tel je l’ai payé 30 euros, ainsi je suis sur de ne pas avoir d’hésitation à le donner si je me fais braquer dans une rue de Lima (je pars apres demain pour 4 semaines) … ah oui penser à sauvegarder mon répertoire avant de partir
en effet, sauvegarder son répertoire est très important!
Hello la communauté de voyageurs 😉
Je viens de lire ton « manifeste du voyageur », Fabrice, et je te remercie de le mettre à disposition gratuitement.
Je suis déjà piquée par le syndrome du « roadtrip » mais te lire ne fait qu’amplifier mon désir de partir pour un looooong périple !
Pour ma part, les remarques qui reviennent le plus souvent :
– Partir c’est fuir,
– Tu pars toute seule, t’es folle ! T’as pas peur ?
– Tu es instable, en dehors de la réalité …
Bien souvent, soit on attise l’admiration, soit on passe pour des dépressifs qui cherchent à oublier quelque chose !
Oui, comme tu le dis si bien, heureusement que nous sommes tous différents sinon nous serions trop nombreux sur les routes 🙂
Pour certains la stabilité, l’assurance que demain sera à l’identique de la veille est une forme de sécurité. Epargner pour changer sa voiture ou pour refaire sa cuisine leur permet de rêver et d’atteindre un idéal et une place valorisante dans notre société de consommation.
Pour ma part, je ne parviens plus à voir la vie comme telle. J’aspire à autre chose : la découverte des merveilles de notre Planète, l’envie d’apprendre d’autres cultures, se nourrir d’un sourire, le plaisir du partage, et, tout simplement la sensation d’aventure sont devenus un besoin viscéral !
3 semaines seule à dos en sac en Thaïlande cet été n’ont fait que conforter mon rêve de tour du monde.
Je m’y prépare passionnément …
Merci à toi Delphine:-)
Et chouette de lire de tels commentaires:-)
Continues comme cela;-)
La 1. t’as de la chance et la 4. t’es riche … au début, j’étais surprise, après ca me faisait rire, mais maintenant ca m’ennerve ! Je le réponds avec autant de calme que possible que tout est une question de choix : j’ai pas le dernier iPhone (qui paie largement un weekend à l’étranger), j’ai pas de jeans Diesel, je fume pas etc…
Mais c’est plus simple de croire que « c’est de la chance » (et donc moi j’ai pas de chance je peux pas le faire), plutôt que ce sont des choix (et donc je pourrai le faire si je faisais l’effort mais je préfère me choisir des excuses)
Je suis gênée par l’esprit général qui se dégage au fil des commentaires, à l’issue de cet article qui aurait pu être sympa à la base. Alors pour le coup oui, je n’ai quasiment que des jeans de marque (c’est un très bon investissement d’ailleurs car un jean Diesel ou un Levi’s, on peut le garder de longues années en parfait état, ce qui n’est pas forcément le cas du jean à 15euros de Belleville) et en dehors de ça, je peux quand même voyager. Toute personne qui me dirait ‘tu as de la chance’ n’aurait pas tort. Et je ne me permettrais jamais de juger que beh si elle voulait, elle pourrait aussi et que beh elle n’a qu’à payer son forfait moins cher,avoir un portable pourri ou ne pas conduire sa » Mégane toute neuve » que moi je n’ai pas parce que Moi je me sacrifie et voilà. C’est pas un peu puéril?
Je ne comprends pas pourquoi on en vient finalement à opposer 2 situations : ceux qui soi-disant seraient attachés aux choses bassement matérielles comme les Iphone, la voiture familiale ou l’achat d’un bien immobilier et les autres, ceux qui ont le mérite de « se sacrifier » pour pouvoir voyager toute l’année (en disant se sacrifier,je paraphrase un commentaire) Pourquoi ce jugement? Et pourquoi ce clivage surtout?
L’une des situations est mieux que l’autre? Il n’y a pas un juste milieu? on ne peut pas combiner les 2 à la fois, vouloir vivre assez confortablement et voyager aussi? Il y a d’un côté ceux qui se nourrissent de l’humain et de l’autre ceux qui courent derrière les gadgets à la mode?
