Et l’amour dans tous ces voyages ? (suite)
0Après le premier article « Et l’amour dans tous ces voyages », voici ici d’autres aspects dont j’avais envie de parler. Allez, c’est reparti !
- 1. Faire les choses à fond
- 3. Vous ne changerez pas l’autre
- 4. L’argent, c’est important et dangereux
- 5. Le mythe du couple éternel
- 6. Les couples mixtes
- 7. L’amour, cela s’apprend
- 8. Ne vous engagez pas avant trente ans
- 10. Ne demandez pas conseil à vos amis
- 11. Les cartes sont là, sur la table, dès le début
- 13. Le facteur temps
- 14. Vous ne connaîtrez jamais vraiment l’autre
- 15. Le test du bouchon
- 16. Le premier amour
- 18. Question de timing
- 19. Aimer et surtout faire que cela dure, c’est un choix
- 20. Il vous faudra échouer plusieurs fois
- 21. Le sexe ? Ce n’est pas si important
- 22. Être en couple et amoureux : deux choses différentes
- 23. Attachement et amour
- 24. Les conflits, c’est sain
- 26. Le doute
- 27. L’infidélité, ce n’est pas grave
- 28. Rester un enfant ou l’importance de s’amuser
- 30. Et le polyamour ?
- 31. La souffrance n’est pas de l’amour
- 32. Les contrats tacites
- 33. Choisir votre partenaire selon des critères, comme un job
- 34. Restez ouvert
- 35. Désir d’enfant et amour ne sont pas (toujours) liés
- 37. Nous aimons ce que l’on connaît
- 38. L’amour demande des efforts
- 39. Le problème avec Tinder
- 40. Le désir
- 42. Hollywood, le porno, ce n’est pas la réalité
Faire les choses à fond
Quand vous aimez quelque chose, vous le faites à fond, non ? Moi oui ! Si je n’avais pas consacré tout mon temps et toute mon énergie à mon blog, je ne serais pas devenu pro aussi rapidement. Quand vous souhaitez vraiment quelque chose, vous vous donnez toutes les chances de réussir, non ? Bah, en amour, c’est pareil.
Si l’on considère que pour une moitié, cela ne dépend pas de vous… alors, autant mettre toutes les chances de son côté et faire les choses à fond. C’est-à-dire vous investir vraiment, c’est-à-dire suivre vos désirs, vos envies. C’est-à-dire éviter les hésitations, les revirements et tout ce qui y ressemble, et ce, malgré vos peurs ou vos doutes.
Vous ne changerez pas l’autre
Voici une idée fausse que l’on a souvent au début de notre vie. On pense que notre amour peut faire changer l’autre, que l’on peut le faire sortir de sa déprime, que l’on peut le faire nous aimer. Cela fonctionne rarement, pour ne pas dire jamais.
Nous avons ici un schéma de relation très répandue, à savoir le duo sauveur-sauvé. L’un des deux se met en position de sauver l’autre. Or, ce dernier ne lui a généralement rien demandé ou s’il le fait, c’est souvent une illusion pour l’un et l’autre. En vérité, il ne veut pas être sauvé, il ne veut pas changer. Et dans ce cas, c’est l’échec assuré à 100 %.
J’ai connu une personne qui était vraiment inscrite dans ce schéma. Elle a réussi à faire illusion autour d’elle. J’ai pensé, mais elle aussi, qu’elle voulait changer. Finalement, ce n’était pas le cas. Seule une partie d’elle voulait changer, pas l’autre ! Lors d’une dispute, je me souviens qu’elle m’avait dit « tu ne peux pas me sauver ! » C’était clair. Il m’a fallu du temps pour l’enregistrer et l’accepter, accepter que, malgré tout mon amour, je ne pouvais l’aider.
Cela peut fonctionner si l’autre veut vraiment changer, mais uniquement si cela vient de lui. Dans ce cas, vous ne serez là que pour l’aider.
Donc, si vous tombez sur une personne qui se place dans cette position, fuyez ! Vous allez perdre votre temps et beaucoup d’énergie… pour rien. Croyez-moi, j’ai été dans cette position et cela se termine toujours en souffrances.
L’argent, c’est important et dangereux
N’en déplaise aux romantiques, vivre d’amour et d’eau fraîche à ses limites, surtout après un certain âge. Oui, l’argent contribue au bonheur et à la stabilité d’un couple sur le long terme.
L’argent est l’un des principaux motifs de séparation d’un couple. Il peut créer des tensions et alors s’accumulent les disputes. Si l’un est dépensier et l’autre économe, c’est un problème dans le couple, mieux vaut être à peu près sur la même longueur d’onde. De plus, si votre couple doit constamment affronter des problèmes financiers, cela devient vite usant. Avoir de l’argent permet de mener une vie plus agréable et moins routinière. Il en va de même pour le couple.
