Pourquoi il faut voyager dans les dictatures
49Il y a peu, je vous ai parlé du voyage que j’ai fait en Birmanie il y a quelques années. Comme je m’y attendais, dans les commentaires, quelqu’un a paru choqué par le fait de voyager dans une dictature.
Je peux comprendre cette réaction. Pourtant, je suis convaincu qu’il ne faut pas s’empêcher de voyager dans ce genre de pays, sous certaines conditions néanmoins. Voici pourquoi.
Boycotter une destination ?
Lorsqu’un pays est mis au ban de la communauté internationale, la première mesure est la mise en place d’un boycott. C’est toujours la même chose.
Pourtant, quand on regarde l’histoire, les boycotts n’ont jamais donné de résultats. Ils produisent même parfois l’effet inverse. En effet, la population peut se regrouper autour de son leader devant les difficultés et le sentiment « tous contre nous ». Les dictatures en usent très bien. Un exemple : Cuba. Le régime aurait-il tenu si le boycott américain avait été levé ?
Toujours étonnant de voir comment l’homme répète les mêmes erreurs.
Le boycott de l’Irak ? Il n’a servi à rien, sauf à affamer la population. Je pourrais citer d’autres exemples, la liste est longue.
Dans ces pays, ce n’est pas le peuple qui a choisi ceux qui les gouverne.
N’est-ce pas quelque part punir deux fois de suite ce peuple là en choisissant de ne pas venir à sa rencontre ?
Je suis persuadé que ce sont les idées et les contacts avec l’extérieur qui peuvent pousser un peuple à changer et à se révolter.
La chute du bloc communiste a commencé à partir du moment où une certaine liberté de circulation des hommes et des idées a été possible et autorisée.
Mon vécu sur place et pourquoi voyager dans ces pays-là
De tous les pays « fermés » où je suis allé, je peux vous affirmer avec certitude que les habitants avec lesquels j’ai parlé étaient tous heureux de rencontrer un voyageur ayant fait l’effort de venir à leur rencontre.
Jamais, je n’ai eu comme réponse « Pourquoi tu n’es pas resté chez toi ! C’est une dictature ici, tu supportes le régime ? ». Non, jamais je n’ai eu cette réaction. Que se soit en Birmanie, en Transnistrie et plus récemment en Biélorussie.
Au contraire, ces gens étaient ravis de rencontrer un étranger, ils étaient curieux, me posant beaucoup de questions sur la vie en Occident. N’est-ce pas normal de vouloir savoir comment est la vie ailleurs ? Ceci afin de comparer avec la situation locale ?
Par exemple, je me souviens très bien, entre autre, de ce conducteur de rickshaw (photo ci après) avec qui j’ai eu un long échange dans une rue de Yangon.
Les voyageurs rencontrés sont dans ce cas les rares sources d’information assez objectives que peuvent « consulter » ces populations. Hormis internet, et encore, quand le réseau n’est pas censuré par les autorités.
Certains pensent qu’il est plus dangereux de voyager dans les dictatures. En fait, c’est plutôt le contraire, malheureusement. En effet, ces pays ont toute une armada de moyens pour contrôler la population. L’élément répressif est important. Aussi, la criminalité est en général peu élevée. Toucher un touriste qui amène de l’argent coûte cher…
Après, les pays où règne vraiment une dictature ne sont pas forcément les pays les plus adaptés au tourisme, du moins à sa forme la plus courante. Certains régions peuvent être interdites aux étrangers, le voyageur est plus contrôlé, il a moins de liberté. Dormir chez l’habitant est en général interdit également.
C’est un côté parfois frustrant.
L’extrême, c’est la Corée du Nord. Les rares voyageurs qui y vont sont vraiment suivi à la trace, ils n’ont que très peu de liberté de mouvement. On leur montre ce que le gouvernement veut montrer. Pour ce pays là, pour le coup, l’intérêt d’y voyager est réduit alors que l’essentiel de vos euros vas aller à la dictature. Il reste la curiosité du voyageur.
Iriez-vous tout de même dans ce pays?
Voyager dans une dictature ne veut bien sûr pas dire que vous la soutenez et ce n’est pas faire preuve d’un manque de culture ou d’éthique. Au contraire, c’est même faire de preuve de recule je pense.
D’ailleurs, où ce situe la limite entre une démocratie et une dictature. Si l’on regarde bien les choses, il y a peu de pays dans le monde qui sont gouvernés par une vraie démocratie.
Certains se disent être une démocratie, c’est du pipeau. En Amérique Latine par exemple, beaucoup de pays sont gouvernés par une oligarchie, c’est eux qui ont le pouvoir, c’est eux qui désignent le président en manipulant le peuple. Au Guatemala, lors des élections, les parties donnent de l’argent si le candidat vote pour eux, elle est belle la démocratie.
Il y a plutôt des dictatures déclarés et d’autres qui ne le sont pas.
