Annabelle : une journaliste sur la route!
34Il n’y a pas que le blogging ou les métiers du net pour pouvoir voyager. Le journalisme est une autre alternative depuis belle lurette pour voyager et travailler. Voici pour exemple Annabelle, journaliste freelance partie en Asie pour un long voyage ponctué de reportages. Portrait.
Profession : journaliste globetrotter
Bonjour Annabelle, pourrais-tu te présenter ?
Je suis une journaliste indépendante (freelancer). Je suis montréalaise, québécoise ET canadienne. Je suis nord-américaine ET francophone. Je suis… en voyage !
Tu as donc pris un aller simple pour l’Inde. Tu penses rester sur la route longtemps ?
Je suis partie en décembre 2010 et je me donne un an environ. Je n’ai pas d’itinéraire. Je pensais faire un tour du monde, mais en ce moment je préfère me concentrer sur l’Asie. Je n’ai pas de plan précis. J’aime l’improvisation et le sentiment de me réveiller le matin sans savoir ce qui m’attend.
Pourquoi l’Inde en premier ?
Pour vivre un bon choc culturel! Je ne me suis pas trompée !
Pour le coup, difficile de faire mieux avec l’Inde ! Tu as bien choisi ! D’ailleurs, certains voyageurs en reviennent déboussolé (à lire le livre « Fou de l’Inde » dont j’avais parlé sur mon blog) Pour y avoir passé deux mois, c’est vraiment un pays incroyable où pour moi le mot Voyage prend toute sa dimension.
Pourquoi cette attirance particulière pour le phénomène des chocs culturels?
En 2004, je suis partie vivre un an en Écosse et j’ai ensuite enchaîné avec 3 ans d’études en histoire en France. Là-bas, j’y ai vécu un choc culturel qui fut d’autant plus intéressant que je ne m’y attendais pas du tout, car on parle la même langue et nos cultures ne me semblaient pas si éloignées. J’ai eu le temps de réfléchir aux caractéristiques de l’identité française et aux petites choses qui nous différencient. J’ai réalisé que j’étais beaucoup plus nord-américaine que je ne le pensais. Et à mon retour au Québec, j’ai vécu un « choc du retour », dans la mesure où je ne m’identifiais plus tout à fait à certains aspects de la culture québécoise. À partir de cette expérience, je me suis intéressée aux chocs culturels.
Ha une historienne comme moi ! Intéressant, je ne pensais que la France pouvait être un choc culturel pour une québécoise ! Et alors l’Inde ? Ton opinion de voyageuse ?
Il n’existe aucun mot qui puisse décrire ce pays. Tout est si intense, le bon comme le mauvais. On dit qu’une chose qui est vraie en Inde, son contraire l’est tout autant. L’Inde n’est pas forcément agréable, c’est fascinant, frustrant, déconcertant. J’y suis restée presque deux mois et demi. Depuis, je ne fais qu’y repenser.
Comment se passe ton travail au quotidien ? Comment trouves-tu tes sujets ?
Avant mon départ, j’ai fait quelques recherches pour les sujets « sérieux » comme le foeticide en Inde. Mais les sujets plus touristiques, je les trouve une fois sur place. Par exemple, j’ai écrit un texte sur « Le Népal au-delà des treks ». J’ai eu cette idée à peine arrivée à Katmandou, alors que tout le monde essayait que de me vendre des treks. J’ai demandé, par curiosité, à un Népalais ce qu’il y avait à faire dans son pays à part les randonnées et il m’a répondu, perplexe : « pourquoi venir au Népal et ne pas faire de trek ? ». J’y ai vu un défi. Et j’ai ainsi appris que le tourisme culturel est une nouvelle tendance très populaire au Népal auprès des Français et des Allemands qui devrait se développer dans les prochaines années.
Journaliste autour du monde
Est-ce difficile de manager voyage et travail ?
Ce n’est pas toujours facile. Je voyage ET je travaille. Je dois constamment jongler entre les deux pour trouver l’équilibre. Si je bosse trop, je ne vois rien des pays et, si je ne fais que du tourisme, le travail me manque ! De plus, je suis rédactrice en chef de la newsletter de l’Association des journalistes indépendants du Québec qui est publiée une fois par mois. Pendant une semaine chaque mois (vers le 15), je dois me trouver dans un endroit avec une connexion internet rapide pour mettre en page, corriger des textes, faire le suivi avec mes collaborateurs, etc. J’ai notamment fait une croix sur la Birmanie et la Chine, car je n’étais pas certaine à 100 % d’avoir accès à Internet sans restriction. Il faut une bonne discipline et une bonne organisation pour voyager et travailler, et plus généralement pour être freelancer, sédentaire ou nomade.
