On sait qu’on est de retour en France après un long voyage quand…
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Les champs de blé et les champs défilent. Le TGV 6621 commence à ralentir sa course. Des maisons, puis des immeubles apparaissent. Une voix annonce « Lyon Pardieu, ici Lyon Pardieu, 5 min d’arrêt !».
Je suis de retour.
On sait qu’on est de retour en France après un long voyage quand…
Le premier gaulois à qui vous vous adressez vous regarde bizarrement quand vous lui parlez en espagnol ou en anglais.
Vous espérez que certains de vos amis sont venus sans vous prévenir à l’aéroport ! Et quel plaisir quand c’est le cas !
Vous vous précipitez le lendemain matin dans la première boulangerie du coin pour enfin manger un pain au chocolat ou un croissant pour votre petit déjeuner.
Après 5min de métro, vous vous dites à vous-même un truc du genre « ah oui c’est vrai, j’avais oublié comme c’est agréable ici… ».
Vous avez presque un orgasme en mangeant votre premier fromage post voyage.
Vous venez de vous enfiler presque un saucisson entier sans vous en rendre compte. C’est grave ?
Vous n’arrêtez pas de raconter jusqu’à plus soif votre voyage à vos amis lors de la première soirée.
Vos amis ne vous posent plus de questions sur votre voyage quelques jours après…
Vous êtes scotchés par le débit d’internet !
Vous vous dites « quand même le TGV, c’est terrible ce truc ! ». Et vous repensez à vos 12 heures de bus pour faire 400 kilomètres…
Vous avez l’impression que finalement, rien n’a vraiment changé dans ce pays….
Vous trouvez que beaucoup de gens se plaignent de pas grand-chose. Oui, il parait que c’est la France, l’un des pays où la population est la plus pessimiste dans le monde.
Vous faites très attention lorsque vous traversez sur un passage piéton. Un vieux reflexe…Au moins, en France, on ne risque pas sa vie à chaque fois que l’on traverse une rue !
Vous n’êtes pas pressé de retrouver une certaine routine et votre place dans le mur de la société…
Enfin, de bons films au cinéma ! Ah les films français….
Vous adorez boire un café à la terrasse d’un café sans que l’on vous embête. Vous êtes ANONYME ! Et que c’est bon !
On est heureux de retrouver un chez soit après tous ses jours à bouger sans cesse. Home sweet home !
Vous êtes heureux de lire un journal français à une terrasse, ou simplement de pouvoir lire français facilement.
Dans votre village natal, l’odeur de l’église vous ramène des années et des années en arrière.
Dans votre village natal, une foule de souvenirs vous revient dans chaque ruelle, dans chaque bâtiment…
En retrouvant ses racines, on se demande, un court instant, pourquoi on n’est toujours attiré par l’ailleurs.
Vous savez que certaines vieilles personnes sont décédées depuis votre départ.
Vous avez l’impression que vous êtes devenu un peu solitaire….
Vous avez l’impression d’un manque de vie, d’un vide dans les rues et sur les routes de France.
Vous retrouvez avec grand plaisir vos amis, comme si finalement, cela faisait peu de temps que vous les aviez quittés.
Après un certain temps, on se dit « bon, où je vais la prochaine fois ? ».
Les retours de grand voyage sont toujours des moments intenses et particuliers. Ce sont des périodes qui marquent. Ces retours sont toujours marqués par des impressions positives, mais aussi négatives parfois.
Je pense que je préfère tout de même les moments de départ :-).
Et vous, comment vivez-vous un retour ? Qu’est-ce que vous aimez le plus ? Avez-vous d’autres lignes à rajouter ?
Pour rappel, mon premier guide, « la méthode a.t.i.p.i.c. » sera lancé ce
lundi 21 mai!
Sur ce blog et sur ce site:
A lundi donc;-)
Mes retours sont toujours difficiles…J’ai souvent une vraie dépression post-voyage, qui dans la durée et l’intensité, est proportionnelle à la durée de mon séjour… Ainsi, après 1 mois au Japon, une légère déprime, on se dit « ah quand même, c’était bien… »
Après 6 mois en Grèce, une fois mes sacs défaits, c’est la crise de larmes. Il m’a fallu 3 mois avant de me rendre compte que le fait que je pleurais pour un oui ou un non était du à ça… Et c’est en repartant en Ecosse que c’est passé….
