Le Guatemala est une destination phare de l’Amérique Centrale. J’y ai voyagé, et ce pays reste pour moi une de mes destinations préférées en Amérique Latine. Mais qu’en est-il de la vie sur place ? Le Guatemala, une destination de rêve pour s’expatrier ?
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A propos de cet épisode :
Je connais Mike depuis quelques années, nous avons pendant quelques années vécu du même côté de l’Atlantique, lui au Guatemala, moi en Colombie.
En 2011, j’ai voyagé quelques semaines au Guatemala. Ce fut un super souvenir. Pour moi, c’est la destination la plus intéressante d’Amérique Centrale.
J’ai voulu demander à Mike ce qu’il en était des conditions de vie au Guatemala. Le pays est-il une destination intéressante pour s’expatrier ?
Mots clefs du podcast:
Vivre au Guatemala – Vivre à l’étranger – Voyager au Guatemala – Changer de vie – Expatriation
Sécurité en voyage
Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :
– pourquoi le Guatemala est une destination top si vous aimez l’aventure
– les grands sites à ne pas rater.
– questions pratiques pour y voyager
– pourquoi le Guatemala est une destination phare pour apprendre l’espagnol.
– la réalité sur la sécurité au Guatemala
– ce que Mike a fait sur place pour financer son expatriation
– les conditions de vie sur place
– monter un business sur place
– le genre de coup de téléphone que vous pouvez recevoir si vous avez une affaire sur place
– la corruption dans le pays
– pourquoi le Guatemala est intéressant si vous souhaitez payer peu d’impôts.
– le budget pour voyager ou vivre au Guatemala
– pourquoi Mike a décidé de partir du Guatemala.
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Mike
Liens et ressources mentionnées dans l’épisode :
– Les articles du blog sur le Guatemala
– Articles du blog sur la sécurité en voyage
– 2 articles sur le Guatemala sur Voyageur du Net, le blog de Mike : Semuc Champey et ses piscines naturelles / Quetzaltenango (Xela) : le guide complet
– Mon guide sur la sécurité en voyage.
Ceibal
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Transcription :
Fabrice :
Bonjour à tous, alors bienvenus dans ce nouvel épisode du podcast. Aujourd’hui, on va parler du Guatemala. Et on va parler du Guatemala avec Mike. Salut Mike.
Mike :
Salut Fabrice.
Fabrice :
Alors Mike, pour te présenter rapidement, je restitue un peu et n’hésite pas à me couper si je me trompe. Donc, tu connais bien le Guatemala puisque tu as vécu là-bas 2 ans et demi entre 2012 et début 2015.
Mike :
C’est ça.
Fabrice :
Alors, voilà est ce que tu pourrais d’abord un petit peu te présenter rapidement et dire aux auditeurs comment t’es arrivé au Guatemala ?
Mike :
Alors, ben moi je suis journaliste, journaliste web essentiellement. J’ai surtout participé à des sites culturels et musicaux jusque fin 2011 grosso modo.
Donc, à ce moment là, on a créé avec Kalagan Voyageurs-du-Net.com avec l’intention de faire un site participatif consacré aux voyages et en essayant de développer dessus à la fois disons une volonté de présenter à des gens des lieux insolites avec une manière de voyager un peu hors-norme et tout en développant aussi un discours un peu critique sur le voyage, que ce soit le voyage alternatif, sac au dos ou le tourisme de masse.
On est parti donc en Amérique Latine en septembre 2012 avec Kalagan pour lui donner des ateliers de journalisme en français, auprès d’élèves d’alliance française.
Donc, l’alliance française qui nous a accueillis la première, a été l’alliance française de Quetzaltenango donc la 2ème ville de Guatemala. C’est comme ça que je suis arrivé au Guatemala. Et le projet qui était prévu pour être itinérant de reconduire ces ateliers d’un autre pays n’a finalement pas eu lieu. C’est-à-dire que je suis resté au Guatemala. Je suis tombée amoureux là-bas et j’ai même fini par m’y marier.
Donc, voilà. Et j’ai profité donc de ce long séjour au Guatemala pour découvrir aussi disons son histoire, son quotidien et écrire des articles notamment pour le monde diplomatique voilà.
Fabrice :
D’accord. Et donc, tu es arrivé où ? Tu as débarqué où. C’était à Guatemala city la capitale ?
Mike :
Non, on est allé vers Cancun en fait puisque c’est l’un des aéroports les plus importants d’Amérique Latine et c’est disons la destination pour laquelle les vols sont les moins chers.
Donc, on est arrivé là-bas le 3 septembre 2012 je me souviens. On n’y est pas resté très longtemps, c’est assez vulgaire disons Cancun, il n’y a pas grand-chose à y faire. On a descendu toute la péninsule côté caraïbes via le Belize, on a traversé le Belize sans s’y arrêter, on a donc débarqué au nord du Guatemala. On a visité Antigua, on est descendu à la capitale et de la capitale à Quetzaltenango. On s’est installé à Quetzaltenango pendant environ 2 mois et demi, voilà.
Fabrice :
D’accord. Et alors la première question que j’ai envie de te poser c’est- je crois d’ailleurs on va parler d’abord de questions plus pratiques, voilà pour celui qui va aller au Guatemala. Je crois qu’il n’y a pas de vol direct France-Guatemala.
Mike :
A ma connaissance non, les vols directs c’est Madrid-Guatemala. Je crois qu’il y’a eu il y’a quelques années un accord entre Guatemala et l’Espagne pour un quatrième vol directe par jour je crois. Donc, les vols c’est Madrid-Guatemala city oui !
Les autres solutions sinon dans la région c’est donc soit Cancun ce qui implique un long voyage en bus soit en descendant la Péninsule le long de la Les autres sinon ce sont des aéroports régionaux. Donc, celui de Saint-José au Costa-Rica avec un long voyage en bus aussi ou sinon éventuellement Mexico. Et Mexico avec un vol pour Guatemala.
Mais, il n’y a pas de vol direct Paris-Guatemala. Et tout se passe soit par les états unis, soit par un autre aéroport de la région, c’est-à-dire l’Amérique centrale.
Fabrice :
Donc, une autre question pratique et c’est souvent une question qu’on pose d’ailleurs pour pas mal de pays d’Amérique Latine.
Alors, il n’y a pas besoin de visa pour aller au Guatemala. Tu arrives comme ça et on te donne à la frontière un visa de 3 mois si ça n’a pas changé je pense.
Le lac Atitlan
Mike :
Oui, c’est ça.
Fabrice :
Par contre, normalement, il faut que tu aies un billet retour.
Mike :
Alors, ça je ne sais pas. On m’a laissé comprendre que ça se développait de plus en plus en effet oui. Kalagan a eu ce problème-là quand il rentrait au Mexique la dernière fois ou l’avant dernière fois, il s’est retrouvé à l’aéroport au guichet de – je ne sais plus c’était quoi la compagnie- peu importe, mais on lui a demandé d’avoir un billet retour. L’avion a décollé au Mexique, sans billet de retour, il a dû l’acheter à la va-vite sur son ordinateur un billet quelconque.
