Le jour où je me suis demandé ce que je faisais là
23Oui, lors d’un voyage, je me suis posé cette question pour la première fois de ma vie. Pourquoi ? Je vous raconte tout.
Un coup de téléphone.
A l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes début juillet et je suis en Australie. Je me suis posé sur Magnetic Island, un petit paradis sur la côte du Queensland.
Depuis le début, le voyage se passe super bien. Ou du moins il se passait bien.
La veille, ma mère m’a appelé pour me dire que mon père était à l’hôpital. Les médecins ne savent pas quand il va sortir. Mon père souffre depuis longtemps de divers maux. Mais là, clairement, la chose est devenue plus grave.
Vous savez quoi, je me suis demandé ce que je faisais là, tout paradis qu’est l’île.
Et c’est bien la première fois que je me suis dit cela lors d’un voyage. Vraiment.
Vous pouvez imaginer ? Je voyage depuis tellement longtemps et là, c’est la première fois où je me suis demandé ce que je faisais là. Oui, je me répète, mais, vraiment, cela m’a fait bizarre.
Imaginez un peu un guitariste passionné jouant sur scène et qui se demande ce qu’il fait là en plein milieu d’un concert.
J’ai beaucoup réfléchi à la situation, mais clairement, oui, je me suis dit que ma place n’était pas ici en Australie.
Le fait que je voyage seul n’a pas arrangé la situation. Forcément, vous cogitez plus.
Mon père
La communication avec mon père a toujours été plus que moyenne.
C’est ainsi. A qui la faute ? Sans doute aux deux.
Je me souviens notamment de la veille de mon départ au Nigéria. Je me posais des questions quant à la justesse de mon choix. Malgré l’envie qui me tenait d’y aller, les doutes et les peurs me tenaillaient. Un jour, dans la voiture, nous avons parlé comme un père à un fils. Vous savez, genre un peu comme on peu le voir dans les séries à la télé. J’ai connu trop peu ce genre de moment avec mon père.
Je m’en rappellerais toujours. J’avais déjà 27 ans.
Cela fait longtemps que je n’en veux plus à mon père. Cela fait partie de l’âge adulte, on laisse tomber les reproches envers ses parents. On prend du recul et on comprend les causes. Et on pardonne.
En 2013, j’étais parti avec mes parents et ma sœur à Rome. Pour mon père, c’était son premier voyage en avion. Et l’un de ses plus longs voyages. Il était limite émerveillé de prendre l’avion pour la première fois. C’était chouette à voir.
C’est juste dommage que nous ayons pas fait ce genre de voyage plus tôt.
Priorités
Suite à cet appel, j’ai décidé de rentrer plus tôt en France. J’avais prévu de faire une halte de 4 jours à Singapour lors du vol retour. J’ai zappé.
Au final, quelle différence, est-ce si important ? Non, bien sûr.
Au début, mes premiers voyages seul étaient incroyables d’intensités. Voyage initiatique pour certains, ils m’ont construit, ils m’ont changé.
En cela, je recommande vraiment à tout le monde de faire au moins une fois dans sa vie un long voyage solo. Mais cela, vous le savez si vous traînez vos guêtres ici.
Depuis, j’ai fait d’autres voyages solo plus ou moins longs. Même si j’en garde de bons souvenirs, ils n’ont jamais eu la saveur des premiers voyages solo. Pourquoi ? Hé bien, je vois deux raisons.
– déjà, en tant que digital nomade, j’ai un rythme qui m’est propre le plus souvent.
– et surtout je pense, le voyage solo m’a apporté l’essentiel de ce qu’il devait m’apporter au début. Question d’expérience. Vous savez, tout est toujours plus fort les premières fois.
Voyez-vous, désormais, j’ai plus envie de partager cela avec d’autres : mon amie, mes amis, des enfants. Le temps passe vite, je ne suis pas souvent en France, aussi, j’essaye de partir davantage en voyage avec des amis comme ce fut le cas en Islande l’été dernier. Ce n’est jamais facile de se coordonner, surtout que beaucoup ont des enfants.