Certaines personnes ne vont pas manquer de vous faire la morale si vous partez dans un pays « non conforme », alors qu’ils vont sans problème voyager dans des républiques bananières ou autre.
Voyager en indépendant et responsable
Voici le principal argument de ceux qui s’opposent au voyage dans ce type de destination « En venant, ton argent va aller directement au gouvernement ! ».
Il y a là une vérité. Cependant, il est possible de faire en sorte que la part de votre argent allant à la dictature soit minime.
Si vous voyagez en indépendant, la chose est plus facile, car vous avez plus de marge. Rien à voir avec un voyage organisé avec FRAM qui va aller dans des hôtels appartenant au gouvernement (ou à ses proches) et où le contact est vraiment limité avec la population. Vu en Birmanie sur le site des temples de Bagan.
Ce genre de tourisme, c’est le risque quand une destination devient à la mode. Le tourisme de masse apporte toujours son lot de mauvais côtés. Martyne, une lectrice me disait:
La Birmanie a bien changée depuis 2 ans!!!! Les touristes affluent et malheureusement se comportent comme tous touristes de masse, allant même jusqu’à donner de l’argent aux enfants birmans….. Dommage!!!!!
En tant que voyageur indépendant, vous pouvez :
- Choisir de loger dans des guest house familiales. Ici, l’essentiel de l’argent va à la famille.
- Choisir de ne pas consommer dans des restaurants d’Etat
- Eviter certaines compagnies d’Etat.
- Surtout, le contact avec la population sera bien plus aisé.
- Échangez, parler de la vie chez vous, posez des questions.
J’ai bien aimé cette réponse de Colette sur la page Facebook du blog:
Après m’être trop longtemps posé la question, il est évident qu’il faut voyager dans ces pays! Nous pouvons entrer chez eux , eux ne peuvent pas sortir. Je voyage toujours avec des photos montrant ma vie au quotidien, les villes, les moissons, la maison, les écoles, les hôpitaux…
Alors, certes, il y aura toujours une part de votre argent qui ira au gouvernement, ne serait-ce que pour le visa.
Mais d’un autre côté, vous apportez aussi des devises à la population. Surtout, vous leur apportez une fenêtre sur le monde, parfois un espoir. N’est-ce pas important ?
En fait, je pense que ceux qui disent qu’il ne faut pas aller dans ces pays, sont en général des gens qui n’y ont jamais voyagé. Aussi, émettre un avis sur une expérience que l’on n’a pas connue, n’est-ce pas discutable?
Je pense qu’il faut au moins de faire son opinion.
Pour ma part, mon voyage en Birmanie m’avait convaincu à l’époque qu’il ne fallait pas bouder ces pays-là pour cette raison.
Voyagez responsable et en indépendant, soyez un voyageur curieux et réfléchis, allez à la rencontre des populations, échangez avec d’autres : c’est là la richesse du voyage et c’est là un instrument efficace contre le despotisme. Il faut rendre visite à ces prisonniers involontaires.
Ceux qui ont plus à profiter de vos voyages, c’est la population locale !
Qu’en pensez-vous? Que pensez-vous du fait de voyager dans une dictature? Dites-moi le fond de votre pensée pour alimenter la discussion! Rien n’est noir ou blanc de toute manière:-).
Je pense aussi que ne pas aller dans ce genre de pays est une double peine, la population ne mérite pas ça, surtout qu’elle est très accueillante en général. Et puis tu as bien raison de dire que ce qu’on appelle démocratie est un mot biaisé, un pays dans lequel le pouvoir appartient vraiment au peuple, je ne sais pas si ça existe vraiment sur cette terre.
Bonjour, juste un petit message pour dire que je partage vos avis. Adolescente, je me suis rendue en Haiti à l’époque de Duvalier et des tontons macoutes. Nous avions ete recus par un pasteur et sa famille. Ce que j y ai vu m’a profondément marqué et je pense forgé ma vision du monde. Il y a quelques années, je me suis rendue en Birmanie. Je suis bien entendu contre les boycottes qui ne touchent que les populations déjà démunies. Je donnerai les mêmes conseils que déjà lus et que je partage : éviter les hotels du gouvernement, faire en sorte que vos devises aillent directement à la population. Mais aussi ne pas se montrer imprudent au risque que les gens que vous rencontrez aient des problèmes par la suite. Par exemple, nous oublions facilement nos lectures occidentales dans des coins discrets ou sur la banquette du véhicule. De même que je l’ai lu, je voyage aussi avec des photos de famille et des cartes postales de la France. Enfin, je confirme que ces pays sont sûrs en termes de criminalité. N’ hésitez pas à voyager avec vos adolescents. Ils en reviendront grandis. Merci pour ce blog que je ne manque pas de partager avec mes amis.
Bonjour Maryse,
Tu as tout fait raison de préciser qu’il faut se montrer prudent lorsque nous sommes invités par des gens chez eux.
J’aurais dû le préciser dans l’article.
Il vaut mieux éviter ainsi d’oublier un livre, genre 1984, chez eux.
