Interview d’André Brugiroux : une vie de voyage !
34Ou une vie sabbatique ! André Brugiroux a passé sa vie à voyager autour du monde. En sac à dos, en stop, il continue à plus de 74 ans ! Je suis allé chez lui pour lui poser quelques questions. Un long et riche entretien !
Envie d'évasion ?
Si vous souhaitez écouter la vidéo en entier, planifiez un petit moment chez vous, sur votre canapé ou dans votre lit, couper le portable et autres. Et laissez-vous porter par la voix d’André, vous allez voyager et avoir envie de prendre votre sac à dos !
En fait, j’ai fait cette interview en 2013…La vidéo était resté dans mes archives, à vrai dire, je ne sais plus pour quelle raison, si ce n’est peut-être par flemme. Il m’a fallu une journée pour l’éditer et la charger sur Youtube avec la vitesse de connexion où je suis…
C’est pour cela que la qualité de la vidéo est moins bonne que les dernières.
André Brugiroux est un grand voyageur. Là, le mot n’est vraiment pas usurpé comme on peut parfois l’entendre à tout bout de champ.
Forcément, il a visité presque tous les pays du monde (il continue à l’âge de 73 ans) et il a commencé très tôt. Ce n’est pas un tour du monde qu’il a fait, mais plusieurs !
La vidéo est longue (45 min) , j’ai choisi de la diffuser dans son intégralité, tant je la trouve dense et intéressante. André est très bavard et passionné 🙂
Ci-dessous, vous trouverez une transcription texte et un découpage pour vous y retrouver.
- 1. Les origines : pourquoi cette passion du voyage et cet attrait pour l’ailleurs ?
- 2. Les premiers voyages d’André Brugiroux
- 3. Un tour du monde de 6 ans en stop
- 4. A partir de 1975 : la deuxième période : entre la France et le reste du monde
- 6. Le regard d’André Brugiroux sur le voyage aujourd’hui
- 7. Le message qu’il veut donner au plus grand nombre.
- 8. André, si tu devais recommencer ta vie, que changerais-tu ?
- 9. Sa relation avec ses parents
- 10. Sa façon de voyager en ce moment
- 11. Ses prochains voyages et la conclusion
Les origines : pourquoi cette passion du voyage et cet attrait pour l’ailleurs ?
Où André parle de son enfance marquée par la guerre, de son désir de comprendre le monde et le cœur des hommes. La question qui le guidait était « la paix est-elle possible ? ».
Premier voyage en 1955, à 17 ans, pendant 18 ans. Personne ne peut imaginer qu’il part pour 18 ans. Je ne veux pas faire l’homme de Cro-Magnon, mais personne ne voyageait, personne ne prenait l’avion. Maintenant, je peux faire mes voyages avant de partir, tant il y a de renseignements. Moi je suis parti à l’aveuglette. Quand j’ai dit que je partais en Ecosse, les gens ne me croyaient pas : « Quoi ? tu veux traverser la Manche ? »
Mon père était Auvergnat, il n’était jamais sorti de sa ferme, il s’est retrouvé à la SNCF à nettoyer les wagons. Ma mère avait un peu voyagé.
Ce qui m’a intrigué, c’est une photo du père de Foucaud à Tamanrasset, en sandales, dans le désert, comment un type qui n’a rien peut être heureux ? Ce qui m’intéressait, c’était le cœur de l’homme.
Plus tard, j’ai compris que j’ai voulu comprendre et connaître les hommes du monde entier par rapport à mon enfance pendant la guerre, et savoir si la paix est possible.
Et la curiosité d’esprit : quand je vois une colline, je veux comprendre ce qu’il y a derrière. Je voulais aussi savoir par moi-même ce qu’on m’avait appris au cathé, à l’école.
Et la curiosité d’esprit : quand je vois une colline, je veux comprendre ce qu’il y a derrière
Les premiers voyages d’André Brugiroux
Les premières expériences à l’étranger, de l’Allemagne au Canada. André apprend les langues et vit de petits boulots dans plusieurs pays.
