Un PVT en Argentine ? Amélie l’a fait et cela a changé sa vie. Une expérience forte qu’elle nous raconte avec passion. Vous y apprendrez aussi les démarches pour faire sa demande de PVT, le budget qu’il faut pour vivre en Argentine et bien d’autres choses encore !
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A propos de cet épisode :
Un PVT est un excellent moyen pour partir travailler et voyager à l’étranger. Ce visa vous permet en effet de rester un an dans le pays concerné tout en pouvant travailler. Ce qui facilite grandement les choses.
Plusieurs pays offrent un PVT, notamment le Canada et l’Australie qui attirent la majorité des bataillons de PVTistes.
Il existe d’autres destinations moins demandées comme le Japon ou l’Argentine. Ce dernier pays est encore le seul pays en Amérique Latine où vous pouvez faire un PVT. Je dis bien pour l’heure car d’autres pays vont rejoindre la liste comme le Brésil et la Colombie.
L’Argentine, c’est une belle destination pour connaitre une expatriation sur ce continent. Outre les incroyables paysages, c’est bien sûr l’opportunité d’apprendre l’espagnol.
Quand Amélie m’a dit qu’elle avait fait récemment un PVT en Argentine, j’ai tout de suite sauter sur l’occasion pour lui proposer une interview.
Mots clefs du podcast:
PVT Argentine – Vivre en Argentine – Voyager en Argentine – Expatriation
Ce que vous allez découvrir dans cet épisode
– comment Amélie s’est retrouvé en Argentine et pourquoi elle a choisi cette destination pour son PVT.
-pourquoi elle a eu de super conditions en arrivant.
-les démarches administratives pour faire sa demande de PVT.
-le temps de réponse, le nombre de places…
-comment Amélie a rapidement appris l’espagnol.
-le travail en or qu’elle a trouvé tout de suite !
-ses conseils pour éviter les galères au début
-comment faire pour s’installer : colocation, budget..
-comment changer ses euros afin d’économiser sur le taux de change.
-ce que cette expérience lui a apporté
-le nouveau pays où elle vit actuellement : rien à voir avec l’Argentine !
-son activité actuelle qui lui permet d’être une digital nomade.
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Liens et ressources mentionnées dans l’épisode :
– le blog voyage d’Amélie : Ma maison sur le dos.
– dossier de candidature pour le PVT sur le site de l’Ambassade d’Argentine.
Connaissez-vous Mosalingua ?
C’est une application pour apprendre les langues. C’est un ami qui l’a crée. J’ai d’ailleurs réalisé pour lui une série de dialogues basés sur mes récits de voyage. Il a aussi développé Mosalingua Web: une formation compléte pour apprendre les langues.
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Texte :
Fabrice :
Alors, aujourd’hui, on va parler de l’argentine et du PVT. Et c’est Amélie qui va nous en parler. Alors, bonjour Amélie.
Amélie :
Bonjour Fabrice.
Fabrice :
J’ai rejoint Amélie à la sortie d’une bouche de métro ‘Argentine’. C’est vrai que c’est un clin d’œil. Elle était avec son sac à dos, un petit sac à dos. Et donc, voilà, on s’est posé à la terrasse dans le café en ce mois d’Octobre. Et voilà, je voulais que tu nous parles de ton expérience en Argentine puisque t’étais partie là-bas un an faire un PVT. Donc, déjà pour nous restituer, c’était quand ? Comment ?, etc.
Amélie :
Donc, je suis partie en 2013 direction Buenos Aires. Je vivais à Paris depuis plus de 2 ans. J’avais un travail qui me plaisait. Mais, ma vie n’était pas… Je n’étais pas épanouie. Il manquait quelque chose, je n’arrivais pas à le définir. Et j’avais une copine qui habitait en Argentine, qui m’avait dit : « Viens me rendre visite ». J’y suis allée en vacances. Je me suis super bien entendue avec ses collocs. J’ai retrouvé un ami de fac qui habitait là-bas, qui m’a dit « Viens ici, je te donne du travail ». Ses collocs m’ont dit : « Viens ici, tu fais partie de la colloc ». Donc, je suis rentrée en France et j’ai posé ma demande, et je suis partie quatre mois après, m’installer à Buenos Aires.