Déjà, dire à une personne tu as de la chance ne veut pas dire qu’on l’envie forcément. C’est la même chose que si une copine m’annonçait sa grossesse de jumeaux, je lui dirais tu as de la chance, c’est super,même si de façon personnelle, je n’ai pas la moindre envie d’avoir des jumeaux à la minute présente. Mais c’est une bonne chose pour elle, point à la ligne. Si un collègue me disait qu’il était en vacances demain, je lui dirais aussi tu as de la chance, pourtant je finirai bien moi aussi par avoir des vacances; ce n’est pas quelque chose d’inaccessible, sauf que moi ce n’est pas demain. Donc il a de la chance à l’instant T. A moins d’être tatillon, il n’y a pas à se retourner le cerveau sur cette phrase ou à en être énervé. C’est plutôt une réflexion positive que les gens font en général, pour souligner que tu as l’occasion de faire un truc sympa sans plus, ça ne signifie pas que tes « sacrifices » ne sont pas reconnus ou qu’on suggère que le voyage t’est tombé sur la tête comme un billet gagnant d’euromillions.
Enfin, si je devais « me sacrifier » pour voyager, je ne voyagerais pas. Je le fais parce que je le peux pour le moment mais si je devais faire un compromis, je préfèrerais m’assurer des choses qui profiteront à mes enfants après moi, plutôt que d’investir dans des souvenirs qui restent uniquement dans ma tête. L’intérêt de la vie pour moi, c’est de pouvoir faire ce dont j’ai envie quand je le peux, sans me restreindre. Et well, si je n’ai pas les moyens d’une chose, je ne la fais carrément pas plutôt que décider de manger des pâtes pendant 6 mois pour pouvoir me l’offrir, avoir un appart sans meuble ou choisir entre un téléphone pourri et un voyage. Ce n’est pas mon mode de vie mais je conçois que certains autres le fassent. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi on érigerait ça en mérite. Je n’y vois aucun mérite particulier. C’est juste un style de vie, un choix de priorités. C’est pourquoi la petite condescendance qui se dégage de tout ça me gêne un peu.
« Et je ne me permettrais jamais de juger que beh si elle voulait, elle pourrait aussi » L’intérêt du truc, c’est de faire réfléchir la personne en face. Certaines personnes ont ainsi pu changer leur façon de voir les choses, c’est du vécu.
Pour ce qui est de cette expression, pourquoi ne pas dire » je suis content pour toi ! « N’est-ce pas plus claire ?
Sinon, tu as raison, il ne s’agit pas ici d’opposer, on peut tout à fait vivre confortablement et voyager, tant qu’on en a les moyens 🙂
Il s’agissait plutôt ici de parler de ceux qui ont peu de moyens ou qui pensent en avoir peu pour le faire.
Pour ton dernier paragraphe, comme ont dit, la vie est une question de priorités !
On peut rajouter une question que l’on m’a souvent posée: « comment tu fais pour partir tout seul comme ça? » à quoi je réponds invariablement: « Ben, je prends l’avion! »
Ahah ! Moi ça fait quelques années que je parle de faire un tour du monde, j’avais même commencé à travaillé dans cette optique à côté de mes études, mais gérer un appart, le quotidien, et les cours faisait que je ne m’en sortais plus ! Et surtout celle qu’on m’a le plus souvent sortie car je souhaite voyager seule : voyager seule, pour une fille ? Et cette peur m’a été communiquée, pendant longtemps, je m’en détache de plus en plus actuellement, j’habite dans un quartier plutôt « safe » de Paris, et un ami c’est fait agresser devant chez moi à 21h, et j’ai plein d’autres exemples personnel qui me font penser que le danger est à la fois nulle part et partout, je préfère prendre le « risque » de voyager, plutôt que celui de me faire écraser par un chauffard parisien la prochaine fois que je sortirais ! Au moins j’aurais voyager. Je fini mon année d’étude, Je travaille à temps plein pendant 1 an (retour chez papa maman pour économiser un max) et je part pour un an ! Je vais me faire un site, ils me suivront par ce biais ! (Pour rebondir sur le commentaire, moi aussi j’ai eu le droit au long silence géné bien souvent, parfois par incompréhension, d’autre fois car c’est le rêve non concrétisé de certains, et j’y aurais encore droit, mais ce n’est pas grave, je sais que voyager fera de moi une personne encore plus ouverte aux autres, enrichie de milles connaissances diverses, je sais que j’aurais des moments de doutes, surtout pendant mes deux années de préparation, mais je ne céderais pas à la peur, j’ai décidé de franchir le pas, sinon ce sera le plus grand regret de ma vie, je ne peux me résoudre à rentrer si tôt dans le métro-boulot-dodo, même si mes études actuelles m’intéressent énormément !)
