Et l’amour dans tous ces voyages ?
7« Et l’amour dans tous ces voyages ? », c’était le titre d’un post sur Voyageforum que j’avais écrit il y a plus de dix ans. Mais, en dix ans, on apprend beaucoup sur la vie et notre vision change. Quand je repense au Fabrice que j’étais et à ma vision de l’amour et du couple d’alors, cela me fait sourire. À l’époque, j’avais tout faux sur pas mal de points et pour le reste, je n’avais pas une vue complète de la chose.
J’ai déjà un peu abordé ce sujet sur YouTube et aussi sur le blog, notamment à travers cet article ou encore ma lettre à moi-même qui avais vingt ans. Cette semaine, je me sentais d’attaque pour écrire sur le sujet, pas directement sur mon vécu qui n’est pas très intéressant, mais sur ce que j’en ai appris depuis que je suis sur Terre.
Depuis deux, trois ans, j’ai beaucoup appris et lu sur le sujet. En effet, j’ai traversé une période de remise en question, notamment dans ma vie amoureuse. J’ai évolué sur certains points et ma vision des choses a beaucoup changé. Elle est de venue plus réaliste, plus cynique diront certains?
- 1. Ne couche jamais avec une femme (ou un homme) qui a plus de problèmes que toi
- 3. Fuis les femmes (ou les hommes) qui n’ont jamais été en couple à 35 ans
- 4. Le mythe du tout ou rien
- 5. Les relations à distance : un leurre
- 6. Une personne parfaite n’est pas forcément faite pour vous
- 8. L’amour ne peut pas tout
- 10. Vous souhaitez une relation sérieuse ? Ne couchez pas tout de suite
- 11. Le sexe et l’amour sont deux entités différentes
- 12. Ne jamais être ami avec son ex
- 13. Aimer est plus fort que d’être aimé
- 14. Le voyage : un top test pour le couple
- 15. La jalousie, ce n’est pas de l’amour
- 16. Une ou deux ruptures violentes : la meilleure chose qui puisse vous arriver dans la vie
- 17. Les enfants, cela ne sauve pas un couple
- 18. L’importance de choisir et d’être choisi
- 19. Les parents
- 21. Faire des choix par peur
- 22. Les amies
- 23. Le problème du mariage
- 25. Certains couples sont des pièges
- 26. Jamais de hasard dans les rencontres
- 27. Sécurité et désir
- 28. La personne qui ne s’aime pas
- 31. On ne peut donner que ce que l’on a reçu
- 32. La dictature du couple
Ne couche jamais avec une femme (ou un homme) qui a plus de problèmes que toi
Je tire cette phrase d’un roman de Douglas Kennedy « La symphonie du hasard ». Elle est tellement vraie de la part d’un auteur qui a tant écrit sur le couple, ainsi que quelques récits de voyage au passage.
Est-il utile de préciser sa pensée ? La chose est claire. Commencer une relation avec une personne qui a plus, voire bien plus de problèmes que toi, c’est s’assurer qu’elle va être compliquée et donc douloureuse.
À éviter à moins d’être maso. Prouvé et testé.
A lire : des livres pour changer de vie !
Fuis les femmes (ou les hommes) qui n’ont jamais été en couple à 35 ans
Certains n’ont jamais pu ou voulu se mettre en couple. Je ne parle pas ici des séparés, veufs ou divorcés, mais vraiment de ceux qui n’ont jamais eu de relations sérieuses, c’est-à-dire d’engagements réels. Pourquoi cela changerait plus tard ? Pourquoi cela changerait avec toi ? Ne te fais pas d’illusions, laisse ton ego de côté et sois humble : tu cours à l’échec en essayant de changer l’autre.
Bien sûr, il existe des exceptions, mais dans la grande majorité des cas, c’est l’échec assuré. Alors, pourquoi jouer à la roulette russe ?
Le mythe du tout ou rien
Merci Hollywood, il s’agit ici d’une idée très répandue aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Je veux parler de cette croyance consistant à penser que s’il n’y a pas le feu tout de suite, c’est que ce n’est pas le bon. Il n’y a rien de plus faux.
Dans la réalité, parfois, souvent même, il faut du temps pour se révéler l’un à l’autre, il faut du temps pour se découvrir, car l’amour se construit sur le long terme. La passion du début, basée sur le désir et l’insécurité est une illusion.
