Un tour du monde en marchant !
41Je vous présente aujourd’hui deux voyageurs plutôt hors normes. Killian et Thierry se sont lancés dans un tour du monde en marchant de 5 ans. Vous pouvez les suivre sur leur site Tout en marchant. Voilà un voyage peu courant. Profitant d’une longue halte dans leur périple, les deux compères ont bien voulu m’en dire plus sur leur voyage.
Un tour du monde en marchant : le projet
– Bonjour, pourriez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Thierry Montaner, j’ai 33 ans et suis originaire de Valence, en France.
Bonjour, je m’appelle Killian Blais, j’ai 27 ans, informaticien de formation, ayant souvent déménagé au cours de ma vie je suis originaire d’un peu partout et de nul part , mais disons que ma dernière ville de résidence était Asnière sur Seine et celle qui m’a le plus défini est sans doute Gap.
– Des gars du sud donc ! J’aime beaucoup votre philosophie de voyage, pourriez-vous la résumer ?
Pour nous, le plus important dans le voyage est d’aller à la découverte de ce que la plupart des touristes ignorent délibérément. Ces endroits qui ne figurent pas sur les sites touristiques, ces villages reculés sans autres intérêts que d’être peuplés de gens qui n’ont jamais vu par chez eux de touristes arrachés de sacs à dos plus gros qu’eux. Évoluer le plus loin possible des axes routiers, se laisser guider par nos envies quotidiennes, laisser une part importante à l’improvisation, prendre le temps de réellement découvrir les régions et les modes de vie des gens que nous croisons, c’est ainsi que nous souhaitons voyager. La marche à pied est le moyen le plus simple et le moins cher de concrétiser toutes ces aspirations.
Le budget joue aussi un rôle important dans cette démarche de découverte. Voyager avec un budget très réduit impose une qualité de vie plutôt spartiate et permet d’apprécier énormément les petits présents que nous offrent les hôtes de passage. Un refuge, une douche, un Thé, un repas…On apprend a se satisfaire de très peu.
-Comment votre équipe s’est-elle formée ? Il me semble que vous ne vous connaissiez pas au début ?
En effet, aucun de nous ne se connaissait avant le départ. J’ai posté des messages sur différents forums consacrés au voyages, sur internet, expliquant grosso-modo la nature de ce projet puis au fil des semaines des gens m’ont contacté. Près de 90 en fait. C’était difficile de jauger vraiment la motivation de chacun, du coup nous avons organisé un trek d’évaluation dans les Alpes, en Décembre 2007 afin de voir qui était vraiment motivé pour se lancer là dedans. 7 personnes ont répondu présent et 6 d’entre eux étaient présent lors du départ en Mai 2008. Deux autres personnes ont rejoint le projet entretemps. Au total nous étions 8 à quitter la France, 2 filles et 6 garçons; 2 québecois et 6 français.
Le budget pour ce tour du monde
– Le principe de votre voyage est de ne pas dépenser 2 euros par jour. Ce qui est très peu ! Êtes-vous jusqu’ici arrivé à tenir cet objectif ? Et comment procédez-vous pour rester proche de ce but ?
Dans beaucoup de pays ce budget est largement suffisant. Il suffit de ne pas être trop exigeant sur la diversité alimentaire et le confort de vos nuits. Beaucoup de rencontres se changent en hospitalités où nous découvrons les traditions culinaires, les modes de vie, tout en essayant de satisfaire la curiosité de nos hôtes avec notre faible vocabulaire dans les langues locales.
Les seules régions où la vie à deux euros par jours était un peu plus délicate étaient en Europe, mais là nous avions élaboré de petites astuces. En gros, nous faisions le tour de commerces alimentaire en expliquant, en langue locale, la nature de notre voyage et demandant s’ils avaient dans leurs stocks des produits dont la date de péremption arrivait à leur terme. Très souvent, ceux-ci nous remplissaient un ou plusieurs sacs en plastiques de produits, parfois même de la première fraîcheur, nous permettant ainsi d’avoir de temps en temps de véritables festins.
– Voilà une bonne astuce en effet ! D’où vient votre budget ? Des économies, des sponsors ?
