Pourquoi les langues sont un atout pour le voyage!
79Dans le sondage de février, je me suis aperçu que pour certains d’entre vous, la langue représentait une barrière pour voyager.
Apprendre une langue : une barrière ?
A vrai dire, j’ai été surpris par cette réponse. Pour moi, même lorsque je ne parlais pas vraiment anglais, ce n’était pas vraiment une barrière.
Ensuite, je me suis dit que pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de pratiquer une langue étrangère en voyage, en immersion, cela pouvait représenter une difficulté, voir un frein au voyage. Et puis, tout le monde ne maitrise pas un minimum d’anglais. Or, pour voyager à l’étranger, cela est nécessaire.
Pour pas mal de gens, apprendre une langue semble être un défi, voir une chose impossible. Alors, bien sûr, apprendre une langue est toujours un challenge, ce n’est certes pas facile. Cela dit, si votre but est juste de pouvoir communiquer et échanger d’une façon simple, c’est tout de même quelque chose qui est à la portée de tous !
Surtout avec des langues comme l’anglais et l’espagnol !
Philadelphie
Les langues : un atout incontestable pour voyager !
C’est une évidence certes, mais il n’est pas inutile de le rappeler ! Parler une langue en voyageant agit à plusieurs niveaux :
-Tout d’abord, pouvoir communiquer va vous permettre de voyager en « confort ». C’est-à-dire que vous n’allez pas ramer pour trouver votre hôtel, demandez l’horaire des bus etc. Votre voyage sera plus facile, et en cas de problème, vous vous en sortirez facilement.
-Ensuite, bien communiquer va vous permettre d’échanger et de partager avec les locaux ou d’autres voyageurs. Vous allez pouvoir exprimer avec d’autres vos impressions. Et vraiment, cela, c’est un vrai plus en voyage ! Posez des questions et échanger sur la vie avec une famille du lac Titicaca au Pérou par exemple, cela n’a pas de prix ! Et cela constitue une grande différence avec le premier niveau. Vous ne vivrez pas le même voyage, celui-ci n’aura pas la même intensité.
–Parler un minimum l’anglais par exemple va vous permettre d’éviter quelques petites arnaques classiques envers le touriste. Les éventuels escrocs en face seront moins tentés de profiter de vous, du moins ils y réfléchiront à deux fois.
-Enfin, savoir communiquer avec les locaux agit aussi à un niveau plus psychologique. Vous serez plus à l’aise dans cet environnement étranger, et donc, vous aurez davantage confiance en vous. Ce qui est un plus pour prendre les bonnes décisions. Globalement, vous serez plus en confiance, vous serez moins une cible facile.
Enfin, je sais plus quel auteur disait que parler plusieurs langues développe l’intelligence, je veux bien le croire !:-) Plus sérieusement, il est certain en tout cas que votre esprit est plus souple et votre capacité d’adaptation plus grande ! Ce sont là de gros avantages
Au Guatemala
L’anglais est la langue du voyage. Pour autant, il ne faut pas s’arrêter à l’anglais. En effet, parler la langue locale a une tout autre portée ! Ainsi, en Amérique Latine, avec un minimum d’espagnol, votre voyage prendra une autre dimension. S’exprimer, échanger dans la langue maternelle du peuple où l’on voyage, c’est un vrai plus. En Asie, dans les coins touristiques, beaucoup de monde parle un anglais rudimentaire. C’est pratique, mais cela n’a rien à voir avec le fait d’échanger en utilisant la langue locale. …
Les séjours linguistiques : une solution
Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que les langues et le voyage se marient très bien ! C’est un couple fait pour durer et qui se complète parfaitement ! Ainsi, les langues sont nécessaires pour voyager, et en même temps, c’est en voyageant qu’on améliore la pratique d’une langue. De plus, c’est souvent le voyage qui motive pour apprendre une langue.
Pour ces raisons, pour ceux pour qui les langues posent vraiment un problème, les séjours linguistiques sont une bonne chose.
Ce sont des séjours qui permettent un apprentissage intense. Ainsi un séjour linguistiquede 15 jours correspond à une période d’environ 2 mois 1/2 de cours de langues en France. Lors d’un tel séjour, vous aurez 30h de cours sur 15 jours, alors qu’un élève aura lui 3h d’anglais/semaine pour un 3ème
En outre, un séjour linguistique est un apprentissage intensif et différencié plus basé sur la pratique orale et des cas de la vie quotidienne. C’est ainsi plus intéressant pour se débrouiller à l’étranger. Et puis, on apprend mieux lorsque l’apprentissage utilise le quotidien et des cas pratiques !
Le top, cela reste les séjours en immersion totale : vous êtes dans une famille d’accueil en plus ! Ainsi, vous allez parler une langue en continue, non stop ! Et puis, vous allez vraiment davantage découvrir la culture du pays.
Connaissez-vous Mosalingua ? C’est une application pour apprendre les langues. C’est un ami qui l’a crée. J’ai d’ailleurs réalisé pour lui une série de dialogues basés sur mes récits de voyage. Il a aussi développé Mosalingua Web: une formation compléte pour apprendre les langues.
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Et vous, les langues sont-elles des freins au voyage ? Quelle est pour vous la meilleure façon d’apprendre une langue ? Avez-vous déjà fait des séjours linguistiques ?
Ah lalala, tu prêches une convaincue: j’ai compris l’utilité de parler une langue étrangère la première fois que je suis partie hors de France, j’avais 13 ans, voyage linguistique en Autriche.
Simple constat, toujours valable depuis: parler des langues permet de rencontrer plus de monde.
Et aussi de voir le monde différemment (beaucoup de subtilités ne s’expriment que dans certains langues et pas dans d’autres). Et clairement c’est un bon exercice pour le cerveau. Je n’ai jamais arrêté d’en apprendre depuis, et je compte bien continuer toute ma vie (le monde est grand et y a de quoi faire!).
ah tu parles donc bien la langue de Goetes Aurélie?
Tu parles quelles langues en plus de l »anglais?
Attention, je gonfle le torse: anglais-allemand-chinois (plutôt bien) et je bafouille l’espagnol et j’ai des bases en russe, néerlandais…
Ouf pas mal du tout! Des bases en néerlandais, tu y a vécu?
Ah ouais pas mal! Je suis curieux pour le chinois, j’imagine bien que ça dépend de chacun mais est-ce vraiment difficile à apprendre ? Combien de temps environ avant de pouvoir se débrouiller raisonnablement?
@_Numericnomade
Salut,
Je ne pourrais pas te dire combien de temps il te faudra pour étudier le chinois ( j’ai oublié ma boule de cristal ), mais je peux te dire la chose suivante:
– Combien penses-tu mettre de temps pour étudier une langue européenne ? => multiplie par quelque chose supérieur à 1 😉
– En chinois tu ne peux pas t’appuyer sur les racines latines et romanes des langues européennes, donc ça complique.
– La prononciation est particulière également.
– Le système d’écriture est tout à fait différent. (Et passionnant !)
Au sujet de la prononciation:
En français, on module la voix par rapport à l’intention de la phrase en général.
Par exemple, si on pose une question on élève la voix sur la fin de la phrase, pour signifier l’interrogation.
En chinois chaque syllabe a sa propre modulation de voix (les 4 accents chinois), c’est très déroutant !