Fabrice :
T’avais déjà eu un avant goût de l’Argentine, parce que sinon, tu n’aurais peut être pas pensé à y aller.
Amélie :
J’ai toujours eu envie de découvrir l’Amérique du sud. Donc, là, c’était le seul PVT là-bas. Donc, si j’y avais déjà pensé. Mais, c’est vrai que le fait d’y aller, et de voir que j’avais potentiellement un travail, un appart. Je me suis dit : « Là, tout s’aligne, il faut que j’y aille ».
Fabrice :
Là, c’était de superbes conditions. Tu connaissais du monde surtout. D’ailleurs, là, c’est une info un peu exclusive. L’Argentine ne sera plus le seul PVT en Amérique Latine. Tu auras la Colombie. Donc, voilà, quatre mois après, tu es partit.… Pendant ces quatre mois, c’était quoi cette période de quatre mois ? C’était le temps pour faire les démarches administratives, préparer le voyage ?
Amélie :
Oui, c’était plus pour les démarches administratives parce qu’il faut monter un dossier. Donc, il y a des conditions un peu particulières pour le PVT en Argentine. Donc, comme tout PVT, il faut que tu justifies d’avoir suffisamment d’économie pour y aller. Donc, en l’occurrence c’est 2500 euros sur ton compte bancaire pour l’Argentine. Mais, il faut faire un dossier avec une lettre de motivation. Il te faut une assurance maladie pour toute la durée de ton séjour.
Un billet aller-retour. Et qu’est ce qu’il faut d’autre ? Il faut que tu fasses une visite médicale et que tu prouves que tu es en bonne santé et tous ces documents là, une fois que t’as fait ton dossier, tu dois les donner à une traductrice assermentée par l’ambassade. Donc, la demande est gratuite, tu ne paies pas pour le visa. Mais, tu paies pour la traduction des documents. Donc, vu que c’est une traductrice dans une petite liste. C’est un petit peu cher. Mais, il y’en a pas pour plus de 100 euros en général.
Et une fois que tu as ce dossier là, tu l’envoies à l’ambassade, qui te donne un rendez-vous pour te donner ton visa. Entre le moment où commencent les démarches et le rendez-vous, il faut compter un mois et demi. Moi, j’ai mis un mois avant d’avoir une réponse. Je vais partir trois semaines après. Donc, j’étais vraiment un peu stressée. Mais, c’est comme ça, ça se fait vraiment à la dernière minute. Tu ne peux pas partir. Ils ne vont pas de toute façon te délivrer le visa si ton billet est dans plus de trois mois. Donc, tout le monde, je n’ai pas mal suivi sur le site PVTistes.net les démarches sur l’Argentine. Beaucoup s’impatientent et pensent qu’il y a un problème, etc. C’est de dernière minute.
Fabrice :
Oui, il y a quand même pas mal de démarches, ce qui permet de filtrer un peu ceux qui sont motivés vraiment pour y aller. J’imagine que c’est le but quoi.
Amélie :
Oui. Après, je pense qu’en 2013, il y avait 400 ou 500 places. Il y a la moitié qui a été prise… Donc, ce n’est pas comme le Canada où il faut se dépêcher. Là, il y a de la place.
Fabrice :
Oui, les gens quand ils pensent PVT, ils pensent avant tout Canada ou Australie. Donc, voilà. Bon, ça c’est plutôt une bonne nouvelle pour ceux qui veulent aller en Argentine parce que le but, le gros avantage d’un PVT argentine, c’est aussi apprendre l’espagnol.
Amélie :
C’est ça. Moi, je suis partie, je ne parlais pas du tout espagnol. Je parlais italien à la base. Bon, je ne parle plus du tout italien du coup, je parle espagnol. Et je savais que je ne parlais pas espagnol. Je savais que le marché de l’emploi en Argentine n’était pas facile et qu’il fallait que je trouve un emploi, parce que je n’avais pas suffisamment d’économies pour vivre et voyager et j’aime bien prendre mon temps et me faire ma petite place. Et je trouve que travailler quelque part, c’est vraiment vivre comme en local en fait. Donc, je suis arrivée. J’avais pris un mois de cours d’espagnol. Ce qui m’a beaucoup aidé. Je faisais une colloc avec des vénézuéliens et des colombiens. Donc, là, je n’avais pas le choix. Ils parlaient, je ne comprenais rien. Ils disaient : « Ce n’est pas grave, on a envie de te raconter nos histoires, écoute-moi ». Donc, ils me parlaient sans arrêt tous les jours. Ils m’emmenaient partout avec eux aux soirées, etc. Donc, j’ai appris à parler en deux mois, je pouvais me débrouiller en espagnol.
