J’ai fait plus de 100 pays, et toi petit joueur ?
108Seulement 20 destinations ? Que fais-tu à traîner sur mon blog ? Ne pars pas tout de suite, il faut d’abord que je t’explique cela !
« J’ai fait l’Inde, ensuite, j’ai fait la Birmanie. Et cette année, j’ai fait le Cambodge ».
Voilà une expression que l’on entend souvent autour de nous.
Une expression vide
Certes, je sais bien que c’est une expression que beaucoup utilisent sans se rendre compte du sens.
C’est un peu comme l’expression « bonjour, ça va ? » que l’on lance à tout bout de champ, sans même attendre la réponse. Et sans se soucier vraiment de la réponse non plus.
Le « j’ai fait » du voyageur est un peu dans le même ordre d’idée.
Peut-être avez-vous déjà lu cette citation célèbre de Nicolas Bouvier :
« On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait. »
Et c’est bien vrai. Donc, dire que vous avez « fait » tel ou tel voyage, vraiment, ce n’est pas dans ce sens qu’il faut le prendre.
Non, c’est le voyage qui va vous faire, vous influencer, faire évoluer vos perceptions, voire vous changer. C’est davantage lui qui a la main que vous. Sauf à rester cloîtré dans sa chambre d’hôtel bien sûr.
Une expression fausse, comme le ciel d’une nuit d’été
« Faire un pays », ce n’est pas enfiler les sites de l’UNESCO du pays en question, ce n’est pas passer quelques jours sur une plage du bout du monde et ensuite rentrer par le dernier avion du jour. Vous n’avez rien fait là, vous n’avez fait qu’effleuré 0, 00000001% de la réalité du pays.
C’est comme si vous pensiez que l’univers entier se résumait à ce que vous voyez la nuit sous un ciel étoilé. Vous ne voyez qu’une toute petite partie de notre univers, et encore est-ce une réalité déformée par la distance.
Et bien, pour le voyage, c’est exactement la même chose.
C’est comme regarder fugitivement un ciel étoilé une nuit d’été. Et encore, selon que vous êtes dans l’hémisphère sud ou nord, vous ne voyez pas la même chose…Enfin, ne rentrons pas dans des détails d’astrophysique, même si le sujet est passionnant.
Vous avez compris où je veux en venir.
J’ai passé pas mal de temps dans certains pays comme la Roumanie, le Nigéria ou encore la Colombie pour ne citer qu’eux. Même pour ces pays où je suis resté des mois et des mois, je n’emploie pas l’expression « j’ai fait » à leur propos et j’ai de la pudeur à affirmer que je connais bien ces pays. Car je sais combien je peux être loin de la réalité.
J’évite donc d’affirmer que je connais bien ces pays préférant dire que « oui, je connais assez bien ».
Consommation, quand tu nous tiens
De plus, cette expression a un côté « consommation ». Difficile de le nier.
A l’image du voyage pour certains qui cochent sur leur liste les pays où ils sont allés, même s’ils n’y ont mis les pieds qu’un ou deux jours.
Souvent, les gens me demandent le nombre de pays que j’ai fait. C’est une question à laquelle je n’aime pas vraiment répondre. Je donne à chaque fois un chiffre flou, une fourchette, ce qui étonne certains.
D’ailleurs, croyez-moi ou non, je ne pourrais vous dire là tout de suite le chiffre exact. Plus de 50 pays en tout cas. Ne me demandez pas d’être plus précis, je ne sais pas.
« Combien de pays ? » C’est une question que je ne pose jamais à qui que ce soit, grand voyageur, lecteur ou amis.
Je sais combien cette question est relative. Je préfère demander « quelles régions du monde connais-tu ? ».
Le syndrome de la plus grosse…
J’ai parfois été le témoin de conversations étranges entre deux voyageurs : « J’ai fait 100 pays, et toi ? ».
En gros, c’est un peu résumer (comme souvent) la chose à « qui a la plus grosse » : plus gros appareil photo, plus gros trafic sur son blog, etc.
Or, pour reprendre un domaine que je connais bien, avoir un gros trafic, une grosse liste ou une grosse page Facebook, ce n’est pas cela qui compte. L’important, c’est la qualité de celle-ci et de son public, les interactions, l’engagement de ceux-ci.
Est-ce plutôt un comportement masculin ?. Qu’en pensez-vous, chères lectrices ?
Forcément, il est présomptueux de dire qu’on connaît un pays au bout de quelques semaines, et encore plus de quelques jours.
Mais cela a un côté rassurant, je pense. Au plus profond de nous, cela nous conforte, cela nous donne l’impression d’avoir la main et d’avoir la maîtrise. C’est ce que nous recherchons tous dans la vie, c’est un besoin.
Cela me rappelle ces applications Facebook proposant une carte du monde sur laquelle vous indiquez les pays où vous êtes allé.
Dans le même ordre d’idée, certains se réconfortent sur leur manière de voyager. N’avez-vous jamais entendu quelqu’un dire « lui, c’est pas un vrai voyageur ! » ?
Or, tout ceci, c’est une vaste fumisterie en fin de compte.
Deux anecdotes
Il y a quelques années, je m’étais pris la tête avec un blogueur français. Il s’était mis à me dire, sans que je le lui demande, le nombre de pays où il était allé. Il m’avait ainsi parlé de l’Algérie où il avait voyagé avec ses parents quand il avait un an.
Un an. Sur le coup, cela m’avait fait sourire. Visiblement, il avait oublié de réfléchir sur le coup de l’énervement. Je suis étonné qu’il ne m’ait pas cité les pays où il est allé quand sa mère était enceinte de lui !
L’exemple que je vous cite est extrême bien sûr.
Si voyager, c’est franchir des frontières et collectionner les visas sur son passeport, alors certes, pourquoi pas.
Mais, entre nous, ce n’est pas cela, voyager. Je le sais, vous le savez.
Cela me fait penser au défi que s’était lancé un blogueur américain. Il voulait visiter tous les pays du monde avant ses 35 ans. Il l’a fait. Parfois, ses visites se limitaient à deux, trois jours dans le pays. Je trouve cette approche assez bête personnellement. Mais bon, c’est juste mon point de vue.
Là, pour le coup, cela fait très consommation et « american vais of life ».
Regardez autour de vous, quels types d’articles marchent le plus sur le net ? Ce n’est pas le genre d’articles que vous êtes en train de lire.
Non, ce qui marche, ce sont les articles « listes », les articles du genre « 7 photos où vous allez être mdr ». C’est de la consommation facile et rapide. Et de la consommation jetable. Le fast food de l’info numérique en somme.
Pour ma part, j’évite depuis longtemps d’employer cette expression. Il peut arriver que ma langue fourche, cela dit je me rattrape vite.
Le message que je voulais vous faire passer ?
Si vous employez cette expression, je voudrais juste que vous réfléchissiez aujourd’hui à son sens. C’est d’ailleurs quelque chose d’intéressant à faire pour d’autres expressions que l’on emploie dans la vie de tous les jours.
J’attends vos réactions, vous en aurez sûrement, qu’en pensez-vous ?
Ton article me fait penser au passage d’un livre, je crois que c’est le dernier d’André Brugiroux, ou il explique qu’il a rencontré des millionnaires faisant le concours de celui qui ferait le plus de pays. En gros, quand leur jet survolé un pays pas encore parcouru, ils demandaient au pilote d’atterrir, ils posaient le pied sur le tarmac et redécollaient…
C’est vrai que cette gué-guerre du nombre de pays parcouru me fait sourire 🙂
Ha oui…Là quand même, on atteint un sommet dans la bêtise.
Faut appeler un chat un chat.
Un article criant de vérité !!! Evidemment, à moins de vivre plusieurs années dans un pays, difficile de dire « je connais »… Et parfois même en y ayant vécu, on découvre toujours de nouvelles choses en y retournant, pour plusieurs raisons : notamment le fait qu’on peut difficilement visiter un pays en ENTIER dans un laps de temps court / moyen… Et aussi le fait que les pays évoluent !! Les gens, les paysages, les activités, notre état d’esprit, etc. Ansi, on peut aller deux fois dans le même pays, voire la même ville avec 4 ans entre les 2 voyages, et avoir une expérience totalement différente les 2 fois ! Et pourtant, on n’a pas ajouté de pays sur notre « compteur »…
Merci pour cet article !
Bonne remarque Olivia !
Non seulement les pays changent, mais nous aussi.
Ainsi, il est tout à fait possible d’avoir une expérience différente selon l’époque de notre vie où nous y allons 🙂
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. L’eau du fleuve a changé entre temps, tout comme le baigneur…
Tu deviens philosophe Martin 🙂
C’est pas de moi mais ce n’est pas tout à fait faux non?
Moi si une personne me pose une telle question et/ou qu’elle ….tout comme la classique « quel pays tu as préféré ? »…
J’y réponds …on sent de suite dans la majorité des cas la question dont la réponse n’intéressera pas plus que cela ou posée à l’emporte pièce comme ça pour faire la discussion.
En effet, la vocation d’expliquer à tout à chacun l’essence même du voyage me parait un peu prétentieux …d’autant qu’elle est différente pour chacun.
Après quand une personne est réellement demandeuse d’avis/de conseils/de jugements sur le sujet, je suis bien entendu à 300% ….tout comme Fabrice avec son blog et ses visiteurs !
Mais la question qui fâche : combien as-tu d’abonnés/de followers/d’inscrits n’est-elle pas l’une des premières questions que se posent des blogueur de voyage entre eux ? Ou ce que leur demandent les sponsors ?
Bon courage pour expliquer et faire passer la qualité des visiteurs comme qualité prépondérante à un blog !
Le point principal qui restera factuel c’est le nombre …
…
….tout comme demander le nombre de pays, ou quels pays, permet à quelqu’un « en un clic » de se faire une idée rapide (étendue, goûts, style, …) …évidemment faussée !
Mais on a pas forcément l’envie ou la patience à chaque échange avec le premier venu, de partager sa formidable expérience du sentiment de solitude extrême de « bout du monde » ressenti à Rameshwaram en Inde, ou au Kamtchatka !
« quel pays tu as préféré ? », en effet, c’est une autre question classique.
Là, déjà, c’est déjà plus facile de répondre, dans le tas, il y a toujours plusieurs pays que tu as préférés.
Ou plutôt des voyages que tu as préférés.
