Ils sont morts pour qu’il puisse continuer son voyage. Auriez-vous fait pareil ?
23Voici l’histoire vraie d’un espagnol en tour du monde ayant voulu traverser une région dangereuse du Pakistan en vélo. Six soldats sont morts pour qu’il puisse continuer son voyage.
Il y a peu, je suis tombé sur un article qui m’a interpellé. Je vous résume l’histoire.
L ‘embuscade mortelle
Javier est parti pour un tour du monde en vélo. Son trajet passe par la frontière irano-pakistanaise, une région particulièrement dangereuse.
La dangerosité de cette région est connue depuis bien longtemps. Des touristes ont été kidnappés il y a peu, d’autres ont fait l’objet de tentatives d’enlèvements.
Cette région est en effet le territoire de groupes terroristes.
Comme il est d’usage, les voyageurs étrangers bénéficient d’une escorte. Javier continue donc son périple escorté par l’armée.
Malheureusement, ils tombent dans une embuscade où six soldats sont tués. Lui-même est légèrement blessé.
Malgré cette attaque terrible, il décide de continuer son tour du monde.
Peu après, la famille a publié un mot remerciant l’ambassade espagnole au Pakistan. Pour les soldats morts, aucun mot…
Quel incroyable manque de considération envers les soldats morts pour un cycliste nanti et têtu. Combien d’enfants ne verront plus leurs pères ?
Voyager sans limite ?
Ce fait divers pose la question de la légitimité de certains voyages.
Devait-il continuer son voyage malgré les risques ?
Vous pourriez me dire, pourquoi pas à condition qu’il parte sans escorte. Dans ce cas, la décision n’impliquait que lui.
Oui, mais voilà, comme le souligne l’auteur de l’article, il est difficile de se passer d’escorte au Pakistan, elle est imposée par les autorités. De plus, les soldats risquent de se faire virer si jamais il arrive quelque chose à l’étranger parti sans eux.
L’inconscience
Tout d’abord, un certain nombre de voyageurs sont inconscients dans le sens où parfois, ils ne connaissent pas la réalité de certains territoires où ils souhaitent passer.
Naïfs, inconscients ou voyageant en mode bisounours, vous avez le choix du mot.
La raison est qu’ils ne se sont pas renseignés du tout auparavant sur la destination.
Or, c’est une étape nécessaire avant tout voyage. Un minimum du moins.
Certains se jettent sur les routes d’Asie en pensant qu’ils verront sur place.
Certes, je l’ai déjà dit ici, il ne faut pas tomber dans l’extrême et se limiter en raison d’une mauvaise réputation d’un pays. L’image que nous renvoie les médias est souvent déformée.
Cela dit, pour les régions risquées, comme le Pakistan, il faut affiner, notamment en se renseignent auprès de gens vivant sur place.
C’est à ce moment là que l’on peut se rendre compte que oui, la région où l’on va présente vraiment des risques. Surtout si mêmes les locaux l’évitent, un signe qui ne trompe pas.
L’envie de se distinguer à tout prix
Le voyage n’est pas étranger à cette notion, soyons honnête. Cette envie de nous distinguer afin de sortir du rang pousse certains à entreprendre des voyages qui sortent de l’ordinaire.
Cela peut être par la durée, le moyen de locomotion, le but du voyage ou encore la destination.
Plus une destination est rare, plus l’expérience est intense.
Certains incluent dedans les pays en guerre.
Or, l’envie de faire un voyage différent justifie-t-il ce genre de risque ?
Personnellement je ne pense pas.
Si le voyageur peut assumer pleinement sa prise de risque, pourquoi pas, après tout, c’est son choix.
Cependant, il est rare que cela n’implique que lui, comme dans le cas de ce cycliste espagnol.
Le tourisme de l’extrême est-il révélateur d’un ennui ?
Le tourisme de guerre
Il y a encore plus extrême : le tourisme de guerre.
Voici une micro-niche du tourisme, en espérant qu’elle le reste.
Le touriste de guerre n’est intéressé que par les destinations où une guerre est en cours. Si celle-ci date de quelques années, elle a peu d’intérêt.