L’argent peut également être un problème si vous en avez et que vous l’affichez. Vous risquez d’attirer des femmes (ou des hommes) superficielles et qui ne seront avec vous que pour de mauvaises raisons. D’autant qu’ensuite, installées dans une relation, beaucoup restent uniquement pour maintenir un certain niveau de vie…
Un conseil : si c’est le cas, ne montrez pas que vous avez de l’argent et du patrimoine. Attendez que la relation soit plus avancée.
Le mythe du couple éternel
J’ai toujours trouvé étrange que la société et les médias valorisent autant les couples éternels. Vous savez, ceux qui se sont connus très tôt et qui, à quatre-vingts ans passés, sont encore ensemble.
Certes, sur le papier, c’est mignon. Mais dans la réalité, c’est souvent une illusion, un mirage, voire un mensonge.
Si l’on considère uniquement le mot couple en tant que statut, alors oui, des couples comme cela existent. Mais cela signifie-t-il qu’ils s’aiment encore ? Souvent, c’est l’habitude, une résignation, la peur de se retrouver seul à un certain âge. Parfois, c’est pour des raisons pratiques, financières, etc. Bref, tout cela est bien loin de l’idée romantique de la chose !
Justement, il y a peu, le Figaro titrait un article « Les Chirac, 60 ans d’amour », un titre à côté de la réalité et les lecteurs ne s’y trompent pas. Les Chirac étaient un couple de pouvoir, leur ciment était la conquête de ce pouvoir et de tout ce qu’il peut procurer. Plusieurs fois, Chirac a été tenté de partir, amoureux d’autres femmes. Il est resté afin de devenir Président. Bernadette aimait à lui rappeler qu’il fallait qu’ils restent ensemble, qu’un divorce ferait tache. Et puis, à cette époque, on ne divorçait pas et Bernadette a courbé l’échine et supporter les nombreux écarts de son mari. Oui, un couple d’amour… Vraiment…
D’ailleurs, pourquoi une histoire de quarante ans serait mieux que trois histoires de dix ans avec trois personnes différentes ? Quarante ans, dont dix ans de non-amour, cela vaut-il mieux que trois fois dix ans de relation plus intense ?
Je crois que l’humain est toujours attaché à cette idée de permanence, à ce besoin de sécurité. L’idée que certaines choses ne changent jamais est rassurante. Pourtant, c’est une illusion, tout change et c’est la seule certitude qui existe.
Les couples mixtes
Les couples mixtes sont en progression et c’est tant mieux. Je l’avoue, j’ai toujours aimé l’idée du couple mixte. D’ailleurs, mes plus sérieuses histoires d’amour l’ont été avec une personne d’une autre culture. J’aime l’idée de la richesse culturelle que cela amène, etc. Il y a sans doute une certaine idée romantique de la chose derrière. Et puis, on est souvent attiré par ce qui est différent, non ? En tout cas, c’est mon cas.
A écouter : Aurélie, son expérience du couple mixte.
Maintenant, je relativise un peu plus, car cela comporte des difficultés. Plus la différence culturelle est grande, plus les difficultés ou les problèmes de communication seront importants au sein du couple. Conséquence : plus de divorces et de séparations dans les couples mixtes.
Par contre, ces difficultés peuvent aussi avoir un avantage : elles permettent parfois de souder un couple, car il s’agit là d’un véritable choix, pas d’un choix par défaut ou faute de mieux. Non ! Affronter l’opposition d’une famille et passer outre témoigne d’un choix fort pour l’autre et cela, c’est un gage sur le long terme.
A lire mon article ici sur le couple mixte.
L’amour, cela s’apprend
Oui, on n’a pas tous eu la chance de vivre dans une famille aimante qui nous le montrait et nous le disait. Tout le monde ne peut pas dire avoir eu de bons modèles.
Tous, nous faisons nos armes en amour, nous apprenons sur le tas, par l’expérience. Certains sont plus doués pour apprendre, ils sont plus armés que d’autres. Nous ne sommes pas égaux face à cela. La plupart d’entre nous souffriront quelques fois, feront des erreurs et perdront du temps de vie.
L’école a ses limites. Dans notre parcours scolaire, il n’y a pas de cours de finances personnelles or, c’est l’une des choses les plus importantes dans la vie. De même, pourquoi n’y aurait-il pas de cours d’éducation sentimentale ? Pourquoi est-ce si fou de penser cela ? C’est très important et cela détermine tant de choses et de choix dans la vie. OK, ce serait aux parents de jouer ce rôle. Oui, mais ceux-ci sont parfois absents ou défaillants.
Enfin, il faut reconnaître que par rapport aux finances personnelles, les relations amoureuses touchent à ce que nous sommes au plus profond de nous, à des mécanismes que nous avons hérités de l’enfance et dont il est difficile de se défaire.