Bonjour Fabrice,
++ sur tout ce qui est dit dans l’article, comme toujours très bien fait 🙂 En plus j’ai découvert l’oligarchie, je connaissais le principe mais pas le mot^^
Je suis tout a fait d’accord avec le principe du boycott, cela ne fait pas réagir le peuple contre la personne boycotté mais au contraire cela soude le pays (logique je trouve) qui se sent assiégé et se retourne contre les boycotteur.
Voyager dans ces pays est une rare possibilité de découvrir le monde extérieur, l’échange avec la population doit être très intéressante … Qu’a tu retiré de ton échange avec le conducteur de rickshaw ? 🙂
De mon côté, ce ne sont pas automatiquement les prochains pays que j’irai visiter mais en tout cas pas un frein pour y aller, surtout la sécurité qui sera le cadé de mes soucis comme tu le dis !
PS : C’est bien de dire « (Fabrice, il manque la fin de la phrase J) », c’est encore mieux de la mettre mdr 😛
Merci, c’est corrigé.
Bon, le conducteur de rickshaw n’est pas le meilleur exemple, il parlait très peu anglais.
J’aurais dû citer d’autres exemples, mais j’aimerais bien sa photo:-).
Merci Fabrice pour cet article qui m’ouvre une réflexion qui, je dois l’avouer, ne m’avait pas encore occupée. Jusqu’à présent, je ne suis jamais allée dans des pays dictatoriaux, plus parce que cela ne se présentait pas que par choix.
Mais jamais je me suis dit que je n’irai pas voir un pays pour cette raison – le seul réel critère remettant en question la visite d’un pays étant pour moi la sécurité/le danger et l’instabilité politique d’un pays.
J’aime beaucoup cette façon dont tu décris le voyageur comme une fenêtre ouverte sur l’extérieur du pays. Comme Colette que tu sites, je trouve cela important de voyager avec des photos de chez soi, car au final, nous sommes souvent aussi curieux sur le pays visité que les locaux sur notre pays d’origine.
Je voyage toujours avec une photo de mes parents dans mon sac:-) Je trouve que c’est vraiment sympa dans l’échange:-)
D’ailleurs, lors d’une rencontre, il n’est pas rare que ton interlocuteur sorte une photo de son portefeuille pour te montrer fièrement ses enfants ou ses parents:-)
Intéressant et pertinent tout ça, sans doute très vrai. Les arguments sont imparables.
Reste une certaine peur de l’appareil policier qui pourrait emm… le touriste isolé, suspect de venir s’incruster dans un pays à des fins de commerce illégal de trafic, d’espionnage, de subversion ça s’est vu, non ? Ça doit être rare quand même.
Il y a un contre-exemple avec l’Espagne qui n’a pas été boycottée, qui a reçu un tourisme de masse provenant des ‘meilleures’ démocraties européennes pendant des décennies et qui n’a pourtant pas changé d’un iota au cours de la dictature de Franco.
A la limite, le
C’est vrai que l’Espagne est un contre-exemple, sa dictature a tenue longtemps.
Mais peut-être que si il y avait eu un boycott, elle aurait tenue encore plus longtemps…Qui sait?
salut Fabrice,
Tant qu’on peut apporter un peu d’air frais aux gens qui subissent la dictature, je pense que c’est utile. Apporter de l’argent aide aussi et il y aura toujours une part qui va à l’oppresseur. L’essentiel reste selon moi la capacité à converser avec les gens normaux.
Je me souviens d’un français qui avait promptement demandé à un syrien qui posait trop de question
« Mais tu es de la police ou quoi ? »
Et la réponse était « Oui ! Je vous souhaite un bon voyage ». Et le gars est parti.
Salut Cyrille,
Oui, le coup des policiers en civil, cela m’est arrivé en Birmanie au moins une fois. Le reste du temps, je m’en suis sans doute pas aperçu:-)
j’ai eu exactement le même sentiment que toi en allant en Birmanie! Au contraire, il faut justement aller dans ces pays, aller à la rencontre de ces gens qui ne peuvent pas sortir de leur pays et sont coupés des échanges avec le monde! en plus, en voyageant en indépendant comme on le fait, on permet à l’économie du tourisme de se développer, à des gens de gagner leur vie…
j’ai le même point de vue par rapport au tourisme (décrié aussi comme pour les dictatures) d’aller dans les townships ou les favelas. Je l’ai fait à plusieurs reprises, que ce soit au Brésil ou en Afrique du Sud, et j’ai trouvé ça important d’aller voir comment les gens vivent dans ces endroits aussi… de ne pas se limiter aux attractions touristiques ou aux beaux quartiers de Rio ou Cape Town. C’est un mode de tourisme qui permet de développer un peu l’économie de ces quartiers défavorisés, car ce sont des tours locaux qui les organisent… et c’est l’occasion de venir y acheter des souvenirs ou d’y consommer dans des buvettes.
Le sujet des favelas et autres est aussi polémique, certains parlant de « tourisme de la misère ».