Fabrice :
Oui et ce qui est bien c’est que t’aurais pu te trouver avec des français parce qu’il y en a beaucoup quand même en Argentine.
Amélie :
Je me suis trouvée avec une copine française. Mais, après non. Je n’en ai pas rencontrés. Je pense que c’est parce que je faisais partie de ce petit groupe de vénézuéliens-colombiens. Je faisais tout avec eux en fait et je n’avais pas besoin d’autres types de rencontres. Et je me suis inscrite à une salle de sport. Je me suis inscrite à des cours de salsa. Donc, franchement, j’étais très occupée. J’avais une vie sociale trop mouvementée des fois parce que l’Argentine fait beaucoup la fête. Et il y a tout le temps une soirée chez des copains, il faut sortir en boîte. Donc, il y a tout le temps des soirées entre filles, des soirées entre garçons. Puis, après, on se retrouve tout ensemble chez l’un ou chez l’autre. Et ça dure jusqu’à 7 heure du matin, 8 heure. Donc, c’est un rythme. C’est un peu comme l’Espagne pour le coup. Si tu veux retrouver tes amis pour faire une soirée à 19 heure, il faut oublier en fait. C’est 22 heure minimum, tu vas au resto, c’est minuit. Tu sors dans un bar, c’est 2 h. Donc, ça prend toute la nuit.
Fabrice :
Tu t’es intégrée facilement ?
Amélie :
Oui, super facilement.
Fabrice :
D’accord. Au niveau boulot alors. Comment ça s’est passé. T’as mis longtemps à trouver un premier job ?
Amélie :
Non, en fait, moi j’ai eu beaucoup de chance. Je n’ai pas eu un travail normal. Comme je disais tout à l’heure, j’ai retrouvé un ami de fac qui vivait en Argentine, qui s’était marié avec une argentine et qui avait monté son agence de voyage. Donc, quand il a vu que je revenais. Il m’a dit « Ok, on travaille ensemble ». Donc, je travaillais avec mon pote en fait. Donc, il n’y avait rien de formel. Je n’avais pas un salaire tous les mois. Ça dépendait de l’activité. Mais, ça m’a permis de rester aussi longtemps en Argentine et de faire quelque chose qui m’épanouissait puisque c’était dans le voyage. Donc, parfait !
Fabrice :
C’est super. En effet, tu as eu vraiment des conditions royales. Donc, tu as fait ça pendant un an. Enfin, pendant toute la durée du PVT.
Amélie :
Quasiment oui ! Pendant huit mois. Parce que quand j’étais en Argentine, j’en ai profité pour voyager au Brésil, au Venezuela, au Paraguay. Puis, c’était aussi l’excuse, vu que je faisais des programmes pour des touristes, il fallait que je connaisse l’Argentine, que je fasse des photos, etc.
Fabrice :
Ah la chance. Franchement ! Plus un job qui te faisait voyager un peu à côté. Et les personnes qui faisaient un PVT là-bas, que tu as rencontrées, quel type de boulot ils faisaient ?
Amélie :
Alors, quand tu es français et que tu fais un PVT en Argentine, il vaut mieux viser un poste à responsabilité. Disons qu’il y a beaucoup d’immigration en Argentine. Et tout ce qui est petit job dans un bar ou dans un magasin, c’est déjà pris par les latinos qui acceptent des salaires vraiment pas élevés. Donc, toi en tant que français, tu vas être très intéressant sur un marché argentin avec tes diplômes. Donc, il faut viser des postes. Voilà, si tu peux parler français avec ton travail, c’est un plus dans le transport, dans le management, dans le commerce, marketing, etc. Après, il faut savoir que les processus de recrutement en Argentine sont très longs. Ils vont faire un premier entretien, un deuxième minimum, voire un troisième. Et il peut se passer un mois, voire deux mois minimum.
