Après avoir découvert les principaux sites mayas du continent, il me restait Copán sur la liste. J’étais donc assez curieux de visiter enfin ces ruines mayas du Honduras. Je n’ai pas été déçu.
Les sites de l’ancienne civilisation Maya sont répartis sur plusieurs pays d’Amérique Centrale. Le Honduras possède l’un des sites les plus fameux : le site de Copán.
En 2011, lors d’un voyage de trois mois en Amérique Centrale, j’ai pu visiter Tikal, Palenque et bien d’autres. J’ai découvert la cité cachée d’Aguateca. Un des plus beaux moments de ce voyage.
A l’époque, je m’étais rendu de Belize au Honduras pour aller plonger sur les îles Bahias. J’avais ainsi zappé l’ouest du pays et les ruines de Copán. En octobre dernier, j’ai pu réparer cet oubli.
Copán : une des principales villes du monde Maya.
Posons un peu le décor.
Copán portait sans doute initialement le nom de Xukpi ; si le site est occupé dès -12 000, la ville elle-même se développe principalement entre 435 et 822, et atteint son apogée à partir du VIIe siècle.
On voit bien ici les différentes strates de construction. Une sorte de poupée russe en fait.
Plusieurs rois mayas marquent l’histoire du site : K’inich Yax K’uk’ Mo’, à partir de 426, fondateur d’une importante dynastie, va faire de Xukpi une des principales villes de la région, entretenant des relations politiques et commerciales avec Teotihuacan au Mexique, et avec Tikal au Guatemala, ce dont témoignent les vestiges et objets retrouvés par les archéologues ; au VIIe siècle, Jaguar de Fumée et son fils Waxaklajuun Ub’aah K’awiil («Dix-huit images de K’awiil», portant le surnom de «18-Lapins») agrandissent la ville, y font construire de nombreux monuments, en particulier des temples où sont pratiqués des sacrifices humains.
A son apogée, on estime que la ville compte alors environ 20 000 habitants. C’est certes moins que Tikal mais Copán fut une des plus grosses agglomérations de la région.
Comme l’ensemble du monde maya, Copán va être progressivement abandonnée à la fin du Xème siècle.
La raison ? Déforestation massive, appauvrissement des sols, chute des rendements agricoles, inondations, bref, une surexploitation des ressources. Cela ne vous rappelle rien ? Oui, nous sommes en train de connaître la même situation…
Il faut attendre 1570 et sa redécouverte par les Espagnols. En 1839, des archéologues comment à s’y intéresser. Copán est inscrite sur la liste du patrimoine culturel de l’Unesco depuis 1980.
Le site de Copan
Copán : quelles différences avec les autres sites mayas d’Amérique Centrale ?
Il faut le dire, à Copán, les édifices sont moins impressionnants que sur les autres sites.
Par contre, l’originalité du site tient à ses tunnels. Ces derniers ont été creusés par les archéologues afin de pouvoir étudier les différentes strates de construction au fil du temps. Ils permettent ainsi d’observer les fondations des temples.
Copán est connu pour son jeu de balle que l’on retrouve dans toute la civilisation Maya.
C’est le 2e plus grand d’Amérique centrale. Il est particulièrement bien conservé. Plus qu’un jeu, ce sport était avant tout un rite religieux. Ce n’est pas le perdant qui mourait, mais le gagnant ! En fait, c’était un honneur d’être sacrifié.
L’escalier hiéroglyphique est une des points forts du site. Ce spectaculaire escalier est gravé du plus long texte Maya connu comprenant plus de 2500 glyphes, racontant l’histoire de la dynastie de Copán.
Autre édifice remarquable : le temple Rosalila. Son état de conservation est remarquable. Vous pouvez en voir une réplique au musée archéologique.
Cette pyramide a été reproduite sur l’un des billets de banque du Honduras.
Vous pouvez visiter le musée d’archéologie, situé à l’intérieur du parc. Celui-ci possède une riche collection.
Vous verrez voler un grand nombre de guacamayos, un grand perroquet emblématique du pays. Ils font d’ailleurs un sacré bruit !
Lorsque j’ai visité le site, en octobre, nous étions en basse saison. Ainsi, j’ai pu profiter du site sans une horde de touristes. J’étais presque le seul ! C’est tout de même un gros plus pour vraiment profiter de la majesté de ce site et des temples qui semble venus d’ailleurs.
Bref, si vous passez dans la région, Copán vaut le détour. Une journée suffit pour visiter le site en commençant tôt le matin pour éviter les grosses chaleurs.
C’est le nom de la ville située à quelques kilomètres du site. Une petite ville agréable dédiée au tourisme. C’est aussi une base pour diverses activités dans la région : visite de plantations de cafés, randonnées etc. Pour en savoir plus :
Copán Ruinas.
Les cités mayas, est-ce quelque chose qui vous attire pour un voyage en Amérique Centrale ? Ou pas plus que cela ?
- Copán Ruinas est desservie par des bus au départ de San Pedro Sula (où se trouve l’aéroport international le plus proche) et La Entrada au Honduras. Vous pouvez également y aller à partir d’Antigua au Guatemala. D’ailleurs, un grand nombre de backpackers arrivent par cette frontière. Il existe aussi des minibus au départ de San Pedro.
- Prix du ticket d’entrée : 15 dollars.
- Pour les hôtels, vous aurez le choix au niveau des prix.Réserver son hôtel sur Booking ici.
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De retour du Mexique, j’ai vraiment adoré les sites de ruines maya.
Au départ, j’avais prévu d’en visiter 3 ou 4 afin de ne pas « saturer » mais au final j’en ai visité le double je pense 😉
Et ce n’est pas parce que le site est peu connu/visité qu’il n’est pas intéressant au contraire.
J’ai par exemple préféré le site de Becan à d’autres beaucoup plus connus et en prime, il n’y a personne ou presque!
Oui, tu as certains sites peu connu qui sont aussi très intéressant. Il faut dire qu’il y en a beaucoup au Mexique.
Du coup, j’imagine que les tours opérateurs se concentrent sur 2 ou 3 sites par facilité.
Merci pour cet article, ça donne envie !