Les mines de Potosi : le tourisme de la misère ?
35- 1. Un peu d’histoire avant…
- 2. Les mines de Potosi et le Cerro Rico
- 3. Que voir à Potosi ?
- 4. La visite de la mine de Potosi
- 5. Visiter la mine de Potosi : Tourisme de la misère ou non ?
- 6. Que voir aux alentours de Potosi ?
- 7. Quelques conseils pour visiter les mines de Potosi :
- 8. Autres conseils pour visiter Potosi :
Un peu d’histoire avant…
Au XVIe siècle, Potosí était le cœur de l’industrie minière de l’Empire espagnol. La ville était célèbre pour ses riches gisements d’argent découverts dans la montagne Cerro Rico, qui signifie « Colline Riche ». Le Cerro Rico est devenu le symbole de la richesse extraordinaire de Potosí, alimentant le trésor de l’Espagne pendant des siècles.
La richesse extraordinaire qui émanait de Potosí a donné naissance à de nombreuses légendes. On raconte que l’argent extrait du Cerro Rico était tellement abondant que l’on pouvait construire un pont en argent jusqu’en Espagne avec l’argent de Potosí. Cette légende illustre l’ampleur de la richesse accumulée dans cette petite ville minière.
La ville a connu une croissance rapide et une grande prospérité, attirant des mineurs, des travailleurs et des entrepreneurs du monde entier.
L’argent de Potosí a changé le cours de l’histoire mondiale. Il a financé les guerres et les conquêtes de l’Espagne, contribuant à sa puissance impériale. Rien que cette mine oui, à eu un impact sur la politique en Europe. C’est assez fou d’imaginer cela de nos jours.
Les mines de Potosi et le Cerro Rico
Potosi est la ville la plus haute du monde avec ses 4070 mètres ! Cette ville de l’Altiplano ne présente par un grand intérêt, sauf si vous souhaitez donc visiter ces mines d’argent. C’est en effet devenu l’attraction numéro un du coin, de nombreuses agences locales proposent une visite.
Le Cerro Rico (« Montagne riche ») est une montagne qui domine la ville du haut de ses 4824 m. C’est une montagne faite de minerai d’argent. Déjà exploitée par les peuples précolombiens, les Espagnoles firent de l’extraction de l’argent une véritable industrie qui permit de remplir pendant des siècles les caisses de l’Empire. Plus de 30 000 tonnes d’argent furent extraites ici pour être envoyées directement en Europe, tout ceci sur le dos de millions de morts…
Il faut vous imaginer que Potosi fut au XVIIème siècle une des plus grandes villes du monde avec plus de 200 000 habitants, bien plus que Paris ! C’était en fait une des villes les plus importantes au monde du fait de son importance financière pour les colonies espagnoles.
Des millions d’Indiens sont morts dans les galeries de la montagne en raison de problèmes respiratoires ou d’accidents.
Que voir à Potosi ?
Mis à part la visite des mines de Potosi, la ville est plus une étape sur la route de Sucre ou de Uyuni.
Bien sûr, vous pourrez admirer les maisons coloniales dont certaines possèdent de charmants balcons en bois. Pour autant, vous aurez vite fait le tour de la ville.
Cela dit, deux musées valent tout de même le détour.
Couvent Santa Teresa
Le premier est le couvent de Santa Teresa. Si vous n’avez jamais visité un tel lieu en Amérique Latine, je vous le conseille, vous apprendrez beaucoup de choses sur la vie des religieuses au cours des siècles. Une vie complètement folle, de mon point de vue.
Jugez plutôt : les futures sœurs venaient toutes de familles riches. En effet, la famille devait verser une dot qui équivalait à 100 000 dollars de nos jours ! Une sacrée somme ! Tout cela pour envoyer en prison une fille de la famille. Comment appeler cela autrement quand vous savez que ces jeunes filles de 12 ans ne sortiront plus jamais du monastère ? Même la mort une fois venue, elles seront enterrées à l’intérieur du bâtiment dans une espèce de fosse commune sous le plancher d’une salle !