On pourrait faire la parallèle, bien vu!
Comme toi, je pense que le plus important, c’est l’état d’esprit dans lequel tu y vas, et l’attitude.
Il y a une grosse différence par exemple entre ton approche et des bus de touristes qui stoppent deux minutes pour prendre une photo volée et dire « voilà, je suis allé dans un bidonville! »…
Je pense que ça dépend… Ma vision est un peu plus modérée. D’ailleurs, j’avais écrit un article sur le sujet, je me permets de mettre le lien : http://www.venividivoyage.com/peut-on-voyager-partout/
Même les petites guest houses familiales sont chapeautées par le gouvernement et paye des taxes très lourdes ; Il est souvent difficile, même pour le voyageur indépendant, d’éviter les restaurants gérés par l’état ; Il y a souvent une monnaie pour « touristes » que les locaux ne peuvent pas utiliser (je crois que c’est au moins le cas en Birmanie et à Cuba) ce qui est un moyen pour le gouvernement de contrôler chacune des dépenses des touristes et bien sûr, d’avoir la main mise sur cette monnaie.
Donc pour moi, quelques uns de tes arguments ne tiennent pas.
Je lis aussi que tu penses que ceux qui refusent de voyager dans des pays sous dictature sont souvent simplement ceux qui n’y sont jamais allés… En fait, je pourrai retourner l’argument en disant que 1) c’est au moins la preuve de leur éthique, et 2) parfois j’ai l’impression que ceux qui voyagent dans des pays sous dictature le font un peu par égoïsme, juste pas qu’ils ont très envie de voyager dans un tel pays sans réfléchir aux conséquences, un peu pour « l’exotisme » de la destination.
Bref, vaste sujet… Et bien sûr je ne suis pas complètement contre le fait de voyager dans des pays à la politique controversée (je suis moi-même allée en Israël !!) mais le débat mérite carrément d’être lancé et je pense que chacun devrait être conscient de la situation sur place avant de se lancer dans un tel voyage (le pire serait pour moi de ne PAS se poser la question) !
Oui, j’ai lu, tu es plus mitigé:-)
Cuba, c’est un peu spécial en raison de la double monnaie. Pour les casas particulares, elles payent de lourdes taxes à l’Etat.
Cela dit, depuis qu’elles sont autorisées, une partie de la population vit un peu mieux.
Tu peux demander à la famille de te faire un repas, dans ce cas là, ce n’est pas toujours déclaré…
S’il n’y avait pas de tourisme, la population vivrait un peu moins bien à mon avis, et la dictature serait peut-être toujours là…
« 1) c’est au moins la preuve de leur éthique ». C’est discutable je trouve. Peut-on porter un jugement sur quelque chose ou un pays que l’on ne connait pas du tout? Sans parler du fait de la limite entre une dictature et un pays qui n’en ai pas une. Ceux qui disent cela à propos par exemple de la Birmanie vont aller passer des vacances au Maroc….
Leur éthique est aussi à géométrie variable non?
« 2) parfois j’ai l’impression que ceux qui voyagent dans des pays sous dictature le font un peu par égoïsme » Oui, tu as raison, cela dit on voyage tous par égoisme…
Je ne suis pas un grand fan de la politique d’Israël. Pourtant, pas un seul instant, je penserais ne pas y aller pour cette raison. Je voudrais aller voir de mes propres yeux la vie quotidienne des gens, rester 3 mois à Jérusalem, rencontrer des Israéliens et des Palestiniens, je suis sûr que cela serait enrichissant.
Tu as raison, c’est important de se poser des questions. Malheureusement, mon côté cynique me fait dire que beaucoup de gens ne s’en posent pas…
Salut Fabrice,
Article très intéressant.
Je ne suis pas encore allé en Birmanie, qui est devenu, il me semble le ‘Myanmar’ après l’ouverture du pays mais l’envie est très forte.
Ces genres de pays sont souvent des endroits où l’on rencontre les gens les plus généreux du monde car justement ils sont oppressés par une dictature et possèdent peu. Ils sont tellement heureux de découvrir quelqu’un de diffèrent qu’ils sont généralement très curieux et intéressés.
J’ai récemment rencontré un voyageur qui a parcouru les pays de l’ancien bloc soviétique où règnent encore les mafias et la corruption.
Il m’a raconté avoir rencontré des gens d’une gentillesse incroyable malgré une vie difficile. Il a partagé une de ses anecdotes lorsqu’il a voyagé sur le transsibérien. Tout le wagon est venu à sa rencontre pour lui apporter des bonbons, chocolats et l’entendre parler français.
Les gens lui ont spontanément proposé de l’héberger tellement ils étaient heureux de le rencontrer et découvrir une autre culture.
Nous sommes malheureusement beaucoup influencé par les informations extérieures mais les peuples sont en général du richesse remarquable. Cela dit, il faut tout de même rester prudent dans ce genre de pays.
Dans tous les cas, Je pense qu’il ne faut surtout pas s’en priver.
