Le Faouët : visite de ce charmant village du Morbihan
0Que visiter à le Faouët ?
Prenez votre temps pour découvrir et visiter le Faouët. Entre son architecture, ses monuments, sa forêt et son musée atypique, vous pouvez y rester quelques jours.
La chapelle Sainte Barbe le Faouët
Si j’ai choisi d’aller au Faouet, c’est avant tout pour visiter la Chapelle Sainte Barbe que je savais jolie. Elle se trouve à deux kilomètres du centre-ville, en pleine campagne (oui dans les patelins bretons, 2km en dehors du centre et c’est la pleine campagne). Des visites guidées gratuites sont parfois organisées : en à peu près une heure vous pouvez avoir un aperçu de l’histoire de cette chapelle assez atypique.
Pour commencer il faut savoir que sainte Barbe n’est pas la sainte patronne des artisans barbiers mais la figure protectrice qu’on invoque pour se prémunir du feu, de l’orage, de la tempête. Par extension elle est devenue la sainte patronne des pompiers, des artificiers, des métallurgistes (en autres !).
Or voici l’histoire de cette église, qui date de la fin du XVème siècle : un jour un seigneur local chassait sur les terres du Faouët. Il se fit surprendre par un orage d’une rare violence : la foudre tombait autour de lui, frappait la roche et envoyait des éclats dans toutes les directions, le tout dans un vacarme assourdissant qui devait donner à cette scène des airs d’Apocalypse. Pris de panique Jean de Toulbodou invoque la fameuse Sainte Barbe, s’en remet à son divin secours et lui promet d’ériger une chapelle s’il en réchappe. Miracle ! L’orage prit fin sur-le-champ, et Jean Toulbodou tint parole.
La construction de la chapelle initiale débute le 6 juillet 1489 et s’achève plus de vingt ans plus tard en 1512. Toutefois au cours des siècles suivants des travaux auront lieu : un escalier monumental verra le jour, un oratoire en granit élevé sur un promontoire, un ossuaire en contrebas et plus loin, vers le fleuve Ellé, une fontaine à dévotion…
Le paysage que l’on retrouve à partir de cette fontaine, située à environ 500 mètres de la chapelle, rappelle un peu les paysages enchantés de la forêt de Huelgoat. Le fleuve coule et serpente entre les rochers, la végétation est partout et a quelque chose de secret, comme si Merlin ou Mélusine se cachaient derrière chaque arbre. En parlant d’arbres, cette forêt était essentiellement composée de hêtres, et en breton hêtre se dit Faou, ce qui a donné Faouët.
Malgré les aménagements qui ont été faits par la commune pour des questions d’accessibilité, aménagements qui enlèvent un peu de magie à l’endroit, je vous recommande vivement de vous y promener, de visiter la chapelle et de poursuivre, un peu plus bas, en longeant l’Ellé.
La cité des Fourmis et le musée de l’Abeille Vivante
Voici un lieu dédié à trois espèces d’insectes, les fourmis, les abeilles et les phasmes. Dans cette ancienne ferme cinq pièces sont dédiées à la présentation de l’abeille et de l’apiculture. Certaines ruches sont vitrées de telle sorte qu’il est possible d’approcher sans danger et d’admirer les différentes architectures et modes d’organisation en fonction des espèces.
Idem pour les fourmis, que l’on peut observer dans leur vivarium. A noter qu’on trouve ici huit espèces de fourmis dont certaines parmi les plus grandes du monde : les fourmis Bouledogues et les Bullet Ant. Enfin une partie du musée est dédiée aux phasmes, ces curieux insectes champions du camouflage, capables pour certains, de ressembler à s’y méprendre à une feuille morte sur le point de tomber.
Bon à savoir : des stages d’apiculture sont organisés tout au long de l’année et la boutique ne vend pas que des cartes postales mais aussi du matériel apicole, des produits cosmétiques à base d’ingrédients naturels, et même… des phasmes ! Oui oui, vous pouvez vous procurer un phasme de compagnie si vous aimez les bébêtes plutôt passives et silencieuses ; l’essentiel c’est d’en prendre soin !
L’abbaye de Langonnet
C’est par hasard que je m’y suis retrouvé, et ce fut une très belle surprise. Imaginez une immense abbaye cistercienne datant de la fin du XIIème siècle entourée par un grand parc aménagé en promenade méditative… C’est un lieu où le calme est roi. Quelques religieux y officient, et des bénévoles partagent volontiers leurs connaissances aux visiteurs qui se présentent.
A noter que cette abbaye revient de loin, son histoire est tumultueuse : guerre de Succession de Bretagne (ou guerre des deux Jeanne) au XIVème siècle où l’abbaye est ruinée, guerres de religion au XVIème, vandalisme révolutionnaire et expulsion des religieux à partir de 1790… Il faudra attendre un décret de Napoléon pour que l’abbaye soit restaurée; elle deviendra alors le premier haras public de Bretagne en 1806.
Plus tard dans le courant du XIXème siècle, l’abbaye abritera quelques missionnaires revenus d’Afrique. C’est la raison pour laquelle on trouve dans l’enceinte un musée d’arts africains, certes mille fois plus modeste que celui du Quai Branly, mais qui offre une intéressante collection de fétiches, sagaies, mobiliers sculptés et masques cérémoniels rapportés par ceux que l’on appelait les Pères Blancs au terme de leur voyage.
Centre Bouddhique Drupka
A moins d’une demi-heure au nord du Faouët, dans la commune de Plouray, se trouve un lieu peu commun : le centre bouddhique Drupka. Fondé en 1985 il a pour vocation de présenter, de pratiquer et d’enseigner le bouddhisme tibétain. Des retraites sont organisées, afin de s’initier au yoga tibétain et à la méditation. A noter, pour ceux qui connaissent, qu’ici la méditation n’est pas silencieuse mais s’accompagne de chants, de percussions, de prières.
Le centre bouddhique de Plouray peut aussi être le point de départ de belles randonnées car tout autour se déploient des plaines et des bois, pour ceux qui préfèrent l’odeur de l’humus à celle de l’encens. En parlant d’encens, vous pouvez en trouver dans la boutique du centre ; lorsque j’y suis allé, la personne à qui j’ai eu affaire a pris le temps de me parler des différents courants dans le bouddhisme, des diverses façons de méditer et de sa façon d’envisager la réincarnation. Et bien je vous le dis : tout cela était tout à fait passionnant !
Conseils pratiques
–Louer une voiture pour un road trip de fou !
Où dormir près du Faouët ?
Crown Roads
Une maison avec beaucoup de cachet située dans un parc arboré. Crown Roads dispose d’une connexion wifi et propose d’excellents petits-déjeuners. Attention l’hôtel se situe à 2km du centre.
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Chez Louisette
Chez Louisette est une chambre d’hôtes située à cent mètres de la place du marché. Les chambres sont très cosy et toutes pourvues d’une connexion wifi. Les visiteurs saluent la gentillesse du personnel.
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La croix d’or
La Croix d’Or est un hôtel bien situé au centre du Faouët – les chambres sont spacieuses, le petit-déjeuner varié et copieux. L’établissement dispose également d’un restaurant.
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Vous savez tout désormais sur le Faouët ! Un village magnifique à découvrir lors de vos ballades dans le Morbihan ou lors de votre road trip en Bretagne !