En effet, la Birmanie, c’est chaud pour les connexions internet ! L’argent de tes piges est-il suffisant pour ton budget en voyage ?
J’ai réussi à gagner assez d’argent pour couvrir mes dépenses depuis mon départ, en décembre 2010. Mais comme la pige n’apporte pas un revenu régulier, il est essentiel d’avoir des économies. Un mois, je ne touche presque rien et le mois d’après tous les chèques sont déposés en même temps ! Je n’aurais pas pu partir sans économies d’autant plus que cela me permet d’avoir la liberté de travailler quand je le souhaite. Je pourrais travailler encore plus et faire plus d’argent, mais je serais moins libre dans mes déplacements. Par exemple, au Laos j’ai dû refuser un contrat qui me demandait beaucoup de recherche, car je n’avais pas une bonne connexion internet d’autant plus que je n’avais que trois semaines pour visiter le pays.
La gestion de la distance avec tes « employeurs » ne doit pas être facile j’imagine ?
Ce n’est pas si compliqué, en fait ! Comme je suis freelancer depuis 2 ans, j’ai développé mes relations à Montréal, où j’habite, mais la plupart des communications se faisaient déjà par emails et téléphone. Alors, ça ne change pas vraiment de skyper un rédac’ chef en pyjama dans mon appartement ou en en bikini à Goa. Il faut seulement arriver à gérer le décalage horaire !
Au fait, pourquoi ce choix de partir, à ce moment là ?
Après ma Licence d’histoire en France, je suis retournée à Montréal pour terminer mes études. Et ensuite, après mon diplôme en journalisme, je trouvais important de commencer à bosser, question de faire ma place dans le milieu. Après un an et demi, à travailler comme freelancer mais aussi en tant que journaliste-pupitreuse au journal Métro Montréal (oubliez la semaine des 35 heures !), j’ai senti que le moment était parfait pour relever un nouveau défi. Je suis notamment devenue journaliste pour pouvoir voyager, alors j’avais hâte de mettre tout ça en pratique !
Cela a-t-il été difficile de franchir le pas ?
Non. En 2004 j’avais déjà tout quitté pour partir seule avec un aller simple en Écosse avec un Visa vacance-travail qui m’a amené jusqu’en France (ce qui n’était pas prévu au départ !). Je suis revenue 4 ans et demi plus tard. Je connaissais donc déjà les implications d’un grand départ. Mais cette fois-ci, je quittais aussi un emploi (au journal Métro).
Les médias aux Québec, comme ailleurs dans le monde, sont en crise et les places en journalisme sont rares, je fais toutefois le pari que ce voyage aidera ma carrière. Par exemple, le fait d’aller étudier en France en dehors de tout programme d’échange étudiant m’a permis de me démarquer lorsque j’ai posé ma candidature dans un programme sélectif de journalisme au Canada. Prendre des risques, c’est payant !
En effet ! Les 3 meilleurs souvenirs jusque là ? Je sais question difficile !
Un reportage m’a amené à passer une semaine dans un orphelinat de jeunes filles en Inde. (Le journalisme permet de sortir des sentiers touristiques !) Une belle expérience qui m’a permis de faire le Front Page du journal Métro.
Sonkran (Nouvel An) à Chiang Mai en Thaïlande, où les Thaïs organisent une gigantesque guerre d’eau pendant trois jours. Un grand moment de folie pure avec des locaux, mais aussi des expats québécois rencontrés grâce aux réseaux sociaux (vive les blogs et Facebook).
Plus généralement, chaque fois que j’ai loué un scooter pour découvrir par moi-même un coin de pays. Je ressens chaque fois un grand moment de liberté. Dernièrement au Vietnam, j’ai pu découvrir une plage déserte sur une petite île.
J’ai aussi vécu de grands chocs culturels, pas toujours agréables, qui ne font pas partie des plus « beaux souvenirs », mais plutôt des meilleures histoires de voyage !
Je confirme, j’ai fait Sonkran à Bangkok et c’est un très bon souvenir ! Tu voyages seul au fait ?
Non, je voyage la plupart du temps avec mon conjoint français. Un grand voyageur qui en est à son deuxième tour du monde et que j’ai rencontré…en voyage !
Ha voilà une histoire comme je les aime :-)Tu tiens un blog de ton voyage. Un petit bilan ? Y consacres-tu beaucoup de temps ?