Car à chaque syllabe il faut se convaincre de moduler la voix tantôt comme pour poser une question, pour s’exclamer, exprimer un doute…
Si tu es curieux par nature, le chinois est une langue qui te plaira ! 😉
PS: je ne parle pas le chinois 😉 j’ai tenté pour un voyage en Chine… Mais dur-dur ! J’ai quand-même mangé à ma faim et dormi à l’abris tous les soirs. Sans rien avoir réservé à l’avance.
A noter qu’il s’agit là du mandarin, une des langues « facile » en Chine. Moi qui ai essayé de me mettre au cantonais (pour des raisons familiales d’abord) c’est encore plus compliqué car il n’y a pas 4 tons, mais 7!!
La prononciation est une torture…
Je me rappelle la première fois où je suis parti en voyage. C’était en Thaïlande et mon anglais était proche de 0. Et quand tu atterris tu t’aperçois que tout le monde te parle anglais et que c’est normal.
Quand tu rentre en contact avec les locaux et les autres touristes, c’est encore l’anglais et quand tu ne comprend pas, on te regarde comme un extra terrestre (quoi? toi pas parler anglais??? Ah oui, mais tu es français, c’est normal…)
Ah si seulement j’avais appris correctement mes verbes irréguliers et pas fait l’impasse sur l’oral. Bref, au début tu galère et puis après tu t’aperçois que tu arrive à comprendre les paroles d’un chansons, bon tu galère toujours au ciné car tu n’arrives pas à suivre ce qu’ils disent (mais pourquoi ils parlent aussi vite dans les films)
Tout ça pour dire que oui, l’anglais c’est super important si tu voyages mais ce n’est pas une fatalité si tu n’y connais rien, tu vas juste galérer une bonne semaine et puis tu apprendras vite.
Et toi Fabrice, tu avais quelques notions d’anglais pour ton premier voyage ou tu as appris sur le tas?
Ah je trouve Kevin que tu as du courage de partir comme cela sans parler anglais!
Oui, j’avais des notions, enfin comme un français qui a eu le BAC:-) J’ai passé 3 mois à Londres à 22 ans pour apprendre l’anglais, cela m’a bien aidé pour la suite;-)
Et c’était une super expérience!
Il est clair que parler la langue locale, ou à défaut l’anglais, est un atout formidable pour voyager.
Mais il ne faut pas non plus que ce soit un frein au voyage !
Je suis partie au Pérou (pas en groupe, bien sûr) en sachant faire 3 phrases en espagnol (vraiment !) : Combien ça coûte / C’est possible d’aller là ? / Vous avez une chambre ?
Et au Japon (toujours pas en groupe), avec 1 phrase : Ce lieu, c’est dans quelle direction ? Bon j’avoue, je suis bilingue en anglais, ça aide (enfin, au Japon, pas trop…)
ah du coup Virginie, au Japon, c’est comme si tu arrivais dans un pays sans pouvoir communiquer non? Peu de monde parle l’anglais à ce point?
Cela doit être une expérience encore plus forte!
Au Japon, c’est un peu comme en France, essaie de demander ton chemin en anglais à des français, tu verras comme c’est sympa la france pour les voyageurs étranger 😉
Je confirme : les Japonais ne parlent vraiment pas anglais (à côté d’eux, en France, on est des pros, c’est pour dire…). Ni les hommes d’affaires, ni les étudiants. En fait, les seules personnes qui parlent anglais là-bas sont les petites mamies qui ont connu l’occupation américaine 🙂
Ca donne parfois de grands moments de solitude, comme le serveur du restaurant qui confond en permanence Yes et No, le propriétaire d’hôtel dont tu ne sais pas si son mail veut dire que ta chambre est réservée ou que tout est complet.
En fait, l’astuce que j’ai trouvé pour communiquer un peu avec les habitants : engager la conversation avec des couples « mixtes » japonais/occidentaux. Soit la moitié japonaise a appris l’anglais, soit la moitié occidentale sait traduire en japonais 😉
Ce qui te fait sérieusement réfléchir à ton niveau d’Anglais, c’est quand tu arrives en Birmanie et que tout le monde parle anglais et que tu arrives à avoir une conversation de plus d’une heure avec un jeune de 10 ans (qui de plus sait situer la France et de nombreux autres pays sur le globe) !
On attend avec impatience ton nouveau projet sur les langues car je pense qu’il y a des choses à faire sur ce point !
C’est étonnant je trouve que dans un pays fermé comme la Birmanie, tant de monde parle un minimum d’anglais. Cela montre bien leur soif d’ouverture…
Je me rappelle d’un employé d’un hôtel qui avait appris le Japonais tout seul avec des livres et avec les touristes, c’était fort!
Les voyages sont très utiles pour apprendre une langue étrangère. Surtout quand on associe le plaisir de voyager avec des cours linguistiques et l’expérience d’une culture locale authentique.
Je reculais sans cesse un voyage en Amérique Latine, pour cause d’espagnol « insuffisant ». Je me suis finalement jeté à l’eau (sans préparation particulière), juste en totale immersion pour un mois en Equateur, ne voyant aucun francophone, et évitant soigneusement les anglophones.
Au final:
_ Je pense avoir pas mal progressé (même si les spécificités de langage local font qu’il me faudra adapter cela dans un autre pays hispanophone).
_ Les gens me complimentaient sur mon niveau, il est vrai au final pas si déplorable que ça, juste un peu rouillé…
_ J’ai pu y rencontré ma novia, c’est fou les progrès qu’on fait par amour (sans compter que les discussions volent un peu plus haut que le fait de commander à manger ou de demander son chemin dans la rue)!
_ Il est plus enrichissant d’être « inférieur »: plus d’échange, moins d’isolement pour moi en Equateur a parler l’espagnol avec des gens qui le maîtrisent bien mieux que moi que comparativement en Thaïlande a essayé de soutirer un peu d’anglais ultra-scolaire aux habitants!
En revanche, je suis toujours frustré (c’est mon côté perfectionniste): j’aimerais beaucoup mieux maîtrisé, j’ai l’impression de communiquer avec « une main dans le dos », « une patate sous l’accélérateur », même en anglais que je maîtrise pourtant à peu près correctement!
C’est d’ailleurs ce qui me bloque à démarrer une nouvelle langue, la sensation d’inachevé pour celles que je pratique déjà mais à un niveau « trop faible » (et pourtant je suis un fervent aficionado de la loi de Pareto…!).
En tout cas, plusieurs constats:
_ Notre système éducatif français est à chier (pas d’autre mot!) concernant l’apprentissage des langues.
Juste un bémol concernant la culture écrite (je me rends compte que j’écris avec peu de fautes d’orthographe, mais l’important c’est de parler, de communiquer avec autrui, pas besoin d’être Cervantes pour écrire un SMS!!).
_ A mon avis, sous condition qu’il s’agisse d’un alphabet latin, avec une bonne méthode rapide (type Assimil mais je n’ai pas creusé), aucune langue n’est difficile et peut sans doute s’appréhender en quelques semaines, ce qu’il faut après, c’est se lancer dans l’immersion.
_ Je suis encore dubitatif sur la perte lié à la non-pratique. Certes certaines choses comme le vélo ne s’oublient pas mais le vocabulaire… si!
J’ai donc des remords à démarrer une autre langue si ça me fait oublier les autres (j’ai une amie qui vit à Londres depuis tellement longtemps qu’elle a choppé le « syndrome Vandamme »: elle a parfois du mal à recouvrer sa langue française natale!).
_ Je pressens qu’apprendre une langue nouvelle avec des méthodes plus modernes (http://www.fluentin3months.com/) peut sans doute aller bien plus vite que les innombrables années de cours au collège (soldées par un résultat aléatoire!).
