Le tour du monde de Tête de Chat

Je suis heureux de vous présenter le blog Tête de Chat et son créateur Sandro. Celui-ci voyage depuis 2006 !  Il y tient un blog de grande qualité (notamment pour les photos). C’est franchement un de mes blogs de voyage préférés sur la toile!

Australie

–   Bonjour Sandro, pourrais-tu te présenter ?

Bonjour, j’ai 34 ans, toulousain et je suis parti pour un «tour du monde» sans planning et sans date de retour depuis juin 2006.

–  Comment est né ton blog ? Pourquoi ce blog ?

D’abord j’ai toujours aimé partager le voyage, je trouve que cela rajoute au plaisir. Même au retour de petits trips, je m’amusais à faire des montages vidéos, et photos sur DVD pour les potes, c’était du grand n’importe quoi, mais au final tout le monde en re-demandait ! Alors pour ce voyage, le blog était la solution la plus simple pour continuer dans ce sens. Au départ c’était juste pour ma famille et mes proches, puis d’année en année l’audience s’est élargit.

– Comment est née l’idée de ce voyage ?

Je pense sincèrement qu’un changement de vie comme celui là ne se fait pas sur une seule idée ou coup de folie, c’est plutôt plusieurs déclics au cours des dernières années qui ont petit à petit fait germer l’idée. C’est ces rencontres que l’on fait, ces bonnes ou mauvaises expériences que l’on vit, qui nous poussent à basculer. Et puis, il faut bien l’avouer, j’ai toujours été plus heureux en voyage, alors pourquoi ne pas le faire durer ? 😉

En ce qui concerne le «sans planning, ni date de retour», disons que beaucoup cherchent un fil rouge à leur voyage, je trouve que ça limite les choses, d’être «sans planning» me permet de faire exactement ce que je veux, quand je veux. Et comme je voulais partir sans filet, quoi de mieux que de ne pas avoir de date de retour ?

-En effet, c’est là la liberté absolue. Et c’est peu courant sur la route. J’imagine que tu en rencontres peu comme toi ?

Non pas trop… Mais il y en a, et c’est à chaque fois un vrai plaisir d’échanger avec eux.

-Petite question un brin provocatrice. On dit parfois que les grands voyageurs fuient ? Que réponds-tu à cela ?

Ouh là ! Tu veux vraiment partir sur du philosophique avec moi ? Et bien, on n’est pas sortie de l’auberge !

Je leur répond qu’ils ont raison. «Fuite» n’est pas forcément un mot négatif. J’ai très certainement fuit certaine choses en partant, comme la routine, ou les rails que cette société nous impose, mais je ne pense pas que ça soit quelque chose de mal, ou que cela soit par faiblesse.

Mais il faut bien différencier «fuir» et «se fuir», car c’est ce dernier qui est négatif, et c’est ce dernier que je rencontre souvent chez d’autres voyageurs. Comme si partir à l’autre bout de la terre permettait une nouvelle naissance de soi, comme si ailleurs permettait de remettre les compteurs à zéro, ceci est une utopie, il est impossible de se fuir. Ici ou ailleurs, vous êtes ce que vous êtes. Il ne faut pas oublier que le seul et unique dénominateur commun avec tous vos voyages, ce n’est pas votre sac-à-dos, votre passeport ou votre tee-shirt fétiche, non c’est : vous.

Et c’est là un point très important, car si bien sûr je voyage pour l’aventure, briser la routine, suivre une route moins défrichée, découvrir et apprécier différentes cultures, je voyage aussi et surtout pour me trouver, en opposition avec «me fuir». Chaque jour découvrir l’autre m’aide -égoïstement- à me découvrir, certain lieu ou choc culturel me transforme litteralement, et agissent sur moi comme une baguette magique. Je ne dis pas que cela me rend meilleur ou plus heureux, mais cela m’aide à (me)comprendre, et à ouvrir mon esprit. Même si j’ai découvert des qualités insoupçonnées à ma personnalité, j’ai surtout découvert un tas de défauts (un gros tas !), que j’avais ignoré, ou pas vu jusqu’à présent. Le voyage me permet de mettre le doigt dessus, et après c’est à moi de travailler pour réduire «le tas».

Euh… Je me suis égaré non ? J’ai répondu à ta question là ? Je ne sais plus maintenant…

– Si, si parfaitement ! Il y a en effet des fuites bonnes. Tu as raison, « fuir » et « se fuir », ce n’est pas la même chose. Quel a été le trajet jusqu’ici?

