Bilan du blog, confidences intimes et changements : je passe aux aveux !
4Ha, je me souviens avec nostalgie des premiers articles bilans que j’écrivais au commencement de ce blog. À l’époque, c’était une façon de se motiver en partageant avec tout le monde mes avancées dans le blogging. C’est toujours un plus de partager ses objectifs, cela vous met davantage en danger et cela vous motive. Merci l’ego. Depuis, j’ai retiré bon nombre de ces articles du blog parce qu’ils n’apportaient plus rien. Enfin, j’ai quand même dû en laisser deux ou trois dans les archives.
- 1. Tout est lié
- 3. Mon histoire avec la Colombie
- 4. Le jour où je me suis pincé pour vérifier que je ne rêvais pas
- 5. Le revers de la médaille
- 6. La 3ème étape de ma vie
- 7. Bon, tout cela pour en venir où ?
- 8. Les voyages
- 9. Le blogging
- 10. Les articles les plus marquants et les plus lus du blog
- 11. Le podcast voyage
- 12. La chaîne YouTube
- 13. Digital Nomad Starter
- 14. Hack ton vol
- 15. Autres guides vidéo :
Tout est lié
Bref, ici, l’exercice est différent. J’ai eu envie d’y revenir cette année. Point de chiffres ou très peu, surtout des réflexions et quelques faits. Un bilan pluriel, professionnel et personnel, car pour moi et d’une manière générale, quand vous êtes indépendant et que vous faites un métier passion, séparer les deux est plutôt difficile.
Depuis que j’ai créé ce blog de voyage en 2010, ma vie professionnelle et personnelle sont étroitement liées. Chacun de ces deux pôles a des répercussions sur l’autre. Et en général, c’est comme cela aussi dans la vie. Si votre couple bat de l’aile, si vous subissez un évènement dépressif par exemple, cela va avoir une répercussion plus ou moins forte sur votre activité, car l’énergie y sera moindre. Tout est question de flux d’énergie qui circule entre les différents composants de votre vie. Et bien sûr, la santé et le bien-être sont des données centrales. Tout cela, quand on est indépendant, est encore plus vrai, car on est seul chez soi, à produire ou à s’organiser, et cela demande de l’énergie et de la disposition d’esprit.
Je ne vais pas revenir en détail sur ce que ces sept années de blogging voyage m’ont appris. Je prépare un article-fleuve à ce sujet dans lequel j’ai fait un bilan et un retour sur ces années… Ce dernier article intéressera surtout, et peut-être seulement, les plus geek d’entre vous.
Mon histoire avec la Colombie
En 2011, je changeais de vie, je quittais tout pour suivre mes rêves. Enfin ! Il y a un moment où vous n’avez plus le choix face au temps qui passe.
Je suis parti en Amérique Latine et je me suis consacré à fond à mon blog. Moi qui, auparavant, avais beaucoup voyagé en Europe, en Afrique et en Asie, je découvrais pour la première fois l’Amérique Latine. Et autant vous dire que j’ai commencé par la meilleure destination du coin (à l’époque, je ne le savais pas encore) : la Colombie.
Je me souviens du slogan du Ministère du Tourisme que j’avais aperçu à l’aéroport de Bogota : « Le pire risque de venir en Colombie, c’est de vouloir y rester ». Je ne pensais pas alors que j’en serais victime.
J’ai découvert la Colombie et j’ai voyagé dans les pays voisins, avec notamment une traversée de l’Amérique Centrale. Dés 2011, je me suis basé à Bucaramanga, une peu connue mais néanmoins grande ville de Colombie. La vie y est douce et simple. Certes, rien d’un point de vue culturel, mais cela ne m’a jamais trop manqué. Je fais partie de ceux qui préfèrent la nature et la douceur de vie à une offre culturelle dont au final peu de personnes profitent. Cela me fait toujours penser à Paris et à ceux qui mettent en avant la vie culturelle. Au final, peu en profitent vraiment, faut de temps, d’énergie et d’argent. C’est une illusion, une histoire qu’ils se racontent bien souvent.
On me demande souvent pourquoi cette ville ? Il n’y a qu’une réponse possible : à cause d’une femme, Laura, que j’avais rencontrée auparavant en France, ou plutôt en Égypte, sur le Nil.
