Voyager pollue, je pollue, nous polluons…
34Une évidence non ? Le voyage est une activité humaine et en tant que telle, elle engendre de la pollution. Oui, mais encore ?
Voyage et écologie
Comme je le dis souvent sur ce blog voyage, le voyage offre de nombreuses richesses. Voyager apporte beaucoup. Un des avantages du voyage, je trouve, c’est qu’il permet de se rendre vraiment compte de la beauté de notre planète, et de sa fragilité. En effet, en voyageant un peu partout dans le monde, vous vous rendrez compte des destructions que cause l’homme.
En tout cas, ce fut le cas pour moi. Avant de commencer à voyager, je n’étais pas spécialement sensible au problème écologique. Vivant en France et ayant grandi à la campagne, ce ne fut pas un problème concret pour moi. Par contre, mes voyages m’ont montré les dégâts visibles de la pression humaine. Je pourrais vous citer la pollution de Lagos au Nigéria, les décharges à ciel ouvert en Afrique ou en Inde, les cours d’eau pollués d’Europe de l’Est, etc. La plongée en voyage m’a appris les dégâts déjà visibles de la pollution marine et du réchauffement climatique. La protection du littoral, c’est un des nombreux enjeux écologiques.
Surtout, c’est le comportement quotidien de la majorité des habitants de cette planète qui peut paraître choquant: le fait de jeter par terre n’importe quel déchet. Je sais bien que c’est un manque d’éducation et un problème de culture, pour autant, cela me fait toujours réagir.
Il y a d’ailleurs de quoi être pessimiste quand on pense au comportement de la majorité de nos semblables. Ne serait-ce que pour ne plus balancer un papier sur le trottoir, il va sans doute falloir plusieurs générations pour que cela change.
Ce fut d’ailleurs après mes premiers longs voyages que j’ai adhéré à Greenpeace. Une envie de contribuer modestement à changer les choses. C’est si peu.
La pression touristique
Le tourisme est une des plus grosses industries au monde, et elle ne connaît pas la crise. Chaque année, il y a de plus en plus de touristes de par le monde. Comme toute activité humaine, cela engendre une pollution plus ou moins directe.
Bien sûr, le pire se retrouve dans les lieux touristiques prisés qui concentrent une foule humaine sur un petit espace. La pression humaine y est supérieure à ce que l’écosystème peut encaisser. En mer Rouge, en Egypte, la plongée est à ce point développé qu’elle endommage certains sites. Je vous avais aussi parlé du cas de l’invasion du poisson scorpion dans les Caraïbes. Ce poisson venant d’Asie, par la faute de l’homme, a envahi les fonds marins de la région, posant un problème pour la diversité de la vie marine. Des villes comme Cancún provoquent une pollution du littoral marin.
La majorité du tourisme mondiale se résume à cela : tours organisés, villes touristiques, grand complexe hôtelier. Le voyage en indépendant engendre sans doute moins de dégâts. Un petit hôtel familial dans un coin peu touristique n’engendre pas la même empreinte écologique qu’un grand hôtel international. De plus, ceux-ci provoquent d’autres dégâts. En effet, dans les pays du Sud, des paysans, des populations locales sont parfois chassés de leurs terres par des promoteurs immobiliers, parfois par des moyens plus ou moins légaux.
Voyage en avion et pollution
Kalagan, sur son blog éponyme, m’a fait remarquer que je parlais beaucoup du voyage en avion dans mon dernier guide « Voyager avec 20€ par jour ! ».
En fait, je ne suis pas spécialement fan du voyage en avion en tant que mode de transport.
Il est vrai que l’avion a ceci d’incroyable qu’il peut vous permettre en quelques heures de passer entre deux mondes, entre deux cultures aux antipodes l’une de l’autre. En 48 heures, vous pouvez vivre le choc culturel : connaître la frénésie d’une ville comme New York, vivre un remake de Lost in Translation à Tokyo et vous perdre dans les faubourgs de New Delhi en Inde. C’est tout de même incroyable non ?