Le premier pas, c’est que je voulais apprendre l’anglais et je suis parti en Ecosse, en travaillant. Après je me suis dit, pourquoi pas l’espagnol ? Pourquoi pas l’allemand ? Pourquoi pas l’italien ? Etc L’école hôtelière m’a mis le pied à l’étrier, je trouvais du travail facilement dans les hôtels.
Après, je suis parti au Canada, sans papiers, en 1965. Là je découvre qu’on paie plus en Amérique du Nord qu’en Europe, ce qui m’a permis d’économiser. Avec 3 ans d’économies, j’ai tenu 6 ans en parcourant le monde.
Un tour du monde de 6 ans en stop
Avec ses économies, André Brugiroux part 6 ans autour du monde en dépensant le moins possible.
Pendant 6 ans, j’ai fait du stop, je dépensais 1 $ par jour. 400 000 km en stop, c’est pas rien.
Le logement, jamais à l’hôtel et je mangeais dans les marchés. Vous gardez un contact constant avec les gens. J’étais seul pour être disponible pour rencontrer les gens, et ils m’approchaient facilement. Mes deux dépenses, c’était la nourriture et les visas.
Je n’ai pas pris de photos pendant mon voyage en stop, mais j’avais des petites bobines de film de 8mm, qu’on pouvait gonfler en 16 mm, et j’en ai tiré un long métrage pour partager l’expérience, les gens aiment bien les histoires d’aventure, et pour partager mon thème, « La Terre n’est qu’un seul pays ».
A partir de 1975 : la deuxième période : entre la France et le reste du monde
Après ce long voyage, André Brugiroux alterne des périodes de 6, 8 mois en voyage et des périodes en France afin de financer ses voyages, notamment par des conférences et des livres.
Voyage et famille
Où André nous raconte sa rencontre avec sa femme, casanière au possible ! Il nous parle aussi de sa fille qui vit à l’étranger.
En 1984, tu t’es marié avec ta femme que tu as rencontré en Guyane.
Elle vient du Surinam, plus casanière tu meurs ! Mais elle a l’intelligence et la gentillesse de me laisser partir où je veux, quand je veux. On s’entend bien parce qu’on a la même vision de l’homme. On fait un voyage une fois par an ensemble, mais elle me pose des problèmes que je ne me pose pas.
Ma fille est née dans un monde où c’est normal de voyager, elle est mariée avec un Anglais, elle a vécu dans plusieurs pays.
Le regard d’André Brugiroux sur le voyage aujourd’hui
Ce qui a cassé l’ambiance, en fait, c’est l’arrivée des charters, on balance 500 personnes dans le même coin. Avant, j’étais l’ami qui vient de loin, maintenant je suis le nanti à plumer. Il y a aussi l’industrie touristique qui a réquisitionné les meilleurs coins, qui a installé un rapport de business.
On a plus de renseignements, mais ça a un peu cassé le plaisir de la découverte, tout le monde peut voir le Taj Mahal avant de partir.
Quand j’y suis allé, j’étais tout seul.
Quand il me raconte Pétra, moi qui en revient, cela me laisse songeur…
Le message qu’il veut donner au plus grand nombre.
Où André Brugiroux nous parle de ce que ces voyages lui ont appris. Un passage plus philosophique. Comment arriver à établir la paix ?
La paix est inévitable. Je ne suis pas un utopiste, les événements vont nous coincer. Jacques Chancel m’avait dit « Mais André, vous êtes un missionnaire, quelqu’un qui porte un message » . Je ne cherche pas à penser pour les gens, je leur montre des choses.
André, si tu devais recommencer ta vie, que changerais-tu ?
Rien. Si, une chose, je partirai avec un médicament contre la dysenterie. Si je l’avais eu, je n’en aurais pas gardé de séquelles.
Sa relation avec ses parents
Qu’ont pensé ses parents de ses voyages ? Ses frères et sœurs ? Où il parle de la réaction des autres face à son histoire et sa vie.
Je suis parti sans rien dire, pour apprendre l’anglais pour un stage de 3 mois. Ils ne m’ont ni guidé, ni conseillé. Au bout de 18 ans, je rentre, mon père me déclare :
« Ah te voilà ! Tu te crois malin de faire le tour du monde ! Tu ferais mieux de te marier, et de travailler comme les autres ».
