IVCAST 38 : Sur la route des vins en Amérique du Sud !
3Anne-Laure nous raconte son trip sur la route des vins en Amérique du Sud. Oui, c’est une fan de vins…et de voyage !
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A propos de cet épisode :
Anne-Laure est parti seule sur la route des vins en Amérique du Sud : Argentine, Chili, Uruguay, Brésil…Chaque pays a ses charmes.
Un voyage thématique sympa et plutôt originale !
Mots clefs du podcast
Amérique du Sud – Argentine – Chili – Brésil – Uruguay.
Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :
– Pourquoi ce voyage basé sur la découverte des vins de la région.
– Comment Anne-Laure s’est pris d’une passion pour la vigne.
– Le changement de carrière d’Anne-Laure : on change de vie !
– Les spécificités de chaque pays pour le vin
– Pourquoi ces pays ?
– Et côté, voyage, une préférence ?
– Comment elle a organisé son voyage et ses visites.
– Des vignobles au milieu de la jungle, au pied des montagnes enneigées…
– Les conseils d’Anne-Laure pour visiter les vignes de ces pays
– La sécurité en Amérique Latine
– Les projets d’Anne-Laure.
Liens en rapport avec l’épisode :
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Transcription texte
Fabrice : Bonjour Anne-Laure !
Anne-Laure : Bonjour Fabrice !
Sur la route des vins en Amérique du Sud
Fabrice : Aujourd’hui, on va parler Amérique Latine et on va parler vin, on va parler d’œnotourisme, puisque Anne-Laure est partie faire un grand tour d’Amérique Latine à la découverte des vins de ce continent et notamment de plusieurs pays, à savoir le Brésil, l’Uruguay, le Chili et l’Argentine. C’est bien ça Anne-Laure ?
Anne-Laure : C’est tout à fait ça, oui.
Fabrice : Tu es partie combien de temps ? C’était quand ? Comment ? Toute seule ? Etcetera. Raconte-nous un peu.
Anne-Laure : Oui je suis partie, j’ai décollé mi-février 2016, je suis rentrée en septembre. En commençant par le Brésil, j’ai traversé la frontière pour l’Uruguay, un petit bout de l’Argentine, et une grosse partie au Chili qui a été mon gros coup de cœur. Je suis partie toute seule, c’était une volonté et une volonté, surtout pour aller à la rencontre de gens, prendre le temps de faire mon voyage et de découvrir tout ce que ces pays avaient finalement à m’apporter et puis voyons comment y connaître le vin, comment on le faisait là-bas, est-ce que c’était différent de la France et puis aussi tout ce qui est culture du vin parce qu’en France on le sait bien, le vin, c’est très culturel, ça va avec un grand repas, un grand dîner. Il ne faut pas croire, mais là-bas, c’est exactement pareil. Du coup, je pense que c’est une merveilleuse manière de découvrir un pays, de découvrir des gens et de découvrir une culture.
Fabrice : Et d’où te vient cette passion du vin ?
Anne-Laure : C’est très récent. Je bois du Français, c’est hyper récent. Il y a quelques années, avec des amis, j’ai pris mon vélo et j’ai traversé La Bourgogne et puis, on s’est arrêté de temps en temps dans des domaines et gros coup de cœur parce que justement, on va vraiment à la rencontre des gens, on prend un petit verre, ils nous expliquent leur métier et leur passion et ils nous servent un petit fromage qui va bien et voilà. Là en fait, c’est la vraie vie, c’est la rencontre, c’est le partage et c’est vraiment venu de là en fait tout simplement.
Fabrice : D’accord, tout simplement. Après, qu’est-ce qui s’est passé dans ton esprit après ce voyage-là, qui t’a mis en contact avec le terroir de la vigne. Tu t’es dit je veux en connaître plus, oui je veux en savoir plus. Tu as fait quoi après ?
Anne-Laure : Après, ma petite vie classique a continué. À l’époque, j’étais ingénieure. Et puis, de fil en aiguille, on a notre vie qui se construit, donc on commence à organiser des diners, des repas entre copains, on fait une bonne petite bouffe. On commence à acheter de plus en plus un bon vin qui va avec, on essaie d’en apprendre un peu plus. Et puis, à ce moment-là, la vie que tu mènes n’est pas forcément la vie qui te ressemble. Du coup, j’ai véritablement décidé de changer pour tout à fait autre chose en me disant je pars à ma découverte, en partant à la découverte des autres. Et du coup, je pars en Amérique Latine avec cette idée de vouloir connaître plus de leur culture et comme ça, je vais apprendre autour du vin et qui sait peut-être qu’en rentrant qu’en France, moi aussi, je vais faire en sorte de faire connaître toutes ces petites merveilles à ceux qui sont autour de moi et faire voyager les gens en Amérique Latine un petit peu différemment en leur faisant connaître le vin qui va bien et puis les petites spécialités locales et culinaires qui sont bien associées.
