Déprime de retour de voyage : mon guide contre le blues du voyageur !
48Le retour de voyage est sans doute le moment le plus difficile d’un long voyage ou d’un tour du monde. Certes, nous sommes toujours heureux (en général) de rentrer au bercail. Pour autant, les retours de voyage sont souvent marqués par un blues, voire une petite déprime. Voici quelques tuyaux pour mieux gérer le retour de voyage.
Après chacun de mes longs voyages, le retour a toujours été un petit moment que j’appréhendais. Je savais que passés les premiers jours et les retrouvailles, cela risquait d’être difficile.
D’ailleurs, l’intensité de cette période est peut-être proportionnelle à la durée de la période durant laquelle vous avez échappé au mur. Tiens, cela me fait penser aux séparations amoureuses. Ne dit-on pas que la difficulté de celle-ci est fonction du temps passé avec l’autre ?
Je dois tout de même dire que ces périodes ont été un peu plus faciles à vivre à chaque fois, à chaque retour. L’expérience aide sans doute.
Autant vous le dire tout de suite, évidemment, il n’y a pas de solution miracle ou de petites pilules bleus pour faire passer…la pilule du retour de voyage. Niet, nada, nothing.
Ne partez pas pour autant ! Je vais quand même vous donner quelques pistes pour mieux gérer le retour. L’occasion d’en discuter entre nous.
- 1. 1. Essayer de rentrer durant les beaux jours.
- 2. 2. Anticiper le retour de voyage
- 3. 3. Retrouvez vite un boulot
- 4. 4. Soyez actif !
- 5. 5. Sortez, rencontrez vos amis
- 6. 6. Voyagez chez vous !
- 7. 7. Pensez à votre prochain voyage !
- 8. 8. Prolongez votre voyage
- 9. 9. Rencontrer d’autres passionnés
- 10. 10. Les festivals de voyage
- 11. Ce qu’il ne faut pas faire
- 12. Différentes phases
1. Essayer de rentrer durant les beaux jours.
C’est un avantage de rentrer juste avant l’été ou pendant l’été. Déjà, il fait (normalement) , beau et chaud. Aussi, vous n’aurez peut-être pas le changement thermique à gérer. Peut-être, vous aurez un peu l’impression d’être dans la continuité.
Le soleil, c’est bon pour l’humeur, c’est prouvé. L’être humain est fait pour la lumière, pas pour l’obscurité. Pourquoi croyez-vous qu’en Bretagne, on boit beaucoup ?
L’été, c’est le mois des vacances en France. Tout le monde a cela en tête. Les Français se plaignent en général moins à l’approche de l’été et des vacances non ? Quoiqu’en ce moment…
2. Anticiper le retour de voyage
Comme il convient de préparer un minimum, un long voyage, vous vivrez mieux le retour si vous l’avez un peu anticipé.
En clair, si vous savez ce que vous aller faire et où vous allez aller.
Je pense ici notamment à ceux qui reviennent sans boulot. Lors d’un premier long voyage, il y a toujours une part de fuite. Il peut s’agir de fuir une séparation amoureuse difficile, le décès d’un proche, un licenciement économique, l’envie de changer de vie, une pression trop forte au travail, etc. Si l’envie de découvrir le monde a toujours été là, il y a souvent la présence d’un élément déclencheur dans le fait de franchir le pas.
Entre parenthèses, fuir n’est pas forcément le bon mot d’ailleurs. A la place de fuite, employez le verbe « s’éloigner », « prendre l’air » etc.… La fuite a une connotation péjorative, hors, il existe des bonnes fuites.
Donc, si au moment du départ, vous étiez dans un de ces cas, il va falloir réfléchir un tant soit peu à la direction que vous voulez donner à votre vie personnelle et/ou professionnelle.
J’ai rencontré pas mal de voyageurs qui ne savaient pas au niveau professionnel que faire de leur vie. Ils pensaient que durant leur voyage, ils auraient le temps d’y réfléchir. En réalité, la plupart de ces voyageurs sont rarement plus avancés au moment du retour de voyage. Le temps passe vite et la réflexion et la contemplation ont aussi des leurs limites. L’action est importante.
Et puis, cela reste assez difficile et abstrait de prendre une décision précise à l’autre bout du monde.
Pour autant, il convient de cerner au moins quelques notions et d’y voir plus clair quant à vos envies.
3. Retrouvez vite un boulot
Il est certainement plus simple de reprendre son travail dès que l’on rentre. C’est le cas de ceux qui ont opté pour le congé sabbatique. Certes, un temps de transition est peut-être mieux. D’un côté, reprendre sans tarder le travail évite de trop cogiter, avec le blues qui vient parfois avec.
C’est bien connu, trop cogiter, ce n’est pas forcément très bon. Pour ceux qui reprennent un travail dès leur arrivé, le retour de voyage sera mieux vécu sans doute.
Qu’en pensez-vous ?
Si vous n’avez pas de boulot au retour de votre voyage, et bien, cela va être moins évident…Bon, je vous aide pas là je sais.
Ce fut mon cas pendant des années, car pendant longtemps, j’ai alterné CDD et long voyage. Oui, je n’ai jamais recherché un CDI, ce n’est pas courant.