Fabrice :
Donc, en théorie, c’est la même chose si vous vous rendez au Guatemala en avion, il y a des chances que la compagnie arienne vous demande un billet retour alors il y’a des chances…
Mike :
Il faut le demander à la compagnie aérienne, les contacter et se renseigner.
Fabrice :
Voilà, après si vous arrivez par la frontière terrestre, ils sont déjà beaucoup plus cools. Enfin, moi je suis allé au Guatemala en 2011, voilà, j’étais arrivé par la frontière terrestre, on ne m’a pas demandé de billet retour. En tous cas, renseignez-vous !
Et moi j’avais fait le Guatemala, j’avais voyagé au Guatemala pendant deux mois. C’était en Septembre-Octobre 2011, alors franchement, j’avais voyagé plusieurs mois à travers l’Amérique centrale et le Guatemala franchement reste le meilleur souvenir que j’ai eu de cette région.
C’était un peu mon coup de cœur, la culture Maya. Il faut dire que la Guatemala c’est un petit pays qui concentre pas mal d’attraits qui présente pas mal d’atouts, pas mal de choses différentes, la culture Maya, il y’a deux façades océaniques, des parcs naturels, des volcans, des cités coloniales. C’est quelque chose voilà dans un petit pays, vous retrouvez quand même pas mal de choses intéressantes.
Toi tu as eu le temps j’imagine quand même de voyager pas mal au Guatemala. Quels sont les sites qui t’ont le plus marqué ?
Mike :
Ça dépend sous quel aspect. Si c’est l’aspect disons- spectaculaire incontestablement c’est Tikal parce que c’est vraiment monumental en étendue et en grandeur disons. C’est situé au milieu de la jungle, donc il y’a des animaux sauvages qui traversent le site aussi bien des toucans, des singes araignées, des singes hurleurs, tout un tas d’animaux étonnants.
Donc, vraiment Tikal, on dira ce qu’on veut sur le tourisme de masse. Mais en tous cas, c’est incroyable. C’est vraiment un endroit fabuleux.
Je conseille quand même à tous les gens qu’ils visitent de bien lire sur le sujet. Ce qui évitera d’avoir affaire à des guides qui sont loin d’être incompétents. C’est des gens très compétents. Mais il y’a le côté usine, c’est des frais supplémentaires qui ne me semblent pas utiles, et il est toujours préférable de lire soi-même et de bien préparer son voyage.
J’ai toujours tendance à penser que bien lire avant de préparer son voyage c’est souvent une étape assez importante à mon avis. Il y’a un autre endroit archéologique qui me plait beaucoup. Là, pour le coup, on n’est pas au Guatemala, mais beaucoup de gens qui y vont, ils passent jusqu’à quelques kilomètres de la frontière et c’est un endroit qui est loin d’avoir la grandeur de Tikal mais qui a une richesse d’ornementation qui est vraiment fascinante. Ils ont notamment un escalier sculpté qui est la raison principale pour laquelle ce site est au patrimoine de l’Unesco et qui est absolument prodigieux.
Sorti de l’archéologique alors évidemment je vais pouvoir citer des lieux communs de Guatemala qui sont toujours visités parce que c’est justifié, c’est des lieux magnifiques au Guatemala qui était la capitale du royaume du Guatemala qui s’étendait du sud du Mexique actuel jusqu’au Costa-Rica.
C’est une cité coloniale absolument magnifique relativement bien conservée, voire très bien conservée. Le problème c’est que c’est vraiment un piège à touriste et que le capitalisme touristique là-bas s’est développé de façon assez obscène, et qu’on a quand même du 70, 80% de propriétaires étrangers.
Fabrice :
Ah oui c’est énorme !
Mike :
Voilà, c’est de cet ordre-là. Sorti de ça, le site est beau bien entendu.
Fabrice :
Oui magnifique.
Mike :
C’est une perspective absolument fabuleuse, c’est extrêmement beau. Après, moi ce que j’ai préféré au Guatemala. C’est clairement Quetzaltenango, où j’ai vécu, c’est un peu ma ville et fondamentalement je trouve que le Guatemala est intéressant quand on … ça vaut peut être pour tous les pays finalement. Mais, c’est très intéressant quand on a le temps de s’y plonger – de comprendre un peu ce qu’il y’a disons derrière la façade.
Pourquoi il ya la misère ? À quoi sont dus les costumes traditionnels qui font l’admiration de tout le monde ? Pourquoi ces salles ? Qu’est ce que dit l’histoire ? De quoi ils témoignent parce que ce n’est pas seulement des jolis bâtiments. C’est aussi un lieu de pouvoir politique. Une élite blanche dont les héritiers continuent à diriger le pays. Donc voilà et maintenant, juste pour terminer vu que j’ai déjà fait assez long n’est ce pas ?
Je veux juste signaler que le lieu le plus magnifique que j’ai eu au Guatemala c’est Semuc Champey, qui sont donc des piscines culturelles, un lieu assez éloigné de la ville disons. La 3ème ville du pays qui est Coban est située à 80 kilomètres à vol d’oiseau et pour s’y rendre, il faut compter 3 heures jusqu’au village le plus proche et une heure à nouveau en voiture pour s’y rendre.
Donc, c’est un endroit dont la roche a été creusée et qui forme une sorte de dôme si on veut par là avec une succession de piscines bleues-turquoises. C’est un lieu absolument magique. C’est fantastiquement beau. Et vraiment le déplacement vaut la peine même si c’est compliqué parce que depuis la capitale, il faut compter 4 heures jusqu’à Coban et de Coban jusqu’au Lankin 3 heures et de Lankin jusqu’à Semuc Champey une heure de plus. Donc, c’est un voyage qui est assez long mais qui vaut vraiment la peine.
Fabrice :
Oui parce que le Guatemala c’est un petit pays. Mais, voilà le temps de transport est quand même assez long, c’est très montagneux, des petites routes, ça serpente.
Mike :
Avant d’aller au Guatemala, je regardais un petit peu la carte et j’avais mon réflexe français de lire bon 100 kilomètres ça fait une heure quoi, mais non ce n’est pas du tout ça, quand on y va en bus par exemple, les 100 kilomètres qui séparent le lac Atitlan de Quetzaltenango, il faut compter trois heures. Et c’est pour ça que je précise qu’on part plus tôt en heures. Je pense que c’est assez commun à tous les pays disons « non développés », c’est-à-dire selon les critères occidentaux, on parle plutôt en temps de transport qu’effectivement en distance.
Antigua
Fabrice :
Oui c’est ça. En effet, on peut être surpris par le temps de transport entre les différents sites. Alors, pour finir, voilà moi – je ne sais pas si tu connais le site de Aguateca et de Ceibal. En fait, c’est vers Flores et pour moi lors de mon voyage au Guatemala, je crois que ça était un de mes meilleurs souvenirs. Ces deux cités Maya près de la frontière mexicaine qui ne sont pas du tout touristiques. Il faut dire que c’est assez compliqué pour y aller, il faut prendre une barque. Voilà, et Aguateca fut une des dernières cités Maya qui a été découverte au début des années 2000 au Guatemala.