Aucun contact visuel n’était autorisé avec les proches qui venaient déposer des cadeaux. Tout ce qui était autorisé, c’était une conversation de part et d’autre d’un mur.
N’est-ce pas incroyable cette vie ?
Casa de la Moneda
L’autre site majeur est la « Casa de la Moneda ». C’est dans ce bâtiment imposant en plein centre de la ville que furent frappées les monnaies pour une grande partie de l’Amérique du Sud. Le travail du métal, éprouvant, était fait par des esclaves d’Afrique. Là aussi, des milliers de morts pour assouvir la soif d’argent des Européens.
La Cathédrale
Enfin, la cathédrale de la ville vaut le détour. Elle est en restauration depuis 7 ans. Pour autant, vous pouvez y accéder par une porte à l’arrière. Un sympathique guide vous fera une visite intéressante. Du haut du clocher, vous aurez une belle vue du centre-ville.
En plus de la cathédrale, visitez l’église de San Lorenzo, l’église de San Francisco, et l’église de San Bernardo. Admirez l’architecture somptueuse, les autels dorés et les peintures religieuses d’une grande beauté. Chacune de ces églises offre un aperçu unique de l’art religieux de l’époque coloniale.
Potosí abrite également plusieurs galeries d’art qui exposent des œuvres contemporaines et des œuvres d’art colonial. C’est l’occasion idéale de découvrir la créativité artistique de la région. Assurez-vous de visiter la galerie d’art de l’Université Tomás Frías et la galerie d’art Contemporaneo.
Pour tout vous dire, je n’ai pas été emballé par Potosi. Il y fait froid et la ville dégage une atmosphère spéciale. Les commerces ne sont pas ouverts longtemps, les habitants semblent vivre au ralenti. Enfin, ils ne sont pas très chaleureux et accueillants.
La visite de la mine de Potosi
J’ai pas mal hésité à participer au « jeu » de la visite de la mine de Potosi. J’avais en effet peur que la chose fasse un peu trop « zoo ». Finalement, j’ai décidé de visiter cette mine pour deux raisons. Tout d’abord, je pensais qu’un article sur ce lieu serait intéressant pour ce blog voyage. Ensuite, je voulais me faire ma propre opinion.
La mine de Potosi est déclarée épuisée depuis bien longtemps. Déjà au XIXème siècle, l’argent se fit rare. De nos jours, c’est plus de l’étain et du zinc que les mineurs vendent.
Les mineurs sont organisés en coopérative. De ce fait, ils sont assez libres au niveau des contraintes de travail. Ce qui est extrait est de la matière brute, un mélange de divers minerais. Chaque mineur vend ensuite sa récolte à des entreprises privées. Celles-ci analysent la qualité de l’échantillon et payent ensuite les mineurs selon les cours internationaux en dollars. Ce qui entraîne une perte d’argent pour les mineurs du fait du change en monnaie locale.
Et le salaire ?
Mon guide a refusé d’aborder le sujet. En fait, un mineur gagnerait entre 2000 et 2500 bolivianos par mois. Alors que le salaire minimum est de 800 bolivianos.
Cependant, il faut déduire de ce salaire 30% qui sont versés à la coopérative. Sans oublier le coût du matériel…
Quid des accidents et de l’espérance de vie ?
Là aussi, c’est un sujet tabou surtout si vous évoquez le sujet dans la mine. Les accidents sont encore nombreux. La manipulation de la dynamite par exemple cause régulièrement des morts. De plus, vu les conditions de travail, l’espérance de vie d’un mineur ne doit pas être bien élevée. Beaucoup doivent souffrir de maladies respiratoires tant la poussière est présente dans la mine de Potosi.