Et là, 5 mois en Thaïlande, je n’ose imaginer le retour!
Je ne suis pas faite pour les retours… 🙂
Je crois que personne n’est fait pour les retours:-)
En effet, il y a sans doute un rapport entre la durée du voyage et cela….
Tiens, toi, c’est quoi qui est le plus dur au retour?
Quand vous êtes spectateur de ce qui se passe autour de vous, pas réellement dedans.
Quand vous dîtes naturellement « bonjour » dans la rue et qu’on vous regarde d’un air bizarre.
Quand, parmi tous les gens autour, c’est à vous que l’on demande le chemin, certainement parce que c’est vous qui avez l’air le plus ouvert.
Quand il y a des radars tous les 10 km, lol !
J’aime rentrer – un peu -, j’aime repartir – beaucoup. Les deux me sont nécessaires, les deux me font apprécier ce qui devient habituel dans l’autre pays (Je ne voyage pas, j’habite simplement ailleurs).
« Quand vous dîtes naturellement « bonjour » dans la rue et qu’on vous regarde d’un air bizarre. »
Ah oui, je l’ai oublié celle-ci! Quand je suis rentré d’Afrique, à Paris, je disais bonjour au gens qui attendaient le RER….:-) Bon, cela a pas duré longtemps!
Genial cet article.
Même constat Fabrice. Voyager c’est trop bon mais on est trop bien près de ses racines. On a quand même des super choses en France qu’on aime retrouver a l’étranger. Souvent comme tu le dis des choses simples comme une baguette, un vrai croissant, du saucisson ou un pastis. Et retrouver nos collègues toujours à raler pour un oui ou un non. Car le français est contestataire par nature. Il critique son pays sans cesse mais ne cesse de le venter dès qu’il a les pieds à l’etranger. Nous en France ceci, nous en France cela… Du bon Gaulois chauvin gourmand et gourmet.
Et puis au bout d’un temps, la lourdeur de la france et des mentalités nous saoule et on repart. Encore et toujours. Je t’aime moi non plus !
Comme le dise les anglais « France is the best country of the world, except french… »
On dit Pierre que l’on critique les choses qu’on aime en fait. C’est assez vrai je pense!
« Je t’aime moi non plus ! ». C’est exactement cela!:-)
C’est vrai que les lourdeurs en France sont bien réelles, tout comme cette mentalité parfois trop critiques et pessimiste.
Bon, parfois la contestation, cela a du bon, c’est sans doute grâce à cela que les révolutions ont eu lieu que nous avons préservé, plus ou moins, nos avantages sociaux!
Toi qui as beaucoup voyagé, quel est le défaut qui revient le plus souvent dans la bouche des autres?
Le retour en France c’est surtout une succession de plaisirs simples cmme tu le dis : manger du fromage, revoir ses amis, revenir dans son village natal, etc.
Et sinon, je me demandais, tu fais comment pour loger ? Tu as loué un appartement pour 3 mois ? Car c’est souvent un problème assez pénible à gérer le logement pour des durées courtes.
C’est vrai que c’est un des principaux problèmes du retour.
Avant, je sous louais ma chambre, même pour 3 mois. Cette fois, j’ai lâché mon logement. Et là, un pote m’héberge, il a une chambre en plus, bien pratique!
Et toi, tu fais comment Julien?
Comme le premier commentaire, je n’aime pas les retours, car j’ai un mal fou à m’y faire malgré le chocolat, le fromage et le saucisson. Mais je pense maintenant avec un peu de recul que c’est du au fait de ne jamais savoir en rentrant quand est-ce que je pourrai repartir. ça me déprime et ça ne disparait qu’avec de nouveaux projets (ou en croulant sous le boulot mais j’aime moins comme méthode).
Rentrer c’est aussi l’occasion de se rendre compte de ce qui a changé en nous pendant le voyage. On en profite aussi pour préparer les prochains départs!
Les retours de longs voyages sont toujours des moments particuliers, surtout lorsqu’on était parti dans des pays éloignés de la culture occidentale. On commence alors à comprendre l’intérêt enrichissant de voyager.
Dis moi Fabrice, ton plus long voyage c’était où et pendant combien de temps?
Merci pour cet article.
C’était celui ci justement: 14 mois!
Je suis aussi resté 19 mois en Afrique, mais j’étais rentré une fois en France…Et toi?