Et moi, ça a vraiment été mon coup de cœur puisque j’ai vraiment eu l’impression un peu d’être Indiana Jones de débarquer dans une cité où il n’ya personne dans la jungle, entouré par les singes hurleurs, tu vois. Enfin, j’ai vraiment eu cette impression. Et voilà, c’est vraiment un de mes meilleurs souvenirs. S’il y’a un des auditeurs qui veut tenter l’expérience. Il ne faut pas hésiter, c’est un peu compliqué pour y aller, c’est un peu long.
Il y’a beaucoup de cités Mayas qui sont soit partiellement découvertes, soit il n’y a vraiment pas grand-chose parce que ça était abandonné à peu pr_s pendant 1000 ans. Donc il ne reste pas grand-chose de visible en surface et ils n’ont pas nécessairement suffisamment d’argent pour l’exploration de sites.
Le site peut être le plus intéressant actuellement, c’est celui du Mirador qui est dans le grand nord du Pétain quasiment à la frontière mexicaine mais pas à côté Chapass mais côté Tabasco. Et qui est donc un site dont la pyramide semble-t-il est la plus grande du monde. C’est-à-dire qu’elle est plus grande de la pyramide de Keops et ils ont réussi à réunir des fonds et cela grâce à une personnalité à la fois de l’archéologie et à la fois médiatique qui est très contestée mais qui a quand même réussi à faire que ce projet El mirador soit le projet archéologique avec le plus de travaux depuis les années 2000.
Et c’est un site qui est monumental qui est historiquement situé à l’époque très classique. Il peut être visité dans le cadre d’une longue randonnée de cinq jours qui passe par quatre autres sites et notamment celui-ci comme coin d’orgue de la randonné de la jungle. Et donc, ça si les gens veulent jouer à Indiana Jones c’est vraiment le truc à faire.
Du moment que ça devienne massif et c’est déjà peu à peu entrain de le devenir je pense. Moi je n’ai pas eu le temps de le faire, mais on a parlé souvent avec émerveillement. Et ça je pense que c’est une expérience à ne pas rater.
Je pense carrément. D’ailleurs le Guatemala, il n’y a pas mal de moyens de jouer Indiana Jones, c’est un pays où il y’a quand même pas mal de possibilités d’endroits un peu pas très connus, pas très touristiques, où vous avez un peu l’impression d’être au bout du monde puisque finalement comme dans tous les pays les touristes à 80% se concentrent sur quelques zones finalement « Livingstone », « le Tikal» tu vois. A part quatre ou cinq points vous sortez de là, vous pouvez vraiment… On a l’impression de vous retrouver seul dans des villages du Pétain, etc. C’est ça qui est aussi vraiment sympa pour le Guatemala.
Mike :
Ça touche un petit peu à la question essentielle, c’est qu’est ce qu’on veut voir quand on aille au Guatemala ? Est-ce qu’on veut enchaîner une succession de lieux qu’on consomme comme on consomme les produits quand on va au supermarché. C’est-à-dire, on passe du rayon tical au rayon Livingstone au rayon cité coloniale tu vois de la même façon qu’on passe du rayon poisson au rayon charcuterie ? Ou est ce qu’on veut une expérience différente, c’est à dire est ce qu’on veut vraiment rencontrer des gens, essayer de comprendre leur culture, c’est-à-dire pas seulement la culture Maya fantasmée, mais vraiment aussi qu’est ce qu’elle est devenue aujourd’hui, parce qu’elle a été très altérée par le colonialisme, aujourd’hui par l’américanisation de la société.
Il ne faut pas oublier non plus puisque tu parles de jouer Indiana Jones où on ne peut pas non plus tout se permettre, il y’a un quartier qui est violent, il y’a une grande pauvreté.
Et donc, ça génère aussi des comportements parfois violents. Il faut donc prendre des précautions quand on veut aller dans la jungle, ne pas le faire à la musarde mais toujours bien accompagné d’un guide qui connait le lieu, éventuellement armé d’une machette, il faut bien l’avoir à l’esprit. Parce que nous à l’époque, avec mon ex, on était parti sur un sentier et on s’est retrouvé placé sous la menace d’une machette par un paysan qui trainait par là et qui nous a vus passer.
Fabrice :
Oui, puisqu’on parlait un peu de la sécurité au Guatemala, je n’ai pas mal de lecteurs qui m’écrivent souvent des mails par rapport à cette question, pas seulement au Guatemala mais l’Amérique latine en général mais un peu plus spécifiquement l’Amérique centrale peut être, puisque c’est vrai que voilà l’Amérique centrale possède quelques pays qui sont dans le top des pays les plus criminels, enfin où le taux de criminalité est le plus élevé. Le Guatemala quand même en fait partie.
Et quand je suis allé en Guatemala c’était en 2011. C’est vrai que parfois j’ai croisé des touristes qui leur arrivaient quelques petits problèmes. Alors, le grand classique c’est ce qui vous est arrivé, vous partez faire une petite randonnée sur un volcan, une colline ou n’importe quoi, enfin, bref une zone où on sait qu’il y’a des touristes qui passent. Et voilà la chose est assez classique il y’a un gars ou plusieurs qui attendent sur le sentier avec une machette « Donnez moi vos affaires, etc. »
Ça c’est vraiment le truc assez classique qui arrive au Guatemala et pas seulement au Guatemala, dans d’autres pays d’Amérique Latine.
Et je me rappelle aussi d’un autre cas de figure. Alors, heureusement qu’il est plus rare je pense. Enfin, j’espère ! C’est une touriste espagnole qui était en bus – comment il s’appelle tu sais, la compagnie de bus qui traverse toute l’Amérique centrale, là j’ai un trou.
Fabrice :
Oui je vois ce que c’est. J’ai oublié le nom, mais je vois ce que c’est.
Mike :
Je suis désolé, j’ai un trou de mémoire, mais vous avez une compagnie de bus qui traverse tous les pays d’Amérique centrale. Ce qui est assez pratique. Elle au Guatemala. Il y’a des bandits de grand chemin qui ont coupé la route et qui ont dévalisé tout le bus, armés de fusils. Donc, c’était assez impressionnant.
Fabrice :
C’est le Tica Bus ?
Mike :
Oui, voilà, c’est le Tica Bus. Alors, voilà c’est très pratique pour traverser l’Amérique centrale.
Fabrice :
Je ne sais pas, bon toi tu as vécu assez longtemps je pense. Je ne sais pas si tu entendu des choses comme çà. Si c’est encore assez fréquent.
Mike :
On m’a dit au sujet de Tica que des mesures de sécurité avaient été prises et que ce type d’événements n’était plus arrivé depuis assez longtemps.
Je pense qu’il faut bien être sûr d’une chose c’est que quand on parle de la sécurité au Guatemala, en Amérique centrale, même au Mexique, elle frappe de toutes façons essentiellement des populations pauvres.
C’est-à-dire, si on parle par exemple des gangs de Guatemala city, la violence où elles s’exercent, c’est essentiellement dans leurs quartiers ; combien même de touristes se feraient menacés par un couteau, il y’a très peu de chances qu’il se le fasse planté dans le ventre.