Cette poussière est faite de silice, aussi beaucoup de mineurs, même jeunes, souffrent déjà de la maladie de la silicose. À cela, il faut ajouter des gaz nocifs comme l’arsenic, le manque d’oxygène… Les mineurs qui commencent le travail parfois dès 14 ans poussent à mains nues des wagons de 2 tonnes dans des galeries étroites sur des rails approximatifs, quand il y en a. Ils portent sur le dos des sacs de 40 kilos sur des kilomètres de galeries.
L’espérance de vie serait de 45 ans…
J’ai visité la mine de Potosi un samedi, celle-ci était presque vide. Après un kilomètre de marche dans des galeries éclairées par nos lampes frontales, le plus souvent courbés, nous avons rejoint deux mineurs. Ce ne fut pas facile, il a fallu ramper dans les derniers mètres. Dans une cavité, nous avons ainsi discuté de leurs conditions de travail tout en partageant quelques bières que nous leur avions apportées. Ceux-ci, avant de boire, versent un peu de bière par terre en l’honneur de Pachamama, la déesse de la terre.
Les mineurs sont très superstitieux. Ils croient en plusieurs Dieux et au diable, le Tio comme ils l’appellent.
Un cadeau classique à offrir, c’est un sac de feuilles de coca. Les mineurs en consomment beaucoup pour tenir de longues heures sous terre sans avoir à manger.
À cet endroit de la mine, l’oxygène se faisait rare, surtout que nous étions à 4700 mètres d’altitude. Et la chaleur importante : plus de 30 degrés.
Visiter la mine de Potosi : Tourisme de la misère ou non ?
L’expression « tourisme de la misère » est plutôt utilisée pour les tours qui permettent de visiter des bidonvilles dans les pays dits pauvres. Pour le coup, là, c’est vraiment du voyeurisme, car en général, les touristes ne font que passer en mitraillant les lieux avec leur appareil photo.
Je sais qu’un certain nombre de voyageurs refusent de visiter cette mine jugeant que l’on s’approche là d’un tourisme de la misère. Ils n’ont pas tout à fait tort. Pour autant, je pense que le plus important est l’état d’esprit dans lequel on fait la visite. Il y a en effet des différences entre un voyageur qui fait cela par pur voyeurisme sans vouloir rien savoir des conditions de travail, sans parler à des mineurs, et un voyageur qui y va avec le désir de vraiment en savoir plus sur la vie des mineurs. Enfin, il me semble non ?
Alors, quelle fut mon impression après la visite de ces mines de Potosi ?
Je n’ai pas vraiment ressenti cette impression d’être dans un zoo. Je pense que cela est dû en grande partie au fait que j’ai visité la mine le week-end. Si cela avait été en semaine, au milieu de centaines de mineurs en plein travail qui poussent des wagons de 2 tonnes, l’impression aurait sans doute été différente. La visite aurait été aussi plus intéressante.
De plus, même si les conditions de travail sont dignes du Moyen-âge, la visite est focalisée sur le travail des mineurs. Vous apprenez vraiment des choses, tout du moins vous en sortez plus informé sur leurs conditions de travail. Et aussi avec un grand respect pour ces travailleurs.
En outre, il y a en général, comme ce fut mon cas, un vrai échange avec des mineurs. Nous les avons d’ailleurs accompagnés ensuite à leur demande afin de voir comment se passait la vente du fruit de leur travail.
Il faut aussi savoir que ces visites améliorent un peu le quotidien des mineurs.
Je ne regrette pas cette visite, j’ai trouvé cela vraiment intéressant.
Pour autant, ne pas tenir compte du fait qu’il peut y avoir sans doute un côté voyeurisme avec d’un côté des nantis en vacances qui « souffrent » deux heures pour se balader au milieu de travailleurs nourris par le salaire de la peur serait déplacé. C’est une réalité aussi. D’ailleurs, j’ai évité de me plaindre lors de cette visite.
En conclusion, même si je comprends ceux qui préfèrent ne pas visiter les mines de Potosi pour des raisons éthiques, je pense vraiment que le plus important est l’état d’esprit dans lequel vous faites cette visite. Aussi, à vous de voir…
Que voir aux alentours de Potosi ?