Fabrice : Donc tu as changé de carrière, tu as laissé tomber le marketing ?
Anne-Laure : J’ai souhaité le faire, je suis en pleine reconversion, c’est tout un début, ça prend du temps. La première partie, c’était évidemment sur le terrain au contact des gens, au contact de la ville, à essayer d’apprendre comment on fait tout ça. Et puis, de retour en France, maintenant, je suis en formation dans tout ce qui est commerce international du vin et voilà. Moi, l’idée, c’est de faire découvrir en France qu’il y a du vin, mais il y a du vin qui se fait ailleurs et qu’il faut absolument les découvrir.
Fabrice : Tu as choisi l’Amérique Latine parce que c’est une terre, il y a des pays, c’est une terre de production de vin qui n’est pas très connue parce que tu aurais pu choisir les Etats-Unis parce que c’est plus connu, l’Australie, l’Afrique du Sud.
Anne-Laure : C’est un choix personnel avant toute chose.
Fabrice : L’Europe de l’Est aussi.
Anne-Laure : J’avais déjà goûté quelquefois des vins du chili, argentin, et franchement, ce n’était pas mauvais, ce n’était pas très cher. Mais je pense aussi c’est vraiment une culture qui m’a toujours attiré, c’est des pays que je rêvais de visiter en termes de nature, d’immensité. Et puis, il y a tout le côté véritablement culturel, chaleureux, la musique. Après, c’était tout un ensemble mais c’est avant tout personnelle la raison pour laquelle j’ai choisi l’Amérique Latine, mais pas l’Australie ou les Etats-Unis.
Fabrice : L’Amérique Latine produit du vin dans d’autres pays que ces quatre-là ?
Anne-Laure : Alors, oui.
Fabrice : Je sais qu’il y en a en Colombie un petit peu ?
Anne-Laure : Oui. Pérou et au Mexique, Mexique très peu, Pérou de plus en plus et à priori Panama, du tout, Je ne connais pas, mais il paraît que voilà ce n’est pas si bon que celle du Chili, donc il y a un joli potentiel aussi.
Fabrice : Oui parce que pour aval, il faut quand même un climat un peu spécifique c’est-à-dire pas trop tropical, pas trop…
Anne-Laure : C’est exactement ça, pas trop de pluie. C’est pour ça qu’on n’a pas eu l’idée du Brésil en général, il pleut trop. Il vaut mieux qu’il fasse sec et chaud l’été, mais il nous faut de la pluie un minimum pour irriguer clairement. Mais il faut des belles journées ensoleillées et puis pas trop fraîches, il nous faut pas trop de coup de gel au mois d’avril pendant que c’est la floraison sinon c’est comme pour n’importe quel produit, ça va geler et c’est une véritable catastrophe. Donc, c’est pour ça qu’en général, il y a des régions de prédilection, celles-ci, on ne les changera pas. C’est pour ça que dans le nord, dans l’hémisphère nord, c’est plutôt ces bandes-là, Etats-Unis, France, Italie, Hongrie, etcetera. Et puis, dans le sud, vous avez une partie de l’Australie, la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud, du Chili et puis de l’Argentine. C’est clair et net qu’on ne va pas aller faire du vin en plein milieu de la Mauritanie, quoi.
Fabrice : C’est clair oui. Alors, quelle place occupe le vin dans ces quatre pays par rapport à la France ?
Anne-Laure : C’est très variable. C’est variable parce que ça dépend clairement de la culture. Chili Argentine, c’est culturel, c’est normal de boire du vin. L’Uruguay, petit à petit aussi. Le Brésil clairement pas. Et je ne comprenais pas pourquoi alors qu’ils en produisent et ils ont quelques très bons vins qui sont relativement chers, mais pourquoi ils n’en boivent pas ? Tout simplement, quand je suis arrivée, c’était en février, il fait 40° clairement, on n’a pas envie de boire un verre de vin rouge, on a juste envie de quelque chose de frais et d’une bonne bière, un truc rafraîchissant quoi, pas du vin, clairement.