_ Mes prochains voyages me re-mèneront sans doute en Amérique Latine et en Asie, mais après-cela, je me lance dans une langue nouvelle (sans doute le portugais, à moi le Brésil!).
Interessant ton commentaire!
Pour la novia, c’est clair que cela aide:-)
Sinon, moi aussi, j’hésites à apprendre une nouvelle langue car mon espagnol et mon anglais ne sont pas top, loin de là. D’ailleurs, quand je parle l’un des deux, j’oublie un peu l’autre…C’est un peu pénible. Du coup, avec une autre langue…Comme tu le dis, si tu pratiques pas, tu oublies vite.
Pour l’Amérique Latine, avec juste des bases en espagnol, si tu t’immerges vraiment, tu peux vraiment apprendre très vite!
Pour notre système éducatif, en effet, il y a des progrès à faire, je suis toujours étonné par notre retard dans l’apprentissage de l’anglais pour les plus jeunes! C’est dingue tout de même!
Bon, alors Brésil pour ton prochain voyage? Tu comptes te trouver une novia aussi;-)?
A la fois j’hésite à parfaire mon espagnol mais je suis très excité par la découverte totale d’une autre langue, et surtout selon une méthode autre que l’Education Nationale!
Les prochaines destinations vont un peu dépendre du prix du billet: je suis frustré de pas rester plus longtemps sur place, et rayonner tout autour, quand on compare un vol « intérieur » vers un pays proche au même vol depuis la France…
Sauf challenge linguistique, je suis davantage tenté par la Colombie, le Chili ou encore la Bolivie.
Je dois avouer que la méthode de prendre des contacts avant sur des sites de dating permet de joindre l’utile à l’agréable…! C’est une grande satisfaction de découvrir un endroit avec qui l’habite. Sur fond de romance, ça revêt encore un intérêt supplémentaire, de découvrir l’autre (seul problème: ne pas s’attacher…).
Quand tu parles de sites de dating, c’est des sites de rencontres classiques?
Sinon, moi je te conseille la Colombie, claro:-)
Oui, sites de rencontres, en l’occurrence: latinamericancupid.com/
Ca va peut être faire rire beaucoup de monde, mais moi j’ai appris le portugais en 4 mois avec une simple méthode assimil. Je ne suis pas bilingue loin de là mais je maitrisais bien suffisamment pour me débrouiller plus que correctement quand je suis parti plusieurs semaines au Portugal, au Cap Vert, puis au brésil. L’anglais c’est bien bien sur, mais connaitre un minimum la langue locale c’est quand même beaucoup mieux.
Ah les bonnes vielles méthodes assimil:-) Je l’avais utilisé pour apprendre le roumain à l’époque, sans un gros succés tout de même.
Il faut une bonne discipline et une grosse motivation pour s’y mettre tous les jours non?
L’anglais est indispensable c’est clair.
Par contre je n’ai jamais croisé un franco-français pouvant se considérer vraiment bilingue: le système scolaire français est vraiment mauvais et ingrat, la vie de tous les jours est « 100% fransifiée » Dommage pour un pays de cette « importance ». L’accent et le fait de traduire mot à mot est leur plus grand problème. La notion des temps aussi. Il y a des méthodes pour y arriver, mais il faut désapprendre toute une scolarité linguistique.
Aux Pays-Bas par exemple, la télé et une majorité de la vie quotidienne est en anglais et ça marche: Presque tout le monde parle au moins un anglais avancé/
Reste que communiquer dans la langue locale reste quand même plus sympa, j’ai vu ça en Thaïlande. Connaitre quelques phrases thaï c’est très apprécié, même sans parler la langue et si on bascule en anglais ensuite.
Après il y a d’autres pays, où il faut connaître la langue locale. Car anglais ou pas: c’est pareil. Le Japon est un exemple effectivement. Mais y en a d’autres. Voyager sans comprendre un minimum les locaux, bof bof…
L’espagnol et l’italien me semble loin d’être des langues inabordables pour les Français. En 6 mois largement possible pour celui ou celle qui s’y met (même si je ne parle ni l’un ni l’autre lol).
Je pense que tu veux dire « francisé » et non « fransifié » 😉
Je ne suis absolument pas d’accord: la langue française s’enrichit de beaucoup de sources, et pas que d’anglicismes. Il suffit de te rendre au Québec pour voir ce qu’est une culture et un mode de vie totalement francisé (c’est une loi là-bas).
Que le fait que les Français soient des burnes en anglais (je suis d’accord avec toi sur le fait que le problème n°1 soit l’accent…), c’est un fait, mais hors de question de basculer sur une mixité de la société. C’est très mal connaître la francophonie et son maintien surtout. Les Pays-Bas sont un petit pays (17M hab) et les locuteurs de néerlandais sont 10x moins nombreux que ceux du français: l’influence de la langue au niveau mondial est incomparable.
Perso, je me suis toujours refuser à apprendre les quelques phrases toutes faites qu’on voit dans les guides: l’interlocuteur pense qu’on maîtrise sa langue, non répond et là on est bien avancé…
Certains voient ça comme un effort à l’encontre de la population locale: moi je vois ça comme une moquerie! Apprendre une langue: oui, progresser petit à petit dans l’assimilation de mots et d’expression ça et là (détachée d’un contexte): non (ce n’est que mon avis…!).
Pour être bilingue, pour moi, il faut au moins avoir vécu de nombreuses années dans un pays. Sinon….
Il est vrai que la France est toujours en retard pour cela, et à mon avis, c’est pas près de changer:-)
Heureusement pour ceux qui ne veulent (ou ne peuvent) pas devenir bilingues, il y a la loi de Pareto!
http://www.anglais5minutes.fr/les-500-mots-les-plus-courants-en-anglais/
Vive la relecture avant publication, ça m’aurait évité bien des fautes…!
Tu as raison en tant que français nous parlons et écrivons forcément en français, avant tout.
Je n’ai pas dit de changer la langue nationale pour l’anglais, mais plus de présence de l’anglais dans la vie de tous les jours surtout chez les jeunes, pourquoi pas?
Quant à apprendre quelques phrases pour débuter une langue étrangère, pourquoi pas? Notamment les classiques: bonjour, ca va, bien, pas bien, j’aime, j’aime pas, beau, pas beau, au revoir, je ne comprends pas, combien, les chiffres.. pour le moment, pas de mauvais retour là dessus en ce qui me concerne.
Et puis ne faut-il pas commencer par quelque chose et surtout se casser les dents avec des interlocuteurs? (au sens figuré lol)
Avis perso bien sur!
Le problème n’est pas plus d’anglais ou non pour les jeunes, le problème est notre système éducatif qui est inadapté à l’apprentissage des langues (vivantes).
Le pire c’est qu’à présent même l’apprentissage du français est défaillant quand on voit comment les jeunes s’expriment et à quel point ils sont incapables d’écrire sans 10 fautes au mot!
