Etes-vous un citoyen du monde ?
41En janvier dernier, lors de mon voyage au Chili, j’ai rencontré Nicolas sur les îles Chiloé. Ce Français originaire d’Angleterre vit en France. Au détour d’une conversation, il m’a déclaré qu’il était citoyen du monde. Intrigué, j’ai fait quelques recherches sur ce mouvement que je ne connaissais pas.
Mise à jour : avril 2017
Pourtant, en pensée, je suis déjà proche de cet état d’esprit.
Qu’est ce qu’être citoyen du monde ?
D’après Wikipédia : « Se nomment citoyens du monde certaines personnes estimant que les habitants de la Terre forment un peuple commun avec des droits et devoirs communs, en dehors des clivages nationaux, et placent l’intérêt de cet ensemble humain au-dessus des intérêts nationaux. »
La chose est claire je pense.
Les citoyens du monde se refusent à soutenir toute religion ou idéologie. Ils refusent toute discrimination basée sur la religion, la nationalité, la race et autres.
Il n’y a pas de programme politique. Cependant, certaines idées reviennent souvent :
- Une monnaie unique
- Une langue unique, l’espéranto ?
- Des institutions mondiales
Mon sentiment à ce sujet
Cela fait pas mal d’années que je voyage autour du monde et j’ai vécu plusieurs expatriations. Le voyage permet, entre autres, de se rendre compte que nous aspirons tous au fond à la même chose dans la vie. Voyager permet de prendre conscience de ses propres yeux de la beauté de cette planète et de sa fragilité.
De plus, comme vous le savez, je travaille sur le net, je suis donc géographiquement indépendant. Voyager, c’est ma passion et mon activité. Bref, c’est un peu (au risque de paraître pompeux) comme si le monde était mon bureau en quelque sorte.
Tout cela fait que oui, depuis longtemps, mon regard et ma vision des choses ne se limitent pas seulement à la France. Je me sens un peu, et même de plus en plus, citoyen du monde.
Comme je le disais dans cet article, j’ai du mal à comprendre les débats purement franco-français de mes amis ou autres.
Pour moi, ce n’est pas forcément toujours intéressant, et surtout, c’est se limiter.
Prenons l’exemple d’un thème polémique en ce moment : l’exil fiscal. Pour que cela soit clair, il n’y a rien ici d’illégal, s’exiler, c’est juste domicilier ses revenus ailleurs en l’ayant déclaré. C’est en général le cas des expatriés.
Quand je lis certains commentaires sur des articles à ce sujet, je trouve les points de vue assez limités ; en général, les commentaires, c’est du style « pourquoi ils ne restent pas en France ! », « encore pour ne pas payer trop de taxes » etc. Certaines personnes ne peuvent pas comprendre que l’on puisse aller à l’étranger pour des raisons qui ne sont pas que financières. Découvrir, vivre dans une autre culture, la curiosité, voilà des notions qui leur semblent étrangères.
Et quand bien même, la motivation première est fiscale, pourquoi pas si tout cela est légal. Pourquoi se limiter au pays dans lequel on est né ? Pourquoi un entrepreneur ne profiterait-il pas d’une législation plus avantageuse ailleurs ? Par souci de loyauté envers son pays ?
Non, c’est juste que certaines personnes ont une vision plus globale des possibilités dans ce monde. Ces mêmes personnes qui critiquent se moqueraient peut-être de quelqu’un qui n’a jamais quitté son village. Eh bien, c’est la même logique.
“With all my heart, I believe that the world’s present system of sovereign nations can only lead to barbarism, war and inhumanity, and that only world law can assure progress towards a civilized peaceful community.”
Albert Einstein
Mondialisme ne veut pas forcément dire que le monde deviendrait unique et homogène. Ce sont deux choses différentes. Il est tout à fait possible de conserver (et on doit le faire !) les particularismes et les cultures locales ! Je suis très attaché à ma région d’origine, (comme tous les Français), mais je suis Français avant tout.
Il existe plusieurs sites autour de cette idée de citoyen du monde.
Le site officiel est celui-ci : http://citoyensdumonde.fr/
Une expo dont vous pouvez voir un aperçu en ligne ici.
Garry Davis, un exemple
Albert Einstein était l’un des plus célèbres représentants de ce courant de pensé. De nos jours, cette notion est encore très minoritaire, voire inconnue. Pourtant, l’ONU est au final assez proche de cette idée.
Il y a quelques semaines, Garry Davis est mort à l’âge de 91 ans. Il fut un des premiers citoyens du monde. Durant la Seconde Guerre mondiale, Garry Davis participa au bombardement de Royan, un désastre pour la ville, une hécatombe parmi les habitants.
Il en ressortit horrifié par la guerre et convaincu qu’une troisième guerre mondiale était possible. En 1948, il décide de renoncer à sa nationalité et se déclare « citoyen du monde ». Il se crée un Passeport Mondial ! Je ne vous dis pas les tracasseries administratives auxquelles il se heurta toute sa vie.
En 1948, avec Albert Camus, il interrompt une séance de l’ONU afin de demander la création d’un gouvernement mondial.
Un sacré personnage et un sacré courage pour avoir mis ses convictions en pratique tout ce temps-là. Cela mérite un sacré respect je trouve.
Voici une petite vidéo (en anglais) présentant son parcours en 5 min. Vous trouverez des interviews de lui sur Youtube.
Une idée d’avenir
De nos jours, cette idée de citoyen du monde est sans doute utopique pour beaucoup de monde. Face aux réalités de notre monde, elle l’est sans doute. Cependant, le mouvement de fond actuel est au rapprochement des peuples du monde. Il y a parfois des replis, ce n’est pas un mouvement linéaire. Mais si on regarde l’histoire, la tendance est là. En ce moment, si l’ONU est encore ce « machin » comme disait De Gaulle, des groupements au niveau régional se produisent.
Peut-être, sans doute, un jour, l’unité mondiale se produira. Un contact avec une autre intelligence (et une guerre?), permettrait d’unifier sans doute le monde. Cela aurait au moins un aspect positif, enfin si on survit à ce contact ! En tout cas, Garry Davis est certainement un visionnaire en avance sur son temps.
Quand à moi, il est certain que je me sens de plus en plus proche de cette idée. Il n’y a que récemment que j’ai vraiment formulé cela en des mots concrets. Citoyen du monde, oui l’idée me plait. J’ai fait mon coming out vous croyez ?