D’un autre côté, le voyage en avion tue une certaine idée du voyage. Le voyage, c’est avant tout le chemin pour se rendre d’un point A à un point B non. Le voyage, c’est ce temps savoureux que l’on passe sur la route. Ce sont ces rencontres, ces étapes, ce paysage qui défile qui font la matière savoureuse d’un voyage. Nul besoin d’un tour du monde pour cela. Un simple road trip ou un voyage terrestre le permet. Les voyages par la route restent pour moi mes meilleurs souvenirs de voyage. Je me souviens notamment d’une traversée de l’Afrique de l’ouest en moto et d’un Grenoble – Sébastopol dans une vieille 205, mémorable !
L’avion oui pollue. En 2000, l’aviation commerciale a représenté 2,5% des émissions mondiales de dioxyde de carbone (C02)dues aux activités humaines.
Il faut savoir qu’un aller-retour Paris-New-York, c’est l’équivalent de près d’une tonne de CO2 par passager…
Pour moi, l’avion comme moyen de transport n’est pas l’idéal. Par contre, j’ai toujours eu un intérêt fort pour le monde de l’aviation. Enfant, j’étais même fasciné par tout ce qui volait ! Le soir, après l’école, je passais mon temps à construite des machines volantes. Du moins, j’essayais ! Ballons gonflables, voiture volante, j’ai un peu tout tenté. Une fois, je me suis même jeté d’un mur avec une espèce de tapis volant. Heureusement, le mur n’était pas haut !
Bref, cet univers me fascine toujours. D’ailleurs, comme vous le savez, j’ai créé un blog sur le voyage en avion : prendrelavion.com. Et un de mes vieux rêves est de passer mon brevet de pilote d’avion privés. Peut-être un jour…
Je vous le confesse, je sens en moins une contradiction entre d’un côté une certaine sensibilité écologique, et de l’autre l’impératif que j’ai parfois de prendre l’avion. Sans parler de cet intérêt pour cet univers-là. Certes, je ne suis pas le seul à vivre cette contradiction, la contradiction, c’est humain.
Il existe bien sûr des moyens pour moins polluer en voyageant : voyager à pied ou en vélo, voyager plus longtemps et bouger moins.
Pour autant, échapper à l’avion est difficile. Cela me fait me poser des questions. Comment gérer cela ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? Comment le vivez-vous ?
Comparaison rapide voiture/avion…
Avion: 1t de co2/personne (pour combien d’heures de vols?)
Voiture: entre 90 & 180 grammes/km (hors gros 4X4 qui dépassent probablement 200g).
Du coup… même à 150g, il faudrait 6666 km pour égaler la consommation d’un avion.
Et puis je partage ton point de vue sur le roadtrip, c’est les meilleurs souvenirs par la suite.
Quant à la contradiction dont tu parles, c’est sûr qu’elle est naturelle!! C’est là que les lois doivent intervenir en nous forçant à privilégier l’intérêt collectif sur l’intérêt privé. Sans ça, il n’y a que quelques uns qui soigneront leur conscience en y n’ayant pas recours et en pensant benoîtement « AAhh si seulement tout le monde faisait comme moi…. »
Bonjour Fabrice,
D’accord avec toi bien sûr sur ce sujet !
Néanmoins quand tu as 3 semaines de vacances et que tu as envie de visiter le Guatemala (c’est un exemple) si tu dois renoncer à l’avion, cela devient difficilement possible !
Quant au comportement indécent des gens qui jettent encore « tout naturellement leurs papiers, canettes et cie » par terre, ça m’agace… Surtout que contrairement à ce qu’on pense ce ne sont pas toujours les jeunes générations qui sont les moins responsables…
Excellente journée à tous ceux qui aiment notre belle planète 🙂
Bonjour Nathalie,
Oui, c’est sûr que pour un voyage de 3 semaines, difficile d’éviter l’avion.
Pour un long voyage, c’est beaucoup plus accessible.
Bonjour Fabrice, bonjour Nathalie.