Cette période-là est idyllique. C’est un bonheur pour le couple s’il survit à la période délicate qui suit, celle durant laquelle la passion diminue pour laisser place à d’autres sentiments. C’est souvent là que nombre de relations s’arrêtent, car les partenaires peuvent avoir l’impression qu’ils n’aiment plus, ou pas assez. Il faut parfois du temps pour le comprendre et certaines personnes recherchent constamment les feux du début et partent ensuite. Si le passé de votre partenaire correspond à cette réalité, c’est de mauvais augure…
Donc, il n’y a pas de vérité : si vous n’avez pas de coup de cœur lors du premier rendez-vous, ou du second, laissez-vous une chance d’aller plus loin.
Les relations à distance : un leurre
Il m’est arrivé de commencer une relation à distance, mais cela n’a jamais duré longtemps. La distance ne permet pas la vie au quotidien, ce n’est pas la réalité.
Aussi, je vous conseille de ne pas maintenir longtemps une relation à distance, car au final, c’est une perte de temps.
Une personne parfaite n’est pas forcément faite pour vous
Déjà, il faut revenir sur le terme parfait : personne ne l’est. Une personne parfaite pour moi ne l’est pas forcément pour vous et inversement, quoique cela soit également assez discutable. On se voile la face. Il est tout de même étrange de constater que les choses importantes sont là, devant nos yeux, mais ne se révèlent que bien plus tard…
Bref, même si cette personne a peu de défauts, si elle a peu de névroses, si elle est gentille au possible, cela ne veut pas dire qu’elle vous convienne, car le plus important est la correspondance entre deux personnes. Oui, vous pouvez aimer une personne pleine de défauts et chiante, elle ne sera pas parfaite, mais pourra vous correspondre. C’est ainsi.
L’amour ne peut pas tout
Oui, c’est un grand mythe qui survit souvent à l’adolescence pendant un certain temps. Non, l’amour ne peut pas tout. D’autres besoins, comme la sécurité ou l’appartenance à sa communauté, à sa famille sont souvent plus forts.
De plus, si vous n’avez pas les mêmes projets de vie, si vous ne vous entendez pas, etc., l’amour ne pourra le dépasser, l’amour s’épuisera avec le temps et les difficultés.
La réalité : c’est que l’amour est un ingrédient important mais pas suffisant dans une relation.
De plus, il y a des histoires dans lesquels on est amoureux, l’amour et fort et dans lesquels on n’est pas heureux. Et on peut être heureux dans une relation sans être amoureux.
Vous souhaitez une relation sérieuse ? Ne couchez pas tout de suite
Beaucoup, surtout les femmes j’ai l’impression, couche trop vite par peur que l’autre parte, par manque de confiance. S’il vous veut vraiment, il attendra.
Le problème d’aller au lit trop vite ? Tout d’abord, surtout si c’est bon, cela risque de vous empêcher de vous découvrir vraiment, du moins cela masquera certains aspects de l’autre et de la relation pendant les premiers temps. Le sexe est parfois une compensation aux tensions ; il détourne des vrais problèmes. Or, sur le long terme, cela peut poser souci. Quand avec le temps le désir diminue, les difficultés prennent plus d’ampleur. Par ailleurs, il est plus difficile d’arrêter une relation parce que le sexe crée chez certains un attachement plus fort.
Bien sûr, il n’y a pas de vérité universelle ; tout est possible. Il existe de nombreux couples qui sont encore ensemble, alors qu’au départ, il ou elle ne devait être qu’un coup d’un soir.
Ce point-là, j’ai mis un peu de temps à le comprendre.
Le sexe et l’amour sont deux entités différentes
Cela, j’ai mis un moment à vraiment l’intégrer. L’idée, c’est que les deux sont liés, mais que ce sont deux entités différentes et donc que l’une ne veux pas dire automatiquement l’autre.
Je m’explique. Prenons les premiers temps d’une relation. Quand il y a de l’amour dans un couple sain et qui fonctionne bien, oui, le sexe occupe une bonne place en général et celui-ci est intense et de qualité. Cela dit, il y a des relations dans lesquelles le sexe est top, mais il n’y a pas d’amour. Et parfois, c’est le contraire, il y a de l’amour mais le sexe n’est pas très présent, voir absent.
En fait, le sexe et l’amour sont deux besoins différents. Dans une relation, ils sont souvent liés, en corrélation. Mais pas toujours.