Les retours n’étaient pas forcément évidents donc pour moi. Heureusement, je ne m’étais jamais plus de 2 ou 3 mois pour retrouver un poste. Pourtant, j’étais loin d’être dans un secteur d’activité vraiment porteur et en manque de main d’œuvre.
Peut-être j’ai eu un peu de chance. Surtout, je pense que cela vient de moi, plus égocentriquement. Sérieusement, j’avais la niaque et la confiance aux entretiens. Je pensais vraiment que j’allais retrouver vite un boulot. Le fait d’être sûr de soi, vous le savez, cela aide dans bien des choses.
4. Soyez actif !
C’est sans doute le plus important. Dès votre retour, soyez actif ! Prenez des rendez-vous si vous souhaitez changer d’activité (cela arrive souvent), ou de travail.
Faites du sport, bougez ! Une activité physique régulière apporte beaucoup de choses, vous le savez. Dans des périodes un peu difficiles au niveau du moral, le sport est un bienfait contre le stress, l’angoisse ou la déprime. Et puis, cela éclaircit les idées !
En plus, vous avez le temps si vous ne reprenez pas tout de suite un travail, profitez-en ! Lisez, découvrez une nouvelle activité, apprenez une nouvelle compétence, etc.
A chaque retour d’un de mes longs voyages, j’ai toujours fait beaucoup de choses. Clairement, à n’en pas douter, cela m’a aidé à passer le cap du retour.
J’ai eu des périodes de riches lecteurs ou je découvrais de nouveaux auteurs. J’ai approfondi ou découvert certains domaines.
Par exemple, à Paris, j’aimais beaucoup ces périodes, car j’en profitais pour visiter les musées que je ne connaissais pas. En plus, dans la journée et en semaine, il n’y a pas foule, c’est tranquille !
5. Sortez, rencontrez vos amis
Personnellement, j’ai tendance après un voyage au long cours en solitaire à être un peu solitaire à mon retour. Comme pendant des mois, je me suis « passé » de mes amis, j’éprouve moins le besoin de les voir, passé les retrouvailles du retour. D’ailleurs, on me l’a parfois reproché.
C’est un peu comme si j’étais encore dans la continuité du voyage.
Enfin, c’est une question de personnalité avant tout, je crois.
Et vous, de votre côté ?
6. Voyagez chez vous !
Nul besoin d’aller très loin pour voyager. Le voyage, c’est avant tout un regard et un état d’esprit.
Dans votre région et même dans votre rue, peut-être avez-vous manqué de ce regard. Le retour d’un long voyage peut vous permettre de renouveler votre regard sur votre environnement.
Peut-être que vous vous attarderez pour discuter avec le gérant égyptien de la pizzeria.
Bref, vous avez compris la démarche.
Et puis, la France est un beau et riche pays, je suis sûr qu’il y a nombre de régions que vous ne connaissez pas, non ? Si vous avez du temps libre, partez à la découverte de votre quartier, de votre ville ou de votre région.
7. Pensez à votre prochain voyage !
Même si celui-ci se limite cette fois à deux semaines et qu’il ne sera pas avant quelques mois, cela peut vous aider.
Comment on dit, dans les moments difficiles, il vaut mieux penser aux bonnes choses.
Commencez à économiser tout de suite, même si c’est de manière symboliqueJ.
Réfléchissez à votre prochaine destination, renseignez-vous, lisez des livres sur sa culture, l’histoire etc.
8. Prolongez votre voyage
Certains aiment faire des albums photos de leur voyage à leur retour. Avec l’impression numérique, le coût est vraiment raisonnable et le résultat très pro !
Je connais quelques amies qui après leur tout du monde ont fait imprimer ce genre de livre. C’est Le Livre de leur voyage, il trône toujours quelque part dans leur salon. C’st une belle façon de boucler la boucle et faire quelque chose de concret avec toutes ces photos et aventures.
Je connais un ami qui après deux ans de vélo en Amérique du Sud s’est vu offrir par ses parents plusieurs albums réalisés en scrapbooking. Pour l’avoir vu, le résultat est vraiment chouette ! C’est du travail qui vous occupera pendant des semaines.
Vous pouvez aussi organiser une petite projection chez vous, avec vos amis. C’est sympa, surtout si vous prenez des photos de bonne facture.
J’ai parfois fait cela de retour de voyage, de bons souvenirs. Pour ces soirées, je préparais quelques encas à manger en relation avec le pays. Ou des boissons comme tu tchai pour l’Inde.
Bon, après, il ne faut pas trop souler vos amis avec vos photos et histoires, sinon, vous risquez de conforter Sacha Guitry :
« En somme, je m’aperçois que les voyages, ça sert surtout à embêter les autres une fois qu’on est revenu »
Enfin, si vous avez un blog de voyage, continuez à le mettre à jour et à publier quelques articles et photos sur votre voyage.
9. Rencontrer d’autres passionnés
Pour cela, le top, ce sont les associations de voyageurs.
La plus importante est surement ABM, pour Aventure du Bout du Monde. Cette association organise un grand festival de voyage chaque année en septembre.
De plus, elle possède plusieurs antennes en Province : Lyon, Rouen, Avignon notamment.
Le centre de Paris possède un centre de documentation pour préparer votre voyage. Des sorties sont aussi organisées, ainsi que des ateliers et rencontres.
Si dans votre entourage, vous avez peu de gros voyageurs, quoi de mieux que de rencontrer des passionnés. Ils sauront vous comprendre et vous vous sentirez compris. C’est important.
