Tu sais que tu es sur un site touristique quand…
36En novembre dernier, je me suis rendu sur le site de Pétra en Jordanie. Un site touristique incroyable à plusieurs points de vue. Comme tous les sites touristiques de ce rang, sa visite s’accompagne de quelques tracas typiques de ce genre de lieu. Vous voyez ce dont je veux parler ?
- 1. Des marchants du temples, en veux-tu, en voilà !
- 3. Des groupes qui passent au pas de course.
- 5. Tu vois des enfants exploités ici et là.
- 6. Sur un site touristique : tu hallucines devant les prix !
- 7. On te fait des propositions incroyables
- 8. L’attitude des voyageurs peut te choquer
- 9. Le contact avec les locaux est dur ou lourd
- 10. Des jeunes filles semblent toujours attendre un bus au coin de la rue.
- 11. Tu dois faire la queue trois heures pour entrer
Des marchants du temples, en veux-tu, en voilà !
Le long des principales allées de Pétra, vous trouverez des marchands de toutes sortes. Petites boutiques ou simple étals, ils proposent de tout. En général, des objets inutiles qui viendront alourdir votre sac à dos.
Sur certains sites, ils sont partout. Ils vous interpellent lors de votre passage d’une façon insistante. Au début, vous répondez à chaque fois par politesse. Ensuite, après plusieurs journées sous la chaleur, usé, vous ne dites plus rien.
Sur un site touristique, la plupart de ces objets sont standardisés et viennent de Chine…Y-a-t-il vraiment un intérêt à ramener un objet qui a été fabriqué à des milliers de kilomètres de là ?
Le site de Pétra est immense. Heureusement. De ce fait, cet aspect qui accompagne ce genre de lieu n’est pas trop problématique ici. Surtout, les commerçants ne sont pas trop lourds ni insistants comme au Maroc ou en Inde.
Des groupes qui passent au pas de course.
Un groupe de Chinois passe à vive allure. Une heure plus tard, ils reviennent direction la sortie au pas de course. Je sais, c’est cliché. Pourtant, c’est la réalité. Si peu de temps sur un site millénaire qui demanderait plusieurs jours. Le voyage comme produit de consommation stupide.
Vu à Pétra, tôt un matin. Une cinquantaine de touristes chinois ont débouché au pas de course du Siq (l’entrée de Pétra) en suivant leur guide armé d’un étendard.
Deux trois photos avec des chameaux et puis s’en vont. Je me souviens bien de l’heure, je prenais un thé en admirant le lever du soleil sur la face du Trésor. Instant sublime.
Tu vois des enfants exploités ici et là.
Qui dit touriste dit argent. C’est mathématique. Aussi, de nombreuses personnes viennent sur les sites touristiques afin de profiter de cette manne providentielle.
Les enfants font partie de ces travailleurs. Ils sont envoyés par leurs parents pour ramener eux aussi leur part d’argent. Le problème, c’est qu’ainsi, ile ne sont pas ou peu scolarisé.
Certains sont même exploités, il faut bien le dire.
Sur un site touristique : tu hallucines devant les prix !
Une petite bouteille d’eau minérale vendu trois fois son prix normal. Mais bien sûr…
Et que dire d’un repas simple… A Wadi Musa, la ville aux portes de Pétra, les prix de beaucoup de restaurants sont hallucinants. Complètement déconnectés de la réalité.
Posez-vous la question du prix de ce que vous allez manger par rapport au salaire moyen du pays où vous êtes. C’est un bon coupe faim !
On te fait des propositions incroyables
Si c’est le cas, il est à parier que c’est une arnaque à 99%.
Les flots de touristes attirent les escrocs en tout genre sur un site touristique. C’est bien connu.
Remarquez, le gars n’est pas forcément un escroc à la base. Je pense que parfois, il se laisse gagner par la tentation de l’argent facile. Cela peut passer tout simplement par vendre un objet à un prix exorbitant au naïf de passage. Certains sortent tout de suite leur argent sans réfléchir. Dingue.