Les montagnes qui entourent Potosí offrent d’excellentes opportunités de randonnée. Vous pouvez explorer les sentiers de montagne, accompagné d’un guide local, pour découvrir la beauté naturelle de la région et observer la faune et la flore locales.
Les environs de Potosí offrent des paysages variés, parfaits pour une aventure en VTT. Idée : faire la route de la mort !
Détendez-vous dans les sources chaudes naturelles de Tarapaya, situées à proximité de Potosí. Ces eaux thermales sont réputées pour leurs propriétés apaisantes.
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Vous restez libre !
Quelques conseils pour visiter les mines de Potosi :
- Le mieux est de passer directement par un mineur ou un ex-mineur, ce qui n’est pas évident à moins d’une rencontre fortuite.
- Vous pouvez acheter des cadeaux avant le tour histoire de varier le choix.
- Évitez la dynamite. Celle-ci est en vente libre à Potosi.
- Évitez le samedi, dimanche et lundi, des jours qui sont non travaillés, normalement.
- Si vous êtes claustrophobes, asthmatiques ou en mauvaises conditions physiques, évitez la visite de la mine de Potosi.
- Ici, vous pouvez reserver une visite de la mine, infos sur la page.
Autres conseils pour visiter Potosi :
- Tour de 5 heures dans la mine : 70 bolivianos, soit environ 7 euros
- Hostal : La Casona, bien situé : chambre à 90 bolivianos. Mais très moyen, surtout au niveau de l’accueil.
- Les distributeurs de billets en ville ne fonctionnent pas pour les cartes étrangères, chose incroyable ! Il faut pour cela utiliser les ATM du nouveau terminal de bus, pensez-y en arrivant ! Note : j’espère que cela a changé depuis !
- Liste des hôtels à Potosi ici pour réserver.
- Potosí est l’une des villes les plus hautes du monde, située à plus de 4 000 mètres d’altitude. Avant votre voyage, assurez-vous de vous acclimater à l’altitude en prenant votre temps et en buvant beaucoup d’eau. Si vous souffrez du mal des montagnes, consultez un médecin avant de partir.
Conseils pratiques
–Liste des hôtels à Potosi !
-Réserver une activité à Potosi !
N’oubliez pas une assurance voyage pour partir l’esprit tranquille.
L'avis de Fabrice
Des années après cette visite, les souvenirs restent forts. En écrivant ces mots, je pense à la visite de la mine, ces mineurs. Combien d’entre eux sont encore en vie ? Leurs conditions de travail se sont-elles améliorées ? J’en doute.
La visite de ce genre de site pose souvent débat.
Est-ce un tourisme de la misère ? Le débat se pose aussi sur la Dark Tourisme. Je pense que l’important, c’est la raison pour laquelle vous souhaitez faire cette visite. Et l’attitude que vous allez avoir. Si vous souhaitez comprendre, je pense que cette visite peut se faire avec respect.
Pour le reste, Potosi n’est pas vraiment une ville agréable pour être franc. Les gens sont assez renfermés, comme c’est souvent le cas des zones de montagnes, je trouve, c’est juste mon avis. Cela reste une étape importante de par cette mine qui a représenté une grande importance dans l’histoire de la Bolivie et du monde.
Qu’en pensez-vous ?
Quelle est votre opinion sur cette visite des mines de Potosi ?
Ouah, ça fait froid dans le dos. Entre le couvent et la mine, les jours ne devaient pas être supers excitants pour les habitants. Mais vivre dans les mines et se tuer à petit feu tous les jours, j’avoue que c’est assez hard.
Je vois que tu as prix ton courage à deux mains pour l’exploration de la mine. N’empêche, l’ambiance et l’atmosphère qui y règne doit être spéciale.
« Potosi est la ville la plus haute du monde avec ses 4070 mètres ! » FAUX !