J’essaie d’écrire 2 à 3 billets par semaine. Je fais aussi de petites vidéos, quand j’ai le temps. Mais ma priorité est d’abord d’écrire mes articles. Le blog ne doit jamais être une corvée, car je passe déjà beaucoup de temps avec mon MacBook. En attendant la suite n’est pas un site pour trouver des infos pratiques sur une destination (même si j’en donne au passage). Je souhaite plutôt donner une petite idée de ce qu’on peut vivre dans les pays que je visite. Je donne aussi des infos qui peuvent être utiles pour ceux qui souhaitent voyager tout en vivant de leur plume. Par contre pour le temps que j’y consacre, je ne compte jamais (réflexe de pigiste pour préserver ma santé mentale).
Pareil ! As-tu rencontré beaucoup de digital nomade ? Tu sais, c’est à la mode en ce moment par là…..
Oui, les technomades sont de plus en plus nombreux. J’ai rencontré beaucoup de blogueurs et de web designers. Pratiquement, tout le monde voyage avec un ordinateur portable. Twitter, Facebook , Couchsurfing et autres forums online…pas de doute, on ne voyage plus comme avant. Est-ce bien ou mal? Je suis mal placée pour critiquer, la technologie me permet de voyager et travailler.
D’autres projets ? Où penses-tu aller ensuite ?
Je vais explorer l’Asie (je termine une boucle Thaïlande, Laos, Vietnam, Cambodge et je poursuis vers la Malaisie, L’Indonésie et les Philippines). Peut-être aussi qu’après l’Asie, je prendrai une petite pause à Montréal pour mieux repartir. Je n’imagine pas me poser complètement. Depuis mon premier voyage à 19 ans, je ne suis jamais totalement revenue !
Un dernier mot ?
Un voyage réussi n’est pas un voyage parfait. C’est normal de ne pas tout comprendre, d’être interpelé, frustré, déstabilisé. Ce qui m’intéresse d’essayer de comprendre pourquoi.
Voilà un bon dernier mot auquel je souscris complètement ! On oublie souvent cela. La plupart des gens veulent un voyage parfait. Or, c’est les imprévus, les chocs, les moments où nous sommes déstabilisés qui font le sel du voyage !
Le journalisme permet de connaître des univers très différents. Et de sortir de derrière son écran.
Si vous avez des questions pour Annabelle, elle se fera un plaisir d’y répondre, merci à elle!
Et voici d’autres métiers pour voyager !
Quel beau métier de voyager et ensuite de raconter ses voyages et ses découvertes à ses lecteurs.
Beau métier, en effet. J’irais même jusqu’à dire une passion. Un besoin! Pour moi raconter un voyage est aussi important que le voyage en lui-même.
Hello Annabelle, salut Fabrice,
Annabelle dit avoir vécu un choc culturel en arrivant en France, j’aimerais qu’elle précise à quel niveau.
Et sans prendre de gants si c’est nécessaire, les français le méritent souvent… 😉
Désolé si ce n’est pas vraiment en rapport avec son voyage actuel mais je vais bientôt voir une amie canadienne, c’est pour comparer. 🙂
Je crois qu’on peut vivre un choc culturel en France en tant que Québécois (et vice-versa) particulièrement lorsqu’on émigre. C’est beaucoup plus subtil qu’en Inde. Néanmoins, cela représente un vrai défi d’adaptation, trop souvent sous-estimé.
Maintenant les exemples:
Premier point : le système d’éducation. L’enseignement de l’histoire (à la fac de Clermont-Ferrand, du moins) repose sur la dissertation et le commentaire de document. Je trouve que c’est très réducteur. Cependant, j’ai appris à structurer ma pensée. Au Québec, les professeurs sont plus accessibles, mais je trouve qu’on n’apprend pas assez aux étudiants à se dépasser. Un petit effort et hop, A+.
Deuxième point : la hiérarchie. En France, on se vouvoie, on y met la forme et on peut s’envoyer promener tout en restant poli. J’aimerais maitriser cet art, mais malheureusement, en bonne Québécoise, je suis spontanée et trop directe.
En France, le petit ton condescendant des secrétaires m’insupportait au plus haut point et je préférais l’administration québécoise. Et pourtant à mon retour, le tutoiement et le manque de professionnalisme de certaines personnes m’énervaient. Un facteur est venu m’apporter un colis, un matin, en me disant directement, sans même me saluer, « C’tu toé Annabelle ». Heu, pardon? On ne se connaît pas, monsieur!