Ok, on va essayer de faire court… Je suis parti de Moscou, pour prendre le transmongolien jusqu’en Mongolie donc. Puis le Nord de la Chine, le Japon, retour en Chine pour le Sud, puis traversée du Tibet à vélo jusqu’à Katmandou (Nepal), Inde, Thaïlande, Laos, Cambodge, Malaisie (KL), Singapour, Indonésie, Australie où je suis resté plus d’un an dont 9 mois à travailler, re-Thaïlande pour faire du bénévolat auprès des réfugiés birmans, Vietnam, Macao, Philippines, Corée du Sud, Taiwan j’y suis aussi resté un an pour apprendre le chinois à l’université (ma compagne est taïwanaise), Hong Kong. Puis le Sri Lanka, re-Inde (mais plus longtemps cette fois-ci), re-Nepal, Myanmar, re-Thaïlande, et nous étions dernièrement retournés au Japon pour travailler dans une fabrique maison de saké.

–  Que penses-tu des blogs de voyages en général ?

J’adore ! En particulier les récits de voyageurs «long terme». Avant mon départ, je suivais avec passion quelque blogs, qui m’ont fait rêver et aussi inspiré. Malheureusement je ne peux plus… J’aimerai être plus souvent sur le net, créer des liens avec d’autres voyageurs, d’autre blogueurs, échanger d’avantage. Le voyage en lui même prend beaucoup de temps, quand je suis devant mon écran c’est surtout pour travailler sur les photos, ou sur les futurs articles, pas trop pour surfer. Mais j’arrive de mieux en mieux à gérer mes passages sur le web, ça va en s’améliorant, enfin je crois…

–  C’est en effet très chronophage ! Comment es-tu venu aux voyages ? Un déclic ?

Certainement pas ! Mes parents m’ont fait voyager depuis tout petit (j’ai du commencer à deux ans) à travers la France, l’Europe, l’Afrique du Nord et les USA, cela m’a donné le virus.

Plus tard, je faisais en sorte de regrouper mes congés pour partir un mois ou plus, sac-à-dos et toujours sans planning.

Tibet

–      Les 3 voyages / destinations qui t’ont le plus marqué ?

-En premier le Japon, c’est ma destination favorite, et de loin ! Il y a pour ma part des pays agréables à voyager, et des pays agréables à vivre, le Japon c’est les deux. Une sorte de mélange Asie/Occident presque parfait, sauf pour le coût de la vie, malheureusement très chère.

–L’Inde, ce pays peut être perçu comme difficile au début, d’ailleurs sur notre premier voyage nous nous étions promis de ne plus y retourner… Et pourtant. D’un nous y sommes retournés, de deux ce fût magique, et de trois cela nous manque déjà ! L’Inde n’est même plus un «autre» pays, c’est plutôt une autre planète, tous les 50 kilomètres c’est un nouveau dialecte, de nouveaux paysages, une nouvelle architecture, et même la nourriture change ! Qu’on aime ou pas, il est impossible de ne pas être profondément marqué par ce pays. Aujourd’hui, l’Inde est définitivement ancré dans mon coeur.

-La traversé du Tibet à vélo, fut aussi un grand souvenir.

Mais sincèrement, si tu n’avais pas limité à 3 les voyages qui m’ont le plus marqué, j’aurai continué à écrire longtemps ! Car dans pratiquement chaque pays, nous avons eu de mémorables expériences.

– Je te rejoins totalement sur l’Inde ! Pas facile au début mais souvent on en redemande car ce pays continent est incroyable, le voyage y est fort. Sinon intéressante ta réflexion sur le fait qu’il y a des pays agréables à voyager et des pays agréables à vivre. C’est tout à fait ça !

Comment gères-tu le fait de bloguer en voyage ? Je veux dire au niveau du temps  notamment?

C’est vraiment difficile… Au départ j’imaginais ça aisé, mais pas du tout, c’est un travail à plein temps ! D’abord on se prend au jeu, si les premiers articles ressemblaient plus à des cartes postale genre «Salut, tout va bien, vous voyez c’est très beau, bise.», aujourd’hui j’essaie de m’améliorer sur les récits (je n’ai pas vraiment de talent d’écriture…), de les rendre plus intéressants, d’améliorer ma pauvre orthographe (la grammaire et moi ça fait 34), et aussi prendre des photos de qualités, donc automatiquement cela prend plus de temps.