Mais perso, j’ai toujours un peu de mal à répondre simplement. Du coup, j’ai une réponse toute fait maintenant.
Oui, tu as raison pour les chiffres. Pour les sponsors, en effet, pas simple d’expliquer et surtout cela prend du temps…
Tu es allé au Kamtchatka ? Car, j’aimerai beaucoup !
Yep pour le Kamtchatka …mais c' »était en 2003 et à l’époque, sans passer par une agence spécialisée tu ne pouvais pas avoir accès aux coins reculés dont certains sont magnifiques . De plus l’hélico est indispensable pour certains …donc pas facile en mode backpacker tout seul !
En matière de paysages, l’un des plus beaux lieux de notre chère planète !
Après il faut aimer la montagne ! 🙂
J’adorerais !
https://www.youtube.com/watch?v=DKjL2m6mycY
C’est vrai cela a l’air d’être très beau
Je me suis trompée de lien !
https://www.youtube.com/watch?v=YWSEkQgArZw
Merci pour votre article, très intéressant.
Tout comme vous, je trouve ridicule
l’expression : » j’ai fait….tel Pays »…..
C’est une expression que je n’utilise
jamais…
De mon côté, j’ai travaillé dans la Direction
Financière de trois Sociétés du BTP Mondial.
Je ne partais pas en « vacances – visites » mais
en Missions d’audit, sur nos Grands Chantiers,
à travers le Monde (en 42 ans d’audit, j’ai été envoyé en Missions dans 62 Pays, pour des durées variant de 10 jours à plusieurs mois, et à chaque fois, cela donnait lieu à la constitution de dossier de Pays, très approfondis)
Très cordialement,
Bertrand
Entièrement d’accord avec toi Fabrice. Je suis d’ailleurs souvent gênée lorsque l’on me demande la liste des pays que j’ai visités. Citer les pays les uns après les autres, ça me met mal à l’aise et j’ai désormais horreur que l’on me pose la question !
Tu as la patience de citer tous les pays ?
Perso, pas moyen.
C’est aussi une question qui me met mal à l’aise.
Je préfère encore « quels pays tu as préférés ? ».
Encore que même là, c’est pas simple…
Tu peux créer une page sur ton blog avec une « liste » à laquelle renvoyer 🙂
Coucou quel pays a tu fais ? 😉
Ah ben la patience, je l’ai de moins en moins on va dire (la lassitude doit se lire sur mon visage)…
Oui l’idée de la page pour le blog est bonne mais le problème c’est qu’on me pose généralement cette question de vive voix (sans même savoir que je suis blogueuse, j’évite de le dire pour ne pas tomber sur les questions relatives au blog justement).
Bonjour,
Personnellement, je suis gêné par l’article. Je ne serai pas aussi péremptoire que l’auteur quand à ce qui est ridicule ou non. Je m’explique: le caractère des gens joue énormément dans l’appréhension du voyage et la manière de le vivre. Par exemple, je connais quelques personnes un peu maniaques qui aiment « collectionner » les pays sans en faire une quête ultime mais juste pour contenter leurs lubies. C’est le même processus que pour quelqu’un qui a du mal a ne pas classer ses chemises par couleur ou ranger ses chaussures par taille ( vous le connaissez tous) sauf que là c’est la frontière qui sert de zones à remplir. Ça n’en fait pas moins un voyageur autant qu’un autre. Je suis moi-même allé au Canada a l’âge d’un an et même si j’y suis retourne depuis je date mon premier voyage de ce moment la. C’est une logique comme une autre qui n’a rien de consumériste, juste de respect chronologique . Ça ne m’empêche pas d’apprécier le pays et d’y découvrir des choses. Je crois que c’est juste une différence de point de vue mais perso, je ne pense pas que quelqu’un qui pose le pied dans un pays pour quelques heures aura l’idée de se vanter de connaître le pays, ce n’est juste pas son but. C’est la que votre article pêche je trouve. On a l’impression que toute personne qui voyage doit s’excuser s’il n’a pas passe deux ans dans un pays et ne s’est pas intéressé aux locaux. C’est un peu totalitaire à la marge et très présomptueux.
J’irai pas jusqu’à présomptueux …mais l’analyse est en partie juste : on a un peu l’impression qu’il n’y a qu’une façon de BIEN VOYAGER !
Eric, je ne critique pas du tout le fait de voyager quelques jours dans un pays, mais l’emploi de l’expression « j’ai fait » suite à cela…
Effectivement, on entend souvent ce genre d’expressions et je suis d’accord avec toi, ça ne veut rien dire. Même la France, je ne peux pas dire que je « l’ai fait » car il y a plein de régions ou villes que je ne connais pas du tout.
J’ai vécu 5 ans à l’étranger, le plus longtemps en Chine et pourtant je n’ai vu probablement qu’un 10e de ce pays. Il y a des villes que je connais oui, parce que j’y ai habité, mais ça s’arrête là.
C’est comme la question « quel pays as-tu préféré ? »… wahou impossible de répondre à ça. Il n’y a pas que le pays qui entre en ligne de compte, mais aussi le cadre du voyage, avec qui, le moment, l’âge que tu avais en y allant, etc. C’est bien plus complexe que juste un pays.
Je crois que la question qui peut se poser c’est : « quel a été ton coup de coeur ? » sans parler de pays ou de ville, mais simplement un moment, un lieu, une rencontre qui nous a marqué. Et là encore ce n’est pas évident d’y répondre, mais au moins ça élargit la réflexion, ça reste une question personnelle, qui en prend en compte le voyageur, ses sentiments et impressions.
Oui Gaëlle, la question « quel a été ton coup de coeur ? » est sans doute la plus « vraie »;
Car nous avons tous eu des coups de coeur pour une région, une ville etc.
Et toi, quel a été ton coup de coeur ces dernières années ?
5 ans en Chine ! Tu restes très attachés à ce pays j’imagine ?
Même pour définir un « coup de coeur » ça peut être très difficile….lequel, sur quels critères? On peut avoir tellement de coups de coeur et pour des raisons si différentes…Je préfère essayer d’orienter la personne sur ses goûts et donc ce qu’elle veut vraiment savoir ou qui pourrait lui être réellement utile.
J’ai vécu 5 ans au total à l’étranger dont 2 en Chine (les autres d’année se sont partagées entre le Maroc et l’Inde). Mais oui la Chine a été un gros coup de coeur 🙂 Premier long séjour à l’étranger, premier pas en Asie, premier boulot, etc. Plein de choses de nouvelles et dans un pays complexe mais passionnant !
Après j’ai aussi eu des coups de coeur en Inde, parce que ce pays est surprenant, déroutant. L’Inde a été pour moi synonyme de beaucoup d’incompréhensions mais pas dans un sens négatif. Je me suis laissée porter par cette agitation, des couleurs, ces bruits, cette poussière. Et je m’en suis pris plein les yeux, pour mon plus grand plaisir !
Je n’ai pas le look d’une baroudeuse, vraiment pas. Lors d’une soirée Passeurs d’aventure, il y avait des badges à l’entrée et après réflexion j’avais celui avec les 5 continents. J’ai été très surprises de devoir me justifier à plusieurs reprises dans la soirée, devant « prouver » que j’avais vraiment fait au moins un pays par continent. Je me suis sentie très très mal à l’aise toute la soirée.
Mais ce qui m’énerve, c’est effectivement les gens qui comptent et qui me demandent combien ma fille a fait de pays. Vu qu’elle a 3 ans, j’ai l’impression qu’ils cherchent à côtoyer un prodige. Surtout que le plus souvent, elle, elle dit « j’ai jamais été X », alors qu’elle y était il y a 6 mois XD
Ça ne compte pas le truc d’Astrid, on m’a dit une fois qu’il fallait avoir le tampon dans son passeport (si tampon il y a), et dépenser 10 $ pour que ça compte !! Non mais 😉
On est bien d’accord, le nombre de pays, c’est un peu creux comme truc. Évidemment, quand j’ai commencé à voyager, j’ai moi aussi commencé à compter. On est jeune, on découvre un nouveau truc et on a un peu envie de prouver au monde que ça y est, on en fait partie. C’est creux, mais c’est humain. Tout le monde n’a pas la sagesse et l’abnégation du Dalaï-Lama après tout.
Et puis ça passe ces choses-là. L’avantage maintenant qu’en étant plus vieux que la plupart des voyageurs, c’est que ceux qui se gargarisent de cette course au compteur me posent de moins en moins la question, car ils craignent peut-être de perdre ! Mais ils ont tort de se taire, car je parie que nombre d’entre eux ont fait (de chez fait) plus de pays que moi 😛
Par contre, je dois avouer que j’ai un pays préféré, enfin non, deux !!
Je n’avais pas pensé à la question de l’âge. Mais il est vrai que cela doit parfois jouer.
Avec les années,ou plutôt avec l’expérience, on prend forcément plus de recul.
A mon avis, un de tes pays préférés, c’est l’Iran.
Je me trompe ? 🙂
Bah pas trop loin, mais pas tout à fait. Les deux ex-aequeo sont l’Inde et le Pakistan. Mais l’Iran reste néanmoins un souvenir de voyage lui aussi extra en effet.
Ah, enfin quelqu’un qui pense comme moi 🙂 c’est vrai qu’en voyage je rencontre tout le temps des gens qui disent « J’ai fait ci, j’ai fait ça… j’ai fait tel pays… »
Euh… tu veux dire que tu as « visité » tel pays ? Mais en combien de temps ? 2 jours ? Et tu dis « J’ai fait » ? 😀
Je déteste ce sentiment de compétition. Enfin, j’aime beaucoup parler avec des voyageurs, qu’ils me racontent ce qu’ils ont fait et vu ; j’aime bien quand on parle d’un pays qu’on a visité tous les deux, savoir ce qu’ils ont aimé ou pas … c’est intéressant. Mais quand ça tourne à « ouais, moi j’ai fait ça, et ça, et ça, et j’ai vu ça, et machin ». Ouais. Parle à ma main. 😀
Salut Stéphanie,
Bienvenue !
Juste pour te dire que j’ai trouvé ton blog très bien 🙂
Très bon article, bravo! La course aux statistiques comme la course au nombre de pays visités me semblent très puériles, et comme tu le dis si peu représentatives de la réalité… Par exemple j’ai vécu 6 ans en Angleterre et j’ai encore tellement de choses à y découvrir!
