Comment voyager écolo ?
2Voyager ou préserver la planète ?
Comme mentionné, voyager fait prendre conscience de la fragilité de la planète. En effet, nous réalisons toutes les failles présentes dans chaque société. Que ce soit de manière coupable, certains pays ont clairement un rôle dans le dérèglement climatique, que de manière victime, d’autres prennent de plein fouet les actes des pays privilégiés.
Il est donc normal aujourd’hui de se poser la question si, oui ou non, est-il toujours possible de voyager tout en respectant et préservant la planète.
Les petites actions du quotidien pour limiter votre impact
Heureusement, il est toujours possible de limiter votre impact sur la planète. Outre certains transports à privilégier, il existe une multitude d’actions à faire au quotidien pour avoir un impact positif sur votre environnement.
- Pratiquez le « zero waste » : les déchets plastiques sont de plus en plus présents, mais il est toujours possible de les limiter au maximum. Privilégiez les produits frais, évitez le suremballage lorsque ce n’est pas nécessaire et triez vos déchets au maximum.
- Évitez les activités touristiques : si certaines activités semblent tout à fait inoffensives sur l’environnement, ce n’est pas le cas pour toutes. Le tourisme de masse est sans conteste très impactant pour la planète et certaines activités ont de nombreuses répercussions. Je pense notamment aux excursions à dos d’éléphant qui favorisent notamment la maltraitance des animaux en Asie.
- Privilégiez le minimalisme : voyager léger est très pratique et plus agréable lorsqu’il s’agit de parcourir le monde. Je vous conseille donc de ne pas vous encombrer et de ne pas vous laisser tenter par des produits peu chers que vous trouvez sur votre chemin. Privilégiez notamment l’artisanat local si vous avez envie de vous faire plaisir et de ramener un souvenir.
- Utilisez des produits naturels : aussi dans une démarche sans packaging et de voyage léger, l’utilisation de produits naturels ne sera que bénéfique pour tout le monde. Cela fera du bien à votre corps et votre santé, mais aussi à la planète. Vos produits d’hygiène ne laisseront pas de traces dans la nature. Privilégiez donc une trousse de toilette 100% naturelle, chose entièrement possible aujourd’hui !
Les modes de transport pour voyager de manière responsable
Sans grande surprise, l’avion est le moyen de transport le plus rapide, mais aussi le plus polluant qui existe actuellement. Heureusement, il existe d’autres options pour parcourir le monde sans trop d’empreintes carbone.
1. Les voyages en train/train de nuit
Sans doute le moyen de transport le plus pratique, les trains ou les trains de nuit sont l’occasion de parcourir le monde entier, de jour comme de nuit. Vous avez l’avantage de voir des paysages extraordinaires sur votre trajet, de travailler et de dormir sans trop de difficulté.
Il existe aujourd’hui de nombreux itinéraires de trains de nuit qui vous fait traverser les pays en quelques heures seulement. Notons d’ailleurs que l’avion pollue 70 fois plus que le train.
Les points négatifs d’un voyage en train ? Les prix ne sont pas toujours avantageux lorsqu’il s’agit de se déplacer en train en Europe. Enfin, si certains pays disposent de nombreuses lignes ferroviaires, ce n’est pas le cas partout ailleurs.
2. Les voyages en bus
Le bus peut être une bonne solution pour parcourir plusieurs kilomètres à moins de frais. Bien qu’il soit plus polluant que le train, il reste tout de même plus intéressant que l’avion. C’est le moyen de transport à privilégier si vous avez un petit budget. Il existe de nombreux itinéraires en bus à seulement 1 euro par personne !
Le point négatif ? C’est un transport beaucoup moins rapide que le train et ce n’est pas accessible partout.
Cliquez ici pour trouver votre itinéraire en bus
3. Les voyages en voiture/en van
Les voyages en voiture sont loin d’être les plus écologiques. Cependant, c’est un moyen de transport rapide et accessible à tous. Il est possible de limiter les frais en optant pour un van. L’occasion pour vous de découvrir des endroits incroyables sur votre trajet, sans vous soucier d’y trouver un logement pour la nuit.