J’ai beaucoup écrit sur la Colombie sur ce blog. Depuis peu, j’ai aussi fait pas mal de vidéos que vous pouvez trouver sur ma chaîne Youtube.
La Colombie est ma troisième expatriation. De loin, la plus longue et la plus agréable.
Tous les articles du blog sur la Colombie.
Je trouve que l’Amérique Latine est le meilleur compromis pour vivre à l’étranger. La vie y est douce, la culture y est différente mais avec des marques proches de l’Europe, des paysages de fou et surtout la possibilité de parler la langue locale, l’espagnol ou le portugais, ce qui, par rapport à l’Asie, change beaucoup de choses avec les locaux.
Pendant ces sept années basées à Bucaramanga, j’ai beaucoup voyagé en Amérique Latine, en Europe et ailleurs comme en Australie ou au Japon. J’ai aussi possédé un bar pendant 3 ans, et beaucoup de choses dont je parle ici, dans cet article.
Depuis un mois, changement, je suis désormais basé à Bogota, la capitale. Je suis passé à 2 600 mètres, et comme toute capitale, elle a ses avantages et ses inconvénients. En tout cas, le climat n’y est pas aussi agréable qu’à Bucaramanga. Par contre, comme c’est une capitale, cela bouge bien plus, notamment au niveau culturel. Mais, pour tout vous dire, pour moi, la culture se fait battre par la qualité de l’environnement et la qualité de vie. Clairement.
A lire : Pourquoi la Colombie m’a brisé.
Le jour où je me suis pincé pour vérifier que je ne rêvais pas
Je suis devenu un nomade digital (voir la vidéo). Je suis devenu blogueur pro dès 2011, vivant de mon blog de voyage. Enfin, j’accédais à l’indépendance géographique, le Saint Graal pour moi. Ha, je me souviens bien de ce moment où je me pinçais pour voir si je ne rêvais pas. C’est une chose que je vous souhaite de vivre, c’est rare dans une vie au final.
En 2012, lors de mon premier retour en France, je me suis questionné pendant quelques jours sur mon avenir professionnel. J’avais un choix à faire : continuer dans le blogging ou retrouver un boulot salarié. Le cœur ou la raison en somme. À vrai dire, je n’ai pas hésité longtemps, j’ai fait un choix, un choix que je ne regrette pas.
Il y a deux sortes de personnes dans la vie : ceux qui mènent leur vie en suivant la raison et ceux qui font des choix en suivant leur cœur, leur passion. Bon, je schématise, dans la réalité, c’est rare que cela soit aussi polarisé. C’est souvent un dégradé selon les moments et les sphères de la vie.
Incontestablement, j’appartiens à la deuxième catégorie, celle des personnes qui font des choix en suivant leur cœur plus que leur raison. Je ne pense pas que l’une de ces deux catégories soit meilleure que l’autre, tout dépend de la personnalité de chacun. L’important étant d’être en accord avec soi-même et de suivre sa voie. Que vous fassiez des choix par raison ou en suivant votre cœur, vous faites toujours des compromis. Et il faut les accepter, car bien sûr, rien n’est parfait dans la vie, c’est toujours une question de compromis et de choix. L’essentiel est que ces compromis restent acceptables.
Je sais, pour ma part, que chaque fois que j’ai fait des choix en suivant mon cœur, je n’ai jamais regretté. Ce qui, bien sûr, ne veut pas dire que cela a toujours été facile. Mais j’étais en accord avec moi-même. Et j’ai accepté le compromis que cela représentait, les côtés négatifs. Et les rares fois où j’ai fait des choix de raison, cela n’a pas marché, c’était une erreur, et j’ai perdu du temps et de l’énergie. Je ne me souviens pas d’avoir fait un choix de raison qui se soit révélé une bonne chose. Si, il y a une exception : lorsque j’ai investi dans l’achat d’un appartement. Mais bon, un investissement, c’est forcément un choix de raison, c’est une autre catégorie.
