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IVCAST 21 : Vivre à Montréal, avec Julien

Vivre à Montréal est le rêve de beaucoup de français qui souhaitent tenter l’aventure à l’étranger. Le Canada attire chaque année des milliers de français. Julien, qui est devenu citoyen canadien était l’invité parfait pour vous parler de la vie à Montréal. 

 vivre montreal

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A propos de cet épisode :

Si vous suivez le blog depuis quelques années, vous devez connaître Julien, il a écrit plusieurs articles sur le Canada pour le blog.

C’est un amoureux du Québec et du Canada. Je connais Julien depuis longtemps, nous avions été coloc près de Paris dans une autre vie.

Julien vit donc depuis quelques années à Montréal. Il a bien voulu répondre à mes questions sur le fait de vivre à Montréal.

 

 

Mots clefs du podcast:

Vivre à l’étranger – S’expatrier – Canada –

Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

– Pourquoi Julien a choisi le Canada pour s’expatrier.

– Les démarches qu’il a dû faire pour venir s’installer.

– Les quartiers qu’il recommande pour s’installer.

– Le budget qu’il faut.

– Pourquoi Julien aime tant le Canada et son climat, et l’hiver, oui !

– Ce qu’il aime au Canada

– Les opportunités de travail

– Ce qu’il adore à Montréal.

– Ses conseils pour ne pas rater son expatriation à Montréal.

 

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Liens en rapport avec l’épisode :

Les blogs de Julien :

 

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Pour en savoir plus :

Voici le guide de Julien: Vivre au Québec, 10 étapes pour changer de vie !  

 

Fabrice :

Bonjour à tous et bienvenus pour ce nouvel épisode du podcast « www.instinct-voyageur». Alors, aujourd’hui, on va traverser l’atlantique, on va aller au Canada et au Québec en particulier et à Montréal. Et pour ça, c’est Julien Valat qui va nous parler du Montréal, une ville qu’il connait bien. Bonjour Julien.

Julien :

Salut Fabrice.

Fabrice :

Alors Julien qui est blogueur et auteur de plusieurs livres sur le Québec. Alors, autant dire qu’il connaît son affaire. Alors, Julien pour te resituer un petit peu. Voilà, présente-toi un petit peu et puis dis-nous quand tu es arrivé à Montréal ? Comment tu es arrivé à Montréal ?

Julien :

Alors, en fait, moi j’ai découvert Montréal. Ça remonte déjà à presque 10 ans. C’était en 2007 et j’ai fait juste un échange étudiant. Mais, quand j’ai décidé d’habiter à Montréal, c’était en 2010. Donc, il y a déjà à peu près 5 ans et là, j’ai décidé de m’y installer pour de vrai, c’est-à-dire de faire une demande d’immigration complète et de m’installer là pour y vivre. Donc, ça fait maintenant 5 ans que j’y suis et je suis même canadien et québécois aujourd’hui.

Fabrice :

D’accord. Oui, tu as carrément eu la nationalité canadienne.

Julien :

C’est ça. Au bout de quelques années de résidence permanente, on peut demander la nationalité. Puis, ça s’obtient assez facilement. En tous cas, dans mon cas, c’était assez facile. Dans la plupart des cas, c’est comme ça.

Fabrice :

D’accord. Alors, pour les auditeurs là. En fait, je connais bien Julien puisqu’on a été coloc il y a déjà – je ne sais pas…

Julien :

Il y a au moins 5 ans.

Fabrice :

Oui, au moins 5 ans. On a été coloc pendant un an près de Paris et à l’époque, je me rappelle bien, il préparait sa demande de visa. Enfin, tout le cheminement nécessaire à une demande de visa. C’est ça ? La demande de visa pour immigrer ?

Julien :

C’est ça, en fait, la demande de visa, je la préparais… J’ai commencé à la préparer. Moi, c’était un an à l’avance que j’ai commencé à la préparer avant de pouvoir partir. Aujourd’hui, ça prend encore plus de temps que ça. Mais, moi ça avait pris à peu près entre 10 et 12 mois le temps que je m’organise et que je fasse les demandes.

Fabrice :

Oui, c’est assez long. Et il y a pas mal de démarches. Je me souviens même que c’était assez complexe. Et donc, tu as atterri à Montréal, une question un peu bête. Mais, pourquoi Montréal. Pourquoi pas Québec ? Pourquoi pas Toronto ?

Julien :

Alors, Montréal déjà parce que c’est le Québec. Par exemple, si tu vas à Toronto, c’est à l’extérieur du Québec, donc, c’est différent du point de vue immigration. Et puis, le Québec, parce que ça m’attirait. C’est le côté francophone mais aussi le côté culturel, tout ce qu’on connait du Québec en France, etc. C’est nos cousins québécois. Moi, j’étais attiré depuis que j’étais gamin. Et puis, après, pourquoi Montréal. C’est là où j’ai atterri la première fois et puis je suis tombé amoureux de la ville complètement, de l’atmosphère, l’énergie de la ville en elle-même, mais aussi des québécois, de leur culture, la culture qui est hyper diverse à tous les niveaux. Enfin, c’est assez impressionnant. J’ai beaucoup aimé tout ce qui est la mixité ethnique. Mais, la mixité culturelle. Puis, dans tous les niveaux en fait. Donc, c’est très agréable comme ville. C’est une ville monde mais avec un petit truc en plus qui est en fait propre au Québec.

Fabrice :

D’accord. Ce qui fait un peu la spécificité de Montréal par rapport à toute ville du Québec, c’est vraiment ce côté cosmopolite.

Julien ;

Oui, c’est ça. Du coup, ça entraîne le… c’est le fait de se sentir accepté en fait, d’où tu viennes, qui tu sois, comment tu es habillé dans la rue tout le monde est accepté. Puis, oui, il y a toujours des problèmes comme partout. Mais, il y a quand même ce côté, on t’accepte comme tu es et on ne va pas te juger spécialement. Donc, ça c’est très agréable de sentir ça à Montréal, ce côté multiethnique cosmopolite, etc.

