Le choc culturel, cela peut faire mal ! Mes conseils pour ne pas craquer !
31Lors d’une expatriation ou d’un long voyage, il n’est pas rare de se prendre un choc culturel. Cela n’est pas évident à gérer, je sais de quoi je parle…L’expatrié ou le voyageur passe alors par plusieurs étapes. Le choc culturel est l’une d’elles. Voici comment reconnaître ce choc et comment le traiter.
Le choc culturel, ou le mal du pays, est plus souvent associé à l’expatriation.
Pourquoi donc ? Eh bien pour la bonne raison qu’il faut une certaine période sur place avant qu’il ne survienne. Entre plusieurs semaines et plusieurs mois.
Toutefois, dans le cadre d’un long voyage, un voyageur peut en être victime également. Après trois mois à bourlinguer en Inde par exemple, c’est tout à fait possible !
Je vais tout de même ici axer l’article sur les expatriés qui en sont victimes.
- 1. Vivre à l’étranger : les différentes étapes.
- 2. Les facteurs qui influent sur l’intensité du choc culture en expatriation
- 3. Comment faire face aux chocs culturels : mes conseils
- 4. Tout d’abord : se préparer avant de partir.
- 5. Une fois sur place, pour s’adapter, il convient de :
- 6. Le choc culturel au retour
Vivre à l’étranger : les différentes étapes.
Lorsque l’on arrive dans un pays pour y vivre, tout le monde passe par plusieurs étapes.
La période bisounours-voyageur
Tout d’abord, c’est l’euphorie devant la découverte et l’expérience qui vous attendent. Nouvel environnement, nouveau travail le cas échéant, nouvelle culture, etc, tous nos sens sont en ébullition ! Le meilleur moment peut-être !
Ceci s’explique par le fait que le nouvel arrivant est encore dans une phase « voyage ». Les impressions sont les mêmes : il est en mode découverte. Et puis, durant les premières semaines, l’expatrié est au final très occupé.
La période antidépresseur
C’est la crise. Au bout de quelques semaines ou quelques mois, l’expatrié passe à une deuxième étape. La durée de cette période varie selon les individus. On dit souvent que c’est au bout d’environ trois mois. Pour l’avoir vérifié, c’est vrai pour ma part.
Donc, à cette période d’euphorie succède une période moins rose. Après la phase « touriste », l’expatrié se rend compte que justement tout n’est pas aussi idéal. Il perçoit alors dans la vie de tous les jours les différences culturelles.
Cela se traduit par :
- On se met alors à critiquer tel ou tel aspect, à faire des comparaisons avec votre mère patrie notamment.
- Des craintes et des doutes sur son choix se manifestent alors. Un spleen, le mal du pays peut vraiment s’installer pour quelques semaines. Dans certains cas, il peut même s’agir d’une déprime.
- Familles et amis nous manquent, on se sent isolé.
- Si la langue du pays n’est pas votre langue maternelle, on peut avoir le sentiment parfois d’être incompris. Je connais bien cela ! Même si vous maîtrisez bien une langue étrangère, il subsiste des différences, des incompréhensions qui peuvent être frustrantes.
Pour ma part, je me souviens très bien de cette étape au Nigéria. Mes premiers mois au Nigéria furent très durs. Le choc culturel fut important. Pendant trois mois, je n’avais qu’une envie : rentrer en France ! J’avais vraiment le mal du pays !
Heureusement, le spleen est passé peu à peu et je me suis adapté, du moins en partie.
L’ajustement et l’adaptation
Si vous vous accrochez, et c’est le cas en général, cette période va passer peu à peu. Au bout d’un certain temps, disons 6 mois grosso modo, l’adaptation se fait, ou non.
Si vous passez le cap, l’environnement vous paraîtra moins hostile. Vous avez accepté les différences culturelles, et la communication est plus facile. A ce stade, plus vous resterez longtemps dans le pays, plus cette expérience sera riche pour vous.
Les chocs culturels stimulent la créativité. Lindsay Owen-Jones Cliquez ici pour tweeter !
Les facteurs qui influent sur l’intensité du choc culture en expatriation
La personnalité de l’expatrié
Bien sûr, le premier facteur vient de la personnalité de l’expatrié. Nous n’avons pas tous la même ouverture d’esprit, ni la même capacité d’adaptation.