(Edit : 4 ans après, je n’ai pas changé d’avis, bien au contraire !)
Que pensez-vous de ce courant de pensée et de l’idée ? Je suis curieux d’avoir vos réactions !
Perso ce qui me plait dans les voyages c’est justement que chaque pays a sa propre langue, sa propre culture, ses propres habitudes. Si tous les pays parlaient la même langue et partageaient la même culture, j’aurais arrêté de voyager il y a bien longtemps. Donc même si évidemment l’idée générale est intéressante, son application concrète d’un seul pays globalisé me ferait franchement chier.
A mon sens c’est justement les différences entre chaque pays qui rendent le voyage intéressant. Donc non je ne suis pas citoyen du monde, mais j’aime le découvrir 🙂
Intéressant philosophiquement d’essayer d’aplanir les différences de cultures afin de supprimer toute possibilité de conflit et de converger vers un bien-être général mais totalement irréaliste (Eh oui, l’âge m’a fait perdre l’enthousiasme des grandes idées !).
Et au contraire source de résistance et de conflit.
Dans cette optique, cultures, religion, traditions et langues devraient converger vers une forme de bouillabaisse informe où chaque peuple aurait une part représentative, mais dans quelle proportion ? Et comment serait-elle déterminée ? En fonction du PIB ? De l’importance de la population ? Des capacités industrielles ? De la puissance militaire ? etc.
Mais pire que tout, serait un facteur de multiplication de conflits régionaux, des mouvements dénonçant l’hégémonie d’un pouvoir non démocratiquement représentatif.
Je n’ai pas à me revendiquer « citoyen du Monde », terme que je trouve ridiculement prétentieux, je voyage, je rencontre, je discute et cela me suffit. Inutile d’en faire un titre de gloire.
Tu as raison, il ne faut pas en faire un titre de gloire. Mais je ne pense pas que cela le but de ceux qui adhère à ce mouvement.
Mouvement qui est discutable sur l’aspect politique, comme la mise en place d’une langue commune.
Perso, je pense qu’il peut y avoir une prise conscience collective d’être un citoyen du monde, tout en conservant les spécificités et cultures locales non?
Une monnaie unique : avec quels facteurs de convergence ? Et supposerait une institution supranationale interdisant toute liberté économique au niveau local. Comment concilier les nécessités d’investissement d’un pays en voie de développement et ceux d’une société financière où industrielle en plein essor ? Simplement regarder les délais et les conditions d’intégration de tout pays candidat à l’UE.
Une langue unique, l’espéranto ? Pour moi, l’idéal d’une langue commune uniforme est une catastrophe, que l’on peut parfaitement constater en France avec la disparition de multiples langues régionales, de dialectes et de la culture associée. Pour information, près de 5000langues régionales auraient disparu à l’échelle mondiale.
Des institutions mondiales : oui lorsque l’intérêt collectif est en cause, mais n’existe-t-il pas l’ONU, le FMI, l’UNICEF, etc. Renforcer leur pouvoir, oui mais inutile de rajouter à mon sens une autre superstructure dont la légitimité démocratique serait de toute manière très discutable.
Je ne crois pas à la possibilité de maintien d’une langue et d’une culture locale au sein de communautés réduites (prenez les pays baltes par exemple), ne serait-ce que parce que la nécessité du travail va pousser leurs membres à rechercher un emploi au sein de communautés plus larges avec une langue d’échange uniforme. Regardez les turcs et les polonais de la deuxième génération travaillant en Allemagne, idem en France. Rapport avec leur pays d’origine : réduit à néant au bout d’une génération sauf peut-être en terme culinaire.
Par citoyen du monde j’entends tolérance et ouverture d’esprit,cosmopolitisme ,se sentir partout bien et chez soi, bref le monde m’appartient, etc…mais surtout pas de nivellement linguistique, monétaire ou pire mais impossible, culturel
Franchir des frontières géographiques, aller voir comment on vit de l’autre côté et en retenir et appliquer par la suite tout ce qui m’a plu
Pour moi, c’est avant tout aussi cette notion Florence.
Cependant, ce mouvement a aussi un aspect plus politique.
L’idée à la base me séduit pas mal mais au bout du compte, je suis assez d’accord avec les commentaires précédant dans le sens que vouloir uniformiser le monde est d’une part assez utopique mais aussi très naïf. Ça ne résoudrait rien, il n’y a qu’à voir les conflits de voisinage !
Par contre, je ne me sens pas vraiment attaché à un pays. Quand je vivais en Irlande et que je voyageais, si on me demandait « what’s your country », je répondais l’Irlande. J’y vivais donc c’étais mon pays à ce moment là.
De même soutenir l’équipe de foot française est assez mystérieux pour moi. Quand quelqu’un me dire « on a gagné », j’ai toujours envie de lui demander « à bon, tu joues dans l’équipe nationale ? ». J’ai sans doute beaucoup plus de choses en commun avec un Allemand lambda qu’avec un joueur de l’équipe de France donc je ne m’identifie pas à lui. Après, je ne m’intéresse pas au foot donc c’est un peu facile.
Par rapport à la plupart des exilés fiscaux, nombre de ces gens là ne sont pas en fait expatriés. Ils le sont officiellement mais grugent de par leur profession qui leur impose de beaucoup voyager et du coup de pouvoir déclarer à peu près n’importe quel pays (le plus avantageux) comme étant celui de leur choix. C’est très différent.
En fait, il y a une tendance à ce mouvement qui tend vers l’uniformisation, comme adopter une langue commune.
Mais à la base, il ne s’agit pas de balayer les différentes culture du monde, heureusement.
Pour les exilés fiscaux, ce n’est pas vraiment gruger s’ils le font en toute légalité. Par exemple, un indépendant qui voyage très souvent, vis l’essentiel du temps à l’étranger, pourquoi ne pas s’installer fiscalement dans un pays moins contraignant qui lui plait? Rien que de très logique.
C’est peut-être légal mais moralement, je ne suis pas du tout d’accord. J’ai fait mes études en France et ça à coûté très cher à l’éducation nationale (jusqu’au bac) puis au ministère de l’industrie (école d’ingé). La France a inverti dans mon éducation. Je me suis amusé à faire le calcul une fois, et bien je suis loin d’avoir payé en impôts cet investissement. Donc profiter de ces largesses pour mon éducation et faire le choix d’un autre pays pour mes impôts après, c’est pour moi malhonnête.