Idem envers mes parents, j’ai plus envie de passer du temps avec eux qu’il y a 10 ans par exemple. Or, depuis 5 ans, je passe 80% de mon temps hors de France.
Expérience ou âge ?
Il y a peu, j’ai retrouvé sur la Gold Coast du Queensland, Tarik, une vieille connaissance australienne. Cela faisait 14 ans, je crois, que l’on ne s’était pas revu.
A l’époque, il était venu passer un an en France à Grenoble pour des études. De mon côté, je faisais ma dernière année à la fac. Nous habitions le Rabot, une résidence universitaire mythique de Grenoble perchée sur une montagne du massif de la Chartreuse.
Lorsque je l’ai revu, il n’avait pas tant changé que cela au final, rassurant :). Autour d’une bière, nous avons parlé de la vie et je lui ai posé cette question « depuis cette époque, en quoi tu as changé ? ».
« J’aime toujours voyager, mais différemment. Je préfère retourner dans des lieux que j’aime et voyager plus lentement. Cela fait longtemps que je ne suis plus dans la course au « tout voir ». C’est impossible de tout voir, autant se faire une raison ! ».
Et d’ajouter « plus jeune, on pense qu’on le temps de faire tout ce que l’on veut, d’être tout ce que l’on veut. On pense qu’on est éternel. Il n’y a rien de plus faux. Quand tu approches des 40 ans, tu réalises qu’il ne te reste pas tant que cela de temps devant toi, du moins du temps en bonne santé. Tu ne peux pas tout faire, il faut faire des choix. »
« Et puis, je suis plus famille, je passe plus de temps avec mes parents. »
Je dois dire que je partage en grande partie ses réflexions.
S’il a un peu changé sa vision des choses, on reste sur des fondamentaux : cette envie de s’éloigner du chemin tout tracé et de s’écouter. Là, il faisait le tour d’Australie avec sa copine, à l’oeil ou presque.
En effet, ils voyageaient (et cela continue) en faisant du house-sitting. En gros, ils doivent juste garder de belles maisons pendant l’absence du propriétaire. Et entre deux « postes », ils voyagent dans leur van. J’aime ça !
Par rapport au voyage (et pour d’autres choses), on peut légitimement se demander s’il y a changement en raison du fait des années qui passent ou de l’expérience.
Je pense tout de même que c’est surtout une histoire d’expérience. Lorsque l’on a beaucoup pratiqué (quoi que ce soit), notre façon de voir les choses évolue toujours à un moment ou à un autre. Ce n’est pas une généralité, mais tout de même.
Peut-être l’âge, ou plutôt l’énergie, joue un rôle, mais je pense qu’elle est minoritaire. Je rencontre parfois des gars de 20 ans ou de 60 ans qui ont toujours des étoiles plein la tête après leur tour du monde. Est à l’inverse, vous avez des gens de 25 ans qui en paraissent 20 de plus dans leur façon de penser.
Equilibre
Vous savez, être voyageur perpétuel, c’est-à-dire celui qui est sur les routes pendant des années et des années, voire la plus grande partie de sa vie, c’est rare.
En vérité, j’ai du mal à croire que le voyageur perpétuel est heureux au fond de lui. Quand vous le rencontrez, sans doute, il va avoir tendance à donner l’illusion que oui.
Depuis toutes ces années, j’ai croisé beaucoup de voyageurs au long cours. Beaucoup avait une certaine tristesse en eux. Quand le voyage est une fuite et devient une errance, ce n’est pas forcément une bonne chose.
Mais à tout cela, il y a sans doute des exceptions, comme toujours.
Voyager transforme, voyager ralentit le temps, voyager ouvre l’esprit et le maintient flexible, voyager….etc. J’en ai beaucoup parlé ici.
Alors oui voyager souvent et longtemps ! Partez pour un long voyage au moins une fois dans votre vie, cela peut changer votre vie. Ce fut mon cas.
Voyagez, faites-en pourquoi pas un mode de vie comme je l’ai fait.