Fabrice :

Est-ce que Montréal, on peut dire que c’est une jolie ville ? Bon, on a un peu l’image de la ville américaine avec les – je ne connais pas – avec les tours et le centre commercial. C’est un peu une image qui colle à la réalité.

Julien :

Oui. En fait, Montréal c’est ça, c’est divers aussi à ce niveau-là, c’est-à-dire que oui tu as le côté, tu as beaucoup le côté ville américaine avec un centre à l’américaine, avec des gratte-ciels, des grands centres commerciaux, des grandes rues, toutes quadrillées parce que évidemment c’est une ville sur un plan américain. Mais, tu as aussi le côté petite ville qui des fois ça va faire petite ville européenne. Tu as certains petits quartiers qui vont être très agréables à vivre, beaucoup plus verts, beaucoup plus calmes, plus familiaux, et qui vont rappeler plus parfois même des villes françaises où plusieurs européennes. C’est très divers.

Fabrice :

Et est ce qu’il y a un centre historique ? Un vieux centre ?

Julien :

T’as un vieux centre, oui, tu as un vieux Montréal, parce que quand même Montréal va fêter son 375ème anniversaire. C’est en 2017 et donc t’as un vieux centre qui a cet âge là. Et c’est évidemment très touristique, il y a très côté – au niveau immobilier, etc. C’est l’un des plus jolis quartiers. Ce n’est pas spécialement le quartier le plus sympa pour y vivre si tu veux mais alors pour se balader et aller profiter de ce côté historique de la ville, oui c’est sûr que c’est très intéressant.

Fabrice :

Et alors pour celui qui va habiter à Montréal quels quartiers sont à conseiller et quels quartiers sont à éviter ?

Julien :

Je ne dirai pas qu’il y a vraiment des quartiers à visiter parce qu’il n y a pas de quartiers qui craint vraiment, etc, ou qui n’est pas bien pour y habiter. Je dirai qu’en fait, ça dépend vraiment de ton budget, ça dépend de ton mode de vie aussi parce que – comme on le disait tout à l’heure – si tu veux vivre en centre ville, ça bourdonne sans arrêt, c’est le cœur de l’action. Voilà, tu peux tout avoir en centre ville à moins de 5 minutes de chez toi. Sauf que c’est super cher. Donc, après, ça dépend de ce que tu veux, le vieux Montréal, c’est pareil.

Après, tu peux avoir des quartiers qui sont entre les deux, c’est-à-dire qui ont une belle énergie. Alors, le plateau par exemple, le plateau Montréal qui a une très belle énergie, qui a des petites boutiques, des petits restos, des commerçants de produits frais, etc. Enfin, ça rappelle un petit peu la vie parisienne si tu veux. D’ailleurs, c’est très français comme quartier, des français de France et là, c’est pareil, c’est un quartier qui est très cher. Donc, si tu t’éloignes un petit peu, ça va être un peu moins cher.

T’as des quartiers comme Rosemont comme Hochelaga-Maisonneuve, qui sont des quartiers plus familiaux, plus… Voilà moins centrés dans l’action mais qui sont quand même très proches du centre ville au final. Et puis, il y a un truc à savoir aussi et c’est à voir aussi dans Montréal, c’est que Montréal est séparé en deux partie par le boulevard Saint-Laurent en fait et historiquement, à l’ouest du Boulevard Saint-Laurent, ça va être très anglophone et à l’est du Boulevard Saint-Laurent, ça va être très francophone. Donc, tu peux…

Fabrice :

Ah oui, il y a vraiment une séparation comme ça ?

Julien :

Historiquement, cette séparation existait, c’est sûr que maintenant ça existe de moins en moins parce qu’il y a moins de problèmes entre anglophones et francophones. Mais, il faut savoir qu’au Québec, les problèmes entre anglophones et francophones il y en a eu jusqu’au dans les années 70.

Fabrice :

Ah oui !

Julien :

70 donc c’est super récent. Donc, c’est ça tu as cette séparation là dans tous les quartiers comme je le disais, le Plateau, Rosemont, etc, c’est des quartiers qui sont à l’est, donc qui sont un peu plus francophones. Mais tu as aussi des quartiers plus anglophones comme Notre-Dame-de-Grâce ou enfin des quartiers, c’est des quartiers qui sont tout aussi sympathiques, tout aussi populaires à vivre. Mais, il faut savoir que tu as beaucoup plus d’anglophones qui sont concentrés toujours là-bas historiquement.

Fabrice :

D’accord.

Julien :

Donc, voilà. Après, c’est chacun fait en fonction de son budget, de son mode de vie, de ce qu’il a envie de découvrir et tu peux très bien vivre une année dans un quartier et puis changer l’année d’après et changer encore l’année d’après. Puis, tu découvres une autre ville à chaque fois.

Fabrice :

Oui, une autre facette de Montréal.

Julien :

C’est ça.

Fabrice :

Et on parlait juste tout à l’heure de la colocation. Est-ce que c’est quelque chose qui se pratique à Montréal, la colocation ?

Julien :

Oui, énormément ça se fait beaucoup. Moi, la première année où je suis arrivé en tant que résident, j’ai vécu en colocation. C’est sûr qu’il y a des quartiers qui se prêtent encore plus à la colocation, comme je t’ai parlé du Plateau tout à l’heure du centre ville, qui sont des quartiers plus chers évidemment, et bien ça se prête beaucoup plus à la colocation parce que c’est souvent des jeunes professionnels ou des étudiants qui veulent payer moins cher, mais qui veulent vivre dans le centre de l’action. Donc, là, ils vont se mettre en colocation et ils vont payer, tu peux payer 300 comme 600$ par mois pour une colocation. Mais, après si jamais tu veux vivre tout seul et que tu veux mettre le même budget, c’est sûr que ça va être un peu plus galère.