Je réponds au 1er commentaire de Nathalie :
« Néanmoins quand tu as 3 semaines de vacances et que tu as envie de visiter le Guatemala (c’est un exemple) si tu dois renoncer à l’avion, cela devient difficilement possible ! »
Je serai volontiers polémiste en invitant à se demander si ça vaut vraiment la peine de partir si loin pour 3 semaines. Grosso modo, on veut bien être écolo, mais pas faire les sacrifices qui vont avec, en privilégiant peut-être un voyage plus proche. De la même façon qu’on veut bien critiquer le commerce international qui génère une pollution monstrueuse, dumping social, dévastations agricoles… mais on n’est pas prêt à renoncer à ses fraises en décembre ou aux fruits inconnus de nos régions comme l’ananas, la mangue ou la banane… De même que si l’on y réfléchit vraiment, une solution possible sur le plan agro-alimentaire tient à la relocalisation des productions pour favoriser les circuits courts, de même on peut estimer qu’il sera judicieux de penser aussi à relocaliser les pratiques touristiques.
Si on n’a que 3 semaines, pourquoi ne pas privilégier un itinéraire à vélo, voire un road trip, càd être capable de concevoir par la force de son seul imaginaire — et non l’imaginaire imposé par les marchands — une alternative au lieu d’aller consommer à la va-vite du paysage ? Si on n’a que 3 semaines, pourquoi ne pas choisir de s’octroyer des vacances hors-saison ?
A quoi, d’ailleurs, sert un voyage à l’autre bout du monde pour 3 semaines ? Il se résume souvent à la consommation d’un goinfre : on consomme du musée, de l’artisanat, du restaurant, du paysage… Et on n’approche que de très loin une compréhension de la société, quand toutefois on s’y intéresse, ce qui reste rare. Cette goinfrerie est aussi ridicule que celle, qui nous est plus familière, de ces touristes qui ne connaissent rien à l’histoire de Paris mais viennent consommer du monument ou, plus ridicule surtout, de ces touristes nombreux qui viennent au Louvre voir les immanquables et se prendre en photo comme des blaireaux devant la Mona Lisa, dont ils ne comprennent rien, et qui pour eux se résume à peu près à un logo…
Ce sont nos comportements qui sont à interroger jusque dans leur légitimité, jusque dans leurs présupposés. Dans un récent article sur Cancun (ragemag.fr/cancun-anatomie-d-une-capitale-liberale-du-tourisme-de-masse/), j’écrivais ceci :
Avant la grande dévastation pour l’agrément des touristes du monde, Cancún se résumait à peu près à un village de pêcheurs, de la mer bleue, du sable blanc, de la jungle. A présent, c’est une sorte de Mecque à la gloire de Mammon où de partout confluent, en un Hégire de paresse, les esclaves du capitalisme mondial, venant chercher dans ce lieu où rien ne peut arriver, une diversion à leur vie où rien n’arrive jamais. Esclaves d’un emploi, d’une vie rythmée par les sonneries – ô sirènes, réveils, téléphones, métro -, d’un mode de consommation qui pour l’essentiel se résument à un empoisonnement, ils sont en outre esclaves d’un imaginaire de masse qui pousse à désirer ce qui leur est vendu comme un paradis et où, au total, on ne peut que ressentir – par intuition – ou divertir la vacuité de cette existence toc. »
Le tourisme m’apparaît comme une zone franche morale, de même qu’il existe des zones franches économiques, où les règles qui s’appliquent ailleurs ne s’appliquent plus. Et Tout comme la guerre est l’occasion de faire ailleurs ce qu’on ne peut faire chez soi, le tourisme participe d’une guerre économique mondiale qui produit ses plus puissants ravages chez les pauvres du monde, ces gueux du XXIe siècle.
Et les Blancs de se payer des putes – souvent même mineures -, de s’envoyer de la drogue, de négliger l’environnement et les autres, toutes choses par ailleurs contenues
dans certaines limites de décences, ou tout à fait interdites par la loi. On délocalise notre abjection.
Au total, il convient aussi d’interroger le capitalisme, le libéralisme, le productivisme, l’organisation du travail, qui génèrent la consommation de besoins préfabriqués et markettés, pour compenser la frustration que cause une vie comme dépossédée par la soumission au capital et à une certaine organisation du travail.
L’écologie est un combat global, éminemment politique, mais c’est aussi à la responsabilité de chacun qu’elle appelle.