Cyril howimettheworld.com
Voilà un bon exemple Cyril: les pays d’Asie Centrale ou de l’ex URSS.
Entre vraie dictature et dictature déguisée en fausse démocratie, se serait des destinations à oublier d’après ces critères.
Comme la Russie, qui dirait que c’est une démocratie?
Pourtant, comme tu le soulignes avec ton commentaire, ce serait dommage à plus d’un titre de ne pas y voyager.
Belle exemple:-)
Je suis à peu près sur la même longueur d’onde que toi à ce sujet, mais histoire de chipoter, je ne suis pas trop d’accord avec le titre ! Disons qu’il ne faut pas s’empêcher d’aller dans un pays parce que c’est une dictature. Mais dire qu’il « faut » y aller … bon oui, je chipote 😉
Je l’ai peut-être déjà dit ici même, mais la Corée du Nord me pose en effet problème dans le sens où tout y est en effet trop contrôlé. Je me sentirais alors un peu trop « complice » des autorités.
Et le truc qui m’exaspère, me fatigue, ce sont les voyageurs qui se la pètent parce qu’ils sont allés dans une dictature et que bah forcément hein, c’était méga dangereux, mais eux ils n’ont pas peur, au contraire, ils sont des vrais warriors ! C’est se faire mousser sur le malheur des habitants de ce pays. Si on y va en tout cas, ce n’est surement pas pour le côté défis. C’est juste qu’on veut y aller et c’est déjà bien assez comme ça.
Certains « non voyageurs » me présentent un peu comme ça quelquefois et là, j’essaye de changer le sujet au plus tôt. Parler de mes voyages en Iran ou au Pakistan sous cet angle est sans intérêt. C’est juste un gros quiproquo.
Tu as raison Laurent, j’y suis allé un peu fort avec le titre:-)
Je n’apprécierais pas d’aller en Corée du Nord dans ce cadre là non plus.
Tu as vraiment rencontré des gens qui se la pété car ils sont allez dans une dictature? Cela me semble tellement puérile…
Justement, j’ai vu que tu étais allé en Iran. J’y failli prendre mon billet avec une amie pour octobre. Et puis, comme il faut 2 semaines pour le visa, c’était un peu juste niveau timing pour moi (je reviens début octobre en France). Dommage, je pense que cela doit être une bonne expérience!
Tu confirmes j’imagine?
Puéril en effet. C’est souvent les même qui réussissent à placer dans les 5 premières minutes de la conversation qu’ils sont déjà allés dans N pays, que le plus dingue c’était là, le plus dangereux là-bas … etc. So what ? Des personnes en manque de reconnaissance sans doute, mais du coup, on se demande s’ils voyagent pour eux ou pour dire à la terre entière qu’ils voyagent.
Mais ça marche aussi de l’autre sens, on m’a déjà demandé si j’avais déjà eu peur pour ma vie. Pas souvenir de m’être déjà présenté comme étant un photojournaliste de guerre pourtant alors va comprendre ! Ça doit bien t’arriver aussi non ? Moi je me sens assez mal en fait face à ça, je ne sais plus trop quoi dire, je m’éclipse.
Mais revenons-en à l’Iran, oui c’est à voir. Les Iraniens sont les personnes les plus hospitalières que j’ai jamais rencontrées. Attention aux prises d’otages là bas. Tu peux très bien être invité et ton hôte ne veut plus que tu repartes ! Un concept qu’on a du mal à imaginer en fait. Au début on croit qu’il y a forcément une combine, une arnaque, mais non. Ça rend humble.
Je crois que cela fait un moment que l’on ne m’a pas posé ce genre de questions à vrai dire.
En fait, je suis pas un gros bavard en soirée ou autre. Souvent, je ne dis pas mon activité, sauf si on me pose vraiment la question.
Et encore, souvent, je reste généraliste. Peut-être une lassitude pour les mêmes questions justement…
Je veux bien te croire pour l’Iran, les expériences sont souvent fortes dans ce genre de pays. Il y a des chances que j’y aille l’année prochaine peut-être.
Un bon article sur lequel je suis d’accord (avec le fond) Pour avoir pas mal voyagé en Chine, je peux dire que le pays est très safe, tout comme le Vietnam, la aussi une dictature… Après pour le reste, une dictature n’est qu’un régime comme un autre.
On a tendance à diaboliser les dictatures comme la dictature communiste Chinoise. Mais pour avoir vécu la bas un an, analysons la situation locale:
– Dans la vie de tous les jours, pas grand chose. A part si tu critiques ouvertement le parti, vivre dans une dictature ne change rien. A Pékin, tu es libre de voyager ou tu veux (sauf au Tibet), de travailler ou tu veux, de voir tes amis quand tu le veux, de jouer sur ton smartphone aux jeux que tu veux…
– La dictature communiste empiète parfois sur les libertés des gens (facebook interdit, expropriation forcée…) mais est-ce mieux en Occident (NSA, Spyder, collusion public/privé, corruption à haut niveau entre hommes d’affaires et hommes politiques)?