Eh oui, la capacité d’adaptation est un point important pour bien vivre un séjour à l’étranger.
L’expatriation a ceci d’intéressant qu’elle permet justement de tester nos limites en ce domaine. Vous vous rendrez ainsi peut-être compte que vous n’êtes pas si ouvert d’esprit que cela et que vous avez des progrès à faire dans ce domaine. Cela tombe bien, vous en ferez sans doute au cours de cette expérience !
L’expérience de l’expatrié.
Vous ne vivrez pas la même chose si c’est votre première expatriation ou votre dixième vie à l’étranger. Comme tout dans la vie, l’expérience et le vécu jouent leurs rôles. Et c’est tant mieux. Après plusieurs expatriations, vous savez les différentes étapes que traverse un expatrié. Vous savez reconnaître les symptômes du choc culturel et du mal du pays. Et vous pouvez davantage les gérer.
Si je regarde en arrière, il est clair que ma première grande expatriation fut la plus dure. Et de loin. Depuis, la chose est plus facile pour moi, j’ai appris de mes premières erreurs notamment.
Le pays de destination
Il est plus facile de vivre dans certains pays, en partie car culturellement, ils sont plus proches de nous. Vivre en Espagne ou en Allemagne est une expérience plus facile que d’aller vivre au Nigéria, au Sénégal ou en Inde.
Je peux vous l’affirmer par expérience, oui, il y a des destinations plus faciles que d’autres.
Certains pays vont mettre votre capacité d’adaptation à rude épreuve !
Comment faire face aux chocs culturels : mes conseils
Pour simplifier, en gros, il y a deux types d’expatriés :
- celui qui s’est adapté. Après une longue période, ils considèrent même leur nouvelle culture comme faisant partie de leur identité. Ils ont plutôt un point de vue critique envers leur pays d’origine.
- celui qui n’a pas pu ou voulu s’adapter. Il ne pense qu’au retour et passe son temps à critiquer le pays où il vit.
- celui qui a mixé les deux. Pour lui, sa culture d’origine ne lui pose pas de problème, il la voit d’une façon positive, comme celle qu’il connait dans le cadre de son expatriation. En fait, il a fait un mix des deux cultures en prenant le meilleur des deux. Il n’aura pas de problème pour revenir en France ou partir dans un autre pays.
Je me suis souvent situé dans la troisième option. Et vous ? Quelle est votre expérience ?
Souvenir...
Je me souviens notamment d’un gars au Nigéria qui vivait mal son expatriation. Il était toujours dans la critique du pays. Bon, ok, il y avait de quoi, mais de là à toujours critiquer, cela en devient pathologique et saoulant pour l’entourage.
Il restait enfermé chez lui après le travail et ne sortait pas trop. Le problème est qu’il voulait trop recréer chez lui sa vie en France. Le soir, c’était ainsi le câble pour la télé française, les discussions par téléphone, etc. Il faut dire que son amie était restée en France, cela n’arrangeait rien.
Non que vouloir garder des liens forts avec son pays est mauvais, bien au contraire. Le problème, c’est lorsque tout est focalisé dans cette direction.
Tout d’abord : se préparer avant de partir.
Informez-vous
La première chose à faire est de s’informer sur la destination avant de partir. Informez-vous sur son histoire, sa société, la culture etc.
Ici, il est particulièrement important de s’informer sur les règles de savoir vivre, les marques de politesse et autres.
Si possible, prenez le temps d’apprendre quelques mots de la langue locale, c’est un gros plus !
Projetez-vous
Essayez de vous imaginez dans votre nouvelle vie sur place. Face aux différences culturelles, essayez de les comprendre et de les accepter.
Tachez de rencontrer des personnes du pays vivant près de chez vous. Posez-leur les questions qui vous interpellent.
De même, questionnez des anciens expatriés sur leurs expériences. Demandez-leur des conseils pour mieux vivre cette expérience.
Le contact
Faites en sorte que dés les premiers jours, le contact soit facile à maintenir avec vos proches chez vous.
Dites à votre famille que vous les appellerez sur skype, qu’ils peuvent vous écrire quand bon leur semble etc.
Une fois sur place, pour s’adapter, il convient de :
Apprendre la langue locale.