En gros : il faut dire « je suis allé » dans tel pays et non « j’ai fait » tel pays.
Je suis tout à fait d’accord avec cet article, mais je ne pense pas que ce soit un comportement forcément masculin! De nos jours on se sent toujours obligé de se comparer à autrui alors que ça n’a pas vraiment de sens car personne n’a la même vie ni les mêmes objectifs et rêves. Pour les voyages, je pense que ce sont des expériences tellement passionnantes et enrichissantes que ne se rendre dans des pays que pour pouvoir le raconter à qui veut l’entendre, c’est dommage! Je suis toujours impressionnée par les gens qui ont voyagé partout, mais ce n’est pas une course ni une compétition. Car on ne voyage pas pour impressionner les autres, on ne voyage pas pour dire qu’on est allés dans tant de pays, mais pour s’enrichir et découvrir, ce qu’on ne finira jamais tant la planète est vaste (et tant mieux)
D’accord avec toi… quand on me questionne sur mon voyage, j’ai du mal à dire combien de pays j’ai effectivement traversé… je crois que je n’ai jamais trop compté, ou même donné le même nombre à chaque fois. En fait, je m’en fou. Je trouve d’ailleurs que j’en ai vu trop, trop vite. A refaire, je prendrai mon temps, plus de temps. A refaire, je ne rentrerai sûrement même pas d’ailleurs, héhé… enfin, tout ça pour dire que j’ai toujours trouvé l’expression « faire un pays » totalement surfaite. Comme « j’ai fait la Grande Muraille ou le Macchu Picchu »… on dirait que c’est un exploit, wahou! Alors, oui, pour ceux qui ne voyagent pas, ça l’est certainement… Bref, on ne peut pas juger hein, mais je suis comme toi, je n’aime pas vraiment cette façon de décrire un voyage…
Je préférerais largement n’avoir visité que 5 pays dans toute ma vie mais les avoir visité à fond, plutôt que d’avoir parcouru des milliers de kilomètres sans jamais avoir pris le temps de regarder autour de moi. Très bon article !
Totalement d’accord avec toi Fabrice
il est effectivement assez ridicule de dire que l’on connais un pays pour y avoir passer quelques jours, semaines ou mois, il faut y vivre des décennies avant de pouvoir oser prétendre ceci
Quant au « j’ai fait xx pays » cela fait comme tu le dis très consommation
Perso plutôt que dire que j’ai fait un pays, je préfère dire que je l’ai visité ou que j’y suis allé
Quand à la comptabilité outre le coté consommation il y a effectivement un coté « concours de la plus grosse » également assez ridicule
Après chacun voyage comme il l’entend, certains font un tour du mode en « faisant » 20 ou 25 pays (voir plus) en 10 à 12 mois, d’autre passeront un an dans un seul pays ou retournerons de nombreuses fois dans le même
Actuellement 8 mois en Amérique du sud et je n’en suis qu’à mon 4e pays visité, mon tour du continent risque de me prendre bien plus que l’année prévue au départ et à ce rythme j’ai bien peu de chance au concours des « plus de 100 pays » 😉
Ha tu vas donc prolonger ? 🙂
Collectionner les destinations comme des trophées de chasse est un comportement que l’on rencontre beaucoup parmi les voyageurs. Mais comment évoquer les rencontres, les marchés, les saveurs, les odeurs, les sourires, les discussions, la géologie, la géographie, le climat, les impressions, la culture en quelques mots ?
Comment synthétiser son impression sur un pays dont on n’a vu qu’un fragment ? C’est ce qu’on me demande en famille chaque fois que je reviens de voyage et j’avoue avoir les plus grandes difficultés à faire partager mes sentiments sur un endroit.
Bien entendu, l’exemple du voyageur qui ne fait que collectionner des pistes d’atterrissage est un summum de l’absurde.
Mais j’ajouterai que certains étudiants, auxquels les universités américaines offrent des tours du monde ne font que collectionner des atterrissages dans les grandes capitales, et par exemple affirment avoir fait Paris en 2jours !
J’ai 49ans, et je ne dois pas être doué, car je ne connais pas tous les recoins de la capitale.
Je ne dois pas être doué.
Il y a vraiment des facs qui offrent des tours du monde à leurs étudiants ?
Tu veux dire pour faire plusieurs stages ?
Non, ce n’est pas gratuit, mais les conditions tarifaires sont tellement avantageuses et les prix négociés par les universités pour des Round the World Tickets auprès des banques, tellement compétitifs, que beaucoup d’étudiants ne s’en privent pas.
Il y a quelques chose qui me dérange dans ton article. Tu dis des choses vraies, notamment sur le côté compétition du voyage qui es assez insupportable, du moins quand on se retrouve au milieu d’une conversation type concours « moi je », « moi j’ai » etc.
Après, pour ce qui est de connaître tel ou tel pays, faut quand même se rendre compte que nous/vous avons ce luxe de pouvoir partir sur des plutot longues périodes, plusieurs fois dans l’année, que même certains d’entre nous grâce à leur blog, génère un revenu de leurs voyage ou partent avec des sacrès réductions.
Mais c’est tout de même une minorité, pour ceux qui peuvent voyager, généralement ils ne peuvent pas partir plus de quelques semaines, et dans ces périodes de congés réduites, connaître un pays à fond c’est compliqué…
Et puis si on a envie de passer ces deux semaines de voyage les pieds dans le sable à la plage, ou à s’enfiler les sites de l’UNESCO, certes on aura pas vu grand chose du pays en soi, mais au bout d’un moment chacun fait le voyage qu’il veut, tout le monde n’est pas baroudeur !
Bref, le voyage est une expérience que chacun organise et vit à sa manière et si notre seul problème, c’est qu’au retour, on utilise un peu trop telle ou telle expression ou qu’on nous demande un peu trop le nombre de pays qu’on a fait, ça ne me parait pas être un gros problème, comparé à la chance qu’on a de pouvoir faire de tels voyages !
Salut Anna,
Non bien sûr que l’emploi de cette expression n’est pas un gros problème.
Il est juste question ici d’un article et d’une réflexion autour de l’emploi de celle-ci.
« pour ceux qui peuvent voyager, généralement ils ne peuvent pas partir plus de quelques semaines, »
Hum, certes, ils y en a qui ne peuvent pas.
Mais beaucoup ne veulent pas.
Ou ils ne voient pas l’intérêt. Juste car ils préférent rester dans leur zone de confort ou par manque de curiosité.
Ou juste car ils n’ont pas essayé.
Pourquoi ne pas montrer d’autres possibilités ? C’est ce que j’essaye de faire parfois avec ce blog.
Lors d’une de mes interviews, André Brugiroux m’avait dit « moi, je n’ai pas fait… c’est dieu qui a fait les pays ! » 🙂
Ton article est vraiment intéressant car c’est le comportement que l’on voit de plus en plus – qui a la plus grosse ! 🙂
Perso, je dis à chaque fois que j’ai mis les pieds dans 40 lieux (pour l’instant 😉 – entre un weekend, plusieurs semaines, plusieurs mois pour parce que j’y ai vécu !
Mais faut pas se voiler la face, le routard, globe trotter, tourdumondiste a une certaine fierté, au fond de nous, vis à vis de nos proches qui ne voyagent pas et qui nous regardent avec de grands yeux !
Mais vis-à-vis de nos confrères routards, perso, je ne suis qu’un petit joueur et encore…. !!? Vis-à-vis de qui ?! Celui qui fera uniquement un petit tour du monde dans sa vie ou celui qui finalement vivra près de 5 ans dans 2/3 pays de cœur ?! Bref, à chacun sa vie, son délire !
Et c’est clair, ceux qui collectionnent les pays – je pense à cette communauté qui voyage uniquement pour avoir un max de tampons/visas sur leur passeport mais ne reste qu’à l’aéroport… et bien disons… bon, allez, c’est un gros délire quoi ! 🙂 😉
Salut Stéphane,
Pas mal la réponse d’André Brugiroux 🙂 Tu as vu l’itw vidéo au fait ? :
https://www.instinct-voyageur.fr/andre-brugiroux-voyageur/
Tu trouves que c’est un comportement que l’on voit de plus en plus?
Bref, en gros, que le voyage est devenue une forme de consommation de plus en plus courante.
Ce qu’il est indéniablement devenue.
Dieu a fait la terre
les hommes ont fait les pays en créant les frontières
Allez je me lance pour mon premier com sur ce site. J’ai fait exprès de ne pas lire les autres coms pour réagir à l’article sans être influencée, donc il y aura peut-être des redites (vous en faites pas je les lirait après).
Je n’ai tout simplement jamais utilisé cette expression, elle ne m’a jamais traversé l’esprit. Pourtant j’ai pas mal bougé par rapport à tout mon entourage, mais je suis très loin des baroudeurs qui fréquentent ce site. J’utilise toujours « je suis allé à », ou « je vais aller à ».
Après avoir réfléchi à ce « j’ai fait », je dois dire que je suis assez d’accord avec l’article. On a l’impression que c’est un acte fini, ce qui veut dire que soit on n’a pas l’intention d’y retourner, soit qu’on en connaît tout puisqu’on on « a fait » tout un pays quand même. C’est comme si je disais « j’ai fait les USA », sauf que j’ai fait…3 villes! Alors oui c’est grand, mais quand on sait tout ce qu’on peut découvrir dans un petite région voisine de chez nous, non on n’a pas « fait » un pays.
Par contre, ça m’amuse beaucoup de tenir à jour ma carte sur Tripadvisor. Elle m’a permis de savoir que j’avais visité 22 pays, que j’avais complètement zappé l’hémisphère sud par exemple, mais c’est juste à titre personnel, un peu pour planifier d’autres choses et rêver encore de voyages, genre « ouh là je n’ai fait que 22 pays avec ce qui existe? je n’ai pas le choix il faut absolument que je continue de voyager », ou encore « tiens j’ai vu plein de chose dans cette région, alors qu’il y avait ça à côté et je ne l’ai pas vu », etc….
Je regrette aussi un peu de ne plus avoir de tampons sur mon passeport dans toutes les frontières, alors oui ça à un côté collection mais aussi collection de souvenirs, de la même façon que je reviens parfois avec les tickets de caisse, des cailloux sans valeur, des bouts de bois, des étiquettes de produits…j’ai un côté un peu collectionnite aigüe dans tout ce que j’aime, et j’aime les voyages donc…
Je fais parfois la collection de km, pas par défi ou pour dire aux autres « regarde tout ce que j’ai fait », mais parce que j’ai toujours eu peur du temps qui passe et de ne pas avoir le temps de faire tout ce que je veux, de ne jamais revenir.
