IVCAST 8 : Voyager en Afrique du Sud avec Julien
1L’Afrique du Sud vous attire ? Moi aussi ! J’ai interviewé Julien, grand connaisseur de ce pays. Il y voyage régulièrement depuis de nombreuses années.
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A propos de cet épisode :
Connaissant Julien depuis quelques années, je lui ai proposé de nous parler de l’Afrique du Sud. Il y voyage régulièrement depuis plusieurs années. Je ne connais pas ce pays, et comme beaucoup, il m’intrigue.
Au-delà de la carte postale des safaris, je voulais en savoir plus sur cette Afrique du Sud, destination phare de l’Afrique Australe.
Mes excuses pour la qualité du son, du moins du côté de Julien.
Mots clefs du podcast:
Afrique du Sud !
Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :
– pourquoi Julien a un lien spécial avec l’Afrique du Sud
– pourquoi il faut absolument y aller
– les coups de coeur de Julien
– le budget pour voyager en Afrique du Sud
– la question de la sécurité dans le pays.
– l’activité que Julien mène en relation avec l’Afrique du Sud.
– le visa, la meilleure saison, les billets d’avion….
Liens et ressources mentionnées dans l’épisode :
– Le site de julien pour préparer son voyage en Afrique du Sud.
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Transcription
Fabrice : Bonjour à tous. Alors, aujourd’hui, je suis avec Julien. Bonjour Julien.
Julien: Salut Fabrice. Bonjour à tous.
Fabrice Donc, aujourd’hui, j’ai voulu faire cette petite interview avec toi pour parler d’un pays qui fait rêver je pense pas mal de gens. C’est l’Afrique du sud. L’Afrique du sud, un vaste pays, voilà la pointe de l’Afrique surtout connu pour ses parcs naturels, ses safaris, etc.
Et donc, voilà, j’ai trouvé que c’était- on n’en en parle pas assez je trouve d’abord de ce pays – et justement comme j’étais sous la main avec presque un spécialiste finalement de l’Afrique du sud, j’ai trouvé que c’était l’occasion de mettre un peu en avant ce pays et d’en parler.
D’abord, est ce que tu pourrais un peu te présenter ? Comment ou pourquoi l’Afrique du sud? Pourquoi tu y vas souvent, etc. Raconte-nous un peu ton histoire avec l’Afrique du sud.
Julien: En fait, mon premier voyage c’était dans ce pays, donc dans l’Afrique du sud. Moi enfin, pendant toute ma jeunesse, j’ai toujours fait toutes mes vacances en France et j’avais jamais voyagé. Donc, pendant mes études, j’avais un stage obligatoire à faire à l’étranger et un peu par hasard je me suis retrouvé à le faire en Afrique du Sud, – donc, un pays que je ne connaissais pas du tout – et donc qui était ma première expérience à l’étranger.
Fabrice : C’est plutôt original comme stage, l’Afrique du Sud.
Julien: Oui, oui. En fait, je cherchais un stage dans une ambassade ou un consulat à l’étranger dans un pays anglophone et bon j’ai envoyé mon CV un peu partout et un peu par hasard, j’ai eu une réponse positive en Afrique du Sud. L’Afrique du Sud, c’est vraiment un hasard. Et donc je me suis retrouvé dans la ville du Cap. En fait, le Cap est une ville qui est vraiment magnifique, qui est située entre mer et montagne et très rapidement, j’ai beaucoup apprécié la vie après mon arrivée.
J’avais eu la chance là-bas sur place d’être en colocation avec des Français dont un qui lui avait beaucoup l’habitude de voyager. Il nous incitait à aller visiter les alentours de la ville et donc rapidement, ça j’ai vraiment beaucoup aimé la ville et rapidement j’ai vraiment beaucoup aimé la ville, ses environs et à mon retour en France, je n’avais qu’une envie : y retourner.
Donc, depuis, j’y vais chaque année une ou deux fois par an, plusieurs semaines, principalement dans la région du Cap vu que c’est mon coin de base et puis j’y vais à chaque fois et j’en profite pour faire un tour un peu partout.
