Visiter Pakse : du kayak et des temples !
3Pakse au sud du Laos est une halte classique pour beaucoup de backpakers. Je n’avais pas échappé à la règle, le temps de m’adonner au kayak et de visiter le temple de Champassak. Alors, que faire à Pakse ? Un petit guide pour visiter Pakse !
Pakse : une halte sur la route du sud
Au sud du Laos, Pakse semble tout aussi léthargique que ses voisines. Ces provinces du sud du Laos sont parmi les plus intéressantes du pays, aussi je vais faire de Pakse ma base pour quelques jours.
Pour en savoir plus :
Depuis le début du blog, en 2010, je publie régulièrement la série « Flash Back ». Ces texte et photos sont tirés de mes anciens carnets de voyage. Il y a peu, je vous racontais mon trip à Hội An, sur la route Mandarine.
Les rares touristes ne font ici qu’un bref passage à Pakse. Je vais toutefois y rencontrer quelques personnages. A peine ai-je mis les pieds dans ma guest-house qu’une excitée d’allemande me harponne en me demandant si je vais ensuite sur le plateau des Bolovan.
Du calme, je viens juste d’arriver ! Stéphanie est une pulpeuse hôtesse de la Lufthansa. Elle a aussi un caractère à couper à la hache et parait aussi tendre qu’un bon gros Apfel strudel. Le genre de fille avec qui délirer autour de bières en parlant franchement et crument. Ce que l’on fait.
Un sympathique Hollandais, qui pourrait servir de modèle d’exposition pour un tatoueur, se joint a nous. Il nous confie entre deux bières Lao qu’une Colombienne lui a brisé le cœur. C’était sa monitrice de plongée en Colombie.
Me sentant solidaire et histoire de lui remonter le moral, je lui demande si la rupture a eu lieu au moins après sa certification. Un ange passe…J’ai perdu une occasion de me taire, il a du mal visiblement à refaire surface.
Et la ville de Pakse au fait ?
La vieille ville comporte des bâtiments coloniaux français rappellent une époque révolue : balcons en fer forgé, façades bien conservées. L’influence française est profondément enracinée dans l’histoire de Pakse. Pendant la période coloniale, la région du sud du Laos était sous contrôle français, et cela se reflète dans l’architecture et l’ambiance générale de la ville. A voir l’ancien poste de police, aujourd’hui transformé en musée.
Je vous conseil aussi le marché central de Pakse. Toujours un plaisir pour moi que de me promner parmi les étals colorés de fruits, de légumes et de produits locaux.
Faire du kayak à Pakse
De grosses vagues se brisent sur moi, me coupant parfois brièvement le souffle. Je pagaie fort afin d’éviter les rochers traitres, ça brasse, ça remue, ça envoie. Le kayak fait des bonds de folie soulevé par les rugissantes lames, secoué par les remous. Une vraie soupe en ébullition. Je me régale.
Dans l’un des rapides, je tombe du kayak afin d’éviter une grosse branche m’arrivant droit dessus. Je heurte des rochers, difficile de respirer tant les remous vous claquent au visage. Mon postérieur a en a pris un coup, je vais avoir du mal à m’asseoir pour un ou deux jours.
Mon guide est un peu limite, il est gentil mais dans les gros rapides, l’adrénaline ou la concentration lui fait remplacer son anglais par du laotien. Pas évident pour la coordination, du coup on accroche pas mal de rochers !
Ce matin là, en moins de cinq minutes je me suis décidé pour une journée de kayak, rejoignant ainsi deux Finlandaises rencontrées juste avant. L’une est, surprise, blonde, grande et mince (voire maigre) tandis que la deuxième est une fausse brune, plutôt format de poche.
Fraichement débarquées de Scandinavie, les deux sont étudiantes en médecine et ont la peau blanche au possible. Plus blanc que ça tu meurs. D’ailleurs la grande mince veut être légiste, j’essaye de l’imaginer penchée sur des cadavres aussi blancs que sa peau…ça passe pas bien.
Je préfère l’évocation qu’elles me font des saunas Finlandais où femmes et hommes suent ensemble dans la plus simple nudité. Ce qui me laisse, j’avoue, un peu songeur. Après quelques heures de plaisir aquatique sur des rapides de niveau 1 à 5, une petite averse marque la fin de la journée.
Avec ces milliers de gouttes de pluies qui rebondissent à sa surface comme d’éphémères perles, la rivière est encore plus belle. Pagayer sous la pluie, c’est encore mieux. La lumière décline donnant des couleurs pastelles à un paysage que n’aurait pas décrié un Monet.
Sur les rives se succèdent des pécheurs stoïques et tout sourires. Des enfants nus sur les galets ou qui se baignent. A notre vue, ils barbotent de plus belle en nous décochant des « sabadiiiii » frisant l’hystérie. Pas de doute, je devrais plus souvent donner de la pagaie !
Champassak et son Vat Phu
Après Pakse, voici le Vat Phu à Champasak. C’est le plus beau temple que j’ai vu dans la région après Angkor. Le lieu est de toute beauté. Une colline surplombe de ses 1400 mètres la vallée du Mékong et ses rizières. Champasak fut une ancienne et puissante cite khmère.
La disposition du temple en hauteur parmi de cyclopéens arbres, le long escalier chaotique qui y mène confèrent au lieu une certaine magie.
Une allée de lingams, symbole phallique, en marque l’entrée. Voilà un lieu où l’on peut passer des heures dans la contemplation. Je le quitte avec de belles images.