Principalement de nos économies personnelles. Disposant chacun d’environ 7000 euros pour tout ce voyage dont la durée était estimée à cinq ans. En déduisant les 2000 euros d’achat de matériel, la division était vite faite !
Nous avons des sponsors, où plutôt des partenaires qui nous ont donnés quelques coups de pouce en nature. La poste, par exemple, nous a fourni une douzaine de colis pré-payés que nous pouvons utiliser pour expédier le matériel de rechange à l’endroit où nous nous trouvons. Une entreprise de sécurité, AMC, a mis à noter disposition un tracker GPS qui nous permet de réaliser le tracé de notre itinéraire que vous pouvez voir sur la page d’accueil de notre site internet www.toutenmarchant.com
– Quelles sont les principales difficultés d’un tel projet ?
Les difficultés administratives et consulaires sont de loin la pire entrave que nous puissions rencontrer. Les difficultés géographiques, topographiques, climatiques ou physique ont un aspect subjectif. Si l’on se sent capable d’y faire face, on peu se lancer à les affronter, mais les problèmes d’administratifs ne dépendent pas de nous, on est obligé de se plier à des règles que l’on ne maîtrise pas, c’est souvent le plus frustrant et le plus difficile à vivre, le plus démotivant aussi.
– Comment est né ce projet de tour du monde en marchant ? Un déclic ?
Ce projet découle d’un autre voyage que j’avais effectué en Europe quelques années auparavant. Les conditions étaient assez similaires, mais j’étais en solitaire, ce qui fait un grosse différence. Cette expérience m’a extrêmement plu, mais le fait de ne pas pouvoir partager les souvenirs avec qui que ce soit avait quelque chose de frustrant, c’est pourquoi j’ai cherché des partenaires pour cette seconde expédition.
Ensuite, chacun des participants avait, sans doutes, ses propres motivations, mais l’envie de voir autre chose, de ne pas s’enliser tout de suite dans le schéma classique « boulot, mariage, enfant, crédit » était un désir assez commun de chacun d’entre nous. Nous voulions tous profiter de notre liberté pour accomplir quelque chose d’un peu insensé, d’unique. Un voyage qui nous apporterait bien plus d’expérience et de souvenir que toute une vie sédentaire ne pourra jamais. Pour l’instant nous ne sommes pas déçus.
Difficultés et premiers bilans
– Les 3 lieux qui t’ont le plus marqué jusqu’ici?
Pour Thierry : Chacun pays a son lot de lieux et de souvenirs qui y sont rattachés, s’est difficile de faire un choix. La Bosnie Herzégovine avec ses stigmates de la guerre, le refuge des ours où nous avons travaillé quelques jours en Croatie, la Géorgie avec son mode de vie et ses traditions si riches, la Cappadoce avec ses paysages incroyables…Difficile de choisir.
Beaucoup de rencontres forgent aussi une impression sur un endroit. Je me souviens d’Irmela, cette jeune femme blessée pendant la guerre et animée d’une joie de vivre intense et communicative; de Don Walter, ce prêtre Italien dévoué corps et âmes à sa mission de réintégration sociale des jeunes prostituées et toxicomanes qui nous a permis de dormir dans le petit théâtre rattaché à son église de Mantova; de Önder, un jeune homme rendu infirme par la poliomyélite et qui nous a invités à nous reposer pendant quelques jours dans la maison de sa famille dans un petit village de Turquie. Tant de rencontres, tant de lieux, tant de souvenirs… Vraiment difficile de n’en choisir que trois.
– C’est souvent davantage les rencontres que l’on fait qui nous font aimer ou non un lieu. Le voyage vous a-t-il changé depuis votre départ ?
Sans doute. Nous avons appris à ne pas trop nous fier à ce que l’on peut apprendre dans les médias, à ne pas redouter d’aller à la rencontre des gens. Nous avons aussi pu constater à quel point les gens sont accueillants à l’extérieur de l’Europe, à quel point les gens des pays riches sont refermés sur eux-mêmes effrayés pas ce qu’ils ne connaissent pas.
Ce n’était pas une impression que nous ressentions beaucoup auparavant, mais depuis le départ nous avons été confrontés aux regards et aux attitudes des gens rencontrés sur notre route et il est assez amer de constater que nous ne sommes pas un peuple aussi ouvert que l’on aime à le croire. Ca nous fait nous remettre en question, ca nous donne envie de rectifier le tir, de faire preuve de plus de générosité de d’ouverture. Sans doute ce voyage changera-t-il pour toujours la manière dont nous voyons les voyageurs et les expatriés.