Et comme je préfère passer ce temps sur la route que devant l’ordinateur, je me suis fixé -seulement- un article par semaine, mais avec les aléas du voyage même ce rythme est souvent difficile à suivre.

–         As-tu une politique de monétisation envers ton blog ?

Bon déjà, mon blog n’a pas vraiment une forte audience, donc la question ne se pose pas. Mais surtout je ne suis pas vraiment fan de la publicité, il y en a déjà beaucoup trop à mon goût. J’ai bien reçu des propositions de bannières, d’articles sponsorisés, ou de liens commerciaux, mais j’ai toujours refusé, c’est peut-être stupide, mais je voulais resté fidèle à mes idées, pas envie de dénaturer ce blog à coup d’encarts publicitaire.

En revanche (depuis peu) il y a un bouton «faire un don» sur les derniers articles Conseils/Budget qui prennent plusieurs dizaines d’heures de travail à mettre en place. Même si je ne crois pas que cela va m’amener grand chose, cela permet de laisser une porte ouverte aux lecteurs.

-Quel est ton budget mensuel ?

Nous avons pour objectif 10US$/jour/personne (soit 300US$/mois), il n’est pas toujours possible de tenir ce budget, surtout quand on inclus les visas, et les billets d’avions, mais sur l’année nous arrivons à tenir les 12 ou 13US$/jour (tout compris). Il faut dire que nous sommes pour la plupart du temps restés en Asie, peut-être qu’au passage Amérique Latine le budget prendra une claque.

–  Et bien ! C’est vraiment peu 13 dollars par jour ! Des conseils ou astuces pour réduire le budget ? J’imagine que vous mangez le plus souvent possible dans la rue et que vous prenez les hôtels les moins chers ?

Il n’y a pas vraiment d’astuces, c’est juste mathématique. Si on veut voyager longtemps, et que l’on est pas rentier, il faut vivre avec un budget très bas, et pour cela il faut éliminer tous ce qui n’est pas nécessaire : alcool, cigarettes (ça tombe bien je n’en consommais déjà pas en France), confort (oui le confort est un produit de luxe) et avoir du temps. Comme le dit la phrase très clichée : «Le temps c’est de l’argent», l’inverse est tout aussi vrai, en voyage celui qui a du temps utilisera moins son porte-feuille que celui qui est pressé et veux tout voir en deux semaines, logique.

Donc oui nous mangeons un maximum dans la rue, nous prenons exclusivement les transports en commun, le vélo ou la marche. Nous avons bannit les taxis et tuk-tuk de notre vocabulaire (en 5 ans, nous avons prit 3 rickshaws, dont deux pour cas d’urgence).

Pour le logement, je laisse ma compagne avec les sacs, et je m’en vais à la recherche d’hôtel seul, cela met parfois plus de 4h pour en trouver un qui colle à notre budget. Et puis en général, si nous arrivons après 21h00, nous dormons sur place (gare, station de bus, aéroport, etc.). On essaie aussi de prendre les transports de nuit, toujours une nuit de moins à payer.

La négociation, est aussi très importante. Et bien sûr, lessive à la main ! Je sais cela paraît terrible, mais c’est juste une question d’habitude (je casse le rêve là, non ?), il ne faut pas oublier que ce ne sont pas des vacances, mais une façon de vivre, et surtout que nous l’avons choisi, deux tiers de la planète vit dans de pire conditions, et eux n’ont pas le choix.

–         En effet ! Comment finances-tu ton voyage ?

Par des petits boulots en cours de route, certain hôtels (bas prix) nous échangent une chambre contre 2 ou 3h heures de travail, parfois nous voyageons en mode «woofing» ce qui revient à peu près au même, mais surtout nous avons bossé dur en Australie (2008). Grace à cela, nous pouvons voyager tranquillement jusqu’à l’année prochaine, et après ? Carpe diem.

Vietnam

–         J’aime beaucoup tes photos de voyage. Tu es venu à la photo par le voyage ?

Merci, j’allais répondre «oui», mais en y réfléchissant : non.  En fait j’ai toujours eu un appareil dans la poche, même en France. En revanche, à cette époque je n’avais pas de reflex, et surtout je ne cherchais pas à faire des photos «pro». Je ne dis pas qu’aujourd’hui c’est le cas (loin de là !), mais j’essais de m’améliorer, de prendre du temps pour comprendre, et pour étudier certaines techniques.

–         Quel matériel utilises-tu ?

Un Canon 7D pour le lourd, et un Canon S95 pour le léger.