Personnellement je déprime vraiment beaucoup, je me sens tellement mal d’être revenue, comme si je n’étais pas à ma place. Mais pour faire passer la déprime, j’ai trouvé un remède : me focaliser sur ma prochaine destination !
En effet Laura, c’est un bon remède:-)
Qu’est ce qui te parait le plus difficile dans ce retour au juste?
je suis franchouillard( personne n est parfait)
mais quel plaisir de manger mon camembert
de boire mon café à la terrasse tout en lisant le journal du coin
d écouter les clients refaire le monde et de parler politique
de marcher le long du canal
le canal de?
le canal du Nivernais
je ne connais pas, c’est près de quelle ville?
Nevers 🙂
Pardon, Auxerre
Merci pour ces anecdotes qui m’ont bien fait rigoler!
+1 pour les pains au chocolat ^^
C’est marrant car j’ai pas mal de sensation différentes vu que je reviens du Japon. Ici je fais attention à mes affaires (notamment sac) dans le métro. Les portes des transports en commun ne s’ouvrent pas toutes seules. L’odeur et al saleté du RER B me déprimerais presque, les employés de magasins qui ne sourient même pas ou bien les gens qui n’attendent pas le vert pour traverser…. Par contre le pain au chocolat et le fromage il n’y a rien à redire, ça manque 🙂
ha ha ha très bon cet article, j’adore la dérision et l’humour que tu y ajoutes… Y’a du vécu ça se sent. Je n’ai jamais voyagé assez longtemps pour avoir tous ces effets mais lors de retour de vacances on en a déjà quelques effets ^^
Oh-la-la! Je rentre depuis longtemps sur ton blog et je voix que toi, t’es un peu nostalgique, Fabrice 🙂
Premièrement, bienvenu en France et ensuite, je crois qu’il est bien de retourner dans un endroit de temps en temps. Pour pouvoir partir de nouveau, pourquoi-pas? 🙂
ah je suis aussi un peu nostalgique de la Roumanie Loredana:-)
alors, il faut que tu y reviennes 🙂
j’y compte bien:-)
Mon remède contre le mal du pays lorsque je reviens en France : regarder les photos de mes voyages qui me rappellent de si bons souvenir…
Les photos sont en cela un bon moyen pour faire passer la pilule:-)
Quoique elles nous rappellent aussi ces supers moments et on peut se dire « hum, je remettrais bien cela »:-)
Je trouve qu’il y a plusieurs phases : on est d’abord très contents de retrouver sa famille, ses amis, sa nourriture préférée…., puis la réalité et les côtés moins sympas remontent à la surface,..alors on se cherche un autre projet, une autre destination.
J’ai écrit un billet sur le même sujet avec un angle un peu différent : http://lecoindesvoyageurs.fr/le-retour-dun-tour-du-monde
Mon plus long voyage sans être retourné en France fut de 15 mois en Turquie, à Istanbul précisément, il y a quelques années. Sinon, j’ai aussi été 16 mois au Liban, mais j’étais retourné en France pendant cette durée.
Ah d’où le site? 🙂
Tu y as fait quoi pendant 15 mois?
J’étais étudiant erasmus à Istanbul pendant une année, mais je suis arrivé là-bas au début de l’été pour revenir en France à la fin de l’été de l’année suivante:)
Un article qui m’a bien fait rire et tellement vrai ! Que dire sur l’orgasme quand on mange notre premier fromage avec une bonne baguette, un vrai délice 🙂
Haaa sacrée baguette, qu’est ce qu’elle me manque!
L’humour de ton article est très révélateur de nos retours (passagers) par la France. Mais cette succession de petits plaisirs (revoir les amis, famille, plaisirs gastronomiques…) permet d’apprécier ce retour aux sources! 😉
Et toi Laurent, c’est quoi qui te manque le plus de France?
Il faut savoir revenir pour mieux repartir….
Je ne sais pas d’où ça vient, mais c’est vrai que c’est le fromage qui m’a le plus manqué (alors que je ne suis partie que 2 semaines au Népal) !!
Aurais-tu des gènes lactique?