Fabrice :

En tous cas, la colocation, j’imagine que c’est une bonne idée quand tu débarques comme ça au Montréal, que tu ne connais pas beaucoup de monde. C’est une façon aussi de se…

Julien :

C’est une super idée. Après, ça dépend avec qui tu te mets en colocation. C’est toujours la même chose. Mais, c’est une super idée pour commencer à connaître du monde, à sortir, etc. Parce que comme ça entre colocs au moins, tu te motives à sortir. Moi, je me souviens, j’ai rencontré beaucoup de monde en vivant en colocation puisque c’est une ambiance de vie en communauté qui t’oblige à sortir de ton confort si tu veux quand tu vis tout seul.

Fabrice :

Et la colocation avec des québécois, j’imagine, c’est quand même peut être plus….

Julien :

Oui, de préférence si tu peux oui. Sinon, avec même des gens qui ne sont pas de ta nationalité. Si tu es français, essaie d’aller avec des gens qui ne sont pas français. Si tu es belge, essaie d’aller avec des gens qui ne sont pas belges. Montréal c’est une ville cosmopolite. Donc, essaie d’aller voir ailleurs, de voir d’autres cultures que la tienne, c’est parfait pour ça. Et la colocation c’est l’idéal.

Fabrice :

Et au niveau des transports publics, comment ça se passe à Montréal puisque je sais que les villes américaines, ce n’est forcément leur atout premier le transport public. Donc comment s’est Montréal ? On se déplace facilement ?

Julien :

Moi de ce que je connais des villes dans le monde et des villes américaines, pour moi Montréal c’est un des meilleurs réseaux du transport public du monde. C’est le métro et le bus. Le bus dessert en gros tous les quartiers. Donc, toutes les grandes avenues sont desservies par un bus. Chaque bus a son avenue et puis c’est facile à reconnaître, etc. Donc, je prends énormément le bus à Montréal. Le métro après c’est un métro qui est assez vieux, qu’ils sont par contre entrain de rénover et qui est considéré d’ailleurs comme un des meilleurs métros d’Amérique du Nord et les prix qu’ils ont etc. Alors, évidemment le côté plus négatif, c’est que c’est quand même pas donné.

Fabrice :

  C’est combien par exemple un ticket de métro ?

Julien :

Je crois que le ticket aux dernières nouvelles, il était aux alentours de 3$, 3.10$

Fabrice :

Ce qui fait en euros ?

Julien :

Si tu veux en euros, ça fait à peu près 2 euros quelque chose.

Fabrice :

Ah oui quand même !

Julien :

Mais, bon comme quand tu vis à Montréal, t’es payés en dollars. Donc, si tu veux 3$ c’est quand même gros c’est comme si tu payais 3 euros à Paris. Donc, c’est quand même cher mais c’est un bon moyen de transport.

Par mois, tu payes 80$. Et tu peux tout prendre tant que tu veux, tu n’as pas de zones, etc. Tu peux te balader sur toutes les villes de Montréal et ça c’est cool. Et puis, aussi ce qui est cool c’est que le bus roule tout le temps quoi, même quand il y a des tempêtes de neige.

Fabrice :

Il y a des bus de nuit, c’est assez développé, c’est ça ?

Julien :

Oui, tu as des bus de nuit qui sont quand même bien développés. Non, moi, je n’ai jamais eu aucun problème avec les transports publics, et au contraire, je trouve qu’ils sont vraiment bien.

Fabrice :

Et la politique au niveau du vélo par exemple, est ce qu’il y a des vélibs comme à Paris ? Est-ce qu’il y a des pistes recyclables tout ça ?

Julien :

Alors, au niveau piste cyclable Montréal peut encore mieux faire, etc. Mais, c’est quand même pas trop mal au niveau du vélib, ça s’appelle le Bixi à Montréal. Bon, comme on est quand même un pays avec 5 à 6 mois d’hiver, c’est sûr que le vélo, tu vas l’avoir qu’à peu près la moitié de l’année et le reste de l’année ils l’enlèvent.

Fabrice :

Oui, ça ne m’étonne pas. Parce que si on voit les photos  des tempêtes, on est démotivé.

Julien :

Voilà. Donc, le bus roule mais le vélo à part si tu as le tien et tu peux essayer de rouler mais alors les pistes cyclables ne sont pas tous déneigées et tout ça. Mais sinon, c’est quand même une ville, en tous cas qui se parcourt très bien en vélo. Moi, en été c’est à pied et à vélo, je ne prends même plus le transport en commun, ça se fait en été, en printemps et jusqu’à la fin de l’automne ça se fait très bien. C’est une ville qui se fait très bien à pied et à vélo. Et puis qui se fait en voiture aussi, il y a quand même le principe de voiture libre service.

Fabrice :

Ah oui d’accord.

Julien :

Ça, ça fonctionne très bien c’est quand même très agréable. Il y en a partout dans la ville.

Fabrice :

Tiens, vu comme tu le décris en effet, ça a l’air assez simple de se déplacer. C’est assez pratique. Et alors justement puisqu’on parlait un peu argent, est ce que tu pourrais un peu nous dire un budget type pour vivre à Montréal. Voilà, la personne qui débarque au minimum disons elle a besoin de combien, combien coûte un logement. Tu nous as dit entre 300 et 600$ ou 600 euros, j’ai compris ?

Julien :

Oui pour la colocation, dollars oui plutôt pour une colocation, oui.

Fabrice :

Mais, alors pour le budget, c’est toujours compliqué.

Julien :

On ne peut pas parler de budget parce que ça dépend vraiment du mode de vie de chacun puis de ce que tu fais, est ce que tu es étudiant, est ce que tu es professionnel, etc ou est ce que tu es en couple puisqu’il y a des gens qui débarquent en couple et j’en vois beaucoup.

Fabrice :

Oui, je crois qu’il y a 33% de pouvoir d’achat quand on est en couple. Donc, ce n’est pas assez.