Dans le tas, forcément, il y aura toujours des pigeons. C’est statistique. C’est la même logique qu’utilisent les escrocs qui vous envoient tout un tas de mails avec pour objet « J’ai besoin de votre aide de toute urgence » ou « Vous venez de gagner 1 Million d’euros ! »
A Pétra, le coup classique, c’est la vente des pièces de monnaies antiques à un prix de fou. « Non mais c’est une affaire tu vois ! Tu vas pouvoir revendre cette pièce 10 fois son prix dans ton pays mon ami ! »
Il faut dire que ces pièces sont très bien travaillées, et vraiment, on pourrait se laisser convaincre !
Il y a toujours des pigeons, c’est une espèce qui ne sera jamais en voie de disparition.
Vous le savez, j’ai d’ailleurs écrit un guide à ce sujet « 110 arnaques en voyage ».
L’attitude des voyageurs peut te choquer
Il faut dire que l’effet de la foule entraîne toujours une diminution des neurones chez l’être humain, c’est prouvé. Plus il y a du monde, plus la stupidité humaine risque d’être présente.
Ainsi, il est possible de voir de vraies stupidités : des touristes escaladant un monument fragile pour faire une photo « rigolote », d’autres qui posent en tenant la main d’une statue vénérée de Bouddha.
Enfin, vous avez sans doute en tête d’autres exemples.
Le contact avec les locaux est dur ou lourd
C’est un autre dommage collatéral de ce genre de site. Et du tourisme de masse.
Les locaux sont plus difficiles d’accès et moins ouverts en général. C’est normal, ils voient passer tant de touristes aux kilomètres carrés.
Des jeunes filles semblent toujours attendre un bus au coin de la rue.
Qui dit sites touristiques, dit prostitution. C’est ainsi que va le monde.
Je ne suis pas sûr qu’il y ait vraiment des exceptions, mis à part (peut-être) au Vatican.
L’afflux d’argent attire les plus démunies.
La prostitution est plus ou moins visible selon les pays. Parfois, elle a vraiment pignon sur rue comme au Cambodge ou en Thaïlande.
Dans la plupart des cas, elle est cachée et discrète. Pourtant, elle est bien là.
Tu dois faire la queue trois heures pour entrer
La chose la plus pénible.
Je me souviens ainsi récemment de la queue interminable qu’il y avait pour entrer au Vatican sur la place Saint-Pierre.
Pas grand chose à faire dans ce cas. Comme on dit, il faut prendre son mal en patience…
Loin de moi l’idée qu’il faille éviter ce genre de lieu ! Ce serait dommage, vous passeriez à côté de grands moments, dans la plupart des cas du moins.
Ces sites ne sont pas touristiques pour rien. Le Taj Mahal est un lieu magique, tout comme les temples d’Angkor ou Pétra par exemple. En général, il n’y a pas de fumée sans feu comme on dit.
Bref, ce genre de sites vaut le déplacement. Il faut juste faire avec ces petits tracas.
Pour les limiter, vous pouvez :
- venir tôt sur les sites avant tout le monde
- partir plus tard à l’heure où le site se vide
- venir hors saison
- prendre du temps pour vous éloigner de la foule. Certes, ce n’est pas possible sur tous les sites.
- philosopher et vous dire que vous avez de la chance d’être là ! Ce qui est vrai !
- si vous êtes deux, l’un d’entre vous peut faire la queue pendant que l’autre fait autre chose. La prochaine fois, vous inversez !
- emportez toujours de l’eau et de quoi manger ou pique niquer. C’est agréable et plus économique !
D’autres conseils à ajouter ? Avez-vous déjà observé d’autres aspects sur un site touristique ?
Alors, n’y a t-il pas un moment où l’on devrait s’arrêter de voyager et rester chez soi si cela nous rend aigri et négatif ? Bon, je sais bien que cette humeur est due au thème de ton article et je sais aussi que tu as beaucoup aimé Pétra mais ça m’énerve de plus en plus cette tendance à critiquer les autres et à être si sûr que soi-même, on sort du lot. On est là, nous aussi. On est juste un touriste parmi tant d’autres, il n’y a pas grand chose qui nous distingue des autres, on participe aussi à ce marché mondial d’exploitation des sites touristiques, sinon on arrête de voyager !
Moi aussi, ces dérives des sites touristiques, cela m’énerve. Mais que peut-on faire à part ne pas y aller pour s’éviter quelques crises de nerf ? Malheureusement, on sait à quoi s’attendre en mettant les pieds dans de tels endroits et on n’est pas mieux ou moins bien que les milliers d’autres personnes qui sont là en même temps que nous… Juste un des leurs 😉
houla Joana, calmes-toi 🙂
Tu prends trop les choses à coeur, relax !