Ceci étant, tant qu’on leur donnera comme idoles des abrutis pareils…
http://www.youtube.com/watch?v=kRb9S_To7LA
Pas faux pour l’idole:-)
Remarque pour l’idole des (moins) jeunes, heureusement qu’il n’écrit pas ses textes lui-même… http://www.retourneaucm1.com/index.php?post/2005/10/22/29-johnny-hallyday-apres-noir-c-est-noir-l-heure-c-est-l-heure
Bon, j’arrête d’être médisant! lol
Je suis bien d’accord avec toi alteriche,
Surtout concernant la fin de ton commentaire… 😉
Le voyage est vraiment la meilleure solution pour apprendre à parler une langue étrangère, notamment l’anglais ! Deja 4 mois que nous sommes partis et j’ai déjà fait des progrès considérables en anglais. L’anglais étant la langue que tout le monde parle en voyage nous pousse à enrichir notre vocabulaire et à casser la barrière de la langue pour discuter avec les voyageurs. Biensur quand un anglophone vous parle (surtout les australiens) c’est pas toujours facile de comprendre du premier coup à cause de leur accent mais c’est super de pouvoir communiquer avec tout le monde ! J’ai hate de passer en Amérique Latine pour revoir mon espagnol que je n’ai pas pratiqué depuis près de 4 ans ! We will see…
Je suis au Canada en ce moment et c’est sûr que d’avoir un moyen bon niveau m’aide beaucoup (je dis moyen bon dans le sens où je comprend tout ce qu’on me dit même le charpentier canadien marmonant dans sa barbe et les jeunes qui n’articulent pas mais j’ai du mal à être fluide quand je parle, je cherche encore pas mal de vocabulaire courant comme plaque de cuisson ou tout ce qui est lié à la voiture…). Une des raisons de mon départ au Canada est d’ailleurs de pouvoir améliorer mon anglais !
Petit aparté sur le bilinguisme au Canada : c’est un mythe ! tout est traduit sur les produits, l’administration et parfois à la télé ok ! mais ils sont nombreux les Québécois à ne pas parler anglais (de nombreux jeunes partent par exemple en saison dans les Rocheuses et reviennent avec un anglais aussi proche de celui des étudiants français) et ne parlons pas des anglophones qui eux sont très très très minoritaires à parler français.
Je suis d’accord que le système français dans l’apprentissage des langues est bof mais cela n’est pas infranchissable. Dès mon adolescence je me suis mise à regarder mes séries préférées en VOST puis maintenant en VO ! Implacable comme solution ! 🙂 🙂
Regarder des films et séries en VO, c’est top pour apprendre!
D’ailleurs, dans le monde, de nombreuses personnes apprennent l’anglais de cette façon, je pense notamment aux pays de l’est où tout est en VO.
D’ailleurs, ce serait une bonne chose si en France, on avait plus de VO à la télé…Je suis sûr que cela ferait une vraie différence!
Le top à mon avis, ce sont les films en VO avec sous-titrage en VO.
Lors de mon voyage, j’ai eu l’occasion d’aller au cinéma voir un film en VO (anglais donc) sous-titré (espagnol donc): impossible de connecter le tout (avec parfois les recherches inconscientes de traduction simultanée en français!!!). J’ai dû m’en tenir à l’un des 2 canaux pour ne pas perdre le fil (alors que le sous-titrage dans la même langue permet de mieux comprendre un accent, de découvrir un mot (j’ai une mémoire visuelle)…etc).
oulah oui Fred, avec les 2 en même temps, c’est compliqué! Et c’est plus dur pour se concentrer sur l’une des deux langues.
Mais bon, à l’étranger, en Am du sud, tu as pas le choix, tu as les deux langues quand tu regardes un film! Bon, il vaut mieux regarder un blockbuster américain dans ce cas:-)
Tu vis où Ann au Canada?
@ Ann: Le Canada bilingue est effectivement un mythe, je le confirme. Je suis Québécoise et je suis bien peinée que le système d’éducation ne s’intéresse qu’à l’anglais depuis peu. Quelques bases sont apprises à la petite école mais sans plus. Aujourd’hui, on peut, vers l’âge de 12 ans, avoir accès à des programmes scolaires axées sur les langues et l’international (Lire: ‘est pas trop tôt!). Comme j’habite en région et non dans la Métropole, je n’ai jamais l’occasion de pratiquer l’anglais. Même chose pour les habitants de la Métropole qui eux, n’ont pas beaucoup l’occasion de pratiquer le français car l’anglais est la langue du business! N’empêche, tous les efforts pour faire du Québec et du canada un pays bilingue sont importants car à laisser aller le français en chute libre, il ne serait pas trop long de le voir s’éteindre (et ça, ce n’est pas un mythe!). 😉
@Diane: c’est étrange, lors de mon voyage, j’ai vraiment eu la double sensation inverse: d’une part que le français se maintenait énormément (du fait de toutes les traductions qui en tant que Français nous font parfois sourire, comme PFK pour les fast-food KFC, alors que finalement il s’agit d’une marque plus que d’un anglicisme!), d’autre part que les Québecois étaient immergés dans une double « culture » (mais sans doute induit en faux par l’environnement: architecture, voitures, système électrique…etc qui me donnaient l’illusion d’être dans un énième état US).
J’ai d’ailleurs été surpris à Montréal d’entendre tant parler anglais (alors qu’il a pu m’arriver d’avoir du français qui parvenait à mes oreilles à Ottawa!), j’ai même eu une serveuse (visiblement allophone si j’en juge au faciès).
J’ai récemment regardé les conditions d’immigration au Québec… elles sont drastiques! Pour un gouvernement qui souhaite favoriser l’essor par l’apport de nouveaux citoyens, surtout francophones, j’ai trouvé ça un peu contradictoire. En fait, il n’existe pas vraiment de place, de statut, pour des travailleurs indépendants, si ce n’est le visa tourisme 🙁
Ce sera encore plus compréhensible si je termine mes phrases… « j’ai même eu une serveuse (…) qui ne parlait strictement aucun mot de français (à Montréal)! »
C’est ça: la triste réalité est qu’à Montréal (la Métropole) on parle pratiquement que l’anglais et que partout ailleurs en province au Québec, on parle pratiquement que le français. C’est pas tout à fait ma définition de bilinguisme ;-P Pour le reste du Canada, c’est une majorité d’anglophones (qui ne parlent pas français bien sûr)!
Bon, je vous laisse, je dois aller au Harley Bike Fest (ah ah ah!).
PS: Les anglicismes ne sont pas synonymes de bilinguisme non plus!
See you!
Pour reformuler, ça signifie qu’à Montreal les gens parlent anglais parce qu’ils ne connaissent pas le français et non par facilité (relations avec le Canada anglophone, langue des affaires…etc)?
C’est ça; Montréal devrait être bilingue mais je doute que ce soit le cas, malgré les efforts d’affichage et les lois. C’est la ville qui reçoit également le plus d’immigrants et je crois que c’est plus facile pour eux d’apprendre l’anglais que le français. Quant aux gens des régions, il est difficile d’apprendre l’anglais pcq on ne peut pas pratiquer… Encore là, une langue réservée à l’élite qui peut se payer des cours ou des immersions!
Par contre, tu as bien raison pour l’ouest canadien; le pays est très grand et diversifié: les efforts sont surtout axés sur le Québec (afin d’éviter l’assimilation et sur pression des lobéistes évidemment). Bon séjour au Canada! Et si tu viens faire un tour dans l’extrême est (Bas-St-Laurent/Gaspésie, deux superbes régions du Québec), fais-moi signe 😉
Je suis totalement d’accord. Il suffit d’un minimum pour s’en sortir, idéalement un minimum dans plusieurs langues c’est mieux quand on est dans un pays où l’on ne parle pas notre langue forte.