En France, les hommes sont généralement plus courtois avec les femmes. Au Québec, l’homme mise trop sur l’humour et les femmes se sentent souvent insultées si un gars se montre trop courtois. J’ai entendu des filles répondre à des mecs : « je suis capable de mettre mon manteau et d’ouvrir une porte, et j’ai un job alors si je veux un cocktail, je vais me le payer ». Ouch.
Et finalement un sujet épineux mais ô combien passionnant : la langue et/ou l’accent. Combien de fois ai-je entendu: « mais vous ne parlez pas vraiment français au Québec ». Les Français ne nous prennent pas toujours au sérieux avec notre accent, ce qui est très frustrant. Je suis d’ailleurs revenue avec un accent français chez moi. Et j’admets qu’à mon retour, je trouvais que les Québécois manquaient de vocabulaire. L’affaire, chose, tsé…
Il y a aussi les anglicismes dont ont pourraient débattre longtemps, mais je crois que je déborde un peu 😉
Merci de cette intéressante réponse Annabelle.
Je comprends mieux pourquoi les canadiennes choisissent souvent des français (à moins que ce ne soit l’inverse ?) 😉
😉 Peut-être je ne suis pas assez féministe, peut-être je suis crochue, mais moi, j’aime bien comme me paye des cocktails!
Salut David,
Il ne faut toutefois pas généraliser. Mais c’est vrai que culturellement, il y a de grandes différences. Des + et des – de chaque côté. Mais je rejoins Annabelle en ce sens: ici, on a perdu un peu (beaucoup) de nos bonnes manières…
Hello Yves,
rassure-toi je ne généralise pas, les bonnes manières se perdent de partout, il n’y a qu’à voir l’excellente réputation de la France et de ses habitants auprès des touristes étrangers… 😉
Ce que je sais c’est que les Canadiens sont plutôt chaleureux et accueillants, en tous cas les quelques rares que je connais.
Salut David,
justement, au sujet de la réputation des Français, on a un peu notre petite idée là-dessus (je parle d’ici au Québec) idée que d’ailleurs je trouve complètement fausse pour avoir travaillé à maintes reprises par le passé avec des Français. Mais comme dans toute chose, on a souvent tendance à surligner les points faibles et a passer sous silence les qualités humaines. C’est vrai pour vous et aussi pour nous. Et quand je regarde ce qui se fait ici parfois, j’ai un peu honte, même si je ne devrais pas, d’être québecois. Bonne journée à toi!
« je suis capable de mettre mon manteau et d’ouvrir une porte, et j’ai un job alors si je veux un cocktail, je vais me le payer ».
Et bien ca rigole pas:-), il y a beaucoup de femmes comme cela au Quebec?
Dur, dur hein Fabrice pour les séducteurs…. 😉
Les relations hommes-femme sont tres differentes au Québec, cela m’avait marqué et c’etait tres agreable pendant un temps de ne pas etre constemment aborder par des mecs, notemment en boite. Sinon, j’approuve tout ce qu’Anabelle a cité comme différence…
Pour les relations hommes-femmes Québec/France, un Québécois et une Française ont écrit un livre sur le sujet. Le titre est « Les Québecois ne veulent plus draguer ».
Emmanuelle Gril écrit:
« Ce fut tout un choc quand j’ai atterri dans la Belle province, il y a plus de 20 ans. Le climat rigoureux, certes, mais pas seulement. L’attitude des hommes aussi, qui se tiennent cois et muets devant la gente féminine. Pas le moindre sifflet appréciateur, pas la plus petite œillade… Ciel, mais que s’est-il donc passé ?, me disais-je à l’époque. »
C´est vraiment etonnant!
Un francais au Canada aurait-il plus de succes?:-)
Salut Annabelle,
J’ai bien aimé ton intro: Je suis montréalaise, québécoise ET canadienne. Je suis nord-américaine ET francophone. Je suis… en voyage !
De ce côté-ci, ça prend une toute autre signification comme tu le sais. D’autant plus qu’il y a quelques années de cela, se présenter comme étant canadien tout en essayant de travailler au Québec n’était pas évident, si tu vois ce que je veux dire…
@Fabrice: j’espère que tu apprécies ton escale à Cuba!
Cuba, c´est vraiement a part! Un beau pays!
Mais derriere cela, une vie rude pour les Cubains, tres interessant de discuter du communisme et de leur vie. Une certaine nostalgie flotte dans l´air parfois…
D´aillleurs, je vais peut-etre prolonger d´une semaine…
Salut Yves,
merci! C’est en vivant à l’étranger justement que j’ai réalisé que j’étais tout ça à la fois. Pas juste une Québécoise, mais aussi une Canadienne, différente des Américains et pourtant, bien nord-américaine.