Julien :

Oui. Et ça se sent en plus pour de vrai. Mais, donc, après c’est sûr que moi je dirais pour la différence de ce que je vois, depuis 5 ans que de ce que je vois avec les français qui débarquent à Montréal et du contact que j’ai avec eux par rapport à ça, c’est que le logement, ça fait une grosse différence entre la France et l’Europe en général et Montréal. Et comme c’est le plus gros pôle de dépenses, c’est sûr que comme à Montréal, c’est un logement qui va être moins cher. Tu as l’impression d’avoir un meilleur pouvoir d’achat et un meilleur budget. Tu vois ?

Donc, le logement par exemple, je te disais, ça dépend énormément des quartiers. Mais, moi – on avait il n y a pas si longtemps un appartement. C’était deux chambres, cuisine, salon. Et il était à moins de 800$ par mois. Si tu veux, ça correspond à 500 ou 600 euros en France.

Fabrice :

Mais, bon globalement, c’est moins cher que la région parisienne.

Julien :

Non, mais globalement, c’est comme – avant je disais que ça ressemblait au loyer de Lyon. Puis, maintenant, je me suis un peu renseigné sur les loyers de Lyon. Et puis, c’est vraiment moins cher que encore ça. Et puis pour y vivre, c’est sûr que si tu veux vivre au centre ville, tu vas payer aussi cher que… Enfin, tu ne payeras pas aussi cher qu’en centre ville de Paris. Mais, tu vas quand même payer cher. Si tu vas en centre ville, tu vas avoir disons un grand salon cuisine avec une chambre ça tu vas payer à peu près 1000$ par mois en plein centre.

Tu peux trouver alors si ça, c’est ta base, après tu peux descendre si tu veux puis trouver des meilleures choses pour ce prix-là du moment que tu t’éloignes un peu du centre ville mais comme on le disait tout à l’heure, les transports sont tellement bien et puis tu peux tellement faire les choses à pieds ou à vélo qu’au final… Moi, j’ai vécu un an sur le Plateau qui était plus proche du centre. Puis, après, j’ai vécu plus éloigné du centre et c’est aussi bien au niveau des finances, c’est cool parce que ton niveau de vie est excellent et tu dépenses moins d’argent.

Puis, en plus oui ce qu’il faut savoir c’est que l’électricité est beaucoup moins chère qu’en France. Et l’eau est gratuite.

Fabrice :

Ah oui ?

Julien :

Oui, l’eau c’est… Enfin, de ce que je sais, ce n’est pas exactement gratuit. C’est-à-dire que le propriétaire paie comme une mini-taxe pour l’eau. Mais, en fait, on a tellement d’eau au Québec que pour l’instant c’est gratuit, est ce que ça va durer encore longtemps je ne sais pas mais pour l’instant, c’est gratuit.

Fabrice :

D’accord et la nourriture. C’est un peu comme en France ?

Julien :

Alors, après pour le reste, la nourriture, voilà tu vas au super marché, tu peux très bien aller au marché aussi. Tu as plein de choix, tu as pas mal de choix, si tu veux par rapport à la nourriture, c’est sûr que si tu continues à te nourrir à la française, c’est-à-dire avec vin, fromage, charcuterie européenne que les trucs d’export, etc, ton budget va exploser. Mais, si tu prends le coup de manger, essayer de manger local en fonction de ce qu’il y a, en fonction des promos, etc, franchement, ça ne coûte pas plus cher. Puis, pour te dire pour deux, moi je donne un budget à peu près de – on va dire – 100$ par semaine maximum, tu vois ? Et puis, tu peux t’en sortir sans te priver je veux dire. Quand je dis 100$ par semaine, tu ne dois pas te priver et manger les repas tous les jours. Tu vas manger normalement et puis te faire plaisir. Globalement. Donc, la nourriture c’est…

Fabrice :

Donc, globalement, si je résume un peu, c’est le coût de la vie à Montréal est moins cher qu’à Paris et c’est même à peu près du même niveau qu’une ville moyenne en France globalement ?

Julien :

C’est cela, moi je dirais une ville moyenne en France, peut être une ville comme Montpelier ou un truc comme ça, tu vois ? Et encore, je connaissais ça et je connais les loyers en France puis moi je trouve ça hors de prix. Donc, je me dis : Montréal on sent vraiment la différence et comme le logement est au centre de tes dépenses, de ton budget. Du moment que tu vas diminuer ça, tu vas avoir l’impression que tout est moins cher si tu veux. Alors, que ce n’est pas vrai, les télécommunications par exemple, tout ce qui est téléphone portable, internet, c’est beaucoup plus cher qu’en France. La nourriture, c’est très cher.

Fabrice :

Par exemple ? Ils n’ont rien compris.

Julien :

De quoi ?

Fabrice :

Non, mauvaise blague. Oui. D’accord, donc, c’est beaucoup plus cher.

Julien :

Oui, c’est ça, ils n’ont rien compris. Non, c’est ça, Internet tu vas compter à peu près 80$ par mois, pour ton téléphone portable, ça va être la même chose, c’est un peu excessif mais c’est comme ça pour l’instant.

Fabrice :

Ok, et donc, là on a parlé du budget, alors les salaires moyens sont plus élevés qu’en France ?

Julien :

Alors, le salaire moyen ça va évidemment dépendre du secteur, etc. Moi, j’ai l’impression que ça ressemble beaucoup à un salaire moyen de France, parce qu’il ne faut pas le voir comme je te le disais tout à l’heure, tu vois, il ne faut pas te dire un salaire de 46000 $ à Montréal, c’est équivalent puisque le niveau de vie est à peu près le même, ça va être équivalent à un salaire de 46000 euros en France si tu veux. Donc, j’ai l’impression que les salaires se ressemblent beaucoup. Bon, par exemple, tu vois même au niveau du salaire minimum qui est à peu près équivalent à celui de France on a du 10$ de l’heure en salaire minimum, un peu plus de 10$ de l’heure que tu retrouves dans le secteur de la restauration, de la vente, etc.