Fabrice : Oui, le Brésil, c’est la bière, quoi.
Anne-Laure : Franchement oui là-bas, juste comme ça, pour se donner une idée, les gens en moyenne boivent 60 litres de bière par an et par personne. Ensuite, c’est 24 litres de Cachaça. Les Cachaça, c’est à peu près l’équivalent du rhum local. Et puis, c’est 2 litres de vin par personne, c’est-à-dire rien.
Fabrice : Ah oui, d’accord, oui. Au Brésil, c’est situé où ? J’imagine que c’est situé dans une région bien précise la production de vin j’imagine, c’est plutôt sud-ouest vers l’Argentine par-là ?
Anne-Laure : C’est tout à fait ça. Les grandes régions productrices sont vraiment à l’extrême sud. Il y a deux Etats, qui sont Rio Grande Do Sul et Santa Catalina, qui sont en général plus connus soit pour la Pampa, soit pour les belles plages. Donc, c’est vraiment l’extrême sud à la limite avec l’Uruguay. Là, ils font de belles choses, le climat est relativement sec donc ça aide. Après, il y a une autre partie qui est à l’extrême nord du pays, dans la Vallée de San Francisco, mais là, je n’ai pas eu la chance ou la malchance de goûter leurs vins, il paraît que c’est vraiment du vin très rappelant, on dirait que c’est un peu notre Villageoise quoi, donc ce n’est pas terrible, terrible.
Fabrice : D’accord. Là, je m’adresse à l’amatrice de vin, quel pays tu as préféré pour ça ?
Anne-Laure : L’amatrice de vin te dira qu’elle a été particulièrement feintée par le Brésil justement parce que je ne m’attendais pas à ça, qu’il y a des très bons crus et qu’il y a des belles découvertes qu’on peut faire notamment en mousseux, c’est l’équivalent de nos champagnes, il y a des trucs très très sympas pour pas grand-chose. Donc ça, c’est pour le côté très curiosité en tout cas. Puis, pour le Chili, le Chili, c’est merveilleux parce qu’on va trouver de tout. N’importe quel cépage a sa chance et puis surtout, n’importe quel type de viticulture. Il va y avoir de l’industriel comme en Argentine malheureusement, mais on va avoir ces petits producteurs, ceux qui travaillent en bio, en biodynamie, en nature. Donc, on va avoir des choses vraiment très variées, très marieuses et quasiment au Chili sur 4 kilomètres du nord au sud, on va trouver des vignobles, c’est juste incroyable.
Fabrice : Oui, ça, à la limite, j’allais dire oui. Pas de surprise, le Chili, c’est en effet un des principaux pays producteurs vins, comme tu dis, c’est varié, etcetera. Il y a tout. Là, mon autre question, c’est par rapport à la voyageuse, quel pays tu as préféré ?
Anne-Laure : C’est compliqué comme question parce que c’est…
Fabrice : Une petite préférence, un pays dans lequel tu as le meilleur souvenir.
Anne-Laure : Le Brésil parce que déjà, j’adore la langue brésilienne. C’est assez évident que ça aide. Et puis, c’est des gens qui sont très ouverts, très chaleureux et qui ont ce côté très hospitalier où vous êtes vous-même à la maison quand vous êtes chez eux alors qu’ils vous connaissent depuis un quart d’heure.
Fabrice : Oui, c’est surtout là, en effet, c’est plus l’ambiance chaleureuse, accueillante, musique, salsa, fête qu’en Argentine ou Chili.
Anne-Laure : Si c’est de la culture que nous parlons, ce sera Brésil. En termes de voyage, il y a des choses assez incroyables, tellement c’est un pays gigantesque, vous allez voir des plages mais c’est surtout le nord du pays est incroyable, c’est des déserts de sable blanc, c’est l’Amazonie, c’est waouh ! En quelques heures de voyage, vous passez d’un monde à l’autre.
Voyager en Amérique du Sud : la préparation
Fabrice : Et concrètement, comment ça s’est passé sur place quand tu as voulu visiter, quand tu as voulu faire de l’œnotourisme, tu as pointé, tu as fait une liste des principales régions, des vignobles et tout, tu t’es pointée en voiture pour les visiter ou alors enfin, comment concrètement ça s’est déroulé tout ça ?