Mais c’est vrai qu’à la maison, se présenter comme une Québécoise canadienne, ça envoie un message politique. C’est…plus délicat 😉
Tu as raison Annabelle, d’autant plus que je crois qu’ici, au Québec je veux dire, nous sommes très attirés par le Nord-Américain lifestyle, si je peux dire ainsi… On manque peut-être un peu d’identité au bout du compte.
Ou alors on a une identité si complexe, qu’elle nous échappe parfois…
Merci encore pour cette interview Fabrice! Je suis d’accord pour le choc culturel France/Québec… je l’ai connu dans le sens inverse, mais je trouve que l’on reste assez proche sur certaines choses quand même….
Et je souscris pour le voyage imparfait… ce sont toujours les meilleurs…
Et toi Lucie, as-tu vecu un choc culturel a Londres? Curieux de savoir!
Gros choc culturel, non bien sur, mais tous les jours il y a des choses qui surprennent et qui nous laissent pantois, meme si c’est maintenant de plus en plus rare. On a beau dire, les anglais se démarque pas mal des Européens continentaux et des Francais…
La monarchie, la place de la religion, les tabloids, des références culturelles que je ne comprends absolument pas au boulot, la nourriture et beaucoup de choses sur lesquelles on ne partage pas du tout la meme opinion, mais une chose est sure, cela rend les debats bien plus riches… au boulot notamment!
Il est vrai qu´ils ont la reputation de rien vouloir faire comme le reste de l´Europe…:-)
J´y suis reste 4 mois, perso, ce qui me derangeait le plus, c´etait le temps et la cuisine. Apres, je crois que j´ai plus cotoye d´autres etrangers, Londres est tres cosmopolite!
La cuisine c’est dur en effet… Le temps on survit, j’ai vécu pire… à Montéral notamment, où j’ai vécu un printemps et un été très pluvieux.
Mais Londres est en effet très cosmopolite et ce n’est pas toujours facile de rencontrer des purs anglais, mais ils sont là, je t’assure! Je vis avec deux anglaises d’ailleurs!
Excellent que tu vives avec deux anglaises! Moi, c´etait des francais et des polonais:-)
Lucie: « il y a des choses qui surprennent et qui nous laissent pantois ». Ce sont ces petites choses que je préfère!
Oui j’ai tiré le bon lot sur ce coup-là, je suis aussi avec un Chypriote! Je voulais éviter les français…
Bien d’accord Lucie. Je crois que c’est surtout la langue qui nous rapproche. Quand je suis arrivée en Écosse, je n’ai pas parlé français pendant une semaine. Puis un jour, à l’auberge de jeunnesse, j’ai entendu quelqu’un parler français (un Français). Je suis aussitôt allée parler à ce garçon. Je me suis « jetée » sur lui!
7 ans plus tard, on est encore ensemble.
Disons que ça ne m’a jamais fait ça avec un Canadien anglophone, même si je suis heureuse de les croiser sur la route…
Je suis avec plaisir le parcours de la demoiselle et … j’ai beaucoup à apprendre de sa manière de combiner voyage et travail.
Interview bien bien riche.
NowMadNow
NowMadNow: Merci 😉
Je suis également ton parcours et j’aime beaucoup ton style d’écriture. C’est vrai que c’est pas facile de combiner voyage et travail. Je vais donc me reposer un peu à la maison fin octobre avant de répartir.
Les palmiers ne font pas les vacances!
¨Les palmiers ne font pas les vacances!¨
Bien resume Annabelle!
« Je suis montréalaise, québécoise ET canadienne. Je suis nord-américaine ET francophone. »
C’est vraiment bien de préciser ce genre de propos; c’est toute la richesse de nos identités et je trouve dommage qu’on soit souvent réduit à une seule étiquette
Beau parcours en tout cas, je me retrouve pas mal dans beaucoup de ce qui a été dit.
On découvre beaucoup sur notre propre culture en vivant à l’étranger.
Belle interview!
Merci Pierre,
Avant, j’idéalisais l’Europe avec leur histoire très riche. Mais en apprenant l’histoire de la France, j’ai mieux compris Québec. Et en étudiant le droit anglais, j’ai mieux compris le Canada (Quebec inclus).
C’est bien finalement de se retrouver un peu partout 😉
Bonjour Annabelle,
Je serai intéressé par le même genre de projet que le votre. Comment se passe la démarche entant que journaliste freelance?
Merci!
RS