Ma mère est décédée juste avant que je parte au Canada, et si je suis encore vivant, je pense que c’est grâce à elle. J’ai été emprisonné, déporté, elle m’a protégé de là haut. J’ai fait son voyage, elle m’a appris à rencontrer les hommes comme des frères.
Elle aurait aimé que je sois missionnaire. J’ai réalisé son rêve à elle.
Mon père c’était un paysan dans l’âme, mais il m’a donné une santé de cheval, il faut la robustesse pour voyager. Et il m’a appris à vivre de manière simple, frustre.
Mes frères ne sont jamais sortis de France, ils ont eu des enfants, se sont mariés, un travail. Beaucoup de gens ont du mal à comprendre ce que j’ai fait. Ça les dérange, en fait.
Sa façon de voyager en ce moment
André Brugiroux n’a pas changé !
Non, ce qui a changé aujourd’hui, c’est que je prends un charter. Mais sur place, je fais toujours du stop. Souvent je suis coincé à prendre des autocars pour pas rater mon vol de retour. Le stop, c’est aussi difficile qu’avant, faut lever le pouce et attendre. Ça, c’est vraiment l’aventure, on ne sait pas qui va s’arrêter, ni quand.
Toujours pas l’hôtel, mais je connais le couchsurfing, je voyage avec un petit jeune, il fait ça.
Là je vais partir un mois, j’ai raté un truc, c’est la Vallée de la Mort.
Ses prochains voyages et la conclusion
« Je peux encore remplir un carnet de tout ce que j’ai envie de voir ».
A 75 ans, j’aurais pas le temps, mais le plus gros est fait quand même !
Le mot de la fin. On se rejoint totalement sur l’importance du voyage au long cours !
On vit un monde sans distance qui a rétréci, je pense que ce serait important si chaque jeune pouvait partir, même 3 mois, dans un pays totalement différent.
Tous nos problèmes viennent de l’ignorance. On changerait de point de vue sur les gens, ça ferait tomber les préjugés. Un Européen qui va en Inde, le gars peut pas revenir le même, ça change un homme. Ne serait-ce qu’un échange, aller vivre dans une famille, tout seul, là ça changerait le monde. Même la dernière année d’école devrait se faire dans un pays étranger, où il n’y a rien pour apprendre.
Pour en savoir plus :
Des infos, ses livres sur son site 🙂 André Brugiroux.
Voilà pour cette vidéo, si vous l’avez écoutée en entier, bravo à vous !
Que pensez-vous de sa vie de voyageur ? Quel passage vous a marqué ?
Je suis curieux d’avoir votre avis !
Belle interview, je ne l’ai pas regardé en intégralité car effectivement il est bavard mais en grande partie quand même. André est passionné et ce qu’il a fait est vraiment super, voyager autant est un rêve.
Cependant, je le trouve assez nostalgique sur le voyage d’il y a plusieurs dizaines d’années et un peu « critique » sur le voyage d’aujourd’hui. Il est vrai que la notion de voyage a bien changé mais elle est à mon sens différente mais toute aussi intéressante.
Quand il disait que tout le monde pouvait voir le Taj Mahal avant de s’y rendre, c’est effectivement vrai mais sur place ça n’a rien à voir. Pour ma part j’ai tjs été surpris surpris sur place, même chose au Macchu Pichu.
Je ne suis pas non plus d’accord sur le fait que tous les sites d’intérêts touristiques soient déjà envahis par les touristes. J’ai visité quasiment seul les temples du sud de l’Egypte (il faut visiter à la bonne période et aux bonnes heures…) et je suis convaincu qu’il y a encore bon nombre de sites à découvrir… Il n’y a même pas 10 ans, les temples d’Angkor étaient encore quasi méconnus.
Oui, un peu nostalgique. Je crois qu’il y a là une histoire de génération.
Tu sais, c’est un peu le syndrome tu « c’était mieux de mon époque » qui ne concerne pas que le voyage d’ailleurs.
Tu vois ce que je veux dire ?
Parfois, il y a du vrai, parfois non !