Je payais mes impôts en Irlande quand j’étais résidant là bas pour de vrai (et ce n’était d’ailleurs pas un avantage, les impôts sur le revenu y sont bien plus élevés qu’en France !) mais sinon je suis résident français.
Je comprends ton point de vue, c’est en partie sans doute pourquoi je pays mes impôts en France.
Mais si je me fais l’avocat du diable, certains diraient que c’est une façon de voir les choses.
Malhonnête, par exemple, c’est discutable je trouve. Car il n’y a pas de contrat morale qui a été passé entre toi, quand tu es nés, et l’Etat Français. Tu es censé être libre de tes choix ensuite et de mener ta vie où tu veux non?
C’est un peu comme la famille. Certains enfants se sentent redevable de leur parents et restent prés d’eux, voir suivent ce qu’ils veulent faire, alors que leurs désirs est parfois autre. Ils se limitent en raison d’un contrat inconscient.
Tu vois ce ce que je veux dire?
Salut Fabrice,
Qui dit « citoyen » dit « citoyenneté » ; qui dit « citoyenneté » dit « espace délimité d’exercice de celle-ci » par divers moyens politiques. Or, l’on vient tous d’un lieu, d’un terroir, on habit tous une langue, des gestes, des cadres de pensée. En voyageant, on ne se déculture pas ; on apprend seulement (dans les meilleurs cas, car y’a aussi des voyageurs blaireaux et racistes) plus de souplesse.
Si l’on héritait pas d’un corpus de valeurs propre à un lieu (les croyances libérales des pays occidentaux, par ex, consistant à regarder avec suspicion et mépris le racisme, le sexisme, la violence aussi, pour ne prendre que qq exemples ; ainsi qu’une certaine forme de croyances en l’égalité, en la liberté, en la nécessaire séparation des Eglises et de l’Etat, etc.), on ne serait que des individus « neutres », froids, sans convictions.
Je ne crois plus à la nation et à l’Etat moderne, ou de moins en moins, et rejoins volontiers les critiques socialistes du XIXe siècle sur la question. Pour autant, notre héritage est celui d’un Etat-nation avec ce que ça implique : l’attachement à des valeurs historiquement portées par l’Etat-nation français et l’histoire de ceux qui avant nous sont venus, sur le sol où l’on est né. Ce respect, cette gratitude-là me semble capitaux, élémentaires et fondateurs, de la même façon que le sont ces choses que les voyageurs un peu neuneu trouvent « authentiques » ailleurs.
A mes yeux, il n’y a pas de citoyenneté mondiale : il suffit de voir comment l’institution onusienne, initialement un principe magnifique, a été continuellement piétinée depuis sa création. Je crois plutôt à la diversité humaine, qui a ses conditions (et la libre circulation de tous n’en fait pas partie, justement, car pour défendre une tradition, un rapport au monde, il faut de la sédentarité et un sens de la communauté primant sur le désir individuel ou le complémentant), et qui n’est pas nécessairement synonyme de repli identitaire et de haine d’autrui — ce qu’est incapable de comprendre la gauche aujd. C’est parce que nous sommes différents que nous pouvons communiquer, débattre, nous contester, nous faire avancer réciproquement. Plus le monde s’uniformisera (1 langue meurt tous les 15 jours, paraît-il ; les gestes, la conception du temps et de l’espace, sont partout dans le monde en train de se rapprocher de celle occidentale : manger avec fourchette et assiette, disposer de PQ et de chiotte en porcelaine, avoir de l’électro-ménager, des horaires de travail analogues, la même frénésie du progrès technique entraînant un temps plus dense, des trajets moins longs, etc.), plus la violence augmentera à mesure que les gens se sentiront déculturés — c’est d’ailleurs ce qui explique en bonne partie le regain des extrêmes droites en Europe.
Il y a fraternité et altérité quand il y a différence, quand il y a deux entités distinctes. Être conscient de ses racines, attachés à la citoyenneté d’un espace, au sens d’appartenance à une communauté, c’est aussi reconnaître une gratitude pour ce que l’on est et ce qui nous a formé, et reconnaître ce que modestement on peut mettre en partage. Je ne suis pas un paysan du Chiapas et n’ai pas leur vision du monde ; je ne suis pas un Bédouin ; je ne suis pas un citoyen du monde car je n’ai rien à dire sur la plupart des pays du monde et, du reste, déteste toute forme d’ingérence sur une communauté étrangère (ce dont, par exemple, les USA sont les champions).
Voici ma modeste contribution au débat (je pensais écrire un article sur le sujet et avais d’ailleurs laissé la réflexion en jachère y’a un an ; je le reprendrai un jour).
Salutations !
Ouf, encore une tartine:-)
Pour ma part, je suis peut-être à l’aise avec le voyage, car justement, j’ai des racines, je les connais et j’aime les retrouver.
C’est rassurant et cela donne une stabilité.
Donc, oui, une culture, une histoire etc, c’est important.
En fait, laissons de côté le volet politique de ce mouvement qui est discutable en effet.
Dans mon cas, je me sent citoyen du monde dans le sens ou oui, je suis moins attaché sans doute que d’autres à mon pays. Et car j’ai plutôt une vision plus large. Certes, cela se limite surtout à la mobilité géographique.
Je suis contre l’uniformisation. D’un autre côté, un organe mondiale plus efficace serait pas mal non? Incompatible? Peut-être.
C’est un peu l’histoire de l’Etat Français Pendant des siècles, Paris a poussé à l’uniformisation grâce notamment à la langue française.
Cela a fonctionné. Pour autant, en France, on reste très attaché à nos « pays », grâce entre autre à la gastronomie, et parfois encore à la langue et à d’autres fais culturels. Je sais que la tendance ne vas pas dans le bon sens, mais bon, il y a plus de guerres depuis longtemps entre seigneuries, duchés et autres…
Tu connais ce livre?
Les Identités meurtrières
http://www.amazon.fr/gp/product/2253150053/ref=as_li_tf_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2253150053&linkCode=as2&tag=instivoyag-21
Très intéressant!
Salut Fabrice, je fais court cette fois (ouf!)
Oui j’ai déjà lu le livre de Maalouf, y’a un ou deux ans.
En dernier ressort, l’identité est une construction complexe et composite — de la même façon qu’un corps est composé de multiples organes.