Pour autant, être continuellement sur les routes de nombreuses années, je ne sais pas. Je suis plus réservé.
La communauté
Le voyageur perpétuel rompt un équilibre important : la proximité avec une communauté, sa communauté, ses racines. Je veux parler ici de la famille et des amis.
J’ai grandi dans un village d’Ardèche que j’ai quitté vraiment pour aller à la fac. Je suis attaché à mes racines, d’ailleurs, les premières années à la fac, je rentrais très souvent. Je me souviens d’un prof de fac taquin qui déclarait toujours « ah ces ardéchois, ils faut toujours qu’ils rentrent dans leur village le week-end ».
Aussi, quand je rencontre quelqu’un qui a toujours bougé et qui n’a jamais eu de racines, cela m’interroge. En général, cette absence de racines ne leur manque pas. Ce qui est plutôt normal, ce que nous n’avons pas connu ne peut nous manquer.
Alors, peut-être que pour ces personnes, voyager perpétuellement est plus facile. Sans doute. Qu’en pensez-vous ?
C’est une question que je trouve passionnante et que j’ai déjà évoqué sur le blog.
Priorités
Je crois qu’il est temps de faire bouger mes priorités. Cela arrive souvent dans la vie, tout change, les priorités changent. Il y a parfois des signaux qui deviennent plus fort, plus insistants.
Non, je ne vais pas arrêter de voyager :). Je vais peut-être le faire moins, mais, surtout, je vais le faire différemment. Depuis quelques années, je me considère comme un semi nomade dans le sens où j’ai une base, enfin deux, une en Colombie et l’autre en France, même si j’y passe peu de temps.
J’aime toujours autant partager ma vision des choses et mon message sur le voyage.
Mais d’un côté, je crois que j’ai envie de construire davantage dans un sens.
Voilà pour cet article, un des plus personnel que j’ai pu écrire sur ce blog.
J’ai écrit cet article en août dernier.
Depuis, mon père a la maladie de Parkinson. En plus d’un début de leucémie. Cela ne faisait que 5 mois que je ne l’avais pas revu. Je l’ai retrouvé changé, déjà.
J’espère que vous ne prendrez pas cet article d’une façon trop « sombre ». Cela ne l’est pas, je suis super positif là, encore plein de belles pages à écrire (et de beaux voyages). C’est l’histoire de la vie, c’est tout.
Juste, là, tout de suite, profitez en pour réfléchir à vos priorités.
Ont-elles besoin d’être redéfinies ? Le temps passe vite, choisissez vos priorités, faites-les à fond, profitez !
Je te lis souvent, je ne commente jamais, mais ce billet, très personnel, et celui qui m’a le plus touché.
Oui les priorités évoluent, je ne pense pas qu’on puisse voyager solo éternellement, notre façon de voyager évolue, ce qu’on recherche en voyage aussi. On se rend parfois compte que ce n’est plus la peine d’aller au bout du monde pour se sentir épanoui, et que voyager à un rythme différent, plus près de chez soi, avec les bonnes personnes, nous suffit finalement…
Et peut-être que construire quelque chose, s’ancrer quelque part peut être vécu comme une forme de voyage…
Bons prochains voyages, quelqu’ils soient ! 🙂
Tout évolue en effet. Et c’est tant mieux !
Tout est impermanence comme l’enseigne le bouddhisme.
Merci pour ton petit mot 🙂
Voyager donne un vrai sens à la vie…
Et le sens, est ce dont nous avons le plus besoin.
Mais voyager pour voyager n’a pas de sens : pour quoi voyages-tu ? Pas pourquoi, mais pour quoi?…
Je crois que dans la vie nous avons besoin de 3 relations : avec la nature qui nous entoure, avec les hommes qui nous sont proches, et avec ce qui nous transcende qu’il soit religieux ou non…
Le voyage ouvre ces trois dimensions si on y réfléchit bien, mais il reste à trouver le juste équilibre !
En effet, voyager ne peut être une fin en soi.
Et comme tu le dis, tout est une question d’équilibre entre ces 3 relations qui sont essentielles. 🙂
Juste un très beau texte, vraiment merci.