Non, il faut qu’il y ait encore des gens qui meurent, et pas seulement en marchant sur une mine. Il faut que l’on en parle dans l’actualité, c’est encore mieux.
Les destinations phares du moment ?
L’Afghanistan, la Libye, la Syrie, l’Irak sont dans le top 4.
Rien à voir avec le tourisme de mémoire qui concerne souvent, il est vrai, des faits de guerre. Pour celui-ci, la démarche est tout autre.
Nous frisons ici le voyeurisme, soyons clairs. Certains vont sans doute esquiver et invoquer d’autres motivations comme la curiosité, voire l’envie de voir et de témoigner.
Témoigner ? Même les journalistes chevronnés ont du mal à faire passer leur papier…
Et puis, la frontière entre curiosité et voyeurisme est souvent bien ténue.
Non, soyons réalistes, il s’agit ici d’une recherche extrême de sensations fortes, d’adrénaline. Savoir que l’on prend des risques, quel pied !
Prenons le cas de ce touriste japonais en Syrie dont Le Figaro avait relaté l’histoire. En pleine guerre de Syrie, il décide de son propre chef rejoindre l’Armée Libre Syrienne.
Le problème, c’est qu’il est au milieu d’une guerre. Et que quelqu’un peut mourir devant ses yeux afin de lui venir en aide. Comment réagirait-il dans ce cas ? Et vous ?
Bref, Javier, notre voyageur espagnol n’était pas dans cette démarche-là assurément.
Envie de voyager dangereusement ? Attention l’Etat Français vous lâche !
Récupérer les citoyens français en perdition à l’étranger fait partie des devoirs de l’Etat Français.
Oui, mais voilà, entre la multiplication des enlèvements de journalistes, des agents de la DGSE et des expatriés, la note commence à être salée pour l’Etat Français. Si en plus des agences proposent de s’envoler vers des pays en guerre…
Une loi a été votée à se sujet. Elle prévoit que les victimes devront rembourser tout ou une partie des dépenses liées à leur rapatriement, histoire de les responsabiliser.
Voilà, je ferme ici cette parenthèse administrative.
Mise à jour au sujet de Javier : une vidéo hallucinante.
Javier a posté une vidéo où l’on voit en live l’explosion de la bombe ayant coûté la vie à 26 pèlerins à la frontière entre l’Iran et le Pakistan.
Vers la fin de la vidéo, il subit une nouvelle attaque alors qu’il est caché dans un camion. Blessé au cou, il perd du sang…
Cela fait beaucoup pour une ballade en vélo.
Sylvie Lasserre rapporte dans un nouvel article que les 6 soldats morts ne l’escortaient pas en fait. Plus loin, elle indique toutefois que des soldats sont bien morts lors de la seconde attaque.
L’affaire n’est pas très claire. Pour autant, que ces soldats soient morts pour le proteger ou non, cela n’enléve rien au propos de cet article.
La vidéo de Javier se passe de commentaires.
La mésaventure de ce voyageur espagnol nous interroge sur les risques que certains d’entre nous sont prêts à prendre pour « chercher » la grande aventure. Où est la limite ?
Que pensez-vous de cette histoire ? Qu’auriez-vous fait à la place de Javier ?
Surtout, où est votre limite ?
Hola,
Je trouve cet homme plus que léger. Lorsque l’on voit les images de cette région, il ne me viendrait pas à l’idée de la traverser. Même pour montrer que j’ai des tripes. Il pourra toujours se vanter de ses aventures et peut être faire un livre. Mais comme tu dis cela ne ramènera pas les pères de ces enfants.
C’est de l’inconscience et c’est malheureux mais j’aurai laissé cet homme y aller tout seul avec son vélo. Lorsque l’on veut sortir d’un hôpital on signe une décharge. Alors là je ferai pareil, et peut être que seul il serait passé.
Voici mon avis et merci pour ce bon sujet car certains ne réfléchissent pas vraiment avant d’entreprendre un voyage. Et beaucoup meurent bêtement dans un coin du monde pour avoir bravé la nature ou les interdits.
Hasta luego
Merci Fabrice pour ce bel article. Je nuancerais personnellement quelques propos. Il est très vrai que le voyeurisme peut être dangereux pour les gens non avertis, naïfs, stupides, ignorants.