Ne jamais être ami avec son ex
Si l’autre a voulu arrêter, c’est toujours une mauvaise idée de vouloir rester son ami(e). Vous allez souffrir. Vous perdrez aussi un(e) ami(e), mais cela vaut-il la peine de la revoir ?
Et vous savez quoi ? Quand l’autre aura un nouveau partenaire, il vous oubliera et vous le vivrez comme un deuxième abandon. Et c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’une relation passionnée avortée.
Alors oui, il y a des exceptions. Celles-ci sont possibles quand ils se sont séparés d’un commun accord, même contraints, quand cela s’est fait dans le respect et la compréhension mutuelle, quand il n’y a plus de désir, quand cela faisait longtemps que les personnes étaient ensemble, quand il y avait une véritable amitié et connexion entre les deux.
OK, cela fait beaucoup de conditions. C’est certainement pourquoi la chose est rare. Pour le reste, vous allez perdre votre temps, vous allez souffrir pour rien.
Aimer est plus fort que d’être aimé
Je trouve que Balavoine avait raison dans sa chanson. Nous avons tous besoin de nous sentir aimés, c’est un besoin fondamental.
Cela dit, sentir que l’on aime vraiment l’est tout autant, voire plus, à mon avis.
Peut-être, car dans ce cas-là, vous êtes plus acteur de votre vie amoureuse. Peut-être car dans ce cas-là, il s’agit plus d’un choix que lorsqu’on est dans l’autre position.
Le voyage : un top test pour le couple
Pour moi, sans surprise, c’est un vrai test capable d’éprouver les premiers mois d’une relation. Rien ne vaut un voyage pour tester la bonne entente entre deux personnes. Le voyage révèle l’autre, ses bons et ses mauvais côtés. Le voyage, c’est toujours un accélérateur.
Si le test est OK, c’est bien parti, mais cela ne veut pas dire que le couple va s’accorder sur le long terme. Par contre, si cela ne fonctionne pas, c’est éliminatoire pour moi. Cela aura peu de chances de fonctionner avec l’autre.
J’en parlais plus en détail dans cet article.
C’est aussi une bonne chose à faire après une séparation pour aider à passer ce mauvais cap.
La jalousie, ce n’est pas de l’amour
Une autre croyance répandue sur l’amour : l’amour, c’est vouloir ce qu’il y a de mieux pour l’autre. C’est espérer son bonheur, même auprès d’un autre ! L’amour, c’est la liberté. La jalousie, c’est aussi une histoire d’ego et de manque de confiance en soi, surtout lorsqu’il n’y a pas matière.
Une ou deux ruptures violentes : la meilleure chose qui puisse vous arriver dans la vie
Oui, je sais, vous allez me traiter de maso. Dans l’existence, toute chose ou presque, possède un côté positif. Oui, une rupture fait souffrir, mais souvent elle permet de nouvelles réflexions personnelles, elle permet une remise en cause profonde. J’en connais, qui suite à une rupture violente, ont changé la façon dont ils voyaient les relations.
La relation avec l’autre, c’est un miroir de nous-mêmes. Être en relation fait remonter des sensations intimes et le choix de certaines séparations peut provoquer une remise en question, un travail sur nous-mêmes et peuvent amener à une nouvelle vision de votre vie.
Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut chercher ! Pourtant, si cela arrive, il y aura toujours un côté positif. Il te faudra du temps pour le réaliser.
Les enfants, cela ne sauve pas un couple
Autre mythe tenace : un enfant va sauver mon couple. Combien d’entre eux font des enfants pour rester liés, pour attacher l’autre, le faire rester plus, pour sauver leur relation ; ils rationalisent, se racontent cette histoire. Quelle responsabilité sur les enfants ensuite…
La vérité, c’est que non ! Soyez certain qu’un enfant ne changera pas les sentiments que l’autre éprouve pour vous, ou que vous éprouvez pour l’autre, votre relation n’en sera pas améliorée. Si elle ne va pas, ce sera pire à coup sûr. Si au contraire elle va bien, il est possible que cela vous rapproche un peu plus… Ou pas.
Dans le meilleur des cas, rien ne changera et c’est déjà une performance. 50 % des couples se séparent un an après le premier enfant. Un enfant use le couple : on n’est plus deux, on devient trois et c’est fatigant. Il faut vraiment bien s’entendre et beaucoup s’aimer pour résister. D’ailleurs, au final, combien de couples seraient encore ensemble s’il n’y avait pas d’enfants ? C’est tout de même la finalité du couple sur le long terme : élever des enfants.
