Gérer ses règles en voyage : LE guide pratique !
0S’il s’agit d’une préoccupation futile, pour certain(e)s, il est important tout de même de remettre les choses dans leur contexte. Il est assez facile d’aborder ce sujet dans notre pays. De trouver de quoi se protéger des écoulements importuns aussi. On n’a que l’embarras du choix !
Règles en voyage : petit tour d’horizon des moyens à disposition
Les classiques :
- Serviettes hygiéniques: la plus répandue. Plus ou moins épaisse, selon le flux, avec rabats sur les côtés ou non, on l’aime beaucoup parce qu’elle se glisse dans une poche à l’arrière de son jean, mais aussi parce qu’elle n’impose pas « l’insertion » de quelque chose dans son corps. Mais on peut se poser la question de l’impact écologique des 45 milliards qui sont jetées par an…
- Tampons : le challenger. Lui aussi reste discret, léger et efficace. Il convainc facilement les adeptes des sports d’eau, celles qui ne veulent pas avoir la sensation « couche » entre les jambes, ou encore celles qui aiment faire la crêpe à la plage (quoi de plus disgracieux que cette languette blanche qui dépasse de notre bikini so sexy !). Et pour les plus frileuses, il existe la version avec applicateur !
Les alternatives :
- Serviettes lavables : le même concept que les serviettes classiques, mais avec du coton. On se croit revenue au temps de nos grand-mères, avec les langes pour petits et grands. Son grand avantage : sa constitution 100% coton, qui évite les réactions de peau ou les infections que peuvent causer des produits moins naturels. Tu peux en commander ou les fabriquer !
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- Cup : la petite dernière des solutions pour stopper les inondations. Réceptacle en silicone, qui épouse nos formes intérieures, pour avoir huit heures de tranquillité invisible. Soyons claires, il faut être à l’aise avec son corps et détendue pour l’insertion ou le retrait. Mais avec de l’entraînement tu verras que c’est surtout «écolonomique » (entre 9 et 17 euros en général, et t’en achètes deux pour les 10 ans à venir)!
- Si tu veux en savoir plus, ma chouchoute d’Organic Cup te donne tous les détails là : https://www.organicup.eu/fr/ , ou tu peux aller voir ta pharmacienne préférée.
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- Le défi :
- Le mental ! Tu n’as pas entendu parler du flux instinctif libre ? L’idée émise par certaines femmes est simple : il suffirait de retenir le sang grâce au muscle du périnée pour le relâcher au bon moment. Un peu écolo, un peu sur l’écoute de son corps… À vous de voir si vous êtes tentées !
Tu me diras : « Oui, enfin ça, on est au courant ». Certes, mais quand je suis arrivée avec ma cup dans ma campagne et que j’en ai parlé, il y avait plus de jeunes femmes qui me regardaient bizarrement que de vaches qui regardent les trains passer…
Le rapport avec le voyage ?
Dans certains endroits en Inde, avoir ses règles, c’est la honte. À tel point que les femmes sont « invitées » à ne pas cuisiner ou à ne pas s’approcher des légumes et fruits, qu’elles feraient pourrir. Il leur est aussi conseillé de ne pas se mêler aux autres personnes, de dormir dans une autre pièce et bien sûr de ne pas trop en parler…
Choquée ? Attends !
Au Népal, les folklores perdurent, même si des actions sont mises en place pour changer les mentalités et, dans de nombreux villages, les filles ayant leurs menstruations doivent vivre cette période dans des abris de fortune, à l’écart, et sans aucun contact avec leur famille. Ça porte même un nom : chhaupadi .
Bien que déclaré illégale en 2005, cette tradition persiste. Alors, je ne te dis pas l’impact au niveau santé et au niveau scolaire ! Passer cinq jours par mois dans une petite étable n’est (à mon avis) pas l’idéal au niveau épanouissement et implication.
Au Moyen-Orient, et plus précisément en Afghanistan, la croyance populaire veut que les femmes deviennent stériles si elles se lavent les parties génitales pendant les jours rouges. Des ONG, comme l’Unicef, travaillent pour mettre en place des campagnes de sensibilisation et d’éducation sur le sujet et améliorer la situation… Toi-même tu sais comment se sentir fraîche peut être important/compliqué/nécessaire (rayer la mention inutile) à ces périodes ! 😉
Changeons de continent et intéressons-nous aussi aux Amériques.
En Bolivie, on explique aux jeunes filles qu’elles doivent faire très attention à leurs serviettes hygiéniques car, en les laissant dans les poubelles, elles exposent la population à des maladies et même à des cancers ! Flippant !
Des ONG ont mis en place des campagnes de communication, auprès des jeunes mais aussi des adultes pour faire évoluer les mentalités ! Mais il n’y a pas que dans le sud ou dans les pays dits « sous-développés » que la problématique « grrrr-règles » se pose.
Dans le fond, le plus compliqué parfois en voyage, c’est de trouver les produits nécessaires pour ne pas en avoir plein les jambes (à défaut de l’entrejambe) !
Petite anecdote…
Puisqu’on est entre filles, je me permets une petite anecdote : la vie à fait que je n’ai pas pu avoir mes règles pendant plusieurs mois et, cet été, comme toujours, je suis partie pour une nouvelle aventure. J’étais en Mongolie quand je me suis retrouvée avec une envie pressante. Pour rappel, les toilettes dans ce pays, c’est n’importe où autour de toi. Me voilà donc déboutonnant mon short et baissant ma culotte en pleine pampa, quand je réalise qu’elle est passée du rayé bleu-taupe au rouge dégoulinant. Ma première pensée m’a fait paniqué : merde, j’ai dû bouffer un truc pas net, mon estomac ne supporte plus leur viande de marmotte et leur lait de yak et je fais une hémorragie… Je vais MOURIR !!!
Ma deuxième réaction fut de crier à ma copine, qui m’attendait près d’une yourte à une cinquantaine de mètres : « Léa, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle ! La bonne c’est que youhou, j’ai mes règles !!! La mauvaise c’est que… flûtain, j’ai mes règles… au milieu du désert de Gobi. »
Et, comme bon nombre de femmes confrontées à ce problème dans le monde je me suis fabriqué un bouchon/couche en tissu… avec ma dernière paire de chaussettes propres.
Hé oui, si tu es adepte des serviettes, tu pourras peut-être t’en sortir dans la plupart des pays et en acheter directement sur place, si tu n’es pas prise au dépourvue dans une zone moins touristique. Dis-toi que dans les pays où les tampons sont encore beaucoup associés à « perte de virginité », tu n’en trouveras pas (ex : Arabie Saoudite ou Bangladesh), et que dans d’autres, tu peux te retrouver avec uniquement ces énormes couches ultra-discrètes qu’on affectionne tant.
Mon conseil : ne fais pas ton planning voyages en fonction de ça, mais anticipe et renseigne-toi !
Si tu as peur de manquer, mets quelques-uns de tes trucs fétiches dans ton sac – ce n’est pas ce qui te chargera le plus – et fais un tour sur les différents groupes de discussion de filles : il y en a forcément une qui aura une info sur le pays où la zone de ta destination.
À ce sujet, c’est en anglais, mais tu as des infos assez complètes et à jour sur ce que tu peux trouver et/ou grâce à cette blogueuse.
Et toi, plutôt prévoyante ou McGyver de la protection périodique ?