Première chose dans les cas présentés, il faut distinguer traverser une zone tribale Pakistanaise d’une traversée du Pakistan. Traverser le Pakistan n’est pas forcément dangereux et il n’est pas obligatoire d’avoir un garde du corps. Traverser une zone tribale est différent. Que ce soit le Balouchistan (cas de Javier) ou le NWFP au nord de Peshawar, il est obligatoire d’être accompagné par au moins un homme armé. Javier ne pouvait pas ne pas avoir ces gardes. Est-ce que l’embuscade le cherchait lui ou est-ce le hasard (il y a régulièrement des embuscades dans le balouchistan même pour des locaux) ? Je ne sais pas et ne me prononce pas sur le sujet. Quoi qu’il en soit, le décès de tous ces gens est très triste.
Savoir si le voyage est bien ou pas dépend avant tout de l’attitude du voyageur. Est-ce que Javier se rendait dans des écoles pour échanger, apprendre à se connaître, semer quelques graines de paix, d’humanité ou voyageait-il seulement pour lui ?
J’ai personnellement traversé le NWFP, le Khyber Pass et l’Afghanistan. Croyez-le ou non mais dans ces zones, j’ai rencontré l’une des meilleures hospitalité au monde. Les pachtounes sont notamment incroyables en terme d’hospitalité. Quand j’étais en Afghanistan, j’étais dans plusieurs écoles pour partager mon tour du monde en stop. Nombreux sont ceux qui m’ont remercié d’être venu. Une jeune fille m’a dit un jour « Vous savez, pour nous, les occidentaux, ce sont des soldats, ils ont un casque sur la tête. Quel plaisir de pouvoir échanger ainsi avec vous, c’est la première fois pour nous ».
Fabrice, tu connais bien la Colombie et nombre de gens jugent irresponsables de se rendre dans ce pays, surtout quand ils ne connaissent pas alors que ce pays est superbe et que la Colombie dépensent des sommes monumentales pour faire venir des touristes du monde entier. « El unico riesgo es de querer quedar » disent-ils. Moi, j’encourage les gens à aller en Colombie… et au Pakistan… même s’il ne faut pas être naïf. Le tourisme, l’échange est la base de la paix. Il ne faut pas être con, c’est sûr, mais isoler un pays est la meilleure façon d’encourager la guerre…
Voilà quelques réflexions pêle-mêle. Donc allez voyager, surtout si vous avez une mission. Par exemple, sur http://www.travelwithamission.org, Mumtaz Khan, directeur d’une école islamique à Lahore au Pakistan attend que vous y alliez pour parler à ses étudiants du monde et mettre en place un dialogue interculturel. Go, go, go…. semez les graines de la paix. Chaque interaction positive entre individus de culture différente est un vote pour un monde meilleur…
Au plaisir
Ludovic
Merci pour ce commentaire intéressant Ludovic.
Juste je reviens sur le fait qu’il faut en effet distinguer le pays dans son ensemble et des zones dangereuses à éviter à l’intérieur de celui-ci.
Perso, pour le Pakistan, j’éviterais certaines régions comme celles traversées par Javier.
Concernant la Colombie, c’est comme si un cycliste avait voulut traverser le territoire au sud-est du pays où les FARC sont concentrées.Ce serait un risque énorme à prendre.
Idem pour la traversée du Darien. Je crois que tu voulais y aller non? être pas la traverser?
J’ai lu il y a peu qu’un touriste allemand a disparu dans cette zone en voulant rejoindre le Panama.
Euh … c’est histoire n’est pas tout à fait vraie et Sylvie Lasserre a corrigé son premier article dans celui-ci Pakistan. L’hallucinante vidéo de Javier Colorado, témoin et victime de 2 attentats en 12 heures, où Javier « explique que les 6 policiers morts et dont on racontait qu’ils l’escortaient ne l’escortaient pas en réalité et leur mort n’a donc rien à voir avec lui. ».