Vous saurez ainsi où vous pouvez aller pour trouver de l’énergie positive.
10. Les festivals de voyage
Ce sont des événements un peu dans le même esprit que les associations de voyageurs. Le temps d’un week-end, ils organisent une grande messe du voyage. Là aussi, beaucoup de bonnes vibrations.
Il y a surement un festival de voyage près de votre région. Vous avez une liste sur cette page.
A lire: les festivals de voyage en France.
Le, ou l’un des plus grands festivals de voyage, c’est celui du Grand Bivouac à Albertville. Il se déroule fin octobre chaque année. J’y suis passé cette année, beaucoup de projections, de stands, de rencontres, et le tout dans un cadre de toute beauté.
Ce qu’il ne faut pas faire
Quelques attitudes à éviter au retour :
- Ne pas avoir du tout de projets pour la suite. C’est je crois le pire.
- Ne rien faire, rester chez vous. Mauvaise idée, c’est le meilleur moyen pour inviter Dame Déprime chez vous. Elle risque de sentir comme chez elle ensuite.
- Se fermer aux autres…
Différentes phases
Vous allez passer durant différentes phases lors de votre retour de voyage.
Tout d’abord, les premiers jours seront excitants, vous revoyez vos proches, votre esprit est encore baigné par vos expériences. Vous êtes encore dans le prolongement du voyage, vous avez la pêche !
Puis, le temps passant, petit à petit votre humeur peut en prendre un coup. Une certaine routine se réinstalle, les côtés négatifs de la France vous apparaissent davantage et pour un peu que vous soyez de retour de voyage en hiver, le manque de soleil joue un rôle également.
Certains voyageurs connaissent alors une vraie déprime. Pour d’autres, il s’agit d’un coup de blues passager. Nous ne réagissons pas tous de la même manière.
Ces différences s’expliquent par la durée du voyage, l’intensité du voyage et des expériences vécues et surtout notre personnalité.
Enfin, après quelques semaines ou quelques mois, vous êtes dans la troisième phase. Vous vous êtes réadaptés à la société, un peu comme une brique retrouvant sa place bien ordonnée dans le mur.
.A lire :Comme une brique dans un mur
La capacité d’adaptation est une des qualités de l’être humain. C’est comme cela que notre espèce a survécu pendant des millénaires.
Il y a aussi la lecture de blog de voyage comme celui-ci bien sûr. Mais si vous êtes là, cela va de soit !
Le mieux est d’avoir un peu préparé son retour de voyage. Je pense surtout aux projets futurs et à la direction que l’on veut donner à sa vie.
Voilà pour ces quelques conseils pour mieux gérer une retour de voyage. En avez-vous d’autres ?
Avez-vous déjà connu une déprime post-voyage?
Un article et vision dont on parle assez rarement. Merci beaucoup !
Une fois parti, il n’y a plus de retour possible.
Je suis en train de rentrer dans la deuxième phase, après 4 mois de traversée d’Asie en vélo. A mon retour j’ai directement repris mes études, ça aide à se bouger un peu. Mais la motivation n’est pas vraiment là et je ne rêve que d’une chose : repartir. Du coup je me projette dans mes prochains voyages et c’est je crois ce qui me donne le plus envie de me bouger.
Mais c’est vrai que j’ai l’impression de moins ressentir de contrecoup que pour mes précédents voyages, on va voir comment ça évolue.
Oui, il y a aussi le fait de reprendre ses ou des études !
Bon, j’espère que cette deuxième phase va vite passer Corentin, prochain voyage où? 🙂
Maintenant que j’ai gouté à la liberté qu’apporte le vélo, je me vois difficilement faire autre chose. J’aimerais pouvoir traverser l’Europe et continuer ma découverte de l’Asie (Népal, Mongolie, Chine, un deuxième passage en Inde aussi sans doute…). D’ailleurs je me posais la question, as tu déjà essayé de voyager en vélo? C’est vraiment une expérience à part, pour moi ça a été une vraie révélation.
Un des pouvoirs du voyage c’est de te faire rencontrer des voyageurs des 4 coins du mondes qui te donnent envie d’en voir plus, toujours plus. J’ai hâte de m’y remettre 🙂
Merci pour ta réponse rapide en tous cas Fabrice, ton blog et tes bouquins m’ont bien aidés à préparer mon voyage de cet été.
Non, jamais essayé plus de 3 jours. C’était déjà une chouette expérience, alors sur plusieurs mois…
J’ai un ami qui est fan, et j’ai bien conscience que cela doit être top!
C’est au programme sur ma liste: me réserver au moins un mois de voyage à vélo pour une première expérience.
Il parait qu’ensuite, on devient accroc, tu sembles confirmer la règle:-)
Merci pour ton retour sur mes guides de voyage, cela fait plaisir !
Sale période que ces retours de voyage, je pense qu’on les gères mieux avec le temps car le voyage lui même doit être moins intense que la première fois. Je n’ai fait qu’un long voyage mais je sais que s’il y avait un suivant il serait moins intense maintenant que je suis rodé et qu’il y a une certaine forme de routine qui s’installe dans le fait de bouger au quotidien. Aussi, étant passé une fois par la case retour je saurais ce qui m’y attend et je n’aborderais pas la chose avec autant de confiance car le choc est d’autant plus brutal qu’on ne s’y attendait pas.