Le site Tout en marchant
– Que trouve-on sur votre site ?
Nous essayons de le rendre aussi riche que possible, mais comme nous n’avons pas d’aide à ce niveau, c’est Killian qui doit s’occuper de toute la programmation, ce qui n’est pas une tâche facile lorsqu’on voyage comme nous le faisons. Il y a d’ores et déjà une galerie de photo assez étoffée des clichés pris tout au long du voyage. Vous pourrez constater aussi les progrès qu’a faits killian en terme de photographie, depuis le début 🙂
Il y a aussi une rubrique assez complète sur la manière dont nous avons organisé ce voyage, le matériel que nous avons choisi, les détails sur les pays que nous avons traversés, la manière dont nous avons obtenu les visas etc… Nous recevons beaucoup de messages de personne qui se disent inspirées par notre aventure et qui nous demandent des conseils. Nous sommes contents de pouvoir les renseigner, mais si nous nous sentons un peu mal à l’aise de nous placer en modèles.
Le site contient aussi des podcasts que nous essayons d’enregistrer tous les mois, environ. En vue de décrocher de futurs sponsors nous y mettons une compilation de toutes les interventions médiatiques que nous avons pu faire depuis notre départ (du moins celles que nous avons pu récupérer).
Nous prévoyons aussi de faire une complète mise à jour du site dans les prochains mois, avec une nouvelle charte graphique, une navigation plus simple, etc… donc n’hésitez pas à y jeter un œil régulièrement. Www.toutenmarchant.com
– J’ai envie de vous dire un gros bravo pour la qualité de votre site, surtout si l’on tient compte de votre mode de voyage. Justement, comment gères-tu le fait d’alimenter votre site en voyage ? Je veux dire au niveau du temps notamment?
Ce n’est pas chose facile, surtout depuis qu’on a quitté l’Europe. Au départ nous préparions le contenu et, lorsque l’occasion se présentait, nous passions plusieurs heures dans des cybercafés pour envoyé tout cela sur le site. C’était assez cher, mais ca fonctionnait à peu près.
Aujourd’hui nous avons fait l’acquisition d’un notebook qui nous permet plus facilement de préparer le contenu et d’optimiser l’envoi du contenu. Cela nous permet aussi d’utiliser des logiciels de programmation et d’édition graphique. Ainsi, nous pouvons préparer des documents complexes dès qu’on a un peu de temps dans un endroit doté d’une prise électrique, ce qui est infiniment plus courant que les endroits connectés à la grande toile. Les hébergements sont courant dans les zones rurales et ce petit ordinateur est un bon moyen de briser la glace, notamment lorsqu’il s’agit de montrer nos photos.
Ca implique certes une surcharge notable d’environ un kilo, ce qui n’est pas négligeable quant il s’agit de le porter sur noter dos en permanence, mais bon, c’est un choix que l’on ne regrette pas.
Le retour en France
– Comment voyez-vous la suite et le retour en France ? Ne l’appréhender vous pas ? Moi après quelques mois de voyage, le retour n’est déjà pas facile alors….
On y pense pas vraiment, même si c’est une question qu’on nous pose assez fréquemment. Nous aurons besoin sans doutes d’une petite période de réadaptation, se remettre dans le système etc. Nous essaierons d’exploiter au mieux les documents photos et vidéos collectés au cours de ce voyage pour en faire des livres ou des DVD agréables à lire ou a visionner, et qui sait, peut-être pourrons-nous gagner un peu d’argent avec cela.
Ensuite nous essaierons sans doute de nous impliquer dans une activité qui nous plaît. L’association que nous avons créée a des objectifs assez larges pour permettre d’organiser toutes sortes de manifestations, et je songe à développer cela en gardant en ligne de mire les apprentissages et les découvertes qu’il a pu faire pendant ce tour du monde.
-Petite question un brin provocatrice. On dit parfois que les grands voyageurs fuient ? Que réponds-tu à cela ?