Fabrice :
Ah oui, c’est hyper long.
Amélie :
Après, il faut vraiment faire des économies parce que tu ne trouves pas du travail rapidement là-bas ou alors t’es un cas exceptionnel. Il faut savoir aussi que ton employeur te demande une visite médicale, il veut savoir si t’es pas enceinte ou si tu n’as pas le sida et il veut c’est comme ça. Il peut te refuser…
Fabrice :
Mais pour un poste à responsabilité, tu es aussi en concurrence avec les argentins, ce n’est pas facile ?
Amélie :
Oui, mais au final, c’est comme ça que tu peux faire la différence en fait. Bizarrement ! En Argentine, ils font des études, mais ils ne parlent pas forcément bien anglais ou français. Donc, si tu parles bien anglais. Là, il y a quelque chose. Enfin, tu peux trouver plus facilement.
Fabrice :
Tu as rencontré quand même des personnes qui ont galéré vraiment pour trouver un boulot ?
Amélie :
Oui, oui ! J’ai une copine. Elle a mis un mois et demi à le trouver et elle disait qu’elle avait eu de la chance. D’autres ne trouvaient pas à Buenos Aires et du coup, ils partaient faire du wwoofing ou travailler dans des plus petites villes en fait. Mais, sur Buenos Aires, il y a beaucoup de monde, c’est énorme comme ville.
Fabrice :
Et donc, tu conseillerais de se focaliser sur Buenos Aires ou d’aller voir ailleurs ?
Amélie :
Ça dépend de ce que la personne veut faire. Moi, j’avais déjà trouvé un appart et un travail à Buenos Aires. Donc, je n’avais pas de raisons d’aller ailleurs. Maintenant, la capitale, c’est une vie de folie. Il y a beaucoup de bruit, ça bouge dans tous les sens. Donc, ce qui est top parce que tu peux faire plein de choses niveau culturel, il y a beaucoup de choses qui s’y passent. Mais, en même temps, ça ne correspond pas à tout le monde. Il y en a qui ont besoin de plus de calme, de plus de nature. Il n y a pas ça dans la capitale. Donc, ça dépend vraiment de toi, de ce que tu as envie de faire. Si t’as envie de voyager dans tout le pays, de connaître toutes les régions, si t’as envie d’économiser un peu ou si t’es là juste pour voyager. Mais, en tous cas, il ne faut pas juste rester à Buenos Aires, il faut aller voir ailleurs.
Fabrice :
D’accord. Mais bon, à part, enfin l’Argentine, c’est Buenos Aires, c’est vraiment la grosse ville. Voilà, ce qui a un avenir possible à Buenos Aires, un peu Paris en France non ?
Amélie :
Mais, la France, ça ne résume pas à Paris, ça serait dommage de ne pas connaître Marseille, la Bretagne, Bordeaux, etc.
Fabrice :
Mais, là je parlais vraiment pour trouver du boulot.
Amélie :
Ah ça dépend aussi de ce que tu veux faire. Si t’es ok pour travailler dans une ferme, si tu veux travailler dans un hôtel backpack, là, tu vas trouver. Si tu veux un travail à responsabilité, là c’est Buenos Aires.
Fabrice :
Et si on veut un travail comme toi, c’est super dur, je pense ?
Aurélie :
Ouais, je pense ! Ça dépend des rencontres. Après Buenos Aires, il y a aussi beaucoup de monde. Moi, j’ai rencontré du monde très rapidement. Mais, j’avais aussi fait en sorte de rencontrer du monde. Donc, je n’étais pas. J’avais fait une colloc. Je m’étais inscrite dans plusieurs groupes. J’étais allée dans une école. Donc, j’ai une vie sociale vraiment épanouie. Mais, parce que je m’en étais donnée les moyens. Mais, ce n’est vraiment pas compliqué. Faire un PVT en argentine, c’est facile. Les démarches ne sont pas très compliquées. Maintenant, il ne faut pas y aller à l’aveugle. Il faut y aller avec des économies parce qu’une fois sur place, on pense que l’Amérique latine, ce n’est pas cher, c’est faux.
Fabrice :
Donc, les 2500 que tu dois avoir sur ton compte bancaire, ils peuvent partir très vite.
