IVCAST 14 : Créer une start up dans le voyage : l’exemple d’Anne-Laure !
9Vous êtes passionnés de voyages ? Vous souhaitez vous lancer à votre compte ? Anne-Laure a allié les deux afin de développer un projet au service des voyageurs. Le tout en lui permettant de devenir libre géographiquement !
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A propos de cet épisode :
J’ai découvert Make it Travel il y a quelques mois en faisant des recherches pour l’un de mes guides pour voyager plus.
Je me suis dit, « voilà une bonne idée pour économiser en voyage ! ».
Par la suite, j’ai rencontré Anne-Laure en France. Fan de voyages, elle souhaite que ce projet lui permette d’être géographiquement indépendante. Elle souhaite devenir digital nomade.
Une fan de voyage qui lance une start up dans le voyage, je me suis dit qu’une interview serait intéressante !
Comme vous le savez, le podcast est publié un vendredi sur deux. Cet épisode a donc du retard, mes excuses. Je suis en Zambie, et les connexions sont difficiles…
Regardez la page Facebook pour des photos et infos !
Mots clefs du podcast:
Digital nomade – Indépendance – Suivre sa voie – Start up – Entrepreneuriat.
Ce que vous allez découvrir dans cet épisode
– Pourquoi Make it Travel peut vous intéresser pour voyager moins cher.
– Comment et pourquoi Anne-Laure s’est lancée dans ce projet.
– Comment Anne- Laure a débuté dans l’entrepreneuriat.
– Le monde des start up.
– Les débuts lorsqu’elle a crée sa boîte.
– Ses conseils pour se lancer
– Son projet de vie : travailler à distance
Merci d’avoir écouté !
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Liens et ressources mentionnées dans l’épisode :
– Le site : Make it Travel.
– Les articles du blog sur les digital nomade.
Devenir digital nomad : regardez cette video :
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Transcription :
Fabrice :
Bonjour à tous. Bienvenus pour ce nouvelle épisode du podcast ‘Instinct Voyageur’. Aujourd’hui, je suis avec Anne-Laure Chorro. Bonjour Anne-Laure.
Anne-Laure :
Bonjour Fabrice.
Fabrice:
Aujourd’hui, tu es la cofondatrice de makeittravel.com, c’est ça ?
Anne-Laure :
Tout à fait.
Fabrice :
J’ai voulu t’interviewer, parce que tu es une passionnée de voyage, tu as pas mal voyagé. Et tu t’es lancée dans la création d’une startup dans le domaine du voyage. Donc, je trouvais que c’était intéressant de te questionner sur la transition. Comment on passe du voyage, comment tu vis ta passion finalement parce que c’est un peu le but. C’est vivre quelque part de ta passion du voyage à travers une startup. Comment tu en es venue là?
La première question que je te poserais c’est d’abord de présenter Make It Travel.
Anne-Laure :
Alors, Make It Travel, c’est un site pour louer ses affaires de voyage entre particuliers. Par exemple tout ce qui est tente, surf, affaires de camping, affaires de randonnée, etc. En gros, tout ce dont vous avez besoin pour voyager et partir en vacances. Et, donc on a lancé le site fin juin, et depuis il y a facilement 150 personnes qui sont inscrites, quasiment 200 objets en ligne, et ça continue à augmenter. Donc vous pouvez sûrement trouver votre bonheur ou mettre en location vos affaires dessus pour gagner un petit peu d’argent.
Fabrice :
D’accord. Et donc l’’inscription est gratuite, il suffit d’ouvrir un compte etc.
Anne-Laure :
Oui, tout à fait. L’inscription est gratuite, et en fait, pour mettre en ligne ses objets, c’est pareil c’est gratuit. Et en fait, nous, la manière dont on se rémunère c’est tout simplement une commission sur les transactions, donc une fois que quelqu’un loue un objet à une autre personne, on va prendre un pourcentage dessus pour faire vivre le site et la boîte derrière.
Fabrice :
En tout cas, je trouve que c’est une bonne idée. Je trouve que c’est particulièrement intéressant si tu veux, en effet faire un voyage.