Si la langue parlée est l’anglais ou l’espagnol, c’est certes plus facile dans le sens où c’est une langue très répandue qui vous servira à la fois personnellement et professionnellement. Quand il s’agit du khmer par exemple, cela demande plus de motivation.
C’est pourtant une chose importante à faire. Au moins, essayer de parler quelques mots. Vous le savez, c’est un avantage en voyage. Et bien, en tant qu’expatrié, c’est encore plus important. Vous vous sentirez moins isolé, la vie de tous les jours sera simplifiée. C’est dans doute la première chose à faire pour lutter contre le choc culturel.
Soyez ouvert d’esprit et patient.
C’est certes assez théorique, mais pourtant, c’est vrai. A chaque fois qu’une attitude vous choque, essayez de comprendre pourquoi il en est ainsi. Prenez du recul, relativisez. Dites-vous que si vous aviez grandi ici, vous auriez sans doute la même attitude.
Je sais que c’est plus difficile à dire qu’à faire.
Faites des choses que vous aimez :
Lire un livre, faire du sport surtout. Cela est important pour l’équilibre et l’esprit !
Partagez votre expérience
Vous rencontrerez sans doute sur place d’autres expatriés. Confiez-vous à eux sans soucis. Demandez-leur des conseils pour gérer votre mal du pays. Posez-leur vos questions.
Ils ont de l’expérience, cela peut vous aider.
Je me souviens qu’au Nigéria, j’avais beaucoup apprécié l’aide et l’écoute de Steve, un VI qui était déjà là depuis quelques mois. Cela m’avait beaucoup aidé à l’époque. Je l’en remercierait jamais assez !
Au sujet de la santé...
Une expatriation, cela se prépare. Partir en étant bien préparé aide à bien vivre les premiers mois et les suivants.
Cela passe par une bonne couverture santé, une chose parfois négligée par les expatriés.
Ce type d’assurance offre une couverture de vos frais de santé sur place. Ces assurances expatriés offrent aussi le rapatriement médical en cas de gros problèmes. La chose est rare, mais certains voyageurs ont dû par le passé être rapatrié d’Inde suite à des troubles graves de la personnalité. A lire cet article à ce sujet.
Le choc culturel au retour
Pour l’expatrié qui s’est bien adapté, le retour dans son pays d’origine après quelques années est bien souvent un autre défi. Et un autre choc culturel qu’il devra gérer.
Certains le savent et le redoutent. C’est pour cela que beaucoup d’expatriés, après une première aventure réussie, repartent pour une autre destination.
Comme on dit, expat un jour, expat toujours ! Cliquez ici pour tweeter cette phrase !
Il ne faut pas craindre le choc culturel. Au contraire, il est nécessaire, voire indispensable. S’il y a choc culturel, c’est que vous êtres dans un nouvel environnement, une culture différente qui remet en cause vos repères et vos habitudes.
S’il n’y avait pas ce choc culturel, le voyage et l’expatriation n’auraient pas le même goût non ?
Bon billet.
Et je pense qu’il ne faut pas faire l’erreur de comparer le pays que l’on visite à la France, surtout si l’on est à l’autre bout du monde.
Chaque pays a ses particularités et sa culture et heureusement.
Il faut juste essayer de comprendre la culture du pays sans la placer au dessus ou en dessous de celle de son propre pays.
Tu as raison, il ne faut pas comparer.
Mais ce n’est pas évident à faire je trouve, l’être humain a toujours tendance à comparer, surtout dans la phase de « crise »…
Avec le recul, tu te rends compte de toute manière qu’il y a du + et du – dans chaque culture…
Tout à fait, chaque culture a ses côtés positifs et des côtés plus sombres.
Et puis, un pays et une culture, ça se comprend dans sa globalité et non pas en comparant un point précis avec un autre pays.
Tout à fait !