CROIIISSSSAAAAAANNNNNNTTTTSSSS !!!!!!!!!! SAUUUCISSSOOOOOOOOOONNNN !!!!!! Rien que pour ces deux trucs, la France, c’est le meilleur pays du plus beau du monde. J’aurais bien aimé naître dans un village français, ça doit être autre chose que des retrouvailles avec la banlieue francilienne … Tu m’invites en Ardèche un de ces quatre 🙂 ?
Ben écoutes, il y a de la place, quand tu veux!
Salut Fabrice,
Ouaou, je me suis reconnu dans les quelques lignes que tu as écrit ici !
En rentrant tes États Unis j’ai était particulièrement « troublé » par mon appartement… Je le trouvais bien différent d’avant, pourtant rien n’avais changé !
Au retour de Madagascar ce qui m’avait marqué le plus, en rentrant de l’aéroport, c’était de ne voir personne dehors, le long des routes… Un pays vide. Certes c’était sur le périf. Parisien, mais je suis sûr que s’il y avait un périf à Mada il y aurait des gens qui se déplaceraient à pied le long des voies d’arrêt d’urgence…
🙂
« troublé » car trop petit? 🙂
Pas vraiment car trop petit, Juste que c’était comme si je redécouvrait mon chez moi !
Ce n’était qu’un mois de voyage, mais à dormir sous la tente en montagne et en auberge dans les villes m’a suffisamment dépaysé ! 😉
Les voyages sont une réelle opportunité pour favoriser les rencontres culturelles à travers le monde. Cela ne peut que marquer et nous faites prendre conscience de la richesse culturelle des populations locales réparties sur notre globe. C’est sûr qu’en france notamment, la mentalité générale fait de nous des personnes méfiantes à l’égard des uns et des autres et nous privant bien souvent de nouvelles rencontres.
Pour ma part j’aime bien voyager mais j’aime également bien revenir. Retrouver ses habitudes, sa maison, ses animaux…
Ce qui me choque le plus c’est quand on rentre en France, on voit que des gens tristes, sans sourires qui tirent la gueule toute la journée!
salut, et bien le retour je suis en plein dedans cela fait 3 semaines que ma petite famille est rentrée d’un tour d’europe et d’asie, et oui tout ce que tu décris et bien vrai, je ne sais pas si ça doit me rassurer !!! Mais oui la France est un très très beau pays et oui on y mange très très bien mais oui les français sont chiants à mourir avec leurs problèmes qui n’en sont pas . Je compte les oui, à la ma question comment ça va ? et pour l’instant le total est de 0 . A croire que rien ne va , pourtant moi j’ai toujours ce bébé de 6 mois qui dort sur les trottoirs du Cambodge , cette image est collée sur ma rétine, alors les petits problèmes de rhumes ou de « oh mon voisin à une plus grosse télé que moi » m’indiffère ! c’est pourquoi nous sommes rentrés avec le projet de construire une maison petite mais totalement autonome, pour l’instant nous sommes dans notre bulle bien au chaud en attendant de réaliser ce projet et de repartir un jour. Génial ton blog, continue!!!
Super ton projet de maison! Vous êtes dans quelle région?
Bonjour à tous,
Plus je vous lis et plus je me reconnais dans tout ce que vous dites.
Le retour en France est toujours pour moi quelque chose que je vis mal.
Généralement ça commence dans le RER B à CDG,quelle horreur!lol.
Ce qui me remonte le moral c’est de visionner les photos de mes voyages et de sélectionner celles que je vais faire développer.
Autre chose qui me remonte le moral,c’est de savoir dans quel autre pays j’irai pour mes prochaines vacances:-)
Le plus longtemps que je suis resté dans un pays c’était 6 mois et c’était en Syrie. D’ailleurs ça me fait mal au coeur quand je vois ce qui se passe actuellement.
Mes plus belles vacances ont étaient l’Inde,Bali et le Moyen-Orient et plus particulièrement la Syrie et surtout Jérusalem.
En tant qu’auvergnat d’origine,ce qui me manque le plus c’est le fromage!!!^^
Malgré tout je suis un peu content de revenir en France mais je me rends compte rapidement que je ne suis bien qu’à l’étranger.
PS:merci pour ton blog.
6 mois en Syrie….J’imagine que tu as beaucoup aimé…Tu y étais pour du tourisme Farid?
J’ suis allé pour mes études. J’ai fait une licence en Langues Etrangères Appliquées et pendant ma troisième année j’ai dû faire mon semestre à l’étranger. J’ai donc choisi la Syrie que j’ai adorée!!!