Fabrice: D’accord, tu m’as dit une à deux fois par an.
Julien: Voilà, et ma femme est de là-bas , c’est aussi une bonne occasion pour y retourner puisque toute ma belle-famille habite toujours en Afrique du sud.
Fabrice: C’est une Sud-africaine, je savais pas.
Julien: Oui, oui, c’est ça.
Fabrice: D’accord; en effet, c’est d’autant plus … disons que ça crée une relation encore plus forte avec le pays, forcément …
Julien: Oui, oui. Du coup, moi j’ai de la famille; c’est ma belle-famille mais c’est de la famille sur place et donc, ça me met une très bonne raison de plus pour y aller et de profiter du pays.
Fabrice: Et alors, qu’est-ce qui te touche tant dans ce pays? Qu’est-ce qui te plaît tant à part le fait – à part l’histoire de cœur bien sûr – mais si objectivement, on enlève ça, qu’est-ce qui te plaît dans l’Afrique du Sud?
Julien: Beaucoup de choses. Déjà, côté touristique, paysage, c’est un pays qui est extrêmement varié: on a de la montagne, de la mer, de la savane, du désert. Il y a énormément de paysages différents, de climats différents, de choses différentes à voir.
Donc, il y a tout cet aspect-là qui est assez fabuleux; le potentiel touristique du pays est assez énorme – c’est ce que je disais tout à l’heure; c’est un pays qui n’est pas si connu que ça pour les touristes, je pense pourtant que son potentiel est assez énorme; il y a tout cet aspect-là qui me plaît beaucoup.
Deuxième aspect, c’est les Sud-Africains, leur accueil, leur façon de vivre qui me plaît, qui me plaît beaucoup. Bien sûr, il y a encore pas mal de soucis sur place, il y a encore beaucoup d’inégalités mais je sens que ça évolue et j’ai vraiment l’impression que là-bas les gens vivent ensemble.
En France, je trouve qu’on a un peu tendance à aller chacun de notre côté, à vivre notre propre vie et là-bas j’ai vraiment l’impression qu’ils vivent ensemble. Quand j’étais sur place , tout le monde parlait avec tout le monde dans les rues, dans les supermarchés, dans les lieux de détente, etc.
Fabrice: Et entre noir et blanc aussi facilement?
Julien: Oui de plus en plus. Alors, la première fois que j’y suis allée maintenant, c’était en 2003. Il faut savoir qu’en Afrique du Sud, la population, c’est plus de 90% de noirs et 7 ou 8% de blancs et le reste, c’est du métissage.
Enfin, au Cap, il y a une dizaine d’années, les premières fois que j’y suis allée, on voyait presque en centre-ville que des blancs et ça c’est une chose qui évolue beaucoup, maintenant, c’est beaucoup plus mixé même si les choses prennent encore du temps et que tout est trop long, je trouve que les choses évoluent dans le bon sens, même s’il y a encore plein de soucis, je trouve que le pays est sur la bonne voie et ça c’est aussi une chose qui me plaît, c’est qu’on voit que c’est un pays qui progresse, où il n y a pas trop de haine entre les populations – il y en a, ça on ne peut pas le nier – mais je trouve que c’est un peu qui va dans le bon sens; qui n’évolue pas du tout comme ses pays voisins, le Zimbabwe où il y a un problème parce que les noirs ont repris le pouvoir en Afrique du Sud.
Après, ils n’ont pas du tout évolué de la même façon et les populations se mixent de plus en plus et ça je l’ai vu le nouer sur une dizaine d’années. Ça, c’est aussi un côté qui me plaît, c’est que j’ai vraiment l’impression que c’est un pays qui avance.
Fabrice:Oui, économiquement, ils sont plutôt sur le bon chemin.
Julien: Ils sont plutôt sur le bon chemin, alors même si les choses prennent trop de temps, les inégalités existent toujours; c’est sûr que les blancs sont encore beaucoup plus riches que la majorité des populations noires. Mais, les noirs commencent à avoir beaucoup plus d’accès à l’éducation qu’avant, donc, ils peuvent maintenant avoir plus part dans la société qu’avant, donc, ça s’équilibre tout doucement, mais bien sûr, ça peut pas se faire en une ou deux décennies, il faudra beaucoup plus de temps.