Ton témoignage et explications aide beaucoup
Je suis au Mexique depuis 2 ans et demi
Je n’ai pas choisi d’y rester ni dy vivre autant
Il était prévu dy reste environ 6 mois voir 1 an maximum
Je suis en dépression je crois
J’ai du faire ce voyage pour pouvoir être avec mon mari on ce connaissait depuis 8 ans mais il ne pouvait pas rester en France lui mexicain moi française puisqu’il falait qu’on soit mariée et les papiers c’est long et compliqué en France
Jai du partir le rejoindre pour se marie au mx et il ne veut plus revenir depuis car il a tout la bas
Moi jai abandonné mon poste, mon appartement et laissez tout chez parents encore en attente
J’ai toujours du mal.a m’habituer au pays je fais des différences trop souvent et j’ai du apprendre la langue je savais rien.
Il est prévu de retourner en France mais quand… on ne sait pas covid ect puis ses changements d’avis j’ai plus bcp confiance
On a 2 enfants je veux pas qu’on soit séparés surtout pour eux alors j’attends je prends mon mal en patience disons.
Aurélien, très bon commentaire. La comparaison est la pire des attitudes à adopter. Il faut beaucoup de patience pour tout d’abord écouter, regarder, essayer de comprendre avant d’émettre une opinion…et surtout ne pas adopter l’attitude du colon (ce qui est malheureusement le cas pour certaines personnes…..en particulier avec des détachés qui sont envoyés par leur Ministère de tutelle).
Et comme l’écrit Fabrice, il est bon de faire des efforts au niveau de l’apprentissage de la langue du pays dans lequel on se trouve.
Jean Michel Chaupart
Ah je me souviens de mes cours et des 4 phases: la lune de miel, le désenchantement, la récupération et l’adaptation. Je me souviens de Bogota, à mon arrivée je remarquais tout, c’est beau, c’est nouveau, puis le climat n’étant pas top et la circulation bruyante, j’ai commencé à m’en lasser, mais finalement, je m’y suis faite, et puis il y a tellement à découvrir. Il faut positiver, et bien se renseigner avant de partir pour ne pas non plus risquer de blesser les locaux. Simple exemple qui fonctionne internationalement: ne pas se précipiter pour faire la bise sous peine d’être regardé bizarrement voire repoussé.
Pour le climat et la circulation de Bogotá, je te comprends Lydia!
Perso, j’avais les yeux qui me piquaient, peut-être à cause de la pollution, pas toi?
Tu es restés longtemps là? Pour les études ou le boulot?
Excellant ton article Fabrice ! T’as raison de distinguer expatriation de voyage. Même quand on voyage une année, on bouge en général tout de même pas mal et on reste pas mal dans le mode bisounours comme tu dis. Évidemment, il y a des coups de pompe, mais on ne reste pas assez longtemps au même endroit pour développer des réactions épidermiques.
Je me suis expatrié 3 ans, mais en Irlande, donc niveau choc culturel, c’est plus une différence culturelle qu’un choc. Je faisais, je pense, partie de la 3e catégorie (enfin j’espère, il faudrait le vérifier auprès de mes ex-collègues).
Partager son expérience avec d’autres expat, ça peut aider, mais tout dépend qui. J’ai souvenir que j’avais assez rapidement fui la scène expat français à Dublin. Ils passaient la moitié de leur temps à se moquer des moeurs de leur pays d’accueil. Les râleurs, ça me saoul ! J’en ai croisé aussi de ceux qui ne s’adaptaient pas du tout et se repliaient sur eux même, et rétrospectivement, je regrette pas mal de ne pas avoir essayé d’être plus patient avec eux. En fait, le problème récurant que j’ai avec les communautés de Français à l’étranger, c’est qu’ils vont quasiment toujours parler en Français. C’est bien normal entre compatriotes, mais pas s’il y a des locaux et que l’on maîtrise leur langue. Non seulement on s’isole ainsi, mais c’est en plus fort impoli !
Mais à voir ton parcours, la vie d’expat n’a plus de secrets pour toi maintenant !
Ha, les Français à l’étranger…Il y a de tout, comme en France en fait.
Il y a en effet toujours des individus qui passent leur temps à critiquer tous les aspects du pays.
J’en connais ici, parfois, je me demande pourquoi ils restent. Remarques, j’ai déjà posé la question.
La réponse? « En France, la vie serait difficile, la misère et blabla », que des trucs négatifs sur la France.
Bon, ce sont peut-être des personnes négatives par nature 🙂
Sinon, non, je ne connais pas tout de la vie d’expat ! Il me faudrait rester une longue période genre 10 ans, car là, j’imagine que ta vision des choses évolue.