Salut Fabrice 🙂
Je ne peux m’empêcher de te laisser un commentaire après avoir lu la dernière « questions ou affirmations » où j’ai RIS mais ris :)!
« Voyager? Pourquoi faire? » 🙂
Je dévore ton site merci 🙂
Merci Juliette 🙂
Très très bon ! Et tellement vrai !! J’ai éclaté de rire en lisant « tu as de la chance! » Combien de fois je l’ai entendu celle là ! Et les autres aussi d’ailleurs ! Je vais de page en page sur ton blog et j’adore !! J’ai l’impression que tu as rédigé mes pensées
Hello Fabrice!
Je te suis depuis déjà quelques temps et j’avoue que ton article m’a bien fait sourire !! en effet, mon dieu, à croire que tout ce qui « sort du moule » est toujours autant critiqué ! Ma fois! tant pis pour eux n’est-ce pas ?
Pour ma part, j’ai même eu droit à : Ah bon, mais tu vas faire quoi là-bas? ou encore « t’es tout le temps en vacances toi! » euh non pas forcément mais disons que je m’organise..
Pour ma part j’ai monté mon blog (sans connaissance au préalable!), il est tout frais et j’en suis déjà ravie ! Parler de voyages, donner envie aux gens, c’est merveilleux et c’est ma passion depuis très très longtemps! J’ai même un article qui devrait te parler c’est sur ! Le virus du voyageur! tu connais!!? rires
Bon alors forcément, je n’en vis pas du tout (pour l’instant) mais j’espère bien arriver à combiner mon expérience professionnelle (agent de voyages durant plus de 10 ans) et pouvoir commencer à organiser des voyages sur mesure pour une certaine clientèle. En tout cas, je lâche pas le morceau, c’est sur ! Les voyages, c’est la santé !!! Belle suite à toi et merci pour tes chouettes articles !! toujours très instructifs !!
Bonne soirée! Biz de Suisse!
Bonjour Séverine,
« tout ce qui « sort du moule » est toujours autant critiqué ! »
Cela,c’est une vérité 🙂
Bonjour Fabrice, tardivement, j’ajouterai une réflexion qui m’est souvent faite (j’aime voyager « seule », à savoir sans compagnie établie au départ, et ça m’arrive d’aller en France et hors frontières, en plaine ou en montagne, à pied, à vélo, tous transports) :
– Tu es courageuse ! Il faut du courage !
– (en plus du différent « Tu n’as pas peur toute seule ??,
ou du courage d’aller contre le moraliste « tu peux laisser les enfants seuls pendant « ce temps » ? (et paf ! on te montre déjà tes limites, « l’avant » et « l’après » voyage, qui est déjà une notion que tu veux oublier. Je ne pars pas pour m’imager »revenir » mais pour vivre le moment en partance).
Ce à quoi j’ai toujours répondu :
– non, pas du COURAGE pour ça, mais de la VOLONTE, de la détermination. C’est différent.
(Je sais que la réflexion vient que je sois une femme, en plus d’être seule, pas spécialement sportive, rustique dans mes besoins, et en âge d’être grand-mère au foyer. Le fait d’être un homme justifie-il plus le Voyage et en solitaire ? C’est rétro comme idée !).
Pour moi, avoir du courage est une réaction de défense et n’a aucunement à voir avec la volonté, une décision, prise en toute liberté, de bon gré, et afin d’en recevoir un réel plaisir !
Le courage sert à affronter une épreuve comme serait une situation non voulue, la détresse, l’agression, l’isolement. Dans ce cas, il faut lutter contre. Ma façon de voyager n »est donc pas une épreuve de courage.