Ne vous engagez pas avant trente ans
Franchement, évitez de vous marier avant trente ans. Avant cet âge, on change beaucoup, c’est le moment où l’on teste ses limites, où l’on découvre, où l’on se découvre.
En vous engageant, vous allez vous limiter, vous aurez bien le temps pour cela après. De plus, il y a de fortes chances pour que chacun évolue différemment au fil des années et que cela entraîne une rupture. L’idéal serait de tomber amoureux et de s’engager uniquement lorsque l’on est posé. Mais bon, dans la vie, c’est une autre histoire.
Ne demandez pas conseil à vos amis
L’amour est complexe, chaque histoire est aussi différente que les personnes qui la composent. Notre vision de l’amour est la somme de nos blessures, de notre histoire familiale, de notre expérience, de nos attentes, de nos besoins, du moment de notre vie, etc.
Votre ami n’a pas le tableau complet : il ne connaît pas ce que vous vivez, il n’est pas vous. De plus, il va calquer sa vision des choses, basée sur ses besoins et son vécu et cela n’est bon que pour lui. Et encore !… Du coup, il va vous donner un avis, un sentiment qui n’est pas neutre. Est-ce finalement vraiment utile ? Il n’y a que vous qui pouvez répondre. De plus, il croit avoir une vision réaliste de sa propre relation, ce qui est faux, dans la plupart des cas.
Un exemple simple. Vous êtes installé depuis des années dans une relation tranquille et facile. Mais, depuis quelque temps, vous vous posez des questions : n’est-ce pas plutôt de l’attachement en place de l’amour ? Vous avez le sentiment de ne pas avancer, etc. Si votre ami n’a jamais été en couple ou seulement dans des histoires compliquées, il va certainement vous conseiller de rester. C’est logique, car c’est une situation qu’il ne connaît pas et dont il se satisferait, peut-être est-ce même quelque chose qu’il appelle.
Autre exemple : votre ami peut être en couple depuis longtemps et être dans une relation assez proche de la vôtre. Peut-être qu’il se pose les mêmes questions ou plutôt, il évite de se les poser. Forcément, surtout si vous êtes proches, cela va le déranger dans l’édifice qu’il a construit, même si une partie est une illusion. Oui, vous l’aurez compris, il y a de fortes chances pour qu’il ne vous encourage pas à partir, car cela lui permettra de ne pas remettre en cause sa propre situation.
La meilleure façon d’aider un ami qui vous demande conseil pour un problème de cœur est de l’amener à se poser les bonnes questions, par rapport à lui, et non par rapport à vous. Ce n’est pas chose facile. D’ailleurs, c’est la fonction principale d’un psy en fait : vous payez quelqu’un pour qu’il vous pose les meilleures questions, pour qu’il vous fasse vous poser les bonnes questions.
En général, demander conseil à ses amis, c’est le risque de s’embrouiller l’esprit, d’être influencé et d’y voir encore moins clair. On a tous la réponse en nous, alors, comptez sur vous. Et cela s’applique aussi aux autres grandes décisions de la vie, lâcher son boulot pour se lancer dans ce que l’on aime, partir faire un tour du monde, changer de vie, etc.
Les cartes sont là, sur la table, dès le début
Le problème est que l’on ne le voit pas et que l’on pense qu’il est possible de changer le jeu par la suite. La réalité montre que cela arrive rarement, c’est une histoire que l’on se raconte.
Quelques données peuvent changer avec le temps et des efforts, mais cela ne viendra que de l’autre, pas de vous.
La question à se poser est celle-ci : pourquoi ne pas opter pour une table avec les bonnes cartes dès le début ? Au lieu de perdre temps et énergie et souffrir à vouloir changer le jeu par la suite ? Il y a tant d’autres possibilités autour de vous…
Certes, cela peut avoir un côté flatteur de vaincre dans la difficulté. Mais n’est-ce pas simplement une question d’ego ?
Le facteur temps
Bien sûr, il y a un certain nombre de biais cognitifs qui jouent dans une relation. Il y en a un sur le temps et les efforts investis dans une relation : le syndrome du sophisme des coûts irrécupérables.
L’idée, c’est que l’être humain a du mal à renoncer à quelque chose dès lors qu’il y a investi du temps, de l’argent, de l’énergie ou de lui-même. Nous sommes tous touchés par ce biais cognitif, et cela, dans tous les secteurs de nos vies… Un exemple tout simple : vous allez au ciné et vous vous rendez compte que vous n’aimez pas le film, que vous avez envie de partir. Votre copine ne veut pas, elle vous répond que non, elle a déjà payé, elle est là depuis une heure, alors, autant aller jusqu’au bout. Voilà ! Elle est victime du biais des coûts irrécupérables…
Dans les relations, ce biais cognitif est un classique. Le risque ici est de rester dans une relation, même si elle ne fonctionne pas, même si elle ne nous apporte pas ou plus ce que l’on en attend. Or, pourquoi faire perdurer une situation inconfortable ?