Je suis rentré mi Août, l’hiver a été difficile, et je le redoute encore cette année. J’aime le froid et la neige mais c’est le manque de lumière qui me dérange. Quand tu as passé un an au soleil, ce n’est pas évident, pourtant à la base je n’aime pas les fortes chaleurs.
Je pense que finir son voyage par des pays occidentaux peut aider à effectuer la transition. En arrivant à l’aéroport à Los Angeles (c’était juste une escale), j’ai ressenti pour la première fois que le voyage touchait à sa fin (il restait trois mois – Alaska et Canada).
Savoir rebondir sur un autre projet est en effet indispensable, j’ai un peu buté sur cet aspect car mes plans sont tombés à l’eau trois mois après le retour et il a fallu repartir de zéro. Le retour de voyage + cet échec, aie, ça a fait mal 🙂 Me restait plus qu’à courir et pédaler pour faire passer la pilule. Pour la première fois de ma vie j’ai fait du sport de manière consciente dans le seul but d’entretenir le moral !
Mais on y survie 😉
« Je pense que finir son voyage par des pays occidentaux », oui cela peut être une bonne chose en effet 🙂
Le sport est quand même une bonne chose, notamment pour le morale.
Désolé pour ton projet, j’espère que tu va rebondir sur un autre !
Tu comptes repartir pour un petit voyage cet hiver? Genre pour trouver un peu le soleil. Là, c’est gris gris.
Tu habites où en France au fait?
La page est tournée maintenant, pas de soucis 😉
Si la tempête ne joue pas les prolongations, je part mercredi pour trois jours au Luxembourg (à vélo). L’histoire de prendre l’air avant l’hiver. J’essayerais de renouveler ce genres d’excursions éclairs, mais je n’ai pas de véritables voyages de prévu, après ça peut toujours se décider à la dernière minute… C’est vrai que c’est tentant quand j’y réfléchis 🙂
Je suis de lorraine, collé à la frontière Luxembourgeoise justement.
C’est déjà pas mal ces excursions !
Bon, tu dois être sur la route, donc bon vent:-)
Salut Bertrand!
Je comprends très bien ce genre de sentiment, en retour de voyage, on se sent si seul et vulnérable. En voyage, on doit faire preuve d’une grande adaptation et en tant que voyageur , on s’y plie volontiers et on y prend goût: que ce soit l ‘adaptation au climat, au gens, à la culture du pays, à la nourriture, à la nature, au rythme de vie (la zen attitude en Asie).Cependant, de retour de voyage on doit faire preuve d’un autre type d’adaptation bien opposé à celui qui était en route jusqu’à présent .On a l’impression que les efforts pour nous ouvrir l’esprit nous servent plus autant qu’en voyage, alors que c’est faux, comme le dit Fabrice, avoir le regard transformé sur son environnement suite à un voyage, est déjà une forme de victoire!C’est seulement avec le temps qu’on s’en rend compte mais sur le coup , il faut lutter, surtout quand l’avenir reste un peu flou. J’ai donc fait un peu le même genre de démarche que toi, je me suis mise à une nouvelle activité: au yoga . Après mon voyage en Inde, ça m’a permis de me retrouver, de reprendre confiance en moi et de faire de belles rencontres avec les gens du cours de yoga. Ce cours a fait naître en moi , un nouveau projet de voyage, celui de partir au Népal pendant un mois durant l’été! étant informée à présent sur les retours de voyages, je saurai donc mieux anticiper celui-ci!
Ca me fait plaisir de lire tous ces commentaires! ça me rassure énormément, car suite à mes troubles en retour de voyage, je me suis dit: suis je normale? la preuve que oui!
Je te souhaite plein de bonnes choses et continue à faire de beaux voyages!
Salut Gaulin,
C’est vrai que l’on a tendance à dire que la Vie commence là où la zone de confort se termine, et on associerait le voyageur à ce héro qui ose en sortir. Mais ce n’est pas tout à fait vrai, la zone d’inconfort due à un départ en voyage dure quelques jours, entre la prise de décision et le départ physique, ensuite nous retrouvons une zone bien plus confortable que celle qu’on laisse derrière. L’adaptation dont on doit faire preuve est elle-même toute relative, a t-on seulement le choix ? Pas vraiment. Et quoi qu’il soit, nous n’avons ni responsabilité ni contrainte sur place, nous ne faisons que passer, dans ces conditions il est extrêmement facile de s’adapter. Et quand bien même nous ne nous adapterions pas comme ce fut le cas pour moi en Inde, cela n’a aucune importance, on passe au pays suivant et la vie continue. Ça n’est pas source de blocage ou stress, c’est simplement une constatation que le pays en question ne correspond à notre personnalité. C’est totalement différent de l’adaptation dont on doit faire preuve au quotidien qui elle est dépendante de responsabilités.
Avoir le regard modifier sur son environnement est bien sûr une chance, mais ça n’est utile qu’à la seule condition que l’on soit capable de le mettre à profit et d’en faire prendre conscience aux autres. La connaissance sans l’action est inutile. Toi tu casses les schémas dans lesquels la société t’a enfermé, mais si les autres en restent prisonnier il risque d’y avoir incompatibilité. Et c’est là que l’on comprend ce qu’est l’Ouverture d’esprit et l’Adaptation. En voyage ces concepts ne sont présents que pour se toucher le nombril, mais au retour c’est du concret, on est dans vif du sujet.