Côté intelligence, c’est surtout l’apprentissage et l’utilisation des langues étrangères chez l’enfant qui permet de développer pas mal de choses. Non pas que chez l’adulte ce soit trop tard (pour certains intelligence va avec quantité de savoir ingurgité), mais la souplesse et le fait de s’adapter facilement par exemple peuvent avoir été développé par d’autres moyens (déménagement fréquent, …)
Je n’ai pas bien compris Tiphanya, tu penses que c’est le faite de pratiquer des langues étrangères chez l’enfant qui développe son intelligence?
Ce n’était pas clair du tout comme commentaire de ma part.
Un enfant qui apprend deux langues est tout de suite confronté à deux systèmes sémantiques et donc à une autre vision du monde.
Exemple en français : bébé – enfant – ado…
en anglais baby – toddler – child – teen
Les deux langues l’aident à prendre conscience que le monde n’est pas exactement le même suivant la langue que l’on utilise.
Ensuite connaître deux langues demandent une capacité d’adaptation. On ne se contente pas du français familier et du français soutenu, mais de toutes les variétés du français à adapter selon le contexte + une autre langue et toutes ses variétés. L’enfant apprend à utiliser la bonne langue dans la bonne variété en fonction de son interlocuteur. Cela demande une certaine gymnastique.
Sinon juste pour revenir sur le bilinguisme. Il n’y a que les français pour considérer le bilinguisme comme une excellente maîtrise de deux langues. D’un point de vue linguistique il s’agit avant tout de l’utilisation régulière/quotidienne de deux langues.
Ainsi un enfant qui parle chinois avec ses parents, ne sait pas l’écrire, ne connaît pas le langage soutenu, mais le parle tous les jours en plus du français car il vit en France, est bilingue.
Un immigré chinois, maîtrisant le chinois, qui parle un peu le français pour vendre des nems dans un resto chinois et ne parle le français que dans son lieu de travail (et ne sait donc pas l’écrire, ni dire grand chose au final) est bilingue.
C’est l’utilité que l’on a des langues qui priment avant tout.
Dernier exemple : te concernant, pendant tout ton voyage en Amérique Latine, tu étais probablement trilingue français/anglais/espagnol. Maintenant que tu es à Paris, je suppose que tu es redevenu monolingue.
Aller, je suis lancée, autre réponse. Le Canada anglophone et le Québec s’oppose en matière d’éducation en langues étrangères. Le Québec protège à tout prix le français et n’a aucun problème à avoir des québécois ne parlant pas un mot d’anglais. Le Canada anglophone respecte le bilinguisme d’état et oblige les enfants à parler le français. Cependant sans pratique, dès la fin de l’obligation scolaire, ils ont tendance à tous l’oublier.
Dernière chose : d’après des études faites sur les enfants et sur le bilinguisme, et pour t’aider à ne pas perdre ton anglais, ton espagnol et te permettre de te mettre au cambodgien (où ce que tu veux d’autres). La première règle est l’utilisation. Sans emploi de la langue, elle s’oublie.
La seconde est la répartition des langues. Attribuer à chaque langue une utilisation.
Fais ta cuisine en espagnol et donc ta liste des courses en espagnol, la recherche de recette en espagnol, etc. Choisis l’anglais comme seule langue de loisirs radio/télé, n’allume plus jamais la télé/la radio en français. Et passe ta pause déjeuner à étudier le cambodgien…
Ce système permet à des familles polyglottes d’avoir des enfants quadrilingues… Elle permet aussi de ne pas devenir complètement fou. Le vocabulaire se spécialise, une langue sera plus comprise, une autre plus écrite, mais cela suffit.
Désolé pour ce trèèèèès long commentaire. C’est un sujet qui me passionne (j’en fais mon master) et je pourrais en parler encore pendant des heures.
Merci Tiphanya pour toutes ces précisions fort intéressantes 🙂 🙂
Juste quelques questionnements:
_ Je suis un fervent défenseur de l’apprentissage des langues aux enfants. Pourquoi pas effectivement leur apprendre à parler (dès bébé) dans 2 voire 3 langues différentes MAIS… (ben oui, il y a un mais!) quid du manque d’aisance des parents d’une part (si les parents ont par exemple un accent à chier, l’enfant en héritera) et d’autre part, comment l’enfant fait-il pour ne pas se mélanger les pinceaux (lorsqu’il commence à faire des phrases complètes): y a-t-il une « méthode », des études sur le sujet?
_ Ton dernier point (attribution de chaque langue à un secteur d’activités) est original, mais n’y a-t-il pas risque de trop segmenter (approche spécialiste vs approche généraliste)?
_ Si je te suis (mais bon apparemment, c’est davantage une nuance de sémantique et nous sommes en France trop stakhanovistes sur le sujet) le bilinguisme est une affaire de pratique: dès lors qu’on est capable de converser (de penser spontanément ou la traduction immédiate rentre-t-elle là-dedans?) on serait « bilingue », mais on peut quitter cet état rapidement dès lors qu’on ne pratique plus.
Par ailleurs, tu parles de pratique récurrente, d’entraînement, afin de ne pas oublier. Y a-t-il des études là-dessus? Pourquoi la langue ne serait-elle pas gravée dans un coin du cerveau, la pratique, l’immersion ne servant qu’à nous connecter afin de (re)faire surgir ses connaissances?
Je m’explique: j’ai pas mal skié étant plus jeune (!), mais malheureusement plus remonté sur des lattes depuis près de 10 ans jusqu’à cet hiver. Je pensais revenir à des basiques (sans parler de la crainte inconsciente de chuter) mais à ma grande surprise dès le premier virage, je me suis mis à recouvrer l’ensemble de mes réflexes, de ma technique (avec 10 ans de plus… souplesse moindre! héhéhé), comme si c’était inné et que cet apprentissage passé faisait à présent parti de mon « ADN ». Pourquoi n’en serait-il pas pareil pour les langues?
_ Que préconises-tu d’ailleurs comme méthode (pour un adulte) qui parte de zéro (nouvelle langue)?
_ En faisant des recherches (merci encore Fabrice pour ce billet qui nous fait réflechir!), je suis tombé sur l’espéranto que je ne connaissais que de nom, sans finalement savoir qu’il s’agissait d’une « langue construite ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Esp%C3%A9ranto
Je trouve tout bonnement ça énorme!!!! Je ne comprends pas que ça ne soit pas un chantier culturo-pédagogique pour chaque pays européen!!?
Pour un francophone, pour atteindre un même niveau, il faut 2000h d’études en allemand, 1500 en anglais, 1000 en italien et seulement… 150 en espéranto!!!!!!!
Je m’interroge en revanche sur la réelle utilité d’un apprentissage: cette langue n’étant parlée que par des militants très dispersés de par le monde. En dehors de « la beauté du geste », quels pourraient être ses débouchés?
Désolé aussi d’avoir été long, mais ce débat me passionne aussi 😉
Pour apprendre une langue il faut:
– vraiment le vouloir, avoir un but, une raison pour, pas le faire par « obligation ».
– opter pour une méthode ou un prof qui base son cours d’avantage sur la répétition que sur les règles de la langue, le pourquoi du comment, et le vocabulaire compliqué dès le départ. Une fois qu’on voit que la langue nous est accessible et prononçable, c’est là qu’on veut comprendre et approfondir, pas avant.
– s’immerger tous les jours: écouteur avec la langue X dans les oreilles, lire, regarder des vidéos sous titrées.
– ne pas traduire une phrase, mais traduire une idée.
– être curieux sur la langue, commencer à intégrer du vocabulaire petit à petit.