Bon, le salaire moi ce n’est pas quelque chose qui m’a vraiment choqué. Mais, par contre, le positif par rapport à la France ça va être d’une part que tu peux augmenter ton salaire assez facilement au niveau des bonus et puis des augmentations annuelles, etc. Moi je sais que j’ai beaucoup de gens qui sont étonnés en me disant. Et bien tiens, cette année, on m’a augmenté, je n’ai rien demandé. Alors, qu’en France, pour avoir une augmentation, il fallait ramper et tout ça. Et c’est souvent le cas, ton contrat va te dire, l’année prochaine, tu vas être augmenté. De quoi ?

Fabrice :

Non, je disais, oui c’est rare en général qu’on t’augmente sans que tu l’aies pas demandé. En général, en France, il faut demander.

Julien :

Oui, c’est ça. Donc, là ça c’est assez étonnant. Puis le fait que l’impôt aussi soit retiré aussi à la ressource, ça te donne l’impression de toucher un petit peu moins si tu veux sauf que tu as moins la surprise en fin d’année comme en France, de payer un salaire d’impôt. C’est assez agréable.

Julien :

Le taux d’imposition, franchement, il me semble que l’on paie quand même beaucoup d’impôts au Québec, ça va être – c’est quasiment en dessous de 30% le un tiers d’impôt sur le revenu, parce qu’en fait, c’est un peu compliqué, le Québec, on pourrait parler des impôts pendant une heure, c’est que le Québec, c’est une province, ça fait partie du Canada, c’est-à-dire qu’on paie des impôts au Canada et on paie des impôts au Québec. Donc, au final, ça revient à peu près au même qu’en France.

Fabrice :

D’accord. Ok. De toute manière, c’est une question difficile, c’est vraiment très complexe. Ça pourrait comprendre plein de choses. Donc, c’est vraiment très complexe. En tous cas, voilà, il n’y a pas une grosse différence vous n’allez pas au Québec parce que : « Oui, je vais payer beaucoup moins d’impôt.» C’est beaucoup plus complexe que ça.

Julien :

Non, alors là non. Enfin, ça c’est la pire des raisons que tu peux avoir parce qu’au final, tu vas payer plus d’impôts. Enfin, tu vas payer au moins pareil d’impôts. Mais, c’est vraiment si tu viens au Québec pour par rapport au budget à ton niveau de vie, c’est vraiment le loyer qui va faire la différence et après, c’est surtout la vie en général, tu vois ? Ça ne va pas s’arrêter à juste l’argent et t’as l’impression de mieux vivre parce que le tout fait que la plupart des français vont dire : « Ah on vit beaucoup mieux qu’à Paris ou qu’à Lyon. »

Mais, ce n’est pas qu’une histoire de budget. Enfin, ce n’est pas qu’une histoire de salaire parce qu’au final le salaire revient à peu près au même de ce que tu peux avoir en France.

Fabrice :

Et justement une question, justement non, mais on change un peu là de sujet mais une question que je vais me poser c’est les québécois ils n’en ont pas marre de cette invasion de français qui débarquent ? Non ? Ça se passe bien ? Ils ne n’ont pas marre des fois ?

Fabrice :

Je sens que là, on touche une question un peu….

Julien :

… marre non, oui c’est parce que c’est un sujet …. C’est sûr que c’est un sujet que j’aime bien discuter avec les français, avec tout le monde, avec les immigrés en général et puis les québécois aussi. Alors, le Québec c’est quand même un pays d’immigration. Donc, marre ou pas marre de l’immigration.

Le Québec sans l’immigration c’est compliqué ! En fait, le Québec grandit au niveau du nombre de personnes plus grâce à l’immigration que grâce à la natalité normale. Donc, c’est quand même quelque chose… Les québécois vont accueillir quand même l’immigration à bras ouverts et ils sont habitués à ça. Après, si on parle des français en particulier c’est sûr que ça dépend de comment tu te comportes : ‘le maudit français’ comme ils disent, ça ne vient pas de rien du tout, ça vient d’une réputation que le français s’est construit de lui-même, en arrivant ici, en se mettant entre français, en râlant. Ils ne vont pas spécialement s’intégrer et apprendre la culture québécoise et c’est de là qu’est né le terme « Maudit français ».

Donc, ça existe des français qui sont comme ça et les québécois.

Julien :

Le problème c’est que cette image là elle ne vient pas de nulle part si tu veux, ce n’est pas un truc, ce n’était pas une mythologie comme construite autour du français, c’est que moi pour le voir en vrai il y a pas mal de français qui se comportent de cette manière et qui font que ça donne cette réputation là.

Bon, heureusement, la majorité des français ne sont pas comme ça, ce qui fait que les québécois adorent les français, les québécois n’ont aucun problème avec les français et puis, ils t’intègrent sans soucis, c’est toujours les premiers à venir vers toi quand tu es ouvert et quand tu veux en savoir plus sur la culture, etc. Ils vont répondre à tes questions, ils vont s’intéresser. Donc, il n’y a aucun souci. Mais, il faut avoir cette énergie en tant que français immigré, il faut avoir cette énergie et cette envie d’aller vers l’autre et d’aller en savoir plus sur la culture.

Fabrice :

Oui, tout à fait. C’est bien résumé. C’est la réelle attitude que devrait avoir tout expatrié.

Julien :

Voilà, c’est ça français ou pas.

Fabrice :

Oui, français ou pas. Alors, pour terminer enfin pour continuer encore un peu sur cette question. Tu as de bonnes adresses de bars ou de restaurants ? Enfin, je ne sais pas – est ce que tu as de bonnes adresses, de lieux un peu.

Julien :

Des bonnes adresses à Montréal il y en a beaucoup – je ne sais pas.

Fabrice :

Des lieux favoris ?

