Apprendre la voile avec les Glénans : c’est fait !
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Cela faisait quelques années que l’idée de découvrir la voile me trottait dans la tête. À la base, je ne suis pas du tout familier avec le monde maritime. À vrai dire, ce n’est pas du tout mon élément préféré : je n’ai jamais été un bon nageur, par exemple.
Puis, j’ai découvert la plongée, il y a maintenant huit ans, et j’aime beaucoup cette activité. Elle m’a aussi réconcilié avec cet univers. De par mes voyages, j’ai aussi rencontré des fan de voile et des voyageurs qui utilisaient ce moyen de transport. Je vous conseille ainsi d’écouter cet épisode du podcast consacré au bateau stop. Ou encore celui-ci sur ce sur couple parti en tour du monde.
La voile synonyme de liberté
Pour beaucoup, la voile est donc synonyme de liberté. Certains voyagent avec leur navire autour du monde, d’autres y habitent en permanence. Perso, j’ai voulu apprendre la voile afin de découvrir un autre univers. J’adore cela. De plus, avec cette expérience, cela me paraissait plus facile de trouver ensuite une place de coéquipier sur un voilier pour une traversée.
Donc cet été, objectif atteint ! J’ai opté pour un stage « découverte de la voile » avec les Glénans à Bonifacio en Corse. Pourquoi ce site en particulier ? Pour l’assurance d’avoir du soleil et de la chaleur et parce que je ne connaissais pas la Corse jusque-là… Oui, je sais, c’est une grosse lacune.
Les Glénans, une nom mythique
Un petit mot tout d’abord sur les Glénans, une association qui fête cette années ces 70 ans d’existence. Les Glénans, c’est une école de voile réputé en France et en Europe. C’est la première école de voile d’Europe. D’ailleurs, à Bonifacio, une bonne partie des stagiaires venaient de l’Italie toute proche.
Les Glénans, c’est presque une école de légende dans le milieu de la voile. Cette école a été crée par les résistants Hélène et Philippe Viannay en 1947. Philippe Viannay fut aussi le fondateur de France Soir et du Centre de formation des journalistes (CFJ). C’est la plus importante école de voile d’Europe avec, chaque année, 14 000 stagiaires et plus de 800 formateurs. C’est énorme. Des noms célèbres dans le milieu sont passés par les Glénans : Franck Cammas, Henri Desjoyeaux, Maud Fontenoy…
Ils disposent de plusieurs bases en France. Le plupart se situent en Bretagne, le berceau historique de l’association : l’archipel de Glénan, Paimpol, l’île d’Arz, mais aussi Marseillan (Hérault) et, donc, Bonifacio (Corse).
Le site web des Glénans est vraiment bien fait et très complet. Voys y trouverez tout ce qu’il faut pour vous former. Le site propose aussi des tutos vidéos.
Comment se déroule le stage au Fazio en Corse
C’est donc là où j’ai choisi de faire mon stage de voile avec les Glénans. Et je n’ai pas été déçu. Le Fazio, c’est une petite baie située à 40 mn à pied de Bonifacio. Il faut, pour cela, suivre un sentier.
Le Fazio est situé dans une réserve naturelle, le site à quelques mètres de la plage comporte des bâtiments en semi dur. L’hiver, tout est démonté, il ne reste alors que les murs. Un foyer, une cuisine, des sanitaires et une salle à manger et des tentes pour les stagiaires. Vous êtes deux par tente, des matelas sont fournies sur place, il vous reste à apporter votre sac de couchage et un oreiller.
Cette côte du sud de la Corse est absolument sublime.
La voile, un univers à part
La voile, c’est un monde à part. Déjà, c’est un mode de déplacement particulier. Un voilier se déplace rarement en ligne droite, sauf si le vent est à l’arrière. La plupart du temps, un voilier avance en ziz zag car il faut toujours présenter les voiles à environ 45 degrés du vent pour avancer. La voile, c’est donc aussi la patience et le temps, il ne faut pas être pressé. Pour faire quelques kilomètres, il faut parfois plusieurs heures.
Vous êtes aussi dépendant des conditions météos. Pas de vent, pas de voile. Trop de vent et vous devez rester au port. C’est ce qui nous est arrivé les derniers jours. C’était assez frustrant, car j’avais prévu de prendre moult photos et vidéos. Pas de chance. Les premiers jours, je les avais consacrés à la voile, histoire de ne pas être trop largué.