– trouver des natifs sur internet pour converser. Même si vous faîtes beaucoup de fautes ou que vous n’êtes pas très précis.
– fignoler son apprentissage dans le pays, sans suivre de cours, simplement parler avec le plus de monde possible de façon « détendue ». c’est là que vous progresserez le mieux, sans vous en rendre compte.
– essayez de vous mettre dans la peau d’un local, reprenez ses façons de s’exclamer.
– fuir ceux qui maitrisent votre langue natale dans le pays.
J’ai fait très très bref, mais j’ai fait progresser des gens comme cela.
Attention Alteriche, si tu me lances sur le sujet, j’en profite !
– concernant les enfants, il vaut mieux leur proposer les langues que l’on connait. Mais imaginons un français marié à une chinoise, communiquant avec elle en anglais et vivant en Allemagne. Chaque parent peut se contenter de parler sa propre langue avec l’enfant (1 personne 1 langue, méthode OPOL, one personn, one language) + l’allemand à l’école. Il y a une répartition des langues pourtant une grande partie du vocabulaire va être couvert. Il est cependant probable que l’enfant connaîtra surtout des chansons en chinois (les mères chantant plus) et des histoires de robots/SF en français…
L’anglais peut être introduit pour toutes les activités en famille (repas, sorties, etc).
L’enfant ne mélange pas les langues. Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais il sait quelle langue utilisée avec qui. Il va à certain moment utiliser un mot d’une langue dans une phrase dans l’autre (code-switching) soit pour être plus précis, soit pour combler un manque, mais il a conscience de ce qu’il fait.
Deux exemples vécus par moi
un petit garçon bilingue français/allemand en maternelle en allemand : « Ich brauche ein Tournevis » (j’ai besoin d’un tournevis)
une petite fille bilingue français/anglais à table avec ses parents (majoritairement anglophone) et moi. A sa mère « I want some water », pas de réponse. A son père « I wanna drink », pas de réponse. A moi « je veux de l’eau ». Aucune hésitation, aucun temps mort.
Par contre, le théoricien Chomsky (qui a publié des articles de vulgarisation si ça t’intéresse), considère que l’enfant va naturellement laisser de côté les erreurs de ses parents. Et que donc des parents ne maitrisant pas une langue peuvent quand même l’enseigner/la parler à leur enfant.
– effectivement le bilinguisme étant une question de pratique et non de niveau de langues, c’est le quotidien qui fait de nous un bilingue ou non. C’est une définition issue de la sociolinguistique. A ce sujet, un essai plutôt accessible est « être bilingue » de Ludi et Py, concernant les bilingues issus de l’immigration en Suisse francophone.
– aucune idée sur l’oubli d’une langue. J’étudie (et j’adore ça) comment faire entrer une langue dans une tête, c’est tout 😉
Par contre des études ont été faites sur les enfants. Et la conclusion est qu’un enfant ne retient que ce qui est utile. Il apprendra et oubliera aussi vite une langue cela qu’elle soit utile ou non.
Par contre une langue « oubliée » se réapprend plus vite. Finalement c’est peut-être un peu comme le ski avec 10 ans en plus…
-l’espéranto me laisse perplexe. Mais je sais que les locuteurs de « petites » langues (celles avec peu de locuteurs) aiment l’esperanto car ils leur offrent une porte d’accès à de nombreux pays différents. Si intellectuellement parlant j’aime l’idée de réussir à construire totalement une langue et à la parler, concrètement, je préfère les langues déjà existantes qui ont une histoire.
Ainsi en apprenant le swahili, j’ai découvert des mots issus de l’arabe, de l’allemand, du portugais… et en voyage au Kirghizstan, j’ai pu utilisé les mots arabes du swahili pour comprendre quelques mots en Kirghize ! Finalement cela revient un peu au même que l’esperanto, non ? 😉
Sur la création des langues, une personne absolument passionnante est Tolkien, qui a approché la création des langues elfiques avec énormément de sérieux et de précision. Sa notoriété en temps qu’auteur a permis à ses travaux d’avoir un peu de publication (de vulgarisation ou non) et d’appréhender comme une langue peut sortir de la tête d’une seule personne.
– pour apprendre une langue, Yuri donne de très bonnes réponses. La motivation est primordiale, car c’est un investissement en temps. Le second point est justement l’investissement en temps. Se n’est pas avec 1h par semaine que l’on arrive à quoique ce soit.
Pour la méthode, il n’y en a pas une meilleure qu’une autre, car chacune correspond à des capacités et des objectifs différents. En ce moment j’apprends le japonais entre autre en vue d’un voyage d’un mois cet été. Je mets donc l’accent sur l’oralité et rapidement sur la lecture. Mais j’aurai pu rêver de lire Murakami en VO et me lancer dans l’apprentissage des kanjis en priorité.
Une fois par mois je propose des rendez-vous polyglottes sur mon blog. Nous ne sommes pas nombreuses, mais en regardant les billets des différents participants, tu verras plusieurs façons d’approcher les langues. Et je te recommande la lecture du blog de Cathymimi (et entre autre de ces billets pour ces rendez-vous) tout aussi passionnée de langues. Elle présente de temps en temps des livres sur l’apprentissage des langues étrangères (livre de vulgarisation) proposant des méthodes différentes. Il ne faut pas hésiter à piocher dans différentes méthodes.
C’est un sujet passionnant avec certains points largement étudiés (le bilinguisme) et d’autres beaucoup moins ou alors de façon très orientés (les bénéfices du bilinguisme chez l’enfant ou, comme certains de nos politiciens tentent de le faire croire, pourquoi les immigrés dont les parents ne parlent pas le français sont plus idiots que les autres !!!).
Désolé pour la longueur de la réponse.
@Tiphanya:
C’est ta passion (ton métier?), donc tu as une approche très théoricienne, je suis davantage en recherche de maximisation de l’efficacité 😉
En tout cas merci pour ces infos.
De manière moins anecdotique, je pense à un couple franco-français qui baragouine plus ou moins bien l’anglais comme la plupart d’entre nous. Je me poserais sans doute cette question le jour où j’aurai des enfants (quoique au gré de mes rencontres, j’ai de moins en moins envie de m’appairer avec une française, mais là n’est pas le débat! lol): faut-il soit-même mettre son bébé aux langues? faut-il le faire dès l’apprentissage de la parole ou attendre sa scolarité maternelle? sa scolarité primaire? est-ce vraiment fondé (je pense que la plupart des parents veulent mettre leur môme à l’anglais en tant que langue « universelle », celle des médias, de l’informatique, des grandes entreprises…etc) si on ne pratique pas assez (j’avais déjà entendu qu’un enfant oubliait aussi vite qu’il apprenait…)?…etc. Vaste débat!
Je pense aussi que nos méthodes académiques ne mettent pas assez l’accent sur les exercices musculaires, linguaux et respiratoires: s’entraîner à bouger la mâchoire de telle manière, positionner la langue à tel endroit, sortir des sons du ventre…etc.
Autre questionnement (!): quelle est l’influence de l’écrit dans une méthode? un apprentissage basé exclusivement sur une méthode orale aboutira-t-il mieux (plus opérationnel en moins de temps)?
Je comprends ton approche vis-à-vis de l’espéranto et effectivement pour un polyglotte aguerri, l’utilité trans-langues peut sans doute être intéressant (d’autant que j’ai cru comprendre que ça faisait un peu le lien entre des langues latines et d’autres slaves).