Il m’arrive encore de faire ces erreurs, de persister dans des choix de raison. De moins en moins heureusement. Il faut dire que suivre son cœur est peut-être plus difficile d’une manière générale. Tout d’abord, il faut être à l’écoute de son soi intérieur, avoir une certaine sensibilité. Ensuite et surtout, les choix de cœur se heurtent parfois à la pression de la société, des proches, des parents, etc. Et cela, il est parfois difficile de lutter contre. Combien de personnes font des choix de carrière par soumission à leur famille ou à cause de la pression de la société ? Idem pour les enfants ou le choix d’un conjoint. Les cabinets de psy sont remplis de ces personnes, surtout après 40 ans.
Et s’il n’y avait qu’un sens dans la vie, celui de tendre vers cela, de suivre sa voie du mieux possible ?
« La vie de chaque homme est un chemin vers lui-même, l’essai d’un chemin, l’esquisse d’un sentier. Personne n’est jamais parvenu à être entièrement lui-même ; chacun, cependant, tend à le devenir, l’un dans l’obscurité, l’autre dans plus de lumière, chacun comme il peut ». Hermann Hesse
À lire : Lettre à moi-même quand j’avais 20 ans.
Le revers de la médaille
Depuis 2011, je me suis éclaté, de grandes années. Puis, depuis environ deux ans, une période d’interrogations et de remises en cause s’est ouverte. Et pas seulement par rapport à mon activité. J’ai l’impression d’être arrivé au bout d’un cycle. La vie, ce n’est que des cycles et du changement.
C’est comme si mes priorités changeaient. Et elles sont en train de changer. Le problème, c’est que la transition n’est pas facile. En fait, pendant de longues années, je me rends compte que j’ai consacré l’essentiel de mon énergie à construire mon activité professionnelle, faire de ma passion, ou plutôt de mes passions, mon métier. C’est ce que je voulais, je m’en suis donné les moyens, je l’ai fait, j’ai réussi, et je ne regrette rien, bien au contraire.
Mais, il y a un revers à la médaille. Je l’ai fait au détriment de ma vie personnelle que j’ai négligée ou du moins, sur laquelle je ne me suis pas posé les bonnes questions. Ou plutôt, j’ai fait comme si tout allait bien de ce côté. C’était une erreur. Et c’est dur de le reconnaître. Peut-être que je n’avais pas les ressources pour mener les deux de front, je ne sais pas. Si c’était à refaire, je referais la même chose, simplement, je serai plus attentif à l’autre sphère de ma vie.
Je me demande comment je n’ai pas rectifié ça avant. Oui, on se raconte tous des histoires. On raconte des histoires à soi-même, mais aussi aux autres. On voit des signes, mais on les refoule. On n’écoute pas une partie de soi-même ou alors on met un coussin dessus pour qu’elle se taise. Le truc, c’est que l’on a toujours le retour du boomerang après, c’est comme la gravité, c’est une loi universelle. Et se prendre le boomerang en pleine face, ça fait mal. Purée, en fait, la vie est simple. Il suffit de toujours écouter son intuition, sa petite voix, son ressenti pour avancer sur le bon chemin, c’est-à-dire celui qui nous correspond. Mais voilà, ce n’est jamais simple, car nous devons tous faire avec des pressions extérieures diverses, avec nos blocages, nos peurs et nos schémas limitants. Et nous en avons tous. Ceux qui disent le contraire sont dans le déni.
Et cela, je crois qu’on en prend davantage conscience avec l’âge. Vieillir a de bons côtés. Se voir donner à la naissance un mode d’emploi de la vie serait vraiment un plus. Mais voilà, je ne pense pas que cela soit très efficace au final, car il faut passer par l’expérience personnelle, se prendre des murs, subir des échecs pour que cela rentre et que nous puissions évoluer.
Eh oui, c’est toujours une évidence de le dire, mais mon Dieu, que le temps passe vite. Tout s’accélère. Je me demande ce que j’ai fait de la dernière décennie. Non, je sais, être en accord avec moi-même au niveau professionnel et créer ce que j’ai créé, etc. C’est déjà un gros truc. Mais j’aurais pu faire mieux sur l’autre « front ». Ainsi, je n’ai toujours pas d’enfant. Peut-être que je n’en aurais pas. Certes, cela n’a jamais été ma priorité, je n’en ai jamais eu une envie forte. Et donc, au final, une certaine logique est respectée. Mais, depuis deux ans, je m’interroge.