Celui qui va voir Ailleurs ne va pas lutter contre mais il s’y intègre et écoute, regarde et goûte ses nouveautés. J’accorde le plus possible à ma vie l’exhausteur de goût qu’est le Voyage ! (et rustique..)
Dans cette volonté d’aller découvrir autre chose, pas de courage, mais de la détermination. La facilité de renoncer en cours de préparation me persuaderait parfois. Donc, il faut être encore plus volontaire. Et savoir résister aux sirènes (méfiantes/prudentes !) de la terre familiale ou amicale !!
Le voyage ne rime pas forcément avec « A l’Etranger », ni « Argent » et on ne peut prétendre tout connaître et ignorer (ou même mépriser) son propre pays assez vaste pour offrir tant d’accents différents (à ne pas les comprendre parfois). Dès sortie de mes routes connues, sans franchir de frontières, je me sens « découvreuse ».
Pas de secret, il suffit d’être gourmand d’Inconnu.
Bonjour Oiléan,
Merci pour ton commentaire 🙂
« Le fait d’être un homme justifie-il plus le Voyage et en solitaire ? C’est rétro comme idée !). »
C’est vrai qu’il y a peut-être un côté un peu macho dans cette réflexion vis-à-vis d’une femme.
« gourmand d’Inconnu. », voilà une belle expression 🙂
Hello,
Je lis tes messages et suis ton blog depuis un moment car je souhaiterais « RE-voyager » après ce que j’ai vécu de pas sympa ces 4 dernières années.
Mais voilà, mon état de santé dégradé et le recours à des traitements lourds font que ma vie est devenue déjà compliquée en France.
J’ai beaucoup voyagé avant d’avoir mes enfants (pratiquement le tour du monde) en me disant que je profiterais de mon activité à temps choisi pour voyager plus tard et ces 9 questions me montrent qu’il y en à une 10ème pour moi : comment voyager avec le lot de maladies graves que je trimballe aujourd’hui. J’ai failli y passer 3 fois en 3 ans et là je me reconstruis doucement.
J’adore la photo mais je n’ai plus la force de porter mon matériel alors j’ai trouvé des solutions pour alléger ma charge.
Je compte en faire autant pour ma santé et débuter par un « petit voyage », même si ce n’est pas très loin. Finalement, une région de France serait un bon début, je trouve dommage de ne pas trouver de « plans » économiques sur la France comme destination mais ça ne fait pas trop fantasmer j’imagine.
Plus risqué que de rester dans son canapé ? C’est là que j’ai failli y rester. Plus dangereux ailleurs ? On m’a refusé une priorité à 3mn de chez-moi et je peine à conduire maintenant.
Voyager seul pour aller au devant des autres, oui, pourquoi-pas mais voyager à 2 ou un peu plus ça me rassurerait au début.
Alors, mon prochain voyage, ça sera une simple découverte de Paris en parfait touriste débrouillard. J’en suis parti il y a plus de 20 ans et j’aimerais revoir quelques vieux quartiers peu connus. Pas folichon mais ça serait un bon début pour retrouver une autonomie perdue.
Des accessoires comme une canne télescopique me seraient utiles car partir en ballade c’est bien mais le retour me pose souvent un souci, la fatigue se fait sentir d’un coup et après, je galère.
N’oubliez jamais qu’en rentrant d’un voyage long et épuisant, une des choses qui risque le plus de vous marquer c’est le retour en avion et l’impression de « désert humain » en France. Surtout quand les hôtesses d’Air France sont « aux petits oignons » avec vous, vu la date de votre visa de sortie.
Si je n’ai qu’un conseil à donner, c’est de voyager le plus tôt possible et de ne pas repousser au lendemain 😉
Amicalement,
Fabrice
Bonjour Fabrice, Je reviens sur ton site pour te remercier : je suis partie l’année dernière après de très nombreuses années sans bouger (charges familiales), je suis entrée en contact avec toi, et j’ai aimé ce que tu écrivais, ta gentillesse, ta disponibilité.
