Comment faire des rencontres sur les terrasses parisiennes (sans se faire jeter)
0En voyage, vous avez sans doute remarqué comme il est facile de faire des rencontres, où que vous soyez. Ce qui m’a toujours frappé, c’est surtout la facilité d’entrer en contact avec une femme à la terrasse d’un café. Cela semble tellement naturel et facile. Si vous le faites à une terrasse parisienne avec votre voisine, vous risquez de ramer. Limite, elle va vous jeter. Oui, elle va croire que vous la draguez, même s’il n’en est rien. À Paris, si vous parlez à une jeune inconnue, forcément, c’est pour la séduire. Diantre !
Je me souviens d’ailleurs d’une anecdote, à mon retour en France après deux années en Afrique. J’attendais le RER et, assis sur un banc, j’engage la conversation avec ma voisine. Je crois que j’ai juste dit un truc bateau du genre : « Oui, il est en retard, au moins il faut beau hein ». La Parisienne ne m’a pas répondu, limite, je crois qu’elle s’est éloignée de moi, se rapprochant davantage de l’extrémité du banc. Je fais vraiment de l’effet, ha ha ! Je me suis aperçu que je continuais à avoir la même attitude qu’en Afrique, où vous parlez facilement à tout le monde dans le taxi-brousse, le bus et tout et tout… Sauf qu’à Paris, ce n’est pas la même chose…
A Lire : Je ne sors qu’avec des étrangères, bah oui !
Vous arrivez chargé avec votre gros sac à dos en mode baroudeur
Cela marche pas mal pour faciliter le contact. Vous allez souvent attirer la sympathie, voire la curiosité. Au moins, si la personne à côté de vous s’intéresse un peu au voyage, elle va peut-être vous demandez l’air de rien d’où vous venez.
Cela m’est arrivé il y a quelques semaines à la terrasse de la Piscine, un bar du 18ème. Je revenais de Corse et j’avais envie de prendre un verre avant de rentrer. Et voilà qu’un jeune couple parle de mon sac à dos. La conversation s’engage sur le type de sac pour leur futur tour du monde. Au final, je suis resté manger là et nous avons passé une super soirée à discuter de tout.
Inconvénient : faut se taper le sac à chaque fois, pas pratique !
Vous visez le touriste
Assez facile, en été, à Paris. Un grand nombre de Parisiens sont partis (dont 80% des profs de la capitale) ailleurs. Certains louent leur logement aux touristes via Airbnb. Bref, une partie des habitués sont remplacés par des cohortes de touristes. Assez facile de les repérer : ils sont plus sympas et ouverts. Et puis ils ont parfois un appareil photo autour du cou, une carte posée sur la table, ils jettent des regards de fresh fish autour d’eux. Avec un brin d’observation, vous pouvez les repérer et échanger.
Bon, ok, pour les Chinois et les Japonais, ce n’est pas gagné au premier abord.
Inconvénient : l’impression d’être un guide et de bosser. Enfin, pour moi.
Vous utilisez Happn
Connaissez-vous cette application de rencontre made in France ? Un pote me l’a fait connaître et, franchement, c’est bluffant. C’est un Tinder-like, mais avec une différence de taille : la géolocalisation des profils. En gros, l’appli vous présente les profils que vous venez de croiser dans la rue et autour de vous, dans un rayon proche. Ainsi, si vous croisez treize fois la personne dans la semaine, c’est qu’elle bosse ou habite près de chez vous. Ou qu’elle a un amant dans le coin. Bon, la géolocalisation n’est pas précise, en gros dans un rayon de 500 mètres.
Lorsque mon pote me l’a fait connaître, Il y avait justement une femme qui était juste à la table d’à côté sur la terrasse d’un bar, rue de la Jonquière. Elle était en train de bécoter un gars. C’est ouf, c’était vraiment elle, Charlotte, 31 ans. Aussi mignonne en vrai que sur les photos. D’ailleurs, c’est même un peu limite cette application. Un psychopathe pourrait tout à fait vous suivre ensuite jusqu’à chez vous.
Inconvénient : vous allez passer pour un gros relou, au mieux
Vous faite copain-copain avec le barman
Sympathiser avec le barman, c’est un très bon moyen pour faire des rencontres et de discuter avec les habitués. Au bout d’un moment, il va vous présenter à certains d’entre eux, il va se confier, parler de certains habitués etc. Par contre, cela demande du temps, il faut donc revenir dans le même bar.
Inconvénient : cela va vous coûter cher en consommations
Le cas soc’
Bah oui, quoi, il y en a toujours un dans un bar. C’est souvent un pilier de bar. C’est le gars qui assis à côté de vous, se met à vous parler sans s’arrêter. Il vous raconte sa vie, alors que vous n’avez rien demandé. Il ne comprend pas que vous le dérangez. Et qu’il faut s’arrêter. Cela continue. Vous vous demandez pourquoi c’est tombé sur vous. Quoi, vous avez une tête à attirer les cas soc’ ?
