Plongez (au nitrox) avec moi sur une épave au large du Honduras !

Les plongées sur épave sont pour moi l’une des choses les plus excitantes dans la plongée. Rien qu’en écrivant ces mots, l’envie me démange, là au milieu des terres, de filer vers les profondeurs. A défaut, venez avec moi, nous allons descendre en images et en vidéos sur une épave au Honduras

Le Halli Burton, une épave près de l’île d’Utila

Une épave, c’est la découverte d’une chose façonnée par l’homme et dont la mer a pris possession. La vie sous-marine l’a alors colonisé petit à petit. C’est devenu un récif artificiel.

Et puis, une épave c’est un morceau d’histoire. Souvent une histoire dramatique. En l’occurrence, l’histoire du Halli Burton est plus soft. En effet, ce cargo fait partie des épaves qui ont été coulées exprès afin de servir de curiosité pour les plongeurs locaux. D’accord, j’en conviens, cela enlève un peu de charme à l’affaire.

Il n’en reste pas moins qu’une telle plongée est toujours aussi excitante !

Le Halli Burton gît à un peu plus de 30 mètres de fond. Ce qui en fait une épave accessible à un grand nombre de plongeurs. Chez PADI, il suffit d’être Advanced Open Water.

Le navire, long de 35 mètres, repose sur un fond sablonneux entouré de récifs coralliens. Une situation idéale !

La plongée sur épave

L’aventure commence par la descente. Tout de suite, la silhouette du navire se dessine. La visibilité, comme souvent autour des épaves, n’est pas folichonne (malgré le fait que mon masque de plongée ait une qualité digne des meilleures lunettes de vue). Cela dit, elle ajoute une pincée fantomatique à la scène.

Peu à peu, la structure du navire apparait. De plus en plus précise. Le navire fut coulé en 1998, sa structure est encore très bien conservée. Nous longeons tout d’abord le bas du navire en commençant par l’arrière. Puis nous remontons pour évoluer sur le pont où les marchandises étaient stockées.

Nous faisons un tour sur l’avant puis nous revenons vers la cabine du navire. Il est facile d’y pénétrer sans problème. Un masque, un téléphone, et divers autres babioles sont fixés aux parois. Il s’agit en fait d’une coutume ici. Celle-ci veut que chaque Divemaster, à la fin de sa formation, laisse un objet au Halli Burton !

Pour ma part, je ne peux échapper de la part de mon instructeur à la photo classique du téléphone !

Un french grey Angel Fish, très joueur!

Le navire est composé de plusieurs niveaux. Cela dit, il est interdit de pénétrer dans une épave sans entraînement spécial. En effet, c’est une activité qui présente certains risques : très peu de lumière, risque de se perdre, instabilité des structures etc.

Aussi, il faut un équipement spécial, notamment un fil d’ariane pour ne pas se perdre. Il existe une certification PADI pour la plongée en épave. Vous y apprenez les bases : dessiner une épave, se repérer et y pénétrer.

Comme vous l’imaginez, je suis bien tenté de passer cette certification un de ces jours ! Découvrir une épave est vraiment une expérience mémorable !

J’ai fais ces 2 vidéos de la plongée, un peu saccadée, j’espère que vous n’aurez pas le mal de mer !

Accroc au Nitrox !

Ce n’est pas le nom d’une nouvelle drogue de synthèse ! Mais le nom d’un mélange d’air qui offre bien des avantages !

La plongée se pratique en temps normal avec des bouteilles composées de 21% d’oxygène et le reste d’azote. Une bouteille de Nitrox est enrichie en oxygène. La part de celui-ci peut atteindre 32%, voir 36%.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais pour que vous compreniez, il faut savoir que le Nitrox permet de rester plus longtemps en plongée, notamment lors du palier le plus profond. Comme avec plus d’oxygène, vous avez moins de bulles d’azote qui se baladent dans le corps, la plongée nécessite moins de pallier de décompression. Il y a aussi un peu moins de risque de maladie de décompression.

Au niveau du temps, j’ai vraiment vu la différence ! J’ai plongé deux fois sur cette épave. Et lors de la deuxième, au nitrox, nous sommes restés bien plus longtemps au fond. Ce qui permet d’apprécier davantage l’épave et tous ces détails ! Top !

Il paraîtrait aussi que le Nitrox fatigue moins. Cela dit, rien n’a été vraiment prouvé à ce sujet. Pour ma part, après deux plongées au Nitrox dans la matinée, je me sentais moins fatigué, pas de sieste ce coup-ci comme les deux premiers jours. Hum.., à moins que cela soit psychologique ?:-)

Bon, il y a tout de même des inconvénients. Le plus gros, c’est que vous êtes plus limité au niveau de la profondeur. Pourquoi ? Eh bien, car  une pression partielle (Pp) d’oxygène supérieure à 1,6 bar peut être mortelle. Le mieux est de ne pas dépasser 1,4 pour être tranquille.

Ainsi, avec un nitrox à 32%, la profondeur limite est de 33 mètres. Avec du 40%, elle baisse à seulement 25 mètres.

L’excès d’oxygène peut aussi être toxique au niveau des poumons, mais bon là, il faut vraiment plonger beaucoup !

Même si parfois, il faut rajouter quelques dollars pour plonger au Nitrox, cela en vaut vraiment la peine ! Nul doute qu’à l’avenir, cela va se généraliser, du moins je l’espère !

Pour ma part, je suis accroc !

Bon alors, une plongée sur une épave, est-ce une activité qui vous tenterait ? Peut-être l’avez-vous déjà fait ?

Visiter Gracias au Honduras !

A propos de l'auteur

Fabrice Dubesset

Voyageur au long cours depuis plus de 25 ans, auteur et créateur d’Instinct Voyageur,j’ai créé ce blog de voyage en 2010. Je partage ici mes récits, conseils et réflexions pour voyager plus souvent, plus longtemps, plus intensément !
Je suis l'auteur du livre « Libre d’être digital nomad », Ed Diateino, .
À propos de Fabrice Dubesset, auteur d’Instinct Voyageur