Nous ça nous est arrivé à Kalagan cette fois-ci une deuxième fois. On était sorti comme des idiots avec nos sacs à dos et tout sur une colline extérieure à la ville. Moi j’étais en tong, donc ce n’était même pas le temps de courir. Des mecs sont arrivés d’en bas, ils nous ont menacé avec des machettes, on ne faisait pas les malins, on a donné ce qu’on avait, je n’avais pas grand-chose, Kalagan un peu plus. Il faut juste avoir l’esprit que tu n’es pas sur la côte d’Azur, et que tu ne vas pas faire une balade comme ça à la lègère.
Mais, la violence, elle ne s’exerce essentiellement – c’est-à-dire, les statistiques qui impressionnent et qui déroutent et inquiètent les touristes – elles sont sans rapport avec la nature de son voyage, son voyage il va passer essentiellement dans des lieux qui sont relativement balisés et où il y’a peu de chances qu’il se fasse agresser. Au pire, il se fera menacé peut être avec un couteau, au pire du pire ! C’est-à-dire, en n’ayant pas observé les règles de précaution de base. Et il donnera son billet et le mec il se barre. C’est aussi simple que ça.
Fabrice :
Et voilà de toutes les manières, c’est de la petite délinquance en ce qui concerne les voyageurs.
Mike :
Il y’a des cas graves, c’est indéniable. Mais, c’est souvent lié à des imprudences par les touristes qui n’ont pas pris suffisamment au sérieux la question de la sécurité, on est tranquille au Guatemala si on ne fait pas des choses inconsidérées.
On m’avait rapporté par exemple le cas de personnes, de deux filles d’ailleurs qui avaient voulu traverser la frontière du Guatemala et du Mexique en radeau comme des immigrants clandestins…Le mec il se retrouve au milieu du fleuve, il leur dit « Bon, voilà, vous me donnez tout ce que vous avez » en les menaçant d’un flingue ou d’un couteau. Les nanas n’ont pas eu d’autres choix que de donner ce qu’elles avaient et elles avaient encore du bol de ne pas se faire violer.
Mais, il y’a des cas effectivement, il faut avoir l’esprit qu’il y’a eu une guerre civile qui a été très longue où de nombreuses armes ont été mises en circulation, et où on peut assez facilement se procurer une arme pour 30 euros.
Donc, le Guatemala c’est… il ne faut pas faire les choses de façon inconsidérées, c’est pour ça qu’il faut avoir à l’esprit que quand on veut jouer au Indiana Jones, il faut vraiment savoir avec qui on s’engage, il faut que ça soit de préférence un guide professionnel qui ne va pas faire des choses inconsidérées mais sorti de ça, on a deux options : ou bien on est un touriste pour une période courte de trois semaines, on visite les sites et de toutes façons, c’est essentiellement des traversées sécurisées souvent avec des bus qui vont du point A au point B sans s’arrêter entre les deux points, ou alors on fait un séjour plus long où on apprend à connaître les locaux, à connaître également les expatriés qui connaissent le pays et dans ce cas là, on a plus de liberté et on peut, peut-être faire des trucs qui seraient considérés plus osés mais parce qu’on sait aussi mesurer le danger.
Moi la capitale, il m’est arrivé de circuler dans des bus rougeâtres blindés qui venaient des États-Unis, chose qui est absolument déconseillée par la diplomatie ou par les agences touristiques, mais qui n’est pas si totalement dangereuse, qui n’empêche pas que quand mes amis sont venus me visiter pour le mariage, on a fait un petit tour en taxi le premier jour, et on a vu un bus rouge qui était arrêté sur le côté parce que le pilote avait été exécuté.
Fabrice :
Oh la la !
Mike :
Donc, voilà le danger, on apprend à le connaître quand on vit sur place et qu’on sait ce qu’on peut et ce qu’on ne peut pas faire. Mais avant d’aller au Guatemala, si on est un touriste qui veut passer trois semaines, il n’y a pas de risques majeurs en vérité pour les touristes qui vont essentiellement visiter les grands points.
Fabrice :
Oui, je pense qu’il ne faut pas hésiter à répéter ça parce que là, je pense qu’il y’a des auditeurs qui sont entrain de flipper là. D’ailleurs, si vous allez sur le site du ministère des affaires étrangères conseil aux voyageurs, la section conseil aux voyageurs, ça peut être assez flippant quand même, ils sont assez…
Mike :
Oui, c’est précisément parce que il y’a des gens qui sont allés au Guatemala aussi qui l’ont traversé de façon absolument « innocente » qui n’ont pas eu le moindre problème.
Moi, je peux citer un gars qui m’avait contacté pour des renseignements sur la sécurité au Guatemala. Il disait moi je vais aller comme ça tranquillement sur le volcan me faire une randonnée, il a fait sa randonnée, il n y’ a pas eu de problèmes, il ne s’est pas emmerdé.
Mais d’un autre côté, il y’a aussi des groupes de touristes qui parfois peuvent se faire agresser effectivement, il faut avoir présent à l’esprit que ce genre de choses peut arriver, ce n’est pas extrêmement traumatique je l’ai vécu deux fois et sincèrement ça ne m’a traumatisé plus que ça, que « l’agression » elle ne vise pas votre intégrité mais elle vise plutôt des biens matériels.
Donc, il faut faire attention à ce que vous emportez, évitez d’avoir trop d’argent sur vous, évitez d’avoir des effets personnels visibles et couteux. Mais sortis de ça, vous ne risquez pas énormément. Je peux citer aussi le cas d’un couple de copains qui ont traversé l’Amérique en vélo et qui en traversant le Guatemala, le nord du Mexique, le Salvador. Enfin, tout un tas de zones qui sont quand même déconseillées par la diplomatie n’ont eu aucun problème nulle part.
Fabrice :
Voilà. Bon, la sécurité en voyage c’est un sujet vaste que je trouve assez intéressant. J’ai écrit un guide d’ailleurs rien que sur ça. Il n’y a pas mal d’aspects psychologiques. Mais, à coté de l’aspect psychologique, il y’a quand même certaines choses à savoir, certaines techniques à connaître, ou alors on ne va pas dans un pays comme le Guatemala à mon sens comme ça. Il faut quand même voyager avec certaines connaissances en tête et certaines choses en tête.
Voilà, rester peut être dans certaines limites, mais il faut quand même dire et souligner qu’il y’a 99% de chances que votre voyage soit génial au Guatemala, pour qu’il ne vous arrive rien. C’est juste que voilà il faut partir avec certaines connaissances en tête, certaines choses en tête.
Mike :
Je ne connais pas une seule personne qui a visité le Guatemala sans y trouver un certain enchantement ou en tous cas de très bons souvenirs.
Fabrice :
Ah oui c’est pareil.
Mike :
La plupart des gens que j’ai pu rencontrés, ils ont été quand même assez nombreux avec le temps qui ont visité le Guatemala, ont toujours été assez enchantés de leurs voyages. Vraiment, c’était un de mes meilleurs voyages en Amérique Latine, un de mes meilleurs souvenirs en Amérique Latine.
Fabrice :
En plus le Guatemala, là je fais une petite parenthèse du Guatemala, c’est vraiment un des pays phares pour apprendre l’espagnol quand même en Amérique Latine.
Mike :
Oui absolument oui ! Les gens ne parlent pas extrêmement vite. Donc, c’est assez agréable. Moi, j’étais clairement entre deux options, supposons des parents qui écouteraient le podcast : « Est-ce que j’envoie mon goss en Espagne, c’est plus proche ou en Amérique Latine ».