Par exemple moi, je suis allé en Islande l’été passé, je suis parti deux semaines et en fait, je n’avais quasiment aucun équipement. Surtout l’Islande, tu vois, c’est un pays nordique. Il faut un certain matériel quand même si tu veux faire de la randonnée en autonomie. Il faut du bon matos: une bonne tente, des bonnes chaussures, etc. Et je n’avais rien de tout ça en fait. Et donc, il a fallu tout acheter, et c’est vrai que j’avais tapé comme ça sur google, location tente, je crois que j’avais trouvé des choses, je ne me rappelle plus où. Je ne sais plus.
Mais je n’avais pas trop vu Make It Travel, à l’époque ça n’existait pas. Je serais passé par ton site, alors je pense que ça t’économise pas mal en fait. Je ne sais pas si je referai des randonnées. Mais pour un voyage un peu spécial comme ça, c’est un peu du windshot et c’est un peu budget en fait de tout acheter. Donc, je trouve vraiment que c’est une bonne idée. Alors là, tu nous as présenté Make It Travel, donc, c’est une startup qui vise à aider les voyageurs, servir d’intermédiaire. C’est finalement ce qu’on appelle l’économie collaborative. Vous faites ça?
Anne-Laure :
Tout à fait. C’est un mix entre voyage, économie collaborative et aussi un petit côté environnemental puisqu’en réutilisant les objets, et les affaires, on évite d’en acheter, de produire plus de déchets et de puiser dans les ressources.
Fabrice :
Tout à fait. Alors comment tu es venue à Make It Travel. Tu m’as dit avant, tu as voyagé, tu étais partie plusieurs mois en Amérique Centrale, c’est ça? Comment t’est venue l’idée? Raconte-nous un peu le cheminement.
Anne-Laure :
Alors au tout départ, déjà j’avais toujours voulu créer ma boîte, ça c’était il y a très longtemps. Mais j’avais laissé ça de côté, donc j’ai fait des études standards etc.
Fabrice :
C’était un rêve d’enfant un peu.
Anne-Laure :
D’adolescent on va dire. Plus que d’enfant, mais oui c’est ça. Et après, j’ai fait mes études, j’ai un petit peu travaillé et puis je suis partie en voyages. Parce que j’ai commencé à adorer le voyage, j’avais envie d’explorer la planète parce que je trouve ça super beau.
Je suis partie en sac à dos 3 mois et demie du Mexique, Belize, États-Unis; et en revenant de ce voyage, je me suis dit, je n’ai pas de boulot, je n’ai pas acheté d’appartement donc je n’ai pas de contraintes financières, je pouvais revenir temporairement chez mes parents. Je me suis dit, c’est le moment de lancer ma boîte. Donc j’ai commencé à prendre quelques leçons d’entreprenariat, puisque je n’y connaissais absolument rien. Au départ j’avais une autre idée, qui n’était pas du tout dans le secteur du voyage et puis au fur et à mesure, cette autre idée s’est un peu effritée et me plaisait moins qu’avant.
Et quelqu’un m’a conseillé et la personne m’a dit : puisque tu adores le voyage, pourquoi tu ne créerais pas une boîte là-dedans? Et je me suis dit, c’est vrai, j’adore le voyage, j’ai envie d’apporter de la valeur à ce monde. Et j’ai commencé à réfléchir à ça. Puis un jour, j’étais en train de penser à mes affaires que j’avais achetés avant de partir puisque j’ai dû tout acheter neuf : mon sac à dos, mes guides touristiques etc.
Et je me suis dit, mais toutes ces affaires là, que j’avais achetées, qui m’ont coûtées une blinde, et qui maintenant dorment dans mon placard, je pourrais très bien les rentabiliser en les louant à d’autres personnes. Et là je me suis dit : Là, ça y est, je l’ai mon idée de boîte. Et donc, j’ai commencé à travailler sur cette idée pendant plusieurs mois, et après j’ai rencontré Clément. Clément Esso, du blog ‘Out of Borders’ pour ceux qui connaissent.
C’est mon associé co-fondateur maintenant. Et donc, il a adoré l’idée et moi je recherchais quelqu’un avec ses compétences, c’est à dire un développeur qui voyage et qui adore le voyage pour garder cet esprit ‘voyage’ chez Make It Travel. On s’est lancé tous les deux dans l’aventure, c’était en janvier dernier. Et depuis plusieurs mois, on est à temps plein dessus. Et donc voilà, on est à fond, et on essaie de faire grandir Make It Travel tous les jours.
Fabrice :
C’est ce qu’on appelle une startup. Et donc, tu es passée, tu m’as dit, par un incubateur. Raconte un peu qu’est ce que ça t’a apporté cet incubateur?