C’est peut-être pas faux. On fuit un mode de vie qui ne nous convient pas, qui nous oppresse un peu. La vie est courte et peut-être unique. Si nous ne nous étions pas engagés dans cette aventure tout en y avoir longuement songé, nous aurions sans doute traîné un regret jusqu’à nos derniers jours.
Nous n’avions pas vraiment d’attaches, pas de responsabilités, c’était le moment où jamais d’entreprendre cette aventure. Enormément de gens nous ont dit d’un air envieux « ah si j’avais été plus jeune, je serais bien allé avec vous ! » ou alors « J’ai des enfants, je ne peux pas faire ce que vous faites. » Nous avons les capacités et l’opportunité de se lancer à fond dans cette épopée, certes cela implique quelques sacrifices, mais nous avons, jusqu’à ce jour, jamais regretté de les avoir faits.
Bilan du tour du monde en marchant
– Quelle est la suite du voyage?
La Chine, presque dans toute sa largeur. De la frontière Kazakh à la frontière Vietnamienne. Une traversée qui durera sans doute près d’un an. Un an à traverser entre autre des régions montagneuses où l’altitude la plus basse dépasse les 3000m et un des déserts les plus arides au monde : le Taklamakan.
La Chine s’annonce comme étant une des parties les plus difficiles et à la fois une des plus riche en terme de culture et de paysage. Nous verrons peu à peu la transition entre le climat continental des steppes d’Asie centrale et le climat tropical de l’Asie du sud Est.
Après cela, nous parcourrons les pays du sud-est asiatique jusqu’à atteindre l’Australie, puis nous embarquerons vers l’Amérique du sud, si tout ce déroule comme on le souhaite…Mais nous avons déjà pu voir que beaucoup d’imprévus peuvent survenir et que nos plans peuvent souvent être amenés à être modifiés.
– Un dernier mot ?
Nous n’avons pas vraiment de citations de Saint-Exupéry à donner ici. Nous ne suivons pas la trace d’un quelconque explorateur des siècles passés, nous n’avons pas de thème global pouvant justifier cette aventure. C’est juste, pour nous, une expérience unique et exceptionnel que nous souhaitons vivre telle que nous le voulons, avec sa part d’improvisation et ses aspects que certains peuvent trouver discutables. Nous n’avons pas l’ambition de nous placer en exemple, mais si ce voyage et ce que nous vivons inspirent des gens, c’est avec plaisir que nous répondrons à leurs questions et, pourquoi pas, les inviterons à se joindre à nous pour la durée de leur choix.
Merci à vous pour le temps que vous m’avez consacré. Bravo encore pour votre approche et votre philosophie de voyage. Et surtout, bonne route à vous !
Je rappelle encore une fois leur site : http://www.toutenmarchant.com/
Autre article sur le voyage à pied.
Voici un reportage d’Envoyé Spécial sur France 2 qui leur a été en partie consacré:
SI vous avez des questions pour Killian et Thierry, c’est à vous de jouer !
Voici l’interview d’un couple qui a fait un tour du monde en marchant durant 11 ans, ouf !
Un tour du monde en marchant, cela vous tenteré ?
Et voici un tour du monde avec des enfants !
Quelle aventure ! C’est certain qu’après ce périple la France va vous paraître bien ennuyeuse. Mon petit doigt me dit qu’un voyage comme celui ci en appellera un autre. Après tout, il restera surement des contrées à visiter 🙂
Remarques Alexandre, je crois qu’ils sont partie en partie car ils trouvaient déjà la France ennuyeuse:-) Mais il est claire qu’au retour, cela le sera d’autant plus.
Incroyable !!! Je suis admiratif… c’est un projet qui donne vraiment envie de reprendre son sac à dos.
Je voulais savoir combien de temps ils ont mis pour mettre en place ce tour du monde ? Et également comment est-ce qu’ils se sont préparé physiquement pour une telle aventure ?
Bonne route à eux !
Je sais pas s’ils auront le temps de te répondre malheureusement Alexis. Peut-être sont-ils en plein steppe d’Asie centrale:-)
Ha oui, ils donnent des infos sur leur site!
Témoignage magnifique ! Merci Fabrice de nous faire découvrir ces voyageurs et leur site.
