Aller sur la lune et faire le tour du monde : le même choc !
0Il y a peu, je suis tombé sur un article qui relatait l’histoire de l’astronaute Edgar Mitchell, pilote d’Apollo 14 en 1971. Décédé en 2016, il fut le sixième homme à avoir posé le pied sur la lune. Il fut le seul à avoir reconnu publiquement croire aux extraterrestres.
Bon, ce n’est pas ici le sujet de cet article, comme vous vous en doutez.
Non, ce qui m’a interpellé dans cet article de 20 minutes, c’est la description de « l’extase spatiale » que Mitchell a connue lors de son voyage retour.
Cela m’a tout de suite fait penser au voyage et notamment à ceux qui vivent un tour du monde. Il y a vraiment des points communs, vous allez voir.
Bonheur est émerveillement
Mitchell observe la Terre à travers le hublot de la capsule.
Le spectacle est prodigieux : « C’était une excitation, une joie bouillonnante, un sentiment de bonheur et d’émerveillement qui me saisissaient quand je regardais les cieux et que, submergé par la beauté, je laissais libre cours à cette émotion ».
Je ne sais pas vous, mais cela me rappelle certains voyages que j’ai faits, notamment aux débuts de ma vie de voyageur. Cette excitation à chaque départ, cette joie qui me transportait, ce sentiment de bonheur et d’émerveillement, notamment face à certains sites.
Je me souviens en particulier de la magie des temples d’Angkor, de la puissance du fleuve Amazone, de la beauté du Taj Mahal, des incroyables paysages d’Islande. Je pourrais continuer longtemps comme cela.
Un émerveillement face à la beauté d’un paysage, la splendeur d’un monument ou d’une œuvre d’art, ou le poids historique d’un site.
Alors, imaginez la personne qui fait un voyage de plusieurs mois ou un tour du monde. Dans le temps, c’est un enchaînement d’émerveillement, une intensité de vie sans nul pareil.
Sentiment océanique
Connaissez-vous cette notion de sentiment océanique ? Elle a été formulée par Romain Rolland en 1927.
Elle désigne cette sensation de se ressentir en unité avec l’Univers. Il s’agit ici d’un ressenti hors de toute croyance religieuse.
Mitchell parle de cette sensation d’affinité avec l’Univers.
Je comprends cette notion pour ma part. En effet, j’ai cru la ressentir ou en être proche lors de plusieurs voyages.
Ces voyages avaient un point commun : une intensité de par les destinations et surtout une durée importante.
En effet, il faut pour ressentir cela partir longtemps, être déconnecté de son milieu, de son environnement, de ses réflexes etc. Pour cela, il faut du temps. Vous allez alors ressentir un vent de liberté, vous allez aussi être plus à l’écoute de votre intuition, de vos émotions etc.
Un bouleversement
Faire un tour du monde change une vie. Il y a un avant et un après.
Tous ceux que j’ai croisés en tour du monde ont eu ensuite une difficulté à reprendre leur vie d’avant. Cela a demandé des efforts.
Pour beaucoup, ce fut une chose impossible tant l’expérience avait été forte. Certains changent de travail, pour une activité qui fait plus de sens, d’autres repartent à l’étranger, certains changent d’environnement, bref, rares sont ceux qui ne font aucun changement.
Et c’est tout à fait normal.
L’extase spatiale de Mitchell dure trois jours et transforme l’astronaute. Il ne fut pas le seul. Armstrong se terre dans une vie d’ermite, Irwin passa sa vie à chercher l’arche de Noé. C’est juste quelques exemples.
Voir ce petit point bleu dans l’immensité noire de l’univers les a bouleversés. Qui ne le serait pas ?
Citoyens du monde
Voir la fragilité de notre Terre, cela change notre vision des choses. Les problèmes de frontières, les nationalismes semblent tellement ridicules face à cela…C’est un peu comme si vous appliquiez un zoom arrière, avec de la hauteur, les problèmes semblent alors si insignifiants…
Une attitude à adopter aussi dans votre quotidien d’ailleurs. Imaginez-vous dans la rue là et une caméra et sur vous, puis vous prenez de la hauteur rapidement, vous devenez qu’un petit point sur la surface, puis plus rien. La Terre disparaît dans l’obscurité, puis le système soleil petit point dans l’univers etc. Bref, vous voyez le truc.
Mitchell changea de vision :« Depuis la Lune, la politique internationale semble insignifiante. On aimerait prendre un politicien par la peau du cou, l’amener à un quart de million de miles de la Terre et lui dire : “Regarde ça, fils de pute”. »
Si vous avez voyagé autour du monde, forcément, vous avez pris du recul face à la politique international. En tout cas, ce fut mon cas.
Oui, certains se sentent davantage citoyen du monde, et je le comprends.
Alors, vous ne trouvez pas qu’il y a là des points communs entre aller sur la Lune et faire un tour du monde ?
Une bonne nouvelle en fait, nul besoin d’essayer de viser la Lune.
Notre planète offre cette intensité d’expérience qui peut vous transformer, et changer votre vie.
Pour en terminer sur Mitchell, à son retour de la Lune, il fonda l’Institut des Sciences Noétiques, une organisation dont l’objectif est d’entreprendre et de financer des programmes de recherche sur la nature de la conscience et d’explorer des champs alternatifs : psychokinésie, précognition, états modifiés de conscience, guérison à distance…
Mitchell était aussi persuadé de l’existence d’une autre forme de vie et que les extraterrestres avaient empêché une guerre nucléaire.
On espère qu’ils sont toujours présents en ce moment…