–         Très bon appareil le 7D. Et pour le laptop ?

Je travaille sur Mac, j’avais un PowerBook 12’ jusqu’à l’année dernière, mais il a rendu l’âme… Aujourd’hui c’est un MacBook Pro qui a prit le relais (cadeau de mon paternel).

–         Passes-tu beaucoup de temps derrière ton reflex ? Quel est ton approche de la photo ?

Alors là sans hésiter : oui ! Un peu trop même, tellement concentré sur la photo, que j’en oublie parfois où je suis.

Mon approche de la photo… C’est difficile comme question. Disons que je me sens bien avec les paysages ou les scènes de rue. Le portrait me mets parfois mal à l’aise, car trop envahissant. C’est insupportable de voir tous ces voyageurs qui, sans gêne se permettent de prendre des portraits en mode rafale à 10 centimètres du visage, sans même un «bonjour» ou «merci». J’ai très peu de portrait, mais quand il y a, c’est qu’il y a eu un échange avec cette personne, une conversation, quelque mots parfois, mais quelque chose qui a permit de créer un lien.

Ce que j’aime aussi avec la photo, c’est qu’elle se suffit à elle même.

–         Je suis tout à fait d’accord avec toi sur la nécessité d’un rapport avec les gens. En plus d’une question de respect, cela ne donne que plus de poids émotionnel à la photo que tu viens de prendre. Arrives-tu à vendre des photos par ta galerie web ?

La galerie n’a pas de bouton «acheter» ;-), rien n’est à vendre sur le blog, en tout cas pour l’instant.

En revanche j’ai près de 4000 clichés en agences (pas de microstock !) je commence doucement à faire mon trou, mais cela prend encore une fois, beaucoup de temps.

–  Intéressant, tu veux parler d’agence photo spécialisée comme Ana ou Hemis ? Tu arrives à vendre quelques clichés par leurs soins ? Comment es-tu arrivé à cela ?

Je ne connais pas ces deux agences, j’ai des photos chez Alamy et ImageMore, je travaille aussi avec Photographers Direct.

En fait la photo est devenu une véritable passion, alors pourquoi pas essayer de vendre ses clichés ? Je suis loin d’en vivre (très loin…) mais pourquoi pas un jour ?

J’ai fait quelque recherches, et voilà. ImageMore est sans doute la plus grosse agence Asiatique sur le net, j’ai de la chance leur bureaux sont à Taipei (Taiwan) je leur ai présenté un portfolio et ils m’ont accepté. Pour Photographers D. C’est différent, pas de photos dans leur librairie (ou presque), en revanche une fois accepté ils vous envoient par email les demandes de clients, si vous avez des photos qui correspondent à la demande, vous les soumettez, si vous êtes choisi, l’agence vous met directement en contact avec l’acheteur. Et enfin Alamy (95% de mes ventes) vous devez passer une présélection pour faire partie de leur agence (tout se fait par le net) et ensuite ils s’occupent de tout.

–         Comment prépares-tu tes voyages ?

S’il y a préparation, c’est en grosse partie sur le net qu’elle se fait. Mais sincèrement, nous suivons surtout nos envies, les rencontres, et les opportunités du moment, pas vraiment de préparation.

–         Tu as rencontré ta compagne en voyage il me semble ? (j’ai raté des épisodes J)

Ah je l’attendais cette question. Oui, nous nous sommes rencontrés sur la route. Elle finissait ses 3 mois de voyage en Chine, et j’étais à mon 5ème mois de tour du monde. Nous nous sommes retrouvés dans la même chambre en dortoir à Lijiang (Nord du Yunnan), de fil en aiguille on s’est retrouvé à faire le même parcours jusqu’à Deqin (frontière du Tibet), je lui ai dit qu’un de mes rêves était de traverser le Tibet à vélo, elle m’a demandé si elle pouvait se joindre à moi, et depuis on ne s’est jamais quitté.

–         Je soupçonnais une belle histoire là-dessous ! C’est mon côté people J. Comment se gère un voyage à deux aussi long ? C’est une question que certains peuvent se poser. Rester tout le temps ensemble n’est pas forcement facile.

La misère ! Je plaisante. Il faut d’abord préciser que nous avons longtemps voyagé en tant que simple partenaires, c’est après plusieurs mois que cette relation s’est transformée en «couple».