Bref, selon moi, il faut en avoir conscience.
L’importance de choisir et d’être choisi
Se sentir choisi par l’autre, c’est important. Choisir l’autre, vraiment, l’est tout autant, sinon plus pour moi. Les choix de raison ou les choix par défaut donnent rarement des mariages vraiment heureux. Il est difficile de développer des sentiments sains et forts lorsque l’on a choisi l’autre par défaut ou par dépit. Et je ne parle pas ici des mariages arrangés.
Je parle surtout de ces relations dans lesquelles on rentre faute de mieux, par besoin, un peu par hasard, pour ne pas être tout seul, sans grosse motivation au début.
Les parents
Dès que vous le pouvez, questionnez l’autre sur ses parents, sur ses relations avec eux et sur le souvenir qu’il a de leur couple, la vision qu’il en a. C’est fondamental. Car la première relation que l’on observe conditionne en grande partie notre futur amoureux.
On va avoir tendance à reproduire ce modèle, même s’il est dysfonctionnel, ou alors à faire totalement l’inverse. Donc, pour comprendre où vous mettez les pieds, prenez le temps de passer par cette étape.
Rencontrez dès que vous pouvez ses parents afin d’observer comment il ou elle fonctionne avec eux et comment les parents interagissent entre eux.
La famille aussi est un facteur de séparation, même lorsqu’il y a de l’amour dans le couple. Par exemple, une belle-mère trop présente peut rapidement constituer un problème. Bien sûr, si les parents ne veulent pas de vous pour une question religieuse ou ethnique, cela va être compliqué. En général, c’est un combat perdu d’avance que vous ne pouvez gagner qu’à deux. L’autre devra avoir la force suffisante pour affronter les parents. S’il ne veut pas, cela ne fonctionnera pas. C’est un combat qui ne se gagne qu’à deux.
Faire des choix par peur
Les meilleures décisions ne sont jamais guidées par la peur. Pourtant, il arrive que l’on s’engage dans une relation pour fonder une famille ou éviter de vieillir seul, parfois par conformisme ou à cause d’une pression familiale. Bref, il est toujours difficile de faire les bons choix lorsque ce sont nos peurs qui nous guident.
Et c’est parfois cette peur de faire mal, de se retrouver seul, de faire un mauvais choix, etc. qui fait aussi que l’on reste. La peur vous entraîne rarement vers de belles destinations.
Les amies
Vous connaissez le dicton ? « Qui se ressemble s’assemble ». Si les amies de celle avec qui vous souhaitez vous engager ont des côtés qui vous dérangent, il est possible que vous les retrouviez chez votre compagne.
Si ces amies proches ont du mal à s’engager en couple, si elles ont de petites addictions, une tendance à s’autodétruire, cela devrait vous alerter. Ce n’est bien sûr pas une vérité absolue, car chacun est différent. Mais disons que c’est un drapeau rouge.
Le problème du mariage
Le mariage n’est pas un problème en tant que tel, mais ce qu’il induit l’est souvent dans le couple.
Dans le mariage, il y a un sentiment d’acquis, d’engagement sûr, une sorte de fonctionnariat de l’amour. Du coup, cela n’incite ni à faire des efforts pour son couple ni à se remettre en question. Ainsi, mariage rime souvent avec monotonie et baisse du désir. OK, c’est le cas pour tous les couples au long cours, mais avec cet acte administratif qui l’entérine, c’est un peu plus fort, non ?
Finalement, il faudrait choisir de se reconduire et reconduire l’autre régulièrement, genre tous les trois ans, voire même tous les ans. Faire le point sur la relation, si elle nous convient toujours ou pas, ce qui peut être changé… ou pas, etc. Ce serait plus honnête, pour soi et pour l’autre.
Certains couples sont des pièges
Je me souviens d’une amie qui me disait un jour « non, mais si cela ne marche pas, j’arrêterai. »
Ben non, cela ne marche pas tout à fait comme cela. Il est facile d’entrer dans une relation, mais il est toujours plus difficile d’en sortir. Regardez autour de vous… Dans ce cas, pourquoi les femmes battues ou celles qui sont avec un pervers narcissique ne réussissent-elles pas à en sortir ? D’ailleurs, nul besoin d’être dans une relation toxique pour cela.
Il est toujours difficile de partir, de se retrouver seul, surtout après des années. Il est toujours difficile de faire du mal à quelqu’un, on culpabilise et il y a aussi parfois des raisons financières qui jouent.