La 3ème étape de ma vie
Cela me fait penser à un article du blogueur Mark Mansson. Je crois que je vous en ai déjà parlé, notamment ici. Au passage, je vous conseille son livre dont je parlais dans cet article.
Dans l’une de ces proses, il décrit les quatre étapes de la vie. Nous passons tous par ces quatre étapes. La différence entre chacun, c’est le moment de notre vie où nous les passons. La majorité de mes proches, la majorité des lecteurs de ce blog sont sur la 3ème et la 4ème de ces étapes.
Pour faire court, la deuxième étape débute à l’adolescence et se termine vers 35-40 ans. C’est la période où nous nous testons nos limites, c’est le moment de notre vie où nous cherchons notre destinée, où nous sommes dans la consommation. Fan de voyages, vous avez envie de voyager sans limites, de tout voir. Concernant les relations amoureuses, on essaye, on teste, on est curieux. Bref, vous voyez le truc. Certains continuent plus tard, on les appelle parfois les Peter Pan.
Puis, il vient un moment de votre vie où vous avez plus envie de vous poser. Vous n’êtes plus dans la course, la consommation des relations, ou autres. Vous connaissez vos limites, ce dont vous êtes capable et ce que vous ne pouvez pas faire. Vous ne luttez plus contre, vous l’avez accepté. Ce n’est pas de la résignation, mais de la sagesse. Accepter les choses permet parfois de les dépasser ensuite. Se faire porter par les vagues permet d’aller plus loin pour prendre une autre direction que de nager contre. En fait, vous êtes dans la consolidation.
Je parle ici surtout des choses sur lesquelles vous n’avez pas d’emprise et de contrôle. Je parle aussi de nos freins et blocages intérieurs. Il est difficile et rare de changer à 100 %, par contre oui, il est possible d’évoluer. Mais tout cela, encore faut-il le vouloir, c’est là que réside le nœud de tout changement.
Certes, on vieillit, on a moins d’énergie, mais je pense que c’est surtout une question de vécu. On a envie d’évoluer, de passer à autre chose car on se rend compte que le temps passe et que notre fin est plus proche.
Clairement, je sens que je suis passé, ou que je suis en train de passer à cette 3ème étape. Je le sens, car je ne suis plus dans la course folle aux voyages, dans la volonté de tout tester, etc. Je suis plus dans la recherche de l’approfondissement, tant au niveau des choses que j’aime faire, de mon activité, que des gens proches de moi. Et je trouve cela très bien.
Je suis plus à l’écoute de mes besoins et je suis moins sensible à la pression ou aux influences extérieures : famille, société, amis, etc. Bon, je ne l’ai jamais beaucoup été, je ne me suis jamais trop comparé aux autres, heureusement. Pourtant, je me suis rendu compte depuis peu que j’étais encore influencé par certains amis, certaines choses. Bon, il est illusoire de se dire qu’on peut ne pas l’être du tout, mais le but, c’est de l’être au minimum, pour prendre le chemin est qui est bon pour nous, celui qui nous correspond.
Je vois tellement de gens autour de moi qui ont dû faire des compromis avec eux-mêmes en raison de la pression de la société, de leur famille, de la religion, de leur milieu… Parfois, ce sont juste des limites qu’ils se sont mises. Certains se rendent compte qu’ils n’ont pas choisi la carrière qu’ils voulaient en raison de certaines pressions. Pour d’autres, ils réalisent que leur partenaire ne leur convient plus à cette période de leur vie.
Je ne me rends compte de ces pressions que depuis peu, ou plutôt de l’importance de ces dernières. J’en prends conscience davantage, car je savais déjà tout de cela, de ce sport que nous pratiquons tous : se raconter des histoires. Mais disons que depuis quelques mois, je ne sais pas, cela me saute aux yeux. C’est comme si un voile était parti. Peut-être… car moi aussi, je me suis raconté des histoires. Du coup, chez les autres, chez mes proches, je le remarque davantage. Il m’est devenu évident que nous vivons tous dans une certaine illusion que nous avons créée afin de ne pas craquer, afin de supporter plus certains compromis.