Anne-Laure : J’ai préparé en amont ce projet un minimum. J’ai eu la chance d’avoir quelques bons contacts par des amis, j’ai beaucoup cherché pour essayer de trouver les contacts, notamment français, puisqu’il y a quand même pas mal de Français qui sont là-bas. Et puis, ça aide en tout cas à rentrer dans le milieu. Voilà la préparation en amont. Et puis, un, deux ou trois contacts qui sur place vous aident aussi à vous orienter vers des amis, etcetera. Je n’ai jamais pris la voiture, à part quand certaines personnes m’ont m’ennuyé, j’ai été soit en bus, soit beaucoup à vélo aussi, c’est faisable, difficilement faisable parce qu’il n’y a jamais d’indication, donc on se perd beaucoup, mais c’est aussi ça qui fait partie du voyage. Mais quelques contacts, de belles rencontres et surtout, de la curiosité fait qu’on arrive à ses fins, ce n’est pas toujours facile, on se prend des portes aussi, il ne faut pas se le cacher, mais on y arrive.
Fabrice : Mais d’après toi, ce type de voyage, ça s’organise quand même pas mal en amont ?
Anne-Laure : Je pense qu’il faut avoir une idée d’où on souhaite aller. Maintenant, tout dépend de combien de temps aussi on veut passer à faire de l’œnotourisme. Si c’est juste une journée de temps en temps, vous croisez des vignobles sur la route et ça s’organisera assez facilement. Si effectivement, c’est assez spécifique, c’est redondant et on a véritablement des idées, des questionnements et on ne veut forcément pas aller voir les grands géants industriels ; là, ça s’organise un peu plus. Et c’est surtout que sans parler la langue, on passe à côté malheureusement d’à peu près tout.
Fabrice : Et c’est facile de visiter des caves chez les petits producteurs ? Au Chili, j’imagine que c’est beaucoup plus répandu et facile, mais ailleurs ?
Anne-Laure : C’est faisable si on sait où aller parce que comme je le disais, contrairement en France, il n’y a pas la petite pancarte qui nous dit, là à eux pas il y a un domaine, venez ici. Un petit peu en Chili, mais plus rarement en Uruguay, et quasiment pas du tout au Brésil. Donc, il faut savoir où on va, ou alors il faut demander des gens ou il faut avoir des locaux qui vous accompagnent. Sinon, ça, c’est assez compliqué. Maintenant, voilà, encore une fois, c’est tout un réseau qui va vous aider. Ensuite, les gens sont très ouverts, toujours très ouverts pour vous expliquer ce qu’ils font, ils sont heureux de vous expliquer. D’autant plus, je pense quand on est Français, parce qu’on a quand même cette réputation de produire du vin, de forcément être moins ouverts à ce qu’on appelle le vin du nouveau monde. Donc je pense que si on est à minimum curieux et intéressé, alors là, vous avez toutes les portes ouvertes.
Fabrice : D’accord. Est-ce que dans ta tête là, chaque pays a quelques spécificités au niveau du vin ? On a dit le Chili, la qualité, la diversité. Les trois autres, est-ce qu’il y a voilà. Quelles sont les spécificités vraiment pour chaque pays ?
Anne-Laure : En réalité, je pense que tout le monde ou presque sait que quand il prend du vin argentin, il y a du malbec, c’est un cépage de vin rouge qui a un petit goût de fraise, qui est énormément produit, ce qu’on appelle dans la région de Mendoza, Mendoza c’est au pied des Andes, c’est un endroit assez idyllique et inimaginable. Donc, vous avez des vignobles, et au fond, c’est des montagnes enneigées jusqu’à 4 000 mètres d’altitude. Alors ça, c’est assez incroyable. Au Brésil, ce qui est fou, c’est de voir des vignobles au milieu de la jungle. Moi, j’ai des photos, j’ai vraiment des vignobles, et puis à côté, il y a un cactus. Alors ça, ça existe et je ne suis pas persuadée que dans un autre pays, on puisse voir ça, donc c’est dingue. Puis, en Uruguay, ils produisent un cépage rouge qui est assez réputé et beaucoup plus répandu là-bas, meilleur qu’en France, qui est le Tannat. On l’appelle comme ça parce que comme on le dit souvent, le vin rouge ; donc c’est un vin qui est assez fort, qui est assez corsé, qui est assez épicé et franchement, c’est un très bon vin en plus.
Fabrice : Il y a du champagne au Brésil ?