Julien :

Pour te donner une idée : Montréal c’est il y a plus de restos je crois par habitant qu’il y en a à New York tellement il y a de bouffes de bars, etc, c’est assez impressionnant. Et donc, moi j’ai un petit faible depuis que j’habite à Montréal. Avant, ce n’était pas le cas, je n’aimais pas spécialement la bière mais depuis que j’habite à Montréal, j’ai appris à aimer la bière parce qu’ils font des bières qui sont assez excellentes.

Donc, tu pourrais aller. Alors, pour dire dans le désordre il y en a qui s’appelle il y a une chaîne de brasserie qui s’appelle les brasseurs de Montréal selon les bonnes brasseries, tu as aussi une chaîne qui s’appelle Benelux qui a sa propre bière sur place aussi, le Réservoir qui est sur le Plateau.

En plus, c’est un très bel endroit de réservoir si les gens veulent aller passer un très bon moment. C’est très joli, très bien placé sur le plateau et puis prendre de bonnes bières et ils ont de bons trucs à manger et l’incontournable de la bière à Montréal si tu veux y aller c’est Dieu du Ciel et alors là, dans les moments où il y a du monde, tu peux t’accrocher pour avoir une place parce que c’est toujours plein. Et c’est une des meilleures bières brassées de Montréal.

Fabrice :

Oui, il y a beaucoup de bières.

Julien :

Mais après, tu peux trouver d’autres choses si tu vas aller boire un cocktail. Et sinon, tu peux vraiment avoir de très bons cocktails pour moi le meilleur de la ville pour moi c’est au LAB et c’est à côté du parc la fontaine, en plus, c’est aussi un très joli endroit qui ressemble un peu au speakeasy américain, tu vois ? Donc, c’est un super endroit si tu veux aller boire un verre.

Fabrice :

Ok. En fait, j’allais dire quels sont les… Quand on vit au Montréal, je ne sais pas –quel type d’activité en général les gens font ? bien sûr c’est sortir j’imagine c’est une ville assez sportive en général. Enfin, les gens sont assez sportifs. Toi, par exemple qui sors, qui fait pas mal de weekends en dehors de Montréal, te balader dans les parcs…

Julien :

Alors les weekends à l’extérieur de Montréal, moi j’en ai fait très peu, c’est vrai, même en 5 ans parce qu’en fait Montréal c’est vraiment une ville où tu peux tout faire. Donc, si tu veux sortir, c’est assez facile d’aller à New York. Tu mets 6h de voiture, tu peux aller dans la ville de Québec, c’est 3h de voiture, tu peux monter en Mont-Tremblant, c’est 2h de voiture et faire du ski, etc. Donc, ça il n y a aucun souci, tu peux sortir de Montréal surtout si tu veux faire des sports d’hiver en hiver par exemple. La meilleure chose à faire, c’est sortir de la ville.

Après, dans la ville c’est comme toutes les grandes villes du monde. Tu peux ne pas sortir de la ville jamais, puis ne jamais t’ennuyer. Alors, surtout à Montréal en hiver. C’est très différent en hiver. L’été tu peux sortir faire du patin à glace à l’extérieur, tu peux aller faire de la luge. Tu peux faire à peu près et c’est ce qui est assez impressionnant tout ce qui a à faire dans la ville en hiver malgré tout. Malgré le fait qu’il fasse froid, etc. Puis, en été après, tu vas avoir tous les festivals parmi les plus grands festivals, le plus grand festival de jazz. Tu as des festivals de feux d’artifice, tu as des festivals de musique différents aussi. Tu as de tout. Tu n’as pas une semaine sans festival entre le 1er juin et début septembre si tu veux. Donc, c’est une ville qui bourdonne si tu veux tout le temps.

Fabrice :

En fait, finalement, l’avantage du fait qu’il y ait un hiver assez long et rigoureux finalement c’est quelque part c’est un avantage puisque ça permet justement d’offrir une grande palette d’activités, de paysages puisqu’il doit y avoir une grande différence entre l’été à Montréal, l’hiver à Montréal. Ce n’est pas du tout les mêmes activités, pas du tout les mêmes ambiances. Et quelque part, ça apporte de la richesse, j’imagine au fait d’habiter à Montréal. C’est différent de …

Julien :

C’est ça exactement. C’est que tu ne t’ennuies pas en fait. Tu ne peux pas t’ennuyer j’ai l’impression à Montréal. C’est comme tu dis, c’est tellement changeant entre l’hiver et la saison un peu plus chaude que finalement, tu as à chaque fois des choses nouvelles. Et puis, tu es content de retrouver l’hiver pour les activités qu’il y a en hiver, même si tu sais que tu vas être gelé parce qu’il fait des fois -30° et t’es heureux de trouver chaque saison, je trouve. C’est ça qui est agréable à Montréal.

Fabrice :

Parce que moi je vis depuis quelques années en partie en Colombie. Mais, bon, je n’y vis jamais une année entière. Mais, pour en parler avec des amis colombiens qui ont habité en France ou ailleurs en Europe.

C’est vrai que comme ils me disent qu’en fait rien de change ici toute l’année. Alors, il y a les tropiques, le soleil,etc, l’ambiance. Mais, c’est vrai qu’il y a une certaine monotonie, ce qui est un grand mot. Voilà, mais c’est un peu tout le temps la même chose toute l’année, surtout si tu habites dans une région où le climat change vraiment très peu, il n’y a même pas la différence entre la période des pluies et le reste de l’année, je me rappelle la différence. Tu as vraiment l’impression que c’est tout le temps le même climat, etc.