Je me rends compte que certaines de mes relations reposent en grande partie sur du superficiel, sur des histoires que l’autre se raconte et qu’elle te raconte à toi. Je n’ai plus envie de cela, je veux davantage de vrai dans ma vie et mes relations. Car le reste, c’est de la perte de temps, et le temps est compté. Il m’en reste surement moins que ce que j’ai vécu.
Récemment, par exemple, je me suis rendu compte du fonctionnement d’un ami. Il fait partie des gens qui n’aiment pas montrer leurs faiblesses et donne l’illusion que tout va bien, qu’il n’a jamais de problèmes, qui est toujours de bonne humeur, qu’il n’a jamais de doutes. Bien sûr, c’est une façade, personne n’est toujours comme cela. C’est une forme de contrôle aussi. Certaines personnes pensent que montrer ou parler de es faiblesses est…une faiblesse justement. J’ai mis longtemps à comprendre qu’il n’y a rien de plus faux. C’est plutôt le contraire. Il y a peu, j’ai réalisé son mode de fonctionnement. Je me demande comment je ne m’en suis pas rendu compte avant. Du coup, cela engendre un changement dans la relation. Elle ne peut plus être tout à fait la même. Il faut que les deux s’adaptent.
Au final, les gens qui sont vraiment vrais avec eux-mêmes, et donc avec les autres, sont plutôt une minorité, que ce soit parmi vos proches ou dans votre famille. Ils sont rares et ce sont des relations importantes.
Bon, tout cela pour en venir où ?
Je ne suis pas sûr de la conclusion finale :-). Peut-être parce que le « processus » est encore en cours justement. Ce qui est certain par contre, c’est que cela impacte sur mon mode de vie.
Depuis 7 ans, j’ai pris le meilleur des deux mondes en vivant entre la Colombie et la France, tout en découvrant d’autres destinations. C’était fantastique. Oui, c’est une configuration idéale que j’ai beaucoup aimée, que j’aime toujours. Alors, oui, je sais que je passe à côté d’opportunités professionnelles, de rencontres intéressantes et qu’il est difficile de faire évoluer son réseau ainsi. C’est un choix que je ne regrette pas, la qualité de vie est plus importante pour moi que l’augmentation du chiffre d’affaires.
Depuis quelques années, je suis un semi nomad digital, dans le sens où j’ai une base principale, la Colombie et une autre en France. Soit dit en passant, être digital nomad, c’est avant tout avoir le choix de vivre où l’on veut. C’est plus cela que le fait de bouger tous les mois, chose que peu de monde fait très longtemps. Et pour cause.
Pour résumer, j’ai une envie plus forte de me poser davantage, de relations plus vraies, de plus d’interactions sociales, d’un certain retour à l’essentiel. J’ai aussi envie d’être plus dans le transmettre que dans le faire.
Les voyages
Clairement, voyager n’est plus une priorité pour moi, depuis un bon moment déjà. Non, que je n’aime plus cela, au contraire, le voyage restera toujours une part importante de ma vie et de mon identité.
C’est juste que ce n’est plus un besoin comme au début, il y a près de 20 ans. Et tant mieux, c’est une bonne chose, une évolution. Car qui dit besoin, dit manque. C’est devenu plus un plaisir, et beaucoup moins un besoin. J’ai vu beaucoup de lieux que je voulais voir. Pour le reste, une vie ne suffirait pas pour tout voir, donc, vous avez perdu d’avance cette course.
De plus, voyager pour voyager n’est plus un objectif pour moi. D’ailleurs, je n’ai jamais été dans la course au nombre de pays visités, j’ai toujours trouvé ça un peu ridicule comme je l’ai déjà dit ici. J’aime revenir dans les lieux que je connais.
Ensuite, pour moi, voyager doit être davantage associé à un but.
J’ai été un grand fan du voyage solo, et je le suis toujours. À mon avis, il faut avoir fait un long voyage solo au moins une fois dans sa vie. C’est une expérience marquante, cela devrait être inscrit dans le chemin d’une vie, comme le bac dans le CV.
L’année passée, j’ai découvert le Japon, gros coup de coeur, évidemment j’allais dire. J’ai prévu d’y repartir cette année. Je suis aussi retourné au Mexique.
Et cette année ? D’ici septembre, un retour dans deux pays que j’ai beaucoup aimés : le Japon et retour aussi en Écosse, un vieil amour pour voir un vieux pote.