Vous avez investi du temps dans cette relation, vous y avez mis beaucoup de vous et d’énergie. Et plus le temps a passé, plus vous y avez cru et plus il est difficile de tourner la page.
Vous ne connaîtrez jamais vraiment l’autre
Se connaître demande déjà un effort et c’est parfois le travail de toute une vie. Aussi, n’est-il pas présomptueux d’affirmer que l’on connaît l’autre ?
On ne peut jamais savoir comment l’autre nous voit ou perçoit notre relation, car parfois il y a une différence entre ce que l’autre dit et ce qu’il pense et entre ce qu’il pense et la réalité. Bon, vous voyez le tableau… L’autre est déjà la proie de mécanismes inconscients qui, la plupart du temps, le dépassent ou dont il ne se rend pas compte. Comment pourriez-vous alors affirmer bien le connaître ?
De même, on ne peut jamais vraiment être sûr de comment l’autre vous aime, de l’intensité de son amour pour vous. C’est un pari, une croyance de notre part.
En tout cas, croyez plus aux gestes et aux faits qu’aux paroles, vous éviterez bien des erreurs.
Le test du bouchon
J’aime assez ce que j’avais lu sur un blog américain. Le gars disait ceci en substance. Si vous souhaitez savoir si votre relation peut durer, faites le test du bouchon de trafic, c’est-à-dire passer une heure dans un bouchon. Si vous n’avez rien à vous dire, sauf quelques banalités sur le trafic alors que c’est le début de la relation, c’est mauvais signe.
Comment cela va-t-il être ensuite, avec le poids des années et de la monotonie ?
Le premier amour
On dit que le premier amour marque pour la suite. C’est vrai. Souvent, il détermine vos relations futures. Par exemple, si vous avez connu une histoire passionnée, vous rechercherez la même chose dans votre prochaine relation. Sinon, vous aurez l’impression que quelque chose vous manque.
Cela dit, si vous lui accordez une importance trop grande et que vous comparez les suivants avec cette première expérience, cela peut devenir un problème. Je pense qu’il ne faut pas le faire, car un premier amour laisse toujours une trace particulière, un ADN qui lui est propre. De plus, la personne que vous étiez alors était différente, elle n’avait pas les mêmes besoins ni la même expérience. Vous avez peut-être muri, vous êtes devenu plus fort et donc, vos aspirations ont certainement changé.
Chaque amour est propre à la personne que vous êtes à ce moment-là. Aussi, vous ne devez pas accorder à cet amour du passé plus de place dans le présent qu’il le mérite. Ce serait une erreur.
Question de timing
Trouver une personne avec qui cela peut marcher, en fait, ce n’est pas si difficile que cela. Non, il n’y a pas qu’une seule moitié d’orange, mais des milliers, des millions.
Finalement, ce qui compte autant, voire plus, c’est d’être dans le bon timing avec l’autre. Et cela, c’est plus aléatoire. En clair, il faut que vos besoins, votre projet de vie, votre envie soient en phase avec l’autre, et ce, au même moment. La personne qui veut enfin s’engager fera en sorte que cela fonctionne. OK, pas avec n’importe qui, on est d’accord, mais avec un partenaire qui lui conviendra.
Aimer et surtout faire que cela dure, c’est un choix
Le couple, sur le long terme, c’est avant tout une construction culturelle et sociale, une volonté de construire sur la durée.
On ne choisit pas de tomber amoureux, mais on choisit d’ensuite construire quelque chose sur la base de cet amour.
Il vous faudra échouer plusieurs fois
C’est le cas pour la plupart d’entre nous. Et quelque part, c’est logique, il faut expérimenter pour savoir mieux ce que l’on souhaite, sauf coup de chance.
Il faut du temps pour se connaître et savoir ses besoins et se sortir de certains schémas parfois répétitifs.
Pour certains, il faut continuer à y croire. Les autres abandonneront.
Le sexe ? Ce n’est pas si important
Je me souviens d’un ami qui me disait combien le sexe était important dans une relation, pour lui c’était primordial. C’est une erreur de penser cela.
La bonne entente sexuelle est un gros plus dans une relation, mais elle ne prouve pas le bon fonctionnement d’un couple, ni s’il est viable sur le long terme.
L’amitié entre deux êtres, le respect, le partage de valeurs et de projets communs, les sentiments, ce sont des choses plus importantes. De toute manière, le désir diminue avec le temps et l’âge. Et quid des problèmes de santé plus tard ?
Le sexe, dans un couple, cela peut être parfois une illusion, un leurre pour cacher les autres manques, pour apaiser les tensions et supporter ce qui ne va pas. C’est parfois une compensation et oui, cela peut être une drogue dont il est difficile de se défaire.