Et finalement, c’est tout le temps les mêmes activités que tu peux faire. Et clairement, j’imagine, il y a moins de – Oui, une ville comme Montréal – il y a beaucoup plus d’activités. C’est beaucoup plus diversifié, etc. Tu vois les gens, c’est vrai quand ils pensent vivre sous les tropiques, on pense au soleil, etc. Mais, il y’a cet aspect là que rien ne change finalement tout le long de l’année, tout le temps la même saison, tout le temps le même paysage. Et c’est un aspect que – moi c’est vrai qu’il pourrait peut être me lasser si je vivais genre 10 ans en continu dans le même pays. Peut être, ça me lasserait. Enfin, c’était une remarque, une réflexion par rapport à…

Julien :

Oui, je comprends ce que tu veux dire, parce que c’est vrai que depuis que je vis là-bas, c’est très différent des villes françaises en tous cas que je connaissais même si on a quand même des saisons bien marquées en France. Mais, à Montréal les saisons sont finalement tellement marquées, les 4 saisons, là on parle de l’hiver et de l’été. Mais, le printemps a aussi ses activités et l’automne pareil. Puis, c’est tellement marqué que c’est agréable de pouvoir avoir ce changement. Alors, je ne sais pas, je trouve que c’est difficile de râler, de se dire j’aimerais avoir chaud toute l’année, etc, parce que du coup, tu n’as pas ce côté ennui d’avoir la même chose comme tu le dis là. Tu trouves tout chaque année, tu es content de retrouver les activités que tu as cette saison-là.

Fabrice :

Non, mais entre nous Julien, tu préfères quand même l’été non ?

Julien :

Entre nous, non, je préfère l’hiver.

Fabrice :

Ah oui ?

Julien :

A Montréal oui, parce que en fait, c’est surtout que l’été à Montréal est très particulier, le vrai été si tu veux, genre le plus chaud. Ça va être juillet et août. Et alors, là, ces deux mois-là en général, ça peut taper à plus de 40° des fois dans la journée. Des fois, ça ne descend pas en dessous de 30 dans la nuit. Puis, il fait super humide, etc. Donc, moi ce n’est pas ce qui me correspond le plus. Mais, par contre, comme tu le disais tout à l’heure au niveau des activités, c’est quand même cool. Donc, tu compenses différemment. Mais, moi j’ai plus de mal avec les deux mois d’été qu’avec les 6 mois d’hiver.

Fabrice :

Ok. Très bien. Et il y a une question qui a m’est venue à l’esprit – je ne sais pas où est-elle passée cette question. Ah oui là voilà, elle a fait le tour dans ma tête. Pour celui qui venir vivre à Montréal. Quels conseils lui donnerais-tu. Là, je ne parle pas au niveau de préparer son expatriation au niveau administratif, au niveau je ne sais pas quoi. Mais, plutôt, au niveau plus de l’état d’esprit. A quoi il faut qu’ils s’attendent ? Quels conseils tu lui donnerais pour que lorsqu’il arrive… tu vois ?

Julien :

Si je n’avais qu’une chose à dire, genre une chose à dire à quelqu’un qui veut se préparer pour immigrer, c’est d’être carrément motivé ! C’est de garder sa motivation, être motivé et de ne pas lâcher et de le faire à 100%, de ne pas le faire à moitié son truc d’immigration, etc.

Il faut être motivé jusqu’au bout. Puis, il faut être motivé quand t’es arrivé aussi, parce que une fois que tu as immigré, une fois que tu as passé la frontière et que t’es installé au Québec, c’est là que ça se joue, c’est là que ça commence parce qu’il faut quand même t’intégrer.

Puis, alors là pour t’intégrer, même moi là je me sens bien après 4 ou 5 ans et encore, il y a des trucs que je dois apprendre, des trucs que je ne connais pas et ça va peut être me prendre 10 ans pour m’intégrer au Québec. Donc, c’est être motivé, ne pas baisser les bras parce que baisser les bras, c’est la première façon de se retrouver entre français. Et puis, de dire je ne me suis pas intégré. Je me remets avec les français. Puis, alors là c’est un échec de se retrouver juste entre français avec ces habitudes françaises à Montréal. Tu vas finir par rentrer chez toi, parce que la France va finir par te manquer et tu vas finir par repartir.

Fabrice :

Oui, parce qu’il y a de mauvaises expériences aussi, des gens qui sont arrivés qui ont du mal à s’intégrer qui sont partis en s’isolant au Canada, Québec non ?

Julien :

Voilà, il y a un peu de tout, puisqu’on a souvent peut être plus d’échos je ne sais pas on a plus d’écho, on a pas mal d’échos en effet de gens qui sont bien intégrés au Québec. Il y en a qui – peut être – ce n’est pas leur truc ou alors comme tu dis ce sont mal intégrés, ils n’ont pas assez fait d’effort. C’est ça après il y a beaucoup d’expériences qui se sont mal terminées aussi ou des gens qui en ont eu marre ou qui sont rentrés puis ça ne leur correspondait pas. Tu sais, tout le monde est différent.

 C’est juste que quand je dis il faut être motivé, c’est si tu veux vraiment t’intégrer, si tu veux vraiment immigrer et t’intégrer après, mets toutes les chances de ton côté et reste motivé là-dedans. Ce n’est jamais gagné, il ne faut jamais baisser les bras en se disant. Ah j’ai eu de mauvaises expériences. Du coup, tu te laisses ternir ton immigration et ton intégration par cette mauvaise expérience-là. Non, va vers les gens et puis motive-toi, rien n’est gagné. Ce n’est pas parce que tu as le papier qui dit que tu as immigré que c’est gagné tu vois ?

Fabrice :

Ok. Écoute, on va terminer justement sur le guide que tu as écrit qui s’appelle « Vivre au Québec », un guide pratique pour réussir son expatriation. Alors, peut être que tu peux juste en dire 2 ou 3 mots qu’est ce qu’il contient, voilà pourquoi tu penses que c’est une bonne chose de le lire pour celui qui veut s’expatrier au Québec ?