Ça ne change au fait qu’aller au Baloutchistan n’est en effet plus une très bonne idée. J’ai traversé cette région, mais en 2000, une autre époque. Il convenait déjà de ne pas trop trainer en raison des risques affairant à la contrebande et au trafic d’opium entre Pakistan et Iran. On n’était pas du tout une cible, mais il y a toujours le risque d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Aujourd’hui, on est une cible, donc à moins d’être un journaliste ou un humanitaire, on n’y va plus, point. C’est un crève coeur de dire ça car le Pakistan m’a donné mes expériences de voyage les plus incroyable tant au niveau de l’accueil que des paysages, mais voilà, la prochaine fois, ça sera plus tard, mais un jour, inch Allah !
Merci Laurent pour l’info ! Mais tu as vu à la fin de l’article ? Encore un rebondissement :
http://tribune.com.pk/story/665663/spanish-cyclist-disputes-claim-that-6-levies-men-died-protecting-him-in-balochistan/
Il y a en tout cas une grosse différence entre être là au mauvais endroit et au mauvais moment (ce qui peut arriver n’importe où) et être une cible..
Il y a tout de même des endroits au Pakistan plus safe non? Cela te refroidis complètement d’y retourner?
Ah, je n’avais pas vu le rebondissement. Le Balouchistan compte parmi les endroits les plus dangereux au Pakistan. Mais ce gars faisait son voyage par voie terrestre, donc tu n’as pas le choix, tu arrives d’Iran et tu traverses le Pakistan en entrant au Balouchistan. C’était la route classique jusque l’Inde jusqu’il y a une dizaine d’années (et bien avant c’était via l’Afghanistan). Aujourd’hui, les cyclistes passent plus au nord, vers l’Asie Centrale depuis l’Iran.
Mais même à éviter cette région, LA région qui faisait rêver tout le monde au Pakistan, c’était le nord, la vallée de Hunza. Et là aussi, c’est devenu dangereux pour des Occidentaux d’y mettre les pieds. Y retourner est pour moi un rêve, mais pas pour maintenant, c’est juste au-delà du raisonnable. La plupart des déplacements pour un étranger nécessitent une escorte armée donc là clairement, pour moi c’est no go. Je ne vais pas quelque part où je dois être escorté pour assurer ma sécurité, pas pour faire du tourisme. Certains voyageurs ont la prétention d’y mettre un autre nom mais ça reste du tourisme.
« Je ne vais pas quelque part où je dois être escorté pour assurer ma sécurité, pas pour faire du tourisme. »
On est d’accord !
Réflexions très intéressantes. Justement ce sont ce genre de questions que je me pose en ce moment. J’ai envie d’aller au Venezuela et je suis juste à côté, mais je m’interroge.
Pour le Venezuela, c’est encore une autre situation.
En ce moment, le pays connaît des émeutes dans certaines villes.
Bon, dans ce genre de cas, ce n’est pas le touriste qui est visé, mais les autorités. C’est un peu comme les manifs en Thaïlande.
Donc, c’est déjà moins grave si tu te tiens à l’écart des rassemblements.
Le soucis, c’est quand ces périodes là, il y a toujours un risque de débordements et d’une hausse de la violence.
Intéressant article, même s’il faudrait fouiller un peu plus pour savoir ce qu’il s’est réellement passé, notamment par rapport à ce que Laurent à dit.
Je me suis trouvé confronté à ce soucis aux Philippines, à Palawan. Le nord est hyper safe, aucun problème, mais le sud c’est un peu la cata, impossible de savoir si c’est vraiment dangereux ou non ! Mais quand les locaux te disent de ne pas aller plus loin, il faut respecter, ça n’a pas de sens de continuer.
Je ne comprends pas les voyageurs qui vont dans des endroits vraiment dangereux, la planète est largement assez grande pour aller ailleurs, et on met souvent les locaux dans l’embarras et parfois même en danger, c’est complètement inutile !
Justement, pour ce qui s’est passé, regardes l’article, j’ai fait une mise à jour.
Il y a aussi une vidéo de Javier qui filme son attaque en live, c’est dingue…
Je me pose aussi la question pour ce qui est de la montagne française !!!
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/26/gilles-secouriste-haute-montagne-a-perdu-vingtaine-collegues-249066
C’est vrai Pascal, on pourrait aussi se poser la question pour ce genre de défi physique.