Amélie :
Moi, j’avais le double. Après, je voulais voyager. Donc, j’en avais besoin. Mais 2500, ils peuvent partir en trois mois, même pas.
Fabrice :
D’accord. Question pratique pour le logement. Bon, en effet, c’est clair que c’est beaucoup mieux de trouver une colocation, surtout avec des locaux ou du moins des hispanophones. Mais, comment ça se passe ? C’est facile de trouver une collocation ? Est-ce qu’il faut déjà avoir un boulot ? Est-ce qu’il faut avoir une quotient ? Par exemple, en Colombie, souvent on te demande quelqu’un qui se porte quotient en fait.
Amélie :
Non, pas en Argentine. Il faut que tu verses une caution d’un mois de loyer. Moi, je n’avais rencontré que des personnes qui faisaient des colocations parce que ce n’est pas donné. Donc, financièrement, c’était plus avantageux de faire des collocations. Mais, c’était très facile pour moi et pour la plupart des personnes autour.
Fabrice :
Et est ce que tu te rappelles ? Est-ce que tu as des souvenirs un peu de prix pour avoir un peu une idée du budget par exemple : prix d’un repas, prix d’une location justement d’une colocation à Buenos Aires. Deux ou trois exemples de prix pour se faire une idée plus précise.
Amélie :
Alors, j’y étais il y a deux ans. Et tout le temps, les prix augmentent sans arrêt. Moi, j’ai passé 10 mois. En 10 mois, ils ont monté à deux reprises dans les super marchés. A titre d’exemple, ma colocation donc il y a deux ans, on vivait à quatre dans un appartement. On payait 400 euros chacun…quand même oui. Et c’était un beau prix. Je crois, c’était 380 pour être exacte. Un repas, tu peux avoir des restos très chers. Sinon, tu en as pour… je crois que c’était plus au moins une dizaine d’euros. Mais, ce n’est pas donné.
Fabrice :
Ça te fait un budget pour un mois disons avec quelques sorties sans faire des activités de fous. Ça te fait un budget de combien en gros, une fourchette ?
Amélie :
Alors, moi je suis plutôt économe. Donc, je pouvais m’en sortir avec 600 euros.
Fabrice :
Ah c’est bien, en ayant un logement. Enfin, en payant 400 euros.
Amélie :
Oui, parce que moi je cuisine beaucoup en fait. Voilà, j’étais dans ce principe d’économie. Donc, je cuisinais énormément. Je faisais des repas entre amis. Donc, vu que j’y restais un moment, je n’avais pas ce besoin de connaître tous les restaurants, toutes les spécialités, j’ai pris mon temps. Donc, ça a vraiment été différent. Après, par exemple, j’allais une fois par semaine à un cours de danse. L’entrée, c’était 4 euros, quelque chose comme ça. En France, c’est 15 euros en général.
Fabrice :
D’accord, pour parler toujours argent, j’ai lu qu’il fallait mieux changer ton argent, venir avec des euros, des dollars, je ne sais pas…et changer ton argent au marché noir.
Amélie :
C’est ça. En fait, il y a un double marché en Argentine, ce qui n’est pas officiel. Mais, tous les hôtels le pratiquent. Donc, tous les hôtels vont demander aux touristes de payer en dollars. Ce n’est pas légal, mais ils n’ont pas le droit. Mais, ils le font puisqu’ils ont plus d’argent comme ça. Le plus intéressant à faire c’est de venir avec une grosse somme d’argent en euros.
Fabrice :
Des dollars alors ?
Amélie :
En euros ou en dollars. Les dollars c’est mieux. Mais, bon, nous en tant que français, ça sera des euros en général, et d’aller dans la rue « rue Florida » en général. Vous allez entendre…Oui rue Florida. Il y a plein de personnes qui te proposent d’échanger au black.
Fabrice :
Tu viens dans la rue et il y a plein de bus comme ça sur le trottoir qui attendent ?
Amélie :
Il te dit bureau de change. Il crie dans la rue : « Bureau de change, bureau de change !». Des fois même il y’a plein de petits shops pour les journaux, pour les fleurs, etc. Et des fois, ça se fait à l’intérieur.
Fabrice :
Oui, mais si tu viens pour un an pour un PVT, tu ne vas pas apporter toute cette somme en liquide.