Cependant, une chose m’apparaît évidente : les identités sont et seront de plus en plus mises à mal par les migrations massives et la misères, par le capitalisme sans frein, par l’attrait du libéralisme social-culturel répandu par le cinéma et les télévisions, par le tourisme et le bougisme généralisé qui sont contraires à l’enracinement qui seul permet le développement de cultures de terroirs.
Je suis en train de lire un livre passionnant d’un auteur sud-africain, livre que je te recommande ardemment car il aborde ces questions de déracinement, de migration vers la ville, de déculturation et de violence, par surcroît dans un contexte raciste qui est celui de l’Afrique du Sud pré-apartheid : en.wikipedia.org/wiki/Cry,_The_Beloved_Country. Si d’aventure j’ai moyen de l’avoir en main au moment où je te verrai en France (si ça se confirme), je te le filerai, tiens.
Saludos !
(Applaudissements pour avoir fait court)
J’avais lu ce livre il y a 2 ans sur les rives du lac Atitlan d’ailleurs:-)
Oui, la question de l’identité est complexe, c’est ce qui rend la question passionnante:-)
Tout comme les questions sur le bi-culturalisme, le fait d’élever des enfants dans une double culture etc.
Pour ce qui est de rôle du capitalisme, certes, il joue un rôle. Quand je vois un Starbucks sur la place de Cuzco, je l’avoue, cela m’emmerde profondément.
Parfois, je rencontre des voyageurs (ou pas), qui n’ont pas de racines, d’après eux. Ils ont bougé souvent avec leurs parents en étant jeune. Cela ne leur manque pas et cela m’intrigue. Moi, qui connait bien mes racines, je suis heureux d’en avoir. Cela dit on peut s’en passer visiblement. Ok, leur racine reste leur culture française, mais tu vois ce que je veux dire. Tu en penses quoi?
Le livre a l’air intéressant en effet!
Bravo, oui, tu as fais court:-)
Même si dans le fond l’idée est intéressante, afin de régler les conflits etc … Je suis assez d’accord avec les commentaires précédents, que le fond même d’un voyage c’est justement de découvrir et de s’imprégner d’une culture autre que la notre, pour moi c’est la base !
Je ne sais pas qui, de celui qui reste France ou de celui qui voyage non-stop se limite ou est limité, mais pour la majorité des gens la réalité c’est leur pays et s’ils s’inquiètent de l’avenir de celui ci avec des débats franco-français c’est probablement qu’ils ont des responsabilités du type enfants et que pour eux s’exiler est beaucoup plus compliqué, et éventuellement que leur sens morale, leur « interdit de le faire, par lâcheté en tout cas. Je parle bien de morale non de légalité, et c’est justement parce que tu n’as signé aucun pacte que la morale prend tout son sens.
Ce n’est pas uniquement une histoire d’avoir des responsabilités. Mais je comprends ce point de vue bien sûr.
Sur la morale, Il y aurait de quoi discuter, on s’approche d’un sujet de philo du bac:-)
Bonjour Fabrice,
Je suis assez étonnée par ce que je lis, surtout au niveau des commentaires.
L’idée de « citoyen du monde » me séduit beaucoup. Et pour moi, cela n’a RIEN à voir avec l’uniformisation !
Pour moi, l’idée est de prendre les intérêts au niveau de la planète au dessus de tout autre intérêt (nationaliste, …). Donc, la survie de la planète passe bien avant le confort et les intérêts financiers de chaque pays.
Un citoyen du monde, comme tu le dis Fabrice, refuse toute discrimination quant aux religions, croyances, nationalités, etc.
Mais cela ne veut pas dire, pour moi, qu’il ne doit pas lui-même en avoir. Ce serait plus une sorte d’ouverture et de tolérance, voire de bienveillance.
Donc, le respect de chaque culture, de chaque langue, de chaque religion, … comme on respecte les bâtiments architecturaux, symboles souvent spirituels rattachés à des religions, et symboles surtout de l’Histoire de l’Humanité.
Je relie ce concept avec l’altermondialisme, et le fait de mettre la Planète et l’Homme au centre, et non des intérêts de différents groupes (ethniques, religieux, nationaux, …).
Amandine recently posted..Voyager seul, mieux que le voyage en couple ?
Bonjour Amandine,
J’ai peut-être mal présenté l’idée en parlant trop de l’aspect politique du mouvement…
Bref,l’idée peut se rapprocher de l’altermondialisme je pense.
salut Fabrice,
Il y a une erreur dans l’article à propos de l’espéranto. Il ne s’agit pas d’une langue unique mais d’une langue commune. La différence entre les deux mots est essentielle. Chacun garde sa langue mais fait un pas vers l’autre pour entrer en contact. Et aucun d’entre eux n’impose son mode de pensée, sa langue et sa culture. L’ajout de l’espéranto dans un système linguistique est certainement l’acte qui défend le mieux la préservation de la richesse culturelle et linguistique.
PS : Et l’espéranto se diffuserait beaucoup plus vite si les états membres de l’ONU appliquaient les 2 résolution de l’ONU qui les invitent à l’enseigner dans leur système scolaire.
Oui, tu as raison, merci Cyrille! En effet, c’est une langue commune. Je vais corriger.
La différence est en effet essentielle.
Cela dit, penses-tu vraiment que la généralisation de l’espéranto ne serait-pas un problème pour la diversité linguistique?
Depuis que l’anglais est devenu, plus ou moins, la langue international, la diversité linguistique est de moins en moins importante…
salut Fabrice,
Ce n’est pas la même situation car tu n’as pas d’indigène de l’espéranto.
Il n’existe pas d’enfant qui grandit dans un village où on ne parle que l’espéranto et qui est le dépositaire légitime de la langue.
La structure de la langue même fait que la différence de niveau entre un locuteur « natif » (un denaskulo) et quelqu’un qui l’a appris est beaucoup plus faible que pour les langues nationales. La preuve j’ai appris la langue à l’age adulte et c’est moi qui la donne à mes enfants. Mais s’ils ne l’étudient pas un minimum, ils vont très vite se faire dépasser par un adulte motivé.
Le problème que tu évoques pourrait se produire si subitement (ou petit à petit) cette langue construite se mettait à acquérir un prestige tel que les peuples les plus petits venaient à abandonner leur langue pour devenir des monolingues de l’espéranto. Encouragé par toute une frange de la population éduquée qui se mettrait à ne plus parler qu’espéranto et scolariser ses enfants en espéranto. (On est très loin de cette menace aujourd’hui :-)).