Donc, les plus démunis se manifestent en ce moment derrière – vous parlez de l’Afrique du Sud, c’est vraiment des violences, c’est le feu quoi – enfin je ne sais pas si tu en as entendu parler – voilà, enfin, les choses prennent du temps. ça voudra beaucoup de temps pour que ça finit mais les choses vont dans le bon sens.
Fabrice: D’accord, est-ce que quand tu voyages là-bas, est-ce que tu vois beaucoup de voyageurs indépendants? J’ai un peu l’impression que c’est surtout des groupes qui vont en Afrique du Sud; c’est surtout des voyages organisés, non?
Julien: C’est vrai qu’on voit beaucoup de groupes; les gens voyageant en voyage organisé, je pense surtout que c’est la sécurité qui leur fait peur mais on voit aussi beaucoup de voyageurs indépendants, des auberges de jeunesse, par exemple. C’est assez facile de voyager en indépendant et ça commence à se savoir et on voit de plus en plus de gens qui voyagent par eux-mêmes en Afrique du Sud et tant mieux.
Fabrice: Ah oui, c’est clair. Alors, combien il faut pour voyager en Afrique du Sud? En gros, une fourchette?
Julien:Dans les villes, enfin, Johannesburg ou le Cap, de plus en plus, il est difficile de se loger pas cher. Alors en auberge de jeunesse, c’est plus 15 – 29 euros; par contre si on veut un hôtel, correct, on va plutôt être à une bonne cinquantaine d’euros la nuit – ça c’est au niveau de l’hébergement. Après, en dehors des grandes villes, on est assez beaucoup plus raisonnable, il y a des hébergements de qualité pour une vingtaine d’euros la nuit en gros.
Et après, tout ce qui est transport, alimentation, etc., là, c’est pas très cher. En fait, le plus gros pôle des dépenses en Afrique du Sud, ça reste le logement. Mais, tout ce qui est transport, visite et nourriture, ça, ça reste raisonable. Au niveau des visites, il y a plein de choses en pleine nature qui se visitent, donc, tout ça, c’est plus ou moins gratuit; même pour les réserves publiques, c’est peut-être 6 ou 7 euros la journée, donc ça reste raisonnable. Au niveau des visites, on peut visiter plein de trucs.
Fabrice: Mais l’entrée des parcs est chère?
Julien: Eh bien non, tu vois , c’est 6 ou 7 euros la journée.
Fabrice: Ah, d’accord, je croyais que c’était plus cher en effet.
Julien: Oui, par contre, là où ça peut devenir cher, c’est quand on veut faire des safaris dans les réserves. Donc, là généralement, c’est assez luxueux, et là le tarif grimpe rapidement, il est arrivé à 200 euros la journée dans ces jours de réserves privées.
Fabrice: Parce que c’est des réserves privés. Le réserves publiques, c’est beaucoup moins cher, mais j’allais dire: « Est ce que les réserves publiques, c’est pas suffisant déjà? »
Julien: Si ; elles sont immenses. Donc, on peut y passer des jours sans passer une fois dans le même endroit et donc, cela peut suffire largement. Après, on y voit beaucoup plus de monde que dans des réserves privées. C’est plutôt un peu l’inconvénient et puis, après les logements qu’on trouve sur ces réserves-là, les réserves publiques sont aussi moins confortables que ceux dans des réserves privées mais on se fait déjà bien plaisir dans des réserves publiques.
Fabrice: Et au niveau des hôtels, est-ce qu’il y a beaucoup d’hôtels? Tu sais, les hôtels qu’on peut trouver en Asie,… ou c’est plutôt une hôtellerie un peu plus haut de gamme?