Amélie :
Non, moi j’étais venue avec je crois 500 euros. Mais, ça m’avait permis… disons que si j’avais retiré de l’argent, j’aurais eu l’équivalent de 500 euros. Là, en échangeant au black, j’ai eu l’équivalent de 750 euros. Donc, j’ai fait une grosse économie.
Fabrice :
Oui en effet. Sinon, le reste c’était carte bancaire ?
Amélie :
Sinon, le reste c’était mon salaire.
Fabrice :
Oui, ça c’est l’idéal. Et qu’est ce que tu retiens de cette année en Argentine, de cette expérience ? Quand tu y penses là, qu’est ce que ça t’a apporté vraiment ?
Amélie :
Moi la première chose qui me vient à l’esprit, c’est les rencontres que j’ai faites. J’ai rencontré des personnes qui n’avaient pas grand-chose. Mais, qui avaient le cœur sur la main et qui m’ont tout donné et qui ont toujours pris soin de moi comme une famille à tel point que ça m’émouvait, j’en pleurais au moment de partir, c’était des séparations horribles. Donc, ça c’est le gros… Les relations que l’on crée en Argentine sont très fortes. Ensuite, j’ai appris à parler espagnol. Donc, ça j’étais vraiment super contente et ça m’a donné l’envie d’arrêter d’être salarié et de changer de voie.
Fabrice :
Pourquoi ? Parce que t’étais salarié en fait ?
Amélie :
Oui, mais je travaillais souvent de chez moi. J’étais très indépendante et ça m’a donné goût de vie, de continuer à ce rythme de vie, de faire mon emploi du temps à ma sauce, de travailler le weekend s’il le fallait, mais de ne pas travailler le lundi matin parce que j’avais un rendez-vous ou je voulais aller à la salle de sport par exemple. Et cette indépendance m’a permis de me lancer et de me mettre à mon compte maintenant. Donc, c’était un gros tourment dans ma vie cette année en Argentine.
Fabrice :
Ah oui, carrément parce que ça t’as permis de changer ton mode de vie quoi.
Amélie :
Oui, j’ai changé de vie complètement. Maintenant, quand je suis partie en Argentine, je voulais changer quelque chose, retrouver quelque chose qui me manquait. Mais, je n’avais pas de but précis et j’avais donc l’idée de rentrer en France peut être. Mais, ce n’était pas sûr. Mais, là, je sais que je n’ai plus envie de vivre en France et que je veux vivre, que je veux voyager, que je veux faire quelque chose d’utile, que je vais retourner en Argentine, voir tous mes amis. Non, c’était une expérience plus qu’enrichissante.
Fabrice :
Puisqu’après l’Argentine, si je me rappelle bien, t’es revenue en France, pendant quelques mois j’imagine, mais pas pour y travailler.
Amélie :
Si.
Fabrice :
Si pour y travailler. Cela a dû être dur le retour ?
Amélie :
Oui. J’étais redevenue une enfant qui ne voulait pas aller à l’école, la déprime du dimanche soir. Je n’avais jamais connu ça et j’ai tenu bon. J’avais besoin de travailler financièrement, de savoir où j’en étais réellement et une fois que j’ai réussi à mettre un peu de ce côté, je suis repartie. Et là, je n’ai plus envie de travailler ici.
Fabrice :
T’es repartie ?
Amélie :
En Australie. Oui.
Fabrice :
Depuis, on peut dire que t’es basée là-bas.
Amélie :
Oui. Mais, j’attends le PVT Colombie. Il faudrait qu’ils se dépêchent parce que normalement, je peux postuler jusqu’au dernier jour de mes 30 ans. Je viens de fêter 30 ans.
Fabrice :
Donc, t’as peut être une possibilité, mais ça va être tendu je pense, parce que quand ils décident quelque chose, le temps que cela se mettre en place…
Amélie :
Après, il y a aussi le PVT Chili et le PVT Brésil qui m’ont été ratifiés avant mais ça dure. Le Brésil, je pense que ça fait presque deux ans maintenant. Et Chili aussi c’était avant la Colombie. Donc, c’est en cours.
Fabrice :
Ah oui. Je ne le savais pas. Il y en a de plus en plus de pays ?
Amélie :
Oui.
Et tu seras attirée par un peu le Canada, le Japon, la Corée du Sud ?