Angkor, en ce moment, il y a du monde:-)
Oui je pense aussi qu’il y a de ça.
Oui pour Angkor ça doit être de plus en plus difficile de trouver un moment sans monde mais pas impossible notamment en évitant les principaux temples. J’avais visité en 2005, il n’y avait pas grand monde… (c’était mieux à cette époque ;-))
L’avantage d’Angkor, c’est la taille: le site est immense, du coup, plus facile pour éviter la foule, surtout si tu choisis le bon moment.
Mais pour beaucoup de site, peu de place comme le Taj Mahal…Il peut y avoir foule.
Oui le Taj Mahal n’est pas un grand site. Par contre je l’avais visité très tôt le matin à l’ouverture, on n’était pas seuls mais il n’y avait pas foule. Par contre lorsqu’on a quitté le site…
Super. Une énergie débordante qui donne bien évidemment l’envie de suivre ses traces 🙂
Salut Rémi, comment vas-tu depuis notre rencontre? Cela date 🙂
Merci pour cet enrichissant partage.J’ai tout écouté, et n’ai pas du tout vu les 49 mns passer:-)Une vision du monde d’avant ,et d’époques que nous ne connaitrons plus, rafraichissante.Moi je suis preneuse de plus d’interviews de ce genre..puisque les récits et aventures humaines font partie du « Voyage ».
Je l’ai écouté en entier et malgré sa longueur je dois dire que j’ai bien apprécié. Contrairement à Julien, je ne ressens pas qu’il soit plus critique du voyage aujourd’hui qu’autrefois. Je crois qu’il sait prendre compte des avantages et des inconvénients des deux époques. Mais malgré que la découverte et l’émerveillement soit encore là aujourd’hui, je peux comprendre son point de vue de dire que c’est pas la même expérience d’être seul à Pétra ou de dormir au Machu pichu. Aujourd’hui il est beaucoup plus difficile d’aller dans des endroits où il n’y a pas foule. C’est encore possible, mais pas aussi vaste qu’autrefois. Aujourd’hui être voyageur n’a plus rien d’exceptionnel non plus. Vivre le voyage comme il l’a fait à l’époque faisait de lui un être différent avec un sacré courage à mon sens. J’admire ces personnes qui ont eu le courage de sortir des normes pour aller vers un réel inconnu.
En passant malgré le discours que l’on dit sur les francais (car je suis québécoise hehe) ou que vous dites vous mêmes sur votre peuple, à part votre esprit critique, je vous ai toujours trouvé très sympa. Bon peut-être ais-je croisé les bonnes personnes, mais je garde une excellente image de la France et des francais 🙂 C’était un petit commentaire à part.
Bravo Rachel pour l’avoir écouté jusqu’au bout, j’avais peur qu’elle soit trop longue. Mais bon, j’avais pas envie de couper des passages…
Sinon, oui, en effet, sur certains sites, ce n’est pas pareil.
Remontons dans le temps. Imagine celui qui a découvert Pétra au XIXème siècle, un aventurier Suisse dont j’ai perdu le nom.
Il fut le premier occidental à découvrir le site, j’ose pas imaginer l’intensité de la chose…
De nos jours, oui, c’est difficile. Il ne reste plus que ce que j’appelle les zones grises. Des régions peu connues ou retombées dans un relatif oublie…
Super intéressant, merci pour ce partage, ça donne les larmes aux yeux. J’aimerais bien le rencontrer aussi. Et je comprends tout à fait sa vision: comprendre les hommes, etc. J’espère faire comme lui.
C’est ce que tu fais déjà 😉
Il habite pas loin de chez toi, enfin, là la carte orange ne fonctionne plus 🙂
Comment as-tu pu garder ça si longtemps avant de le diffuser Fabrice 😉
J’ai lu le premier livre d’André Brugiroux que je suis rentré de mon année sabbatique en 2001 (oui, je n’ai pas pris l’option vie sabbatique 😉 ). Je ne le connaissais pas du tout et je suis tombé complètement par hasard sur son livre chez un bouquiniste. Le sujet m’intéressait, je l’ai donc acheté. Son aventure force le respect en effet.