Alors, oui, c’est important, mais ne construisez pas votre relation autour.
Être en couple et amoureux : deux choses différentes
On peut être en couple et ne pas aimer et/ou être aimé.
On peut également être amoureux sans être en couple. Qui ne connaît pas de cas de figure comme cela autour de lui ?
Il n’y a pas un modèle de relation, n’en déplaise au modèle judéo-chrétien qui a imposé celui du couple monogamique sur le long terme, tout cela pour des raisons économiques et de succession.
Attachement et amour
Clairement, l’attachement fait partie de l’amour. L’attachement, qui se rapproche souvent de la dépendance, peut être un facteur liant puissant. Il arrive que l’on soit très attaché à une personne toxique, par exemple.
Pour autant, attachement ne veut pas forcément dire amour. En clair, on peut être très attaché à une personne sans avoir véritablement de l’amour pour elle. C’est même quelque chose d’assez commun surtout chez les couples qui durent. Il faut parfois du temps pour le réaliser et surtout une certaine clairvoyance sur soi et sa relation. Le hic, c’est que cela prend du temps et que l’on est souvent dans le déni.
Comment est-il possible de distinguer les deux à coup sûr ? Pas facile comme question. Disons qu’il y a quelques pistes comme le fait d’être souvent attiré par d’autres femmes, pas uniquement pour leur physique, mais en se projetant avec elles, en se demandant si… Une absence de désir pour sa partenaire peut être une autre piste, même si l’on peut aimer sans pour autant avoir du désir pour l’autre. Non, ce qui est le plus problématique, ce n’est pas l’absence de désir physique, mais l’absence du désir de faire des choses pour l’autre, l’absence de désir de s’engager plus ou véritablement dans la relation, l’envie d’être avec l’autre.
A lire : lettre à moi-même quand j’avais 20 ans.
Les conflits, c’est sain
S’il y a vraiment de l’amour dans un couple, il est impossible d’éviter les conflits. Attention, par conflit, j’entends les désaccords, les discussions et non les disputes, les cris et tout ce qui va avec.
Si parfois il y a une petite tension au sein d’un couple, c’est une bonne chose pour lui et sa vitalité. Cela signifie que c’est un couple qui vit. Bien sûr, si la tension est constante, non, ce n’est ni bon ni viable. C’est une question subtile, car cette petite part est importante. Elle permet une dynamique, une intimité également, une meilleure communication.
D’autre part, ce qui fait la différence sur le long terme, c’est la capacité du couple à gérer les conflits de la bonne manière pour avancer. C’est l’une des choses les plus importantes pour réussir. Certains ne savent pas gérer les conflits, ils sont dépassés au niveau émotionnel et buguent. De même, être avec une personne qui ne reconnaît jamais ses torts, qui a trop d’ego et ne réussit pas à montrer ses faiblesses, c’est difficile sur le long terme, notamment face aux conflits inévitables.
Le doute
Tout le monde traverse des moments de doute dans sa vie et dans son couple. Tout le monde, sauf que certains ne le partagent pas.
C’est humain de douter, surtout sur la durée. Le problème, c’est quand ce doute est très présent ou quasi permanent et qu’il vous empêche de faire des choses et d’avancer.
L’infidélité, ce n’est pas grave
Le désir d’autrui est naturel, même dans un couple qui s’aime. Le problème ici, c’est plus lorsque vous vous imaginez avec d’autres personnes, vous vous demandez si vous pourriez l’aimer, etc. Là, c’est un autre stade qui doit vous faire vous interroger.
Le souci n’est pas cette infidélité, mais plutôt dans la façon dont le couple va la gérer et de la place qu’il lui accordera. On peut choisir de faire l’autruche et de ne pas vouloir voir la présence de l’« Autre », j’entends par là, la possibilité, le désir d’autrui qui parfois se manifeste, dans ses rêves, dans la réalité par des flirts, par la présence d’un ex, etc. C’est une stratégie. Fonctionne-t-elle sur le long terme ? Vu les statistiques de l’infidélité en France, j’en doute fort. Ce que l’on cache reste toujours, se fait plus fort avec le temps et on finit souvent par être dépassé.
Mises à part les personnes dont l’infidélité est chronique et pathologique, une minorité, l’infidélité est le symptôme d’un dysfonctionnement, de manques au sein du couple.
Rester un enfant ou l’importance de s’amuser
Si votre relation de couple vous permet de conserver cette part d’enfant que l’on a tous en nous, c’est chouette, c’est une chance. En fait, cela devrait être toujours comme cela. Rire avec une personne, partager de bons moments, se taquiner, plaisanter, c’est un véritable plus dans le quotidien. Un couple qui ne vous permet pas d’exprimer cela, c’est dommage, voire triste.
Et le polyamour ?