Bonjour,
Vouloir découvrir le monde, prendre des risques est une bonne chose mais je me vois mal voyager dans un pays où l’on obligerait des soldats à mettre en péril leur vie pour m’escorter dans une zone dont je savais à l’avance qu’elle est dangereuse.
Il n’y a plus de limites maintenant. Comme tu l’as souligné, certains veulent se différencier coute que coute et à n’importe quel prix. C’est de l’inconscience. Les risques sont bien réels dans ces pays et on est suffisamment au courant.
La loi ne changera pas beaucoup de choses, il faudrait faire signer une décharge à ces voyageurs qui partent dans des destinations interdites par les ambassades.
Ouf, je ne connaissais pas cette histoire, pas évident comme réflexions. Pour moi, l’inconscience, ce n’est pas mon truc, mais après, chacun fait ce qu’il veut et tant que tu ne mets pas les autres en danger, que toi-même, je me dis, bon, on a chacun nos buts…
Merci pour ce témoignage.
Hola,
Je n’avais pas vu la vidéo lorsque tu as fait la première version de cette article. Mais on sent bien qu’il n’est pas serein. Je ne connais pas du tout cette région, mais comme dit Hubler il faut écouter les conseils des locaux. Il ne faut pas faire n’importe quoi, et surtout éviter les zones à risques reconnues pas les personnes du cru.
Mais c’est une expérience à méditer, même s’il est bien de garder le contact avec ses peuples qui ont besoin de voir autres choses que des hommes en arme. Mais du fait de la topographie du pays qui est propice aux attaques de tout genre. Mais il faut espérer et croire en son étoile pour passer sans casse.
Merci pour le complément du sujet Fabrice
En fait, j’ai rajouté ensuite la vidéo.
» Pas serein », c’est le moins que l’on puisse dire !
c’est vraiment insensé et inhumain de la part de cet idiot, être responsable de la mort de personnes innocentes pour un simple caprice. Si on aime le risque il faut assumer en totalité. Je vous remercie pour l’article,bonne continuation
Bonjour, Je ne connaissais pas cette histoire avant aujourd’hui. Je travaille et vis au Pakistan depuis presque un an et j’ai diner avec une personne de l’ambassade espagnole ce soir qui m’a raconte sa version en detail. Je suis contented ‘avoir trouvé ce poste qui pose les vraies questions. Ce jeune homme est totalement inconscient et le pire c’est qu’il n’a presente aucuns remords après la mort de 6 guardes charge de son escorte. Il a sciemment desobei aux engagements pris en Iran avant de passer la frontiere, n a respecte aucun protocol de securite et mis en danger sa vie et celle de nombreuses personnes.
Certaines zones du monde ont un degre de violence qu’on ne peut pas imaginer depuis l’Europe. Je suis d’une generation née dans un pays en paix et pour vivre dans des zones ou ce n’est pas le cas Je sais maintenant la chance que nous avons. Le pakistan est un pays formidable, mais qui a vecu d’innombrables traumatismes et qui de plus en plus se repli sur lui. Les codes sociaux sont nombreux et la defiance vis a vis de l’occident s’amplifie.
C’est un pays qui s’apprivoise plus qu’une conquete sur un passeport – ne partez pas seul au Pakistan assurez vous d’avoir un contact qui vous ouvre les portes des communautes et qui vous guidera – et alors vous decouvrirez un pays extraordinaire.
Khuda haffiz
Bonjour Maya,
Merci pour ce retour intéressant sur cette histoire.
Donc, l’absence de remords est bien véridique. Tu as pu avoir les bonnes infos en parlant avec cette personne de l’ambassade.
Toi même, tu voyages tout de même dans certaines régions au Pakistan?
J’avais vu cette vidéo du japonais en syrie. Mais il faut préciser que c’était un photographe amateur, qui voulait se mettre dans la condition d’un photographe-reporter professionnel. En sachant que la plupart des reportes photographes financent maintenant eux-mêmes leurs voyages et reportages, la démarche n’est pas si incongru que ça. Après, en ce qui concerne cet espagnol, je ne porterai pas de jugement hâtif. En revanche, la mort de ces 6 soldats est dramatique.