Et pas plus tard qu’il y a une semaine, j’ai rencontré André Brugiroux. Il était à un stand juste à côté du mien à un salon de voyage, c’était donc l’opportunité de discuter avec cette « légende ». Il m’a un peu tenu ce discours non pas c’était mieux avant, mais c’était différent. Et là, je suis 100% d’accord avec lui. J’avoue que je rigole toujours un peu intérieurement quand les voyageurs des temps modernes (dont je suis) se mettent en avant comme « grand aventurier ». Voyager aujourd’hui reste une aventure personnelle incroyable et passionnante, mais avouons-le, même quand je vais dans des endroits moins visités et plus reculés comme récemment au Tadjikistan, c’est devenu quelque chose de tout de même très facile.
Bref, je ne trouve pas son point de vue « réac » c’était mieux avant. Ce qu’il dit est très vrai, le voyage n’a juste plus rien à voir. Ça ne veut pas dire que c’est moins bien, mais c’est assurément très différent et à la portée de bien plus de monde.
J’avoue, je fais mon mea culpa…Sur certains trucs cons, je fais de la procrastination..
Oui, c’était différent, difficile de ne pas être d’accord.
Après, dire que c’était mieux avant, peut-être. Bon, tu as du voir sur la vidéo que j’ai un peu tiqué. C’est le genre de phrase dont je suis pas fan 🙂
Sinon, tu étais au salon ABM j’imagine? Tu y tenais un stand sur quel sujet ?
Son livre, tu as aimé alors ?
Je suis allé au festival ABM, mais André n’y était pas. Je l’ai vu la veille à la Journée du Voyage Evaneos à laquelle j’avais été invité au stand blogueur et lui était à côté de nous.
J’ai vu en effet que tu tiques un peu sur la vidéo. Je n’aime pas non plus le c’était mieux avant, mais j’ai plutôt l’impression avec ce qu’il dit ensuite et de par l’échange que j’ai eu avec lui qu’il veut plutôt dire que c’était TRÈS différent avant.
À la lecture de son livre, j’avais été plus qu’impressionné par son aventure (comment ne le serait-on pas !), mais j’avoue que sur le coup, j’avais été un peu déçu par le livre. C’est un bon livre, mais je l’ai lu juste après avoir lu « l’Usage du Monde » de Nicolas Bouvier, du coup la comparaison est injuste. Je n’ai jamais lu depuis un livre d’écrivain voyageur aussi ciselé que l’Usage du Monde. Il faudrait en fait que je le lise à nouveau pour lui rendre justice, je pense, et j’en ai du reste très envie maintenant que j’ai croisé le personnage. 🙂
« l’Usage du Monde » de Nicolas Bouvier, cela fait un bail que je l’ai lu, il faudrait que je le relise. Je note 🙂
Merci ! J’avais rencontré ce monsieur il a quelques années sur le Salon du Livre et j’avais acheté son DVD qui m’avais bouleversé ! Je vais regarder ton interview dès que possible.
J’ai apprécié ce récit un peu longuet, il m’a rappelé mon voyage d’un an en Asie 10 ans après son 1er voyage…
Sa passion est intacte et les réponses aux « pourquoi » de ce voyage ont ranimé les émotions des miens.
C’est vrai que comme lui, j’ai voyagé sans téléphone, P.C., guide de voyages,etc… L’aventure était présente à tout moment. Je peux comprendre qu’il puisse dire que c’était mieux avant… Me retrouver quasi seule touriste sur les sites maintenant « à la mode » me fait penser que j’ai eu de la chance de voyager à ce moment là. Le voyage a changé, le tourisme de masse est là! Et je trouve cela bien aussi que les personnes qui le désirent puissent partager les belles choses de ce monde. Mais même quand je me retrouve en Égypte avec des centaines de personnes autour de moi, je parviens toujours à trouver un endroit où je peux échapper aux bruits de la foule. J’ai visité une grande partie du monde mais pas en stop, en transport en commun. C’était magique pour créer des liens et être invité à découvrir les lieux de vie de mes amis de voyage. Ce que j’aime chez André, c’est ce besoin d’aller, de comprendre et de vivre avec l’autre. Je lui souhaite encore de bien beaux et intéressants voyages qu’il nous fera, je l’espère, partager pas ses films et ses écrits.