Julien: Oui, Il y a un peu de tout, il y a plein d’hôtels assez … Enfin, tu trouves des auberges de jeunesse avec des dortoirs ou des chambres doubles – donc, qui sont à un prix très raisonnable – après, il y a plein d’endroits dans des auberges de jeunesse comme ça où y a un jardin à côté où tu peux planter la tente et du coup si tu as une tente à dispo tu peux loger pour quasiment rien dans ce genre d’hébergement. Et puis, généralement, le climat de l’Afrique du Sud est assez favorable; donc, c’est sympa aussi de camper.
Fabrice: Là, je pensais à Captown et ça fait longtemps. Je me suis toujours dit à propos de cette ville que voilà, moi digital nomade, tu vois, ce doit être une ville agréable, on peut y habiter quelques mois. Et je pense que ça brasse pas mal j’imagine, peut-être pas mal d’étrangers qui passent, qui viennent, des voyageurs; c’est le bord de l’océan …
Julien: Il y a beaucoup de monde qui y vient et beaucoup de monde qui y reste en fait. Moi, j’ai croisé plein de personnes qui y habitaient, mais en fait qui y étaient venues juste pour des vacances, juste une semaine ou deux, ou qui étaient venues pour des stages ou pour des missions pour leur boulot et puis, en fait, ils ont jamais réussi à repartir.
Fabrice: Oui, c’est le piège quoi!
Julien: Oui, c’est un peu le piège; c’est vraiment une ville qui est super agréable. Il y a un cadre qui est super beau, il y a une montagne de 2000 mètres qui est toute plate, et qui permet de voir toute la ville. Donc, on a ça d’un côté et de l’autre côté, on a la mer.
Voilà, on a un climat qui est super agréable et puis – je le disais tout à l’heure – il y’a une ambiance qui est vraiment agréable. Les gens vivent vraiment sans … on a l’impression qu’ils sont heureux, de bonne humeur – ce qu’on ne trouve pas forcément en France quand on se balade à Paris par exemple. C’est vraiment une vie super agréable où il fait bon vivre.
Fabrice: La mer et la montagne, ce lieu, en général, ça donne toujours des bonnes choses.
Julien: Oui. En fait, ce qui est super je trouve, c’est qu’il y a toujours les avantages des grandes villes : Tu as l’aéroport international, tu as les grands centres commerciaux, tu as une vraie activité économique, tu as vraiment plus d’avantages des grandes villes et tu as aussi, si tu veux sortir un peu de la ville, tu fais 10 minutes en voiture, tu te retrouves sur des magnifiques plages où tu peux faire de la randonnée dont je parlais tout à l’heure; ou aller faire un tour en Kayak en mer; il y a vraiment plein de … A quelques minutes du centre-ville, on peut faire plein d’activités qui sortent de la ville et ça, c’est vraiment énorme.
Moi, j’adore …enfin, par exemple, généralement, je marche toujours dans le même quartier puisque je vis là-bas. Il y a de longues promenades en bord de mer où je vais en général me balader- là, enfin, j’y étais encore, il y a un mois et demi – et chaque matin lorsque je me baladais, il y a des baleines à une centaine de mètres du rivage et donc tu te balades à l’aube avec d’un côté les montagnes et de l’autre côté le spectacle des baleines et ça c’est grandiose.
Fabrice: C’est pas là où il y a parfois des manchots des fois dans les rues?
Julien: Alors, pas dans la ville du Cap mais si on allait du Cap vers l’Espérance; peut-être une ville qui s’appelle Simon Stone où il y a toute une colonie de manchots et c’est vrai que de temps en temps, il y en qui se retrouvent en pleine rue.
Fabrice: Ça doit être plus que sympa !
Julien: Oui, oui. il y’a quelques colonies de manchots qui est là – on en voit un peu ailleurs. A une trentaine de kilomètres du Cap, on en voit pas mal; c’est une bonne nourriture pour les requins.
Fabrice: Ah, les pauvres! Toi qui connais bien l’Afrique du Sud – on ne va pas répéter tout ce qu’on peut trouver dans un guide classique – mais voilà, est ce qu’il y aurait deux trois endroits peut-être qui sortent un peu de l’ordinaire, un peu hors des sentiers battus; est-ce que tu aurais trois lieux que toi Julien, voilà, tu recommanderais?