Ceci dit ce voyage est la meilleur chose qui me soit arrivé sur le plan personnel et même s’il y a eu une période de mou au retour (qui n’était pas entièrement du au voyage lui même), pour rien au monde je souhaiterais revenir en arrière.
Bonne route au Népal 😉
C’est un sujet qui m’intéresse tout particulièrement, peut-être parce que je l’ai expérimenté, et peut-être aussi du fait de ma formation en psycho … ou un beau mélange de tout ça ! Je m’étais dit d’ailleurs qu’il fallait que j’écrive sur ce sujet intéressant … apparemment je ne suis pas la seule à y avoir pensé 😉
J’ai déjà lu quelques articles sur le sujet, dont un très bon, d’une psychologue d’ailleurs : http://www.geopleinair.com/pleinair/Vaincre-le-blues-apres-la-grande-aventure
Quand j’ai découvert cet article, c’était déjà trop tard pour moi, mais j’ai trouvé du réconfort à plusieurs niveaux : je n’étais pas la seule à souffrir du blues post-voyage, et différentes méthodes existent pour vivre avec (parce que si on est sujet à ce genre de déprime, on y échappe pas mais on l’assume) et à la dépasser. S’écouter, aller à son rythme, … et surtout anticiper. Comme tu le dis, ne pas se laisser surprendre et ne pas minimiser le risque de déprime.
J’ai terminé mon premier voyage au long cours sur les îles Galapagos … j’ai peine à décrire l’intensité du choc du retour ! Et les dernières semaines sur place, je broyais déjà du noir rien qu’à l’idée de rentrer (et pourtant je rentrais en été !). L’incertitude et la privation de liberté liées au retour sont pour moi des éléments qui minent mon moral.
Penser à des projets à venir qui me tiennent à cœur est ma solution la plus efficace pour « faire passer le pilule » … Donc avant la fin d’un voyage, je pense déjà au suivant !
Nous sommes beaucoup à connaître cela, surtout après un premier long voyage.
Pour certains, c’est vraiment fort…
Merci pour le lien, intéressant en effet !
C’est une bonne solution de penser au voyage suivant. Mais parfois, je me demande si c’est une vraie solution au final.
N’est-ce pas un peu comme reculer pour ne pas affronter la réalité? Bon, tu vas me dire, quelle réalité…:-)
Non, mais quelle idée aussi de terminer son voyage sur un paradis 😉
J’adore cette citation de Guitry, ça change un peu des éternelles citations qui ne font que flatter le voyageur, le caresser dans le sens du poil.
Moi j’ai trouvé la parade pour m’occuper au retour de voyage. Vu que je ne blogue pas en voyage, j’ai un retard monstre à rattraper au retour. Du coup, je reste plongé dans l’univers du voyage 🙂
Cela dit, même avant de bloguer, le retour n’a jamais été vraiment un souci pour moi. Je ne peux pas dire que je connais la déprime du voyageur.
Il y a tout de même des citations sur le voyage dans la même veine, certains sont intéressantes 🙂
Sinon, même pas un petit blues après un long voyage?
Pas eu de déprime post-voyage après mon tour du monde. J’ai revu beaucoup de famille et j’ai surtout très vite trouvé un boulot 🙂
Par contre je me rappelle après mon année en Erasmus. Repasser de la coloc’ et des fêtes multiculturelles à la chambre de 9m2 du crous m’avait fait très mal…
Oui, rien du tout? Même pas un petit blues de rien du tout?
Sans doute car tu as retrouvé vite un boulot non?
Merci pour ces précieux conseils.
Haa la déprime, pas facile de rentrer « dans le moule » après avoir vécu la » liberté « . Tout est question de force mentale. Nos choix, nos envies, c’est nous qui les faisons. J’aime voir la vie du bon côté et me dire qu’en fait, mon propre pays, je ne le connais pas si bien et qu’il y a aussi pleins de choses à découvrir autour de moi et de personnes merveilleuses à rencontrer. Le voyage m’a fait me rendre compte que tout est possible. Si on veut, on peut. Et j’essaie d’avoir cette attitude au retour. Continuer a organiser pleins de choses, aller plus à la rencontre des gens, vaincre ma gêne, essayer tous les jours de nouvelles choses et apprendre sans cesse.
Après un moment de ma vie si heureux, je veux continuer dans cette voie et tout voir du bon côté. Rien n’arrive par hasard, la chance pour moi, ça se travaille.
Bonne analyse en effet, je rajouterai l’âge car on encaisse moins bien quand on prend de la bouteille. Ma seule expérience longue étant l’expat pendant quelques années je peux juste constater qu’à mon niveau ça s’est traduit par une grosse déprime (2 ans) malgré activités, entourage et boulot. C’est exactement comme un deuil, si il y a quelque chose ou quelqu’un qui t’attend, ça le fait, sinon on reste sur le vécu (ce que tu quitte) et on a tendance à voir tout négatif, donc question de personnalité, d’intensité, d’âge et de projet pour le retour…et puis il faut accepter de revivre dans le moule alors qu’il me semble que celui là même fait partie de cette »fuite » du voyageur. Accepter les règles du »money talk » (avec des compromis) ou changer de vie, tout un programme. Bravo et bon vent à toi
Bonjour Pierre,
Tu trouves que c’est plus dur avec l’âge? J’aurais tendance à dire le contraire. A quelle niveau est-ce plus dur, les relations?