Réfléchissez-y toujours à deux fois avant d’aller plus loin. Même un couple sans dispute, sans relation toxique peut-être un piège. C’est même peut-être encore plus difficile de partir.
Jamais de hasard dans les rencontres
Oui, pour ceux qui aiment contrôler, ce n’est pas le genre de chose qu’ils ont envie d’entendre. On préfère se raconter cette histoire qui dit que l’on est avec l’autre, car c’est le hasard de la vie, la force de l’amour qui nous a réunis, etc.
Eh bien non ! La réalité, c’est qu’il n’y a pas de hasard. Certes, c’est lui qui vous l’a fait rencontrer à ce moment-là et à cet endroit-là, on est d’accord sur ce point. Pour le reste, le fait de choisir cette personne, ou plutôt cette « catégorie » de personnes et de relations, dont elle est la représentante, n’a rien à voir avec le hasard.
À ce moment-là de votre vie, vous aviez besoin de ce type de relation, de quelqu’un avec ces qualités-là. Vous deviez rencontrer une personne comme cela, une personne qui remplissait alors les besoins que vous aviez. Oui, je sais, c’est beaucoup moins romantique, mais nous sommes ici dans la réalité. D’ailleurs, je me demande si, en amour, le mot romantique n’est pas le contraire du mot réalité.
En fait, nous avons une marge de manœuvre plus ou moins limité dans notre vie. Nous avons tendance à reproduire la relation de nos parents, à reproduire des schémas, même s’ils ne sont pas seins. C’est difficile de s’émanciper de cela, de nos blessures, de nos (fausses) croyances limitantes, de nos peurs etc. Le poids du déterminisme est terrible. Mais cela, souvent, nous préférons ne pas le voir, nous préférons ce sentiment de puissance qui nous donne l’illusion que nous contrôlons tout dans notre vie, et nos choix notamment.
Déjà, il faut en avoir conscience, puis travailler dessus. C’est parfois le combat d’une vie.
Sécurité et désir
Vous connaissez tous le grand dilemme de l’amour : ce choix cornélien entre raison et passion, entre la sécurité d’une relation longue devenue routinière, sans désir et l’attachement pour des relations fortes.
Dans la réalité, ce n’est pas aussi caricatural, bien sûr. Il s’agit souvent d’un dégradé de gris.
En fait, n’est-ce pas un faux dilemme, une fausse perception au final ? Nous sacrifions souvent le désir et l’intensité à la sécurité et au confort d’une relation longue et posée. Pourtant, c’est une illusion.
En effet, l’autre peut partir du jour au lendemain, ou presque. Il peut évoluer et la relation peut ne plus lui convenir. Et rappelons-le, pour cette fausse sécurité, nous sacrifions le désir… C’est un peu comme un CDI. On se pense en sécurité, mais là encore, c’est une illusion : vous pouvez vous faire virer n’importe quand, cela ne dépend pas de vous. Finalement, les relations c’est pareil, sauf que l’on a du mal à le voir et à se l’avouer. Dommage : Si nous gardions cela plus présent à l’esprit, cela nous inciterait à entretenir encore plus le désir au sein du couple.
A lire : mon amour ne veux pas voyager
La personne qui ne s’aime pas
Il est difficile d’aimer si l’on ne commence pas par s’aimer soi-même. Cela peut sembler une évidence pour certains, alors qu’en fait, cela ne l’est pas tant que cela. J’ai moi-même mis du temps à le comprendre.
Si vous avez peu d’estime pour vous-même, vous aurez tendance à être très centré sur vos problèmes, voire votre souffrance. Cela vous demandera de l’énergie. Et, dans les cas extrêmes, vous aurez tendance à l’autodestruction. C’est typique de la personne qui sabote ses relations ou qui choisit toujours des relations impossibles ou toxiques. Vous épuiserez l’autre en face, car se maintenir dans la relation lui demandera une énergie folle.
Il y a des nuances bien sûr, mais ce qui est certain, c’est que si quelqu’un semble avoir une faible estime d’elle-même, cela sent la relation à problème derrière laquelle vous allez courir…
On ne peut donner que ce que l’on a reçu
Logique, n’est-ce pas ? La personne qui a reçu très peu d’amour dans son enfance aura peu à en donner, tout simplement, car elle aura déjà du mal à s’en donner à elle-même.
Ses efforts se concentreront davantage sur elle, et c’est tout à fait normal.