Si vous décidez d’utiliser la voiture pour voyager autour du monde, je vous conseille d’en profiter pour faire du covoiturage afin de partager les frais kilométriques, mais aussi de limiter votre bilan carbone. En bonus ? L’occasion de faire de belles rencontres sur votre trajet !
4. L’auto-stop
L’auto-stop est sans conteste le moyen de transport le plus intéressant pour les petits budgets et les aventuriers dans l’âme. Faire du stop est finalement la façon de voyager la plus ancienne de l’histoire.
Cela permet de parcourir des kilomètres pour zéro frais, tout en rencontrant de nouvelles personnes à chaque fois. C’est une pratique qui demande tout de même un peu de préparation. Il n’est pas possible de faire du stop partout. Certains pays ne l’autorisent pas et cela pourrait même être dangereux pour vous.
Enfin, l’auto-stop demande beaucoup de patience. Cela peut prendre quelques heures avant qu’une voiture accepte de vous prendre. Et, il faudra attendre même sous la pluie.
5. Les voyages à vélo ou à pied
Si vous êtes sportifs et aventuriers, les voyages à vélo ou à pied seront parfaits pour vous. Ce sont des moyens de transport zéro carbone, sauf si vous utilisez un vélo électrique. Votre façon de vous déplacer sera donc bien différente d’un trajet classique en transport en commun.
Ici, il s’agira d’organiser votre itinéraire selon les routes, chemins et voies disponibles pour les cyclistes. Cela demande aussi une bonne forme physique, il ne s’agit pas d’un trajet de plusieurs heures, mais plutôt de plusieurs mois.
Les trajets à pied seront tout de même plus accessibles et les plus simples à faire. Il faudra tout de même être patient et bien organisé afin de prévoir un logement pour la nuit.
6. Les voyages en bateau
Enfin, il est possible d’opter pour les voyages en bateau, si vous avez le pied marin. Selon le choix de votre transport, votre empreinte carbone sera minime. En effet, si vous optez pour un trajet en voilier, vous n’aurez pas de souci à vous faire en matière de bilan carbone, puisque vous avancerez avec le vent !
Si vous choisissez les voyages en ferry ou en cargo, ce sera une autre affaire. Ils ont tout de même l’avantage d’être rapides et de vous faire rejoindre des zones du globe inaccessibles autrement. Point négatif ? Les ferries ont tendance à polluer un peu plus qu’un voyage en avion long-courrier.
Voyage plus lentement en adoptant le « slow travel »
Le « slow travel » est un concept qui invite à voyager lentement pour favoriser la découverte et la déconnexion. Ce dernier a vu le jour à la suite du mouvement « slow food » qui est apparu dans les années 1980 et qui incitait la société à ralentir dans sa consommation des fast-foods et des produits instantanés de mauvaise qualité.
Vivant en plein cœur d’une société hyperconnectée qui va à 100 à l’heure, le « slow tourisme » est finalement dans la même démarche. Et cela incite les voyageurs à ralentir pour mieux apprécier le moment présent.
Le « slow travel » possède donc de nombreux bienfaits pour la santé mentale, mais aussi pour la planète. Ce mouvement inculque aussi un tourisme plus durable avec des trajets plus longs, mais moins polluants, des activités locales, mais plus accessibles.
Voici quelques valeurs du « slow tourisme » que je vous conseille d’adopter lors de votre prochain voyage :
- Se donner l’opportunité de faire de nouvelles rencontres. Cela permet de découvrir des villes et lieux en profondeur et de prendre le temps de connaître leur culture. C’est aussi l’occasion de partager des moments privilégiés avec des personnes du monde entier.
- Réduire son impact écologique au maximum. L’utilisation d’un transport moins polluant que l’avion comme le train, l’auto-stop ou encore le vélo donneront l’occasion de prendre le temps de se déplacer pour visiter et découvrir les lieux aux alentours.