Anne-Laure :
En fait l’incubateur où je suis passée, en fait, je travaillais, je n’ai pas été incubée. J’ai travaillé là-bas. Mais ça m’avait permis quand même d’être en contact avec des startups et de voir un peu les erreurs et les bonnes idées qu’elles mettaient en place pour apprendre des choses pour Make It Travel. Donc, même si je n’ai pas été incubée, c’était quand même une bonne expérience pour voir un peu les choses à faire et à ne pas faire même si évidemment je ne connais pas tout et que on continue de l’expérimenter et voir ce qui marche pour nous mais c’était quand même une bonne expérience.
Fabrice :
Tu viens un peu de ce domaine-là. Tu as fait une École de Commerce avant? Ou enfin pas du tout.
Anne-Laure :
Non, j’ai fait une École d’Ingénieurs en gestion de production industrielle, ça n’a rien à voir. Mais en fait quand j’avais pris les cours d’Entrepreneuriat, j’ai fait ‘The Family’ pour ceux qui connaissent, qui est un programme pour apprendre à créer une startup, avoir tout cet état d’esprit, savoir ce qu’il faut faire ou pas faire, même si ce n’est pas une liste. Mais c’est un peu tout ce ‘mindset’ comme on appelle. Et donc quand je suis revenue de mon voyage, j’ai vraiment commencé à me plonger dans l’entrepreneuriat, et à côtoyer ce monde entrepreneurial aussi et à créer ma boîte.
Fabrice :
Parce que tu n’avais pas du tout cette culture de l’entreprenariat vraiment avant, ta famille, tes amis.
Anne-Laure :
Non, absolument, tous les gens qui étaient autour de moi, soit famille, amis, ils avaient des jobs.
Fabrice :
Ils sont tous fonctionnaires?
Anne-Laure :
Presque, non! Mais ils avaient tous des jobs standards, des salariés. Personne n’avait créé sa boîte, ou n’avait tenté de créer un petit business que ce soit sur internet ou autre. J’étais vraiment un peu perdue et c’est pour ça que je n’ai pas commencé avant d’ailleurs parce que je ne savais absolument pas comment faire.
Fabrice :
Et ils t’ont soutenue quand tu leurs as parlé de ton projet? Est-ce que tu as eu leur soutien?
Anne-Laure :
Mes parents, oui. Parce que ça faisait déjà un moment que je leurs disais que je veux créer ma boîte. Donc, ils étaient déjà préparés.
Après, tout ce qui est amis, grands parents, et les liens « un peu plus loins ». Eux au début, ils étaient surpris, parce que forcément, comme ils ne sont pas du tout dans cet état d’esprit et cette vision de la vie, pour eux, c’était risqué de créer sa boîte. Ils étaient beaucoup plus dans le schéma normal : il faut faire des études, il faut avoir un job, et puis après t’acheter une maison, et puis tu te maries, et puis tu as des enfants. Ce qui n’était pas du tout mon cas. Forcément, cela les a un peu surpris.
Mais de toute façon, moi j’étais convaincue de ce que je voulais faire, et je sais que c’est ça qui me plait. Donc, même si eux, ne me supportaient pas, forcément, ce n’était pas grave. Au moins, j’avais mes parents, qui eux, m’aidaient. Ils me supportaient dans cette voix-là.
Fabrice :
Tu es la preuve qu’on peut se lancer dans l’entrepreneuriat sans avoir forcément un background derrière. Parce que, on a un peu l’image – ça fait un peu cliché – que beaucoup de fondateurs de startup viennent d’une École de Commerce etc. Ils enchainent tout de suite après, il y en a beaucoup j’imagine qui sont dans ce cas là. Il y a aussi des personnes qui ne viennent pas du tout de ce domaine là.
Anne-Laure :
Tout à fait. D’ailleurs, même si c’est vrai que quand on fait une École de Commerce, en général on se dit : c’est pour créer sa boîte. Mais si on regarde des personnes qui ont réussi comme Richard Branson ou d’autres grands personnages, il y en a très peu qui ont fait une École de Commerce. Ils se sont lancés comme ça. Parce qu’en fait, en École de Commerce, on apprend la théorie. Certes, ça va être utile pour certains aspects, mais la réalité, c’est le terrain. C’est lié directement avec les utilisateurs avec comment tu vas créer ta boîte et tout. Donc, pour moi, la meilleure école c’est comme on dit l’école de la vie, c’est tester directement le produit et ton business sur le marché.