C’est un mot assez à la mode. C’est un peu un truc de bobos qui n’arrivent pas à s’engager. Cela fait plus joli de l’employer, surtout qu’il contient le mot amour. Enfin, on pourrait aussi utiliser le mot « sex friend », cela marcherait tout autant.
Certes, on peut aimer deux personnes à la fois, d’une manière différente. Par contre, je ne crois pas que l’on puisse être amoureux de deux personnes à la fois.
Donc, oui, pourquoi pas le polyamour ? Il offre l’avantage que tout le monde est franc et honnête. Il faut juste, à mon avis, être clair sur la réalité, sur notre réalité et ne pas prendre des vessies pour des lanternes.
N’est-ce pas souvent une façon « sexy » d’éviter ce que l’on ne veut ou ne peut pas : s’engager avec l’autre ?
La souffrance n’est pas de l’amour
Voilà un autre mythe entretenu par les films et les romans : l’idée que l’amour fait souffrir, qu’il faut lutter, galérer. S’il n’y a pas un minimum de souffrances, c’est que ce n’est sans doute pas de l’amour.
Bon, certes, l’amour sur le long terme, cela demande des efforts, cela se travaille. Mais quand il y a de la souffrance et qu’en plus cela dure, c’est que quelque chose cloche. La relation n’est donc pas saine, voire toxique.
Là aussi, merci Hollywood et les romans. Roméo et Juliette en sont le symbole et pourtant, ils ont pris cher ! Finalement, était-ce de l’amour entre eux ?
Les contrats tacites
Dans les relations humaines, il existe un grand nombre de contrats tacites, c’est-à-dire des choses qui ne sont pas dites, qui ne peuvent l’être, mais qui fondent et participent au fonctionnement d’une relation amoureuse ou amicale.
Parfois, l’un des partenaires, voire les deux, a une certaine conscience de ces choses, mais sait aussi qu’elles ne peuvent être dites, car elles risqueraient de remettre en cause la relation. Oui, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.
Choisir votre partenaire selon des critères, comme un job
Là, j’en ai peut-être choqué quelques-uns. Pourtant, cela fait sens, je trouve.
Lorsque l’on s’interroge sur la voie professionnelle que l’on veut prendre dans la vie, eh bien, on prend une feuille et on pose les choses. On écrit ce que l’on veut et ce que l’on ne veut surtout pas, le plus facile. On fait une liste de critères. Idem quand vous postulez pour un emploi ou que vous cherchez un employé. Pour que cela matche bien, il faut une liste de critères afin d’éviter de se tromper.
Dans la vie amoureuse, c’est pareil. Sauf que l’on n’a pas l’habitude de procéder ainsi. On navigue à vue. C’est vrai, il est assez curieux pour quelque chose d’aussi important de ne pas réfléchir à ces critères ni à ce que nous voulons. Lorsque l’on y pense, c’est souvent tard dans la vie. L’explication se trouve sans doute dans cette image romantique que l’amour se trouve au coin de la rue, qu’il arrivera comme cela, que l’on saura le reconnaître, etc. Mouais… Ce n’est pas la réalité de la plupart des gens. Peut-être aussi que nos croyances limitantes, nos schémas internes sont plus forts et nous poussent parfois là où l’on ne devrait pas aller.
Alors, je ne pense pas que l’on puisse tout contrôler dans ce domaine, il y a une part d’irrationnel en amour. Une femme ou un homme peut remplir tous les critères et pourtant, il manque ce petit truc qui fait la différence.
Pour autant, en procédant ainsi, vous aurez bien plus de chances de gagner au jeu et surtout d’éviter les mauvaises relations. Et cela, c’est déjà une super avancée.
Restez ouvert
Je connais un gars pour qui le physique est le critère numéro un, vraiment. Il lui faut limite un top model. Étrange. C’est sans doute une façon de ne pas s’engager en mettant la barre très haut sur ce point.
J’en connaissais aussi un qui ne cherchait que des rousses. Pour moi, c’est difficile à comprendre. Un autre gars cherchait, quant à lui, un style particulier de femmes, un style bien défini. Du coup, il se privait sans doute d’autres rencontres. Tout ça pour finir par se remettre avec son plan cul de Meetic qu’il n’aime pas suffisamment pour avoir un enfant.
Sérieux, pourquoi être aussi fermé aux autres possibilités ? En voyage, retournez-vous toujours en Asie-du-Sud-Est ? Allez-vous toujours sur cette même île en Thaïlande ? Oui ! Ha… OK. En vérité, se focaliser sur des schémas arrêtés cache plutôt des peurs. C’est assez courant de voir certaines personnes trouver l’amour de leur vie chez un partenaire au physique éloigné de ce à quoi il aspirait, ou avec un style de vie ou une personnalité avec qui il n’aurait jamais pensé que cela pourrait fonctionner.
Ils sont restés ouverts et ils ont touché le gros lot.