Je n’ai pas vraiment vécu encore de choc culturel étant donné que je n’ai pas assez voyagé pour ça. Mais j’imagine que je serai comme toi plutôt du genre à m’adapter à mon nouveau pays sans renier mon pays d’origine… et puis, il faut dire que si je devais choisir demain un nouveau pays dans lequel vivre, mon choix se porterait sur des pays plutôt « tranquilles » type Islande, Malte, ou Irlande 😉
Pour une première expatriation, cela a du sens de commencer par un pays plus proche de nous.
Quelque soit le pays, il y a aura toujours ce petit moment de crise, la différence, c’est qu’il sera moins intense et/ou court.
Ça, c’est un billet bien complet! Si on doit retranscrire le processus du choc culturel en graphique, ça fera un U (lune de miel, négociation, ajustement et le choc du retour et ainsi de suite.. j’avais appris ça en cours de communication interculturelle à la fac! :D)
Ça me rappelle mes premières grandes vacances en famille, quand j’avais 17 ans (en plus, c’était aussi la première fois que je sortais de ma région et de la France), on était partis 3 mois et demi au Vietnam et au Cambodge. Bien que j’aie grandi dans un environnement franco-asiatique et qu’il y ait déjà des codes culturels sans surprise pour moi, j’avoue avoir eu parfois un petit moment de crise, mais comme tu le disais, on arrive à un stade où on s’adaptera! Nous sommes des êtres humains qui ont grandi dans leurs propres environnements, avec ses principes, ses codes de comportement, sa culture etc., on ne peut pas débarquer dans un pays comme si c’était chez nous, donc forcément, ça chamboule notre manière de voir le monde. 🙂
Sinon, c’est vrai qu’en tant qu’expatriée alsacienne en Allemagne, le choc a été moins fort, mis à part quelques détails (administratifs par exemple)!
Normalement, l’adaptation est plus facile quand on est jeune, on est plus souple:-)
Oui, cela fait une sorte de U.
D’ailleurs, cela fait penser aux différents stades d’un apprentissage.
Au début, tu progresses vite, c’est la joie, puis au bout d’un moment, tu stagne, avant de repartir.
Il y a des ressemblances !
J ai lu l article qui parle d un sujet qui me touche actuellement. Je suis arrivé aux Antilles y a 4 ans. Mais sans avoir fait le choix. C etait plutôt pour une histoire de santé/famille. Et aujourd’hui je constate qu’ayant vécu 30 ans en France et voyagé à l étranger je suis en décalage avec les « locaux ». Qui me le font assez régulièrement ressentir. Je suis pas trop d accord avec les 3 catégories dans l article pcq je ne surestime pas mon pays d origine la France. D ailleurs je vois les similitudes entre les deux ce qui me désole. Je pense pas qu’il y a une personnalité qui s adapte toujours ou pas du tout nul.part ou fait un mix des deux. Je dirai qu’il y a résonance, accointance selon une personnalité et un environnement donné.
A mon humble avis. J ai vu le Canada, sympa. J aimerai visiter aussi le sud des Etats-Unis. Je pense que ma curiosité sera plus aiguisée. Mais bon c est toujours intéressant de voir des choses différentes aussi. Tout comme ça doit être agréable de se sentir à sa place quelque part sur cette planète. Selon le plan de Dieu. Merci pour le blog. C est une bonne approche de la question dans l ensemble. Big up..
une petite reflexion sur l’expatriation ressentie par une ado:
j’ai vécu 4 ans en Mauritanie de 11 à 15 ans car mon père était enseignant en coopération.Je ne me souviens pas de choc culturel au départ, à part la chaleur, les classes de 40 élèves (facile pour tricher aux interros…) ,les différences alimentaires (plus de fromages de montagne ou de légumes crus).Mes parents étaient trés ouverts. Nous avons été reçu plusieurs fois dans les familles de ses élèves.Par contre le choc je l’ai eu en rentrant en France. En classe de 3ème, dans un collège de Corrèze,où les élèves se connaissaient probablement depuis la maternelle .C’était une année trés dure.Je ne connaîssait pas les « codes sociaux ». Je suis restée isolée toute l’année.J’ai pu enfin faire mon « nids » au lycée, dans une autre région, où les jeunes venaient de collège différents et ne se connaîssaient pas tous.J’ai même une amis de cette période( il y a 30 ans!). Je pense que s’expatrier doit être plus facile pour l’aller et le retour avec des enfants jeunes. Mon frère et ma soeur de 3 et 7 ans de moins que moins n’ont pas le même ressenti.