Ma préoccupation était plutôt de pouvoir trouver des « locuteurs simples » et non de m’en inspirer pout tenter de comprendre du roumain par exemple au hasard. Or ceux-ci étant éparpillés à droite à gauche, ça me semble ardu, non? On peut par exemple considérer qu’il y a une communauté italophone assez importante à Buenos Aires (on ne s’attend pas à parler italien à chaque coin de rue mais davantage qu’à Singapour par exemple). Peut-on faire une analogie avec l’espéranto!? J’en doute… Ceci étant, puisque les militants semblent soudés et fiers, ça peut aussi être l’angle d’attaque pour des visites (certes avec le fil à la patte de notre hôte…): je vais là où se trouve mon contact qui parle espéranto (l’occasion faisant le larron).
Dans le cas d’une petite langue, on sait tout de même où aller: par exemple si j’apprend l’islandais, je n’aurais accès qu’à un peu plus de 300000 locuteurs mais j’ai la certitude de pouvoir me rendre en Islande et d’être compris par tout le monde; avec l’espéranto, j’ai accès à 100000 à 1 million de locuteurs (déjà le nombre précis est presque impossible à recenser ne serait-ce qu’avec un minimum de précision…) mais je vais où pour le parler…!?
En tout cas, c’est une affaire de volonté les langues: quand on veut on peut, comme en atteste cette chanson (humoristique) de Karl Zéro!!
http://www.youtube.com/watch?v=pIiSVYa_thE
Plutôt passionnant Tiphanya!
J’ai une question:
– imaginons deux parents, un parlant français et l’autre espagnol. Et qu’entre eux, les parents se parlent en français.
Comment faire pour que l’enfant maîtrise les deux langues? Si la maman parle en espagnol à son enfant et le papa en français, c’est possible?
Il y a aussi le « risque » que l’enfant maîtrise bien plus la langue du parent avec qui il est le plus proche non?
J’ai l’impression qu’en fait, c’est rare que dans ce cas l’enfant parle bien les deux langues non?
@ Alteriche : je ne suis pas sûr que ce long débat intéresse tout le monde donc je vais te répondre longuement en privé.
Concernant l’espéranto, l’intérêt de cette langue, c’est le réseau qui s’est construit autour. Je ne le connais pas, mais j’ai lu des témoignages de voyageurs de pays aux langues « difficiles » et avec peu de locuteurs (langues d’Europe de l’Est le plus souvent). L’espéranto est pour eux très simple à apprendre. Puis ils s’inscrivent à une association et il est ainsi possible de voyager à travers le monde, un peu comme couchsurfing, mais juste chez d’autres apprenants de l’esperanto. Du coup, il ne cherche pas à tomber dessus.
Pour un couple franco-français, le bilinguisme chez un enfant est possible si tu t’installes à l’étranger, scolarise ton enfant en langue étrangère, embauche une fille au pair, etc. C’est également possible de proposer à l’enfant des « bases » en anglais, grâce aux propres connaissances des parents, dvd, musique. Mais ce n’est qu’en se retrouvant face à des locuteurs avec qui seul l’anglais est la langue commune que l’enfant se lancera véritablement. (mais ses locuteurs peuvent avoir un anglais non maternelle).
@Fabrice
papa français – maman espagnol en France, scolarisation en français : bien entendu l’enfant maîtrisera plus le français, mais si un contact avec la famille maternelle est maintenu et en espagnol, ça marche.
Ce n’est pas facile. J’ai travaillé pour une famille américano-néerlandaise, celle qui dans toute celle que j’ai vu à obtenu les meilleurs résultats linguistiques avec ses enfants. Maternelle en néerlandais, CP en anglais, CP et reste de la scolarité en néerlandais (pour l’aînée). Maternelle en anglais, reste de la scolarité en néerlandais (pour la seconde).
Le seul truc qui fait que ça marche : les parents « prétendent » ne pas parler l’autre langue. Si l’enfant parle en néerlandais, sa mère répond systématiquement « I don’t understand » et l’enfant doit répéter en anglais. Cela demande beaucoup d’exigence et de patience de la part des parents. Par contre, les fillettes, avec très peu de contact anglophone au quotidien en dehors de leur mère avaient un très bon niveau.
Ce n’est jamais facile d’apprendre une langue étrangère, mais ce n’est pas impossible. Un maître mot : les utiliser tous les jours.
J’ai oublié :
Un enfant qui maîtrise bien deux langues = qui parle deux langues comme si chacune était « monolingue », c’est considéré comme une exception très très rare.
Ah ok c’est une exception?
Je pensais qu’enfant, il était possible de maîtriser deux langues! A cet âge, on apprend facilement pourtant.
maîtriser = comprendre oral + écrit, savoir parler et écrire, accent natif, grammaire au top et lexique étendue…
souvent l’écrit manque dans l’une des langues. et pour le lexique, il faudrait que l’enfant fasse un cursus universitaire dans chacune des langues pour être deux fois monolingue. D’où le fait que c’est surtout une exception.
Parfois, rien que le minimum est très complexe à obtenir.
Si on prend l’exemple du chinois, les prononciations et l’écriture peuvent vite rendre le minimum assez lourd 🙁
Mais il est clair que pour des langues comme l’espagnol on aurait tort de se priver d’apprendre les bases!
Ah pour les langues asiatiques, c’est un autre challenge en effet!
L’investissement est plus lourd en temps, c’est claire…
Je trouve aussi que parler l’anglais et l’espagnol est un atout très précieux pour voyager mais cela ne devrait pas être un frein. De toute façons, les gens ont tendance à se mettre déjà beaucoup de barrières (comment faire, aspect financier, compagnon, etc). Perso, j’ai toujours voulu voyager (j’avais 8 ans et je voulais être journaliste à l’étranger). Je n’ai jamais fait le pas (je me posais des obstacles et je croyais que ce n’était pas à ma portée). Jusqu’à ce que ce besoin résonne impérativement en moi et « m’oblige » à tout laisser derrière moi (conjoint, jeunes enfants, travail) ne serait-ce que trois belles et longues semaines. Et bien, je suis partie en Inde, sac à dos, seule, unilingue et pratiquement pas un sou en poche. Mais je l’ai fait! Et c’est le plus beau cadeau de ma vie… et j’ai quand même pu vivre chez l’habitant, échanger, partager et connaître les plus beaux moments de mon existence, du haut de mes 32 ans!
Alors, foncez, même si vous ne parlez pas qu’un anglais rudimentaire!
Félicitations Diane pour ce « courage », preuve en est qu’il faut suivre son instinct, ses rêves et que le monde ne s’arrêtera pas de tourner, en particulier pour son entourage (en larguant beaucoup de choses, j’ai pu me rendre compte que certaines personnes me manquaient et que je profite davantage de mes amis proches en les voyant ponctuellement l’espace d’un week-end mais pas dans le stress entre les devoirs des mômes et la planification de la journée du lendemain comme c’était le cas lors de soirées lambda auparavant).
Je suis bien d’accord avec toi Diane, la langue ne devrait pas être un frein au voyage!
Vraiment, même avec un minimum,cela passe facilement! Et puis, il y a des gestes internationales! Parfois, c’est même plus sympa de ne pas connaitre la langue locale: tu parles en miment avec le sourire et c’est parfois de bons moments!
Ah mais être journaliste à l’étranger, il n’est pas trop tard!
hi hi! Merci! Il se peut que je ponde un article très intéressant sur l’Italie lors de mon voyage en octobre. Me restera à le soumettre au National Geographic,lol!