Anne-Laure : Oui, il y a du champagne au Brésil, je sais que les vrais champenois risquent de me sauter dessus si je dis ça. Mais il y a un domaine qui fait du champagne, qui a le droit d’appeler ça champagne parce qu’ils sont arrivés avant ce qu’on appelle, l’appellation en France l’avait posée et ça, c’est assez fou. Maintenant, ce qu’ils font beaucoup au Brésil, c’est ce qu’on appelle du mousseux, c’est l’équivalent de notre champagne et qui n’a pas l’appellation. Et ça, ils en boivent beaucoup dans le sud et des choses assez chouettes, assez fruitées, parce qu’ils aiment bien ce qui est extrêmement sucré mais en tout cas, ça se boit partout, tout le temps là-bas, sur la plage notamment eux, on ouvre une petite bouteille de champagne, il y a une bouteille.
Fabrice : Hablas espagnol non ?
Anne-Laure : Je parle espagnol et je parle portugais, oui
Fabrice : Le portugais, tu l’as appris sur place ou ?
Anne-Laure : Je l’ai appris avant, ce n’est pas une langue évidente. En tout cas, le portugais du Portugal est très compliqué, le portugais du Brésil un peu plus facile, un peu plus chantant. Si on a un minimum de base en français et puis en espagnol, à l’écrit, ça se comprend super bien. Maintenant, quand on vous parle, parfois, on ne comprend plus rien. Donc, oui, je l’ai appris en amont, c’était une envie depuis longtemps. Et puis, une fois qu’on est sur place, de toute façon, c’est à peu près comme n’importe quelle langue, ça parle assez vite.
Fabrice : Tu as appris le portugais juste par envie, après il n’y avait pas un mec dessous ?
Anne-Laure : Disons qu’initialement, c’était juste par envie. Et puis, c’est vrai que sur mon chemin, j’ai croisé un franco-brésilien, ça aide.
Fabrice : Ah voilà, je savais bien qu’il y avait un truc dessous.
Anne-Laure : C’est pour parler, pas juste pour apprendre mais pour pratiquer la langue.
Fabrice : Oui. Puis, c’est motivant.
Anne-Laure : Oui, c’est clair. Mais le franco-brésilien, je veux juste préciser que je l’ai rencontré en France avant de partir.
Fabrice : D’accord, d’accord. Tu comptes retourner un peu dans cette région-là ?
Anne-Laure : J’en rêve. J’en rêve mais en même temps, je suis contente d’être aussi rentrée pour me poser un peu, pour réfléchir aussi à la suite parce que ce voyage, à la fois, il était préparé mais à la fois, c’est un coup de tête quelque part. Donc, j’ai vraiment envie de réfléchir à la suite, mais c’est évident que j’ai envie de repartir dans ces pays-là oui.
Fabrice : Qu’est-ce que tu retiens finalement de cette expérience à travers, là on parle d’œnotourisme, mais ça ne t’a pas occupé tout ton voyage j’imagine, c’était une partie, quand tu visitais ces régions, c’était une partie de ton temps j’imagine ?
Anne-Laure : Oui, j’ai eu la chance quand même de voyager et de faire la touriste aussi parce que ce serait quand même dommage de passer à côté de la Patagonie ou bien des déserts de l’Atacama, c’est clair. Maintenant, ce que je retiendrais, c’était une chose, c’était la première fois de ma vie que je voyageais seule déjà, donc je pense que ça, c’est quelque chose parce qu’on ne se repose sur personne, on doit forcément se donner à 300 % ; c’est fatiguant. C’est bizarre de dire ça mais voyager et « être en vacances », c’est fatiguant et je ne m’attendais pas à ça. Fatiguant parce qu’en fait, on découvre tellement de choses, on se donne tellement et on intègre tellement de nouveautés tous les jours que par moment, je me suis dit il faut que je souffle, il faut presque que je prenne des vacances, il faut que je digère. Et je pense qu’en fait, ce que je retiens le plus, c’est que dans un voyage, il ne faut pas être boulimique en fait, il faut vraiment profiter de l’instant, il faut prendre le temps et digérer tout ce qu’on voit, quitte à moins faire ce que je faisais probablement pas avant de voyage sur un si long période que ça.
Un petit mot pour ceux qui hésitent
Fabrice : Je reçois parfois de mails de lectrices qui s’inquiètent parce qu’elles partent toute seule en Amérique Latine, au niveau de la sécurité notamment. Alors, qu’est-ce que tu leur répondrais ?