Julien :

Alors, en fait, ce guide-là je l’ai construit vraiment pour avoir une trame pratique si tu veux de comment réfléchir quand tu veux immigrer au Québec parce que souvent, moi j’ai des gens qui viennent, qui m’écrivent et qui sont à différents stades de leur réflexion par rapport à l’immigration si tu veux. Donc, il y a déjà des gens qui vont venir me voir en me disant et bien est ce que je vais trouver un emploi dans telle branche au Québec. Puis, ma réponse c’est toujours : « Écoute. Oui certainement mais avant de penser à ton emploi au Québec, tu devrais peut être commencer par comment tu vas immigrer ? Dans quelle question imposée est ce que tu peux immigrer parce que tout le monde n’a pas la possibilité d’immigrer c’est encore sous l’action si l’action est quand même de plus en plus dure de plus en plus longue.

Donc, c’est ça, c’est juste ce guide-là, ça va servir à te remettre les idées en place, savoir comment réfléchir à ton immigration, savoir comment t’organiser par rapport à ça parce que c’est quand même beaucoup de choses à penser, etc. Et en fait, ça donne des balises des fois de te dire « Bon, étape 1 c’est à ça que je vais réfléchir puis je vais me poser à réfléchir à ce point-là. » Puis, étape 2, etc, tu avances. Donc, c’est vraiment dans cette idée-là, dans cette idée de baliser ton chemin et d’être accompagné parce qu’avec le guide, j’invite les gens à venir m’écrire, à venir me poser les questions. Et puis, à discuter avec d’autres aussi sur un groupe facebook que j’ai créé. Donc, le but, c’est vraiment de se sentir accompagné dans des étapes et c’est à ça que va servir le guide.

Fabrice :

Voilà, ce n’est pas seulement le guide. Voilà, un guide c’est aussi voilà il y a Julien qui est là pour répondre à vos questions. Il y a l’entraide sur le groupe. Et ça c’est important quand tu prépares un projet comme ça, de sentir que tu n’es pas le seul et que tu peux échanger avec d’autres personnes. Et moi je pense que le guide, c’est vraiment l’intérêt principal, c’est vraiment en effet de te faire gagner du temps et de t’éviter des erreurs.

Julien :

Oui, c’est clairement ça. Tu gagnes du temps parce que toute l’information tu peux la trouver par toi-même si tu veux. Le problème c’est qu’elle est tellement dans tous les sens, il faut dire ce qu’il y est. Après, ils font un très bon job au niveau de l’administration. Mais, l’information va dans tous les sens et c’est pour ça que moi j’ai des gens qui viennent et qui sont à différentes étapes dans leur recherche et qui ne comprennent plus rien parce qu’ils ont commencé par un bout et en fait, ce bout-là ça ne vient qu’à partir d’un moment que quand t’as réfléchi à autre chose, donc c’est ça : C’est pour t’orienter et t’accompagner dans cette démarche-là, dans ta réflexion d’immigration, c’est vraiment à ça que ça sert et puis si tu suis les étapes, etc, ça va être beaucoup plus clair et tu vas beaucoup moins stresser aussi parce que le stress dans ce genre de démarche c’est tous les jours.

Donc, là, c’est vraiment une idée de pouvoir se sentir accompagné, de moins stresser. Puis, c’est à ça que enfin moi je vois sur le groupe facebook où on est avec des gens qui vont acheter le guide, etc. C’est vraiment ce côté-là d’entraide, voilà, on se met de petits mots, on s’encourage puis pareil quand les gens viennent m’écrire sur facebook, je suis là pour écouter et puis essayer de les orienter aussi par rapport à ce qu’ils ont lu sur le guide, par rapport à l’étape où ils en sont, etc. Donc, c’est ce côté-là aussi d’entraide. Ça a toujours été ça.

Fabrice :

Donc, voilà s’il y en a parmi vous, il y a certains lecteurs qui écoutent les podcasts et qui veulent vraiment s’expatrier au Québec, n’hésitez pas à aller faire un petit tour sur la page de guide, vous trouverez le guide à l’adresse, il suffit de taper vivre-au-quebec.fr. Puis, je mettrai le lien aussi dans l’article du blog autour du podcast. Donc, voilà je vous conseille vraiment le guide.

Écoute Julien je crois qu’on a fait le tour de la question juste un petit mot sur tes projets. En fait, Julien a plusieurs blogs et là, il est en ce moment il est un peu en mode digital nomade. Là, il est entrain de voyager en Europe et tu me disais tout à l’heure quelques mois en Asie du Sud-est, c’est ça ?

Julien :

Oui, c’est ça. J’ai prévu d’aller en Asie du Sud-est pour la première partie de l’année 2016 et puis, après certainement repasser par Montréal, par la deuxième partie de l’année, on verra. De toute façon, moi c’est ça, j’ai décidé de partir de faire mon expérience pour découvrir un petit peu le monde. Mais, dans l’idée, c’est j’ai envie de vieillir à Montréal, je le sais. Mais, j’avais envie de voir autre chose avant. C’est cette idée-là

Fabrice :

Ah c’est beau ça, j’ai envie de vieillir à Montréal.

Julien :

C’est ça, mais on n’est pas vieux encore, on a encore le temps de profiter.

Fabrice :

Ok, et bien écoute, merci beaucoup pour tout, je mettrai aussi le lien vers tes blogs dans l’article « attache ta tuque » c’est ça « attache ta tuque » ? J’ai toujours du mal à le prononcer et un autre blog qui…

Julien :

… qui veut dire « prépare-toi » en québécois.

Fabrice :

Ah oui, ah d’accord, je ne le savais même pas. D’accord, c’est marrant. Donc, et un nouveau blog que tu as lancé là, qui s’appelle ?

Julien :

Les bobo-nomades, tout simplement.

Fabrice :

Les bobo-nomades. Donc, je mets le lien dans l’article et puis écoute, je te souhaite une bonne continuation pour tes projets, merci d’avoir pris le temps de répondre aux questions de ce podcast et puis, voilà. Le meilleur pour la suite.

Julien :

Merci à toi Fabrice. C’est toujours un plaisir !

Fabrice :

Ok, à bientôt. Salut Julien, ciao.

Julien :

Merci.

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