Fabrice :
Et si on a une idée en tête d’entreprise, toi, tu recommandes d’abord de suivre les cours peut-être que tu as suivis. Qu’est ce que tu conseillerais pour se lancer un peu, quand on ne connaît pas du tout ce monde là?
Anne-Laure :
C’est vrai que moi, le fait d’avoir pris ces cours à The Family, ça m’a beaucoup aidée parce que en trois mois, rapidement, j’ai appris énormément de choses. Après, ce n’est pas une obligation.
On peut très bien se lancer comme ça à l’aveuglette, mais ça risque d’être un peu plus dur, un peu long. Et on risque de se casser rapidement la figure. Je dirai qu’après c’est un choix, parce que ces cours, je les ai payés. On n’a pas forcément les ressources financières au départ pour ça. Mais forcément, je conseille d’apprendre un minimum. Et au moins d’être déjà dans un écosystème en relation avec d’autres entrepreneurs. Et de toute façon, maintenant sur internet, on trouve énormément de ressources. Et d’ailleurs, The Family fait pas mal de vidéos. Donc déjà, ça va être pas mal pour apprendre certaines choses. Après je dirais que c’est plus un choix suivant aussi la personnalité, parce qu’il y en a, ils adorent le risque et tout de suite ils veulent « foncer » et d’autres vont plus faire attention et préfèrent d’abord avoir des bases solides avant de se lancer dans la création d’une boîte.
Fabrice :
Et en tous les cas, il faut quand même de l’argent de côté, le temps de se lancer etc. Toi par exemple, comment tu as fait concrètement au niveau financement?
Anne-Laure :
Pour venir au début de la question, il faut un minimum. Alors, il ne faut pas non plus 10.000 euros, ça dépend de ce que vous faites. Si c’est quelque chose de physique comme un magasin où vous aves besoin d’avoir des stocks, forcément, il faut plus d’argent. Après, si c’est un business en ligne, ce qu’il faut, ça va être pour déposer le nom de domaine, des petits frais comme ça. Donc, ce n’est pas non plus énorme.
Pour ma part, déjà on est deux, donc, on a un apport plus conséquent, ça, ça aide. J’avais un tout petit peu d’argent de côté, donc au début on fait ça sur fonds propres. Avec l’argent que j’avais gagné et que j’avais mis de côté, j’ai la chance que mes parents m’ont prêté un tout petit peu d’argent pour notamment le dépôt de capital de la boite, et forcément à deux, on peut avoir un peu plus de dépenses, on peut se permettre plus de choses. Après, forcément, il faut avoir un peu d’argent de côté, mais il ne faut pas croire qu’il faut être riche pour créer une boîte; parce que les choses se font au fur et à mesure de toute façon. Le business, on commence à le faire, on commence à avoir des rentrées d’argent qu’on réinvestit et c’est un cercle vertueux comme ça.
Fabrice :
Pour revenir un peu plus au voyage, comment tu vois l’avenir, la suite des choses? Là j’imagine que tu es dans une optique où tu vas bosser à fond pour développer Make It Travel parce qu’il faut – j’imagine – atteindre une certaine taille critique, du moins pour lancer la chose. Donc là j’imagine que pendant un temps, plus de voyage, terminé, tu as rentré un peu ton sac. Comment tu vois les choses?
Anne-Laure :
C’est vrai que pour l’instant, je suis revenue de mon voyage il y a un peu plus d’un an. Et depuis, j’ai fait quand même deux ou trois week-ends en Europe, mais c’est tout. Forcément, comme tout mon argent va dans ma boîte, pour l’instant je me dis que « c’est un mal pour un bien ».
C’est à dire que pour l’instant, je travaille à fond sur ma boîte pour la développer pour qu’on puisse gagner de l’argent et après je pourrais me faire plaisir au maximum, parce que mon but aussi, c’est d’être digital-nomade. C’est à dire de voyager et de travailler en même temps. Donc une fois que Make It Travel ça roulera bien, qu’on pourra se payer un salaire, là il n’y aura pas de problème, je pourrais voyager dans le monde en mode digital-nomade. Ce sera un peu plus du slow-travel que tous les jours changer de ville. Mais au moins là je sais que je pourrais me faire plaisir davantage.