Pour Internet, il y a des côtés positifs et négatifs.
Durant mes premiers voyages, je n’allais quasiment pas sur le net qui venait juste de se développer.
Et il faut le dire, le voyage était plus intense je trouve.
Donc, je comprends…
Après, on peut aussi se couper du net en voyage 🙂 C’est un outil, pas une nécessité.
Et dire que tu avais ça planqué dans ton ordinateur … Interview géniale !!
J’ai rencontré André lors d’une conférence à Paris pour TWAM, une belle inspiration …
Merci Fabrice pour la diffusion
salut Fabrice,
je l’ai rencontré il y a quelques années lors d’un salon sur lequel je faisais la promotion de l’espéranto. Il avait son stand rempli de bouquin juste à côté du notre. Forcément on s’est parlés. L’espéranto lui semblait évident, rien à voir avec tous les ignorants qui demandent « à quoi cela sert ? ».
A l’époque, je n’en étais qu’au début de mon usage de l’espéranto et mes enfants étaient jeunes. 10 ans plus tard, mes filles sont déjà allées dans 20 pays et voyagent seules dès qu’elles ont 15 ans. Je ne dirais pas qu’il nous a influencé mais c’est toujours rassurant qu’il existe plus frapadingue que soi 😉 Je préfère les savoir dans un train qu’en train de faire du stop !
Bon voyage à toi.
Cela ne m’étonne pas pour l’espéranto vu sa vision du monde 🙂
Tes filles ont commencé à voyager seul dés 15 ans ?
Je sais pas si je serais aussi ouvert si j’étais à ta place j’avoue.
J’aurais des craintes sans doute, je sais c’est paradoxal vu ma vie 🙂
Bonsoir Fabrice,
Je viens de finir de visionner l’interview. Quel homme Monsieur André Brugiroux !!!
J’ai perçu une « gêne » de ta part lors de l’interview et pensais qu’elle était plutôt dû à une « timidité admirative » qu’à un « agacement » car pour ma part je n’avais pas perçu la dévalorisation du voyage/voyageur actuel p
Bonjour Véronique,
Non, pas de gene en tout cas. Je suis peu intervenu, le laissant parler 🙂
Plus interessant !
(sorry envoi non maitrisé, je recommence :-))
Bonsoir Fabrice,
Je viens de finir de visionner l’interview. Quel homme Monsieur André Brugiroux !!!
J’ai perçu une « gêne » de ta part lors de l’interview et pensais qu’elle était plutôt dû à une « timidité admirative » qu’à un « agacement » car pour ma part je n’avais pas perçu la « dévalorisation du voyage/voyageur actuel par rapport à avant ».
Ce sexagénaire est un puits de connaissances, d’analyses et j’ai saisi qu’au travers de ses voyages, il a étudié et étudie toujours l’Etre Humain et mais aussi et surtout lui-même. Et assurément il aime en parler 🙂 et tend à prendre tout l’espace tant il es habité, limite transcendé par son vécu (qui ne le serait pas à moins).
Je suis consciente du fait que les voyages « horizontaux » (à travers le monde) favorise les voyages verticaux (à l’intérieur de soi) mais j’ai eu un moment de recul lorsque tu as verbalisé que » l’on devrait rendre obligatoire un voyage » en terre et civilisation étrangère afin de promouvoir la tolérance et l’ouverture d’esprit donc la Paix.
J’adhère à la finalité mais je trouve le moyen radical et tout à fait inapproprié dans ce domaine (et en général un peu partout ;-)) mais j’ai bien saisi l’idée qui permettrait d’extirper en chacun de nous la peur de l’autre et aussi d’apprendre à apprécier tout ce qui s’offre à nous.
Merci pour ce partage, ce fut un réel plaisir.
« l’on devrait rendre obligatoire un voyage « .
Je comprends que le mot « obligatoire » gene. J’y vais peut-être un peu fort.