Mes Finlandaises ont viré, entre temps, couleur homard. Elles me parlent de la Scandinavie et du fait que dans certains pays comme le Danemark, le voyage est encouragé et n’est nullement mal vu. Ainsi, il est plus aisé pour un jeune de rentrer à la fac après une année à l’étranger. On est loin de la rigidité du système français…
Autres temples à voir
Wat Luang
Voici l’un des temples les plus vénérés de Pakse. Avec sa grande pagode dorée et ses jardins paisibles, ce temple offre une expérience sereine où vous pourrez observer les fidèles bouddhistes en prière et méditation.
Wat Phou Salao
Perché sur une colline surplombant la ville, le Wat Phou Salao est un autre site incontournable. Le grand Bouddha doré veille sur les voyageurs et les fidèles.
Wat That
Ne manquez pas le Wat That, un petit temple situé dans la vieille ville de Pakse. Il offre une atmosphère intime et authentique, parfaite pour une méditation tranquille.
Que faire autour de Pakse ?
Voici d’autres activités à faire :
Visite des Plantations de Café et de Thé
Le plateau de Bolaven est célèbre pour ses plantations de café et de thé. Organisez une excursion pour découvrir le processus de culture et de récolte du café laotien, tout en dégustant une tasse de café fraîchement torréfié. Ne manquez pas les plantations de thé où vous pourrez déguster une variété de thés locaux.
Exploration des Villages Ethniques
Les environs de Pakse abritent plusieurs villages ethniques où vous pourrez découvrir le mode de vie traditionnel des habitants. Rencontrez les communautés locales, participez à des activités artisanales et apprenez-en plus sur leurs coutumes et traditions séculaires.
Chutes d’eau de Tad Yuang
Si vous n’avez pas encore eu votre dose de cascades, ne manquez pas Tad Yuang. Cette cascade majestueuse se trouve à environ une heure de Pakse et offre un cadre idéal pour une journée de détente et de baignade.
Exploration de la Réserve de Xe Pian
La réserve de Xe Pian est un écosystème préservé où vous pourrez découvrir la faune et la flore du Laos. Rejoignez une excursion guidée pour observer la faune locale, y compris les oiseaux, les éléphants et les gibbons.
Observation des Oiseaux
Les environs de Pakse sont un véritable paradis pour les amateurs d’ornithologie. Emportez vos jumelles et partez à la recherche des oiseaux endémiques de la région, notamment le calao, le martinet à croupion blanc et le pic à collier.
Plus de récits sur le Laos ?
Comment aller à Pakse ?
De Vientiane, vous pouvez prendre un vol intérieur pour l’aéroport de Pakse, qui est bien desservi par des compagnies aériennes locales. Le trajet dure environ 1h15.
Sinon option bus ! Une option économique pour rejoindre Pakse. Des bus longue distance partent de Vientiane, Luang Prabang, et même depuis des villes en Thaïlande, comme Ubon Ratchathani.
Certaines compagnies proposent des croisières fluviales depuis des villes voisines comme Si Phan Don (les 4 000 îles) ou Tha Khaek.
Conseils pour visiter Pakse
– La meilleure période pour visiter Pakse est pendant la saison sèche, de novembre à février. Les températures sont agréables, et vous éviterez les fortes pluies de la saison des moussons.
– Se Déplacer à Pakse : Pakse est une ville facile à explorer à pied, mais pour les excursions dans les environs, envisagez de louer un scooter ou de faire appel à un chauffeur de tuk-tuk.
– Comptez au moins 3 jours pour prendre le temps.
–Liste des hôtels de Pakse sur cette page.
N’oubliez pas une assurance voyage pour partir l’esprit tranquille.
Celle d’Heymondo par exemple !
–Point de départ pour visiter le sublime plateau des Bolaven. D’ailleurs, j’avais loué un scooter pour un périple de 5 jours à travers la plateau. Sublime !
L'avis de Fabrice
Pakse est un bon résumé du Laos : la nature, la quiétude de ses habitants, un sentiment parfois de bout du monde, la présence boudhiste, un certain passé…Le genre de lieu où l’on se surprend à rester plus qu’on ne le pensait au début, vous voyez ce que je veux dire ?
Vous avez aimé Pakse pour ceux qui connaissent ? Des recommandations en plus ?
A lire : Les plus grands lacs du monde !
PAKSE, 10 jours de pur bonheur avec François et Noy, ils s’occupent d’une association « la toupie » dont le but est de créer des écoles dans cette région pour éviter que les tout -petits écoliers fassent des km pour trouver un lieu où apprendre .On a sillonné les alentours de Paksé avec eux pour voir leurs constructions, ce sont les parents des élèves qui aident à réaliser les lieux où leurs enfants iront . Je vous invite à découvrir leur site .
C’était quand ton voyage. J’y suis allé en 2009 mais l’activité Kayak n’était pas encore développé. Par contre, il y avait pas mal de circuits sur le plateau des Bolovens.
Annecdote : Pakse est quand même le seul endroit au monde où, à l’hôpital, j’ai trouvé un médecin pour me prescrire des médicaments qui étaient indisponibles dans les pharmacies. Et le médecin de me répondre que c’est la seule chose qu’il savait faire. Les médicaments étaient ceux qu’il me fallait. Si ils n’étaient pas approvisionné, ce n’était pas de sa faute. 😉
Justement, c’était aussi en 2009 🙂
Pour les médocs, pas mal en effet…