Ghana : Cape Coast et la Gold Coast
4Voici Cape Coast et son fort qui domine l’océan. Étonnant que ces forts construits sur la côte du Ghana par différentes puissances européennes. Tout cela pour protéger les richesses de ce que l’on appelait alors la Gold Coast.
Voyage au Ghana: Visiter Cape Coast
Or et esclaves attiraient alors bien des convoitises…Les forts qui parsèment la côte du Ghana sont uniques en Afrique de l’Ouest. Cape Coast fut une des étapes les plus agréables de ma traversée de l’Afrique en moto en 2006. Ainsi, celui de Cape Coast et d’Emina sont classés par l’UNESCO. Tenus d’abord par les hollandais, le fort de Cape Coast a finit dans les mains des anglais.
Les vaguent se brisent aux pieds de l’imposante bâtisse blanche. Les canons pointent vers le large un ennemi qui ne viendra plus. Dans ces donjons étaient « entreposées » des cargaisons d’esclaves en partance pour les Amérique. Le Ghana a payé un lourd tribut à ce commerce triangulaire. Les vestiges, encore nombreux, témoignent de l’importance jadis de ce commerce.
Près de Cape Coast: le fort d’Elimna
Elimna, à 12 km a l’ouest de Cape Coast, est un petit port de pèche qui possède le plus vieux fort du continent. C’est en fait la plus ancienne construction européenne des tropiques. Construit en 1482, Fort Saint Georges fut, c’est moins glorieux, le plus gros centre de traite d’esclaves d’Afrique. Le fort est ensuite passé aux mains des hollandais puis des anglais. 4 millions d’esclaves y furent déportés vers les Amérique. Un chiffre qui donne le tournis.
La visite du fort est plutôt émouvante, notamment quand le guide vous fait visiter les cellules des esclaves ou encore lorsqu’il raconte les viols permanent dont été victimes les femmes. Le gouverneur avait, de ces appartements une vue sur la cour des femmes, et parfois il choisissait l’une d’elles. Les soldats la conduisaient alors dans sa loge, se « servant » au passage.
Le plus émouvant est la porte du non-retour. Par cet étroit orifice, les esclaves étaient embarques sur un navire pour le nouveau continent. L’étroitesse de la porte est étonnante, elle indique la constitution des esclaves après ces semaines de dures conditions. Ces lieux de mémoire, au Ghana comme ailleurs en Afrique est souvent un pèlerinage pour les noirs américains. C’est le cas des deux couples avec qui j’ai effectue la visite.
Retour à Cap Coast
J’assiste au long travail des pêcheurs ramenant leur filet sur la plage. Jeté en mer a 5 heure du matin, il leur faudra 4 heures de labeur pour récupérer le fruit de leur efforts. Comme au Togo ou au Bénin, les gestes sont les mêmes, le rythme des chants aussi. Au pied du fort, c’est le marché. Les barques des pécheurs sont à quai, les femmes vendent le poisson. Cornel me montre le coin. Il a le visage creusé de ride, un œil borgne et parle très peu anglais. A 76 ans, il continue malgré tout son métier de pécheur. Non loin, des jeunes jouent au foot. L’un deux me déclare qu’il veut être pêcheur comme son père. L’autre veut remplacer son père comme gardien du fort. Ainsi va la vie à Cape Coast…
J’ai beaucoup aimé Cape Coast. J’y suis passé lors de ma traversée de l’Afrique en moto. Un de mes meilleurs souvenirs. La ville est peu connue et d’une façon générale, le Ghana est une destination très agréable. Foncez !
L’Afrique noire…J’avais aussi beaucoup aimé le pays Dogon et le Sénégal.
j’y suis allé en 1992! Très bon souvenir, je me souviens aussi de loabster dont je me suis goinfré à peu près tous les jours. Bon ce n’était pas du tourisme, mais je me souviens d’une boite à Accra qui s’appelait le Kilimandjaro! J’ai dormi à golden tulip, du luxe!
Salut Thierry!
Ha cela te rappelle des souvenirs:-) Le Kilimandjaro, sympa comme nom de boite:-)Je connais pas Accra, j’ai juste fait la côte en moto avant de remonter au nord. Mais mon plus beau souvenir dans ce pays c’est lorsque j’ai vu l’éclipse total de soleil sur la plage, c’tait en 2006. Un des plus beaux spectacles que j’ai vu de ma vie!
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Fille de l’Afrique née de parents français arrivés dans les années 50, je retrouve les scènes, les couleurs, les sons et les odeurs de l’Ouest africain ou j’ai grandi. Nos pêcheurs Fantis de Sassandra n’ont pas changé. L’histoire de l’esclavage a laissé ses traces. Mon adolescence ne se préoccupait pas “des autres”, mes années dorées avec les copains au bord des plages bordées de cocotiers. Mais aujourd’hui, un demi siècle après je ressens les douleurs, les malheurs et les horreurs de ce qui se passa où des millions d’africains sont partis de force pour un monde inconnu. Beaucoup ont péri. Je suis allée plusieurs fois en escale à Accra; j’ai refusé d’aller voir les geôles de Cape Coast avec mes collègues, comme j’avais toujours refusé de voir celles de Goree au large de Dakar, ou j’ai passé de nombreuses années. J’ai vécu de nombreuses années à Paris et je ne suis jamais allée aux Catacombes.