Au programme aussi, Naples et Barcelone pour voir là encore de vieux potes.
En tout cas, je continue à privilégier les voyages persos par rapport aux blogs trips. Il m’arrive parfois de répondre à une invitation si je ne connais pas la destination, si celle-ci m’intéresse vraiment et si les conditions sont bonnes. Mais cela reste rare, ce n’est pas du tout l’essentiel de mon activité, contrairement à beaucoup d’autres blogueurs. Je préfère la liberté totale, ce que j’ai toujours fait avant de créer mon blog.
Avoir envie de moins voyager, c’est un problème pour un blogueur voyage. Si j’adore toujours autant parler voyage et découvrir, j’ai aussi envie de parler d’autres sujets qui me paraissent maintenant plus importants dans ma vie, ou plutôt des sujets qui sont devenus plus importants dans ma vie.
Le blogging
Depuis deux, trois ans, je connais une grosse baisse de motivation dans ce qui est devenu mon activité. Ce n’est pas que je n’aime plus ce que je fais, pas du tout, mais c’est devenu un peu une routine. Bon, forcément, il n’y a plus l’extase du début… c’est un peu comme dans une relation amoureuse en somme.
Comme disait un pote, le business, c’est comme une femme, soit tu renouvelles le truc, soit tu te lances dans autre chose. C’est un point de vue certes, mais il y a du vrai.
Et comme dans une relation, si on n’arrive pas à la changer, à la faire évoluer, il faut peut-être passer à autre chose. Et cela n’est pas facile.
D’ailleurs, en passant, on peut faire beaucoup de parallèles entre la vie professionnelle et la vie amoureuse. Avez-vous remarqué que souvent on a à peu près la même exigence dans ces deux sphères ? En gros, si on préfère un boulot tranquille (voir ennuyeux) et sécurisant, il en va de même au niveau de sa vie amoureuse ? Bien sûr, c’est loin d’être toujours le cas ,car parfois, il faut faire des concessions dans un des deux domaines et il est difficile d’être en accord avec soi-même partout et en même temps. Mais quand même…
Je reste un peu entre les deux, entre cette envie de me concentrer sur Instinct Voyageur, et celle de parler d’autres choses, de tenter d’autres aventures. Le truc, c’est que ce que je fais depuis 2010 est devenu partie de mon identité et, du coup, c’est compliqué de tout lâcher. En fait, je n’en ai pas envie, cela reste mon bébé, et j’arrive toujours autant à parler voyage. L’idéal serait de continuer à développer mon blog tout en me lançant d’autres challenges. Mais c’est difficile de faire les deux. Bref, je n’ai pas encore trouvé la solution idéale. Mais cela va venir.
Il y a sans doute là une peur de sortir de ma zone de confort. L’être humain est toujours tiraillé entre deux forces contraires : celle de rester enraciné : les racines et la sécurité, et de l’autre, cette envie de grandir, d’évoluer, de pousser vers le haut et de sortir de ce qu’il connaît. Oui, je suis clairement dans cette ambivalence. Il faut que j’en sorte.
Ce blog reste l’essentiel de mon activité, clairement. Et cela va continuer.
Les articles les plus marquants et les plus lus du blog
Si vous avez raté le train depuis un moment, voici les articles phares du blog depuis début 2017 :
Lettre à moi-même quand j’avais 20 ans
N26 : test et avis, la banque des voyageurs et des expatriés ?
S’installer en Colombie : 10 raisons pour changer de vie !
Les petits stratagèmes et abus des sites de ventes de billets d’avion
Danger ! Le syndrome de la classe économique et ses risques.
Vol long-courrier : mes 14 conseils pour survivre !
Le hack ultime pour trouver un vol pas cher : les alertes algorithmiques
Merci à mon père qui n’a jamais voyagé
Je ne sors qu’avec des étrangères, bah oui
Sortir avec un mec qui voyage ? 12 choses à savoir !
Voyager léger : 13 commandements à suivre !
Apprendre la voile avec les Glénans : c’est fait !
Ne pas voyager aux États-Unis à cause de Trump : quelle erreur !
Voilà de la lecture si vous en avez raté quelques-uns.