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_highest_cities_in_the_world
Autrement, comme tu le dis ce n’est pas du voyeurisme si tu viens pour échanger avec les mineurs. Je pense meme que cela peut leur faire du bien.
MAis autrement on peut vraiment acheter de la dynamite ? Oo
Autrement, je ne sais pas pourquoi j’utilise le mot autrement de manière excessive …
Les mines d’argent du Potosi sont un lieu mythique. Quand j’avais 15 ans et que je lisais des récits sur les conquistadors, on parlait de ces mines comme « Le Pérou » et l’exemple de l’exploitation des indiens par les espagnols. Je pensais qu’elles étaient épuisées ?
Dans bien des endroits, on transformerais un tel lieu en attraction touristique, alors je ne vois pas pourquoi ils n’auraient pas le droit d’en tirer de l’argent eux aussi.
Elles sont quasi épuisés, du moins pour l’argent.
Mais le zinc et d’autres métaux rapportent encore un peu.
Sinon, je crois que l’expression « c’est le Pérou » est justement lié à ces mines.
Bonjour Fabrice,
J’ai eu la même réflexion que Cyrille. Cette forme de tourisme ne peut que leur rapporter un peu d’argent et c’est tant mieux. De quoi d’autres vivent-ils d’ailleurs à part les visites touristiques des mines ?
Tu fais bien de rappeler les massacres qu’ont subis ces peuples. Les effets de la colonisation espagnole se font d’ailleurs encore ressentir sous une autre forme avec l’exploitation des ressources naturelles par les trusts étrangers. Je pense notamment au lithium très convoité dans le Salar de Uyuni.
Salut Haydée,
Si tu ne passes pas par une agence, l’argent qui leur revient est plus important, car pas d’intermédiaire.
La Bolivie possède les plus grosses réserves de lithium au monde, une mine d’or si le marché des voitures électriques se développe!
Hi Fabrice,
Ton article est très intéressant. Je crois pas que la visite de la mine fasse partie du « tourisme de la misère » ce n’est pas du voyeurisme et comme tu le disais avant cela permet de se faire une idée sur les conditions de travail. Les mineurs n’ont pas la vie facile dans la majorité des pays.
Est-ce que tu as d’autres visites encore plus insolites à partager avec nous ?
@ bientôt,
Kamal Le Marocain
Je ne pense pas qu’on puisse à proprement parler de tourisme de la misère quand on regarde la visite que tu as fait. Tu as échangé longuement avec les mineurs, tu t’es intéressé à leur travail et aux rudes conditions, vous leur avez apporté à boire, vous avez fait l’effort de venir vers eux, contrairement à une visite guidée dans un ghetto pendant laquelle tu ne sors même pas de ton bus pour prendre des photos…
Je suis un peu mitigée sur ton article, d’un côté je pense que ce genre de tourisme ne devrait pas exister et d’un autre si ça leur permet quand même d’avoir un peu de retour niveau argent ou autres c’est bien
Bref je pense que ça doit quand même être super intéressant …
Une chose qui est certaine Fanny, c’est qu’il est difficile d’avoir un avis tranché sur cette question.
Selon la façon dont tu vois les choses, il y a à redire…
Hi Fabrice,
Je viens de lire les commentaires des autres blogueurs et je suis tout à fait d’accord avec tous les avis dont le tien car il n’y a pas un seul et unique point de vue sur le sujet. Ta démarche était de découvrir la mine mais surtout leur travail en échangeant avec eux, loin de l’irrespect de certains touristes quand ils visitent ce genre d’endroit.
La mine est presque à sec comme tu le disais, il n’y a plus d’argent et ils vivotent en vendant un peu de métal. Les visite leur permettent d’arrondir un peu les fins de mois. Le tout est de ne pas arriver avec ses gros sabots en terrain conquis et de prendre les gens de haut !!! Mais la situation m’a permis de réfléchir !
