Que ramener du Panama ?
Passage connu dans le monde entier entre l’océan Atlantique et Pacifique, le Panama n’est pas simplement le pays où se trouve le canal le plus célèbre de la planète ! Si vous y séjournez, il ne vous sera pas difficile d’y faire quelques achats, entre zones de détaxe douanière et productions artisanales des communautés amérindiennes.
Panamas
Bien sûr, vous pourrez toujours en trouver sur place, mais le célèbre chapeau de paille avec son ruban provient en réalité de l’Equateur. Inventé au XIXe siècle, il a été popularisé par les ouvriers qui travaillaient à la construction du canal, mais n’est pas une production locale.
Sombrero Pintado
Si vous voulez ramener un vrai chapeau du Panama, c’est celui-ci qu’il vous faut. Le sombrero pintado est réalisé en fibres de palmiers, soigneusement assouplies et sélectionnées pour leur finesse et leur régularité, certaines d’entre elles teintes en noir pour former des rayures ou des motifs. C’est d’ailleurs de là qu’il tire son nom, pintado signifiant tacheté.
Il en existe une multitude de formes et de motifs, chacune étant destiné à un usage particulier (pour le travail, pour des cérémonies, selon les régions). Sachez que la façon de le porter, et d’en relever un bord ou l’autre, est aussi interprété comme un indice du caractère de son porteur.
Zone franche de Port Cristobal, Colon
C’est ici la jonction entre le canal et l’Atlantique, porte de sortie ou d’entrée pour les milliers de cargos qui y passent chaque année. Depuis 1948, Port Cristobal est une zone franche, la seconde plus importante d’Amérique après les îles Caïmans. On y trouve donc de nombreux produits détaxés, que ce soit matériel hi-fi, appareils photos et cigarettes notamment.
Tissu Mola
Le mola est une des pièces traditionnelles du costume des femmes Tulé (ou Kuna), vivant dans la région de Kuna Yala et dans l’isthme de Darien. Les tissus mola sont formés de couches de tissus superposées formant des motifs géométriques colorés. Plus le dessin est compliqué, plus il y a de couches de tissu assemblées ensemble, et plus le tissu est de grande qualité (et par conséquent coûteux).
Ces réalisations complexes et demandant pour certaines des heures de travail sont aujourd’hui recherchées par les collectionneurs et exposées dans des musées, y compris en Europe, en ce qui concerne les plus anciennes. Elles sont aujourd’hui produites aussi pour être vendues aux voyageurs.
Artisanat
Chaque peuple amérindien vivant encore maintenant au Panama a son propre artisanat, dont les motifs sont le plus souvent inspirés de l’art précolombien. Ainsi, les Embera, au sud du pays, fabriquent de magnifiques vanneries, des sculptures de bois de cocobolo, les Wounaan réalisent de très fines sculptures avec des graines de tagua. Certaines, particulièrement fines et précises, ont leur place dans des galeries d’art, d’autres sont plus abordables. De taille minuscule, elles reprennent des motifs animaliers ou mythologiques, sculptés, puis peints.
Côté pratique : Panama City compte de nombreux grands centres commerciaux, mais si vous voulez trouver plutôt des productions traditionnelles, c’est sur les marchés fréquentés par les locaux qu’il faudra vous rendre. Le marchandage fait aussi partie du commerce, n’oubliez pas qu’en parlant espagnol et en utilisant la monnaie locale, vous y arriverez d’autant mieux.
Au-delà du canal qui porte son nom, le Panama mérite d’être exploré plus en profondeur. Retrouvez toutes les informations pratiques sur la page Voyager au Panama.