« Quant au comportement indécent des gens qui jettent encore « tout naturellement leurs papiers, canettes et cie » par terre, ça m’agace… Surtout que contrairement à ce qu’on pense ce ne sont pas toujours les jeunes générations qui sont les moins responsables… »
Je ne crois pas que Fabrice l’ait écrit, mais je dirai volontiers que c’est précisément parce que les anciens sont dans bcp de pays totalement inconscients des enjeux écologiques, que les jeunes suivent, a fortiori dans des pays où la corruption et l’antipatriotisme d’élites pourries se contrefoutent de tout ce qui ne rapporte pas de l’argent. Ne comptez donc pas sur les Etats de la majorité des pays du monde pour financer des campagnes de sensibilisation. Le combat est alors celui de David contre Goliath : de petites associations contre l’inaction politique et le silence médiatique qui, soumis aux intérêts du capital, promeut la consommation massive sans songer aux conséquences. Résultat : si les anciens, dans leur jeunesse, pouvaient jeter ce qu’ils consommaient parce que c’était le plus souvent organique, naturel (déchets végétaux, graines et noyaux, par ex), aujd c’est du plastique qu’ils jettent du bus, qui se trouve emporté à la première averse vers le ruisseau, qu’il va polluer (sans compter les piles ou autres saloperies plus toxiques), ce qui va tuer ou affecter les poissons, ravager les sols… et pour finir ça va dans la mer… Et de tout ça, je veux dire : du fait que les peuples du monde entier, scient la branche sur laquelle ils sont assis, ils en ignorent à peu près tout.
Voilà. Merci d’avoir lu ma très longue intervention & joyeux Noël.
Salut Mike,
Je te trouve un peu extrême tout de même avec le coup des 3 semaines.
Certains ont vraiment un intérêt pour le lieu où ils vont, même en si peu de temps.
Tout le monde ne peut pas ou ne veut pas voyager aussi longtemps que toi ou moi le font.
Pour les déchets jetés ici et là, oui, c’est le problème des générations plus anciennes qui ne montrent pas l’exemple.
Comment casser ce cercle vicieux et changer les choses? Le combat des petites assoc comme tu dis, c’est David contre Goliath…
Le commentaire de Mike est certainement drastique pour certaines personnes, mais il génère des réflexions très intéressantes. Par exemple, pourquoi voyager au bout du monde alors que nous ne prenons pas le temps de visiter notre pays et les régions voisines?
C’est probablement une question d’opportunités individuelles, de vision du monde et de mentalité de voyage… 😉
C clair que nos comportements ne facilitent pas les choses.Je reviens de voyage et je peux te dire que partout la pollution est visible.Même dans un paradis comme les Seychelles.Va sous l’eau et tu vois le corail blanchi et j’en passe.Certains pays commencent à ouvrir les yeux mais déjà j’ai vu des collègues qui chez nous ne se comporteraient pas comme ils l’ont fait durant nos escales.J’espère que ça va changer mais je suis pessimiste sur l’homme et son côté destructeur!
Bonne journée quand même 🙂
Rien ne changera même si on y met la meilleure volonté du monde. Les « gros » nous boufferont toujours 🙂
Je viens de faire un article avec un sujet similaire! Je suis entièrement d’accord avec toi! En prenant l’avion tu n’es pas le seul à polluer!
A quand un prochain écolo sur instinct voyageur?
Un prochain écolo sur IV?
C’est à dire? 🙂
Oups, je me suis trompé, Prochain projet écolo?
Tant que l’avion est utilisé sur des très longues distances, je suis d’accord pour l’utiliser mais autrement, je privilégie les transports en communs personelement.
Il est aussi meilleur d’encourager les petites économies locales et de voyager plus longtemps pour avoir une consommation relativement plus basse.
Oui comme dit Adil, sur de longues distances, c’est bien, parce que bon, déjà faire Québec-Pérou en bus, il faut beaucoup, beaucoup de temps 😉
C’est un débat délicat, parce qu’on n’arrêtera pas de voyager, même si on sait que l’avion pollue.
Ou il faut faire comme mon ami de Cycloexpeditions Americas et traverser tout le continent américain du nord au sud à bicyclette, ÇA c’est de l’aventure vraiment écolo!!
Salut,
« Une fois, je me suis même jeté d’un mur avec un espèce de tapis volant. Heureusement, le mur n’était pas haut ! »
Tu n’es pas le seul a avoir essaye de voler! Il y a deja fort longtemps, j’ai essaye le parachutisme avec un grand parapuie sans attacher les baleines….Tu peux imaginer l’atterrissage….dur, dur….mais la chance etait heureusement de mon cote.