Sinon, tu as raison, c’est un peu comme un deuil en effet. Bien vu !
Merci pour toutes ces bonnes pistes Fabrice…
On y pense pas encore (encore heureux 😉 )… mais je dirais qu’on le garde dans un coins de la tête! Je pense qu’on va s’occuper un max avec des projets qui nous tiennent à coeur quand on va rentrer… C’est comme <4a que je m'imagine la chose 😉
Intéressant ton article.
Mon retour en tant qu’ « Erasmus hors Europe » (je ne sais pas s’il existe un terme à cela) a été très mal vécu car je me sentais carrément incomprise par mes proches… J’ai pourtant suivi ton conseil n°1, 4, 5, 6, 7, 8.
Je devrais songer à me mettre au sport 😉
Concernant ton conseil n°9, il est vrai qu’à l’époque je ne connaissais pas ce genre d’assos. C’était un peu moins courant de partir étudier/travailler une année à l’étranger. Et je pense que ça ne me serait pas venu à l’esprit de partager ce retour difficile avec des inconnus, alors que mes amis ne comprenaient pas. Aujourd’hui, je pense que c’est un point positif. Au final, chacun vit le retour à sa façon, et je pense que la meilleure chose est d’arriver à en parler pour mieux se projeter dans le présent. Plus facile à dire qu’à faire…
Enfin, mon retour de voyage m’a tellement marqué, que j’ai du mal à repartir aujourd’hui (cf un article que j’ai écrit récemment . J’espère donc que ce n’est pas plus dur avec l’âge ! 😀
Tu sais, on peut avoir parfois plus d’affinités avec des étrangers qu’avec nos amis sur un point précis.
Tu as été Erasmus en quelle année?
Tiens, cela, c’est étrange, tu as adoré et du coup, tu as du mal à repartir? D’habitude, c’est le contraire 🙂
Oui, je m’en rends compte maintenant, mais à l’époque c’était impensable pour moi 😉
Je suis partie en 2007 il me semble… ça remonte maintenant.
Aujourd’hui, j’ai très envie de repartir, mais mon retour du Canada m’a tellement marqué, que je ne suis jamais repartie aussi longtemps. A charge de revanche ! J’essaierais de suivre tes conseils à la lettre pour le retour…
J’étais rentré fin aout de mon long voyage et c’est vrai que ça avait joué sur mon moral. Le fait de rester en t-shirt, de voir du ciel bleu… clairement c’est à prendre en compte pour le retour !
Excellent article Fabrice.
Je pense qu’un petit blues est normal au retour puisqu’en vacances, on a beaucoup plus de temps pour penser à nous, faire les choses qu’on aime, s’amuser et se détendre, en bref … profiter.
Plus le voyage aura été chargé en émotions et plus le retour sera délicat.
Tu as donné quelques pistes intéressantes et oui, il faut faire quelque chose au retour c’est primordial, que cela soit une recherche de travail ou du sport, c’est essentiel.
Avoir des projets et des buts précis dans la vie reste quelque chose de capital, qu’ils soient liés ou non aux voyages. Cela permet d’avancer !
Article très sympa. Il est vrai que le retour de voyages / vacances est parfois un peu compliqué. Tout dépend de ce qu’on fait après notre retour mais pour la plus part des gens, c’est le travail qui les attends, et je comprends que cela ne soit que, très moyennement motivant.
Penser à son prochain voyage et le préparer dès son retour est une bonne méthode pour limiter la déprime.
Waw ! Je suis un peu désespéré. Je viens de lire ce billet, envoyé par une amie qui sait que je rentre après un peu plus de 2 ans.
Je suis dans la pire des situations :
Je rentre juste pour l’hivers (alors que je HAIS cette saison), sans travail ni projet (Tu as 100% raison, on croit qu’on aura le temps d’y penser en voyageant, mais il n’en est rien) et, pire que tout, sans argent et sans maison : je vais devoir squatter chez des amis et chez de la famille plus ou moins proches. Qui fait mieux ?
Put*** le cauchemar…
Merci pour ces conseils, Fabrice,
Ryfe
PS : Personnellement je pense que tes conseils qui consistent à penser aux voyages suivant sont de mauvais conseils… Ou plutôt ils ne me correspondent pas du tout. Je sais qu’il me faudra arrêter de penser aux voyages, tout simplement.
…Mais bon, je présume que tout le monde est différent, n’est-ce pas ?
Encore merci pour ce billet.
Première fois que je tape « déprime après un tour du monde » sur internet. Et quel « soulagement » de constater que je ne suis pas tout seul ! Le problème c’est que je suis rentré il y a déjà un an et que j’ai retrouvé un travail… Pourtant, il n’y a pas une journée qui passe sans que je me dise l’année dernière, jour pour jour, j’étais a tel endroit. Et je vivais un truc extraordinaire… Je pensais que c’était de la nostalgie au départ… Mais ça dure… Et après un an, ça devient difficile d’en parler autour de soi, car les gens estiment que tu es déjà chanceux d’avoir voyagé donc se plaindre après une telle aventure, ça paraît indécent. Bref le symptôme semble partagé et malgré les remèdes prescrits, il persiste. La seule thérapie qui me convient reste quand même le rêve et l’envie de recommencer
Oui, le symptôme est bien partagé en effet 🙂
J’imagine que tu as déjà prévu un voyage non?