C’est clair que cela n’irait pas dans le sens du maintien de la diversité. Et c’est pour cela que le linguiste François Grin dit toujours que l’espéranto, ce n’est pas LA solution qui résout tout toute seule, mais l’espéranto est une part importante dans la solution et notamment sa stabilité. C’est aussi la raison pour laquelle je souhaite qu’on utilise l’espéranto entre citoyens européens mais pas que l’espéranto devienne langue officielle en Europe.
J’ai développé un peu plus cette réflexion lors d’un colloque universitaire de traducteurs http://www.youtube.com/watch?v=W0ckI5IWdYo
Bonne journée
En effet, il n’y a pas d’indigène parlant l’espéranto, c’est une grosse différence.
Tu penses vraiment que l’espéranto a une chance un jour de s’imposer? Cette langue existe depuis pas mal de temps, et elle fait peu de progrès non?
L’un des freins, je pense, c’est qu’une langue est associée à une nation, et c’est souvent une arme ou un outil pour étendre l’influence d’un pays.
Or, l’espéranto est un cas spécial qui ne rentre pas là dedans, du coup, il faut une sacrée volonté commune pour l’imposer….
Regarde la vidéo que l’AFP a tourné cet été avec les enfants bilingues sur suite à un évènement que j’organisais.
Tu crois vraiment que je consacrerais autant d’énergie à quelque chose auquel je ne crois pas ?
Il faut distinguer l’individu et le système.
Du point de vue global, il me semble clair que je ne verrais pas de mon vivant le jour où tu sors dans n’importe quel aéroport et tu trouves de la signalétique et des annonces en espéranto !
Mais du point de vue individuel, je n’ai pas eu besoin des autres pour profiter au maximum de ce que l’espéranto m’apporte dans la vie, ni de la chance extraordinaire qu’on mes enfants d’être bilingues ! Vois ce que fais Amy sur son blog etranger-premiere-fois.fr (C’est elle qui est interviewée par l’AFP). Elle est déjà partie 3 fois à l’école en Allemagne, toute seule alors qu’elle n’a que 14 ans et qu’elle grandit en France, de parents français, scolarisée en français uniquement.
La petite que tu vois dans les premières secondes du film et qui discute avec un allemand, a passé plusieurs semaines à jouer avec ses copines croate et écossaise. Comment crois-tu qu’une telle expérience serait possible sachant qu’elle a 7 ans ? Tu vois l’anglais jouer ce rôle ? Tu crois que les petits croates et français parlent anglais à 7 ans ? Par quel miracle ? Et avec infériorité avec une écossaise dont c’est la langue maternelle ?
Si on revient au niveau système, l’anglais joue ce rôle mais de manière plus chère, plus lente et plus injuste. Quand on connaît les deux, on voit bien que ce n’est pas la même chose. Mais comme tu le dis, l’armée US est plus forte que l’absence d’état espéranto 🙂
L’espéranto est déjà utile et progresse tous les jours. Qui peut affirmer qu’il ne se diffusera pas à très grande échelle ?
En effet, qui sait, peut-être que dans quelques siècles, l’espéranto sera devenu une langue pratiquée un peu partout.
C’est étonnant ce que tu me dis en effet sur ce qu’apporte l’espéranto dans la communication.
Cela ferait un article intéressant!
Ca m’insupporte quand les gens me disent qu’ils sont citoyens du monde. Car ça ne veut en fait rien dire. Je trouve que c’est plus de la vantardise et de la prétention, du genre « ouais, nan, mais moi, tu vois, je fais fis des divergences de culture-hein, peace and love, les noirs aussi sont des humains, et on devrait tous fumer de la marijanua, c’est bon pour le cerveau »
Ou alors j’ai pas rencontré le bon genre de « citoyen du monde »
Cela dit, l’idée d’égalité que porte cette expression me plait beaucoup. Ce n’est juste pas véhiculé, dans mon cas, par les bonnes personnes…
« citoyens du monde », c’est juste une expression, il ne faut pas se focaliser dessus:-)
Il faut voir l’idée qui est derrière, et pour certains, c’est une certaine réalité. Il ne s’agit pas non plus de passer outre les divergences de culture.
Enfin, peut-être que certains le font comme tu dis…
Je ne comprend pas du tout le volet politique de ce mouvement, même le point de la langue commune (non unique comme le dit Cyrille) vus que l’anglais joue ce rôle … De même pour certains commentaires, je trouve que vous prenez les choses dans le mauvais sans, ce n’est pas les changements physiques (monnaies, langues) qui feront les changements de mentalités, bien au contraire, c’est le changement de mentalités qui amèneras naturellement les changements de vie.
Citoyen du monde, avant les changements tels que monnaies, langue unique et autres, c’est, selon moi, avant tout une philosophie, un respect du voisins, la fin des querelles inutiles, la « fin du racisme ». Les changements viendrons lorsque qu’on ne nous apprendra plus à l’école « tel a gagné à guerre et tel l’a perdu », nous avons tous perdu en faisant la guerre, des leçons sont à tirer, mais surtout pas « ils sont les méchants et nous les gentils » tel que c’est dit aujourd’hui … en gros la fin de la mentalité humaine^^ Pas prêt d’arriver quoi …
Mais si un jour cela doit arriver, le jour ou les gens changerons de mentalité, les changements qui devront avoir lieux auront lieux naturellement… Cependant je ne pense pas que les changements irons dans le sans d’une monnaie et d’une langue unique, cela effacerai l’identité culturelle, l’histoire, nos valeurs, dont nous avons besoins ! C’est ce qui donne et donnera toujours l’attrait du voyage, de la rencontre, de l’échange !!
@ Fabrice, avec plus de 40 déménagements à 25 ans, je fais parti de ses personnes n’ayant pas de réel racines, c’est pourquoi le terme citoyen du monde me plais beaucoup, effectivement je n’ai pas de racine d’un pays unique, mes racines sont le monde, et les branches amènes à différents pays simplement;). Je m’intéresse à chacune afin de m’adapter au mieux au pays, c’est ce qui fait le bonheur de la découverte 🙂
La seule chose qui empêche la citoyenneté du monde d’exister est la peur de l’inconnue ! Imaginez 2s que tous ai l’ouverture d’esprit de ce site, je pense que le monde serai bien différent^^
C’est en finissant mon commentaire que je vois celui d’Amandine, je redis un peu la même en fait 🙂
En effet, c’est pas près d’arriver…
Je pense aussi que c’est surtout par les mentalités que les choses peuvent changer, et non l’inverse.