Vous pouvez d’ailleurs retrouver tous les derniers articles du blog sur cette page spéciale.
Clairement, ce que je préfère écrire, ce sont des articles de conseils pratiques, des hacks et des articles réflexion, inspiration. Vous l’aurez remarqué, je ne suis pas très récits de voyage ici. Au début du blog, c’était une des principales catégories au niveau éditorial. Puis, je me suis aperçu que ma valeur ajoutée portait davantage sur ces thèmes. D’autres sont beaucoup plus dans l’écriture de récits de voyage.
Au niveau éditorial, Laurence a rejoint le blog depuis un an comme rédactrice sur la thématique du voyage avec des enfants.
Et, en ce moment, je recherche une autre rédactrice régulière sur le thème du voyage au féminin. Oui, c’est plus facile si c’est une femme qui écrit sur ce sujet. Donc, si tu aimes écrire, si tu souhaites profiter de la visibilité du blog et si tu as un blog de voyage (quoique, ce n’est pas une condition), envoie-moi un message pour plus de détails.
J’écris moins d’articles sur le blog qu’au début, clairement. Il faut dire que depuis trois ans, les réseaux sociaux me prennent beaucoup de temps, trop de temps. C’est vraiment quelque chose qui m’a lassé à vrai dire. C’est beaucoup de temps et il y a une certaine uniformisation qui me fatigue. Mais, en tant que blogueur voyage, il faut y être présent un minimum.
Instinct Voyageur, c’est près de 2 M de visites en 2017, plus de 9 millions depuis sa création. Je suis moins présent sur les réseaux sociaux, car du fait de leur multiplication, maintenir une activité régulière sur les principaux est vraiment chronophage. Je le répète, cela m’a lassé. C’est sans doute dû au fait qu’il faut beaucoup se mettre en valeur et que tout se standardise. Le pire, c’est Instagram. Pour percer, il faut toujours créer le même type d’images, ce qui laisse peu de place à la véritable création.
De plus, depuis trois ans, j’ai créé deux autres canaux complémentaires autour d’Instinct Voyageur.
Le podcast voyage
J’aime beaucoup ce format depuis que j’ai lancé mon podcast en 2015. Perso, j’en écoute régulièrement, comme j’en parlais dans cet article. Depuis, il est régulièrement placé dans le top 10 ITunes, catégorie Destinations.
Voici les épisodes les plus écoutés de cette première moitié d’année :
- IVCAST 65 : 10 ans non-stop autour du monde !
- Bilan de mes 7 ans de vie en Colombie !
- 40 jours pour économiser et voyager plus !
- IVCAST 62 : Voyager au Sri Lanka, l’essentiel à savoir !
- Transnistrie : mes voyages dans l’État Fantôme (de fou) !
Des sujets et des destinations variés.
Retrouvez tous les épisodes ici.
Sinon, nous approchons des 100 000 écoutes depuis son lancement en 2015. Le nombre d’écoutes a doublé depuis le début de l’année, alors merci à vous !
La suite ? Le podcast est passé à un rythme hebdomadaire. Pendant un temps, il y en a eu deux par semaine, mais vraiment, c’était trop pour moi. Pour l’heure, j’alterne un vendredi sur deux une interview et l’autre en mode streetcast, autrement dit je parle solo de quelques réflexions et expériences.
Dans l’idéal, j’aimerais faire une interview par semaine, mais cela prend du temps de contacter les personnes, préparer et faire l’interview. Et puis, comme elles se font souvent à distance, c’est un peu frustrant, je préfère rencontrer la personne en vrai, pour le contact et pour la qualité du son.
La chaîne YouTube
Cela fait longtemps que j’ai une chaîne à mon nom, depuis 2006 à vrai dire. Depuis la création du blog en 2010, je l’ai parfois utilisée pour certaines vidéos. Cette année, j’ai décidé de la relancer et de me mettre à faire des vidéos régulièrement.
J’aime la vidéo. C’est très créatif.
J’ai fait le choix de ne pas m’orienter vers de belles vidéos destination léchées comme on peut en voir de plus en plus, sur Facebook notamment.