On en recausera sur le plancher des vaches.
Jean Michel Chaupart
Bucaramanga
Pas mal le coup du parapluie Jean-Michel!
Feliz Navidad:-)
Comme dit Norbert, une tonne de CO2 est l’équivalent d’une année de voiture à Paris.
Beaucoup d’entre nous se sentent concernés.
Comment le gérer ? Peut-être individuellement.
Par exemple, je travaillais pour une entreprise qui m’envoyait chaque mois à l’étranger en avion. Je l’ai quitté.
Je voyage et je prend donc l’avion. Je pars du principe que nous avons tous une empreinte écologique à respecter. Je limite alors les vol, je prend le train, le reste de l’année je ne me déplace qu’en vélo, j’achète des produits locaux, j’achète peu et d’occasion. Et d’autre petits gestes permettant en fin de compte de compenser mes aller-retour en avion.
Si vous voulez lire également cet article http://www.voyageurs-du-net.com/le-tourisme-de-masse-une-maladie-fatale apparu sur http://www.voyageurs-du-net.com qui complète bien l’article de Fabrice.
Haydée, tu as quitté un boulot juste car tu prenais l’avion une fois par mois?!
Pour ma part, ce que je préfère, c’est le train, fils de cheminot oblige:-)
Salut Fabrice,
Ce serait réducteur de dire que c’est « juste » pour cette raison que j’ai quitté cette entreprise, mais ça en fait partie d’autant plus que j’étais amenée à faire de plus en plus de déplacements avec le temps.
J’aime le train tout comme toi et pourtant on me refusait ce moyen de transport au sein de la boîte. Mes valeurs ne me permettaient pas de rester dans un tel environnement. J’avais même rejoins l’association écologique bénévolement créée par quelques employés. Notre but était de sensibiliser les grands patrons sur les aspects écologiques qu’ils devaient prendre en compte dans leurs stratégies (dont les déplacements en avion à répétition) mais nous étions peu écouté.
Malheureusement, la conscience écologique n’est pas encore à la portée de tout le monde.
A Mike,
Ahahah ! Comment dire ? Je suis contre le mariage désolée 🙂
J’acquiesce quant au fait que le sujet écologique doit d’abord être une priorité politique. Mais je ne me leurre plus depuis longtemps, les intérêts économiques sont de loin la priorité de nos politiciens.
Si je suis consciente des désastres écologiques alors j’agi en fonction, même seule dans mon coin. Rien de tel que de donner l’exemple aux autres en plus : Venant d’un pays industrialisé, j’estime que c’est notre devoir. Nous sommes sensibilisés à l’écologie, contrairement à de nombreux pays d’Asie ou d’Amérique du Sud et Centrale.
Dans ton site j’ai lu qu’une association Guatémaltèque avait transformé une décharge en forêt tropicale voyageurs-du-net.com/a-coatepeque-une-association-transforme-une-decharge-en-foret-tropicale ; c’est beau à lire quand on sait qu’ils sont peu sensibilisés par rapport à nous.
Haydée, épouse-moi ! Tes propos rejoignent ce que j’écrivais plus haut en réponse à Nathalie.
Avec Voyageurs du Net nous allons militer en prenant en compte ces divers paramètres que tu soulignes et sur quoi j’ai insisté plus haut également. Je suis donc ravi de lire ces propos, de remarquer cette décision courageuse de quitter un emploi qui ferait rêver bcp (voyager est je crois un des critères importants pour bcp de gens, dans la qualité ou désirabilité d’un emploi). On trouvera tjs des gens pour se chercher les meilleures excuses du monde pour ne pas prendre en main leur responsabilité ou se dédouaner lorsqu’ils agissent irresponsablement, mais au total, chacun gagne en effet à se questionner sur son mode de vie, son habitat, ses pratiques sociales, sa consommation. La question écologique me semble devoir devenir la base même de tout projet politique : c’est ce qu’a bien compris le Parti de Gauche (j’en dirais moins du Front de Gauche, le PC français n’étant tjs pas très clair sur les questions de productivisme ou de nucléaire…)… Je suis à Mazunte (Mexique) et j’ai rencontré une Suisse qui travaille sur des projets permaculturels et à qui j’ai proposé d’écrire régulièrement pour VDN sur de tels projets écotouristiques, potentiellement participatifs car ils ont régulièrement besoin de bénévoles (contre logis & couvert)…
Merde, je m’égare. Je suis décidément un sale bavard du clavier.