Quoique ce n »est pas aussi simple. Ex: le comportement routier: c’est plutôt à cause des contrôles et de la législation que le comportement a évolué non?
Enfin, c’est un peu la question de l’œuf et de la poule là..
40 déménagements en 25 ans, pas mal:-) Tu es où en ce moment?
Pour tes racines, on peut dire qu’elles sont françaises non?
Merci pour ton commentaire Antonin:-)
Maintenant je suis à Madagascar, je vais y faire mon pied à terre (on à tous besoins d’un port d’attache;)) mais je ne me sans pas pour autant malgache et surtout pas français^^ Ni pour autant « citoyen du monde » non plus^^ Je dirai … SDF :D.
C’est le mauvais point de ne pas avoir de racine de base, on a beau accepter les racines / histoires & cultures des autres, ce n’est pas pour autant que eux nous acceptent… Et par expérience je dirai encore moins les français qui sont excessivement racistes & fermés, la France est un pays casanier, replié sur lui même, imbus de ca personne et de son histoire (« on est les 1er à avoir fais la révolution, à avoir coupé la tête de notre roi ») qui n’acceptent pas du tout la différence ni même la discussions, j’en avais était choqué à mon dernier passage il y a bientôt 3 ans !
Pour l’exemple, il va complètement dans ce que je pense (après je n’ai pas de solution donc facile de dire / critiquer^^) être la mauvaise voie, c’est à dire que les français on peur du radar / police, non de l’accident ! Mais développer va nous emmener en politique la, pour au final arriver à l’œuf et la poule ^-^
en tout cas cela m’a fait découvrir ce blog, très intéressant, j’en ai pour de long mois de découverte 😉
salut,
connais-tu cette blaque belge :
Comment se suicide un français ?
Il se tire une balle de révolver à 20 centimètres au dessus de la tête, en plein dans le complexe de supériorité.
ĝis
Énorme ! Je la connaissais pas non, mais la elle est gravée ^-^
Bon, et bien Antonin, si je passe à Madagascar (cella arrivera), je te fais signe:-)
Tu te sens pas français donc? Pourtant, tu es de culture française non? Ce n’est pas suffisant pour toi?
Je comprends ce tu que tu veux dire au sujet de la France. Il est vrai que lorsque l’ont reste un certains temps à l’étranger, on s’aperçoit de ces différences là. J’en parlais dans un récent article: https://www.instinct-voyageur.fr/en-expatriation-ma-vision-de-la-france/
Ces questions me passionnent:-)
Français … Je trouve que les gens voient ca de deux façons. Le fait d’avoir la nationalité Française et le fait d’être français.
Oui je suis de nationalité française,
oui car je suis née en France (droit du sol), j’ai un passeport Français, je parle français et j’ai appris l’histoire française à l’école.
Mais aujourd’hui, beaucoup de gens ‘étrangé’ ont obtenu cette nationalité (France, pays d’accueil !), ce qui fait que devant la lois ils sont Français oui, mais devant nos français de plusieurs générations ?
Beaucoup (pour ne pas dire tous) de personnes ayant obtenus la nationalité française ne son pas reconnu par beaucoup de français comme étant Français (la fameuse égalité française^^). « Ce sont des étrangés et ils resterons toujours des étrangés ! » Un discours d’extrême droite ? Si c’était le cas Lepen ou sa fille serait au pouvoir depuis longtemps …
Donc pour toutes ses personnes, c’est quoi être français ? J’ai déjà posé la question et j’ai eu pour résumer les différents retours « ben être français c’est être français, c’est connaitre l’hymne nationale, c’est connaitre l’histoire, c’est supporter l’équipe de foot francaise »…
– L’histoire ? oui c’est vrai, pour être d’un pays, connaitre son histoire est importante, mais c’est partout, pas qu’en France … Et puis tout le monde ne s’y intéresse pas non plus …
– L’hymne nationale ? Tous sans exception m’on dit qu’un français devait la connaitre, un seul a sus me chanter le refrain^^
– L’équipe de foot … Premièrement c’est un sport comme un autre à la base, deuxièmement, combien de français joue encore dans l’équipe Française ?^^ troisièmement, aucun joueur (ou très peu) ne chante l’hymne nationale non plus …
– Etre catholique ? Pus d’actualité ca !
– Connaitre la marseillaise ? Qui la connait …
– et ?….
Pour dire que je trouve ca léger … Ce que j’en conclu ? Etre Français est un due du sang ! Je suis français, je suis un gaulois, un viking !! Donc je suis meilleurs que vous tous GRACE à mes ancêtre …
Encore oui, je suis français, mais dans ses conditions je préfère renier ca, car les fondements de la France, que PERSONNE ne m’a jamais relevé, c’est pour dire …
Les fondements sont quand même sensés être Liberté / Egalité / Fraternité … Soyez honnête avec vous même, aviez vous remarquez que je ne l’avais pas mentionné plus haut ? 😉
Une farce à la date d’aujourd’hui.
Comment je reconnais un Français aujourd’hui ? Je regarde qui râle tout seul en faisant la gueule, à tout les coups j’ai gagné^^
Pour comparer, quand je demande à un malgache, « c’est quoi être malgache » ?
« C’est être de Madagascar, c’est aimer son pays, c’es respecter ses ancêtres, respecter les rituels, respecter les anciens (les vieux oui oui^^), c’est s’entraider, c’est montrer notre accueil aux touristes ».
Ceci comme plus hauts pour les francais étant un résumé de discutions avec différentes personnes.
Pour le dire d’une autre manière, quand on pense aux français, on pense ; râleurs, tristes, prétentieux (je caricature peux être un peu, et encore^^)
Quand on pense aux malgaches, on pense : pauvres, souriants, accueillant, pas malheureux.
Ne trouvez vous pas plus … disons …. seins ?
Mais pour toi ? c’est quoi être français aujourd’hui ??
PS 1 : Une précision, je parle ici des Français, pas de la France qui est un beau pays avec des charmes plus que certains 🙂
PS 2 : La je me suis lâché sur ce poste^^ Je sors un peu du sujet mais maintenant que c’est écrit vais pas le jeter 😉
PS 3 :Tu passes quand tu veux et avec grands plaisir 🙂
Pour la nationalité, on est d’accord!