Surtout que pour moi, c’est le message qui est le plus important à transmettre, pas le cadre, aussi joli soit-il. Certes, quand il y a les deux, c’est encore mieux, mais c’est difficile à faire dans la réalité. Et puis, le message, c’est ce qui fait la spécificité d’une personne, car c’est lié à son soi profond, son expérience de vie, son histoire, ce qui fait sa spécificité et ce qui permet de se démarquer.
Vous l’aurez compris, Instinct Voyageur, au final, c’est trois plateformes et trois médias différents : un blog, un podcast et une chaîne YouTube.
J’aime ces trois canaux, chacun a ses avantages. Cela permet de varier les plaisirs et également de toucher des personnes différentes.
La chaîne YouTube est plus associée à mon nom et j’ai choisi de ne pas y parler uniquement de voyages. Vous y trouverez donc des sujets sur le life hacking, le développement personnel, l’indépendance, la créativité et la création de contenu, en somme, les sujets dont j’ai envie de parler. On aime ou pas, c’est une chaîne, donc vous pouvez regarder les émissions qui vous intéressent.
Exemple d’une des dernières vidéos :
Que pensez-vous de ces autres thématiques ?
Digital Nomad Starter
En septembre dernier, avec mon ami Kalagan, nous avons créé cet évènement à Paris. Une réussite, un super moment, des rencontres. Un gros kiff quoi !
Cette année, l’évènement est reconduit le samedi 15 septembre prochain. Il sera étendu sur une journée je pense, beaucoup de participants en avaient fait la demande. J’ai hâte d’y être de nouveau !
À qui il s’adresse ?
- À ceux que ce mode de vie intéresse
- À ceux qui ont un projet en tête ou qui viennent de démarrer.
Cet évènement est un mélange de conférences et d’ateliers. C’est un moment de rencontres et de motivation. Je peux vous assurer que vous en ressortirez plein d’énergie.
Suivez la page Facebook de l’événement pour des news, infos et témoignages.
Voici un témoignage de Julie, présente lors de la première édition l’année passé :
« Salut Fabrice, merci de venir aux nouvelles
Je suis digital nomad depuis 9 mois ?.Pour revenir sur votre event Digital Nomad Starter, j’ai adoré participer à la première édition et je ne peux qu’encourager ceux qui ont pour projet de devenir digital nomad à s’inscrire. C’est un super booster ?. «
Attention : le tarif spécial de -50% se termine le 31 juillet.
Hack ton vol
C’est mon dernier guide vidéo, prévu pour le 2 août.
Hack ton vol, c’est 4 modules principaux :
Module 1 : Comprendre comment fonctionne le transport aérien (pour mieux acheter malin)
Module 2 : Hack niveau débutant et intermédiaire
Module 3 : Les techniques avancées de hack
Module 4 : Billets tour du monde et pass régional
Module bonus :
Trucs et astuces pour économiser lors des voyages en avion.
Ce guide vidéo a pour but de vous enseigner toutes les techniques pour acheter des billets d’avion pas chers.
Le 2 août, vous pourrez profiter de l’offre de pré-lancement à -50%.
Autres guides vidéo :
Un guide vidéo pour celui qui souhaite vivre en Colombie, pour quelques mois ou toute sa vie !
Voici enfin la fin de cet article qui doit être un des plus longs du blog. Merci de l’avoir lu jusqu’au bout.
Je suis toujours curieux de lire vos commentaires et remarques, non seulement sur ce qui concerne l’évolution du blog, mais aussi sur la première partie qui devrait parler à certains d’entre vous.
P.S. : je rentre en France cette semaine, à part le Digital Nomad Starter, il est possible que j’organise une petite rencontre autour d’un verre dans les semaines à venir. Je passerai l’info sur Facebook et Instagram.
Merci pour cet article .une chose est sur c est que tes articles s’ils me plaisent et plaisent à d autres c est qu il y a quelques chose de plus .une philosophie une reflexi on qui s insinue en nous après la lecture.donc ce n’est est pas un changement que tu opérés il est déjà en cours et me réjouis de te lire. Bon courage .il fait froid à bogota
Oui, il y fait pas chaud, mais là, en France terrible la canicule !
Salut Fabrice,
Merci pour cet article.
Tu cherches toujours quelqu’un pour le voyage au féminin ?
Ça pourrait peut être m’interesser
Oui, tu m’envoies un mail ?