J’ai beaucoup aimé ton billet, plein d’humanité et d’amour à partager je crois. J’ai toujours aimé voyager et je l’ai toujours fait mais le voyage s’est articulé autour de la famille que nous avons construite très jeunes puisque nous avions tous les 2 23 ans lorsque notre 1er fils est né et 26 lorsque le second a pointé le bout de son nez. Avec les moyens du bord lorsqu’on bâtit une vie, une maison….nous avons voyagé avec nos enfants autant que nous le pouvions…et maintenant qu’ils ont construit à leur tour leurs vies et familles nous continuons à voyager en jonglant avec le travail omniprésent …..nos racines sont ici en Haute-Savoie autour de la famille, c’est toujours un bonheur de partir mais aussi de revenir…maintenant nous voyageons avec des amis fidèles avec qui nous avons grand plaisir à jouer les pigeons voyageurs. Tu as raison….le temps passe si vite….nous allons avoir 57 ans et toutes ces années sont passées comme un éclair….
Profite bien de ton papa…..l’absence est si douloureuse après
Bea
Merci Béatrice.
Voyager, c’est aussi le plaisir de revenir 🙂
Salut Fabrice,
j’ai beaucoup aimé cet article car actuellement en tour du monde, je me pose parfois des questions du même genre. Cela me plairait bien de passer autant de temps que je le souhaite sur le route mais j’aurais l’impression de passer à côté d’autres choses importantes.
Quand on rencontre d’autres voyageurs, on a tout le temps l’impression qu’ils vivent leur vie parfaite, qu’ils pourraient faire ça toute leur vie. Je n’ai pas ce sentiment. J’aime bien avoir un chez moi et quelques habitudes. Cela fait-il de moi un « moins bon voyageur » que les autres ? Je ne pense pas. Chacun son style en réalité. Mais oui,j’aimerais pouvoir partir quelques mois par an, ou alors plus souvent que lorsque je vis ma vie « normale ».
J’ai appris une semaine après avoir obtenu mon congé sabbatique que mon père était gravement malade. Jusqu’au jour de mon départ que se faisait 5 mois après (pour 9 mois), je me suis demandé si il fallait bien que je parte. Et les mois qui ont précédé, c’était la tempête sous crane permanente. La dernière fois que j’ai réellement vu mon père, il était encore à l’hôpital. Aujourd’hui, il va bien mieux, même si sa santé reste fragile. Donc je me dis que j’ai fait le bon choix. Mais je comprends tout à fait ce que tu as pu te dire en Australie…
Dans un sens, ce sont malheureusement ce genre d’expériences qui continuent de nous faire grandir. Au lieu d’explorer des paysages, tu explores qui tu es réellement ! 😉
Mince, j’imagine sans peine comment cela a dû te travailler la veille de ton départ….
Décision difficile.
Ravie de voir qu’il va mieux, profite en bien !
Un article fort personnel Fabrice… pour en avoir écrit un il y a peu, je sais que ce n’est pas facile de se dévoiler. Tu changes tes priorités face à ton expérience de vie, je me retrouve également dans ton approche…
Bonne continuation Fabrice. J’espère te recroiser un de ces 4…
Oui, le tient était en effet très personnel aussi.
Au plaisir de te recroiser un de ces jours sur Paris ou ailleurs !
Bonjour je lis souvent tes articles par le biais de Facebook car je suis moi aussi en vadrouille.
Mon ami est parti peu de temps avant le décès de la seconde femme de mon papa … déjà veuf une première fois … Je me suis alors demandé si je ne devais pas la suivre en Chine ou rester aider mon Papa. Finalement je suis aujourd’hui en Chine pour un mois et préparer notre future vie de couplé ici.. quoi qu’il se passe nous devons y faire face et j’ai la chance que mon Papa me laisse libre de mes choix …
Merci d’avoir éveillé en moi une réflexion car ce sera certainement le sujet de mon prochain article sur le blog : roselineslifestyle.wordpress.com si tu veux y faire un tour !
Bonne continuation !