Je parlais plus ici d’être français par rapport à la culture, à des traits communs.
Si tu as grandi en France, il y en a: une grande place accordé à la culture en générale, à la gastronomie,à l’éloquance, à la discussion, une histoire.
Et aussi des choses moins positifs comme le fait d’être raleur et assez prétentieux parfois.
Pour des peuples comme les Malgaches, il y a aussi des côtés moins positifs. Les Colombiens ont des points communs avec ces derniers. C’est chouette, mais il y a aussi le revers de la médaille: l’importance accordé à l’apparence et au conformisme, le fait d’être plus mouton et contrôlé par les politiques…
C’est pas mal comme réflexion. J’acquiese.
Je me considère perso de plus en plus citoyen même si paradoxalement le français revient toujours au galop que ce soit par l’accent ou certaines habitudes.
Mais je crois profondément que l’on appartient à une seule race humaine.
Quant à l’esperanto, je n’y crois pas, une langue sans histoire ne peut pas s’imposer d’elle même.
Je pense que l’idée principale d’être citoyen du monde c’est de voir au-delà des différences qu’il y a dans le monde. Nous sommes bornés à ces idées de frontières entre les pays, nationalités et religions, mais nous sommes avant tout HUMAIN. Chaque région du monde (je préfère régions à pays) est une pièce d’un puzzle qui forme un tout. Elles ont chacune leurs caractéristiques mais ont une identité commune car elle appartiennent à un tout.
Il ne s’agit pas d’effacer la culture d’une partie du monde car c’est ce qui la caractérise, tout comme on ne peut pas effacer le caractère d’une personne. Comme disait Fabrice, chaque être Humain aspire à la même chose dans la vie, nous nous reconnaissons tous sous le signe ETRE HUMAIN. Pour moi ça devrait être la même chose pour les « pays » qui devraient se reconnaître sous le signe REGION DU MONDE. L’unité est la notion qui manque à notre monde. Et c’est cela que représente la philosophie d’être citoyen du monde.
Il suffit de voir ce que nous apporte cette segregation, la concurrence entre les pays, les fluctuations monétaires qui impactent énormément sur l’économie, les conflit dans la bande de Gaza ou en Syrie et tant d’autres exemples. Cela parait peut être un peu utopique mais l’unité apporterait énormément d’harmonie entre les Humains. Il y a une nuance à définir, Unité ne veut certainement pas dire Uniformité. Nous pouvons avancer sous la même bannière sans pour autant renier notre culture d’origine, l’endroit où nous sommes nés, la langue que l’on parle.
Le concept de citoyen du monde d’un point de vue poétique et utopique me plaît mais ça ne va pas plus loin. Et le fait qu’Albert Einstein le pensait n’est pas pour moi une garantie que ce soit une bonne idée. C’est un argument d’autorité rien de plus.
J’ai voyagé dans ma vie. Enfin ce que j’ai pu, par rapport aux contraintes que me fixe la vie : temps, argent et obligations diverses. Et plus je voyage, plus je me sens proches des autres peuples.
En revanche plus je voyage moins je me sens proche de la notion de citoyen du monde. Tout du moins politiquement. La géopolitique est un rapport de force. La diplomatie est la méthode douce de ce rapport de force. Hélas le monde ne sera jamais à l’abri d’un peuple, d’un dirigeant, d’une armée qui aspire à la vengeance, à la guerre ou/et à la conquête. Et c’est pourquoi je pense qu’une frontière est un système de défense pour un petit pays à côté d’un grand pays impérialiste.
Elle permet de fixer une limite. Cette limite bien que critiquable me semble nécessaire.
Elle est critiquable lorsqu’elle a été tracé de manière stupide (comme en Afrique). Elle est critiquable lorsqu’elle hermétique et qu’elle fabrique des murs. Elle est critiquable lorsque les gens se la fixe comme limite personnelle.
Mais elle protège un peuple de l’autre. Elle protège une culture d’une autre.
Cette frontière se retrouve partout dans le monde animale : chez les fourmis, les meutes de loups et les territoires gigantesques des grands félins. Bien sûr elles sont différentes de celles des hommes mais on ne peut nier que le règne animal fixe des frontières surtout entre des animaux de mêmes espèces. Le franchissement de celle ci constitue un motif de rivalité voire d’affrontement.
Les êtres humains sont selon moi des animaux. Il existe des peuples et des cultures. Et lorsque les peuples se rencontrent dans un premier temps les échanges sont pacifiques. Mais très vite des tensions apparaissent. Souvent par le fait que les nouveaux arrivants de plus en plus nombreux fassent comme chez eux et imposent leurs règles. J’ai pu le lire lors de l’arrivée des Espagnols dans les Amériques. Et le conflit alors éclate. Et des cultures parfois disparaissent. C’est triste mais c’est comme cela.
Ouvrir les frontières c’est permettre aux Chinois de revendiquer le Tibet, aux Israéliens de coloniser la Palestine.
Donc voilà ce que je pense. Nombreux sont mes amis qui se revendiquent citoyen du monde. Et ils m’ont rangé malgré moi dans la case « patriote » car je ne pense pas comme eux. Je parle trois langues. J’ai pas mal voyagé. Je suis tout autant ouvert qu’eux (si ce n’est plus) mais la différence est en fait politique.
Je suis contre une langue mondiale, je suis contre l’absence de frontières. Pour la monnaie unique je pourrais être pour à condition que ce soit bien fait. Mais c’est pas demain la veille quand on voit comment est géré l’économie dans le monde. Je suis un citoyen français, à la limite européen, qui est ouvert au monde, qui parle des langues étrangères et s’intéressent aux cultures étrangères. Je n’impose pas ma culture aux autres. J’ai vécu à l’étranger. Ma copine est sud américaine. Les gens me disent souvent que je suis différent des autres français. Mais au fond de moi je reste français. Voilà j’ai fait mon coming out.
Par Toutatis !
Merci pour ta réponse Vincent 🙂
Je comprends ton point de vue.
Là où je te rejoint, c’est sur le côté animal des hommes.
En effet, ils sont tendance à se mettre dessus, situation difficile ou pas.
L’homme cherche toujours à diviser, à se mettre en opposition, et donc en conflit….
Salut !
je me permet de commenter tes propos :
« Le concept de citoyen du monde d’un point de vue poétique et utopique me plaît mais ça ne va pas plus loin. »
pareil.