En attendant, la dictature Chinoise se renouvelle plus souvent (tous les 5 à 10 ans) que les élites Françaises, et ont permis un progrès social et économique fulgurant ces dernières années. Même si la croissance profite à une minorité urbaine, même la vie des agriculteurs a profondément changé en Chine… La cote de popularité du PCC est bien plus élevée que celle de la plupart des hommes politiques occidentaux.
Au final, les dictatures ont du mauvais (arrestation arbitraire, enfant unique en Chine, pollution massive…) mais une démocratie aurait-elle été plus efficace dans un pays 20 fois plus peuplé que la France avec 50 minorité éthniques?
Bref, pour revenir au sujet, voyager dans une dictature ne me pose pas de problèmes. On ne peut juger un pays avec nos yeux d’occidentaux de facon manicheenne, il n’y a pas de pays gentils et de méchants, simplement des pays aux réalités culturelles et politiques différentes… Et puis un pays ne se résume pas à sa classe politique, et dans n’importe quel pays du monde, les gens sont généralement accueillants vis a vis des touristes, car le touriste montre de l’intérêt pour le pays et cree des emplois sur place…
A bientôt
Cambodge idem, dictature plus ou moins, il y en a un paquet dans le coin:-)
Intéressant ton commentaire sur le fait de vivre dans une dictature.
Hum, je suis pas sûr que la dictature chinoise se renouvelle plus vite. C’est le même parti, avec les mêmes cadres non? C’est plus un jeu de chaises musicales à la tête du pays non?
Une démocratie fonctionne plus facilement dans un pays de petite taille, en théorie. Pourtant, l’Inde est plutôt un contre exemple non?
Enfin, ils ont été moins efficaces que la Chine il et vrai au niveau économique.
Au bout de 10 ans, Hu Jintao et son gouvernement a laissé sa place à Xi Jinping et un nouveau gouvernement. Le parti communiste ne tourne pas, mais les differentes personnes et mouvements ideologiques en leur sein tournent
Bon, entre le PCC et nos partis politiques, je ne sais pas qui « tournent » le plus.
Quand tu vois des gars comme Fabius qui sont là depuis 30 ans…
Ce n’est pas le gage d’une très grande démocratie à mon avis.
Salut Martin,
tout à fait d’accord avec toi, on a tendance à diaboliser les dictatures de notre point de vu bien installé. Il suffit de passer un peu de temps en Chine pour se rendre compte que notre fantasme terrible de la dictature ne tient pas – quand il est question de la Chine.
La dictature est un régime comme un autre, mais je ne crois pas qu’on mesure la qualité de vie du peuple à la croissance économique. En Chine, si elle profite à la classe moyenne, elle ferme les porte à la plus grande partie, rurale, de la population, qui vit avec des décennies de décalage, et subit les outrages de la croissance à tout prix.
Par ailleurs je ne vois pas ce que la politique de l’enfant unique a de mauvais. D’abord parce qu’elle n’existe à peu près plus. Elle m’a semblé autrefois une gestion certes contraignante pour les populations, mais responsable face à une situation sociale et économique précise. Je pense que c’est d’avantage un argument à porter dans le cadre de la diabolisation dont tu parles plus haut.
Tu dis : »Dans la vie de tous les jours, pas grand chose ». J’irai même un peu plus loin, je trouve qu’on dispose en Chine (bon je connais que Pékin) de plus de libertés qu’en France. Dans la vie – pas dans les principes, plein de petites choses ont disparu chez nous, quantité de limites sont entrées dans les mœurs. Il faut croire qu’on se fait à tout. Les chinois sont globalement plus tolérants, plus ouverts, où en France il est devenu de bon ton d’interdire.
Quant au système politique, je ne pense pas en effet qu’il y ait une grande différence au final, dans le rôle que jouent les pouvoirs organisés, et le peuple spectateur. Les lois désormais passent en France quoi qu’en pense la population, quitte à les revoter si le résultat escompté n’a pas été obtenu.
Alors que chez nous les libertés tombent comme feuilles à l’automne, il convient de montrer du doigt l’inhumanité des systèmes dictatoriaux, c’est rassurant. Comme toujours, dans l’occident en perte de vitesse, il s’agit de sauver les meubles, garder le moral. Les chinois eux arrivent encore à être positif, bien que la croissance accélérée soit un danger réel et constaté pour leur société.
En tout cas merci Martin pour le recadrage. C’est bien pour cela qu’il faut, comme dit Fabrice, voyager dans les dictatures. Pour mesurer à l’expérience, l’écart entre la réalité de ce que l’on voit, et les fantasmes que l’on porte, vis à vis de ces systèmes, de ces peuples, mais des nôtres aussi.
Très bon exemple cité pour l’Amérique du Sud. Je vis en Argentine, et malgrès que ce soit officiellement une démocratie, je pense fortement, qu’elle est bien loin d’en être pleinement une !