Anne-Laure : Je leur répondrais que je pense que comme dans n’importe quel pays, même en France, oui il y a des dangers, c’est sûr. Maintenant, il ne faut pas se bloquer pour ça, parce que sinon, on ne va plus faire grand-chose. Justement, je pense que les gens sont beaucoup plus à l’écoute, beaucoup plus inquiets pour nous aussi. Quand on rencontre des gens, la première chose, mais tu voyages toute seule alors que tu es française, mais tu n’as pas peur. Justement, les gens vont être vachement plus avenants de nous voir protégée la plupart du temps. Il y a des mauvaises surprises, il y a des mauvaises rencontres comme partout, il faut faire attention. Maintenant, il ne faut pas être sur la défensive parce que sinon vous ne profiterez pas de votre voyage. Oui, il y a des règles de sécurité mais pas plus qu’ailleurs.
Fabrice : Exactement, exactement. Juste en Amérique Latine, il faut faire un peu plus attention dans les grandes villes puisqu’il y a des fois un peu plus de délinquances urbaines, notamment au Brésil. Mais voilà, sinon en effet je ne pense pas qu’il y ait de… il n’y a pas de souci majeur. Je pense que le fait que tu sois une femme. Bon je ne sais pas, comme je ne suis pas une femme, je n’ai pas l’habitude de voyager. Mais, est-ce que tu as senti particulièrement ? Non, rien de spécial par rapport à ça ?
Anne-Laure : Non rien, pas spécialement. Ensuite, c’est vrai qu’à part une fois, je ne me suis jamais sentie en danger. Je pense qu’aussi, la peur amène le danger. Donc, si on veut se mettre à minimum à l’aise, je pense que statiquement comme tu le dis, dans les grandes villes, oui on ne se trimbale pas avec les poches pleines d’argent, sa carte bleue, son téléphone, son passeport, on fait attention à ce genre de chose. Mais tant qu’on est alerte sans être sur la défensive, il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal. Maintenant, ça arrive les mauvaises rencontres et ce genre d’incivilité et comme tu le dis, au Brésil, c’est assez répandu. Mais que vous soyez femme, homme, étranger ou non, je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de différence.
Fabrice : Voilà, exactement.
Fabrice : Alors, c’est quoi tes projets maintenant ?
Anne-Laure : Mes projets ? Là je reprends mes études tranquillement. Je réfléchis justement à la suite. À mon avis, ce serait de pouvoir essayer de construire quelque chose entre la France et l’Amérique Latine, faire découvrir ces petits producteurs que j’ai connus, ces petits vins ou ces grands vins. À la fois peut-être en proposant des circuits œnotouristiques, notamment au Brésil ou au Chili, un petit peu hors des sentiers battus, et puis surtout, en ouvrant une petite cantine bar à vins en France avec ces petits produits de là-bas.
Fabrice : D’accord, mais soit l’un soit l’autre ou les deux ?
Anne-Laure : Je pense qu’à un moment de ma vie, je tente ces deux projets, pour voir comment ça se goupille. Parce que tout le monde n’est pas apte à partir en Amérique Latine pour découvrir ces petits vins. Alors, ceux qui sont un peu plus réticents au voyage préféreront tout simplement qu’on lui rapporte la bouteille et l’histoire qui va avec. Et puis, cela, on leur proposera en France.
Fabrice : Voilà. Oui écoute, tu as en effet deux aspects sur lesquels t’appuyer et en effet importer, ouvrir, faire découvrir le vin de là-bas en France, comme tu dis, pourquoi pas en effet à travers un cantine ou un bar, ça peut être en effet une bonne idée.
Anne-Laure : Écoute, si déjà je t’ai convaincu, c’est déjà pas mal.
Fabrice : Je ne connais pas trop, je connais le vin chilien surtout et un peu argentin. Et le vin colombien mais il n’est pas terrible du tout.
Anne-Laure : Je ne le connaissais pas.
Fabrice : Il y a quelques producteurs dans la région autour de Bogota parce que c’est une région un peu plus en hauteur, donc le climat est un peu plus propice à la production de vin. Mais bon, la Colombie, c’est quand même assez près de l’Equateur. Je pense que oui, ce n’est pas le climat idéal, il y a parfois des producteurs qui s’efforcent de faire du vin, des fois à contre vents et marées parfois, mais bon.