C’est ce qui s’appelle traiter un sujet sous un angle particulier. C’est juste le reflet de mes pensées à un moment X, rien de plus.
Comme tout le monde, je suis aussi un touriste, je n’ai jamais dit le contraire !
« Moi aussi, ces dérives des sites touristiques, cela m’énerve. » tu vois, tu es d’accord.
Pour toi, il ne faudrait pas en parler?
Je sais, je l’ai bien précisé d’ailleurs dans mon commentaire : « Je sais bien que cette humeur est due au thème de ton article et je sais aussi que tu as beaucoup aimé Pétra ». Je ne faisais que réagir avec humeur a ton billet d’humeur 😉 Désolée si j’ai été un peu trop véhémente !
« Je ne faisais que réagir avec humeur a ton billet d’humeur 😉 »
Remarques, c’est le but aussi!
Pas de soucis Joana. Merci en tout cas pour ton retour !
Pour revenir sur la définition du touriste, pour moi, j’ai toujours considéré que tout voyageur est un touriste de toute manière.
Par contre, un touriste n’est pas forcément un voyageur, par rapport à une certaine attitude.
Pas de soucis, merci pour ton commentaire en tout cas.
Quelqu’un a dit un jour « certains voyages ne s’effectuent bien qu’en pantoufles » – C’est surement une pensée à méditer 😉
C’est vrai que c’est désolant de voir le comportement de certaines personnes, mais c’est une bonne occasion de réfléchir à quel genre de touriste on veut être, car oui, on fait partie de l’engrenage, mais on peut choisir d’agir autrement, de ne pas encourager les aspects plus négatifs, quand c’est possible. S’il y a de la prostitution, de la surenchère, etc., c’est parce qu’il y en a qui participent, hélas…
Salut Fabrice,
Le ton de ton article est assez acide, il refroidi un peu les envies de voyage. Les comportements que l’on peut observer sur les sites très touristiques sont parfois révoltants, mais c’est quand même dommage de se bloquer sur deux ou trois emmerdeurs quand il y a un lever de soleil à côté.
Tes articles me donnent souvent envie de repartir mais celui là beaucoup moins, il laisse une certaine amertume… On est tous un peu pigeons, mais ce n’est pas toujours facile de se l’entendre dire.
Salut Corentin,
En effet, comme je le dis, il ne faut pas pour autant se priver de ces sites magiques.
Bon, j’espère que mon blog te donne envie de voyager, c’est quand même le but au final 🙂
A Angkor les « marchandes du temple » me hélaient : « Buy something Madame ? ». ;-D
ha oui, je me souviens bien de cette phrase Isabelle 🙂
Hello,
De plus en plus je préfère boycotter ce genre de lieux même s’ils font partie des incontournables. Depuis quelques années, je trouve que se sont multipliées les attitudes irrespectueuses sur ces sites sacrés pris pour des lieux de pique-nique, des objets de désir pour fans de graffitis, des endroits où parler très fort (comme si les gens devenaient subitement sourds), des lieux de poses photo…
Bref j ai du mal…
Tu boycottes vraiment ces lieux Nathalie ? Genre Machu pichu, Angkor et autres?
Ce serait dommage tout de même, ces sites restent magiques si tu évites les heures de pointes.
Si tu arrives au Machu Picchu au levé du soleil, à pied bien sûr! Non seulement c’est magique, mais en plus il n’y a quasiment personne…
salut, je comprend Fabrice, je suis allée au Machu il y a 15 ans maintenant et c’est le pire endroit du Pérou pour moi… montée à pied avant le levé du jour, arrivée la première sur le site, a l’époque j’ai déjà payé 20 $ et au bout de 30minutes il y avait des dixaines de bus qui ont déversé des centaines de gens .. un ras de marée humain pour moi aucun interet, tant pis pour ces lieux soit disant « mythique » j’en ai vu bien d’autres en amérique latine, qui ne sont connu de personne et qui sont tout aussi magique… alors oui je suis amère mais pour moi le voyage c’est pas cela!
