J’ai testé un simulateur de vol à Paris, un Boeing 737 !
0Je vais vous faire une confidence. Il fut un temps où j’ai caressé le rêve de devenir pilote.
Enfant, j’ai eu une période où j’étais vraiment attiré par tout ce qui volait. Je lisais des magazines et je me souviens même que je construisais des machines volantes. Je devrais plutôt dire des amas de cartons ou autre qui, poussés du toit, auraient dû décoller. Mais, rassurez-vous, je ne suis jamais allé jusque-là.
J’avais un rêve
Bref, j’ai voulu d’abord être pilote de chasse à l’époque où les Chevaliers du Ciel passait encore à la télé. Puis, ce désir de devenir pilote m’est passé au profit d’un autre rêve, celui de devenir archéologue… à la période d’Indiana Jones :-).
Pour autant, au cours des années, cette attirance pour le ciel ne m’a jamais quittée. C’est sans doute lié à la curiosité, à l’envie de découvrir un autre monde avec ses propres règles, au final, un peu comme le voyage.
J’ai fait du planeur, du parapente notamment. J’ai toujours gardé dans un coin de ma tête le désir de devenir pilote privé, juste pour mon plaisir.
Pilote commercial, cela m’est passé, pour une question d’âge, mais aussi, car je suis légèrement daltonien, ce qui est éliminatoire. Et puis, quand je discute avec des pilotes, leur vie pro n’est pas forcément facile. Certes, ils sont bien payés, mais à côté, il y a la charge de travail, les responsabilités et l’angoisse qui va parfois avec, etc.
Les fans d’aviation ont en général un simulateur de vol chez eux. La série des Flight simulator est célèbre. Mais, pour les vrais fans, il existe une étape au-dessus : le simulateur de vol dans un vrai cockpit.
Plusieurs sociétés proposent cette expérience en France, des endroits où s’entraînent les vrais pilotes. C’est donc du sérieux.
J’ai voulu tester l’un de ces simulateurs de vol à Paris. Et me voilà à bord d’un Boeing 737 !
Oui, j’ai voulu tester avec Flight Expérience à Paris. Venant de Nouvelle-Zélande, ce sont les leaders mondiaux de la simulation de vol. Implantés dans douze pays, ils savent de quoi ils parlent. Leur simulateur de vol est destiné au divertissement, mais de plus en plus de pilotes l’utilisent pour leur formation.
D’ailleurs, lorsque j’ai terminé mon vol, un pilote venait d’arriver pour une petite remise à niveau.
Pourquoi un Boeing 737 ?
Tout simplement parce que c’est l’avion commercial le plus vendu au monde. Depuis son lancement dans les années 1960, plus de 13 000 avions ont été commandés. C’est énorme. Bien sûr, de multiples versions lui ont succédé depuis.
Ce simulateur de vol propose de prendre les commandes d’un 737NG.
Un 737 atterrit ou décolle toutes les deux secondes.
Comment se passe le vol ?
Tout d’abord, une fois arrivé, le copilote viendra se présenter à vous et échanger sur le vol. C’est le moment du briefing. Il vous présentera un plan de vol selon vos souhaits. Vous pourrez choisir parmi les 24 000 aéroports du monde ! Une vidéo vous présentera le cockpit de l’avion.
Il s’agit bien sûr de pilotes expérimentés. Ils seront votre copilote durant le vol.
Ensuite, direction le simulateur de vol. Vraiment, l’intérieur est totalement identique à celui d’un vrai Boeing 737. Vous pourrez, si comme moi vous le souhaitez, vous revêtir de l’uniforme de commandant de bord, avec la casquette et tout. Tant qu’à faire, autant aller jusqu’au bout !
Vous pouvez au passage venir avec deux amis, en effet, deux sièges passagers sont dispo derrière.
Enfin, votre copilote vous présente les différents instruments et écrans de contrôle. Vous êtes prêt à décoller !
Alors ? Mon avis sur le simulateur de vol
Le réalisme est bien là
Première chose, j’ai été surpris par le réalisme du simulateur de vol. C’est vraiment bluffant.
En effet, aux commandes, j’ai été un peu stressé, même si je savais que ce n’était pas un vrai vol. Je ne veux pas imaginer le stress des pilotes débutants.
Voici une petite vidéo de votre serviteur aux commandes. Oui, vous pouvez revêtir un uniforme !
Dans la vidéo, vous pouvez vous rendre compte du bruit, très réaliste !
Il faut dire que le cockpit et tous les instruments sont à l’identique. De plus, le bruit des moteurs et de l’air est très réalistes. Et bien sûr, l’imagerie numérique des paysages extérieurs est là pour la sensation, même si la qualité des images n’est pas aussi réaliste que ce que l’on aurait aimé. Malgré cela, on se prend vraiment au jeu. En tout cas, je m’y suis vraiment pris et les 45 mn sont passées très vite !