La voile, c’est aussi un vocabulaire propre. Il y a bien sûr les fameux tribord et babord, que vous connaissez tous. Je pourrais aussi vous parler de border pour tirer la corde au niveau des écoutes, choquer pour relâcher. Pourquoi pas simplement tirer ou relâcher ? Allez savoir…
De cette semaine, je conserve plein de belles images. Il faut dire que, Corse oblige, le ciel est resté bleu toute la semaine. Les virées au large de Bonifacio et de ses falaises, les heures de navigation à chercher à être au plus près du vent, le bateau qui se met presque à la verticale par la force du vent, les changements de voile ou encore le plaisir d’une bonne bière le soir venu après une journée de navigation.
Durant toute la semaine, nous avons appris la voile sur des 5.70, de petits voiliers pouvant accueillir jusqu’à cinq personnes à bord. Des voiliers légers : l’idéal pour apprendre la voile.
Les requis et conditions
Bien sûr, il faut savoir nager, mais est-ce vraiment utile de le rappeler ici ? Il faut être en bonne condition physique et être en possession d’un certificat médical de non-contre-indication à la pratique de la voile et de la vie en communauté.
Pour les tarifs, ils varient selon le site et la période de l’année. Pour le stage « Découverte de la voile » au Fazio en Corse, il vous en coutera 700 euros, du moins pour le période estivale. Tout compris. Il faut aussi ajouter le vol pour la Corse, qui n’est pas donné. Le Fazio, c’est donc un budget plus important, mais vraiment, cela vaut le coup tant le site du Fazio est de toute beauté.
Le matériel pour débuter en voile
À votre inscription, vous aurez droit à une liste de matériel pour votre stage de voile. Bon, tout n’est pas indispensable si vous avez un budget limité. Si vous faites votre stage l’été en Corse, pas besoin de ciré ou de coupe vent par exemple.
Voici les indispensables à vous procurer d’après moi :
* Des gants de marins : ils sont vitaux pour vos mains. Et même avec, vous aurez sans doute des ampoules sur le haut des doigts. Tirer constamment sur les cordes ou les manipuler toute une semaine, cela est peut être rude pour vos mains. Le premier prix chez Décathlon suffit. Ou encore sur Amazon :
Voir sur Amazon les gants
* Un sac étanche : un accessoire indispensable pour la voile afin de protéger vos effets personnels.
Le sac étanche
* Un sac étanche pour votre smartphone : Si vous pensez l’amener à bord pour prendre des photos, il vous faut un sac étanche et qui peut flotter. Voici un exemple :
Voir le sac sur Amazon
* Un attache-lunette de soleil : afin de ne pas perdre vos lunettes de soleil.
Voir les attache lunette.
* Chaussures étanches : sur le voilier, il faut impérativement des chaussures montantes afin de ne pas glisser. Si elles sont étanches, elles sécheront plus vite. Sinon, de simples baskets suffisent.
Chaussures étanches
* Autre matériel : crème solaire, casquette ou chapeau.
Apprendre la voile avec les Glénans
Au final, si je devais faire qu’une critique, ce serait sur la pédagogie. Je trouve en effet qu’il manque un support écrit pour l’apprentissage, surtout à destination des débutants. Un fascicule serait ainsi le bienvenue reprenant les bases pour la navigation et les noeux par exemple.
Nous n’apprenons pas tous de la même façon. Pour moi, il faut que je conceptualise avant afin de mieux comprendre ce que je fais. C’est sans doute lié aussi à ma formation universitaire. En voile, du moins aux Glénans, l’apprentissage est très axé pratique et sensations. Ce qui est sans doute une bonne chose aussi pour certains.
J’ai assez galéré, perso, pour tout comprendre. Il y a beaucoup de vocabulaire et de notions à comprendre rapidement, le tout dans un nouvel environnement. Percevoir d’où vient le vent et positionner ainsi les voiles n’est pas inné.
Je comprends en tout cas que l’on peut devenir fan de voile. Effectuer le bon réglage pour les voiles, tracer la meilleure route, anticiper les changements de vent, c’est tout un art, et clairement, vous pouvez y trouver du plaisir.
Je vous renvoie au site des Glénans, très complet. Pour y retrouverez toutes les infos nécessaires pour choisir son stage de voile, s’inscrire et même se former.
