Le voyage ralentit le temps : la preuve scientifique !
7J’espère que vous en avez déjà fait l’expérience. Vous vous demandiez pourquoi ? Voici la réponse !
Vivre le monde en slow motion : l’explication scientifique
Avez-vous remarqué que voyager permet de ralentir le temps ? Pour ma part, c’est une des choses que j’apprécie le plus dans le voyage.
Tout cela est une réalité, ce n’est pas seulement une impression personnelle. Le voyage ralentit le temps car il est souvent synonyme d’expériences fortes.
Or, vivre des expériences fortes permet de ralentir le temps et de passer en mode slow motion.
En fait, ce n’est pas le temps qui ralentit, mais notre perception du temps qui passe qui est meilleure. Vous saisissez ?
Contrairement à nos cinq sens, le temps ne se ressent pas, il se perçoit. Pour cela, notre cerveau accumule différentes informations à l’aide de ses différentes parties. Plus ce travail de collectes d’informations demande du temps, plus le temps nous semble long.
Sans aller jusqu’au bout du monde, il suffit que vous lisiez un livre, que vous appreniez une nouvelle chose pour que le temps se dilate. Votre cerveau a en effet besoin de plus de temps pour traiter les informations.
Or, en voyage, l’effet est décuplé ! Votre cerveau analyse un nouvel environnement, une nouvelle langue, des odeurs, des paysages etc.
Voyager est aussi synonyme de nouvelles rencontres et les personnes en face sont souvent très différentes de nous. Là aussi, c’est du travail en plus pour notre cerveau. Voyager, c’est aussi essayer de nouvelles activités.
En voyage, on est davantage spontané, loin du stress et des codes de la vie de tous les jours. Cela aussi, c’est du tout bon ! En effet, les surprises demandent plus de travail à notre cerveau.
« Plus on vieillit, plus le temps passe vite ». Vous avez sans doute entendu cette expression non ?
Elle a un fondement, en effet, plus vous prenez de l’âge et plus vous avez l’impression que le temps passe vite. Là aussi, c’est une impression.
Ceci s’explique par le fait qu’au fil des années, nous avons tendance à moins faire de nouvelles expériences. Car nous rentrons dans une vie plus rangée : travail, famille etc.
De plus, l’époque des premières fois appartient aux premiers âges de la vie : premier baiser, premier amour, première conduite en voiture, première sortie etc. Tout cela segmente le temps et lui donne de la consistance, ce qui ralentit le temps. Notre cerveau doit alors constamment analyser de nouvelles expériences.
Plus jeune, les rencontres sont souvent plus nombreuses, ne serait-ce que par l’intermédiaire des études.
Or, nous disposons de plus de temps que nos ancêtres grâce à l’allongement de l’espérance de vie.
Pour autant, à la fin de notre vie, avons-nous vraiment conscience d’avoir eu plus de temps que les générations précédentes ?
D’ailleurs, si nous avions la vie éternelle, le temps ne passerait-il pas encore plus vite ? Enfin, je veux bien tester pour voir…
Il y a quelques années, j’ai lu l’un des ouvrages de Sénèque « De la brièveté de la vie ».
A un moment, il déclare que le problème n’est pas que n’avons pas assez de temps, nous en avons beaucoup à l’échelle d’une vie humaine. Non, le problème, c’est que nous l’utilisons mal. La majorité de notre temps, nous le perdons dans des activités sans intérêt. Il n’y a rien de plus vrai.
Je vous conseille la lecture de ce livre :
Le temps élastique
Prenons une expérience extrême : un saut en élastique. J’ai fait mon premier saut il y a 18 ans, je crois, par un bel après-midi de juin dans les Alpes françaises. J’ai sauté du pont de Ponsonnas près de Grenoble. C’est un des plus hauts sites d’Europe pour le saut à l’élastique, 103 mètres au-dessus d’une rivière : impressionnant !
Je peux vous dire que je me souviens parfaitement de cette expérience, des quelques minutes la précédant. Je peux revoir dans mon esprit le film du saut, la préparation, le stress, les questions que je posais, la mise en place de l’élastique, les quelques secondes d’hésitation avant de sauter.
Je peux même revivre à volonté les quelques millisecondes pendant lesquelles j’ai eu l’impression de planer quand je me suis élancé.
