Inconvénients du voyage : 12 désavantages de partir voyager !

Des inconvénients à voyager ? On raconte souvent les points positifs du voyage et à quel point notre vie va être géniale de l’autre côté de la Terre, à quel point on va changer et évoluer. C’est vrai que le voyage est un puissant outil de transformation de soi et il arrive qu’on prenne 10 ans d’expérience en 1 an de voyage. J’ai beaucoup appris en plus de 6 années de voyage à travers le monde et je trouve qu’on oublie trop souvent d’évoquer les points négatifs qui vont avec cette grande aventure qui est de partir voyager. Dans cet article, il me semble important pour une fois de mettre en avant les désavantages et les inconvénients du voyage (selon moi) et de vous dire comment j’apprends encore à apprivoiser tout ça.

1. Nous n’avons pas toujours le temps de prendre nos marques

L’inconvénient du voyage, c’est que l’on est sans domicile fixe et on bouge tout le temps ! On troque sa routine pour une vie d’aventures et de liberté, sans contraintes (ou presque). Attends-toi donc à une vie un peu marginale de temps en temps.

Au fil du voyage, tu continueras à avancer d’endroits à endroits sans laisser ton corps s’habituer aux changements que tu lui fais subir.

Par exemple, je ne me suis pas posée plus de 6 jours consécutifs au même endroit pendant mon road trip de 6 mois en Asie/ Océanie.

Me voilà encore en train de ranger, plier, caser mes dernières affaires : je fais mon sac pour la 151ème fois ! Tristesse ? Bonheur ? Je n’en sais rien… Je voudrais remonter le temps et jouer encore à l’exploratrice dans la jungle tropicale, boire une dernière coconut à Bali ou une mangue bien fâche au Sénégal, plonger une dernière fois dans l’océan turquoise sur l’île Palawan ou tout simplement observer encore et encore la vie d’ici, les gens, les odeurs, les couleurs…

Mais non, il faut déjà repartir ! L’aventure continue ailleurs ! Je crois qu’il faut que j’apprenne à ralentir à l’intérieur du pays en lui-même alors je vais voyager lentement…

Et déjà, le temps est passé à toute allure, je dois rentrer.

Le moment est passé, je l’ai eu mon morceau de vie les pieds sur Terre, la tête dans les étoiles…

(Extrait de mon carnet de voyage 2018)

2. Les rencontres éphémères et les aurevoirs difficiles

Voyager seul ou non, c’est faire de nombreuses rencontres extraordinaires mais qui resteront éphémères. On apprend à dire au revoir toutes les semaines, souvent pour toujours et c’est parfois difficile de gérer nos émotions.

Pour certaines personnes, le côté stabilité émotionnelle est compliqué et c’est un des véritables inconvénients du voyage. Moi, je sais qu’il y a des choses que je continue à faire en rentrant comme me nourrir des gens que ce soit pour 1 minute, 1 mois, pour 1 existence… Ou deux ?

3. La distanciation avec les proches

Pendant qu’on baroude avec notre sac sur le dos autour du monde, chez nous, cet endroit qui nous a vus grandir, évoluer, celui où on a construit des liens sociaux solides, la vie continue de tourner et notre famille, nos amis apprennent à vivre sans nous. 

On loupe de petits et grands évènements aussi bien amicaux que familiaux. On devient cette personne qui est partie, qui n’est plus là. Celle que nous n’avons plus besoin d’inviter aux soirées, aux pots de départs, aux évènements… Cette distanciation avec les proches est un des inconvénients du voyage.

La joie du retour est, pour certaines personnes, bien plus forte que l’interruption d’un rêve. A un sourire, on devine l’excitation de rentrer chez soi. Alors un jour, on finit par revenir et reprendre une vie sédentaire sauf que nous avons profondément changé et que de nombreux évènements positifs et négatifs ont eu lieu ici, sans nous. 

S’il est plus facile de retrouver sa place au sein de sa famille, comment retrouver sa place parmi nos amis ? Comment raviver les liens endormis, peut-être même morts ?

Après mon premier long voyage qui a duré 1 an, j’avais déjà le sentiment de courir après mes amis et de ne jamais réussir à les voir. C’est comme s’ils n’avaient plus de temps pour moi. Si je n’avais pas été proactive à les appeler, à leur proposer des RDV pour boire un verre, à venir les voir, mon téléphone serait resté silencieux… J’étais sorti de leur vie, de leurs habitudes et de leur cercle. 