@ bientôt,
Kamal Le Marocain
La vie de mineur n’est vraiment pas rose… Mon grand-père l’était. Il a travaillé dans une mine de charbon. Après 17 mois, il a attrapé la sillicose et n’a plus jamais pu travailler… heureusement pour lui, la sécurité sociale était généreuse avec les mineurs. Les avantages pour les mineurs étaient proportionnels à la dangerosité du travail… déjà dans les années 50. C’était un incentif pour recruter.
Tu leur a posé la question? Qu’est-ce qui se passe si l’un d’eux tombe malade ou se blesse? La coopérative intervient?
Seulement après 17 mois…Dur…
C’est une bonne question que tu poses là, je sais qu’ils sont couverts, mais je n’en sais pas plus. J’aurais dû approfondir la question sur place.
La sillicose fait des ravages et quasiment tous en souffrent à un moment ou à un autre…
Salut, je ne suis pas vraiment pour ce genre de considérations sur le tourisme de la misère. La misère existe, en tant que touriste tu n’es pas dans la misère, alors pourquoi pas en profiter pour l’approcher, en plus tu distribue ton argent et en fait profiter, il vaut mieux ça que d’en parler sans l’avoir jamais vu et de toutes façons que tu visites ou pas, la misère existe c’est une réalité, ce n’est pas en interdisant le tourisme de la misère qu’elle disparaitra comme par magie 🙂
Oui, mais certaines formes comme le coup des bidonvilles, c’est tout de même à éviter!
Article fort intéressant.
Je découvre un aspect de la Bolivie que je ne connaissais pas.
Qu’adviendra t’il des ces personnes lorsque la mine sera épuisé .
Ces mines me rappellent l’exploitation du souffre au Kawa Ijen sur l’île de java en Indonésie! Les mineurs y travaillent très jeunes, portent des dizaines de kilos sur leur dos et surtout respirent des gaz toxiques! Leur espérance de vie n’est pas très élevé bien que leur salaire moyen soit bien plus élevée que la majorité des indonésiens!
Ils commencent le travail à 14 ans? Les temps ont donc changé, ou on ne dit pas la vérité aux touristes,..bon j’opte pour la 2e option ;). Mon père est Bolivien et il m’a toujours raconté que dans les mines, ils faisaient rentrer des enfants parce qu’ils étaient plus petits et donc se faufilaient facilement.
C’est clair que les enfants sont un avantage pour cela…14 ans, c’est déjà très tôt.
Perso, je n’en ai pas vu…
c’est triste de constater cela, heureusement que des personnes comme ça, réalise que leurs vie n’est pas si facile, et qui’ils s’accroche, et ne baissent jamais les bras, ce qui fait aussi le charme, pas touristique, mais la fierté dans les yeux du monde entier…
Et bien, tu as bien fait de réaliser cette visite car ce billet est tout à fait intéressant !
J’ai des amis qui sont aussi passé par cette mine d’argent. Ils en ont un beau souvenir mais ont aussi était touché par les conditions de travail difficiles.Je pense pour autant qu’il faut tout de même s’y arrêter quand on va en Bolivie car cela fait partie du patrimoine du pays et cela peut tout de même améliorer les conditions des travailleurs.
De superbes photos encore sur ce site, quel appareil utilises-tu pour réaliser ces clichés? Bonne continuation sur le blog. Pierrot
Bonjour Pierre,
J’utilise un EOS 50D, voilà, amateur de photos?
bravo pour votre franchise et le réalisme de votre visite de voir la vie en face
il y a 5000 ans c était pareil le sens d exploitation
dans 5000 ans ce sera toujours pareil
bientôt le lithium pour les voitures qu el forme d exploitation
visiter l afrique en asie il y a toujours des abus même a ce jour
mais votre description votre réalisme en fait la valeur de votre document
auquel j ai eu le plaisir de lire mais moi en 2007 Je n ai pas oser pénétrer dans la mine
très impressioné mon épopuse a fait demi tour trop difficile nous avions 72 et 74 ans
Merci Jacques pour ce commentaire.