Julien:Alors, la plupart des gens vont à Johannesburg, enfin, ils atterrissent à Johannesburg et la première chose qu’ils font, c’est qu’ils fuient un peu la ville. Pourquoi? Parce que quand on parle de Johannesburg, généralement la première chose à laquelle on pense, c’est l’insécurité mais en fait, Johannesburg, c’est une ville qui se développe, qui vit, qui est très dynamique et finalement, il y a plein de choses sympas à voir; il y a plein de musées sympas, il y a plein d’événements autour de l’art, de concerts, etc.
Donc, c’est sympa de voir cet aspect-là de la ville. Les voyageurs n’ont pas l’habitude de visiter Johannesburg alors qu’en fait, c’est une ville qui est de plus en plus sympa, qui se modernise et où il y a vraiment plein de choses à faire. Moi, je conseillerai plutôt de séjourner à Johannesburg: qu’ils passent au moins deux jours pour voir ces aspects-là.
Peut-être, ne pas hésiter à prendre un guide sur la visite de la ville pour notamment aller voir Soweto, etc.; c’est une bonne occasion d’en apprendre un peu plus sur l’Afrique du Sud. Les gens ont plutôt tendance à zapper cet aspect-là qui est pour moi intéressant et presque indispensable pour bien comprendre l’évolution du pays.
Fabrice: Je pense en effet que pour prendre un guide, c’est quelque chose souvent que beaucoup de voyageurs à petit budget back pecker ne font pas par souci d’économie. Mais, voilà, à chaque fois que moi j’ai pris un guide, j’ai toujours été très content; ça m’a toujours pas mal apporté sur la connaissance du lieu ou de la ville où j’étais. Et d’ailleurs, parfois c’est même pas du tout cher en fait parce que dans beaucoup de villes du monde, t’as ce qu’on appelle les frais …
Julien: Les greeters?
Fabrice: Oui, voilà. Il y a ça et il y a aussi les free guides. Tout au long de la ville, t’as souvent des gens, t’as souvent des passionnés; ce qui est super, c’est vraiment des passionnés, c’est des gens du coin qui, voilà, font visiter la ville aux étrangers et tu les payes pas; enfin, si, tu les payes mais d’une façon un peu indirecte en donnant un pourboire.
Julien: D’accord.
Fabrice: Bien sûr, en général, tu donnes pas trois euros parce que souvent … tu vois, mais ça reste quand même moins cher que par une agence et c’est souvent plus passionnant parce que c’est vraiment souvent des passionnés. Un des meilleurs que j’ai fait c’était l’année passée à en Colombie, c’était vraiment … le gars, c’était vraiment passionnant; le gars était passionnant quoi!
Julien: Oui, c’est pas pour l’argent, ils le font plus pour…
Fabrice: En tout cas, c’était vraiment passionnant et c’était vraiment quelque que je recommande à tout le monde quand vous visitez une ville de regarder sur Google s’il y en a. En général dans les grandes villes touristiques, il y en a toujours … à Helsinki l’année passée, il y en avait un; il y avait quelqu’un qui faisait ça, etc. Je pense qu’à Johannesburg, c’est pareil?
Julien: Oui.
Fabrice: En effet, c’est vraiment un truc important à faire.
Julien: Johannesburg, je trouve c’est vraiment le lieu où il faut prendre un guide pour vraiment bien comprendre les choses et puis pour ceux qui ont justement peur pour la sécurité, pour moi, c’est l’occasion d’être assuré.
Fabrice: Voilà, d’aller dans des quartiers peut être où vous n’y serez pas allé tout seul.
Julien: Oui, voilà. Après, il y’a un autre coin qui me plait beaucoup, c’est la Wild Coast ; là c’est presque au Nord-Est en bordure de mer où c’est une carte de la [wild cost] comme son nom l’indique, c’est une côte qui est vachement sauvage, qui est resté vachement authentique avec des habitations typiques où vraiment on profite de la vie locale, d’être en pleine nature, de faire des ballades dans des paysages vachement sympas et, voilà, et encore, il n’y a pas trop de touristes et c’est vraiment une région superbe.