Je me souviens aussi de la chute (et du cri) et de l’impression que mon cœur décrochait. C’était bon, c’était fort, le temps avait ralenti comme si j’avais tiré dessus de la même façon que mon élastique s’est tendu pour me permettre ce saut.
Toutes les sensations fortes ont la faculté de détendre le temps. Plusieurs études scientifiques l’ont prouvé. Ceci explique sans doute le fait que beaucoup deviennent accroc aux sports extrêmes. Et aux voyages ! Et si en plus vous faites des sports extrêmes en voyageant…
Je vous invite à lire cet article sur la perception du temps qui passe. C’est en anglais, mais c’est vraiment intéressant.
Le pouvoir de la contemplation
A l’opposé, si les expériences fortes et uniques provoquent un ralentissement du temps, si le fait de bouger constamment influence cela, la contemplation a également le pouvoir de ralentir le temps.
Ainsi, il est prouvé que la méditation ralentit le temps. Posez-vous dans un coin, respirez profondément, videz votre esprit, vous verrez que le temps ralentit sa course.
Sans aller jusqu’à adopter une posture de méditation, le fait de se poser longtemps dans un lieu que l’on apprécie, sans faire grand chose, dans une posture de contemplation peut aussi provoquer cette impression.
Cela me rappelle un passage du livre de Sylvain Tesson « Dans les forêts de Sibérie ». L’auteur a voulu vivre une expérience : passer six mois seul dans une cabane au fin fond de la Sibérie. Avec juste de quoi manger et lire.
Lorsque le printemps arrive, il passe ses journées à regarder la nature s’éveiller. C’est là qu’il a une réflexion intéressante sur le temps qui passe. Je n’ai pas pu retrouver la citation exacte, mais c’est quelque chose comme : « je voyage pour ralentir le temps, or, j’ai trouvé ici une autre manière de le faire ».
Entièrement d’accord avec lui, j’ai aussi éprouvé cela plusieurs fois. Pas vous ?
Une autre citation sur le temps tiré de ce livre :
» L’homme libre possède le temps. L’homme qui maîtrise l’espace est simplement puissant. En ville, les minutes, les heures, les années nous échappent. Elles coulent de la plaie du temps blessé. Dans la cabane, le temps se calme. Il se couche à vos pieds en vieux chien gentil et, soudain, on ne sait même plus qu’il est là. Je suis libre parce que mes jours le sont. »
Au passage, je vous encourage vivement à lire ce livre :
Pour en savoir plus :
Si vous aimez les citations de voyage, vous en trouverez des dizaines sur cette page de citations de voyage.
Les maîtres du temps
Finalement, le secret pour vivre longtemps ne passe pas uniquement par des réponses médicales et physiologiques. Certes, si le corps humain tient mieux dans la durée, forcément, nous allons vivre plus longtemps.
Pour autant, cela ne veut pas dire que nous aurons l’impression que le temps passe moins vite.
Une autre approche consiste à essayer de « contrôler le temps » et, en jouant sur notre perception, de faire en sorte de le ralentir. Au final, c’est quelque chose de plus accessible et que vous pouvez faire vous-même là, tout de suite après avoir lu cet article.
D’une manière générale, ce qui accélère le temps, c’est des vies (trop) remplies, vous savez, lorsque vous avez l’impression de courir après le temps.
Cette expression est très vraie finalement. En effet, vous courez après le temps, et celui-ci, pour ne pas être attrapé, accélère le pas et donc le temps passe d’autant plus vite !
Le temps est quelque chose de fascinant. Savez-vous qu’il y a un rapport entre la vitesse et le temps ?
Plus vous vous déplacez vite, plus le temps ralentit. La physique l’a prouvé depuis l’énoncé d’Einstein. Ainsi, si nous arrivions à envoyer des astronautes dans l’espace à la vitesse de la lumière, après un an de voyage, ces derniers auront vieilli d’un an alors que ceux restés sur Terre auraient pris 20 ans.
Ce phénomène fait partie du scénario de l’excellent film Interstellar, un film que j’ai beaucoup aimé.
Pour conclure, la première chose à faire pour ralentir le temps, c’est donc d’arrêter de courir après le temps.
Allégez vos journées, supprimez des projets, concentrez-vous sur le plus important. Consacrez quelques minutes tous les jours à une séance de médiation. Pas la peine de maîtriser ou de prendre des cours, il faut juste se poser dans un lieu silencieux, respirer profondément, laisser libre cours à vos pensées sans s’y arrêter.