Je vis actuellement dans le Manitoba vers la ville de Winnipeg pile au milieu du Canada (en longitude) ! Je suis en PVT en fait et j’effectue une traversée du pays d’est en ouest de volontariat en volontariat. C’est d’ailleurs bien pratique pour s’immerger dans la langue surtout que comme je le disais outre les provinces nord de l’Ontario les anglophones ne parlent pas le français (même si on peut le penser à Montréal) !
Pourtant à Winnipeg, il y a toujours un quartier français mais les deux mondes ne se mélangent pas..
@Diane : oui le français est un héritage canadien qu’il serait dommage de perdre mais je me demande quand même qu’elle peut être la place de cette langue dans un pays où les minorités asiatiques sont bien plus nombreuses que les français notamment à l’Ouest ? Il est plus utile de parler le mandarin à Vancouver que le français. Je pose cette question en toute naïveté d’étrangère ne faisant qu’un simple constat 🙂
Pour revenir sur le sujet, je pense qu’un petit niveau d’anglais suffit pour voyager pas besoin d’être bilingue mais là encore c’est mythe de croire qu’il est parlé de partout ! Au Vietnam mon anglais ne m’a servi que dans les grandes villes, ensuite vive le langage universel des signes, des regards et des sourires 🙂
Salut Fabrice,
Merci pour cet article !
En effet parler une langue aide énormément !
Je pense qu’au minimum il faut toujours savoir dire « bonjour » et « merci » dans la langue locale : Ça ouvre les portes et les gens se disent « tien, voilà un touriste qui ne se la joue pas trop ‘touriste au zoo’ 🙂 »
J’ai remarqué que dans les pays où l’anglais est très peu parlé, ce sont les jeunes (16-20ans) qui le parlent le mieux généralement. Et oui, car il sont encore à l’école et leur mémoire est fraiche… 😉
Je reviens d’Angleterre. J’ai un anglais vraiment basique et ce fut assez pénible pour l’échange. J’arrive à formuler des questions mais les réponses sont trop longues, rapides et complexes. Du coup, je n’ai pas compris grand-chose et je ne peux pas enchaîner. Le mieux c’est de partir avec des meilleures bases et puis faire une immersion.
Parlant trois langues et une autre où je peux tenir une conversation , j’ai jamais vu quelqu’un a qui ça n’a pas plu quand je leur ai parlé leurs langues, ça aide surtout pour le voyage où tu n’as pas la barrière de la langue! Les langues permettent de faire des rencontres!
Fabrice, je retiens dans ton article que oui, l’anglais, c’est déjà pas mal mais ça ne suffit pas. En fait, ça dépend des régions du globe ou l’on va! L’anglais convient en général pour l’Europe, pas mal de pays d’Afrique, les Caraïbes et certains pays d’Asie. Pour l’Amérique latine, tu le sais, l’anglais n’est pas si répandu qu’on ne le crois! Et pas seulement que dans les pays hispanophones! Je me souviens du Brésil où même à Rio, trouver quelqu’un parlant anglais ‘en dehors des hôtels) n’était pas si facile que çà (mais là, c’est un avantage pour nous qui parlons une langue romane et j’ai réussi à me débrouiller).
Par contre, maintenant que je commence à connaître les pays ex-URSS, pas d’avance, la langue véhiculaire reste le russe… que je ne connais pas. J’avoue avoir été frustrée de ne pas pouvoir parler plus avec les Géorgiens ou les Moldaves que j’ai rencontré et qui ne demande qu’à parler de leur pays avec les voyageurs.
Et puis la langue, c’est aussi une des clés de l’âme d’une culture!
Oui l’espagnol est incontournable en Amérique du Sud!
Comme le Russe dans bien des pays de l’ex-URSS! Je me souvent, en Ukraine, peu de monde parlait en effet l’anglais!
D’ailleurs, je me rend dans 10 jours en Biélorussie! Tu connais? Des conseils?
Alors là, non, je ne peux pas t’aider! Je ne suis pas encore allée jusque là…
C’est vrai que si on arrivé à ce constat plus jeune, à savoir qu’il est utile de savoir parler une voir plusieurs langues étrangères on aurait surement été plus attentifs en cours. On le comprend généralement trop tard quand on doit se débrouiller seul.
Parler d’autres langues est effectivement un bel atout oui! Pas seulement pour le voyage, mais aussi pour le personnel. Pour ma part, j’ai grandi dans un milieu multiculturel (je parle khmer et viet avec mes parents et francais avec l’école et mes amis). Tôt dans l’enfance, ce n’était pas forcément évident de comprendre que certaines choses se faisaient dans telle culture ou pas etc., mais on apprend vite à s’adapter à certaines situations. Et on a peut-être plus de facilités à communiquer avec les personnes de différentes cultures que la nôtre.
Tout comme Tiphanya, je suis aussi passionnée des langues et tout ce qui touche le domaine linguistique au point d’en faire une Licence en Langues Etrangères en me spécilisant en anglais et allemand (et deux langues asiatiques en option facultative durant 4 ans ^^). Ainsi, quand je parle en anglais ou en allemand, j’ai l’impression d’avoir une autre personnalité, voire être une autre personne et c’est vrai que ca donne beaucoup de confiance pour voyager ou habiter/travailler à l’étranger. Par contre, je peux très bien partir dans un pays dont je connais pas la langue, y utiliser l’anglais, mais tenter quand même d’utiliser quelques phrases locales, c’est toujours plus marrant. 🙂
Tes deux parents sont d’origine viet et khmer Teaso? Tu parles donc ces deux langues?
Oui, en fait, les deux sont d’origines khmers mais nés au Sud du Vietnam. Je parle couramment le khmer (mais je ne peux ni le lire, ni l’écrire) et je peux tenir une simple conversation en viet.
Je n’ai jamais été trop doué en langues (j’ai fait l’erreur de commencer par l’allemand, ce qui m’a pourri ma scolarité et m’a fait detester l’apprentissage…), et en anglais, aucun sejour linguistique…juste des bases bien basses de scolarité française en 2e langue…apres, je me demerde, en voyage c’est gerable, dur les 2/3 premiers jours et apres ça va mieux…
Cependant, apprendre la langue d’un pays est magique. J’adore la Suède, j’y suis allé plusieurs fois, et je me suis mis au suédois (via Assimil, Babbel..) , et même si je le fais seul dans mon coin, quand j’y suis retourné apres quelques mois de pratique (qui me donnent juste un niveau débutant débutant et quelques notions), ça change effectivement pas mal de choses ; pas spécialement dans les échanges, les suédois parlant anglais, mais rien qu’en se promenant, via les devantures des magasins, dans les supermarchés pour comprendre ce qu’on mange, comprendre quelques titres de journaux…un vrai plus pour s’immerger dans la culture (après, faut aimer un pays et vouloir y retourner pour que ça vaille le coup et surtout se motiver) !
Pour l’allemand, je te comprends…
Comment est le suedois, plus facile que l’allemand?
Pourquoi avoir decide de l’apprendre, une histoire de coeur?;-)
Ce sera encore plus compréhensible si je termine mes phrases… « j’ai même eu une serveuse (…) qui ne parlait strictement aucun mot de français (à Montréal)! »
Bonjour, je suis Timothée PHILIPPE de la radio PHARE FM;
J’aimerai faire une interview avec vous pour parler de l’interet commun d’apprendre une langue pour voyager et de voyager pour apprendre une langue.
Pour plus d’informations, contactez-moi au 03 89 59 65 77