« En revanche plus je voyage moins je me sens proche de la notion de citoyen du monde. Tout du moins politiquement. »
pareil. (voir mon comm sur la notion de citoyen)
« Hélas le monde ne sera jamais à l’abri d’un peuple, d’un dirigeant, d’une armée qui aspire à la vengeance, à la guerre ou/et à la conquête. »
hum, oui et non; actuellement on arrive bien a orienter des comportements (effets de mode, société de consommation, …); je crois c’est Platon qui disait « contrôler la musique d’un peuple c’est le contrôler »; je me suis bien rendue compte de la différence de l’effet des musiques traditionnelles latines (salsa, … sous-entends mouvements, un certain dynamisme qui se traduit par une convivialité des populations locales, une tendance à la prise d’initiative populaire, …) avec celles de nos musiques traditionnelles ici (variété, nostalgie, … sous-entend activité cognitive se traduit par perte de la joie naturelle (effet que j’ai observé dans toutes les cultures assimilées à l’occidentale), une tendance à la dépression/déprime. (je rappelle : 1 suicide par heure en France).
… techniquement tout nos sens sont influençable pour orienter les interprétations que l’on en fait.
« Cette frontière se retrouve partout dans le monde animale : chez les fourmis, les meutes de loups et les territoires gigantesques des grands félins. Bien sûr elles sont différentes de celles des hommes mais on ne peut nier que le règne animal fixe des frontières surtout entre des animaux de mêmes espèces. Le franchissement de celle ci constitue un motif de rivalité voire d’affrontement. »
oui; le système de « frontière » se retrouve aussi au niveau végétal : les différentes espèces occupent « leurs » terres et étouffent (ou empêchent la photosynthèse, avec leur feuillage, …) les individus des autres espèces qui entreraient sur leurs territoires …
Je pense que les animaux-non-humains (je dirais même les animaux-non-humain-rationaliste ^^) et les végétaux fonctionne de la même manière : leur existence consiste à répondre aux élans vitaux dont il sont sujet; en gros les animaux comme les plantes s’installent là où, d’une part l’environnement répond à leur exigence organique (ils n’ont d’ailleurs pu émerger que d’un tel milieu) , et d’autre part où l’environnement résonne harmonieusement (agréablement) aux énergies du sujet; (référence au champ quantique, référence qui me semble nécessaire pour aborder le cas de l’animal-humain).
Pour ce qui est de l’animal-humain, les capacités cognitives qu’il a développé lui permettent de remettre en question sa place naturelle, celle qui résonne avec lui (en tant qu’individu ); il a aussi une très large capacité d’adaptation, qui peut l’amener a développer des communautés dans des environnements qui peuvent être inhospitalier;
Je pense qu’au prémisse de l’humanité les « frontières » étaient naturelles : il s’agissait des cours d’eau, des chaines de montagne, des vallées, … je suis pour ce genre de frontière.
« Souvent par le fait que les nouveaux arrivants de plus en plus nombreux fassent comme chez eux et imposent leurs règles. »
Alors dans la situation actuelle ce n’est pas envisageable sans défense du peuple meurtri, si ce peuple a une existence juridique; (« Ouvrir les frontières c’est permettre aux Chinois de revendiquer le Tibet ») par exemple, le cas du Tibet ; dès 1954 me semble, le Tibet envoie des SOS, des demandes d’aides à l’ONU, dénonçant une invasion de son territoire et de la destruction de son patrimoine par l’armée chinoise; aucune réponse de l’ONU; pourquoi ? parce que le Tibet n’avait pas d’existence juridique légal dans le système de ONU; donc pas possibilité de débloquer des fonds pour quelque opération que ce soit;
« Pour la monnaie unique je pourrais être pour à condition que ce soit bien fait. »
Une monnaie locale sera superflue, inutile; n’apporterait rien de bon, sinon une gestion lourde; pourquoi ? parce que nous avons besoin d’argent principalement pour nous permettre de répondre à nos besoins physiologiques et psychologiques et il est beaucoup plus sain d’avoir ce qui permet de répondre à nos besoins aux plus proches de nous (ce qui assure un accès au bien-être), et sous notre contrôle (comprendre sous le contrôle de chaque communauté; une communauté comprend au moins le nombre minimum d’individu permettant de répondre aux dits-besoins _considérant les technologies utilisées_); c’est d’ailleurs (aussi) pour cela le phénomène actuel du retour vers les marchés locaux.
Quant au commerce international, il va devenir beaucoup important avec le développement de la résilience et de l’autonomie des communautés; du coup développer une monnaie juste pour ça … bof; par contre tendre à une uniformité sur la valeur des différentes devises pourrait être
de valeur.
Voilà ma petite contribution 🙂
Je voudrais porter votre attention sur la notion de citoyen
En effet le terme citoyen n’est pas anodin; je porte une attention particulière aux mots utilisés, car nous sommes dans une société rationaliste qui est régie par le langage.
Etre citoyen est un terme juridique, il sous entend l’appartenance à une structure juridique; grâce à ce statut, vous héritez de droit et de devoir, dont le droit de commercer (sinon vous ne pourriez pas faire vos courses, comme pour les mineurs sur l’alcool).
(vous noterez qu’en tant qu’humain nous avons aussi des droits, que ce soit au niveau de la France, que de l’UE, ou l’ONU … et que l’article mentionnant que nous sommes partie de la société par libre association n’est pas souvent mentionné. Techniquement, puisque justifiable rationnellement, nous pouvons proclamer notre auto-souveraineté et exigé de se faire traiter comme un humain : vivre dignement, bénéficier du droit coutumier, … avec des contreparties que nous aurons nous même définis. Faire des recherches sur l’UCC et l’OPPT pour approfondir le sujet; sachant que il est possible de développer un système similaire francophone_ tant qu’a faire; ça touche aux droits fondamentaux et de leur légitimité _ c’est chaud :p )
Etre citoyen du monde, cela sous-entends qu’il existe une structure juridique mondiale …
je ne sais pas si vous avez entendu parler du NOM (Nouvel Ordre Mondial), pour que ce NOM puisse existait cela commence par la création d’une entité juridique mondiale … alors non je ne serais jamais citoyen du monde;
Je n’ai pas besoin, (et je trouve dangereux de le faire pour ce qui est du rapport au vivant, a soi), de prioriser la carte sur le territoire, pour conclure je dirais donc : je ne suis pas un citoyen du monde, je suis (simplement) un (animal) humain de la (planète) terre.