Moi, je trouve qu’au Guatemala je dirai, l’accent espagnole est impeccable et c’est abominable, franchement, au Guatemala, il y’a de bonnes écoles espagnoles.
Fabrice :
Oui, voilà, il y’en a plein, il y’a vraiment des milliers je pense, vous y allez en voir sur les sites touristiques, vous en trouverez plein, il y’a à boire et à manger. Mais, vraiment les prix peuvent être très bas. Je ne me rappelle plus vraiment. Mais, moi, c’était quelque chose comme peut être 15$ les 2h/jour tu vois sur une semaine. J’exagère peut être mais c’est vraiment mais je me rappelle…
Mike :
Même moi en fait.
Fabrice :
Mais c’est vraiment, c’est même enfin. En fait, je trouvais ça même trop bas quoi. J’ai même donné un peu plus, je trouvais que c’était trop bas. C’est assez incroyable quoi. Voilà, vous pouvez vraiment vous faire plaisir, apprendre vraiment l’espagnol. En plus, certaines écoles proposent de dormir, de rester chez une famille enfin voilà de passer. Voilà, ça c’est vraiment, c’est quand même sympa, c’est un argument de plus pour apprendre l’espagnol, rester dans une famille locale.
Voilà, donc c’est vraiment… Le Guatemala, vous voulez apprendre l’espagnol, je vous recommande d’aller au Guatemala. Non seulement c’est un pays magnifique. Mais, ça ne coûte pas cher de prendre des cours d’espagnol.
Mike :
Non, ça ne coute pas cher en plus c’est une expérience qui est humainement très intéressante aussi. Moi, je trouve sincèrement qu’il y’a les Guatemaltais souvent sont assez xxx à aider les gens, les touristes. Moi, je trouvais beaucoup de bonté là-bas en fait, des relations assez – comment dire ça – des relations assez généreuses souvent, voilà.
C’était un contexte aussi, c’était souvent de la famille ou des amis, mais même chez des gens que tu ne connais pas, il y’a souvent une volonté d’aider qui, c’est-à-dire on se focalise beaucoup sur la violence du pays.
Mais, il ne faut vraiment pas sortir une obsession non plus. En vérité, la meilleure chose qui puisse être faite avant de partir au Guatemala, c’est simplement de se renseigner, de faire un tour sur les forums des voyages, poser des questions éventuellement à des expatriés ou des agents de voyage, poser les questions, se renseigner concrètement sur comment ça se passe sur place en pratique et vous verrez qu’il n’y a pas lieu de se faire une inquiétude majeure. Alors, évidemment, je parle de la violence parce que c’est une question qui est centrale et qui souvent rebutante pour beaucoup de voyageurs.
Mais, c’est une question qui peut être très facilement désarmée ou mise de côté parce que fondamentalement dans l’expérience du voyage, elle n’est pas centrale quoi ! Il y’a peu de gens qui ont intérêt à ça. Ils ne vont pas non plus se faire une obsession de ça parce qu’il y’a d’autres choses qui sont vraiment passionnantes au Guatemala et qui méritent le voyage.
Fabrice :
En plus, c’est l’un des pays les moins chers du continent. Je pense que tu peux t’en tirer pour un budget de 20 euros par jour facilement je pense si tu ne bouges pas trop.
Mike :
Oui 20 euros par jour, t’as un voyage très correct. Moi, j’ai un pote qui vivait en local avec 10 euros par jour.
Fabrice :
Ah oui clairement, tu trouves un petit appart, une chambre chez l’habitant. Tu ne vas rien payer. Tu fais tes courses au marché vraiment. Oui 10 euros par jour. Voilà c’est vraiment un des pays où vous allez peut-être dépenser en voyage allez 600 euros, 700 euros sur le mois, en bougeant pas mal, en faisant pas mal de choses.
Mike :
Sinon, les restaurants, moi j’étais à Quetzaltenango, et je sortais aussi peut être un peu plus que les gens qui travaillent. Mais, les restaurants ont des trucs plutôt pas mal et grosso modo tu t’en tires pour deux personnes en prenant un repas copieux avec un 12 ou 15 euros maximum. C’est-à-dire, tu peux même aller déjeuner le midi, tu trouves des repas pour 3 euros, 4 euros quoi.
Si tu manges à la locale dans des petits restaurants, tu trouveras des trucs à 15, 20 euros quoi.
Fabrice :
Don, voilà il ne faut pas s’inquiéter pour sa bourse, c’est vraiment une destination pas chère. Alors, là on n’a pas parlé pas mal du voyage au Guatemala. Vous l’avez compris, c’est un pays qu’on vous le recommande c’est un pays phare de l’Amérique centrale.
Alors, maintenant on va parler plus de l’expatriation. Mike, toi t’es resté 2 ou 3 ans là bas. Est-ce que justement c’est un pays que tu conseillerais à quelqu’un qui veut s’expatrier, qui veut vivre à l’étranger ? Vivre au Guatemala, c’est comment ?
Mike :
Et bien ça dépend dans quel type d’activité. Bon, je pense que beaucoup de gens quand ils ont rencontré quelqu’un et qu’il se pose à un moment ou à un autre la question de l’expatriation. Est-ce que je veux vivre ici ? Est ce que la qualité de vie me permet de me projeter dans l’avenir.
Et puis ça dépend de l’âge, évidemment quand on 25 ans et qu’on vient de rencontrer quelqu’un, on peut, peut-être se permettre de rester deux ans, trois ans sans se poser des questions sur le fait d’avoir des enfants ou pas. Mais, par exemple, quand on est à 30 ans ou 35 ans, la question se pose autrement.
Fabrice :
Et parlons de la qualité de vie en dehors des possibilités de business pour l’instant. Parlons plutôt du taux de la qualité de vie, est ce que si t’as un revenu correct, le Guatemala c’est sympa pour la qualité de vie ?
Mike :
Ah oui ! Là encore ça dépend aussi de ce qu’on entend par là, mais qualité de vie, si t’as un bon -supposons un bon revenu – qui serait de l’ordre de 700 euros par personne dans un couple avec ça tu vis très correctement.
C’est-à-dire que tu peux avoir une jolie petite maison en location, tu peux sortir deux ou trois par semaine sortir au restaurant. Tu peux le weekend aller faire une balade en bagnole. Donc, vraiment tu vis bourgeoisement clairement. Nous on est à Quetzaltenango, qui est donc une ville dans la montagne, donc dans l’ouest du Guatemala. Si on faisait je crois que c’étaient 50 bornes, 80 bornes, on sortait de l’espace de la montagne pour arriver sur l’espace tropical donc où on allait parfois dans un coin où il y’avait un restaurant avec une piscine ou bien dans un parc d’attraction avec les toboggans en haut et tout ça là. C’était à une heure de voiture tu vois.
De l’autre côté, si on allait visiter la famille, à Quetzaltenango, on pouvait faire des randonnées jusqu’à des lagunes de montagnes. Il y’avait un site archéologique aussi où ça coulait, il y’a des paysages vraiment à couper le souffle dans tout le Guatemala. Il y’a une géographie très diverse, c’est-à-dire des montagnes, des zones tropicales, il y’a deux océans, il y’a la jungle.