tu as raison ,tout cela fait partie du show ,les touristes ( nous),les bus
écouter les gens se plaindre ,être ébahis
certains guides qui racontent les lieux de la façon qui rapporte le plus
Il y a deux sortes de lieux touristiques (au moins! ). Les endroits où on peut s’attendre à trouver du monde, et en général il y en a… Dans ce cas on est pas déçu ou alors on croit encore au Père Noël. Et les autres, ceux qui demandent un véritable effort – soit un effort physique, soit un effort d’imagination – pour les atteindre et que l’on croit être les seuls à pouvoir contempler car on croit qu’ils sont suffisamment à l’écart des grands itinéraires touristiques. Dans ceux là, quand on y arrive et qu’il y a plein de monde, alors on a en effet le droit d’être désappointé. Cela m’est arrivé plusieurs fois (au Chili, au Brésil, et même en France!). Parfois on se pense « aventurier », mais on est ni plus, ni moins qu’un touriste!!!
Bonne remarque Michel !
Il est vrai quand le deuxième cas, la déception est là….
Très bon article qui décortique avec vérité les petits tracas des gros sites touristiques.
Hahaha, moi il me fait rire cet article !! C’est vrai que quand on se retrouve dans des lieux culturellement trés riches mais où l’argent est roi; y’a comme un décalage… Mais le principal c’est de s’en rendre compte 😉
Au moins, il a fait rire un lecteur 🙂
Salut Fabrice, à croire qu’on s’est coordonnées : il y a quelques jours, j’ai sorti un article sur « pourquoi je n’ai pas aimé Angkor »
http://www.unsacsurledos.com/nai-pas-aime-angkor/
… Je ne m’attendais pas à déclencher de telles réactions passionnées. Loin de moi l’idée de poser un jugement absolu et encore moins de dire que le site ne vaut pas la peine d’être vus : j’adore les vieux temples, ni même de dire que le Cambodge ne vaut la peine d’être visité (propos que certains m’ont attribué, bien à tort : j’ai adoré le Cambodge, pays qui ne se résume pas à ses temples – enfin, autre débat ^^).
Dire que l’on a pas aimé quelque chose, que tout n’est pas magnifique quand on découvre des grands sites touristiques ou que l’on aime se retrouver dans le tourisme de masse, c’est très mal vu apparemment.
Pourtant, je sais bien que j’en fait partie, de la masse des touristes, loin de moi l’idée de me croire différente ou supérieure aux touristes autour de moi. Juste je préfère visiter des lieux sans me retrouver noyée dans une masse.
Le « buy something m’dame » avec la lambada en toile de fond et les gardes qui demandent de presser le pas parce qu’on bloque le passage … cela fait partie de mon expérience personnelle des visites aux temples d’Angkor !
Je ne regrette pas pour autant d’y être allée, j’attendais de contempler ces temples de mes propres yeux depuis des années (sans doute de là aussi vient ma déception : j’avais idéalisé les lieux, j’en attendais trop …).
D’où l’intérêt aussi, je trouve, de parler des « petits ou grands désagréments », des « petits moins » qui entourent les lieux, afin de créer des représentions plus réalistes et éviter les grosses déceptions.
Je crois qu’il faut savoir distinguer 2 choses: le site lui-même et tout ce qui va autour.
Pour Angkor, j’aime beaucoup aimé. Et le contexte ne m’a pas contaminer.
Idem pour Pétra, un site impressionnant.
Je pense qu’il faut juste faire abstraction du reste et des choses négatives 🙂
Moi aussi j’ai beaucoup aimé Angkor malgré les vendeurs. Le « buy something » me faisait plutôt rigoler et je n’ai rien acheté excepté quelques très petits souvenirs à des victimes de mines anti-personnel. Très petits parce que quand on part un certain temps il ne faut pas trop charger le sac. (là c’était 2 mois en boucle aux Vietnam, Laos et Cambodge)
En septembre je serai au Machu Picchu. Là la mode est de s’y faire photographier à poil. Je ne le ferai pas. 😀
Mais c’est quand même un monde de dingues parfois.
M’en fiche, ces endroits sont magiques et il faut faire abstraction de ce qui fâche et gouter pleinement la chance qu’on a de voir ces merveilles.
Amandine, je viens de lire l’article de ton blog Je suis allée à Angkor il y a 2 ans en janvier, c’est à dire en haute saison et j’avais alors suivi l’ordre des visites en tuk-tuk de ma guesthouse (Lovely guesthouse) qui était très intelligemment fait par des gens qui connaissaient le pays.