C’est un deuxième coin que j’aime beaucoup et puis, après, non loin de la frontière Namibienne, il y a le Kalahari qui est une zone aussi super sympa où peu de gens y vont, où on voit pas mal d’animaux également et les paysages sont aussi super sympas.
Donc, voilà, c’est un peu les trois lieux que je conseillerais pour sortir un peu des itinéraires classiques; en général, avant, les gens font le Kurger et puis, ensuite, ils redescendent vers Sainte-Lucia avant de finir au Cap. Eh bien, ça, c’est le parcours qu’on a vu faire habituellement les voyageurs et là, les trois lieux que je viens de citer sortent un peu de l’ordinaire mais sont tout aussi bien quoi!
Fabrice: Oui, ça a l’air; en tout cas, là tu m’as convaincu là! En fait, j’étais déjà convaincu avant mais tu m’as convaincu et pendant que tu parlais, j’étais en train de regarder les billets d’avion Paris-Johannesburg, moins de 500 euros, c’est pas très cher. Je pensais que c’était beaucoup plus cher.
Julien: Non, en fait, il y a pas mal de compagnies qui y vont; en vol direct, il y a pas autre chose, c’est Air France mais même Air France que je trouve habituellement cher, ils proposent des tarifs autour de 600 euros pour aller en vol direct de Paris à Johannesburg. En plus c’est des vols de nuits et il n y a pas de décalage horaire, donc, c’est assez pratique. Et puis après, à côté de ça, il y a plein de compagnies qui font le trajet. Donc, voilà, il y a pas mal de concurrence sur la destination qui fait baisser les prix.
Fabrice: C’est ça parce que j’allais dire, Madagascar qui est finalement pas très loin, c’est beaucoup plus cher.
Julien: Oui, c’est beaucoup plus cher. En plus c’est, Johannesburg, c’est un peu le local, enfin, les gens qui veulent se rendre en Namibie ou au Mozambique; au Botswana, ils sont obligés de passer par Johannesburg, voilà et ça aide aussi à faire baisser les prix puisqu’il y a plein d’options pour y aller en fait.
Fabrice: C’est quand la basse saison finalement où tout est moins cher, les billets d’avion, etc.
Julien: La saison la plus forte où là ça doit vraiment être très cher, c’est janvier février. Pourquoi? Parce que là-bas les saisons sont inversées, donc, c’est l’été. Donc, là-bas, les Sud-africains ont leur projet d’été et généralement, ils vont tous en vacances au Cap. Au cap, à cette époque-là, tout est complet et du coup ça devient vite très cher. C’est un peu la période à éviter même si au niveau du climat, c’est une super période dans la région du Cap.
En fait, l’idéal, c’est d’y aller aux intersaisons, à l’automne, au printemps parce que c’est là qu’il y a pas forcément trop de monde et au nord-est du pays, pendant leur été à eux, c’est un peu la saison des pluies – donc ce n’est pas forcément la meilleure saison – et pendant notre été à nous – donc, leur hiver là-bas – il faut beau au Nord-Est mais assez frais tandis que c’est assez pluvieux au Cap. Tant dis que quand on part aux intersaisons, ça permet de visiter l’ensemble du pays avec un climat qui est à peu près favorable un peu partout.
Fabrice: D’accord.
Julien:Puisqu’on est entre la saison des pluies et la saison sèche du Nord-Est et la même chose pour la région du Cap.
Fabrice: D’accord. Et pour le Visa, est-ce qu’il faut un Visa?
Julien: Il ne faut pas de Visa pour l’Afrique du Sud pour …
Fabrice:Tu peux rester 30 jours?
Julien: C’est 90 jours …
Fabrice: Ah, super!
Julien:Par contre, alors là, il y a une chose qui est un peu contraignante qui devrait être déjà en place mais il faut le mettre en place à partir du premier juin et puis, ça roule. En fait, ils vont demander est ce que les mineurs aient et un acte de naissance intégral et traduit en Anglais.