Peut-être est-ce ma transformation intérieure qui veut ça mais je l’ai pris plutôt bien même si je trouve cette situation un peu triste quand même. 

Après tout, j’étais partie, j’ai appris à vivre sans eux et eux ont appris à vivre sans moi. J’étais rentrée pour retrouver mes amis qui m’avaient manqué mais au final je me suis retrouvée encore plus seule… Alors je suis repartie !

Et aujourd’hui, certaines de mes rencontres de voyage ont fini par devenir de véritables amis aux 4 coins du monde !

4. Le retour et les projets de vie instables

Sans parler des difficultés à retrouver un travail ou un appartement qui nous convient, le voyage transforme nos envies, nos besoins voire même remet en question notre mode de vie tout entier.

Les difficultés matérielles finiront toujours pas être surmontées avec de la volonté et de la persévérance mais par exemple, le questionnement de ce que je veux faire, vraiment, est ancré en moi.

Après un voyage, j’ai un tas d’idées mais je suis toujours en pleine réflexion… Le voyage peut apporter certaines réponses à nos questions certes mais ce n’est pas toujours facile de savoir quoi choisir quand il s’agit de choix de vie.

Quoi faire dans les prochains mois ? Pourquoi ? Comment ? Avec qui ? Comment je vais pouvoir financer ce nouveau projet ? Jusque là, c’est encore cool mais ça dérape rapidement vers : A quoi je sers ici ? Pourquoi je suis là ? C’est quoi ma mission de vie ? Ce genre de questions revient souvent à chaque fin de projet, de voyage ou d’un cycle qui se termine.

Et alors j’ai appris qu’il suffit tout simplement de mettre en action mes nouvelles idées, compétences et talents et le reste suit. Pas toujours évident mais il faut garder confiance en soi !

5. Des économies dilapidées et aucune rentrée d’argent

Non seulement on a fait d’énormes sacrifices pendant des mois (voire des années pour certains) pour réunir l’argent nécessaire pour réaliser notre rêve de voyage, et en plus on dilapide toutes nos belles économies au fur et à mesure de l’aventure. 

De plus, il est évidemment difficile d’économiser de l’argent pendant un voyage sauf si… On vit des expériences de woofing, de bénévolat ou des jobs trouvés par-ci par-là !

Même si on aimerait tout miser sur un investissement sur soi, en général nous n’avons pas de rentrée d’argent pendant cette période de voyage (sauf pour les digital nomad) et il y a de grandes chances que quand nous rentrions chez nous, nous soyons plus pauvre que pauvre !

Mes amis me proposent de sortir boire un verre pour fêter mon retour ? Euh… Désolé, j’ai BANQUEROUTE !

Le budget nécessaire pour partir loin de chez soi est malheureusement un des inconvénients du voyage.

6. Le manque de confort

En somme toute, nous voyageons tous pour « sortir de notre zone de confort » dit-on. Hé bien ! Tu seras servi selon les endroits où tu voyages ! Tu vas passer de longues heures dans les transports et tu passeras de courtes nuits dans les bus de nuit tant les places sont exiguës et que tu sentiras le bus vaciller de gauche à droite…

Tu dormiras sur des matelas qui te fileront parfois un mal de dos pour toute la journée, sans parler parfois d’une hygiène douteuse dans certaines auberges. Et même quand tu prévois un « bon » hôtel pour passer une « bonne » nuit de sommeil, tu n’es jamais à l’abri d’une mauvaise surprise: pas de clim, pas d’eau chaude, coupure d’électricité … etc… 

Bref, le voyage est toujours imprévisible ! Le manque de confort est un des inconvénients du voyage. Ça sera fatiguant mais tu n’auras pas le choix, il faudra continuer à avancer ! Avec un confort différent !

J’ai lu un jour dans un livre (dont je ne me souviens plus du titre), que « le confort n’est pas la vie, que c’est parce que les choses sont difficiles qu’elles valent la peine d’être réalisées, que ce qui est trop facile et cosy a beau être séduisant et agréable, cela ne peut occuper que le temps d’une pause, lorsque le corps et l’esprit ont besoin de récupérer, comme une escale de quelques jours avant de repartir ».