Nous n’avons pratiquement jamais été gênés par la foule, l’heure à laquelle nous arrivions était un moment creux. Par exemple Angkor Vat que nous avons visité le deuxième jour alors que partaient tous ceux qui avaient photographié le lever du soleil, et c’est vrai qu’ils étaient nombreux !
Je râlais quand il y avait un touriste sur mes photos, c’est dire à quel point nous étions tranquilles. Jamais personne ne nous a demandé de nous dépêcher. Certes comme à Angkor Vat nous avons passé 3 heures, je crois, on a fini par voir passer des groupes sortis d’un car mais ils sont passés devant le guide avec son petit drapeau (ceux que tu as photographiés) mais après leur passage on a pu prendre les photos que nous souhaitions.
Il faut choisir ses heures, tourner en sens inverse des groupes. Il y a beaucoup de moyens pour limiter l’encombrement.
Quant au fait de se couvrir les épaules, je me balade toujours avec une chemise très fine en coton qui n’a aucun poids et qui me permet d’entrer partout.
Pour le Machu Picchu, c’est plus calme sur le site: pas de vendeurs 🙂
Ambiance plus zen !
C’est vrai que dans les zones touristiques, les gens sont moins agréables. C’est peut être pour ça que les parisiens ont mauvaise réputation… c’est la résultat de la vie dans la ville la plus visitée au monde ?
J’ai aussi remarqué ça au Népal. Dans les zones touristiques, les gens sont moins aimables , ou alors semblent plus hypocrites. Au contraire, je me suis un jour retrouvé dans un village assez loin des entiers touristique classiques, et j’ai été frappé par l’accueil extraordinaire de ses habitants !
Salut Fabrice,
un petit coup de gueule de temps en temps, ça fait pas de mal:) J’ai peur par contre que ce type d’articles deviennent vite vains, au contraire de la partie pratique qui devrait s’étoffer. Le blogueur conseil transformé en bison futé du tourisme. Voyager malin, c’est déjà le nerf de la guerre sur les blogs voyage.
Même si un grande nombre trouvera matière à râler à juste titre, sur ce genre de sites touristiques, les choix sont limités. Y aller ou boycotter. Supporter ou passer à coté.
Le comportement des touristes en virée, c’est encore autre chose, et il y aurait de quoi faire à la maison pour améliorer la situation. Tu as certainement entendu parler de cette affaire de touristes chinois qui avaient tagué sur site, en Grèce je crois. En réponse le gouvernement chinois avait pour preuve d’ouverture d’esprit, invité les touristes chinois à taguer des « pierres sacrées » d’un monastère en Chine. Quelle leçon ! Le cynisme déguisé en clémence.
Depuis maintenant plus de quatre ans que nous voyageons sans relâche, nous ne nous considérons plus comme des touristes, mais comme des voyageurs. Dans nos voyages, nous nous occupons parfois de causes humanitaires, ce qui aide à comprendre et à prendre la dimension d’un pays. Nous avons bien sûr visité tous les lieux les plus touristiques de la planète, mais chaque fois nous avons adopté une attitude humble. Comme nous prenons le temps de voyager et que nous restons plusieurs jours, voire plusieurs semaines à un endroit, nous avons le temps de nous imprégner et de rentrer en harmonie avec les lieux. Nous choisissons généralement le meilleur jour pour aller visiter un lieu en nous renseignant auprès des locaux. Visiter un lieu prestigieux tout seul est une expérience que peu de personnes peuvent faire. Je me souviens d’avoir visité les pyramides quelques jours seulement après la révolution du printemps arabe égyptien, et être tout seul au pied des pyramides avec notre véhicule. Un moment d’une force incroyable alors que nous avions visité les pyramides quelques années auparavant sans en avoir gardé ce sentiment intense. C’était à peu la même chose à Palmyre juste avant que n’éclate la guerre civile syrienne. À Petra, même si le prix est exorbitant, nous avons pris le passe de 4 jours, ce qui nous a permis d’être là au bon moment et surtout de parcourir tout le site qui est gigantesque et non limité au Khazneh et au Deir, et tout aussi intéressant et chargé d’histoire. À Table Mountain, nous avons choisi de gravir les mille mètres à la force du mollet et du poignet et d’être seuls à contempler le panorama, alors qu’en nous approchant de la zone du téléphérique nous avons eu l’impression de rentrer dans une fourmilière.