Donc, c’est un pays extrêmement varié sur le point des paysages où on a clairement un confort de vie. Après, il y’a aussi le fait que en étant blanc, ou même en étant noir – je dirais aussi – on est repérable comme étant un étranger – donc potentiellement quelqu’un qui a du pognon. Donc, il ne faut pas aller faire n’importe quoi, n’importe où.
Un ami vient de partir en vendant son business là-bas parce qu’il se disait que sur le plan, genre il veut amener sa gamine faire une balade en forêt ou en montagne, il a toujours la crainte que quelque chose puisse arriver. On ne peut pas partir, il me disait « Moi je ne peux pas vivre de ce pays où on ne peut pas partir se promener sans payer un policier pour qu’il nous accompagne ». Il exagère un peu les choses parce qu’il a tendance un peu à flipper, mais c’est aussi la position d’un père qui est inquiet pour sa gamine.
Et puis deux autres des raisons c’étaient : la crainte aussi pour son busines de se faire emmerder par des gangsters qui pourraient de demander de l’argent. Et la troisième chose c’était aussi la qualité de l’enseignement pour sa fille.
Clairement, l’éducation nationale au Guatemala, ce n’est pas du tout comparable avec la qualité de l’éducation ici en France même dans le public.
Fabrice :
Même dans le privé j’imagine peut être.
Mike :
Oui oui. Dans le privé dans le meilleur établissement de la ville et il disait qu’il était consterné par la médiocrité de l’éducation.
Fabrice :
Oui, ça ça ne m’étonne pas. Donc, pour résumer, vivre au Guatemala, c’est un cadre de vie super sympa, pouvoir d’achat…, C’est combien la location d’une petite maison en gros bon ça dépend de l’endroit mais une fourchette ?
Mike :
On mettait dans une maison un moment qui avait deux chambres et on payait – attends que je m’en souvienne correctement – on devait payer un peu moins de 200 euros. La maison que j’avais de ma femme avant de partir. Donc, c’était une maison dans une zone un petit peu boisée, très calme. On payait 120 euros pour une maison : Un rez-de-chaussée, cuisine, salon.
Fabrice :
Oui donc, il y’a vraiment moyen de trouver des trucs super sympas. Donc, toi finalement les bémols que tu es prêt à porter à la vie au Guatemala, c’est la sécurité et la corruption surtout si t’as un business surtout si tu as des enfants, la qualité de l’éducation aussi si tu as des enfants. Voilà, finalement c’est surtout ça.
Mike :
Ceci dit sur la qualité de l’éducation, c’est pareil. Moi, je sais qu’à la capitale, il y’a le lycée français et que beaucoup de gens mettent là-bas leurs enfants parce que c’est un lycée d’excellence, c’est un établissement français avec une qualité d’enseignement, enfin, le programme est celui de la France en fait. Ça permet aussi des passerelles pour les enfants vers l’éducation française.
Fabrice :
Oui, tout à fait.
Mike :
Moi je connais des cas de personnes qui ont étudié au lycée français, qui parlent donc le français couramment, c’est assez curieux parfois d’ailleurs d’avoir affaire à des guatémaltais qui parlent un français impeccable sans accents et qui ont pu aussi prolonger au-delà du bac leurs études en France.
Donc, ça c’est intéressant à avoir à l’esprit aussi pour ceux qui sortent à la capitale par exemple et qui voudraient que leurs enfants aient une éducation de qualité et que ça ne les empêche pas de suivre des études au-delà du bac en France.
Fabrice :
Très bien et au niveau de la corruption, tu trouves qu’elle est très présente ? Vivre au Guatemala, c’est devoir affronter la corruption dans la vie de tous les jours ?
Mike :
Ah oui ! Le cas typique c’est l’agent de police corrompu. C’est-à-dire, tu as un problème, ils ne vont rien foutre souvent. C’est vraiment des gens fous. Ils sont probablement des mecs avec des gangsters locaux pour les vols de batterie par exemple. On s’est fait voler trois fois la batterie. Et je n’ai pas l’impression que la police agit vraiment.
Je me souviens d’une descente d’une quinzaine de patrouilles au parc central, juste pour impressionner les gens et faire croire qu’ils faisaient quelque chose.
Ils ont notamment délogé un stand de hot-dog quoi ! C’est-à-dire Genre le mec il essaie de vivre décemment en vendant des putin de hot-dog et les mecs ils débarquent et ils virent ça alors qu’ils ne sont pas capables de lutter contre des vols… Mais il était possible aussi qu’ils soient de mèche avec l’équipe de Mafia locale ou le cas le plus typique c’est le fait que gene on t’arrête sur le côté, on vérifie que tu as tes papiers, et puis on te fait payer non pas une amande mais un pot de vin.
Moi ça m’est arrivé une fois dans mon mariage je suis rentré j’étais évidemment grillé, j’étais avec ma famille. Alors, j’étais à priori je veux dire si c’était en France ça aurait été pareil.
Je n’avais pas mon permis sur moi, je n’avais pas ma carte grise du véhicule et j’avais en plus un coup dans le nez. J’en ai eu pour mes frais et c’est assez logique. J’étais vraiment en infraction. Bon, à priori, on pouvait espérer que le mec fasse un geste en disant que c’est bon, c’est son mariage, etc. Mais bon voilà, il a senti que j’étais étranger.
Fabrice :
La différence c’est que là l’argent ça va dans sa poche.
Mike :
Oui. Mais ce genre de situation peut arriver aussi en France, on m’en a parlé récemment. C’est des choses qui peuvent arriver. En tous cas, le truc c’est qu’elles sont extrêmement fréquentes au Guatemala, la police ne fait pas bien son travail de toutes façons. Donc ça c’est un cas, après il y’a les trucs administratifs où la corruption n’est pas visible pour un touriste quoi !
Les effets qu’il peut voir, disons ce qui est visible pour lui se sont les effets de la corruption. C’est par exemple l’absence d’entretien des rues barées à Quetzaltenango parce que le mec se fout tous dans ses poches. Ça c’est un exemple parmi d’autres quoi.
Fabrice :
De toutes les manières, c’est une banalité ce que je vais dire mais c’est en vivant dans le pays que tu te rends compte de certains choses que tu ne vois pas en tant que voyageur, l’envers du décor quoi un peu.
Mike :
Oui, nous n’insisterons pas sur ce sujet.
Fabrice :
Non bien sûr. C’est un peu l’envers du décor. C’est ce qui fait la richesse de l’expatriation. Alors, en vivant au Guatemala, j’imagine que tu as rencontré quand même pas mal d’expatriés j’imagine en 2, 3 ans. J’imagine que t’as rencontré un certain nombre. Pour celui qui veut être indépendant et monter un business au Guatemala, à ton avis c’est quoi les secteurs les plus porteurs pour celui qui veut vivre au Guatemala ? Le tourisme j’imagine ?
Mike :
Et bien écoute moi je connais un mec qui est un ami, Jean Luc Braconnier qui a fondé une agence. Il l’a fondée au début ou dans le courant des années 80. A l’époque c’était le conflit, c’était la guerre civile.