Fabrice: Ça doit être pénible ça pour ceux qui ont des enfants.
Julien: Surtout la traduction en fait,
Fabrice : Ah oui et ça a un coût en plus.
Julien : Oui, parce qu’il faut au moins une traduction officielle, donc ça c’est assez contraignant. Voilà, je vois pas trop l’intérêt de ces choses-là, j’espère que ça ne va pas décourager certains qui avaient l’intention d’y aller et de ne pas y aller du coup.
Par contre, ça ne concerne que les mineurs. Pour ceux qui ne voyagent pas avec les mineurs, il n y a pas de soucis. Par contre, si tu veux voyager avec des enfants, on doit avoir cet acte de naissance mais sinon, il y a pas besoin de Visa. En fait, à l’arrivée, c’est juste un tompon pour le passeport et il faut veiller à ne pas rester plus de 90 jours.
Fabrice: Julien, il faut que tu m’arrêtes parce que j’ai le curseur sur « acheter »; le billet, alors j’hésite.
Julien : (Rire) Vas-y vas y!
Fabrice : Oui mais en ce moment, ma carte bancaire, je sais si elle va supporter un billet d’avion de plus. Ah là, là ! C’est tentant, moins de 500 euros, Ethiopian Airlines, une petite escale à Adis Abéba. D’ailleurs, l’Ethiopie, c’est un autre pays d’Afrique auquel j’aimerais bien y aller.
Julien: Cela doit être très sympa aussi.
Fabrice: Alors, pour terminer sur l’Afrique du Sud – là on commence à être long – une petite dernière question sur la sécurité parce que c’est souvent une question qui revient à propos de l’Afrique du Sud. J’imagine, ce que tu vas me dire, c’est « évidemment, il y voyager avec quelques précautions, surtout dans les grandes villes parce que le problème, c’est surtout les grandes villes. »
Julien: Oui, c’est vrai que quand on parle d’Afrique du Sud, la première chose qui revient à l’esprit, c’est l’insécurité. Enfin, c’est sûr qu’on ne peut pas nier qu’il y a encore beaucoup de criminalité en Afrique du Sud mais bon, en fait il faut savoir que ça diminue chaque année assez fortement et que sur place, ils font beaucoup d’efforts là-dessus. Par contre, il faut savoir que cette criminalité touche surtout les populations défavorisées.
Et donc, cette criminalité est plutôt centralisée dans les bidonvilles, donc, en périphérie des villes. Les centres des grandes villes sont très sécurisés et personnellement, moi, je me suis jamais senti en insécurité. Donc, en gros, il faut prendre les précautions qu’on prend en France; il ne faut pas se balader à 3 heures du matin dans une rue déserte avec les billets qui dépassent de la poche, voilà.
Après, en journée, il y a pas de soucis; dans les cœurs de ville, il n’y a pas de soucis. Ce qu’il faut éviter, c’est de se retrouver seul dans un bidonville en pleine nuit.
Fabrice: Ça, c’est clair que …oui, comme tu racontes là, ça n’inspire trop quelqu’un qu’il vaut mieux éviter en effet. Mais bon, voilà généralement, ce que je veux dire c’est que ce n’est pas un pays avec une criminalité de fous; c’est pas un pays en proie à une guérilla. Donc, voilà, vous pouvez y aller, il faut juste prendre en effet quelques précautions, notamment dans les grandes villes.
Julien:Voilà, mais même dans les grandes villes, dans les cœurs de ville, il n’y a aucun souci. C’est vraiment dans les quartiers les plus pauvres où il faut faire attention. En gros, il ne faut y aller sans une connaissance locale en fait. Après, peut être dans les grandes villes et centre-ville, il n’y a vraiment pas de soucis. Moi, j’ai beaucoup de chance parce que ça fait de nombreuses fois que j’y vais, franchement, je ne suis jamais senti en insécurité et tous les amis que j’ai pu amenés sur place ont eu le même ressenti.
