Pakse : du kayak et des temples
3Pakse au sud du Laos est une halte classique pour beaucoup de backpakers. Je n’avais pas échappé à la règle, le temps de m’adonner au kayak et de visiter le temple de Champassak.
Au sud du Laos, Pakse semble tout aussi léthargique que ses voisines. Ces provinces du sud du Laos sont parmi les plus intéressantes du pays, aussi je vais faire de Pakse ma base pour quelques jours.
Pour en savoir plus :
Depuis le début du blog, en 2010, je publie régulièrement la série « Flash Back ». Ces texte et photos sont tirés de mes anciens carnets de voyage. Il y a peu, je vous racontais mon trip à Hội An, sur la route Mandarine.
Pakse : une halte sur la route du sud
Les rares touristes ne font ici qu’un bref passage à Pakse. Je vais toutefois y rencontrer quelques personnages. A peine ai-je mis les pieds dans ma guest-house qu’une excitée d’allemande me harponne en me demandant si je vais ensuite sur le plateau des Bolovan.
Du calme, je viens juste d’arriver ! Stéphanie est une pulpeuse hôtesse de la Lufthansa. Elle a aussi un caractère à couper à la hache et parait aussi tendre qu’un bon gros Apfel strudel. Le genre de fille avec qui délirer autour de bières en parlant franchement et crument. Ce que l’on fait.
Un sympathique Hollandais, qui pourrait servir de modèle d’exposition pour un tatoueur, se joint a nous. Il nous confie entre deux bières Lao qu’une Colombienne lui a brisé le cœur. C’était sa monitrice de plongée en Colombie.
Me sentant solidaire et histoire de lui remonter le moral, je lui demande si la rupture a eu lieu au moins après sa certification. Un ange passe…J’ai perdu une occasion de me taire, il a du mal visiblement à refaire surface.
De grosses vagues se brisent sur moi, me coupant parfois brièvement le souffle. Je pagaie fort afin d’éviter les rochers traitres, ça brasse, ça remue, ça envoie. Le kayak fait des bonds de folie soulevé par les rugissantes lames, secoué par les remous. Une vraie soupe en ébullition. Je me régale.
Dans l’un des rapides, je tombe du kayak afin d’éviter une grosse branche m’arrivant droit dessus. Je heurte des rochers, difficile de respirer tant les remous vous claquent au visage. Mon postérieur a en a pris un coup, je vais avoir du mal à m’asseoir pour un ou deux jours.
Mon guide est un peu limite, il est gentil mais dans les gros rapides, l’adrénaline ou la concentration lui fait remplacer son anglais par du laotien. Pas évident pour la coordination, du coup on accroche pas mal de rochers !
Ce matin là, en moins de cinq minutes je me suis décidé pour une journée de kayak, rejoignant ainsi deux Finlandaises rencontrées juste avant. L’une est, surprise, blonde, grande et mince (voire maigre) tandis que la deuxième est une fausse brune, plutôt format de poche.
Fraichement débarquées de Scandinavie, les deux sont étudiantes en médecine et ont la peau blanche au possible. Plus blanc que ça tu meurs. D’ailleurs la grande mince veut être légiste, j’essaye de l’imaginer penchée sur des cadavres aussi blancs que sa peau…ça passe pas bien.
Je préfère l’évocation qu’elles me font des saunas Finlandais où femmes et hommes suent ensemble dans la plus simple nudité. Ce qui me laisse, j’avoue, un peu songeur. Après quelques heures de plaisir aquatique sur des rapides de niveau 1 à 5, une petite averse marque la fin de la journée.
Avec ces milliers de gouttes de pluies qui rebondissent à sa surface comme d’éphémères perles, la rivière est encore plus belle. Pagayer sous la pluie, c’est encore mieux. La lumière décline donnant des couleurs pastelles à un paysage que n’aurait pas décrié un Monet.
Sur les rives se succèdent des pécheurs stoïques et tout sourires. Des enfants nus sur les galets ou qui se baignent. A notre vue, ils barbotent de plus belle en nous décochant des « sabadiiiii » frisant l’hystérie. Pas de doute, je devrais plus souvent donner de la pagaie !
Champassak et son Vat Phu
Après Pakse, voici le Vat Phu à Champasak. C’est le plus beau temple que j’ai vu dans la région après Angkor. Le lieu est de toute beauté. Une colline surplombe de ses 1400 mètres la vallée du Mékong et ses rizières. Champasak fut une ancienne et puissante cite khmère.
La disposition du temple en hauteur parmi de cyclopéens arbres, le long escalier chaotique qui y mène confèrent au lieu une certaine magie.
Une allée de lingams, symbole phallique, en marque l’entrée. Voilà un lieu où l’on peut passer des heures dans la contemplation. Je le quitte avec de belles images.
Mes Finlandaises ont viré, entre temps, couleur homard. Elles me parlent de la Scandinavie et du fait que dans certains pays comme le Danemark, le voyage est encouragé et n’est nullement mal vu. Ainsi, il est plus aisé pour un jeune de rentrer à la fac après une année à l’étranger. On est loin de la rigidité du système français…
Plus de récits sur le Laos ?
PAKSE, 10 jours de pur bonheur avec François et Noy, ils s’occupent d’une association « la toupie » dont le but est de créer des écoles dans cette région pour éviter que les tout -petits écoliers fassent des km pour trouver un lieu où apprendre .On a sillonné les alentours de Paksé avec eux pour voir leurs constructions, ce sont les parents des élèves qui aident à réaliser les lieux où leurs enfants iront . Je vous invite à découvrir leur site .
C’était quand ton voyage. J’y suis allé en 2009 mais l’activité Kayak n’était pas encore développé. Par contre, il y avait pas mal de circuits sur le plateau des Bolovens.
Annecdote : Pakse est quand même le seul endroit au monde où, à l’hôpital, j’ai trouvé un médecin pour me prescrire des médicaments qui étaient indisponibles dans les pharmacies. Et le médecin de me répondre que c’est la seule chose qu’il savait faire. Les médicaments étaient ceux qu’il me fallait. Si ils n’étaient pas approvisionné, ce n’était pas de sa faute. 😉
Justement, c’était aussi en 2009 🙂
Pour les médocs, pas mal en effet…