Pour les amateurs de randonnées insolites, l’Amérique centrale offre pas mal de possibilités d’ascensions pas comme les autres : qui n’a jamais eu envie de se mesurer aux pentes d’un volcan ? D’en découvrir le milieu naturel particulier ? D’aller se promener au bord de cratères, certains toujours en activité ? La plupart de ces volcans ne présentent pas de difficultés techniques particulières, à condition d’être accompagné d’un guide, pour escalader en toute sécurité.
Quelques exemples de ces géants, endormis ou non :
Nicaragua : Cerro Negro et Masaya
Le Nicaragua ne compte pas moins de 58 volcans. Le Cerro Negro est le plus récent d’entre eux, né seulement en 1850, et régulièrement en éruption. On ne peut pas vraiment parler d’ascension, puisqu’il ne culmine qu’à…………. 450 m, une grosse colline, donc ! Non, tout le plaisir réside d’une part dans le spectacle d’un volcan régulièrement actif (sa dernière vraie éruption date de 1992, mais il crache en permanence des vapeurs de soufre), d’un paysage lunaire (presque pas de végétation sur ses flancs) et pour les amateurs de sensations fortes, dans la descente de ses pentes en luge, spécialité des tours opérateurs de la région.
Le record de vitesse est détenu par un Américain, qui a dévalé à 89 km/h, mais la vitesse de croisière est plutôt autour de 40 km/h, ce qui est déjà impressionnant quand on glisse sur une pente de lave.
Pour ceux qui préfèrent une approche plus traditionnelle, l’ensemble de Masaya est sans doute bien plus adapté. Là aussi, c’est un volcan actif (sa dernière activité importante date d’avril 2012), au cœur d’un Parc Naturel régional : au pied de cet ensemble de 6 volcans, un musée explique le phénomène, des visites guidées de grottes creusées dans la lave sont organisées. La montée aux cratères peut se faire sans guide ; l’approche se fait en voiture (droit d’entrée au Parc : 80 cordobas pour les étrangers). Curiosité du lieu : une colonie de perroquets loge dans le cratère, peut-être aurez-vous la chance de les voir !
Guatemala , le Tajumulco
On est loin ici des « petits » volcans précédents : le Tajumulco culmine à 4 220 m, ce qui en fait le point culminant de l’Amérique centrale. Celui-ci est éteint, mais offre une superbe ascension.
Il faut prévoir environ 5h de montée, en dénivelé non abrupt, mais continu (et 2h de descente), en partant du camp de base à 2 500 m d’altitude, à conseiller donc plutôt aux habitués de la montagne, ou à ceux qui sont en bonne condition physique. Certaines agences (dont une ONG avec des guides bénévoles) prévoient un circuit en petits groupes sur 2 jours avec bivouac en chemin, et lever de soleil au sommet du cratère, une expérience bien plus spectaculaire que de tenter l’aller-retour en une seule journée !
Salvador, route des Volcans
Du parc national de Cerro Verde, partent les excursions vers deux des plus célèbres volcans du Salvador : le Santa Ana s’élève à 2381m, l’ascension vers le sommet s’y fait progressivement, en 4h environ, et offre une vue magnifique sur le lac Coatepeque – autre surprise, son cratère contient un lac sulfureux, dont le vert émeraude contraste de manière spectaculaire avec le paysage de lave environnant. Il est encore en activité (dernière éruption en 2005), à la différence de son voisin, l’Izalco.
Ce dernier est pourtant le volcan le plus récent du pays, formé en 1770, et dont l’ascension, beaucoup plus rude, est à réserver aux habitués du trekking. Il faut en effet compter environ 10h de randonnée, obligatoirement accompagné d’un guide. Pour les moins sportifs, le parc du Cerro Verde propose des randonnées faciles qui vous permettront de découvrir les deux précédents depuis des itinéraires beaucoup plus simples, mais sans le plaisir d’atteindre leur sommet !