Une citation m’a particulièrement plu
« La vie est courte et peut-être unique. Si nous ne nous étions pas engagé dans cette aventure tout en y avoir longuement songé, nous aurions sans doute trainé un regret jusqu’à nos derniers jours. «
ha Piotr, cela me rappelle notre échange sur un de tes billets non?;-)
En tout cas ils ont raison.
Cela me fait penser qu’on est loin ici des chiffres d’un blog et tout le toutime. C’est un autre degré quoi….
Oui, on trouve de sages paroles un peu partout… et souvent sur ces pages ^^
salut
super cette interview ; bravo pour ce beau projet
merci pour le partage
bonne route 😉
Waouh ça fait rêver ! Chapeau les gars …
Oui et c’est pas un easy voyage!
Bon elle était facile.
Wow c’est complètement fou comme projet j’adore!!
Je vais suivre ça c’est complètement hors norme.
Je suis curieux de voir comment il vont gérer après l’Asie au niveau financier et psychologique.
C’est pas rien cinq ans quand même.
Superbe inteview!
Oui balèze 5 ans en marchant…
Tu peut les suivre sur leur site qui est plutôt bien fait avec des conseils et des cartes. Bon, bien sûr, ils y vont pas super souvent, on les comprend:-)
Alexis : dans le reportage, à la question de l’entrainement, ils répondent « pas vraiment » en rigolant. Le « barbu » précise qu’il a perdu 30kg !
Y’a beaucoup de gens qui partent en tour du monde sportif sans réelle préparation, notamment dans les cyclistes. Mais je pense qu’il faut quand même avoir des bases, ou être bien entouré, pour choisir sans matériel (le sac, les chaussures).
Sinon, comme tout le monde, je suis plutôt impressionnée. Partir sans se connaître, traverser des déserts sans savoir si on croisera quelqu’un…
Je me demande comment ils font pour les visas, quand on a que x jours pour sortir du pays, tiens.
T’as mis le doigt là où ça fait mal les visas! c’est vraiment la bête noir de ce voyage les formalités consulaires surtout en asie centrale. Par exemple nous avons traverser le Kazakhstan avec un visa business d’un an qu’on a obtenu grace à une agence de voyage kazakh qui a eu la gentillesse de nous fournir gratuitement les lettres d’invitations et autre docuement que les agences de visa vendent à prix d’or entre 400 et 600 euros.
Mais tout ça prend du temps c’est une des raisons pour lesquelles aprés 3 ans de marche nous sommes à peine à 8500km du point de départ.
Pour la chine c’est la vrai galère et heureusement le dernier challenge consulaire! Ca va faire près de 3 mois qu’on est bloqué sur Almaty et on a toujours pas de certitude quand l’obtention du visa qu’il nous faut pour traverser ce grand pays, pays qui est d’ailleurs impossible à éviter avec l’immense Siberie chiante et gelé au nord et l’Afghanistan/pakistan au sud.
d’ailleurs si quelqu’un aurait un contact d’une entreprise susceptible de nous faire une lettre d’invitation pour un visa business on est preneur 🙂
Je ne pensais quand même pas que nos jours, c’était aussi galère. Il faut dire que la région est connue pour sa bureaucratie post-soviétique:-)
Merci pour la réponse Killian!
Sacrée belle aventure en effet. Mais pas à la portée de tout le monde je suppose : 5 ans sur les routes, moralement faut tenir le choc car il doit quand même y avoir quelques galères.
D’un autre côté je suis sûr qu’ils doivent être devenus des champions dans l’art de relativiser… 😉
Sympa le logo Fabrice.
Merci David! Je galère dans mes les codes et le CSS en ce moment:-)
Quelques galères, mais sans doute vite effacé par tout les bons moments!
Une aventure fascinante ! On peut les encourager sur leur site en cliquant sur le bouton « Faire un don » : ils le méritent bien car leur courage est impressionnant !
Merci pour l’article et la vidéo aussi qui nous permet de les connaitre un petit peu.
Oui tu as raison de le souligner Marie, vous pouvez faire un don sur leur site, même minime.
Ils le méritent en effet!
La vidéo est très sympa je trouve!
Tu as raison en mentionnant « minime ». Si tous tes lecteurs offraient un petit montant régulièrement à ces 2 nomades des temps modernes, ça ne priverait personne et pourtant ce geste pourrait faire une bonne différence pour eux.