Après, oui il y’a d’autres business dans le tourisme. Moi, je dirais on ne se lance pas là-dedans sans connaître bien le pays.
Moi mes idées me viennent maintenant à l’esprit pour développer sur place. Mais, c’est parce que je connais le pays, je sais quels sont les potentiels avec la clientèle, on va commencer avec le marché local avec éventuellement quels sont les … Enfin, je saurais peut être répondre aussi à des attentes de touristes internationaux et on ne peut pas se dire « En étant de l’extérieur, tiens, je vais m’expatrier dans un pays et tiens pourquoi pas le Guatemala et hop tu te lances comme ça. »
Il faut vraiment avoir connu le pays pendant – je dirais – au grand minimum deux ans avant de se lancer dans un business là-bas. Le tourisme est une possibilité, mais il faut à l’esprit aussi qu’on s’expose en ayant un business à des coups de fil de marché local qui pourrait vouloir une somme mensuelle pour genre « si tu ne payes pas cette somme on t’enlève ta gamine, ou on brule ton restau. », tu vois ? Ça peut être de ce genre là.
Là, je ne vis pas d’expérience, je le dis simplement parce que c’est quelque chose qui me travaille l’esprit si je dois fonder un projet là-bas.
Je sais que j’en avais parlé au Salvador avec un mec qui a été marié avec une salvadorienne, qui a un Restau-Bar à 3 quarts d’heures de la capitale, et le mec avait reçu un coup de fil effectivement de la mafia locale. Il avait reçu en tous cas un coup de fil qui lui disait grosso-modo « Tu nous payes tant par mois sinon on t’enlève ta gamine » tu vois ?
Fabrice :
Oui, ça doit être sacrément impressionnant de recevoir un coup de fil comme ça.
Mike :
Oui du coup, il a dit « je ne réponds plus », les mecs ne sont jamais venus le voir, du moins je parle quand je l’ai vu fin août, alors peut être que les choses ont changé depuis lors. Et à l’occasion peut être que le mec s’est expatrié- je ne sais pas ce qu’il en est – mais il faut avoir bien présent à l’esprit cette éventualité.
Après le tourisme ce n’est pas nécessairement non plus le restaurant, le bar ou l’hôtel. Donc, oui le tourisme est une possibilité d’autant plus qu’il se développe pas mal et que le Guatemala gagne chaque année de nouveaux touristes.
Le volcan Pacaya
Fabrice :
Oui, c’est plutôt un secteur porteur.
Mike :
Il a une bonne réputation. C’est le deuxième pays le plus visité de l’Amérique centrale après le Mexique.
Fabrice :
Et puis en plus, au Guatemala j’imagine que c’est assez simple de monter un business, tu as beaucoup moins de charges qu’en France, de charges sociales. Donc, ça c’est un gros avantage.
Mike :
C’est le pays le moins imposé d’Amérique tout court je crois.
Fabrice :
Ah d’accord ok !
Mike :
Oui c’est le pays qui a le taux d’imposition le plus bas, je crois entre 7 et 11%, je ne sais plus exactement c’est vraiment ridiculement pas à tel point que Hilary Clinton aux États-Unis si je ne me trompe pas avait dit il y’a quelques années « Au moins en Amérique centrale il serait peut être temps que vous montiez un peu vos taxes parce que ce n’est pas possible de faire payer aux pauvres la charge de l’État quoi. »
Fabrice :
Oui, j’allais dire ça se voit dans le pays que le taux de charge est aussi bas parce que voilà. Du coup il n’y a aucun argent pour les infrastructures surtout que quand il y’a l’argent il passe dans les poches. Donc, voilà avec un taux d’imposition aussi bas, voilà peut être j’imagine qu’il y’a certains auditeurs qui se disent : « Oui, c’est génial, je vais monter un business, 7% ou 11% de taux d’imposition, voilà c’est génial. »
Alors, certes, vous allez payer peu d’argent à l’état mais voilà après il faut bien prendre en compte qu’il y’a d’autres côtés négatifs à côté. C’est ce que Mike disait. Voilà les problèmes liés à la corruption, la sécurité et puis le fait aussi qu’on est au Guatemala et dégager un chiffre d’affaire suffisant et un bénéfice suffisant pour… Certes vous allez vivre sans doute tranquillement et assez confortablement au Guatemala. Mais, voilà si vous voulez rentrer en France quotidiennement, ce n’est pas forcément évident d’avoir un chiffre d’affaires conséquent parce que j’avais passé pas mal de temps au lac Atitlan et là-bas si tu rappelles il y’a beaucoup d’hôtels qui sont tenus par des étrangers et des restaurants.
Mike :
C’est entre 70 et 90% je ne me souviens plus des chiffres mais c’est assez fort, c’est extrêmement fort oui !
Fabrice :
Voilà. Mais pour la plupart clairement j’avais plus l’impression qu’ils vivotaient quoi. Enfin, je me rappelle d’un couple qui tenait un restaurant et ils ne pouvaient pas rentrer en France quand ils le voulaient au niveau du billet d’avion parce que voilà, il faut dégager mine de rien un chiffre d’affaire assez conséquent enfin voilà. Ce n’est pas si facile que ça.
Mike :
Pour moi le Guatemala c’est une bonne leçon pour les libéraux aussi, c’est-à-dire que plus l’État est faible, plus les maux divers de la société affecte aussi le business.
C’est-à-dire que – c’est assez drôle parce que les libéraux veulent souvent un marché le plus libre possible et avec le moins d’interférences de l’État. Donc, un État le plus réduit possible. Après ça dépend de quel type de leader, mais bon. Ce qu’on observe au Guatemala, c’est que plus l’état est faible, moins il encadre notamment le travail, plus les patrons font ce qu’ils veulent, plus le monde du travail était réglé et plus les gens en payent les conséquences à tous niveaux.
C’est-à-dire d’abord les travailleurs et les chômeurs d’une violence qui s’exerce en cascades, ils reçoivent aussi bien les gangs que les femmes battues, les enfants battus, les enfants abandonnés, l’alcoolisme qui à leur tour génère encore d’autres problèmes. C’est-à-dire du vol, de l’extorsion et donc qui insécurise le business quoi.
Par ailleurs, les infrastructures – c’est-à-dire que là pour le coup, ça confirmerait plutôt ce que diraient des libéraux ou des socialistes révolutionnaires, c’est que l’État est le problème et qu’on le voit avec la question de la corruption.
Après la question ce n’est pas essentiellement celle de l’État, l’État est faible et quand il a des ressources, ça finit effectivement dans les poches des dirigeants corrompus, c’est-à-dire des raisons pour lesquelles les Guatémaltèques se soulèvent depuis plusieurs mois. Et on réussit à faire envoyer plusieurs ministres et la vice-présidente.
Effectivement ça pose un problème sur la question de l’infrastructure, par exemple les infrastructures sont en très mauvais état. Et là encore, si on ramène ça à des questions strictement pépinières et de business un mauvais acheminement des marchandises à cause d’un mauvais état, c’est du temps perdu, c’est de l’argent perdu.
Donc, il faut bien penser à toutes les conséquences d’une vie dans un pays où l’État est faible et où sa faiblesse a été organisée pour l’équipement.