Pour moi, voyager dans une dictature est un acte citoyen voir militant car les gens subissant une dictature sont bien souvent coupé du monde et ne savent pas comment c’est ailleurs. Les dictatures sont des pays assez difficile d’accès et repliés sur eux mêmes.
Voyager dans un dictature est un bel acte de citoyen du monde.
Justement Fabien, que penses-tu des personnes qui ne veulent pas allez dans ce genre de pays?
Ils vont te dire qu’ils sont militants et que c’est un acte citoyen également….
Je rejoins ton avis là-dessus Fabrice, il faut y aller, surtout si on a une approche de partage avec la population. Un journaliste qui s’était aussi rendu dans des dictatures avait dit qu’il ne fallait jamais négliger l’importance d’un regard ou d’une phrase dite à un habitant, c’est un signal qu’ailleurs c’est différent, c’est déjà en contradiction avec ce que dit le gouvernement.
Et puis, comme tu le souligne, on pourrait boycotter un pays car il est pro-nucléaire, un autre parce qu’il part en guerre facilement, parce que les droits de la femme ne sont pas respectés, parce qu’on y pratique la chasse à la baleine etc… Dur de trouver un pays parfait, même si ces dictatures sont quand même une horreur sans nom…
Merci pour ton article !
En effet, il y a toujours des raions pour boycotter un pays..
Je pourrais ainsi ne jamais aller en Norvège ou au Japon, pays qui chassent les baleines.
Pour autant,il est clair que cela ne vas pas m’empêcher d’y aller. Curiosité aussi de parler de cela avec les concernés:-)
Salut Fabrice,
super sujet !
Je te suis complètement dans l’idée qu’il vaut le coup de faire l’expérience de ces modes d’existences des peuples que sont les dictatures. Même si ce n’est que d’un point de vue distancié de voyageur, ça permet de mettre à l’épreuve nos à priori.
Où je te suis moins par contre c’est dans le rôle que joue le saint touriste. Je trouve que tu brosses un peu trop gentiment le voyageur dans le sens du poil.
« La chute du bloc communiste a commencé à partir du moment où une certaine liberté de circulation des hommes et des idées a été possible et autorisée. »
Tu dis que le bloc est tombé parce qu’on a ouvert les frontières. Ce serait plutôt : le bloc s’est ouvert pour essayer de ne pas chuter. Perestroïka, ça veut dire reconstruction. C’est pour tenter de rattraper son retard économique et d’éponger une grave crise intérieure, à la fois sociale et politique, que l’URSS dut s’ouvrir à l’ouest.
« Je suis persuadé que ce sont les idées et les contacts avec l’extérieur qui peuvent pousser un peuple à changer et à se révolter. »
En tant que bloggeur tu dois savoir que développer son influence nécessite un investissement. Pour les idées qui changent les sociétés c’est la même chose, cela prend du temps et demande des moyens. Je ne pense pas qu’un voyageur de passage pèse très lourd, même par bus de 60. Pour que cela fonctionne, cela passe en général par le financement d’organismes étrangers. C’est aussi pour cela que les dictatures ferment leurs portes, aux idées et aux capitaux internationaux.
C’est encore pour cela qu’en France l’état signa sa supériorité sur le religieux en mettant en place la laïcité. Sous couvert de neutralité quant aux croyances, c’est un système de contrôle de la pensée, qui détermine quelles religions sont légales, et lesquelles sont autorisées à passer le portail des écoles. La France étant ouverte commercialement, c’est une stratégie qu’elle emploie pour parer à certains débordements, tout en rassurant les lobbies en place.
Tu dis très justement qu’il y a des dictatures déclarées, je suppose qu’on peut aussi dans l’histoire dénicher quelques démocraties éclairées.
Bonjour Sirhom,
Oui, le bloc a dû s’ouvrir pour cette raison en effet. Cela dit, son ouverture a eu aussi une influence en interne il me semble.C’est du moins ce que j’ai lu.
Pour l’influence du tourisme, tu as raison, c’est en effet des organismes qui jouent le grand rôle. Un peu comme ce fut le cas pour la révolution orange en Ukraine. Des ONG et autres organismes financés par l’extérieur ont apparemment joué un grand rôle dans la suite des événements.
Pas compris la dernière phrase? Démocraties éclairées?
Salut Fabrice,
et merci pour ta réponse:)
Ce que je veux dire, c’est que pour qu’une démocratie fonctionne comme prévu sur le cahier des charges, il faut que le système éducatif produise des individus d’abord, qui soient aussi et surtout capables de déterminer la validité de leur gouvernement.
Quand l’école se fait le relai de la com, de la téloch et du commerce, comme c’est le cas dans toutes les démocraties libérales, l’ensemble devient douteux.
Vaut-il mieux un formatage démocratique ou dictatorial ?
Je dirais que cela dépend des démocraties ou des dictatures concernées.
Le titre de ton article est excellent 😉 ça m’a fait rire avant même de lire l’article.