J’ai donc passé 4 mois au Mexique et au Guatémala (pas de visites de sites, simplement le plaisir de recommencer à voyager seule, et de faire des rencontres passionnantes).
Le virus du voyage m’a donc repris (Virus était le nom d’une émission radio dans les années 1978/1983) : on pouvait même s’embarquer sur la côte d’Azur pour des départs en voiliers (j’ai raté le coche à cette époque là, mais je suis allée ailleurs…)
Je repars donc dans quelques jours pour 4 mois, en Thaïlande et au Laos. C’est un réel besoin pour moi, comme de l’oxygène, j’aimerai d’ailleurs ne pas revenir, continuer mon voyage partout où ça me chante, peut-être trouverais-je sur mon chemin des opportunités de subvenir à mes besoins, j’ai plusieurs cordes à mon arc et confiance en la vie et ses agréables surprises liées aux rencontres.
J’ai cette année 63 ans, n’ayant jamais « cru » à la retraite, je n’en aurais pas, je compte donc surtout sur moi.
Rester en France, sur ce vieux et si beau continent, c’est pour moi mourir, car vous le savez, cet état de « crise » entretenue par les médias a un effet néfaste sur le moral des Français : je ne supporte plus tout ce que j’entends, ce défaitisme, ces questions que vous avez maintes fois commenté, cet air suspicieux avec lequel on me regarde (comment peut-elle partir si longtemps en travaillant si peu?..)…
Je peux vous dire que ce mot de « crise » n’est pas nouveau, après le premier choc pétrolier dans les années 70, on l’entendait déjà.
L’important est de suivre sa petite voix intérieure, car on ne vit pas pour les autres, pour leur plaire, mais bien pour se réaliser.
J’aime avant tout les rencontres, les idées nouvelles, l’originalité.
Et des gens qui ont des idées, des bons tuyaux, de l’enthousiasme, c’est surtout en voyage que je les ai rencontrés!
Le voyage est pour moi (et pour d’autres) source d’inspiration, ouverture d’esprit, plaisir de partager.
Alors : Vive les voyages!!!
Bises à tous
Luna
Hello Luna,
Je me suis reconnue en te lisant car moi-aussi je suis « gourmande » de voyages, de rencontres, de dépaysement, de partages… Très curieuse, j’ai toujours eu envie de visiter le monde. J »aimerais beaucoup échanger avec toi en MP ! Les voyages, ma Passion <3
« Pourquoi tu ne pars pas 5 semaines, c’est pareil ! »
=> Entre passer 3 ou 5 semaines de congés payés (zone de confort 100% pur jus) à sauter de lieu en lieu et trouver les locaux « teeeeellement gentiiiils » et passer 3 ou 5 mois, 3 ou 5 ans dans un pays et en comprendre les ressorts sociaux, historiques, économiques, souvent aux antipodes de notre condominio mental et géographique ouest-européen, désolé, mais non, rien à voir : c’est PAS pareil.
Sincèrement, ça ferait les pieds à pas mal de gens, surtout des gens de gauche, d’aller s’immerger un an dans un pays de ce qu’on appelait il y a 25 ans le « tiers-monde ». Comprendre l’envers du décor, le prix humain de notre prospérité et notamment de celle qui permet aux gentils employés d’aller se payer 3 semaines de congés payés servis par des gens payés une misère et dont le job précaire engraisse des porcs capitalistes… Comprendre aussi que le sous-développement est malheureusement une calamité en chaîne : corruption, sous-éducation, incompétences professionnelles de tout type, violences économqiues générant des violences sociales et domestiques, et pour finir un sous-développement intellectuel, culturel, cognitif…
Désolé, mais non : c’est PAS pareil.
« Or, voyager n’est pas une question de chance, hormis d’être né dans un pays qui le permet. Non, c’est surtout de la motivation, de la volonté et des sacrifices. Une question de priorités. »
Oh que oui ! une question de priorités et cela implique effectivement certains sacrifices ! Nous projetons un voyage de 4mois1/2 en Asie avec nos 3 enfants pour 2016. On commence à en parler un peu autour de nous de temps en temps…Oui partir à 5 nécessite forcément une certaine préparation financière, mais c’est effectivement avant tout une question de motivation et de sacrifices : ne pas avoir le dernier smartphone à la mode, aller marcher en foret plutot que passer l’après midi au ciné, vivre en marge de notre société de consommation…
Et puis les gens ont vite fait de s’imaginer qu’on va descendre ds des complexes hoteliers 5* .