7. Le manque de la gastronomie française

A moins que l’auberge comporte une cuisine collective, il sera compliqué de manger tes plats préférés que tu aimes tant en France. Selon les endroits, manger local peut être très sucré ou très gras. 

Dans certains pays, les fruits, la viande ainsi que les produits laitiers sont onéreux. Tu peux bien sûr casser ta tirelire pour manger plus « français » mais cela a un certain coût : quand je vivais en Australie, je m’offrais un bon fromage français de temps en temps (camembert, chabichou… ) mais ça me coûtait le triple d’un fromage moyen local.

Parfois, tu mangeras souvent au gré de tes trouvailles et pas forcément de tes envies. Donc, si tu es sur un budget serré, tu mangeras constamment la même chose. En Asie par exemple, le riz et les nouilles sont devenus mes plats fétiches mais je me souviens que quand je suis rentrée en France de mon trip de 2 mois, j’ai banni le poulet et le riz de mon alimentation pendant un moment ! Pour certains, l’alimentation à l’étranger est un l’un des inconvénients du voyage les plus impactant.

8. Se faire comprendre quand on ne parle pas la langue

Dans certains pays, il faudra user de certains stratagèmes pour se faire comprendre. Commander à manger, se déplacer, demander des informations peut parfois devenir compliqué, voire même donner des situations rocambolesques !

Si, au début de ton voyage tu es plein de bonne volonté et d’entrain, tu vas devoir redoubler de patience. Se confronter à la barrière de la langue peut être usant à la longue ! En revanche, l’immersion totale, c’est un excellent moyen d’apprendre quelques mots et de s’en souvenir ! Si tu ne parles pas l’anglais, c’est sûr que c’est un inconvénient du voyage.

9. Expatriation : tout recommencer ailleurs

Quand on part s’expatrier quelque temps dans un pays étranger, il faut tout recommencer sa vie de zéro ! Cela implique d’ouvrir un nouveau compte bancaire, ouvrir une nouvelle ligne téléphonique, chercher un appartement, acheter une voiture ou un abonnement de transport, se recréer un cercle amical, trouver ses repères… Et ce n’est vraiment pas toujours évident !

10. La charge mentale et le stress

Un rêve, c’est obsédant. Tu ne penses qu’à ça, à le réaliser et que tout se passe bien comme tu l’avais prévu. Ça prend de l’énergie et ça angoisse. 

Hormis les économies de toute une vie ou presque, organiser un voyage demande énormément de temps pour bien le préparer et c’est une organisation encore plus minutieuse avec des enfants !

La première fois que j’ai voyagé, j’étais hyper stressée : j’avais trop peur de manquer mon avion ! Quand je me suis assise pour la 1ère fois sur le siège F4 du Boeing 387 (enfin je ne me souviens plus hein !) à destination de Dakar, il y a eu comme une part d’incrédulité « c’est vraiment vrai ? » puis une forme de crispation comme si ce n’était pas moi qui allais m’envoler mais mon rêve de voyager ! Voyager seule quand on est une femme ajoute également du stress.

C’est seulement après quelques jours que j’ai commencé à réaliser que j’étais en train de le vivre puis j’ai remarqué que je ne me demandais plus si tout aller bien se passer… Alors j’ai pu commencer à profiter de chaque moment, de chaque découverte et m’ouvrir enfin aux autres !

J’ai pris conscience que quand tu réalises un rêve, c’est une grosse part de charge mentale que tu libères. Tu peux enfin lâcher-prise sur ton obsession, ça t’allège. Tu peux respirer. Cela libère de la place pour autre chose, pour d’autres désirs et de nouvelles sensations… Ou pour la vie tout simplement !

11. Prise de décision de dernière minute et faire face aux imprévus

Un des inconvénients du voyage (ou pas !), c’est que notre quotidien n’est absolument pas tracé puisque c’est nous et seulement NOUS qui avons le crayon en main. En d’autres termes : sans prise de décision de notre part, il ne se passe rien. Ce qui veut dire LE CHOIX ABSOLU (ou presque).