Anne-Laure : Après, c’est tout simplement aussi parce que ça fait partie de la culture. Voilà, on produit son vin comme pour les projets ou autre chose, pas forcément de la grande qualité mais ça veut dire au moins que ça fait partie des habitudes, des mœurs et puis voilà. C’est un peu ça l’idée, ce n’est pas forcément pour faire connaître à tout le monde et exporter, il y a de ça aussi. Mais beaucoup au Brésil, c’est juste le côté culturel de la chose.
Fabrice : Oui, en effet. En tout cas, j’en ai goûté un ou deux, ce n’est pas terrible, je ne donnerais pas les noms. Il y a notamment un producteur vers la Villa de Leyva, c’est une ville coloniale assez touristique près de Bogota. Donc là, il y a un producteur, on pouvait visiter la cave, il y a une séance de dégustation, etcetera. Cela dit, le cadre est sympa. C’est une région où il y avait autrefois des dinosaures, donc il y a encore des empreintes, des fossiles, etcetera, et bien d’autres choses encore. En tout cas, si vous passez par là-bas, c’est l’occasion de visiter ce producteur et de découvrir la région, ce qui est toujours le cas et souvent le cas.
Anne-Laure : Écoute, je sais peut-être quelle sera ma prochaine destination alors.
Fabrice : Oui. En plus, c’est super, j’en ai beaucoup parlé sur le blog.
Fabrice : Pour terminer, j’invite les auditeurs, tu as un blog sur lequel tu as raconté ton voyage. C’est ça ?
Anne-Laure : C’est ça, mes petites aventures, mes découvertes, et puis mes rencontres surtout.
Fabrice : Oui, il y a pas mal de photos, ça vous donnera une bonne idée pour ceux qui veulent faire un voyage un peu thématique dans ces contrées autour du vin, ou pas forcément thématique. Mais voilà, si vous êtes en voyage dans ces coins-là, pourquoi ne pas penser visiter une cave ou une…
Anne-Laure : Effectivement juste prendre un bon petit verre de vin tout simplement.
Fabrice : On n’y pense pas forcément alors que ça peut être carrément une bonne idée. Et de cette façon, vous sortez en plus un peu des sentiers battus, surtout en Uruguay et au Brésil comme tu disais, ça peut être une bonne idée. Donc je mettrais le lien de ton blog dans l’article, le blog s’appelle Round Away, c’est ça ?
Anne-Laure : Oui c’est ça, tout à fait.
Fabrice : Voilà. Écoute Anne-Laure, merci d’avoir consacré un peu de temps à répondre à ces questions. Que te souhaiter ? Que tes projets se réalisent là, notamment à ta formation, et puis éventuellement, après dans le domaine professionnel entre autres, il n’y a pas que ça. Plein de bonnes choses dans tous les domaines de la vie !
Anne-Laure : Bah écoute, merci beaucoup en tout cas d’avoir pris le temps de m’écouter et puis surtout, de t’être intéressé à mon projet, ça fait plaisir.
Fabrice : Voilà. Ecoute, ce soir je boirais un verre de vin à ta santé. Ce que je vais faire en plus.
Anne-Laure : Tu peux ne pas t’arrêter à un, on ne sait jamais.
Fabrice : Mais je m’arrête rarement à un tu sais. Voilà, à bientôt !
Anne-Laure : Avec modération, on est d’accord, mais bon.
Fabrice : Avec modération.
Anne-Laure : Un petit deuxième quand même.
Fabrice : Toujours. En France ou en voyage, avec modération.
Anne-Laure : Toujours, oui.
Fabrice : Voilà à bientôt ! Ciao, ciao.
Anne-Laure : Merci Fabrice.
Un voyage en Amérique du sud est une véritable tentation pour les aventuriers : c’est l’occasion pour découvrir les secrets de la forêt amazonienne, se détendre le temps d’un voyage de croisière dans les mers des caraïbes et pour expérimenter la montée de l’adrénaline en grimpant les sommets majestueux des Andes…
Super ITW. Quelques noms de petits producteurs de qualité ? On aimerait les découvrir lors d’un prochain voyage en Amérique du sud et Colombie.
merci ,
Christine
Bonjour Christine
Merci pour votre petit mot !
Je n’avais pas vu votre message, ce podcast n’étant désormais plus tout récent. Si je peux encore vous aider, n’hésitez pas.
Bien à vous