Fabrice: D’accord, bien, écoute, très bien merci Julien pour ce petit topo sur l’Afrique du Sud. Voilà, j’espère que je vais me retenir là quand on aura arrêté cette interview parce que la page est toujours sur le billet d’avion. Une dernière question sur – justement, tu as un blog de voyage qui s’appelle voyageur-independant.com; c’est un blog de voyage sur lequel tu racontes tes voyages; forcément, il y a pas mal de choses sur l’Afrique du Sud mais pour ceux qui s’intéressent vraiment à cette destination dont on vient de parler, tu as aussi à côté un site qui s’appelle www.voyage-afriquedusud.fr et sur ce site, il y a pas mal d’infos, c’est assez bien fait, il y a quand même pas mal d’infos pratiques sur l’Afrique du sud. C’est un site d’informations mais c’est aussi un partenariat que tu mènes avec une agence de voyage locale. Et donc le but, c’était de répondre aux questions des gens sur l’Afrique du Sud; comment y voyager, etc. Pour finir, 2-3 mots sur ce site, sur ce projet?
Julien: En fait, je l’ai créé parce que comme tu le disais, sur voyageur-indépendant, il y a déjà quelques articles sur l’Afrique du Sud. Et comme les articles sur l’Afrique du Sud c’était assez multiplié – enfin, je l’avais remarqué que je n’avais pas mal de questions des gens qui voulaient s’y rendre et pas mal d’inquiétudes, notamment sur l’insécurité et du coup, j’ai été décidé de créer ce site-là où il y a une rubrique blog dans laquelle j’essaye de mettre un maximum de conseils pour voyager où je parle des choses dont on a parlé maintenant : des Visa, de comment tirer la monnaie locale, comment se déplacer ou se loger, etc, enfin, plein de conseils pratiques et à côté je me suis également mis en partenariat avec une agence sur place parce que malgré les conseils qu’on peut donner.
Il y en a certains qui hésitent encore à se rendre de manière indépendante dans le pays mais par contre qui aimeraient bien y aller quand même mais en étant au minimum accompagnés et donc, en faisant un voyage sur mesure avec une agence locale, c’est une bonne alternative pour pouvoir visiter quand même l’Afrique du Sud pour ceux qui sont encore un peu frileux d’y aller sur certains aspects en fait.
Fabrice: D’accord, d’accord, on peut dire que tu t’es spécialisé dans l’Afrique du Sud un petit peu.
Julien: Eh bien, c’est un pays que j’aime beaucoup. Donc, c’est facile pour moi d’en parler, je prends du plaisir à en parler, donc c’est un peu naturel pour moi de faire ce site-là.
Fabrice: Voilà, c’est souvent ce qui est logique, moi, c’est un peu pareil avec la Colombie, j’aime bien en parler – parce que j’ai une affection particulière pour ce pays – là je pense qu’on est pas mal dans ce cas quand on connait bien un pays, qu’on y a passé pas mal de temps, il y a forcément … on se sent proche de ce pays. OK, très bien, merci, écoute, merci pour avoir répondu à ces questions sur podcast d’instinct voyageur. Je te souhaite une bonne continuation pour tes projets et sans doute un futur voyage en Afrique du Sud cet été.
Julien: Ce serait très sympa de se retrouver pourquoi pas là-bas si tu t’es si attaché.
Fabrice: Ah oui, Captown. Moi, je passerai bien deux trois mois. Enfin, pas forcément qu’à Captown mais en effet …
Julien: L’ensemble du pays est à voir, c’est vrai que Captown…
Fabrice: Il faut du temps pour voir l’Afrique du Sud. C’est grand.
Julien: Oui, c’est assez grand. Là-dessus, il ne faut pas faire l’erreur. Il faut peut être faire le choix da faire plusieurs voyages que vouloir tout faire en même temps. Enfin, les distances sont importantes et voilà, c’est à savoir.
Fabrice: Très bien, écoute, merci Julien et à bientôt, passe une bonne journée, tchiao.
Julien: Merci et à toi, bonne journée, au revoir.
C’est vrai qu’en France les gens sont plus « solitaires » chacun dans son coin pas comme ailleurs comme en Afrique où les relations familiales sont très fortes. Un très très beau pays malgré tout !