- Consommer local dès que possible. Que ce soit pour la nourriture, les activités ou le logement, il est toujours mieux de consommer local lorsque vous voyagez. Vous faîte marcher le commerce du coin, vous découvrez de nouvelles saveurs et vous rencontrez de nouvelles personnes.
N’oubliez pas que voyager, n’est pas une course contre la montre. Au Moyen-Âge, le voyage était avant tout un pèlerinage, un voyage de longue haleine qui demandait des jours voire des mois. Le « slow travel » est l’occasion de revenir aux origines, où il n’était pas question d’aller vite, mais plutôt d’avoir un temps de réflexion et d’observation.
Les équipements écologiques et durables pour voyager écolo
Voyager en étant écolo se reflète aussi sur vos équipements. L’achat de matériel pour votre tour du monde doit être stratégique. Il doit pouvoir être durable, économique et écologique. Une combinaison impossible ? Détrompez-vous !
Si vous avez besoin d’acheter des équipements neufs, privilégiez au maximum des vêtements techniques en matière naturelle comme le coton biologique, la laine ou encore le chanvre. Plusieurs marques écoresponsables peuvent être très intéressantes comme Vaude, Icebreaker ou encore Natural Peak.
Mais je vous conseille d’opter pour les achats de vêtements et de matériel en seconde main. Non seulement, c’est plus économique, mais aussi plus écologique. Les petites annonces en ligne, ou encore le site Campsider sont des moyens efficaces de se procurer des équipements de seconde main et de bonne qualité.
Exemples d’itinéraires à faible empreinte carbone
La mauvaise nouvelle est qu’un tout du monde en étant écolo vous demandera une organisation bien différente. La bonne nouvelle est qu’il est tout à fait possible d’allier écologie et amour pour le voyage. Certains l’ont fait ! Je vous partage quelques exemples d’itinéraires à faible empreinte carbone.
227 étapes, 31 132 km
Ce premier itinéraire nous vient de Hugo qui a décidé de traverser 12 pays différents en utilisant principalement la voiture. Il a parcouru 31 132 km en 385 jours avec une empreinte carbone qui s’élève à 7 789 kg, sachant qu’en moyenne un habitant français émet 4 460 kg par an ! Il a donc essentiellement utilisé la voiture avec un total de 28 615 km parcouru, puis le bateau sur 1169 km et enfin, le train sur 1348 km.
99 étapes, 122 743 km
Ce deuxième itinéraire a été proposé par ydt_tdy pour faire un tour du monde avec le moins d’empreintes carbone possibles, et cela semble réussi ! Il parcourt 122 743 km pour un bilan carbone de seulement 3 294 kg, soit en dessous de la moyenne annuelle par français. Il privilégie majoritairement les trajets à pied et utilisera le bateau uniquement pour 6 583 km.
206 étapes, 52 217 km
Ce troisième itinéraire nous est proposé par Arros qui a parcouru 16 pays différents pour aller tout droit vers les perles d’Asie du Sud-Est. Contrairement aux autres itinéraires, celui-ci est beaucoup plus varié avec une préférence pour l’autostop sur 15 157 km. Au total, il lui aura fallu 589 jours pour faire 206 étapes avec un total carbone de 5 544 kg.
Désormais, vous savez qu’il est tout à fait possible de faire le tour du monde en étant écolo. Il s’agit d’organiser votre voyage d’une autre manière que celle utilisée habituellement. Voyager écolo, possible oui !Le plus important est de pouvoir trouver un compromis qui correspondra à vos valeurs.
Si vous avez d’autres itinéraires à faible empreinte carbone, n’hésitez pas à les partager en commentaires.
Bonjour, pour les voyages en train , il exite le Pass Interrail valable dans une trentaine de pays d’Europe pour tous les européens (sauf dans son pays de résidence principal / pays d’origine). Très pratique. Testé en Italie et en Angleterre, très vite rentable et facile utilisé (bien plus simple que d’acheter un billet à l’unité dans un pays dont on ne parle pas forcément la langue…). Aucun problème lors des contrôles . Pour plus d’info, aller sur le site internet bien fait.
En effet Anne, ce Pass est très bien pour voyager en Europe!