Mais quoi de plus beau dans la vie que de se donner les moyens de réaliser ses rêves ?
merci pour tout ce commentaire qui ma toucher vraiment je suis reconnaissant tout d’abord de cette voyage je suis 23 ans , et j’ai n’ai jamais voyage pourtant je désir voyage mais il y a toujours un obstacle devant moi lors de tout voyage, donc j’ai constate que le voyage est un malédiction pour moi donc je désir plus le voyage , mais dans mon cœur il y a toujours le mot voyage .
merci pour tout sa et un de se
Haha oui j’entends ça très souvent aussi ! Ca devient tout de suite facile de distinguer qui a voyagé et qui n’a pas voyagé en fonction des réactions qu’on obtient 😉
+1
J’aime tout ça même si je voyage 3 semaines par an 😀
Lorsque tu es expatrié, tu as l’impression d’être toujours en voyage ! C’est ça qui est bien ! Tout le monde ne comprend et ne cherche pas vraiment a comprendre notre fièvre du voyage…
« Oui qui gagne 3 fois le SMIC » Ou qui gagne non ?
Dès qu’on fait quelque chose d’un petit différent, on a souvent droit au fameux « tu as de la chance ». C’est aussi mon cas, du fait que je sois en télétravail et que je rédige un blog sur le tourisme. Je ne vois pas bien où est la chance dans tout cela… A part peut-être celle de pouvoir vivre la vie qu’on souhaite 🙂 En tous cas merci et bravo Fabrice pour ton blog qui ouvre le champs des possibles !
Merci Esther 🙂
#8 et #9, j’ADORE !!!! C’est drôle ! Pour la petite info, je suis en plein tour du monde aussi! (j’ai créé un blog voyage aussi ! 😀 Si tu passe voir, ça me ferait plaisir que tu me donne ton avis!)
Et la numéro 1, évidement … Pourquoi tout le monde confond « chance » et « choix » !?
Comme dirais Sylvain Tesson, « la réalité se résume à des choix! En l’occurence, celui de rester, ou celui de partir… »
J’en ai tellement entendu de ce que tu énumères! A chaque fois je suis restée sur le popotin. Non, je vais bien et suis quelqu’un d’équilibré merci. Non, je ne roule pas sur l’or mais je me débrouille. etc etc…
les questions oubliées : ta carrière, ta famille… De toute façon peu importe ce qu’on fait y aura toujours des remarques agréables et désagréables…comme les question aussi d’ailleurs en tout cas c’est bien pensée ton article 🙂
Salut Fabrice.
Pour l’essentiel, tout n’est qu’affaire d’excuse et prétexte sous quoi on cache sa pusillanimité.
Quand t’y réfléchis, tu peux passer 12 mois à l’étranger, entre voyages touristiques et réelle implication dans une asso, un wwoof, un hostel, pour un budget de 6000€. En France, c’est ce que tu dépenses en 3 à 6 mois, selon ton revenu et ton lieu de vie : entre les assurances (voiture, logement, santé…), l’essence, le logement, la bouffe, les taxes et impôts, les nécessités quotidiennes, etc. N’importe qui peut épargner une telle somme en travaillant (bcp et dur s’il le faut) un à deux ans et partir.
Qui plus est, la vie s’ouvre, des opportunités nouvelles et jusqu’alors non imaginées, apparaissent. A la condition, aussi et surtout, qu’on se ménage des temps d’immersion longue et qu’on sache communiquer en voyage…
Voilà ce que j’en dis. Tu seras, à coup sûr, d’accord.
Très très bon ! Et tellement vrai !! J’ai éclaté de rire en lisant « tu as de la chance! » Combien de fois je l’ai entendu celle là ! Et les autres aussi d’ailleurs ! Je vais de page en page sur ton blog et j’adore !! J’ai l’impression que tu as rédigé mes pensées
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