Désir d’enfant et amour ne sont pas (toujours) liés
Tout est dans le titre. Pour certains et certaines, il suffit de trouver un partenaire gentil et/ou qui a de l’argent et cela est suffisant pour assouvir leur besoin d’enfant. L’autre est alors et avant tout un géniteur. Et franchement, ce cas de figure est assez répandu, bien plus que l’on ne le croit.
Dans un certain idéal, un enfant est le fruit d’un amour. C’est du moins ma vision des choses. Dans la réalité, c’est loin d’être toujours le cas.
Nous aimons ce que l’on connaît
Ou le terrible poids du déterminisme dans les relations.
Pour être clair, les gens ne font pas ce qui est bon pour eux, ils font ce qui leur est familier.
C’est une vérité dérangeante que vous pouvez appliquer sur tous les êtres humains.
Pourquoi mangez-vous cette malbouffe alors que vous savez que ce n’est pas bon ? Pourquoi untel ou untel ne sort qu’avec des personnes non disponibles ? Pourquoi ce gars n’arrête pas de tromper ses copines ? Car c’est ce qu’il connaît le mieux. Pourquoi continuons-nous de détruire la Terre ?
Si vous ne connaissez pas, être dans une relation paisible, pleine d’amour, de franchise, peut vous sembler étrange. Vous pouvez vous y sentir mal à l’aise, car ce n’est pas ce que vous connaissez par rapport à votre enfance.
Il paraît que nous tombons amoureux de personnes qui ressemblent à l’un de nos parents avec qui nous étions en conflit. Nous établissons le même genre de relation avec lui ou elle et nous essayons inconsciemment de dépasser cela, de régler le conflit que nous n’avons pas pu résoudre enfant. En général, cela ne marche pas et nous nous accrochons. Je sais, c’est là quelque chose de dérangeant. Allez-vous le zapper de votre esprit une fois cette page refermée ?
A lire : merci à mon père qui n’a jamais voyagé
L’amour demande des efforts
Faire des efforts ne doit pas être de la souffrance, hein ! Ne surtout pas confondre les deux. Ceci étant dit, oui, l’amour sur le long terme demande des efforts, car c’est une construction, une volonté.
Le problème avec Tinder
Et les sites de rencontres du même genre.
Ces sites sont devenus un mode de rencontres parmi d’autres. De plus en plus de couples se sont rencontrés sur le net et la mauvaise image du truc se perd. Certes, c’est plus classe de dire que l’on s’est rencontré sur une croisière en Égypte J. On est d’accord. Mais bon, il faut être pragmatique et ces sites sont un moyen de rencontres pratique, mais qui n’est pas plus efficace que les moyens traditionnels comme le lieu de travail, l’entourage, etc.
Au contraire même, si l’on tenait compte de la loi de Pareto et du fameux 20/80, il faudrait en fait les éviter.
En effet, le premier problème, c’est que ces sites attirent davantage de dépendants affectifs et de gens qui ne savent pas ce qu’ils veulent que dans la vie réelle. Le premier réflexe pour eux, après une séparation, c’est de vite retrouver quelqu’un pour combler le vide. Et du coup, Tinder et compagnie sont le moyen le plus facile et le plus tentant. Ce sont davantage des applis pour des coups d’un soir et des relations peu sérieuses. Or, après une séparation, il faut se laisser du temps pour se retrouver seul et prendre du recul sur la relation que l’on a eue. Cela, afin de ne pas reproduire la même chose.
Ensuite, la grande majorité des rencontres autour d’un verre n’ont pas de suite, même si la soirée fut sympa. Certaines personnes cherchent le coup de cœur immédiatement, en une soirée. C’est dommage, car elles se privent de belles histoires. Oui, car il arrive que notre regard change par la suite, à mesure que l’on apprend à connaître une personne.
Les personnes que vous rencontrez sur ces applis n’ont pas de lien avec vous dans la vie réelle. Je veux dire, ce ne sont pas des amis d’amis, des collègues, des voisins, etc. Du coup, vous n’êtes pas amené à les revoir par la suite. Pour cela, vous devez faire l’effort de les recontacter et, si vous êtes à la recherche du coup de cœur instantané, forcément, c’est une démarche difficile.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas aller sur Tinder and Co. Encore qu’il y a mieux que Tinder, je pense. C’est un outil parmi d’autres, mais, si vous le pouvez, privilégiez la vie réelle.
Le désir
Désir et sécurité ne vont guère ensemble. Nous désirons ce que nous ne pouvons avoir ou difficilement conserver. C’est ainsi, c’est humain. Dans un couple, le désir est moins élevé dix ans après les débuts de la relation. C’est ainsi, il faut l’accepter.