Concernant le visa pour la CHine, il y a bien Jude du blog chineex qui pourrait peut-etre faire quelque chose 😉
Merci fabrice pour cette interview
cela me rappelle un explorateur marocain, ibn batouta, qui a passé presque 29 ans à voyager à pieds à une époque ou la nature est encore sauvage et le risque etait plus grand, ibn batouta n’avait pas le choix de marcher à pieds, mais cette aventure au 21 eme siecle a un gout spécial c’est le fait de renoncer à tous les moyens de confort pour le seul plaisir de tenter l’aventure.
Oui je connais ce voyageur. Un des plus grands de l’époque médiéval. Un grand curieux qui a laissé quelques récits. Un sacré personnage pour l’époque!
Wow, il y a des gens qui ont du courage 😮
Respect…
Une aventure hallucinante, il faut un courage et une passion incroyable pour entreprendre un tel voyage car je me doute qu’une partie du voyage ne sera pas une partie de plaisir !
Merci pour la découverte.
Coucou Fabrice
C’est impressionnant, je vais dépenser autant en 2 semaines en Italie qu’eux en un an. J’avais découvert l’expédition dans Envoyé Spécial en streaming , je me demandais où tu as rencontré ces 2 compères?
Non, malheureusement pas! Mais qui sait un jour…ce serait sympa! Oui ce mode de voyage permet d’avoir un budget réduit c’est claire.
Tu vas où en Italie?
Mes images avatars des commentateurs ne s’affichent plus sur le blog, pareil pour toi?
Je pourrai t’envoyer mon plan de voyage. En gros
– Lac de garde, Venice, Burano (à côté de venise ca a l’air sympa et moins touristique, regarde sur google images), Firenze, Pisa, Roma, Napoli, Tellaro et quelques petits bleds sympa sur la côte
Stop rapides: Bergame, Sienna
Un petit roadtrip de 4000 bornes donc 🙂
et bien, un bon petit trip! Je connais presque pas l’Italie pour tout te dire, une lacune:-)
On va rouler 1800 bornes le premier jour et le dernier, de manière à peu rouler et profiter. Comme tout est cher en Italie, on va sans doute rouler que sur les nationales, cuisiner un peu par nous même et ne dormir qu’en hotel cheap ou en camping, en dehors de venise. J’aimerais limiter à 700-800 euros le coûts des 2 semaines 🙂
800 euros cela doit être faisable! C’est quand même moins cher que la France non? Et en utilisant le camping, cela le fait. Sinon couchsurfing mais je pense que vous allez trop bouger pour cela.
Et les images d’avatar s’affichent très bien chez moi (je suis sous Google Chrome)
L’essence et les péages coûtent 10% de plus qu’en France, les restos sont au même prix et les hôtels sont plus chers qu’en france, surtout dans les coins touristiques. 1,5 à 2 fois plus cher selon Expedia. Pour couchsurfing, why not, mais niveau romantisme c’est pas top donc je vais plutôt essayer le camping ou les hôtels de type formule 1.
ha je pensais pas que c’était plus cher!
Oui c’est vrai que CS c’est pas très romantique:-)
Selon Expedia, après je ne sais pas ce qu’il en est. Je t’enverrai quelques photos si tu veux 🙂
Une sacrée aventure leur histoire !
C’est étonnant qu’ils n’aient pas trouvé davantage de sponsors comme par exemple une marque de chaussures de randonnée ou autre …
En tout cas, c’est sûr qu’une expérience pareille doit laisser des traces …
J’avais vu le reportage d’envoyé spécial et depuis je me demandais ce qu’ils étaient devenus! Merci!
Très bonne découverte. Merci. Je me demande combien ils pesent leur sac à dos, car ils ont l’air assez gros quand même ?
Sinon, pas mal le reportage de envoye special.
En configuration grand froid ils pesaient dans les 20-25kg et en configuration tropic, 15-18kg je dirais.
Bonjour à tous
Je m’appelle Sebastien SHAO, citoyen français d’origine chinoise, je rêve un jour de voyager Paris-Shanghai à pied…
un rêve de voyage c’est déjà un voyage disait Marek Halter 😉