Pour ma part, je ne suis jamais allé dans de tels pays mais c’est vrai que cela fait réfléchir.
Après comme tu le dis il y a une différence très nette entre un voyageur indépendant et prendre un tour organisé.
En Corée du Nord effectivement le gouvernement te montre ce qu’il veut que tu vois et ça c’est vraiment l’extrême je trouve.
Maintenant je pense que j’irais plutôt visiter des pays plus libres d’accès avant de tester ce genre de voyage 🙂
En tout cas ton article a le mérite d’ouvrir un sacré débat 😉
Ton article fait effectivement réfléchir et peut être source d’un débat tout à fat pertinent. Toutefois, il me semble que tu idéalises un peu le rôle du touriste et son influence sur les peuples vivant sous dictature. En effet, il me semble que la dictature essaie justement de canaliser le tourisme « de masse », de ne l’orienter que vers des choses qu’elle veut montrer et des locaux encadrés et surveillés lors des contacts avec les étrangers. Quand aux touristes isolés, qui peut lui avoir la chance d’aller réellement et librement au contact de la population, il me semble être un peu trop à la marge du phénomène pour que son impact soit réel sur une prise de conscience…
Déjà, je ne parles pas là du tourismes de masse, on est d’accord je crois.
Pour les indépendants, certes, leur impact est limité, c’est vrai. C’est pour chacun une petite goutte d’eau…qui peut faire un lac au final…
Ton titre est bien provoc et m’a attirée comme un moustique face à une lampe 🙂
J’avoue que je suis depuis longtemps mitigée face à cette idée. Ton article et les commentaires ci-dessus donnent de bons arguments, qui me parlent.
Dans mon cas, je voyage souvent suite à une invitation ou une rencontre… et une occasion de ce type est plus difficile à imaginer avec quelqu’un venant d’une dictature, donc je ne sais pas si ce type de voyage se présentera à moi…
Bon attention Aurélie, les moustiques terminent mal en général avec les lampes:-)
Blague dominical à deux francs, je suis d’accord.
Je comprends. Il est vrai qu’il est difficile d’être invité si le pays est vraiment une dictature. En général, c’est très mal vu d’héberger un étranger, quand ce n’est pas interdit.
Pourtant, dans certains pays, tu as besoin d’une lettre d’invitation. En général, c’est soit un hôtel qui va la fournir, soi un expat sur place.
Comme en Chine désormais… Ceci étant une fois sur place, tu peux voyager (presque) partout
En ce qui concerne la Birmanie, l’association Info Birmanie a réalisé justement un rapport sur le tourisme qui démontre que l’appel à boycott est fondé, car l’industrie du tourisme profite très peu à la population…
C’est là:
Personnellement, je ne conçois pas d’y voyager sans projet pour sensibiliser à la situation sur place!
Si c’est pour aller à la plage, autant aller ailleurs ! (façon de vivre ses vacances qui ne concerne pas tous les voyageurs, je le sais bien)
A chacun de s’informer et de faire son choix…
Intéressante discussion cela dit, je reviendrai y faire un tour!
Bonjour Laura,
Très interessant ce rapport! Merci!
Il vise surtout le tourisme « traditionnel », mais en effet, l’affaire est compliquée.
Comme le dit le rapport, il faut que le voyageur soit responsable et éclairé.
Le rapports et les précédents (c’est une publication annuelle pour coller au mieux aux évolutions du pays) s’adressent aux voyageurs qui utilisent le tourisme « organisé », mais il regroupe une liste globale de bonnes pratiques, pour tous.
Bon, j’avoue, je fais un mémoire de recherche là-dessus, j’ai eu le temps de me renseigner! 😉
D’ailleurs, d’où t’es venu l’envie de faire une page dédiée au tourisme responsable sur ton site?
D’ailleurs j’en profite pour souligner un point important pour les voyageurs : les birmans (encore en mars 2013) ne sont pas autorisés à détenir des devises étrangères…
Aucune chance que les dépenses touristiques bénéficient à la population si l’on règle en dollars!
Un voyageur doit toujours être ouvert d’esprit. Il n’y a donc aucune raison de ne pas découvrir tous les pays du monde 😉
Au contraire je pense que voyager dans une dictature c’est plutôt irresponsable car on apporte des devises fraîches à l’oppresseur (très peu vont au final dans les poches des autochtones). Et contrairement à la croyance, un blocus peut être efficace : voir la fin de l’apartheid sud-africain. Certes un blocus est terrible pour le peuple qui crève (encore un peu plus) de faim, mais toutes les révolutions de l’Histoire sont survenues parce que le peuple crevaient de faim ! Ma position risque de choquer les bien-pensants mais il faut être pragmatique !
Pour les blocus, l’histoire montre au contraire que c’est inefficace.
Relisez mon post, je cite justement l’exemple de l’Afrique du Sud comme blocus qui a très bien marché…
Quand aux commentaires qui essaient de nous faire croire que les dictatures sont des pays et des régimes comme les autres… stop l’hypocrisie.