Fabrice :
Oui, c’est intéressant. On pourrait débattre longtemps de ce sujet qui est passionnant. Mais, tu as raison en effet, c’est la Guatemala, l’État est extrêmement faible et bien de toutes manières. Ce n’est pas l’État c’est quelques grandes familles qui contrôlent toute l’économie. Vous avez des familles qui contrôlent la bière, voilà la Gallo.
C’est une famille qui est puissante et qui joue sur les élections. Enfin, tu vois ce que je veux dire. Ce n’est pas l’État, ce n’est pas le président qui gouverne, c’est quatre ou cinq familles qui contrôlent 80% de l’économie du Guatemala, je ne pense pas que je dis des bêtises quand je dis ça quoi !
Mike :
Non non, mais je vais te dire un truc. Il y’a là-bas une sorte de caste locale qui est effectivement une organisation très puissante et ça vaut pour toute l’Amérique centrale et du reste, on pourrait même dire que ça vaut pour toute l’Amérique tout court. Les élites issues du colonialisme ou des vagues d’immigration fluorescentes sont souvent extrêmement puissantes.
Et donc voilà les reversements, les tentatives de reversement du pouvoir au Venezuela, elles venaient essentiellement des élites hiérarchiques extrêmement riches et souvent blanches.
Bon, là, ça attrait finalement à l’histoire coloniale de ces pays et à l’organisation du capital dans ces pays. Mais juste un chiffre qui sera un peu parlant, j’ai trouvé dans une lecture récente sur les élites en Amérique centrale que 1025 personnes contrôlent 75 % du pays en Amérique centrale. Donc, ça donne une idée de la répartition des richesses et de l’accumulation du capital dans ces pays.
Fabrice :
C’est phénoménale oui. Tu sais on dit qu’il y’a des pays qui sont plus dans la vocation de… enfin des pays où il fait bon de voyager ? où il fait bon vivre.
Par rapport au Guatemala, tu te situerais où par rapport à ça, c’est plutôt un pays où il fait bon voyager plutôt que vivre par rapport à ce que tu dis ou c’est plus compliqué ?
Mike :
Non, les deux je pense. En fait, ça dépend surtout de comment vivre et comment voyager, on peut y voyager. Moi, je n’ai vraiment pas beaucoup d’intérêt pour les voyages de consommation, on va consommer un lieu, passer d’un lieu à un autre comme ça pendant 3 semaines, on ne parle pas la langue, on est essentiellement entre touristes.
Et même quand on est – je ne sais pas – en couple par exemple ou entre amis , cela n’a pas un grand intérêt je trouve de voyager pendant 3 semaines. Ceux qui peuvent se le permettre, je les invite à passer peut être six mois en Amérique centrale c’est-à-dire s’investir pourquoi pas dans une association, une ONG.
Fabrice :
D’ailleurs, c’est assez facile de trouver du volontariat sur place. Il n’y a pas mal d’associations qui sont faites, c’est quelque chose d’assez facile.
Mike :
Oui, tout à fait. Donc, voilà, moi j’inviterai plutôt à choisir cette option là et là vous commencerez à voir le Guatemala.
Fabrice :
En tous cas, pour s’expatrier, enfin moi j’aime à dire que lorsque tu veux t’expatrier quelque part dans le monde, tu as des pays où il vaut mieux être salarié, et des pays où il vaut mieux penser tout de suite à monter un business.
Et clairement, le Guatemala c’est un pays où il vaut mieux penser si tu veux t’expatrier, quasiment la seule solution à mon avis c’est qu’il faut que tu montes un business parce que le salarié là bas c’est très difficile. C’est quand même pas un pays qui a une économie de ouf. Et donc, tu confirmes voilà quelqu’un qui veut s’expatrier au Guatemala, il vaut mieux tout de suite qu’il pense qu’il va falloir monter un business.
Mike :
Ca dépend de la qualification si c’est du salariat avec le salaire local pour être je ne sais pas moi le serveur, c’est sûr que là il ne pas faire fortune.
Mais même il est ingénieur, je ne sais pas moi en ingénierie civile peut être que son expertise sera la bienvenue et que le mec et peut être que le mec peut très bien m’accueillir il faut bien avoir conscience de ce site le fait d’être étranger, le fait d’avoir un diplôme étranger est extrêmement valorisé à tel point que moi avec mes 1130$, voire peut être pas une licence mais peut être en tous cas avec un master ? On peut c’est-à-dire en université quoi.
Fabrice :
Oui voilà.
Mike :
Le niveau est tellement faible que j’ai été assisté par exemple il y’a quelques mois à une conférence d’universités d’étudiants en architecture qui étaient du niveau d’une seconde générale en France.
Eux ils étaient en troisième année d’architecture. Donc, c’est un exemple qui signifie que la qualité de l’enseignement universitaire là-bas est très basse et que par conséquent tu as la possibilité là-bas de faire valoir un diplôme européen, une qualification européenne. Je ne sais pas moi l’ingénierie civile c’est un exemple qui me vient à l’esprit, peut être que si tu cherches un expert, ils sont disposés à le payer cher.
Je connais aussi un étranger qui avait fait des vidéos promotionnelles pour le tourisme, pour l’office national du tourisme et il avait été payé d’après ce qu’on m’avait rapporté très cher et il vivait très bien de ça.
Après le truc c’est que ça dépend simplement du profile de chacun, ça dépend des ambitions de chacun.
Disons que globalement je trouve que c’est plus difficile dans ce genre de pays – là, je pourrais parler d’autres pays aussi d’Amérique Latine – de trouver un poste bien payé de cadre salarié parce que au Guatemala, il y a peu d’entreprises internationales qui ont une filiale là-bas déjà. Et il n’y a pas forcément non plus de tissus industriels est peut être pas forcément non plus très développés au Guatemala au niveau des services, etc.
Donc, j’imagine que ce n’est pas forcément évident de trouver un poste dans pas mal de secteurs sauf peut être alors en effet à la fac où voilà quand t’as un diplôme étranger, ça peut être plus facile de en effet d’enseigner, de trouver un poste d’enseignant. Si tu veux vivre au Guatemala, il faut le savoir.
Ce n’est pas non plus un métier qui rapporte. Après, l’obstacle majeur je pense que c’est la question de la maîtrise de l’espagnol mais sorti de ça, chacun peut voir en fonction de ses compétences ce qu’il peut chercher et puis il y’en a même certains qui sont disposés tout simplement pour vivre au Guatemala, à donner des cours de français. Moi je connais un ingénieur en génie civile – je crois que son poste – qui enseigne tout simplement la langue française et il est très heureux comme ça, donc….
Fabrice :
Non mas de toutes manières, il n’y a pas mal d’opportunités, c’est souvent une fois sur place que les opportunités parfois arrivent, etc. Il faut être assez ouvert par rapport aux opportunités.
Mike :
Oui, c’est ça.
Fabrice :
Bon ben écoute, je crois qu’on a fait pas mal le tour de la question. Merci pour ton temps, je te souhaite une bonne continuation !
Hello ! Je viens de découvrir tes podcasts, ils sont chouette ! J’habite moi-même au Guatemala (installation récente datant d’il y a deux mois) et pour le billet d’avion, on ne m’a jamais demandé de billet retour pour info 😉