Fabrice :
Tu n’as pas du tout peur ensuite de travailler à distance avec ton associé sur la boîte ?
Anne-Laure :
Non, pas du tout.
Fabrice :
C’est le but.
Anne-Laure :
Oui, exactement. C’est comme ça qu’on voulait gérer la boîte dès le départ. On s’est dit : on veut vraiment créer une boîte en mode ‘remote’ comme ça s’appelle, comme il y a déjà des boîtes américaines qui le font. Déjà pour l’instant, moi je suis sur Paris; Clément, lui, est à Marseille. Donc, déjà on fonctionne un peu comme ça même si on est dans le même pays et même fuseau horaire. Mais c’est pour moi logique. J’adore le voyage et je ne voulais pas me mettre une chaîne aux pieds et devoir rester à un endroit juste parce que j’avais créé ma boîte.
Fabrice :
D’accord. Là, tu dis encore un ou deux ans, peut-être de travail. Tu vas rester essentiellement en France? Et ensuite comment tu verrais les choses? Tu partirais plusieurs mois autour du monde, revenir en France souvent? T’expatrier ?
Anne-Laure :
Déjà, j’espère que ça prendra moins de deux ans avant de partir. En ce moment. J’ai réfléchi un peu à tout ça. Et je me dis, peut-être qu’avoir un genre de pied à terre en France. Pas Paris parce que moi je suis plus nature, on partirait plutôt en province. Avoir un pied à terre, en gros rester quelques mois en France, et le reste de l’année, voyager un peu à droite à gauche. Mais vraiment en mode ‘un mois ou deux à tel endroit’ et puis après je bouge de là etc. Donc voilà un peu comment faire les choses pour l’instant. Mais je sais que ça se fait au fur et à mesure, et je verrai comment les choses avancent, et comment je le sens.
Fabrice :
En parlant de digital nomade, comment as-tu connu cette communauté où tu es tombé. Est-ce que tu as des sites qui t’ont inspirée?
Anne-Laure :
Alors, comment je suis arrivée dedans, je ne m’en rappelle plus, surement en me promenant sur internet. J’ai dû commencer à tomber là dessus. Il y a souvent des articles où les gens disaient : Je voyage et je travaille en même temps. Forcément je me suis dit, c’est comme ça que je veux vivre. Après au niveau des sites référents, il y a Peter Levels qui est assez connu, qui a créé nomadlist.com, il a créé tout ce qui est ‘nomad forum’, ‘hashtag nomads’, et après il y a dnxglobal. Ce sont des digital nomads qui organisent des conférences une ou deux fois par an. Justement, si on dit digital nomade, il y a des conférences, rencontres avec d’autres personnes etc, très intéressant.
Fabrice :
Chez les anglo-saxons, c’est quand même plus développée, cette communauté-là.
Anne-Laure :
Oui, tout à fait. Lors des dernières conférences, j’ai rencontré des français, mais c’était énormément des étrangers de partout dans le monde. Que ce soit l’Amérique du Sud, Amérique du Nord, Asie, Afrique un peu moins forcément mais Europe un peu partout. Et c’est vrai que quand on va là-bas, on parle en anglais. Toutes les conférences sont en anglais. Donc, oui, c’est très développé notamment à l’étranger mais ça commence un peu à se développer en France. Et notamment, grâce aux bloggeurs de voyage, ceux qui peuvent vivre de leurs blogs, qui montrent qu’ils peuvent voyager et travailler en même temps. Donc je pense que ça aussi, ça aide à faire connaître ce mode de vie.
Fabrice :
Tu en as rencontré pas mal des gens qui avaient une startup dans le voyage ou pas forcément dans le voyage en fait? Mais tu en as rencontré pas mal, ce qu’on appelle l’entreprise plus classique.
Anne-Laure :
Oui, il y en a qui avaient des entreprises plus classiques. Ou c’est un site internet, ou c’est des choses comme ça. Il y avait quelques bloggeurs de voyage, même moi. Et il y avait aussi des startups en mode remote comme Buffer, il y avait aussi FastBill, et d’autres sites pas forcément très connus en France, mais connus à l’international.
Fabrice :
D’accord. Comment ça se passe? Tu as beaucoup d’interactions avec ceux qui travaillent dans le domaine internet, les indépendants? Quand tu es sur Paris, ça c’est un réseau actif, solidaire?