Amélie :
Moi, je suis attirée par les pays où il fait chaud en fait. Donc, pour des vacances, ça m’attire beaucoup mais pour y vivre non. Par contre, oui, j’ai envie de revivre en Amérique du Sud.
Fabrice :
Tu serais vraiment remotivée si tu pouvais refaire une expérience. Mais, bon, c’est vrai que la plupart des PVT, puisque le PVT Canada, c’est jusqu’à 35 ans, mais tous les autres bizarrement – enfin bizarrement ou c’est le Canada qui est bizarre, je ne sais pas. Non, c’est les autres plutôt. C’est vrai ça s’arrête à 30 ans.
Amélie :
Oui. Et ça y’est, la sentence est tombée : j’ai 30 ans. Donc, s’il vous plait, dépêchez-vous la Colombie. Laissez-moi partir là-bas !
Fabrice :
C’est clair que c’est un pays très chouette surtout pour faire un PVT. Je pense c’est une super expérience. Donc, là pour terminer maintenant t’es devenue finalement digital nomade.
Amélie :
Tout à fait oui. Je me suis lancée, il y a un peu moins d’un an et je travaille depuis mon ordinateur où j’habite. Donc, que ce soit en France, en Australie, en Asie. Et je fais des sites web maintenant. Et ça me plait. Tout se passe très bien.
Fabrice :
Voilà, si vous avez- on ne sait jamais -un besoin, vous pouvez contacter Amélie. Elle sera à Bali la chanceuse. Mais, bon, elle sera disponible.
Amélie :
Je vous ferai un site web en regardant la piscine.[rire]
Fabrice :
Ce n’est pas mal. En effet, ça a eu un gros impact sur ta vie ce PVT en Argentine. Finalement, ça ne tient pas à grand-chose parfois les tourments dans la vie parce que… Qu’est ce qui t’a fait finalement. C’était avant tout une rencontre. Finalement, c’était parce que tu connaissais des gens en Argentine qui t’ont invitée en vacances ?
Amélie :
Oui. Alors, je suis une fille en fait. Donc, c’était un peu moins sympa que ça. C’était une rencontre qui s’est terminée, c’était un chagrin d’amour en fait qui me perturbait. Donc, moi quand c’est comme ça. Je quitte tout et j’essaie ailleurs et ce qui s’est passé et c’est grâce aux rencontres que j’ai faites là-bas que ça s’est très bien passé.
Fabrice :
En fait, tu devrais remercier ton ex.
Amélie :
Je pense que je devrais lui envoyer des fleurs. [Rire]
Fabrice :
Oui carrément.
Amélie :
Non. Mais, c’est vrai que ça tient à peu de choses tout ça. Et voilà et maintenant, j’ai découvert l’Amérique du sud. J’ai rencontré des personnes extraordinaires. Je suis enfin épanouie et je fais quelque chose qui me plait. Je ne me suis pas lassée par le travail. J’ai l’impression de contribuer à quelque chose. Et je suis super heureuse. Voilà.
Fabrice :
En tous cas, ça s’entend je pense. Écoute, merci Amélie pour avoir répondu à ces questions. On peut te retrouver sur ton blog qui s’appelle…
Amélie :
« mamaisonsurledos.com ».
Fabrice :
Voilà, je mettrai le lien dans l’article. Je vais te laisser. Tu vas reprendre ton sac rejoindre une amie. Moi, j’étais un peu parano avec mon portable parce que tout à l’heure, on était assis et il y a quelqu’un qui s’est fait volé son portable comme ça dans la rue. Il y a eu une course poursuite. Donc, là je suis entrain de tendre mon portable je regarde toujours à droite et à gauche, je ne suis pas très rassuré. Je pense que le mec de toute manière est loin maintenant. Et bien merci d’avoir écouté ce podcast et puis, Amélie, je te souhaite tout le meilleur pour la suite et puis bonne route.
Amélie :
Merci beaucoup Fabrice. A toi aussi.
Fabrice :
A bientôt. Ciao.
Incroyable comment une expérience de PVT peut changer toute une vie ! Bravo Amélie pour ton courage et tes décisions. Tu as bien raison de te lancer, de continuer de voyager. C’est génial. Plein de bonnes choses pour la suite.