J’en ai profité pour visiter une partie du Moyen-Orient:Jordanie,Qatar,Dubai et la mystique et merveilleuse Jérusalem!!!
ah super! La région doit être intéressante, voilà un trip qui me plairait bien!
Je suis partie 8 mois en Suède, rentrer à été juste… horrible. Je voulais quitter ma banlieue sale pour les grands espaces verts et quand je suis revenue : « le choc du RERB ». C’est vraiment ça. là je me suis pris en pleine face la saleté, l’impolitesse, les hurlements que tout le monde trouve normal pour raconter sa journée, devoir sans cesse calibrer son regard pour éviter de se faire accoster ce qui bien sûr n’a pas marché, l’incivilité, les petits machos qui roulent des mécaniques…
Et après mon retour d’Espagne, je ne voyais que la tristesse des gens en France, leur fermeture, leur hypocrisie, le chacun pour soi, tout est trop cher…
J’aimerais bien aimé ne voir que les qualités de la France en rentrant mais j’ai du mal. Essayons : en France le climat est très agréable, la bouffe est variée, on a une grande variété de paysages malgré une petite superficie, on ne me claque pas la porte dans la tronche en me regardant d’un air ahuri quand moi je la retiens pour les autres et on n’est pas obligé d’être fringués à l’identique en disant « oui-oui » à tout ce qu’on vous demande (aaah la Suède!), et même si globalement les gens sont peu respectueux de l’environnement on ne va pas retrouver jusqu’à 1 tonnes de déchets sur la plage après une fête (aaaah l’Espagne!)…
Oui finalement, on a un bon équilibre en France:-)
« fringués à l’identique en disant « oui-oui » à tout ce qu’on vous demande (aaah la Suède!) », c’est la Suède vraiment?
Tu étais dans la capitale?
Les retours sont toujours plus ou moins dur, et on voit davantage les défauts. Et de loin, on voit plus les qualités…
C’est toujours comme cela…Comment dans un couple un peu non?:-)
Je suis revenue, en juin dernier, d’un séjour erasmus de 6 mois en Espagne, et je n’arrive toujours pas à retrouver mes marques… retrouvée, la belle France, retrouvée, la famille, retrouvée, la fac… j’ai l’impression d’avoir tellement changé en 6 mois… je me surprends à tout voir en noir ici et n’arrive pas à remonter la pente… pourtant il faut que je valide mon année pour pouvoir repartir mais c’est très dur….
Et bien je comprend tout à fait Hélène ! Pour ma part je suis partie 5 mois en Inde et je suis revenue en France en février dernier mais dans ma tête c’est toujours difficile d’atterrir… J’ai entendu parler des syndromes post voyages et particulièrement le syndrome de l’Inde, et je pense qu’il y a effectivement du vrai là dedans. Et il y a une moi avant l’Inde et une moi après. J’ai mis du temps à m’habituer à la foule grouillante mais après quelques semaines je me suis rendue compte que j’adorais ça. Je n’ai jamais autant ressenti faire partie d’un endroit qu’à Bombay où j’ai vécu mes quelques mois ! J’étais une goutte d’eau dans cet océan multicolore et ça me plaisait. Aucun jour ne s’y ressemblait même si je n’étais pas là-bas pour voyager mais pour un stage. J’y ai rencontré des gens formidables avec qui je suis toujours en contact et je fuyais au maximum les français parce que je voulais pas rester dans ma bulle. Et maintenant que je suis revenue, tout est gris, froid (la chaleur me manque !!!) et tellement silencieux ^^ Je suis pas la seule à penser que ça manque de vie ici hein… Bref c’est dur, mais je ne pense qu’à une chose, y retourner 🙂 Et continuer encore et encore à voyager et découvrir d’autres pays ! Depuis que je suis petite, je suis la première à faire mes valises et à monter dans la voiture, alors autant continuer 😉
Bonjour Camille!
L’Inde était ton premier pays du « Sud »?
Si c’est le cas, ton ressenti est plutôt normal au vu de ce que j’en entendu dire.