Merci Eliabeth pour ce témoignage.
Cela recoupe ce que je pense: plus facile pour les enfants jeunes.
Ensuite, au retour, visiblement, c’est difficile pour tout le monde…
Revenir dans un collège rural est sans doute encore plus difficile dans la mesure où en effet tout le monde se connaît.
Quel a été ton ressenti ensuite alors ? Tu as regretté cette expatriation jeune ?
Bonsoir Fabrice et tous les autres lecteurs
Je ne regrette pas cette expérience, et je crois même que celà m’a beaucoup appris. Je n’attends que de repartir. C’est pour celà que je me balade sur des sites comme le tiens.J’avais même choisi un métier où je pourrai partir facilement mais je me suis mariée avant et mon mari est trés rétissant. Mais ça va venir… à force de revenir sur le sujet,et maintenant que les enfants ont bientôt fini leurs études. Je pense commencer par des pays pas trop dépaysant comme peut être l’Europe du nord ou l’Amérique du nord.Mais si vous avez d’autres idées…
Je pense quand même que si j’avais pu partir avec mes enfants j’aurai prévu de « rentrer » en métropole avant les années collège.
Bonjour Elisabeth,
Tu avais prévu de faire quel métier pour bouger souvent? Cela m’intéresse:-)
Pour les enfants, j’aurais l’idée de faire comme toi par rapport au collège.
Je pense que c’est important de leur donner une stabilité à un moment donné.
Encore que cela se discute…
je suis infirmière.
Même sans quitter la France, c’est quand même un métier qui peux s’exercer dans des domaines relativement variés avec beaucoup de contact et d’adaptation aux différentes personnes dont on s’occupe.
Tout à fait Elisabeth.
En effet, j’ai des amis qui exercent cette profession dans divers milieux.
Un vrai plus !
Quand on part à l’étranger, on s’attend aux différences et au changement, c’est ce qui fait le charme de l’expatriation comme tu le dis si bien. Mais ce qui m’a surpris c’est le choc culturel après une longue période en Asie. Je suis tombé malade au mois d’août (rhume), j’avais le blues du Vietnam… Puis les nouvelles petites habitudes reviennent au galop…
Merci Fabrice pour cette article bien intéressant. Pour ma part j’ai vécu 2 mois en Indonésie chez mon copain a Bali. Je peux dire que l’adaptation a été très difficile : incompréhension de la langue, us et coutumes différents et surtout la religion. Je pense que l’aspect religion peut être complique pour nous français qui venons d’un pays laïque. Par ailleurs certains points comme la corruption ou le manque de liberté peut être comment dire » traumatisant ». Apres je compte bien repartir car je ne suis restée que 2 mois mais j’espère pouvoir m’habituer (a mon avis je suis restée coincée dans la période de crise vue la durée de mon séjour).
J’aimerais bien avoir les avis d’autres personnes étant parti dans des pays avec une forte identité religieuse ou manque de liberté par exemple. Peut on réellement si habituer ? En tout cas cette expérience m’a permise de réaliser que nous avons un grand pays et qu’au lieu de se la jouer pessimiste on devrait être heureux d’avoir ce que l’on a.
Bonjour Mindy,
Oui, il est vrai que la religion complique les choses dans les sociétés où celle-ci tient une grande place.
Par manque de liberté, tu entends quoi?
Car, dans des pays comme l’Indonésie, je trouve au contraire que l’on a plus de liberté qu’en France.
Sinon, bien d’accord avec ta dernière affirmation !
Merci pour ta réponse Fabrice.
Par manque de liberté, j’entends liberté d’expression, il vaut mieux fermer son bec la bas plutôt que d’entamer une conversation sur les religions ou l’homosexualité par exemples… Finalement ils ne sont pas si tolérants que ça…C’est encore une fausse image que l’on nous véhicule via les médias et autres..Apres je trouve que les locaux ne sont pas toujours « libres », une fille qui tombe enceinte n’a pas le choix elle est « obligée » de se marier. C’est pleins de petits détails comme ça qui font que le mot liberté est pour moi restreint en Indonésie. Même si je « critique » j’aime beaucoup ce pays et sa population.