En tout cas, sur la question du « tourisme écologique » on a créé un tag : voyageurs-du-net.com/tag/tourisme-ecologique
Je vous invite à lire l’article sur Coatepeque, qui est nettement relié à cette question que soulève Fabrice dans l’article, puisqu’il s’agit d’une ancienne décharge illégale réaménagée en forêt tropicale par l’action d’une association pleine de volonté… Mais c’est un travail de Sisyphe car sans cesse les flux d’eaux de pluie charrient des tas de déchets et remplissent les rivières de la forêt des déchets de la ville… tout cela étant dû à un urbanisme mal conçu : on touche là à un exemple très concret de l’incompétence triomphante en raison des passe-droits et de la corruption, dans les pays pauvres.
A bientôt !
C’est vrai Mike que tu es un sacré bavard;-)
Très intéressante cette initiative à Coatepeque, c’est en effet rare…
L’écologie devrait en effet être à la base de tout, mais on en est loin….
Hélas, dans beaucoup de cas, le voyage se commence et se termine par un vol.
En faisant un bilan carbone, on s’aperçoit rapidement que voyage écologique est une utopie.
De mémoire, un vol de 3h A/R, représente en poids carbone, l’équivalent d’une année de vie classique: nourriture, transport, habillement, …
Après, on ne peut se priver de l’avion, mais il est vrai que l’on peut réduire notre impact écologique sur place pendant le voyage en évitant les complexes avec piscine chauffée par exemple 😉
Voyager de manière responsable oui, quand je me suis rendu à Tokyo cet été j’ai vraiment vu la différence en terme de propreté et cela même sur les lieux fortement touristiques et pourtant il y a peu de poubelle là bas alors qu’en France, nous avons des tonnes de poubelles mais aussi une tonne de mégot et de chewing gum par terre.
Certains pays sont mieux lotis que d’autres en terme de propreté.
Bonsoir à tous,
En effet, un long voyage en avion équivaut à près de 50% de l’impact écologique d’une année entière d’un citoyen lambda qui, lui, n’a pas les moyens d’aller voyager à l’autre bout du monde. Donc toute cette réflexion pseudo écolo sur des petits gestes comme jeter un déchet par terre de la part de ceux qui voyagent aussi loin dès qu’ils le peuvent n’est qu’une fumisterie de la part d’une bourgeoisie ultralibérale qui ne fait que soulager sa conscience en prenant part à des débats mondiaux pour lesquels elle fait beaucoup plus de mal que de bien. Désolé si je m’emporte, j’en ai marre de tous ces pseudo-écolos du 21e siècle qui veulent sauver la planète et effectuent des voyages impensables il y a même pas 50 ans.
A bon entendeur, salut.
bravo !
C’est un débat important que j’ai avec moi même. L’avion est une des pires choses que je puisse faire pour la couche d’ozone, mais sans lui, je ne voyage pas dans les contrées distantes. Et puis mine de rien, faire 3000 ou 4000 km en bus, ca pollue aussi. Quand je pense que certains de mes clients faisaient prendre l’avion à plusieurs dizaines de leurs employés chaque semaine pour les etats unis, parfois pour une seule journée parce qu’ils n’aimaient pas les visio conférences..
« parce qu’ils n’aimaient pas les visio conférences.. », c’est vraiment bête en effet.
Ils préfèrent la fatigue du décalage horaire? Mon choix serait vite fait!
C’est plutôt pour gagner des points pour leurs vols personnels, je pense 😉
A titre personnel, j’ai pris le train lors de mes derniers voyages en Chine. Depuis cet automne, j’ai parcouru 9 000 km en train plutôt qu’en avion. Incluant un Pékin/Hong-Kong en train (2 300 km, 24 heures). En outre, je donne de l’argent à greenpeace et à des assoces qui compensent en co2…
A bientôt
C’est une question difficile et il est vrai qu’il est parfois compliqué d’éviter l’avion. Cependant, je pense que l’on peut éviter de faire un Paris-Londres en avion par exemple et prendre l’eurostar, ou si on a pas les moyens prendre le bus. Certes, le confort est moindre et cela prend plus de temps, mais cela me paraît important.