Bonjour Byron! J’ai EXACTEMENT pareil que toi. Je suis rentrée depuis 5 mois et demi maintenant et tout comme toi, chaque jour je pense à mon voyage (9 mois incroyablement magnifiques en Amérique latine) et je me dis il y a un an j’étais là. Je suis partie avec mon copain et nous n’avons pas du tout vécu le retour de la même façon. Du coup je me sens seule et incomprise par rapport à ça. Lui est entré quasi directement dans une routine de boulot (un boulot qu’il adore) et moi.. j’ai eu 4 mois de latence et de déprime avant de retrouver du boulot. Mais j’y pense toujours, je me dis qu’après avoir vécu un voyage pareil, une vie tellement excitante chaque jour, je ne pourrai plus jamais me contenter d’une vie « normale », comme tout le monde. Je veux plus grand, je veux ne rien regretter à la fin de ma vie, je veux vivre des choses, rencontrer des gens, découvrir, être au soleil, près de la mer, voir du paysage,… c’est difficile car comme tu dis je ne me sens pas « légitime » de me plaindre, je dois être contente d’avoir vécu ce que j’ai vécu. Sauf que je n’étais absolument pas prête à la violence du retour, ce choc qui me semble assez difficilent surmontable… en étant pas sur la même longueur d’onde que mon copain en plus. Pas évident, pas évident du tout, et je cherche des solutions. Car de base je suis pleine de joie de vivre, j’ai toujours été heureuse et épanouie, souriante, à voir les choses du bon côté, mais là.. j’ai vraiment peur de ne plus jamais me contenter de ce que je vis ici, j’ai peur d’être éternellement insatisfaite si je ne repars pas et que je m’installe dans une vie « pépère » métro boulot dodo… qui a des solutions? 😀
Intéressant ton retour Céline Du coup, que penses-tu faire ?
Deux solutions: attendre que le temps fasse son oeuvre ou repartir.
Avec ton copain, est-ce que le retour provoque une tension en raison du décalage ?
Bonjour à tous!
Je rentre de près d’un an de voyage avec l’envie de repartir. Et je me demandais : Pourquoi systématiquement assimiler l’envie de voyage à une fuite? N’est-ce pas fuir que de retourner dans sa situation d’avant qui à priori ne nous convenait pas forcément? Cela est loin d’être facile mais je me demande comment font certains pour revêtir l’habit d’avant et reprendre des habitudes de vie identiques après plusieurs mois d’une vie totalement différente. Fuir n’est-ce pas plutôt faire comme tout le monde afin de se rassurer?
Au plaisir de vous lire,
Merci et bonne route à tous.
Je suis toujours en voyage.J’écris d’un tout autre bout du monde,la Nouvelle Zelande.Après un an de road trip et de petits boulots,le voyage ne semble plus être le même.Finalement,les angoisses liées au retour s’éveillent peu à peu…J’ai encore 4mois ici mais ces derniers temps j’ai du mal à les savourer.
Oui,tout dépend de ta personnalité.Ce que tu as laissé t’attend au retour.C’est vrai que cette bouffée d’air peut nous donner la force de modifier les choses et de ne plus avoir la vie d’avant.Mais il n’empêche qu’il faut se battre,pour partir comme pour rentrer.
J’ai déja des tas d’idées pour le retour(pour l’hiver évidemment,deux hivers à la suite).Ensuite nous sommes deux à rentrer…Deux à essayer de se construire un nouvel équilibre. La France me manque tout de même et j’ai hâte de visiter toutes ces choses dont les étrangers m’ont parlé et que je ne connais pas dans mon propre pays. Pour moi,le voyage c’est vraiment une prise de conscience de ce qu’on a et toute la richesse et l’équilibre qu’on peut développer en soi.
Bonjour
Moi mon histoire est un peu différente et j’aimerais que vous m’aidez svp
Tout d’abord je suis pas de la france je suis du Maroc et je vis dans une ville qui est moche en plus y a rien a voir, j’ai deja voyagé en Europe et en Asie le retour biensur n’a pas été facile mais bon j’ai pu depasser çela. Mais là, hier, j’ai rentré d’un voyage qui a duré une semaine et ça s’est biien passé, et y’avait une relation entre moi et un moniteur qui était là bas, je suis pas tombé amoureuse de lui mais il me manque et j’ai pleins des moments inoubliables avec lui. Maintenant je me sens déprimée, j’ai pas envie de parler à quelqu’un même mes amis, je veux vraiment revenir pour le voir, demain j’ai cours et cette fois ci j’ai pleins des exams et je pense que je pourrais pas apprendre pcq j’ai trop mal, mon cas est un peu compliqué mais je sais pas quoi faire, aidez moi svp
Ça fait tellement de bien de ne pas se sentir seul ….
Merci
Salut, en effet, le retour peut etre bien difficile. De retour depuis un an j’ai passé l’année suivante en saison, puis en cote d’ivoire. De retour d’afrique, je n’arrive plus à me projeter, je n’ai pas de plan. J’ai une possibilité de taf en dehors de la france mais pas un boulot interessant. J’ai plus de 36 ans, chez ma mère et la déprime me rattrape avec une grande violence.