Anne-Laure :
Ça dépend. Grâce aux sites comme MeetUp, même les groupes facebook, ça permet un peu de connaître justement tous ces évènements. Mais après, personnellement, je ne suis pas forcément dans ce genre de groupes, je n’ai pas remarqué forcément qu’il y avait des groupes là dedans, c’est plus un peu : j’y vais si le sujet m’intéresse, si j’ai envie de rencontrer des gens dans ce monde-là. Mais c’est un peu du ‘one shot’ de temps en temps.
Fabrice :
D’accord. Donc, pour l’instant, pas de regret. Depuis le début, tout se passe comme tu veux?
Anne-Laure :
Oui, enfin, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, que ce soit pour Make It Travel ou la vie digitale-nomade etc. Je ne dirai pas que je vis au jour le jour, mais les choses avancent et je vois comment ça se passe. Et pour l’instant, oui, tout se passe bien et c’est parfait.
Fabrice :
D’accord. Écoute, merci Anne-Laure d’avoir répondu à ces petites questions. J’invite les lecteurs. Si vous avez un besoin de matériels, vous savez sur quel site aller. Vous ferez des économies. Vous aurez plus d’argent pour voyager plus longtemps. C’est un peu le principe de ce genre de site comme beaucoup d’autres dans l’économie collaborative axée sur le voyage. Dieu sait qu’ils fleurissent pas mal ces derniers temps et il y en a vraiment sur pleins de choses. Je suis sûr qu’il y a encore d’autres possibilités dans ce domaine. Et quand à moi, je te souhaite bon courage pour développer Make It Travel. Et surtout qu’en fait, ça se développe rapidement, pour que tu puisses voyager rapidement.
Anne-Laure :
Merci Fabrice. J’espère que tu utiliseras très souvent le site. Et les lecteurs aussi évidemment. Et n’hésitez pas si vous passez sur le site, peut-être que vous pouvez ne pas trouver ce que vous cherchez parce qu’il n’y a pas pour l’instant. Envoyez-nous un petit mail pour dire « voilà je cherche ça ». Et puis, on essaiera de voir s’il y a des gens autour de nous qui n’ont pas encore mis ce matériel, et qui pourraient justement leur faire gagner un peu d’argent et puis vous, ils vous rendent service.
Fabrice :
Très bien! Merci bien et puis à bientôt.
Anne-Laure :
Merci Fabrice, à toi aussi.
Merci pour cet interview. Je pense qu’il y a beaucoup de blogueurs qui aimeraient se lancer, mais le risque est trop important la plupart du temps: un loyer, une famille, des charges… Bravo en tout cas d’avoir fait le pas! Je vais tester le site pour mon prochain voyage ?. À bientôt. Murvin
Les risques peuvent être limités. On peut garder son emploi et se lancer en affaire à temps partiel, commencer à développer quelque chose »on the side » comme on dit chez moi.
Aujourd’hui, avec internet c’est quand même très possible de se lancer en affaire tout en étant salarié. J’en suis la preuve vivante!
Bonjour Fabrice,
Excellent podcast, j’adore Make It Travel
Depuis que j’ai découvert cet startup, cela fut une immense joie pour moi afin de louer uniquement les affaires de voyage dont j’ai besoin. C’est un gain de temps et un gain d’argent pour mon portefeuille !
Tu as tout compris Kamal 😉
Merci à toi de nous aider dans cette aventure 🙂
L’article est super intéressant. Make it Travel est vraiment une idée géniale. C’est vrai qu’on a toujours besoin de quelque chose en plus quand on voyage, mais pas nécessairement après. Après le voyage, le matériel est dans le garage ou dans un placard. Pourquoi ne pas le louer ? Excellent – il fallait y penser. Bonne chance à Anne Laure!
Merci pour tes encouragements 🙂
Waouh!! Quelle super bonne idée ! Bravo Anne-Laure et merci Fabrice pour nous faire découvrir cet outil génial !
Merci Amélie !
Cela fait toujours plaisir d’avoir des personnes enthousiastes sur le concept de sa startup 😉
As-tu fait un tour sur le site ?
Si oui, j’aimerai bien avoir ton retour afin de toujours mieux l’améliorer 🙂
Belle découverte… Une très bonne idée que je vais partager avec mes amis voyageurs ! Bravo à vous pour ce beau projet !