Pour ma part, j’ai fait un vol au départ de la Suisse avec donc un paysage de montagnes. Un vol un peu plus stressant en raison du relief. Je suis ensuite revenu poser l’avion sur la même piste.
Chaud, l’approche de l’aéroport.
De l’art de piloter
Votre copilote, bien sûr, maîtrise tout, sans quoi l’avion ferait vite un crash. Mais il vous donne quand même l’impression de piloter le Boeing, au moins pour des manœuvres simples telles que changer de cap ou décoller.
Voler demande de dominer plusieurs paramètres en même temps et d’avoir une vision à 360 degrés, ce qui n’est vraiment pas évident. Il faut maîtriser l’altitude, la puissance des moteurs, l’assiette, le cap et j’en passe. C’est tout un art et cela demande de l’expérience et de la pratique.
Pousser l’avion dans ses limites
Durant ce vol, j’ai fait, à ma demande, plusieurs exercices pour pousser l’avion dans ses retranchements. Par exemple, nous l’avons mis en situation de décrochage, vous savez, c’est lorsque le nez de l’avion est à ce point levé que la portance n’agit plus suffisamment. Il tombe alors comme une feuille, ou plutôt comme une pierre. Ce fut d’ailleurs la cause du crash du Rio-Paris.
On se rend compte en faisant cette manœuvre qu’il faut vraiment chercher le décrochage et surtout que celui-ci est facilement récupérable. Il suffit de pousser sur le manche pour que l’avion pique du nez et de mettre les gaz pour la vitesse et l’avion récupérera sa portance.
En fait, c’est rassurant de voir que pour crasher un avion, il faut y aller.
Autre chose, un avion commercial ne prend jamais de virages à plus de 30 degrés. Nous avons fait plus pour tester. Pas de soucis, juste qu’en vrai, les G que le corps se prend sont difficiles à supporter.
Quel est le public d’un simulateur de vol ?
L’essentiel des clients est fan d’aviation, des personnes qui veulent voler dans un vrai cockpit et laisser leur PC.
Il y a aussi des pilotes qui viennent ici s’entraîner.
Ou tout simplement, des gens curieux sans forcément être fan d’aviation. C’est en tout cas un beau cadeau à faire à un proche.
Enfin, 5 % des clients sont des phobiques de l’avion. La peur de l’avion concerne en effet pas mal de gens et tester un simulateur de vol, être dans le cockpit est un bon moyen pour la vaincre. Mais ce n’est pas suffisant.
Un stage pour ceux qui ont peur de l’avion
En effet, le simulateur peut être une bonne chose si vous avez peur de l’avion.
Cela dit, rien ne vaut un vrai stage contre la peur de l’avion.
Celui-ci se déroule à Paris, Marseille ou en Vision.
Pendant quelques heures, le voyageur ayant peur de l’avion suit une formation auprès d’un psychologue et du personnel naviguant. Ces derniers lui expliquent alors comment vol un avion, les principes de la physique, comment vaincre sa phobie, etc. C’est une formation complète et qui donne véritablement de bons résultats.
Nombreux furent ceux qui ont ensuite réussi à prendre un avion.
Le stage se termine par une simulation de vol en réalité virtuel. Vous êtes là à la place d’un passage de classe éco. Vraiment réalité !
Accompagnement post-stage, accompagnement en vol, c’est complet !
Vous êtes dans ce cas ? Vous n’êtes pas à l’aise durant un vol ?
Voici ici la liste des villes où faire un stage contre la peur de l’avion.
Mon copilote me racontait d’ailleurs l’histoire d’une femme qu’il avait accompagnée dans le simulateur de vol. Celle-ci était en pleurs au début du vol. C’est incroyable sachant que ce n’est pas la réalité. Il avait fallu toute la séance et beaucoup de pédagogie pour qu’enfin elle se calme et apprécie le vol. Un grand pas était fait.
Pour accéder au simulateur, il faut avoir 12 ans minimum et nul besoin d’expérience.
A lire : un stage contre la peur de l’avion !
Et les tarifs ?
Il existe plusieurs packs.
Voir ici les tarifs et tout ce qu’il faut savoir pour venir.
Le vol de découverte de base de 45mn est facturé environ 100 euros.
En famille, il existe le Pack Multi Expérience Ultime, un vol de 90 mn.
S’il s’agit d’un cadeau, l’heureux bénéficiaire recevra son pack sous forme de carte d’embarquement accompagnée d’un message.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé mon expérience de vol sur ce simulateur situé quai Austerlitz à Paris.
Ensuite, vous pouvez essayer le coavionnage, c’est des avions plus petits :-).
Lancez-vous, vous allez kiffer !