Maintenant sommes-nous des touristes comme les autres ? Humblement, je ne le pense pas même si cela peut paraitre prétentieux. Nous respectons toujours les lieux que nous visitons. Nous ne sommes pas là à nous photographier devant les monuments pour épater les copains et dire j’y étais comme font la plupart de ceux que nous voyons sur ces sites. Nous prenons le temps, ce qu’aujourd’hui peu de monde sait faire préférant voir le maximum de choses en un minimum de temps. Le temps est un luxe oublié que peu de personnes savent se payer.
Polo
Comme vous le dites très bien: »le temps est un luxe ». Savoir se payer ce luxe n’est pas à la portée de tout le monde…pouvoir encore moins. Prendre son temps n’est plus dans l’air du temps. Voyager comme le faisaient nos grands aînés, les Kerouac, Flaubert, Chatwin, Bouvier, Chateaubriant, Jean-Passe Hedé-Meyeur, est un vrai luxe qui ne correspond plus à la vie moderne. Maintenant il faut faire les choses rapidement, voir le plus de lieux ou de pays en un temps record, empiler les destinations comme on collectionne les timbres, les cartes postales ou les magnets (horrible symbole de la mondialisation)! Même si les voyages se sont démocratisés, ou peut-être à cause de cela, ils ont changé de finalité. Les voyageurs d’aujourd’hui ne sont bien souvent, au mieux, que des touristes qui s’ignorent.
Salut Polo,
Pour moi, tout voyageur est un touriste. D’ailleurs, la déf du touriste, c’est : » le fait de voyager dans, ou de parcourir pour son plaisir, un lieu autre que celui où l’on vit habituellement »
Après, il y a en effet de meilleures façons que d’autres de voyager, du moins, il existe des façons diffèrentes.
Salut Fabrice,
moi j’ai un truc quand je voyage et que certaines choses ou personnes me déplaisent je n’y prête pas attention,j’avoue c’est pas toujours facile!! certes !! mais après coup quand tu y repenses ça va mieux.
exemple: je me rappelle en Italie de japonais ou chinois qui se faisaient photographier avec une bouteille de boisson énergisante colorée,sur le coup tu te dis ???????????!!!!!!!!!!!!!! et après coup t’imagines la photo perdue au fin fond d’un album jauni par le temps !! j’appelle ça des » différences culturelles »
bon sinon moi ton blog ça me plait et je suis preneuse de bons plans
à plus
Salut Nasco,
En effet, pas toujours facile 🙂
Allez, regardez les images de Martin Parr qui a beaucoup photographié les gens en vacances. J’avais vu une expo de ses œuvres à Paris il y a 4 ou 5 ans et elles sont très méchantes.
Je vous mets le lien images Google pour que vous les regardiez un peu J’aime tout particulièrement la première avec la tour de Pise.
https://www.google.fr/search?q=martin+parr&client=firefox-a&hs=8xz&rls=org.mozilla:fr:official&channel=sb&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=Y-47U9ubNoaQ0QXvsoH4Ag&ved=0CAgQ_AUoAQ
Certains d’entre vous ne vont pas aimer, ça va leur donner envie d’éviter ces lieux 😀
Pour n’en voir qu’une sélection, voici un lien :
Beaucoup sont très très fortes.
Tout ce que tu cites dans les lieux touristiques font partie du voyage. Et j’ai envie de dire heureusement. Que serait la place Jema el Fnaa sans tous ces vendeurs ambulants? Ca donne du folklore au voyage. On est averti, on sait qu’il y a des arnaques, des groupes de touristes mais ça sera toujours comme ça. A 80 ans on ne pourra pas voyager comme maintenant en mode routard, on sera dans des groupes de touristes aussi. Donc faut savoir relativiser, le voyage c’est pour tout le monde.
Même si je comprends le fond de ton article, je suis peut etre fataliste en me disant que c’est comme ça et qu’on y peut rien.
Coucou Fabrice !
Ton article fait parfaitement éco avec mon dernier article.
J’évoque les raisons pour lesquelles les sites touristiques célèbre sont parfois décevants (http://oiseaurose.com/2014/04/30/sites-touristiques-celebres-mais-decevants/)
Un ressenti partagé face à au tourisme de masse…