Oui, c’est très physique la visite, surtout en raison du peu d’oxygène.
Sinon, oui, les formes de l’exploitation humaine ne changent guère au final…
« Il faut vous imaginer que Potosi fut au XVIIème siècle une des plus grandes villes du monde avec plus de 200 000 habitants, bien plus que Paris ! »
Paris atteignait déjà les 200.000 âmes dans le bas moyen-age…
Article intéressant pour le reste.
J’y suis passée cet été avec mon fils et on a visité la mine; cette visite m’a bouleversée et j’ai eu beaucoup de mal à contenir mon émotion! Germinal en 2016! Mais je ne regrette pas pour autant de l’avoir fait, surtout pour mon fils de 16 ans…ça remet les choses à l’heure!
Comme toi, hormis cette émouvante rencontre, Potosi ne m’a pas laissé un grand souvenir car il est vrai qu’il y a peu de choses à voir et les gens sont fermés, peut-être de par la dureté des conditions de vie; d’où l’explication d’une inscription sur un mur qui m’a interpelée « Sonrie te queda bien »…
Bonjour. Est il possible et intéressant de visiter les mines sans y entrer? Juste de l’extérieur?
Nous avions visité les mines il y a quelques années et se fut très intéressant. Loin du « tourisme de vacanciers », il s’agit plus d’une bonne étape pour découvrir le monde qui nous entoure et vraiment se rendre compte d’autres conditions de vie. Dans notre petit groupe, tout le monde était très respectueux envers les mineurs, nous ne nous sommes jamais senti dans un zoo.
Avant la visite, achat des « offrandes » à Tio, ensuite récupérées par les mineurs : au choix feuilles de coca, grandes bouteilles de coca et fanta, alcool à 80° ou encore sachet contenant 2 bâtons de dynamite et un détonateur). Ayant travaillé 20 ans dans les carrières belges, je choisi la dynamite, ils en ont vraiment besoin. Ensuite 2 bonnes heures vraiment très « physiques » (j’ai 66 ans) courbé, à genoux et parfois en rampant. Echange avec 5 mineurs dont 2 ont 17 ans. La fin est surréaliste, mon guide me dit « strong man ». Et lui alors ? Respect Messieurs ! (Quelle prise de conscience directe des inégalités de ce monde…)
Je connais assez bien l’AL que j’ ai longtemps parcourue en aventurier solitaire… j’ai maintenant 90 ans. Tant qu’il y aura des visiteurs il y aura des exploiteurs … je n’ai jamais accepté de visiter les mines. Aucune excuse ne peut conduire à exploiter la misère humaine pour un plaisir… que l’on appelle « connaissance ».*
Voila comment juger les évènements du passé(couvent ste thérèse, vie des mineurs), avec les arguments
de notre époque!! Tout faux, comportement de touriste! Le voyageur regarde mais ne juge pas. Peut être ces bonnes soeurs avaient elles le sentiment d’utiliser un raccourci pour leur paradis, et pourquoi les juger avec ces arguments comfortables d’occidental éclairé.
Quant aux mines, se boucher les yeux n’a jamais réglé aucun problème: aller voir ces hommes, c’est les connaitre, les aider, et les admirer; j’ai aimé Potosi,les musées fabuleux, et ces mecs courageux, à mille lieux des petits touristes qui se branlent la tete ,pétris dans leur confort de privilégiés: allez voir les mineurs, vous les aiderez.De toute façon,le monde ne changera pas et surtout le passé. Et si tu es émotif comme une ado,
reste chez toi, tu réduiras au moins ton empreinte carbone
Nous avons visité la mine un dimanche, sans oxygène donc, avec la fille d’un mineur. Elle est guide d’une agence « amigos de bolivia ». Une merveille ! Quelle émotion de partager avec elle le quotidien des mineurs ! Visite éprouvante et qui nous a marqué à jamais. Merci Elen et Élisabeth