Donc autant je suis parfaitement d’accord sur le sens profond du « j’ai fait », autant pour les autres détails je pense qu’on a tous une psychologie différente, et le voyage parce qu’il nous sépare de nos repères, nous force à réfléchir sur nos défauts et problèmes psychologiques, mais aussi à comprendre nos qualités et à assumer le tout.
Merci pour ce blog avec des articles sympas que je lis régulièrement, bonne continuation. Et je suis bien d’accord avec toi sur ce pays qui fait encore peur: la Roumanie, quel pays merveilleux (je ne connais pas le Nigéria et la Colombie).
Pour un 1er commentaire, c’est du lourd 🙂
Tu as raison, « j’ai fait » laisse à penser que c’est un act fini. J’aurais pu rajouter cela dans l’article, bien vu.
Et en effet, pour un certains nombre, cela implique sans doute de ne pas y revenir.
Pour Tripadvisor, bon, je trouve cela aussi fun hein 🙂
Merci pour ton commentaire.
La revedere 😉
Oui désolée pour la longueur, je n’avais pas calculé quand j’ai écrit :-p
Mulţumesc foarte mult.
Merci pour cette article et pour la qualité de tes articles que je prends plaisir à suivre de temps en temps.
C’est vrai que quand on commence à prendre le goût du voyage on en est pas encore à ce genre de reflexion: à ce que j’ai fait avant , à ce ce que je vais faire après, quel pays va suivre, quel site à visiter.
On est dans l’instant. Ici et Maintenant. Pour soi, pour l’excitation de la découverte, du voyage, du lieu et si c’est le cas de la joie de partager ça avec la personne avec qui on a la chance de voyager.
Et souvent par la suite les detinations s’enchainent, on compare à ce qu’on a déjà fait ,vu, bu, mangé, connu, photographié, visité… Je n’avais encore jamais pensé avoir vécu ces epxériences comme un concours.
Jusuq’au jour où, face à soi on a affaire à des «colllectionneurs». Ils ont tout vus tout fait, tout gouté, tout expérimenté, plus que vous. A vouloir incessement trouver toujours un point de comparaison, quelque chose qu’ils ont déjà vécus d’un bout à l’autre de la planète.
Au départ vu comme un échange interessant avec quelqu’un qui partage notre passion et notre vision du voyage, quelques minutes suffisent pour comprendre quelle sorte de voyageur se trouve en face de soi. L’echange n’en n’est plus un mais uniquement un moyen de flatter l’égo du voyageur/collectionneur qiu ne pense même plus à vous poser des questions mais à étaler les pays qu’il a fait passant d’un pays à l’autre en une seconde, enchainant les anecdotes et les trips hors des sentiers battus qu’evidement, toi petit voyageur, tu n’as jamais fait.
A la question « combien de pays as tu fait » et quel pays as-tu fait ? » je rajouterais aussi à ton article une sous-question : »parmi ceux que tu as visité : as tu fait des pays à la mode/facile/WHV ou des pays moins touristiques /reculés/etc ?
L’intérêt du collectionneur envers son interlocuteur sera certainement différent selon sa réponse….
Et c’est bien dommage tout ça.
Après tout c’est avant tout pour soi, et selon nos propres envies de découvertes/ défi personnels/ professionnels/philosophie de la vie/ que l’on choisit de continuer à voyager…. non ?
Article intéressant.
Pour faire court, j’aurai envie de dire « Quand on aime, on ne compte pas » cela s’applique pour tout dans différents domaines.
Quand on calcule ça devient compliquer… Mais bon chacun est libre de faire ses propres choix de voyage, long, pas long, une seule fois un pays, plusieurs fois…tous les continents ou un seul continent. Je dis stop de compter 😀
J’ai déjà laissé un commentaire (voir plus haut …) je ne vais donc pas m’étaler longuement ici, juste ajouter que plutôt que « j’ai fait xx pays » il serait beaucoup intéressant de savoir « j’ai visité xx pays en yy mois »
Entre « J’ai fait 100 pays en 18 mois » et « J’ai visité 18 pays en 100 mois » je sais immédiatement avec qui j’aurais envie de discuter et partager nos expériences et découvertes réciproques
J’adore tes articles ! Celui-ci m’a fait penser à une amie qui « a fait » la Thaïlande et n’a pas envie d’y retourner. Oui, 2 semaines dont 3 jours à Bangkok et le reste dans un resort à Phuket. J’ai des amis qui bougent souvent pour leur travail, qui reviennent et te disent j’ai fait l’Indonésie après avoir passer 5 jours a Jakarta. Bon pour ma part, je suis bien sur d’accord avec toi. J’ai aussi beaucoup de mal à comprendre le fait de vouloir courir pendant un voyage. Personnellement, je préfère passer du temps quelque part pour me perdre dans les rues et « ressentir ».
Hein, pas envie de retourner en Thaïlande ! C’est possible ?
Cela fait maintenant un peu plus d’un mois que je suis partie en voyage pour un an (je n’aime pas non plus l’expression « faire le tour du monde ». Qu’est-ce que ca veut dire?!), et j’en ai marrrrrrre des gens qui te listent leurs pays à tout bout de champs! OK les rencontres sont souvent furtives entre backpackers mais un peu plus de profondeur ne ferait pas de mal. Du coup je fais souvent mon associale, mais il va falloir que je trouve mon équilibre dans ce relationnel de passage…
Au final, nous sommes nombreux aujourd’hui à parcourir le monde, mais c’est à peine si nous connaissons la région dans laquelle on vit. On ne fait que passer d’un endroit à l’autre. Le « faire » n’a aucun sens, on ne fait rien du tout. Les personnes qui collectionnent les pays qu’ils ont visités comme des cartes Pokemons, ne voyagent tout simplement pas. Ils sont dans l’expectative de se complaire dans des futurs conversations où l’objectif est de renforcer un égo surement rabaisser par des premières expériences sexuelles fâcheuses 🙂
J’avais lu dans un bouquin, que le voyage ne vaut que l’âme qui l’emporte.
Si le but du voyage est de collectionner les pays alors on peut être sur que le voyage n’emportera pas une âme de voyageur. C’est je pense très important aujourd’hui de repenser un peu à ce qu’est le voyage et ce qu’est un voyageur. Le fait de pouvoir voyager pour moins d’argent avec tout les systèmes de communications que nous connaissons accessibles dans le monde entier : à changer considérablement, je pense, nos manières de concevoir le voyage. J’écris actuellement depuis le Népal et je n’ai pas beaucoup voyager. Et je suis stupéfait de voir que je peux envoyer ce com alors que je suis prés d’une jungle. Je suis stupéfait aussi de voir que j’emploie du temps à être sur internet et que le Wifi est devenu le nouvel El Dorado tant convoités. On voyage mais nous restons en quelques sortes connectés à ce qu’on connaît. C’est intéressant… Mais je m’égare et m’éloigne de l’article d’origine que j’approuve. Je ne sais pas si c’est une question de nombre, m’est avis que nous pouvons passer sa vie à sillonner les routes d’un seul pays et être néanmoins le plus grand des joueurs 😉
Merci pour ton commentaire.
Il convient en effet de se poser et de repenser parfois à ce qu’est le voyage.
Chose que je devrait faire aussi.
Toujours important de se prendre des moments comme cela.
Et pas seulement pour réfléchir au voyage 🙂
Un constat affligeant mais bien sur réel. J’avoue l’avoir fait dans mon jeune âge et désormais je prends conscience de cette stupidité ambiante.
Malheureusement, ça en intéresse plus d’un d’un. Car quand je reviens de voyage, beaucoup ont leur question préférée : « Ca fait combien de pays en tout … » Ma réponse a bien changé depuis, fort heureusement.
Bonjour Fabrice,
Je comprends d’où t’es partie cette réflexion ! J’ai moi-même du mal avec cette expression même si cela ne reste qu’une expression utilisée sans y penser. Et du coup c’est bien de faire réfléchir sur ce que l’on dit.
Je suis d’accord avec toi sur le syndrome de la plus grosse.
Perso j’ai aussi connu le syndrome de « la moins chère » avec une nana rencontrée lors de mon tour du monde : tout ce que j’avais négocié à un prix raisonnable pour moi et pour le commerçant, elle avait fait mieux ! J’ai cru que j’allais la baffer. C’est con elle était sympa au début.
Je suis heureux que plus de personnes puissent voyager mais ce qui m’énerve tout autant que toi c’est cette propension à se gonfler l’égo mais comme on dit : c’est ceux qui en font le moins qui en parlent le plus » 🙂
J’ai vécu 6 mois en Equateur et je suis bieeeeeen loin de connaître un dixième de la culture et de la société équatorienne. Alors 3 jours…
Oui, il y a aussi le syndrome de « la moins chère » en effet 🙂
Peut-être moins courant, mais encore plus pénible je trouve.
Tiens, j’ai rarement rencontré des voyageurs comme cela en fait.
Toi, il y en a une qui t’a marqué visiblement.
Tout est relatif. Visiter 100 pays ça m’occuperait trop longtemps.
Marcher avec le sac sur le dos dans les pas de RL Stevenson en traversant les Cévennes ça n’a duré que trois semaines mais c’est passé trop vite.
Ton article est vraiment pertinent, il reflète bien une réalité du comportement de certains voyageurs… la course à celui fait mieux que tout le monde, c’est dommage car ce n’est pas le but du voyage. Quand à l’expression « j’ai fait tel ou tel pays », c’est un abus de langage qui n’a aucun sens évidemment… personne n’a fait un pays à ce que je sache ! On a fait un voyage dans un pays, on a vu une partie d’un pays, mais on a pas « fait » un pays !
Mieux que ça, certains nous disaient on va « se faire » tel pays le mois prochain… ça ne partait pas forcément d’une mauvaise intention, mais ça faisait mal aux oreilles quand même =) !
Mais bon que veux-tu, il y a autant de manière de voyager que de voyageurs, on ne referra pas le monde !
Et heureusement, on croise aussi beaucoup de voyageurs très intéressant et respectueux du pays dans lequel ils se trouvent, qui nous font oublier les autres !