Peut etre ne vaut il mieux ne pas partir en fait, meme si le voyage apporte tellement, une vie à fond et souriante, je suis maintenant l’opposé.
Dur.
Merci … Je suis en pleine déprime … et votre article me rassure ..il se peut donc que je retrouve mes esprits.. !!!
A mon retour d’Inde (10 jours de visite dans le Tamil Nadu puis 15 jours de cure ayurvédique dans le Kerala) j’étais comme vous le disiez euphorique et cela m’a portée jusqu’à il y a une semaine après les fêtes de Noël et Nouvel an .. j’ai été entourée de mes enfants et petits enfants pour Noël mais pour le réveillon du Nouvel an la solitude m’a précipitée au 40ème dessous et depuis j’ai carrément mal .. et les larmes au bord des yeux constament.. Notre façon de vivre est tellement à l’opposé de ce que j’ai vécu près des gens en Inde que je n’ai plus de repères et l’impossibilité de me replonger de suite dans cette ambiance me mine … Je bouge pourtant sport balade et je prends soin des autres mais rien n’y fait ! pour le moment d’apres vous ! Alors hauts les cœurs et courage … merci encore
Il faut laisser le temps au temps comme on dit…
Bonsoir et merci pour vos touchants témoignages. Je vous lis et me retrouve totalement dans tous ces bouleversements de retour de longs voyages. De mon côté, après l’euphorie d’un tour du monde de 15 mois, constamment dans l’action, le dépaysement et l’émerveillement.. les changements de lieux, d’horaires, de climat, de langues, de transports, de nourriture. de blessures parfois, (car en voyage la fatigue fait que chacun est moins attentif et les accidents plus présents)..et bien après tout ça et plus encore il m’est permit de dire que la vie est merveilleuse dans cette immensité et que rentrer dans son pays la tête et le coeur remplis de souvenirs et de magie, est un grand moment de doute mélangé au plaisir de revenir et à la fois la crainte de se retrouver face au connu. Et oui le contraire existe également ???? pour ma part en tout cas..
Je me sentais très seule et démunie car c’était vital de rester active et ensuite j’ai découvert le besoin de me projeter après avoir connu une période de vide et de non sens. Depuis je creáis dans plusieurs domaines et j’apprends je me forme.. Cette aventure m’a ouvert les yeux sur des possibles que j’ignorais depuis longtemps.
J’admets qu’il en ressort du bon dès que je stop les questionnements envahissants. Le voyage transforme et soigne parfois mieux que des médicaments me semble t-il..
Belle continuité à vous
avoir du boulot au retour, meilleur remède je pense ! mon copain avait pris un congé sabbatique de 11 mois donc notre voyage avait une date de retour obligé. moi je n’avais pas de boulot. Toutefois on s’était dit qu’on aimerait aussi changer de cadre à notre retour, donc un mois avant le retour, j’ai commencé à regarder les offres d’emplois régulièrement et bingo ! J’ai passé mon premier entretien en visio depuis une plage du Costa-Rica, le deuxième entretien une semaine après avoir atterri en France et je commençais mon nouveau job une semaine plus tard ! pendant ce temps mon copain qui n’avait pas encore repris s’est chargé de nous retrouver un appart. Un retour de 9 mois de vadrouille, au top, fin juillet, avec le beau temps et les terrasses, et excitant aussi pour moi avec ce nouveau boulot super motivant ! Donc je valide le retour en été et après un job ou au moins des projets motivants !
Yep, être occupé permet de pas trop cogiter : -)
Pour ma part c’est ce que je vis actuellement, pourtant je n’ai pas fait un long voyage mais 2 magnifique semaine au Japon, avec une façon de vivre complètement différente de celle en France et depuis mon retour je connais pour la première fois de ma vie un réel coup de blues. Tout me manque, et tout ou presque m’agace en France (peut être que la période actuelle n’aide pas non plus à cela)
En tout cas je suis rassurée de voir que cela peut être normal. J’espère que ça va vite passer.
Pour moi les voyages il n’y a rien de mieux. La découverte du monde ????????
Merci pour cet article qui me montre que je ne suis pas seule.
ça fait pourtant quelques mois que je suis rentrée. Je suis partie 5 semaines en novembre dernier au Laos et au Cambodge réalisé mon rêve d’enfant. Depuis le retour je passe par plusieurs phases et certains jours sont vraiment difficiles. Je n’ai pas encore réussi à retrouver la flamme dans mon travail (je n’ai pas changé avant/après le voyage), et je crois que c’est le plus dur : retrouver du sens après avoir vu une culture complètement différente et beaucoup plus modeste et simple. Je suis entrain de créer un album photo et j’ai du mal à le terminer, c’est comme si ça me faisait de la peine. comme si ça mettait un point final à ce voyage, et je pense que je n’arrive pas à passer le cap.
J’ai fait ce voyage avec ma mère, et c’était vraiment génial, un souvenir toutes les deux qui reste pour toujours, et en même temps qui fait réaliser que la vie est courte.
Bref dur dur aujourd’hui, demain sera surement mieux 🙂 il faut rester positive !
Il faut laisser du temps au temps, s’occuper, se faire plaisir etc