Ensuite, essayez de rompre la monotonie. Pour cela, rien de tel que le voyage !
Et là, nul besoin de partir longtemps. Vous le savez, j’affectionne le voyage au long cours. Pourtant, il faut reconnaître que souvent, un voyage plus court peut être plus intense que six mois sur la route. Enfin, proportionnellement au temps passé bien sûr.
Si au milieu d’une vie bien trop remplie et monotone, vous partez deux semaines pour un beau voyage rempli d’activités et de rencontres, forcément, vous allez vous rappelez chaque jour de ce voyage. Et vous aurez vraiment l’impression que le temps a ralenti.
C’est ce qui fait que l’ont peut devenir accroc au voyage. C’est une des composantes de ce virus. Je connais bien le sujet :-).
Voyager apporte tant de choses…La faculté de ralentir le temps, c’est vraiment une des choses que j’apprécie le plus dans le voyage.
Pourquoi voyager ? Voici une réponse !
Que pensez-vous de cela ? D’accord, pas d’accord ?
Je suis tout à fait d’accord, nous avons bien assez d’années de vie pour profiter mais nous avons tendance à repousser au lendemain, attendre, etc. Et tout une vie vient de passer!
Sans pour autant voyager en permanence ou dépenser plein d’argent, il faut savoir profiter des plaisirs quotidiens 🙂
Très intéressant cet article!
Oui, il ne s’agit pas forcément d’être tout le temps en voyage.
Ralentir le temps, c’est plus simplement briser la routine, faire des choses nouvelles, sortir de sa zone de confort.
Certes, c’est plus facile en voyage, car c’est en quelque sorte la définition du voyage 🙂
Article interressant sur un sujet des plus passionants qui mériterait d’être creusé encore plus. J’ai d’ailleurs bien noté la référence du livre de Sénèque que je ne vais pas trop tarder à dégoter !
Quant au livre de Sylvain Tesson que j’ai fini de lire il y a justement quelque jours : un vrai petit chef d’oeuvre de réflexions personnelles sur de nombreux sujets, dont celui de la perception du temps qui passe.
Je ne peux que valider la théorie, ayant moi même effectué un voyage de 4 ans et demi en « slow motion » comme tu dis, j’ai eu l’impresssion, au jour le jour et encore aujourd’hui avec du recul, de vivre des décennies et des décennies de vie sur Terre, parfois j’ai même l’impression d’avoir vécu plusieurs vies.
Mais depuis mon retour en France il y a 8 mois, retour dans une routine de travail et de recherches de travail, routine familiale et routine de l’absorption du flux d’information quotidien de la radio… le temps s’est de nouveau accéleré pour moi et j’ai vu passer ces 8 dernies mois à une vitesse folle, en ayant de plus l’impression de ne rien avoir fait d’interressant, de ne rien avoir vécu, une triste vie qui passe vite, en somme…
Il me tarde maintenant de repartir voyager pour, entres autres, rallentir le temps et rallonger ma vie en plus de la rendre palpitante.
Oui, avoir l’impression d’avoir vécu plusieurs vies, c’est quelque chose de précieux et fort.
Je comprends tout à fait par rapport à ton retour, cette impression que le temps passe vite.
Je ressent cela parfois lorsque je me pose plusieurs mois. Cela passe vite.
Mais pour la grande majorité, c’est difficile d’être toujours sur la route, du mois toute sa vie.
Que faire alors pour retrouver cette impression que le temps ralentit ?
L’approche de Tesson me plait bien.
Merci pour cet excellent article. Je ne savais pas du tout que le temps était une question de perception. On m’avait toujours dit à l’école que plus on vieillit plus le temps s’accélère et que c’était à prendre comme une fatalité. Je suis très heureuse d’apprendre que ce n’est pas du tout le cas (propos étayé par des belles références phare pour moi aussi, à part Sénèque que je vais m’empresser de lire).
Je comprends donc pourquoi mes six mois passés en Erasmus à Naples m’ont semblé être une éternité (dans le bon sens du terme) alors que je n’ai pas vu passer les six mois qui viennent de s’écouler, par exemple. J’aime ce pouvoir du voyage de ralentir le temps et je vais à présent tout faire pour ralentir la course dans mon quotidien.
Voilà :-).
Oui, au final, le temps, c’est une question de perception et c’est une bonne nouvelle non?
Tiens tu parles de physique 🙂 !