Je n’ai pas trop aimé ton article et je le prend comme quelque part une provocation. Pour des raisons familiales et personnelles , je n’ai pas pu voyager en dehors de l’Europe et aujourd’hui que je suis un vieux schnock, je me lance dans l’aventure avec certains sites que je ne nommerais pas car ce doit être des sites vilipendés par les « routards ». Pour ma part quand je vais dans un pays, j’y vais pour voir comment les gens y vivent, je tente de faire des photos, je découvre, j’apprend. Je reviens d’Asie et même de Chine où je n’ai pas trouvé l’ambiance dictatoriale que l’on décrit en Occident, tout au contraire. Je repars prochainement pour l’Amérique Latine (dans quelques jours) avec le même état d’esprit de découvertes et d’ouverture tout en me méfiant des pickpockets et autres racailles (j’emploie volontairement le mot). Ensuite si je le peux je me dirigerai vers une partie de l’Afrique noire pour remonter vers le moyen orient. Je n’ai pas mis les pieds dans les pays du nord car j’ai horreur du froid et de la pluie, c’est idiot mais c’est ainsi. Enfin j’espère retourner en Asie pour approfondir ce que j’y ai découvert, ceci avant de crever car je suis un vieux con. Salut et bonne continuation aux jeunots. J’en ai 70…..
J’ai pris la peine de lire tous les commentaires en plus de l’article bien évidemment. Il me paraît qu’il y a une critique trop facile envers ceux qui utilisent cette expression. On les critique de ne pas s’intéresser aux pays qu’ils ont visités, de croire les connaître après être restés que quelques jours voire quelques semaines dans les meilleurs des cas. Mais finalement, j’ai l’impression que nombreux sont ceux qui portent un jugement trop rapide et croient connaître une personne et ses intentions seulement parce qu’il a utilisé telle ou telle phrase ou expression. Est-ce qu’on ne reproduit pas là la même attitude que l’on critique, à savoir croire connaître quelque chose ou quelqu’un avec juste un aperçu de cette chose/personne (pays, région, peuple, etc) ? Bien sûr, ce n’est qu’un impression sur des gens dont je n’ai fait que lire quelques commentaires sur ce blog.
Il y a avait une personne qui disait préférer clairement vouloir parler avec celui qui a fait 18 pays en 100 mois qu’avec celui qui a fait 100 pays en 18 mois. Et bien moi, j’aimerais beaucoup discuter avec les deux, pour comprendre le point de vu et les expériences de chacun. Savoir ce qui les a poussés à choisir tel mode de voyage plutôt qu’un autre. Pourquoi devrais-je rejeter celui qui a fait 100 pays en 18 mois sous prétexte que ce n’est pas ma façon de voyager ? Le voyage ne devrait-il pas nous apporter une ouverture d’esprit et accepter d’autres visions de choses ? Est-ce qu’il y a une seule façon correcte de voyager ? Ce sont les divergences que créent les plus beaux échanges.
Je voudrais finir par la conclusion de cet article, que je partage. Est-ce qu’on n’est pas finalement juste face à une expression utilisée peut-être de manière abusive par certains ? Est-ce que ne serait-ce juste un « problème » de la langue française (je suis bien sûr loin de connaître toutes les langues pour pouvoir citer d’autres exemples), et pas nécessairement la traduction de la conception qu’une personne peut avoir du voyage ? Oui, réfléchissons plutôt aux expressions que l’on utilise au quotidien et intéressons nous plus à nos « collègues » qui n’abordent pas la chose de la même manière que nous, comme nous prétendons le faire avec d’autres cultures à l’étranger, en voyage.
Oui, en effet, je parle ici de l’emploi de l’expression, le fait de voyager « vite », pourquoi pas si on a pas le choix.
Tu as raison quand tu dis que l’emploi de cette expression n’indique pas forcément ce que la personne pense au fond.
Je me faisais juste la réflexion sur la justesse et la signification de cette expression.
Merci pour votre commentaire que je partage totalement. Pour ma part, je voyage seul car je ne supporte pas d’être en groupe sauf pour quelques excursions d’une ou deux journées. Quand je suis dans un pays, j’observe la rue, les gens, je tente des rencontres éphémères et surtout je photographie en essayant de travailler mes « compositions ». J’ai la prétention d’être humble par rapport aux peuples que je visite et je constate de plus en plus que nous les français ferions mieux d’apprendre comment vivent les autres peuples. J’ai « visité » divers pays d’Asie, notamment la chine et l’Australie, je n’ai qu’une envie: retourner là bas pour approfondir la vie quotidienne. Je ne vais jamais dans les restaurants préférant manger ou acheter dans la rue (c’est moins cher et tout aussi bon)…..
Par contre, si j’ai lu tout l’article et tous les commentaires, je crois pouvoir dire que l’expression « et toi , petit joueur » m’a quelque peu interpellé et choqué car il faut être un peu prétentieux pour écrire de cette manière. Mr Dubesset a peut être raison car il voyage beaucoup, mais justement, plus je voyage et plus je me sens « petit joueur » car il faut revenir constamment sur le vécu et se remettre en cause.
Prochains périples: l’Amérique du Sud avec remontée si possible vers le haut, puis l’Afrique noire (certains pays, et retour vers l’Asie du sud est sauf l’Inde où j’ai eu trop d’ennuis surtout avec une agence de voyages (Fabulous Indiatour) que je ne recommande pas, je me suis mieux débrouillé seul!!!! Cordialement à tous
En « bon » voyageur, je vous recommande vivement le Chili! Même si j’avoue, là c’est un chilien qui vous parle 😉 Bon voyage à vous!
Mais enfin Jean, au vu de l’article, tu n’as pas compris que le titre était ironique ? 🙂
Si, mais il était trop tard…………Mille excuses
Salut Fabrice,
La bonne question à se poser c’est peut-être « pourquoi » on voyage et non pas « combien »!!!
Il y a sûrement une foule de raisons de voyager et chacun peut avoir la sienne…Bien sûr on est sur un blog réservé aux « grands voyageurs » et il est de bon ton de d’aligner ses « performances »…
Je ne suis pas un professionnel du voyage(combien le sont?) mais par contre j’ai eu la chance de pouvoir vivre dans plusieurs pays pour des raisons professionnelles. Je dois dire que, maintenant, passer quelques jours ou même quelques semaines dans un pays me semble assez « fade »! J’ai lu il y a quelque temps le très beau livre de Bernard Ollivier « Longue marche » et je crois vraiment que le seul moyen de bien connaître un pays et les gens qui l’habitent c’est de le traverser à pieds ou du moins très lentement (vélo, trottinette, skateboard…) et de plus il faut pratiquer correctement la langue du pays en question! Ce n’est pas donné à tout le monde, vous en conviendrez! Aller à la rencontre des autochtones n’est pas aussi simple que cela, et faut-il encore qu’ils le veuillent…Mais je ne suis pas sûr que le but ultime de tout voyageur soit de devenir sociologue ou anthropologue (n’est pas Levi-Strauss qui veut), donc chacun est libre de voyager à son rythme, en fonction du temps et du budget que l’on peut y consacrer. Chacun sa vie, chacun son chemin! (Air connu)
Bonjour Michel,
J’ai lu aussi le livre de Bernard Olivier, vraiment très bon.
Cette façon de voyager, en effet, est forcément plus propice à la rencontre.
Comme le vélo aussi. Tu as raison de souligner que tout le monde n’a pas vocation à être sociologue en effet.
Ce blog n’est pas réservé qu’aux grands voyageurs, il y a de tout vraiment, j’espère.
Bonjour Fabrice
Je répond à tes requêtes concernant « toi le petit joueur » que fait tu sur mon blog . moi je ne permettrais pas de créer une provocation ne sachant pas à qui tu pourrais avoir à faire .
Je me présente Patrick – Drome j’ai 51 ans et suis en situation handicap avec une maladie grave J’aime les anecdotes de voyage c’ est pourquoi les récit de tes voyages sont passionnants.
Ce n’est pas donné à tout le monde de pourvoir faire ce que tu fais .Ce n’est pas une histoire de chance pour répondre à certain préjugé c’est un choix de vie à mon avis . Tu ne réalises pas très bien la portée de tes propos. Tout le monde n’a pas forcément l’opportunité de faire des voyages comme bon le semble Quand tu as la santé et ni contrainte familiale et sociale Tu peux tenter l’ aventure de parcourir le monde et d’en faire son métier si la passion et le niveau d’étude et l’expérience te le permet. Je ne remet pas en cause ta foi dans ce que fait. C’est déjà fantastique de pourvoir réaliser ses rêves . J’ai connu une personne qui a parcouru le monde il a visité +100 pays . Mais il est resté au même point une personne qui n’a pas su évoluer . il faut être en harmonie avec soi même et bien équilibré avant d’aller tenter l’aventure;
J’ai déjà tenter l’aventure il y a quelques années en me rendant en Irlande 1992 et à Londres 1997/98 . j’aurai aimé partir vivre en Australie en 2001 mais les aléas de la vie ont décidé autrement . Je n’en dirais pas plus . mais je t’encourage que poursuis tes rêves de rédacteur et aventurier . le monde vu de l’extérieur est toujours fantastique mais ce n’est qu’une illusion .que l’on doit nous mettre en garde . On dit les voyages forment la jeunesse mais en réalité cela dépend de la maturité de la personne et son sens de la débrouillardise et son envie. je dirais tout dépend ce que l’on recherche et que l’on attend dans le mot voyage. A bientôt Patrick
Ton article est criant de vérité. Je sais qu’il m’arrive parfois de dire « j’ai fais »; lapsus que je rattrape vite heureusement. Personnellement je précise toujours lorsque je n’ai passé que quelques jours dans un pays ou une ville, cela me gène de dire que je connais un endroit que j’ai à peine survolé. Je le vois souvent à Paris, ces touristes venant pour trois jours et m’expliquant ce qu’ils ont « fait » (Louvre = 15 min, Tour Eiffel = 10 min et 30 photos, shopping = 2 jours), Je trouve ça triste, bien que j’aime les city break de quelques jours je prends ça comme une découverte, un avant gout d’un endroit où revenir.