Inconvénient : prévoir le doliprane ensuite
Vous vous collez au comptoir
Si vous consommez au comptoir, il est plus facile d’échanger avec les clients, pas seulement avec le barman. Regardez les films et les séries, il y a souvent une scène de rencontre au comptoir des bars quand le cas vient commander un scotch ou un double whisky. Cela tient en grande partie à la position, vous êtes côte à côte, face à un mur. Peut-être que l’on se dit un truc du genre « quand même, c’est con de fixer un mur ou une rangée de bouteilles tout seul comme un con ». Du coup, au bout d’un moment, on tourne la tête vers le voisin. En plus, consommez au comptoir, c’est souvent moins cher.
Inconvénient : cela fait vraiment pilier de comptoir et un tantinet alcoolique de service
Sympathisez avec un habitué
C’est l’un des meilleurs moyens. C’est comme un hub pour le transport aérien, un habitué va vous faciliter les connexions. Il y a peu, cela m’est arrivé dans un bar du 18ème, le Point Bar. J’étais assis tranquillement à la terrasse devant un café et là, un gars s’arrête et me demande « tu serais pas Fabrice, d’Instinct Voyageur ? » Surprise. Je l’ai invité alors à s’asseoir et de fil en aiguille, j’ai fait connaissance avec Sylvain. Je suis repassé plusieurs fois, et peu à peu, il m’a présenté certains habitués tout en me racontant des anecdotes. Bref, une rencontre fort sympathique !
Inconvénient : heu, je vois pas !
Il y a des périodes propices
Oui, il y a des moments où les Parisiens sont plus ouverts à la rencontre, où ils sont moins sur leur garde. C’est le cas de l’été notamment et des beaux jours ensoleillés. Comme des bans de poissons, ils se déplacent en grappe vers les terrasses des cafés, du moins celles qui sont au soleil. Dans ces moments-là, il est vraiment difficile de trouver une table au soleil, cela peut vous demander des heures. D’ailleurs, il existe même une application dédiée à cela : vous indiquer l’orientation des terrasses par rapport au soleil, où et quand. Vous pouvez même vous faire une liste de bars afin d’être au soleil tout la journée.
Le mois d’août, c’est traditionnellement les vacances. La France s’arrête. Et Paris aussi. Moins de trafic dans les rues, moins de monde dans le métro, Paris est plus vivable. Le pic est atteint durant le week-end du 15 aout. C’est presque un autre Paris. Et là, les gens aux terrasses sont plus détendus. J’ai fait des essais, je me suis pris moins de vents qu’à l’ordinaire.
Inconvénient : vous risquez de vous retrouvez seul parfois à la terrasse, si,,si !
Stratégie
J’aurais pu vous parler aussi du bébé, une valeur sûre. Encore, faut-il en avoir un sous la main. Le chat, c’est pas mal aussi. Surtout, évitez les groupes si vous êtes seul et ceux qui bossent. Parler à un couple est parfois plus facile que de parler avec une femme seule. Oui, la demoiselle doit se sentir plus rassurée.
Pour ma part, il m’est arrivé plusieurs fois de faire des rencontres fortuites bien sympathiques à la terrasse d’un café… même à Paris. À chaque fois, cela demande un peu de chance, mais surtout de la motivation et des efforts. Je crois aussi qu’il faut un peu de stratégie, d’observation et de psychologie pour mettre toutes les chances de son côté. Mais voilà, c’est toujours des moments agréables, il s’agit juste de partager un moment de la vie d’un inconnu, parfois, vous tombez sur des tranches de vie étonnantes.
Pour moi, c’est bien plus enrichissant que de rester seul devant son verre, même si bien sûr, cela peut être agréable aussi et vous pouvez en avoir besoin. Mais, certes, cela demande des efforts, surtout à Paris.
Le plus difficile, c’est avant tout de trouver la bonne approche et d’adapter « l’intensité » de l’échange à la personne. Pour certains, si vous parlez beaucoup, si vous posez beaucoup de questions, elle risque de vous prendre pour un cas social. Vous allez trop empiéter sur sa zone de confort qui varie beaucoup selon les personnes. Pas évident.
Et vous, vous avez des tips ? Vous aimez échanger dans ces lieux ? Des anecdotes à partager ?
Oui, suis à Paris en ce moment et je vous attends de pied ferme ce samedi 2 septembre au Digital Nomad Starter que je co-organise avec mon ami Kalagan. Il reste moins de 10 places au tarif spécial :