Bien sûr, la personne peut changer, elle a une marge de manœuvre, mais cela reste difficile. Encore faudrait-il qu’elle en ait conscience et qu’elle soit du genre à pouvoir se remettre en question et à vouloir changer.
La dictature du couple
La vie n’est pas juste. L’amour non plus. Certains dénichent facilement la bonne personne. Pour eux, les relations amoureuses sont aisément accessibles. Pour d’autres, ayant du mal à gérer leurs émotions, c’est plus compliqué, à cause de freins, de blessures, etc. Et, il arrive aussi que certains ne veulent ou ne peuvent pas.
La société, culpabilisante à souhait, impose le modèle du couple et de la famille. Forcément, si vous n’entrez pas dans ces schémas stéréotypés, il est difficile d’accepter de ne pas y appartenir, c’est un poids. C’est injuste, bien sûr, mais c’est ainsi.
Le plus important est de savoir s’écouter, d’accepter ses limites et de rester tels que nous sommes. Cela apporte l’apaisement et constitue un moyen de se dépasser. C’est d’ailleurs bien souvent en les acceptant que l’on peut ensuite les dépasser.
Il est possible d’être heureux et d’enrichir sa vie, sans pour cela être forcément en couple ni avoir d’enfant. Pendant des siècles, le modèle, c’était le mariage, les enfants et être vierge en arrivant devant l’autel. Les choses changent. Aujourd’hui, vivre ensemble avant de se marier est largement accepté. Le contraire paraît étrange, voire suspect. Enfin, je parle ici de pays comme la France, bien sûr. Saviez-vous, par exemple, qu’au Japon, il faut d’abord se marier pour vivre ensemble ? Eh oui, c’est un pays tout à la fois hypermoderne et hypertraditionnel.
Il est désormais admis d’avoir eu plusieurs histoires dans sa vie avant de se marier. Peut-être qu’un jour, avoir deux relations simultanées et à la vue de tous sera pleinement accepté. Qui sait ?
Chacun son chemin, selon ses possibilités et ses choix. Certains rencontrent l’amour à vingt ans et ont trois enfants, puis se séparent et ont une vie libertine, finissent seul ou pas. Pour d’autres, c’est le contraire, ils rencontrent enfin l’amour à quarante ans, voire plus tard. Il n’y a pas de mieux ou de moins bien, il n’y a que des choix et des chemins différents.
En tout cas, chaque histoire est personnelle, car nous sommes tous différents. Tout est possible en amour, chaque route n’est jamais totalement tracée. L’esprit humain peut s’habituer à tout, pour le meilleur et pour le pire. Certaines relations débutent très mal et finissent bien. D’autres démarrent sur les chapeaux de roues et s’achèvent dans la souffrance.
En réalité, les couples sains et équilibrés, qui s’aiment vraiment, ne sont pas très nombreux. Certains d’entre eux s’aiment, mais connaissent trop de tensions pour bien fonctionner. D’autres au contraire, donnent l’apparence du bonheur, mais en réalité ne s’aiment pas vraiment. Une chose est sûre : ne vous fiez jamais aux apparences et ne vous comparez jamais aux couples qui vous entourent. Vous ne connaissez pas la réalité de ce qui se passe dans leur intimité. D’ailleurs, même les principaux concernés ne le savent pas toujours.
Tout cela, c’est un chemin sur lequel nous apprenons toujours. C’est un voyage en somme.
Cela vous a plus ? Voici la suite, oui, un article encore plus long je crois…
J’aurais pu parler d’autres points, mais l’article est déjà long. Peut-être dans une suite, si vous avez apprécié ? Cela vous dit ?
Que pensez-vous de cet article ? D’accord, pas d’accord ?
Très beau, très juste et vrai.
Merci !
Article long mais intéressant qui témoigne d’une liberté de pensée et d’action ! Merci.
Merci
Etant une grand mère catholique pratiquante adorant Dieu ( et aussi les voyages) ,toujours amoureuse de son vieux mari ,j’avais peur ,en vous lisant de ne trouver que des âneries ;mais non !
Vos réflexions sont pleines de bon sens et je vous en remercie pour tous les jeunes aventuriers qui vous lisent.
Beaucoup de lucidité dans cet article…
« Nous avons tendance à reproduire la relation de nos parents, à reproduire des schémas, même s’ils ne sont pas seins. »
Euh sains plutôt, et je ne veux pas savoir à quoi tu pensais en écrivant ! 🙂
ha ha 🙂