Vu que je fonctionne beaucoup avec des listes dans ma vie quotidienne on m’a offert il y a quelques temps une carte du monde à gratter. Le problème c’est qu’on se rend vite compte que « gratter » un pays lorsqu’on ne le connaît pas met très al à l’aise. Imposture totale de ma part de gratter les USA en ayant passé 3 jours à NY non? Mais je me suis très vite rendu compte que les gens qui venaient chez moi me disaient de considérer ce pays comme connu et acquis puisque j’avais un visa sur mon passeport. Exemple comme un autre (j’ai trouvé la solution pour la carte, je fais des hachures – moins catégoriques et laissant la place au prochain voyage), qui soulève encore une fois cette course au voyage éclair, à la boulimie de visas.
Encore merci pour ton article, agréable à lire et qui fait réfléchir.
Nous sommes des promeneurs dans un jardin, on peut juste le traverser et le regarder distraitement l’esprit enlisé dans le terne quotidien et dire: « j’ai marché dans le jardin, et je l’ai parcouru tout entier » ou bien s’attarder seulement devant un rosier, admirer la couleur et le velouté des pétales, en humer le parfum, toucher les feuilles humides et se piquer le doigt. On dira plutôt: « Je suis allé dans le jardin, les roses y sont si belles »…
🙂 Très joli
Lol merci la bas Fabrice!
moi meme je trouve ca bizarre quand les gens écoutent mon accent et me disent « toi la , tu a fais l’Afrique! »
jusqu à présent j ai toujours pas trouvé bonne réponse a donner à la qualité de question la!
🙂
Tu as dû y rester un certain temps donc !
Je trouve ça assez paradoxal sachant que beaucoup d’articles de ce blog sont du genre « 8 machin » ou « 7 destinations.. », etc…
Sinon je suis d’accord 🙂
Il est tellement vrai cet article, comme si qqun qui avait passé une semaine à Paris prétendait connaitre la France… Malheureusement, découvrir un pays prendre beaucoup de temps et sans y vivre, c’est compliqué de découvrir les coutumes locales…
Bise
Tout à fait d’accord! quand j’ai vu apparaître sur facebook les gens qui vantaient ce gars ayant fait tous les pays, je lai immédiatement accusé de n’être qu’un consommateur américain, mais tout le monde m’a dit que non, que c’était génial…ah bon…tant mieux! il faut s’imprégner d’un pays! et ce n’est pas en 1 jour que cela marche! Idem pour les tours du monde. Enchaîner les pays avec autant de différences culturelles, je n’y arriverai jamais!
Article instructif et qui fait réfléchir sur la façon dont on s’exprime et surtout ce qu’on y met derrière…
Je crois que c’est une façon aussi de se positionner face à l’autre pour découvrir si l’aventure, la découverte de nouveaux endroits est quelque chose que l’autre aime.
Le voyage est comme tout ce qui fait la vie: d’une nature qui n’est accessible qu’aux véritables vivants. Plus on est dans une idée superficielle de la vie, plus on s’éloigne de ce qu’elle est. Ton blog invite à vivre vraiment, pleinement, et c’est son intérêt.
Il y a l’âme qui ne cherche rien et se contente de « profiter », et celle qui a soif et veut autre chose.
Pour toute activité, il y a aura toujours des géants et des… disons moins grands pour ne froisser personne.
Nous avons d’ailleurs une activité qui peut aider certains couples ou célibataires avec enfants à se décider (cliquer sur mon nom), proposant l’école à la maison.
Et puis s’il y a un grand roman d’aventure vivante et agitée parfait pour notre génération (qui a besoin à la fois de valeurs et de mouvement), c’est celui-ci: http://www.roman-livre.com/reinhardt-tarkand-talaas-commande/
Je suis actuellement en train de voyager pour la première fois et j’ai choisi un pays pour 4mois, et c’est vrai que la plus-part des gens me demandent étonnés, pourquoi je ne fais pas les pay autours… Et je répond souvent que 4mois dans une seule ville ne suffit pas forcément pour la connaître donc pour un pays cela ne me semble pas « trop » comme certains pourraient l’entendre. Seulement je peux comprendre l’envie de rester sur la découverte et en profiter pour découvrir différents pays en un temps limité. Je ne peux pas totalement contredire tes propos mais je trouve quand même dommage de finalement tomber dans ce jugement du bon ou mauvais voyageur, oui il y a des mecs (oui c’est souvent des mecs) qui collectionnent les visas et qui peuvent être énervant car ils cherchent la compétition dont on a pas envie de participer, mais chacun peu voyager comme il le souhaite tant qu’il fait preuve de respect selon mon point de vue, et si une personne veut juste mettre les pieds sur un territoire ou juste rester sur des impressions, je ne vois pas le problème, même si en effet moi je cherche à vraiment etre en immersion, juste.. Chacun son truc 🙂
Ah, le titre de l’article était trompeur, j’étais déjà prêt à me « battre »… Excellent article! Comme toi je déteste cette expression, mais ma langue fourche (seulement en français) de temps en temps et je me vois me mettre une baffe. J’y ferai encore plus attention dorénavant.
Rien à dire. Je vous rejoins en tous points. J’ai toujours eu du mal à entendre le » j’ai fait tel pays « , et je suis bien content de lire cet article qui me parle à 100%.
Le » vrai » voyageur ne dira pas ça, ou en tout cas pas le puriste. Je dis toujours, quand les gens partent en vacances dans un pays étranger, ou même une ville française, que l’important n’est pas de consommer à tout prix du monument, du tourisme, des lieux » à voir « , mais déjà de passer un bon moment avec la personne qui nous accompagne, ou seul si tel est le cas. De s’imprégner de l’ambiance du lieu, d’interagir avec les gens, d’observer. Si je pars au Club Med aux Bahamas, pour prendre un exemple au hasard, j’aurais fait les Bahamas, oui, en effet. Mais j’aurais juste pris des vacances à des milliers de kilomètres de mon domicile. Ma découverte des Bahamas s’arrêtera là. Le voyage est pour moi un état d’esprit et une façon de penser, et non pas un simple déplacement géographique. Un enfant passionné d’astrophysique va beaucoup plus voyager dans son lit à lire des tonnes de bouquins, qu’un touriste consommateur de tourisme, son smartphone en bandoulière, et touche raccourci sur FB pour pouvoir montrer à tout le monde qu’il voyage.. L’éternelle question de quantité et qualité.. On peut beaucoup voyager, et n’en ressortir pas enrichi. Alors qu’un seul voyage peut vous apporter énormément.
Bein …moi, j’ai fait plus de cent pays. C’est une expression, peut être pas très heureuse, mais elle traduit en quelques mots un goût irrésistible pour le voyage, les autres, les paysages….
J’imagine qu’un tel article est souvent écrit par un « rageux » jaloux de moins de temps ou d’argent. Ou deuxième catégorie, celui qui veut vendre sa soupe, son blog, son livre en faisant adhérer à une idée simpliste et à des valeurs très communes.
Des gens qui voyagent pour s’ouvrir prétendûment à d’autres cultures, pensant que tout mérite d’être vu et que tout est relatif. Et qui, paradoxalement, n’acceptent pas que d’autres puissent avoir d’autres envies, d’autres façons de s’exprimer. Les mêmes vous diront qu’il ne faut pas juger et qu’il faut être bienveillant… Mais, le camp de redressement est là, pour ceux qui ne suivent pas la doxa. Ce « raisonnement » est tellement commun paradoxal et vide que l’article ne mérite même pas un survol. Mais Fabrice va bientôt nous dire comment « il faut vivre ». Il sait lui, comment on voyage (« Entre nous, ce n’est pas cela, voyager. Je le sais, vous le savez »), comment on pense, comment on doit parler… J’ai hâte… Un homme providentiel.
Je vois que certains comme Romuald on dû mal à prendre du recul sur cet article et réagissent d’une façon personnelle.
Bonjour Philip, c’est marrant le fait que vous postiez pile 2 ans jour pour jour après mon ( dernier ) post 🙂
Sinon, 2 ans après avoir écrit le commentaire ci-dessus, je confirme avoir la même pensée par rapport au terme » j’ai fait les Bahamas, j’ai fait la France.. »
Bien entendu que chacun voyage comme il veut, bien entendu que chacun est libre de consommer son capital santé en fumant, en buvant, que chacun est libre d’avoir une attitude consumériste du voyage, là n’est pas la question.
Dans cet article/blog, pour moi il n’y a pas de rageux, il n’y a pas d’aigris, comme vous le sous-entendez.
C’est simplement l’avis d’un voyageur/humain, que je partage, et auquel on adhère ou pas, sans haine ni violence 🙂
Pour moi il est évident qu’une personne qui énumère son tableau de chasse en disant » j’ai fait, j’ai fait, j’ai fait » reflète un état d’esprit consumériste du voyage.
Ce qui est évoqué par Fabrice dépasse je pense de loin la liberté ou non de voyager comme on l’entend.
Il évoque selon moi un état d’esprit, une façon de voir le monde, le voyage, les gens.
Je me sens de plus en plus éloigné de cette expression » j’ai fait « , qui ne correspond pas du tout à l’idée que je me fait du voyage, et de la vie en général 🙂
Si l’on considère la Terre comme un seul et même endroit, et que l’on se considère comme humain avant d’être Français, Belge ou Croate, on voit alors le Monde comme un immense lieu de vie que l’on peut sillonner en long en large et en travers, sans pour autant le compartimenter en pays que l’on coche.
Dans mon appartement, une fois que je suis allé dans la salle de bain, il n’y a plus rien à voir. Idem pour le salon ou la cuisine.
Pour un pays, difficile d’entendre dire ‘ » j’ai fait « , alors que le Français résidant depuis 30 ans que je suis ne pourrait même pas dire » j’ai fait la France » tant je suis conscient de toutes les richesses non découvertes, les centres d’intérêt non abordés et les expériences encore non vécues dans ce pays.
Le but de cet article selon moi n’était ni plus ni moins de pointer du doigt le caractère futile et réducteur de la formule.
C’est simplement un ressenti, un avis, et il n’y a pas de ton péremptoire, et chacun est libre et bienvenu de donner son avis pour justement découvrir les avis de chacun 🙂
Bonjour Florent, enfin un commentaire bien rédigé et étayé… Je ne voulais pas intervenir auparavant.
J’agrée à ce que vous dites, et cependant je conteste cette idée fort répandue qu’il y aurait d’une part des gens qui se sentent nationaux (Français…) et d’autre part des gens qui s’ouvrent au monde. Je crois que l’inverse est nettement plus certain.