Il faut avouer que si vous trouvez quelqu’un que vous supportez, et qui vous supporte 24h/24, c’est de suite plus facile. Car c’est ça la vie en voyage, chaque minute l’un sur l’autre, à partager tout, y compris les pires galères. Nous avons tellement rencontré de couples, ou de simple «amis» se déchirer en voyage, c’est vraiment une chance que nous avons.

Même si j’ai toujours préféré voyager seul, bien plus facile pour faire des rencontres. Voyager avec elle n’a jamais été un problème, au contraire. Elle me montre un autre côté du voyage, plus féminin, plus artistique.

Pour répondre à ta question : il faut bien s’entendre, et que chacun prenne sa place dans l’aventure. Par exemple pour nous, elle gère les comptes, le carnet de route, elle a aussi un très bon contact avec la population locale. Et moi, je m’occupe de la recherche d’hôtels, des négociations, de comment on va aller du point A au point B, et de ne pas dormir pour surveiller les sacs (elle s’endort n’importe où).

-Vous devez en effet sacrément bien vous entendre ! Je suis d’accord sinon sur l’importance de se partager les taches. Où es-tu actuellement ? Quel est la suite du voyage ?

Nous sommes à Taiwan (mais si tu publies en mars, nous seront sûrement ailleurs…) un de nos deux quartiers général avec Bangkok. Les deux endroits qui nous permettent de nous reposer entre deux trips, tout en gardant un budget très bas.

Pour la suite… On est tenté par le Bangladesh, mais aussi retourner en Malaisie (Bornéo). La Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie sont aussi dans nos têtes, mais trop cher pour l’instant… Plutôt que de continuer avec les «peut-être», voilà ce qui est pratiquement sûr pour 2011 :

–     Nous avons un projet pour récolter des fonds en faveur des écoles de réfugiés Birmans à Mae Sot (Thaïlande).

–     Et d’enfin traverser le Pacifique ! Il était temps, après presque 5 ans en Asie/Océanie.

–  Quel est le coût de la vie à Taiwan ? C’est une destination peu courue. Est-ce un pays agréable à voyager ?

En ce qui concerne les prix, on peut comparer Taiwan à la Corée du Sud. C’est sûr que pour ceux qui n’ont jamais été en Corée, la phrase précédente n’est pas vraiment perspicace… Ok, j’ai utilisé un peu plus de 7Euros par jour à Taiwan, mais ! Car il y a un «mais», je louais un appartement. Sachant que même un lit en dortoir coûte minimum 10Euros, il en serai donc autrement pour un voyage plus court.

Aujourd’hui nos passages à Taiwan sont brefs, nous sommes essentiellement logés chez des amis, ou de la famille.

Le pays est certes très agréable à voyager, mais comme dit précédemment il y a des pays où il fait bon vivre, et d’autres pour voyager. Taiwan fait sans hésiter partie de la première catégorie. Il faut y vivre pour comprendre, une ou deux semaines ne suffisent pas, et même si Formosa offre quelque paysages époustouflants (Comme les gorges de Taroko, Ouha !) ce n’est pas cela qui nous fait aimer le pays, ce qui retient toute notre attention c’est d’abord et avant tout les taïwanais ! Un peuple si attachant, que je ne peux le comparer avec aucun autre.

–    Ha vraiment, voilà que tu as piqué ma curiosité J Un dernier mot ?

D’abord merci à toi Fabrice pour cette interview, j’espère que je n’ai pas trop saoulé tes lecteurs :/

Ensuite et pour finir, je voudrais juste rajouter qu’il ne tient qu’à vous de changer de vie. Je ne parle pas simplement de voyage, mais de tout ce que le quotidien vous a fait oublier, vos rêves d’enfant (ou d’adulte), concrétisez les, il n’est jamais trop tard, prenez des risques, la vie vous le rendra mille fois !

Belle conclusion. Merci beaucoup Sandro d’avoir pris du temps pour répondre à ces questions ! J’ai pris un grand plaisir à faire cette interview! J’espère que cela va t’amener de nouveau lecteurs ! Et qui sait, on se croisera peut-être en Amérique du sud !

Visitez donc le blog de Sandro!

Si vous avez des questions, lâchez-vous!

A propos de l'auteur

Fabrice Dubesset

J’ai créé ce blog voyage en 2010 après 15 ans de voyages. Digital nomad depuis 2011, je vis une grande partie de l’année à l’étranger. Podcasteur, entrepreneur, coach, je suis notamment l'auteur du livre « Libre d’être digital nomad », Ed Diateino, dispo en librairies, FNAC etc.