Cela me fait penser à l’improvisation théatrale. Pour en avoir fait, cela apporte beaucoup. Et à tout le monde.
Certains veulent le rendre obligatoire à l’école, je suis à 100% d’accord.
Certes, il y a ce terme d’obligatoire. Pour autant, parfois, il faut en passer par là si on veut toucher le plus de gens possible non?
Très bonne interview, un personnage magnifique, le passage Québecois Francais ma bien fait rire , mais à beaucoup changé depuis ,nous sommes cousin après tout…
Une autre vidéo basé sur des anecdotes de voyage, pourrait êtres très intéressante.
T’as eu là, une super bonne idée, car je crois que c’est lui que j’ai vu passer au JT sur France 2, à moins que ça soit un autre personnage.
Je ne l’ai pas regardé dans sa globalité, mais il devrait témoigner dans beaucoup de lycée afin de faire prendre conscience aux lycéens qu’il n’y a pas qu’un style de vie possible. Ca donnerait un peu plus le goût au voyage Français, quoi qu’ils sont peut-être plus baroudeurs que la génération des années 80…
Il y a peu de choses à dire, sinon que c’est un grand homme, un vrai voyageur jusqu’au tréfonds, un citoyen du monde. Son bouquin, « la terre n’est qu’un seul pays » est mon livre de chevet depuis longtemps, je possède l’édition de 75 paru dans la collection « vécu » chez Laffont et mon admiration pour ce monsieur si passionné est immense, d’autant plus que je n’approcherais jamais son expérience. Le monde change, ce que j’ai connu il y à 20 ans n’existe déjà plus, détruit par l’appât du gain, les villages sur pilotis ont été rasés pour construire des hôtels de luxe, les jungles détruites pour planter des palmiers à huile, l’espace de liberté se rétrécit…Merci à toi Fabrice, pour cette interview rafraîchissante d’un jeune vieux monsieur, songe que tu lui donnes une part d’immortalité car je ne connaissais de lui que la photo floue sur la dernière page de son livre…
Je crois que les vidéos de lui sont rares en effet.
Heureux d’avoir fait celle-ci !
Hello Fabrice,
Moi je suis plutôt très admirative de ce Monsieur que je considère comme un vrai aventurier. Je suis assez d’accord : à cette époque le voyage avait une tout autre dimension !
J’avais lu son livre il y a quelques années et franchement j’avais adoré. Très inspirant, même si je ne me sens pas capable de faire la même chose !
Merci pour cette super vidéo, que j’ai vue en entier.
Je compte faire le tour du monde un jour; je suis en train de me préparer pour déménager au Canada pour 2015, et à partir de là je verrai.
Mais en fait ce que j’aimerais c’est changer de pays, y vivre et y travailler, et visiter les pays alentours ensuite. Pas faire du voyage ma vie.
Mais, étant infirmière, je pense que j’aurai pas mal d’ooportunités! 😀
En tout cas cet homme est super inspirant, merci pour ça. (^_^)
Bonjour Aude !
Par parlent de Canada, peut-être as-tu vu cet article à ce sujet ? :
https://www.instinct-voyageur.fr/s%E2%80%99installer-et-vivre-au-canada-l%E2%80%99exemple-de-julien-a-montreal-12/
En effet, tu as la chance d’exercer une métier qui est demandé et nécessaire partout 🙂
Merci pour ton commentaire !
Hello Fabrice,
Je viens de tomber sur cette vidéo et ce fameux personnage. Je suis assez admirative !
Je me pose pas mal de questions en ce moment, notamment est-ce-que je vais me lancer dans un voyage long court avec mon copain. Et puis, évidemment, de nombreuses pensées font leur apparitions et beaucoup sont reliées à la peur.
Comment André a fait pour voyager toute sa vie ? J’entends par là, comment a t-il pu mettre de l’argent de côté dans ce cas ? avoir une retraite etc ?
Je sais que ce sont notamment des excuses beaucoup utilisées, mais vraiment, en voyageant comme ça toute sa vie, je me demande comment c’est possible pour la fin de vie et gagner de l’argent :O ?
Je veux bien le tuyau haha !
Merci pour ta réponse !