Je ne crois pas qu’on puisse prétendre réellement pénétrer les merveilles du monde sans racines.
Personnellement, je vis autour du monde, pour des durées longues, j’aime vivre sur place, entreprendre des activités ou des entreprises (notamment environnementales) et faire du tourisme pur alentour, je parle plusieurs langues dont une asiatique, je n’aime pas vivre en France, Belgique, peu aux USA, de manière générale je n’ai plus aucune affection pour es Français. Cependant, je suis un patriote, non pas vis-à-vis de la république décadente et mortifère, mais de la France éternelle qui a des valeurs à partager au monde.
J’ai commencé à « percuter » sur la véritable valeur morale du voyageur lorsque, rencontrant au Japon l’un des derniers kamikaze en vie, en 1986, et lui disant mon goût pour le Japon ancien, il me demanda ce que signifiait le sens profond de l’Occident. J’hésitais à répondre. Il me dit alors: « Vous ne pouvez pas pénétrer l’esprit des pays étrangers si vous ne connaissez pas l’endroit d’où vous venez. Nous voyons beaucoup d’Européen attirés par le Japon qui ne savent pas ce qu’est l’Occident, et donc qui ne peuvent savoir ce qu’est l’Orient. Ils ne peuvent pas savoir quoi nous apporter à nous, qui nous intéressons à l’Occident. Si vous faisiez du latin, par exemple, vous comprendriez des choses. C’est en ce sens qu’il faut chercher. Quand vous aurez suffisamment étudié vos racines, vous pourrez comprendre autrui. »
Cette parole forte avait énormément de valeur. On ne peut comprendre le monde que si l’on a quelque chose dans l’âme. Un miroir décapé, sans aucun tain, ne peut refléter ce qu’il voit.
Tous les grands voyageurs de l’Histoire ont été des gens ayant une forte culture et de puissantes racines.
Il faut dire cependant que, comme beaucoup, je ne me sens pas plus « français » aujourd’hui qu’autre chose, mais c’est uniquement parce que mon pays a renié ses qualités et a sombré dans le néant, ce qui ne m’empêche pas de cultiver ses anciennes vertus qui restent aimées du monde. Puisque la république a détruit toutes les racines, je ne peux me sentir de ses rangs, au contraire ! mais je ne me sens pas du tout, mais alors absolument pas, proche des surfeurs de la vie et des tatoués de l’âme qui « font » des pays comme s’ils étaient les pères fondateurs et qui en réalité se promènent – ce qui n’est pas répréhensible mais ne peut rien revendiquer d’autre qu’une promenade en tourisme. Ils n’ont à vrai dire rien fait du tout. Je ne dis pas qu’il ne puisse y avoir de moments pétillants mais sans le sens d’une existence, le voyage ni la vie n’ont aucun intérêt.
Il s’agit de donner une dimension à tout. Si l’on ne cherche pas du sublime et si on ne l’apporte pas soi-même, on ne le trouve pas. Dans le voyage, on trouve essentiellement ce qu’on est.
Vous me direz: et celui qui découvre quelque chose de fantastique et qui n’a pas spécialement de culture ? Celui qui a la chance de découvrir brutalement de grandes choses, peut en remercier le Ciel, il possédait déjà en lui quelque chose qui attendait cette détonation: il y avait un ferment qui n’est pas forcément de la « culture » mais une inclination, un terreau.
Aux USA, il m’est arrivé d’aller voir le Grand Canyon avec des amis américains et j’ai été stupéfait de constater que leur manière de voir le spectacle naturel était absolument vide. « It’s cool, it’s great », c’est tout ce que cela leur inspirait. Cette pauvreté est signe d’une pauvreté intérieure.
Le voyageur authentique possède une vision d’une grande acuité parce qu’il a quelque chose dans le coeur.
Voilà, exactement, merci Florent.
Je m pose des questions sur l’origine de cette expression incorrecte.
Beaucoup y voient une connotation de consommation, mais « faire », ce n’est pas consommer, au contraire.
Stéphanie y voit une notion de préhension. je le ressens aussi un peu comme ça. Les anciens combattants disent « j’ai fait l’Indochine » ou « j’ai fait l’Algérie ». est-ce que cela ne serait pas un héritage de ces guerres coloniales, où l’expression aurait pu être d’abord utilisée pour les ex-pays colonisés ?? Je n’ai rien trouvé sur l’histoire de l’expression…
Ha oui, peut-être bien, bien vu. C’est en effet possiblE.
Personnellement, je pense que la vie est régit par deux sentiments « l’amour » et la « peur » au sens large.
Je pense que la plupart des gens font, agissent, disent par amour et/ou par peur…
Et typiquement, les « voyages » sont réalisés en masse par certains par amour et/ou par peur…
La question que l’on doit se poser, c’est bien celle de savoir si on voyage vraiment pour nous ou seulement pour les autres (certains pas très honnêtes fuiront la vérité et se réfugiront derrière des prétextes phylosophique; d’autres assumeront leurs choix de vouloir cocher des « cases » pour se sentir valorisé (aimé) par crainte de ne pas être jugé à leur « juste valeur »…
Le voyage est une définition assez large et comme vous le dites si bien dans votre article, cela peut représenter un déplacement en bus de 5 km pour certains ou encore une rencontre formidable d’une tribu au confin du monde…
L’expression « faire un pays » est la façon la plus abstraite de vouloir exprimer sa volonté de dire à quelqu’un que l’on a vu ou cru voir ce que l’on a voulu d’un pays…
Il reste inéluctable que le sentiment que l’on ressent après un voyage reste unique peu importe l’endroit visité, les gens rencontrés…
Prenons un exemple extremiste, si demain vous voyagez dans un pays, vous y arrivez avec 5 heures de retards, la nuit tombée, le taxi essaye de vous harnaquer sur le prix et vous enmene à la mauvaise adresse, vous finissez votre chemin de nuit, seul sous la pluie, et perdez votre passeport et votre argent…en rencontrant un local pour demander de l’aide, celui ci fuit… Eh bien qu’allez vous penser de ce pays ??
Par contre, inversons la tendance, vous y arrivez avec 2 heures d’avance, vous trouvez de l’argent au sol, le taxi vous offre la course, un local vous montre le chemin, il fait beau…enfin bref, vous m’avez compris, un pays ne peut pas être « jugé » mais ce sont un certains nombres de circonstances, de chances et malchances, d’opportunités et autres qui creent une aventure. Celle ci favorise ou défavorise des préjugés basés sur des sentiments…Un même « pays » ou « région » peut être visités une centaine de fois, l’apperçu y sera toujours différente…
Afin de terminer ce long commentaire, j’ai 30 ans et j’ai été dans les 197 pays reconnu par l’O.N.U. …
Je ne souhaitais pas au début en parler dans le comentaire car la passion du voyage représente pour certain bien plus qu’une passion, il peut être mal perçu pour certains (ressentant jalousie ou encore frustration)…car bizarrement, lorsque l’on rencontre une personne passionné de moto qui a collectionné 500 motos dans sa vie, qui nous explique avec passion et determination tout les moindre détails de la mécanique, de ses gouts, ses idéologies, ses pensées liées à la moto, au fond on va l’écouter, on va le croire car il n y a rien d’envien pour quelqu’un qui n’apprécie pas spécialement la moto…Par contre, dès qu’une personne parle avec passion de voyage, j’ai l’impression que pour certains ouvert d’esprit, ils en prennent plaisir et pour d’autres, ils vont le voir comme si cela etait une leçon de vie, une passion qui touche à la phylosophie et qu’une personne qui a beaucoup voyager en exposant sa passion, ses anecdote et autres passe pour un « bouffon » ou encore quelqu’un qui étale sa science pour impressionner la foule…
Donc, pour conclure, je souhaitais témoigner le fait que j’ai bien apprécié fouler l’intégralité des pays (reconnu par l’O.N.U) de 1 jour symbolique à Monaco allant jusqu’à un an en Russie….(par example)
Cela m’a permis non pas de me forcer à « valider » les cases, pays ou même régions dans le seul but d’exposer ma vie privée sur internet et réseaux sociaux que la plupart des voyageurs aiment faire par peur de ne pas être apprécié à leur juste valeur mais à m’éfforcer de voir les différences culturelles, traditionnelles, les différences sociau-politique…et de se rendre compte de la chance que l’on a d’être français, d’être libre, nourri, protégé, assisté…de se rendre compte que la France est le plus beau pays à tout point de vue (aide sociale, liberté, médical, alimentaire, sureté, sécurité, économique, militaire, touristique, diversité naturelle…et j’en passe)…de se rendre compte que l’on se plaind un peu trop parfois et qu’il faudrait mettre parfois de l’évian dans son magnifique Côte du Rhône… 😉
Néanmoins, je tiens à remercier celui qui a écrit cet article…
Mais n’oubliez pas de vous poser éternellement la question, le faîtes vous pour vous ? ou bien pour les autres (pour vous prouver quelque chose ??)
Signé Dany
« Personnellement, je pense que la vie est régit par deux sentiments “l’amour” et la “peur” au sens large. »
Pas faux 🙂
Merci pour ce long commentaire Dany.
197 pays à 30 ans !
Tu le fais certainement pour te donner plus de valeur qu yeux des autres, au vu de ton post.
Garde un peu d’humilité. Ça fait très prétentieux. Quand on voyage et qu’on se dit « ouvert d’esprit », on a pas ce comportement à « faire tous les pays de l’ONU ».