L’esprit du voyage
Cette semaine de voile a été une super expérience. J’ai découvert un nouveau monde, des sensations uniques, un univers avec ses codes. Voilà quelque chose que j’adore faire dans cette vie : m’immerger dans un nouvel univers, apprendre et rencontrer des passionnés. C’est cela aussi l’esprit du voyage, c’est la même chose si vous allez à la découverte d’un nouveau pays. Nul besoin d’aller à l’autre bout du monde pour garder cet esprit là.
Cette semaine en Corse ne s’est pas limitée à la voile. Ç’ont été aussi de chouettes rencontres et des moments de partage. Et cela, c’est aussi le plus de ce genre d’aventure. Alors, apprendre la voile avec les Glénans, trois fois oui
A écouter cet épisode du podcast sur un tour du monde en voilier.
Je suis sûr que certains d’entre vous ont déjà fait un stage de voile aux Glénans. Qu’en avez-vous pensé ?
A propos de l'auteur
Article très sympa ! Dommage que vous n’ayez pas pu naviguer les derniers jours!
Pour le support pédagogique, il existe : le cours de Glenans, la BIBLE en est à sa septième édition !
http://www.glenans.asso.fr/fr/adherer/qui-sommes-nous/la-reference/le-cours-des-glenans.html
Bon vent !
La Bible en effet 🙂
Moi aussi, j’ai validé mon niveau 1 cet été aux Glénans, mais sur l’île d’Arz dans le Golfe du Morbihan : 1 semaine sur un 5.7 à la base suivi d’une semaine de croisière dans les îles de la baie de Quiberon.
J’ai été ravie et une nouvelle passion est née. Par contre, notre monitrice nous a fait pas mal de cours théoriques, le manque de support écrit ne m’a pas du tout dérangé. Ce qui n’empêche pas que je vais commander la Bible des Glénans.
Bon vent pour le prochain stage !
Je pense en effet que c’est un très bon complément au stage.
Si j’avais su, je l’aurais commandé avant et je l’aurais emmené avec moi 🙂
Bonjour Fabrice, et merci pour ton retour positif.
La « bible » – ou plutôt, « Le cours des Glénans », devait sûrement être disponible à la consultation sur place.
Prévoir de quoi prendre des notes peut être bénéfique pour certains. J’ai même eu une stagiaire qui notait TOUT ce que je disais, et qui remettait au propre ses notes le soir !
Cela ne m’étonne pas que tu sois revenu si enthousiaste… continue à accumuler les expériences !
Bon vent ! 🙂
Les « Glenans » c’est pas un mot simple c’est un nom magique . C’est vrais, il y a plus de 30 ans que j’ai effectué tout le cursus du niveau 1 au 4 puis , travail oblige je me suis éloigné de la voile . Les sensations que
l’on éprouve en mer sont particulières aussi le seul conseil que je pourrais donner, c’est d’essayer, de se lancer dans l’aventure,plus tard vous le regretteriez et vous vous direz » dommage j’ai loupé beaucoup de choses.
(j’ai 70 ans et fonce encore mais a vélo avec armes et bagages sur les routes de l’Europe avec mon épouse ,et nous nous disons encore maintenant , nous devrions faire plus ) alors les jeunes FONCEZ
Salut, c’est moi qui a construit la maquette de la photo. Je suis tombé sur cette page au hasard et ça me fait enormement plaisir de voir qu’elle a servie!
Ha excellent :-). Oui, c’est clair qu’elle a servit à beaucoup !
Bonjour,
Je viens de faire un stage à Concarneau (niveau 4). J’avoue avoir un avis assez négatif.
Bon on n’était 7 sur un Elan E4 (35 pieds). Plutôt serrés pour une semaine complète à bord. Normalement on aurait dû être 8… Heureusement qu’il y avait un absent.
De plus le stage de 7 jours ne fait dans la réalité qu’un peu moins de 5 jours et demi…
Mais surtout, et là c’est beaucoup plus embêtant, le bateau était vraiment mal entretenu :
Fixation de bôme au mat arrachée au bout de 3 jours.Tous les rivets avaient progressivement sauté, semaines après semaines. Bout d’amure cassé : une 1/2heure de spi et après HS… Ecoute de génois tellement cuite qu’elle a aussi cassé par 15 nœuds… Avarie moteur : panne de gazole… 1 winch défectueux… Pas toutes les cartes de nav à bord… Le 4ème jour il ne restait que le génois pour naviguer ! Les bateaux rentrent un jour, repartent le lendemain sans véritable révision. Pas pro.