Tu trouves que l’on a plus de liberté par rapport a quoi ? La création d’entreprise par exemple ?
Ha ok, je comprends.
Non, je pensais plutôt à un sentiment général: moins de lois, moins de contrôles, moins de normes etc.
Mais en effet, par certains côtés, il y a moins de liberté, d’expression notamment.
Et ne parlons pas de la place des femmes, pour sûr, elles sont moins de libertés qu’en Occident.
Enfin, chaque culture à ses côtés positifs et négatifs.
Tu vas y retourner donc?
En fait je pense qu’ils ont aussi pas mal de lois c’est juste qu’elles ne sont pas respectées et souvent contournées…
Oui j’aimerais y retourner l’an prochain pour m’expatrier définitivement mais j’espère sincèrement dépasser le stade de crise car la dernière fois que je suis partie je suis restée coincée à ce stade.
J’ai vraiment envie de retourner à Bali car c’est une île magnifique avec une population plus calme et qui apprécie certaines choses que nous avons parfois oublié en occident. Je pense que j’ai beaucoup de choses à apprendre de leur culture mais si je n’oublierai jamais d’où je viens.
Avant mon expérience j’avais un regard négatif sur la France et je pensais que c’était plus vert ailleurs et surtout en Indonésie avec leur croissance à 6%. Finalement je me suis rendue compte que j’avais de la chance d’être française car notre système de santé est (pour l’instant) très bon, nous avons un bon enseignement scolaire où l’on nous apprend a réfléchir et penser… bref je peux continuer pendant un moment après c’est sur qu’on à nos points négatifs mais je n’ai jamais encore vu de femmes françaises casser des pierres avec un marteau sous 40 degrés pour gagner leur vie…Bref je m’éloigne du sujet.
Après l’expérience de l’expatriation est différente si on l’a vit avec son conjoint de même nationalité que la notre. Si on ‘expatrie en couple ou en famille ou reste dans notre bulle culturelle et en dehors il y a l’autre culture. Lorsque l’on vit avec un local et qu’on côtoie sa famille, ses amis, que l’on baigne dans sa culture forcément les choses sont différentes et nous n’avons pas la même vision du pays.
Au fait Fabrice, je suis ton blog depuis un bon moment et il me semble ne pas avoir vu d’article sur la religion. Cela pourrait être une idée comment le voyageur ou l’expatrié doit se positionner ou perçoit les choses.
En tout cas merci pour tous tes articles c’est toujours un plaisir de les lire.
J’oubliais, merci beaucoup pour cet article car demain je m’envole pour l’Inde et j’appréhende le choc culturel, à mon avis je vais me prendre une méga claque…
Bonjour à tous, j’arrive un peu tard mais je viens de tomber sur cet article bien intéressant. Moi je suis en période de crise et c’est pas facile tous les jours!! Je suis à Montréal depuis 3 mois, j’ai suivi mon mari qui a eu une proposition de travail, j’étais très contente de partir et depuis que nous sommes arrivés, je passe de la phase lune de miel à la crise assez souvent. Un jour je vais être très heureuse d’être ici et le lendemain je veux retourner en France. Je ne me suis jamais sentie aussi française qu’ici, je ne pensais pas être attachée à mon pays autant que ça! Mon mari est dans la phase lune de miel depuis qu’on est là. J’essaie donc de voir le positif pour arriver à profiter autant que lui d’être ici mais bon… Je ne pensais pas du tout que ça serait aussi compliqué de venir vivre dans un pays comme celui-ci. Pas vraiment de choc culturel, mais ce changement de vie, d’habitudes n’est pas facile à gérer. Ca fait du bien de lire un article comme celui, ça me permet de voir que je ne suis pas la seule à ressentir ça et que l’expatriation n’est pas toujours rose.
Bonjour Marie,
Non, ce n’est pas toujours rose, il faut juste laisser le temps au temps, patience 🙂
Merci pour cette article car bientôt je vais partir en Moldavie pour faire du volontariat pendant 1 ans et ça me rassure un peut