Je suis totalement l’inverse, j’ai visité quelques pays dont un seul un nombre incalculable de fois et je continue à y retourner et y retournerai encore même si je passe à côté d’autres expériences enrichissante: j’ai toujours droit à la même rengaine « pourquoi, tu ne fais pas d’autres pays ? », comme si la valeur d’un individu se fait au nombre de pays qu’il visite. Bref, typiquement ce qu’il ressort de ton commentaire: »j’ai la plus grosse du monde ». Résumer des voyages à un chiffre, gerbant.
hors sujet… tu n’as rien compris à l’article
PS : Cela me permet au passage pour ceux qui le souhaitent être une mine d’informations, je vous rassure que je reste assez humble et de loin je ne connais pas tout les sites, monuments, meilleurs bars ou autres mais je peux me rendre utile pour vous donner si je puis me permettre des conseils sur les formalités de visa par exemple (notamment certains pays qui nécessite des formalités particulières notamment la Corée du Nord auquel il est très facile et safe de s’y rendre en obtenant un visa via une l’agence Koryo tour, une simple formalité via une agence chinoise vous permettant de décrocher un visa… ou encore le Bhoutan, le Turkménistan, l’entrée dans la Bande de Gaza en Palestine, quelques conseils pour accéder à l’Arabie Saoudite qui officiellement ne distribue pas de visa touristique mais qui par des moyens astucieux vous permettront de découvrir ce pays très interessant…Je passe les pays comme la Syrie, la Lybie, l’Afghanistan qui très facilement on peut se procurer un visa à Paris ou l’Iraq via des invitations…
N’hésitez pas de me poser des questions, cela me fera un très grand plaisir que de fournir des conseils de voyage à confins de l’humanité à la rencontre de certaines tribus rare comme les derniers cannibales de Papouasie, certains sites naturels inaccessible tel que le volcan Erta Ale en Ethiopie par example…
Au plaisir que de promouvoir les voyages, l’ouverture d’esprit…
Signé Dany
Bonjour, je viens de tomber sur ton article et je suis très surpris. Au début de ton article tu nous fais reference à une citation qui nous fait comprendre que les voyages c’est magnifique que ça nous change… donc moi grand rêveur que je suis je m’attendais à ce que tu nous parles de la façon dont les voyages t-ont changé que ce soit dans l’état d’esprit dans la façon de voir le monde ou dans plusieurs aspects de ta vie et tout ce que t’as fait (on reconnait le coté français) ce n’est que te plaindre des autres voyageurs des autres personnes. Tu ne fais que dire EUX ils disent ça mais MOI je dis pas ça, on dirait des enfants dans une cours de récréation. Corrige moi si je me trompe mais on s’en fou des autres voyageurs. Tu pars en voyage pour voir d’autres voyageurs ou pour découvrir d’autres pays et cultures ? Le meilleurs dans tout ça c’est que dans un moment ton coté très humble ressort, tu as le culot et la prétention de dire que les autres ne savent pas réellement se que le mot voyage veut dire mais que toi, tu le connais. Malgré tout se que je viens d’écrire, je tiens à finir en te disant que le but de mon commentaire n’est pas de te descendre, j’étais juste surpris et un peu déçu.
Bonne continuation et bon voyage.
Je déteste l’expression « faire un pays », « j’ai fais le… ».
Comme tu le dis ça fait très « consommation », pour ma part, j’ai l’impression que les personnes qui utilisent cette expression voient un pays comme un parc d’attraction: je trouve ça très irrespectueux et hautain.
(je suis d’ailleurs tombé sur cet article en cherchant des commentaires sur cette expression qui me donne la nausée.
salut Fabrice,
en lisant le titre, j’ai bondi, près à sortir ma plume assassine! en lisant l’article, j’ai trouvé quelqu’un qui partageait mon avis… je n’aurais pas dis mieux. je déteste cette expression de « faire » un pays ou une région, pour les raisons que tu cites plus haut.
merci et bonne continuation!
Voyager = « Faire un pays » ?
Nous parlons bien là du voyage touristique et non d’affaires, de recherches, sportifs ou autres.
J’ai lu avec grand intérêt tous vos commentaires. Chacun a ses convictions, ou ses interrogations sur les buts du voyage.
Pour ma part, avec mes 73 ans, le voyage c’est se déplacer pour atteindre un lieu qu’on a toujours rêver de voir, et lorsqu’on y est : contempler, contempler longtemps, et se dire : « Voilà, tu y es, tu as réalisé un rêve » La réalisation d’ un rêve : un beau challenge personnel ?
Ce n’est pas une question d’éloignement ou de challenge vis-à-vis d’autres voyageurs : (« Et allez hop un visa de plus ! »)
Pendant 25 ans d’une partie de ma vie professionnelle, toujours pressé avec des horaires à respecter, j’ai traversé plusieurs fois par jour, de jour et de nuit, une petite région de France. Tous les jours je trouvais ces paysages lacustres et boisés magnifiques quel que soit la saison, et pensais : « A la retraite je reviendrai en prenant du temps pour apprécier ces paysages ». Je l’ai fait ; arrivé à l’aurore j’ai vu le soleil se lever sur un bois de bouleaux et au crépuscule, se coucher avec ses reflets sur l’étang. Entre temps la vie de la faune, et quelques entretiens avec des paysans qui allaient pêcher, une pêche traditionnelle et artisanale en eau douce. Cette journée a été un magnifique voyage… à 20 kilomètres de mon domicile.
Et bien-sûr il y a aussi Iéna en 1971 du temps de la R.D.A., revu en 2019 ; La grande Muraille et le Xi-Jiang vu en 1993 et revu en 2017, et d’autres aussi, car en voyageant physiquement on peut aussi voyager dans le temps en observant et constatant l’évolution culturelle et politique de notre Monde.
Il n’y a pas de différence entre une jeune femme qui va passer un mois de ses vacances dans une ferme au sud de l’Inde pour comprendre comment on y vit, et le retraité qui, aidé par un Tour Operateur, part découvrir les principaux sites touristiques de ce même pays en 10 jours. Ces 2 voyageurs veulent voir et connaître d’autres choses, élargir leur propre vision du monde. S’ouvrir l’esprit Je pense que c’est le but. Chacun son point de vue et le débat sur le » pourquoi » est assez stérile, à part quelques point de détails. Que chacun revienne enchanté.
Le voyage peut être aussi « aventureux » – en toute prudence, bien-sûr-. C’est la facette témoignage à l’Histoire.
J’ai été témoin – sans le rechercher- de certains comportements de la Junte militaire birmane dans les années 80, de ceux du « Sendero Luminoso » en 83 au Pérou, et du début des actions de F.I.S. en Algérie en 1990. Cette forme de voyage peut être traumatisante, et d’un grand intérêt informatif mais ne doit pas masquer dans ces cas précis les merveilles monumentales de la jungle birmane, le Massif des Aurès et la Route Transsaharienne avec ses villes oasis, et les ingénieux monuments incaïques.
Profitons bien de ces temps favorables aux voyages : facilités de déplacements grâce aux transports modernes et confortables et à Internet (imaginez l’organisation d’un voyage solo en 1970 sans l’internet !). J’ai un présentiment quant aux voyages à moyen terme. Protections des sites naturels et culturels limitation du nombre de visites, pré-réservations, réduction de la pollution etc… Sûr que le tourisme de masse va décliner. « Tourisme de masse » : quels mots affreux ! 😉 et pourtant, reconnaissez, on y participe tous. Des forêts humides chinoises à l’Antarctique, du Delta du Danube à celui de l’Amazone, des files d’attente au Mont Saint Michel à celles des Châteaux de la Loire. Il y a foule, foule, foule.
Ma prose a été un peu longue, je voulais vous dire un peu comment était ma conception du voyage, à vous, d’autres voyageurs. Jouissez des cultures et des paysages que le monde vous offre, chacun à votre manière.
Votre manière est la bonne…pour vous.
Signé : François
Merci pour ce commentaire François. Plein de beaux souvenirs je vois 🙂
Je suis d’accord avec ton article. L’esprit consumériste ne me semble pas compatible avec ma vision du voyage. De mon point de vue, le voyage est une quête, une envie de découvrir d’autres vérités. Le voyage n’inclut donc pas forcément un passage de frontière ou un coup de tampon sur son passeport.
Depuis que j’ai des enfants, j’adore voyager en France.
Et à leur échelle, ils ont parfois l’impression d’être allés au bout du monde.
Par contre, je ne te rejoins pas sur l’âge auquel on a fait un voyage. Dans le cas de ton gars qui parle de son voyage à 1 an, je crois que le plus embêtant est qu’il a visiblement cherché à se vanter, à t’embarquer dans un concours, qui n’est pas compatible avec ta vision du voyage.
En contrepartie, j’adore rappeler à ma fille qu’elle a randonné en Cappadoce alors que j’étais enceinte d’elle. Et elle en est très fière. Ca lui donne envie d’y retourner, de voyager à son tour. C’est un moyen comme un autre de transmettre le goût de l’ailleurs.
Oui, tout à fait. Merci pour ton témoignage 🙂
Ton article est criant de vérité. Je sais qu’il m’arrive parfois de dire “j’ai fais”; lapsus que je rattrape vite heureusement. Personnellement je précise toujours lorsque je n’ai passé que quelques jours dans un pays ou une ville, cela me gène de dire que je connais un endroit que j’ai à peine survolé. Je le vois souvent à Paris, ces touristes venant pour trois jours et m’expliquant ce qu’ils ont “fait” (Louvre = 15 min, Tour Eiffel = 10 min et 30 photos, shopping = 2 jours), Je trouve ça triste, bien que j’aime les city break de quelques jours je prends ça comme une découverte, un avant gout d’un endroit où revenir.
Fabrice bonjour
Expression que je n emploie pas mais que J entends et que J ai bcp entendu. Une amie de ma sœur disait qu elle n aimait pas aller deux fois dans un même pays. Collectionneuse de visas ou consommatrice…. Peu importe. Je lui retorquai que je pouvais pour ma part, aller 10 fois dans un même pays et explorer, découvrir, vivre des moments magiques.
J aime voyager (pas le tourisme)
Et puis un jour, on se détache de ce genre de futilité, faire ou visiter, ce sont après tout des tics verbaux, une manière de parler, d’autres, plus poètes, voudront dire ‘explorer’ etc..Ce n’est pas si grave en soi..
Le voyage n’apporte rien tant qu’on ne pense pas son expérience, et les souvenirs s’effacent malgré nous avec le temps. On peut même finir Alzheimer et là…
Et les blogueurs qui affichent un menu avec un maximum de pays, mais qui en fait n’en ont visité que la moitié, parce qu’ils invitent d’autres voyageurs à poster des articles sur leur site..Parce que l’important, c’est d’impressionner..Et oui ça marche, certains sont facilement impressionnés.
Et ceux qui créent des blogs de voyage sans jamais être sorti de leur pays..
Avec l’intelligence artificielle, on va en voir de plus en plus, des sites créés par de faux auteurs, parlant de lieux qu’ils n’ont jamais visités. avec des photos qui ne leur appartiennent pas.
Bref c’est un autre sujet..
Mais pour en revenir au thème de « celui qui a la plus longue », c’est pareil dans tous les domaines..Il faut juste faire abstraction !