L’Inde, c’est FORT 🙂
De retour de 27 mois de voyage à vélo et à la voile (en solo, de Bruxelles à Ushuaïa), je suis en plein syndrome d’Ulysse… ou déprime du retour! C’est vrai qu’il y a eu cette phase euphorique en un 1er temps où l’on redécouvre avec joie les plaisirs d’ici (en Belgique, c’est plutôt frites maisons, bières artisanales et chocolat!), les amis et la famille. Mais cette phase fut courte (1 ou 2 mois en ce qui me concerne), me voici rentrée depuis 4 mois et je suis en pleine déprime. Difficile de retrouver ma place ici, difficile de me retrouver moi-même (si je ne suis plus la voyageuse « guerrière », qui suis-je?)… Le choc est brutal entre une vie de voyageuse nomade libre et une vie sédentaire européenne contraignante. Repartir? J’y pense tous les jours. Mais j’aimerais d’abord savoir que je suis capable de revivre ici avant de reconstruire un nouveau projet de voyage. D’autres dans mon cas désespéré?
Incroyable ton voyage Maud ! J’ai beaucoup de respect pour ce que tu as fait.
J’imagine que le retour ne doit pas être évident en effet.
Bonjour Maud,
Après 27 mois, le retour est d’autant plus dur. Plus le voyage fut long et intense et plus le retour est difficile….
Non, ce n’est pas désespéré, il faut juste laisser le temps au temps. Tu verras, tu te réhabitueras.
Tu souhaites repartir sous peu?
Bonjour Maud
Pour moi c’est exactement le même probleme que toi, je suis parti pour 9 mois avec ma cherie en working holiday visa en australie, nous sommes egalement resté 1 mois en thailande et 1 mois a Bali.
Tout c’est tellement bien passé au cours du voyage, pleins de projet, un nouveau mode de vie, des rencontres…
Après un retour en france qui s’est très bien passé retrouver la famille, amis, la bouffe….
Cela fait quelques semaines que je perd complement pied plus envie de rien je ne me sens pas integré ou plus capable de m’integrer au systeme tout me semble si superficiel. J’ai l’impression que je me renferme sur moi meme, je ne sors plus ….
Enfin une grosse periode de remises en question j’espere que ca ne va pas durer trop longtemps…
Quel plaisir de retrouver la nourriture quand on rentre!
Pour ma part, ce que j’apprécie le plus, c’est une bonne viande rouge.
La viande me manque + que les pains au chocolat ou le fromage (même si généralement, ils font tous partis de mes repas le 1er jour de mon retour…)
« Vous vous précipitez le lendemain matin dans la première boulangerie du coin » J’ai même pleuré devant la première boulangerie. J’étais partie presque 3 ans et j’avais envie de revenir. J’avais passé les 10 derniers mois aux Maldives et avait hâte de rentrer ! Pour ce qui est de mon tour du monde à venir, mon état d’esprit sera bien différent !
alalaalal….je rentre aussi après 2 ans de freestyle autour du monde, et je ne sais pas pourquoi.Lorsque l´ont voyage autant pourquoi ne pas mettre les choses en place pour rester dans un autre pays? pourquoi ce faire du mal en rentrant? a quoi nous pensons vraiment dans cette démarche? il y a t´il un plaisir a revoir ses amis afin de leur montrer que oui nous ont est capable de ce sortir du système pour finalement pas réussir a y rentrée et ainsi se mettre en position d´échec? Je pense parfois que nous sommes tous attaché a nos propre pays et que d´être forcer a en partir sa rend triste,comme une séparation amoureuse.Dans tout les pays j´ai rencontré des gens bien heureux de vivre sur leur sol,nous en France l´accès a la propriété et dure, il est plus facile de ce payer un hectar au costa rica en plus il y a plein d´animaux pour jouer! Le voyageur au long cour et si solide dans sa tête que de ne plus a avoir a faire d´effort paradoxalement le déprime et de rejouer ce jeu du travaille appartement vie sociale ect… sa fatigue.Ce qui manque un peut c´est pas la boufffe je trouve,il y en as partout.Ce qui ma manquer en asie par exemple c´est l´humour,heureusement un anglais et arrivé a la rescousse!
Mais effectivement un voyage freestyle sa rend fou alors je repart en Europe pour préparé un vrais tour du monde encore plus fou encore plus fort parce que voyez vous j´ai pas retenue la leçon!
Très bon article ! Je pense qu’après avoir passé un peu de temps a l’étranger on nos habitudes et notre mode de vie nous manque un peu. Mais tout ça c’est aussi relatif a chacun.