Roseline
Bonsoir Fabrice
Quel article, mais quel article… Merci de partager ton expérience de vie ainsi…
C’est étrange mais moi, plus le temps passe plus j’aimerais quitter ce mode de vie imposé par la société comme la normalité tellement j’aspire à plus de liberté…
Seulement peut-être que je manque de courage pour faire le grand saut et dématérialiser mon job… Peut-être aussi que j’ai besoin de sentir que je suis enracinée quelque part, ce qui est paradoxal avec ce besoin viscéral de liberté…
Merci Nath.
Oui, je comprends ton envie. Tu peux vraiment dématérialiser ton job ?
Tu sais, ce n’est pas du tout contradictoire avec le fait d’être enracinée. Tu peux continuer à bosser à partir de chez toi ou d’un village perdu du sud 🙂
Oui mon job est dématérialisable puisque je suis concepteur-rédacteur print et web. Ce qui me retient ? La peur de ne pas avoir de clients !
Tu te rends compte de la chance que tu as ? Tu as déjà un job dématérialisable !:-)
Moi, j’ai commencé de zéro.
Il suffit juste de faire un pas après l’autre, commencer à distance avec certains clients etc.
Je pense pas que tu sois obligé de faire le grand saut d’un coup non ?
Salut Fabrice,
Quel bel article personnel ! C’est vrai que notre façon de voyager évolue. On a besoin d’autre chose, on cherche à comprendre les endroits différemment, les vivre différemment aussi. J’ai de la chance de pouvoir voyager avec ma famille, mon mari et mes enfants. Pour le moment on s’est plutôt installé, ici au Pérou.
La question des parents se pose de plus en plus, mais il n’est pas possible de prévoir quoi que ce soit en avance. De toutes les manières chacun doit faire sa vie et le vivre comme bon lui semble. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon. Cela aussi, on l’apprend on voyageant…
Simple … J’adore 🙂
La vie se vit… C’est bien lieux que de l’imaginer !
Bravo « Voyage nord du Pérou » !
Est-ce que l’on peut partager votre site sur notre plateforme ?
De quoi s’agit-il ? Pouvez-vous m’envoyer un peu plus d’informations ?
Merci d’avance,
Bien cordialement,
Martina
Bonjour Fabrice,
Ton texte est très touchant, merci de partager avec nous tes émotions.
Merci pour tous les conseils que tu partages avec nous…
Si tu passes par Paris, tu pourrais organiser une ptite rencontre avec tous les inconnus qui te suivent ! Haaaannn la bonne idée !
Belle vie à toi Fabrice !
Merci Ana,
Oui, j’y pense pour la rencontre autour d’un verre, à suivre sur la page FB:-)
S’il est bien une chose dont je ne doute pas, c’est bien qu’il est bon de douter, normal, voire vertueux. Et on ne doute jamais en permanence… donc je ne crois pas que le fait de douter soit un tel signal d’alarme.
Il faut surtout s’écouter, et si l’envie de voyager moins nous prend, quelle que soit la raison, une réaction de fierté (style « je vais quand même pas baisser les bras ! ») serait rapidement contre-productive. Tout ceux qui ont lu l’article et liront jusqu’ici ont forcément aussi connu ce désespoir de ne pas se faire comprendre, de ne pas pouvoir parler sa (ses) langue(s), de ne pas pouvoir accès à une info fiable et immédiate, d’être regardé en permanence comme si on débarquait de la Lune, d’avoir en même temps des complications extérieures au voyage, d’avoir le sentiment de ne pas pouvoir appréhender l’immensité vécue… D’après moi, si ces idées prennent le dessus, et empêchent la « déconnexion » d’avoir lieu, il est préférable de faire une pause.
Mais au fait, pour quoi/qui écris-je ? J’en avais envie ! Comme celle de voyager de Moscou à Sydney 🙂
« c’est bien qu’il est bon de douter », tout à fait Pierre.
Qui ne doute pas à un moment ou à un autre d’ailleurs ?
Et en effet, une pause peut permettre de revenir avec plein de fraicheur !