Ah le privilège d’avoir le choix, ça fait rêver hein ?! Mais c’est bien connu, parfois trop de choix tue le choix ! Par exemple, parfois j’hésite (trop) longtemps entre deux choix ou j’ai du mal à prendre une décision et ça me prend beaucoup d’énergie. 

Parfois, tu seras fatigué moralement, physiquement, psychologiquement. Le corps et l’esprit s’usent au fur et à mesure des déplacements intensifs. Pourtant, si tu veux avancer, il te faut une direction. Comment savoir si c’est la bonne ? Moi je pense qu’on le sent dans ses tripes ! Que ça grouille, que ça se serre ou que ça soit détendu, ça te parle ! Si tu ne l’entends pas, c’est qu’il y a trop de bruit dans ta tête. Réfléchis moins et tu entendras !

12. S’adapter aux différences culturelles

Quand on voyage dans un pays où la culture et très différente de la nôtre, on envisage le voyage différemment. Sans ouverture culturelle, cela peut devenir un des inconvénients majeurs du voyage, on est perdu, déboussolé. Mon premier voyage au Sénégal en 2011 a été un véritable choc. Alors que je pensais être prête à découvrir le mode de vie totalement différent de cette population, je me suis sentie… si désorientée face aux traditions et aux coutumes mais aussi des attentes. Tout est différent ! Cette expérience m’aura fait vivre beaucoup de changement par la suite et une grande prise de conscience !

En revanche, quand j’ai voyagé à Bali, j’avais à cœur de passer quelques jours chez l’habitant et de connaître la vie, les habitudes, la culture et les traditions de cette petite île… Le village de Kéliki fut vraiment à la hauteur, et même plus encore, de mon espérance. J’étais parti explorer Bali, j’ai trouvé bien plus ici. Un environnement serein, chargé de simplicité et d’affection. Une expérience encore une fois incroyable sur mon chemin de voyageuse rêveuse…

Le besoin de s’adapter à une nouvelle culture, une nouvelle langue et un style de vie différent a un réel impact émotionnel. Une expérience dans laquelle des émotions telles que la peur, la tristesse, l’euphorie, la confusion et l’incertitude sont présentes.

Apprentissage, nouvelle expérience, quête de réponses, sursis, électrochoc : tout est possible. Ce qui est excitant et enrichissant pour une personne peut très bien être effrayant pour une autre…

Voyager, c’est se laisser porter. Peu importe la destination tant que tu prends plaisir à naviguer !

Les avantages du voyage sont nombreux mais voyager n’est pas un projet de tout repos, tu vas parfois trouver ça dure et devoir affronter tes doutes, tes peurs et dépasser tes limites. Les inconvénients du voyage existent vraiment. Est-ce que ça vaut le coup ? Je dirais que OUI ! Je sais que je suis capable de m’adapter en toutes circonstances et je dirais que ça fait partie de l’aventure. 

Des sacrifices ? J’en ai fait beaucoup. Des peurs ? J’en ai jusqu’au jour du départ. Des regrets ? Ça, jamais ! De la chance ? Non.

De la persévérance, de la volonté, et de faire de mes rêves une réalité OUI ! Suis tes rêves ! Tu n’as qu’une vie (du moins, dans ce corps-ci ! 😉 ) Et toi quels sont les inconvénients du voyage qui te pèse le plus et comment fais-tu pour les surmonter ?

L'avis de Fabrice

Comme toute chose dans la vie, il y a des côtés négatif à voyager. Le Yin et le Yang, le côté pile et le côté face. 

Bien sûr, pour moi, aprés 25 ans de voyage, je suis toujours convaincu des avantages et des richesses du voyage. Le côté positif l’emporte encore sur le côté négatif. Cela dit, je comprends aussi que voyager ne convient pas à tout le monde. Et c’est très bien ainsi. 

A propos de l'auteur

Ali Hope Travel

Baroudeuse, rêveuse et blogueuse passionnée de voyage, à 18 ans déjà, c’était le début des aventures en solo pour moi : celles d’ici et d’ailleurs ! Depuis, j’aime évoluer dans différentes structures et me déployer hors de mon pays, faisant de moi une « nomade ». Mon seul but dans la vie : découvrir et vivre des expériences ! Expérimenter les choses de la vie avec ouverture d’esprit et vivre l’instant présent.