Finalement au regard des voyages que j’ai fait, j’ai peu pris l’avion et j’espère continuer sur cette voie en privilégiant bus et train quand c’est possible.
Pour les courts distances en Europe, il est claire qu’on peut vraiment éviter l’avion si on a un peu de temps.
Surtout, quand le train est intéressant, genre sur un Paris-Londres ou un Paris- Amsterdam par exemple:-)
Je partage ton sentiment d’esprit torturé entre la conscience écologique et le côté pratique du voyage en avion !
Nous allons essayer d’éviter ce mode de transport.
Pour autant ce n’est pas forcément le plus polluant et une solution peut être de compensé les émissions de CO2 🙂
La seule solution est de renoncer !
Non, nous ne sommes pas « obligés » de voyager et encore moins de prendre l’avion.
On peut vivre très heureux sans aller au Canada ou au Japon ! Il faut chercher d’autres activités pour remplir sa vie sans bousiller le monde.
Si tu n as que 3 semaines de vacances alors profite de ton temps libre a rester chez toi. Si chez toi c est pas assez bien , alors change ta vie ici , Tu ne trouveras pas l autre bout du monde ce qui te manque ici.
Débat a la mode en effet, totalement stérile car par notre seule présence sur terre on pollue.on fait partie d’un système et partir a l’autre bout du monde en avion pour ensuite laver sa conscience en faisant des projets pseudos écolos sur place ne rime a rien. Green peace ? cette assoc qui pollue les mers avec leurs énormes bateaux et qui ensuite culpabilise les gens en les incitant a ne plus prendre l’avion? Et qui fait un article sur un site web? Pour info, amis blogueurs, les data centre siphonnent littéralement les eaux, votre iphone est un polluant en soi, et vous qui courrez après chaque spot pour une photo Instagram pensez vous aux rejets toxiques, au réchauffement produits par les data centrer? aux enfants exploités au Congo et ailleurs pour le cobalt? A l’empreinte carbone d’un iphone dont il vous faut impérativement le dernier modèle ? A la pollution de l’industrie textile et ses ravages pour la planète pour que vous puissiez porter une jolie robe sur votre cliché Instagram ? Aux 300 litres de pétrole utilisés pour créer l’ordi qui vous permet ensuite d’exister sur la toile? Au plastique que vous utilisez quotidiennement et aux tonnes de micro plastiques qui finissent dans la mer ensuite? Les blogueurs savent ils que les entreprises soi-disant éthique comme Google poussent a toujours plus de publications, c’est même la la règle numéro un pour un bon référencement: la régularité des publications, youtube Facebook Instagram fonctionnent tous de la même manière, ils poussent donc a toujours plus de data, donc a de plus gros data centrer, donc a plus de pollution. L’hypocrisie dans toute sa splendeur.ensuite le petit blogueur culpabilise et pense bien faire en compensant, comme si on pouvait compenser une pollution….bref.a la base t’utilise un ordi, un iphone, internet et les réseaux, pourquoi tu continue si tu te dis écolo, voyageurs responsable ou sensible au changement climatique ? Soit t’as conscience de ce que ta présence sur terre implique et t assumes soit t’arrêtes de voyager. Mais en tant que blogueur voyageur ou blogueur life style voyage, tu fais partie des citoyens qui polluent le plus. Tu es entièrement ancré dans un système qui pollue sans limite. Il y a donc une totale incohérence a se dire voyageur responsable. D’autre part ce terme ne veut rien dire. Tu es responsable qd tu voyage mais ne l’est plus chez toi? Cette tendance a l’auto flagellation est largement soutenue par les mondialistes, notamment ceux de Davos qui prévoient 4 vols par personne et par vie, et qui ensuite vont a la cop 21 en jet privé pour construire un stade ouvert climatisé en plein désert… Évitez de tomber si facilement dans le piège de cette nouvelle doctrine bobo écolo svp