Cela dit, même dans une relation posée, il est possible de maintenir un certain degré de désir au fil du temps. Pour cela, il faut accepter de laisser une certaine place à l’« Autre », il faut s’autoriser à voir la réalité de notre relation : celle-ci peut se terminer à tout moment ou presque, nous ne connaissons pas vraiment l’autre. D’ailleurs, pourquoi ne pas, une fois par an, ouvrir un espace de discussion sur son couple, savoir ce qui ne va pas et ce qui va, si l’autre veut poursuivre un an de plus ? Ainsi, il y a plus de chances que le désir perdure.
J’aime assez cette phrase qui résume bien la chose : « Le désir que l’on peut éprouver est proportionnel au sentiment d’insécurité que l’on peut supporter. »
Hollywood, le porno, ce n’est pas la réalité
Pour le premier, vous avez compris, je pense, mais j’y reviendrai. Pour l’autre, il fait des ravages dans bien des vies sexuelles, surtout chez les plus jeunes depuis la démocratisation d’Internet.
Combien de personnes ont grandi avec l’image que le sexe renvoie dans ses vidéos ? Sans parler de l’image de la soumission de la femme.
Combien de jeunes ont reçu leur première éducation sexuelle à travers ses vidéos ? Cela cause forcément des dégâts.
Ensuite, j’en ai déjà parlé plusieurs fois dans cet article, les romans d’amour, Hollywood, etc., doivent conserver leur statut de fiction. Alors, oui, ces histoires ne sont pas impossibles puisqu’après tout, elles sortent de l’imaginaire d’hommes et de femmes comme vous et moi.
Certes, mais dans la réalité, les fins à la Hollywood sont rares. La femme qui dit non à ce mariage de raison pour un amour impossible, ou cette femme qui préfère vivre avec un homme sans le sou, mais qu’elle aime, plutôt que d’accepter un mariage convenu pour ne pas décevoir ses parents, eh bien, dans la réalité de notre monde, c’est très, très rare. Oui, souvent, les fins sont bien plus ennuyeuses et décevantes.
Donc, avoir ce modèle de films en tête et calquer sa vision de l’amour dessus est dangereux, car ce n’est pas être dans la réalité.
Notre vision de l’amour change avec l’âge et notre expérience. Nous n’aimons pas de la même façon à seize et à soixante ans. Certains diront que l’on devient souvent plus cynique ou réaliste avec les années, que l’on devient plus conscient des enjeux et des schémas inconscients qui se jouent en arrière-plan. On réalise que souvent, on n’a pas vraiment eu le choix dans le choix de nos amours. Et d’ailleurs, là en ce moment, a-t-on vraiment pleinement le choix ?
En tout cas, j’ai réalisé combien tout cela était complexe, combien nous étions l’enjeu inconscient de nos peurs et de schémas du passé. Je me suis rendu compte combien, autour de moi, les couples que je connais sont dans un certain degré d’illusion, de non-dits, voire de mensonges envers l’autre et envers eux-mêmes. Surtout les couples long terme. À croire que plus le temps passe et plus on tombe dans les compromis (ce qui est nécessaire), mais surtout dans l’oubli de ses besoins, de ses désirs pour le maintien du statu quo, même si celui-ci est loin d’être parfait.
Alors, c’est quoi l’amour ? Vous avez remarqué ? J’ai évité de répondre à cette question tant elle est complexe et propre à chacun. Il paraît que l’amour, c’est le désir d’être auprès de l’autre, de le rendre heureux, de faire des choses pour lui, de s’engager, de le mettre au centre de sa vie. C’est sans doute un bon début. Il paraît aussi que lorsque l’on aime, on ne se pose pas la question, c’est une évidence. Il paraît encore que si l’autre vous aime vraiment, il n’existe pas de doute à ce propos. Peut-être… Sans doute…
Certains disent que tout cela n’est qu’une illusion. L’amour ne serait au final que le fait de trouver un partenaire qui répond à nos besoins et qui nous complète, tout simplement. L’amour ne serait qu’un mélange d’hormones et de chimie pour nous pousser à la reproduction. Sans doute…
Vous pouvez choisir de ne pas voir la réalité froide de ces mécanismes, ou non.
Le plus important est d’agir en fonction de ses choix et envies, de ne pas se mentir, d’essayer d’être en accord avec soi-même tout en étant conscient de ses limites et de la réalité. Et s’approcher de cela est déjà un grand pas pour la plupart d’entre nous.
Je terminerai par cette notion que j’ai lue une fois je ne sais plus où. L’auteur disait que l’amour, c’est cette part chez l’autre que l’on n’arrive pas à expliquer. Dans votre amour pour l’autre, il y a une part plus ou moins grande que vous ne pouvez nommer par des adjectifs comme gentil, beau, courageux, etc. Vous ne savez pas vraiment pourquoi vous l’aimez ? Pourquoi vous aimez ces défauts ? Alors, vous devez être assez proche de l’amour.