Vivre et chercher un job à Londres : mon expérience d’expat !
41
Je ne vous avais jamais parlé de mon aventure londonienne. Et pour cause, cela remonte déjà à plus de 10 ans ! Comme beaucoup de Français alors, j’ai traversé le canal pour rejoindre Londres afin d’y passer quelques mois. Ce fut ma première expatriation. J’y ai connu quelques moments d’anthologie…
Lorsque je suis parti, les objectifs étaient aussi flous que le brouillard londonien. Je tournais un peu en rond à Grenoble, suivant une préparation à un concours qui ne me motivait plus. Un ami était déjà dans la capitale anglaise depuis un mois. C’était tentant d’aller le rejoindre afin de passer quelques mois à travailler à Londres pour améliorer (ou plutôt apprendre à l’époque) mon anglais. À l’entendre, c’était facile de trouver du travail.
J’ai hésité. Et puis, un soir de week-end, après quelques bières avec des amis, j’ai pris ma décision ! Objectif expat à Londres !
Quatre logements en quatre mois
Pendant les premières semaines, j’ai logé dans une colocation en face du stade de West Ham. J’y ai retrouvé mon ami. Nous étions cinq ou six, je ne suis même plus sûr du nombre. Des Français et des Polonais, tous, nous étions là dans le même but. Enfin, pour les Polonais, le but était surtout d’amasser de l’argent avant un retour dans leur patrie.
Le quartier où j’habitais durant ces premiers temps était très cosmopolite, à l’image en fait de la ville. Beaucoup de commerces étaient tenus par des Indiens et des Pakistanais.
Le propriétaire de l’appart était un Londonien devenu rentier. Chaque semaine, ou presque, il envoyait son chien de garde, un Iranien antipathique avec une bonne tête d’escroc. Ce que je retiendrais de lui, ce sont ses « no problem, see you tomorow » qui ponctuaient chaque (courte) conversation.
Nous avons ensuite changé au moins trois fois de logement. Nous avons eu droit à une petite chambre miteuse à deux ,(je dormais alors sur un matelas) et une maison rien que pour nous deux. Le meilleur plan, jusqu’à ce que de la famille du propriétaire se pointe un matin pour prendre possession du lieu. Nous avons dû partir sur-le-champ.
Vite virés, nous avons trouvé un autre logement en une journée. C’est cela Londres et les pays libéraux.
De barman à sandwichman : itinéraire d’un expatrié à Londres
Mes premiers pas sur le marché du travail londonien furent un peu chaotiques. J’ai d’abord passé pas mal de temps à quémander dans les pubs du travail avec toujours la même phrase avec un accent bien tranché : « Hi, i’m looking for a job, any things for me ? ». J’ai dû le répéter un sacré paquet de fois !
J’avoue, j’ai aussi passé pas mal de temps à visiter la capitale ! Le problème, c’est qu’à Londres, l’argent disparaît vite. Les logements sont tellement chers que j’ai une amnésie sur le sujet. Pour le métro, à l’époque, il fallait 1,50 euros juste se rendre à la station suivante.
J’ai passé donc quelques jours intenses à vraiment chercher un job à Londres. Et puis, un soir, j’ai enfin trouvé une place de barman dans un pub ! Le patron, une espèce de Picsou me donna ma chance, malgré mon inexpérience. J’ai débuté le lendemain après-midi. Le travail était difficile, il fallait apprendre à servir une bière correctement et à faire plusieurs cocktails genre bloody mary, et le tout en comprenant l’accent anglais imbibé d’alcool dans un lieu bruyant. Et sans se tromper à la caisse. Ce fut d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai fait…3 jours ! Viré !
Ma carrière éclair de barman m’a laissé de bons souvenirs. A l’heure de la fermeture, il fallait en effet « virer » les piliers de comptoirs habituels. Chaque soir, le propriétaire du peep show voisin venait prendre une bière avec deux ou trois de ses filles.
Peu de temps après, j’ai eu un job de sandwichman dans une boîte française, Cuisine Classique. Un bon job, car j’avais alors tous mes après-midi et mes week-ends ! Le travail consistait à conduire une camionnette dans la banlieue de Londres pour livrer des buffets et surtout des déjeuners (sandwiches, snacks) auprès du personnel de diverses entreprises. J’avais une tournée bien rodée. Le matin, nous emballions les sandwiches déjà prêts, puis nous confectionnions nos plateaux de présentations. Et puis, c’était la route pour 4 heures intenses sur les autoroutes de Londres.
Le staff de la boite était assez stupide. Entre ceux qui jouissaient de leur petit pouvoir de « petit chef » et certains qui, allez savoir pourquoi, étaient persuadé que j’étais homosexuel, il y avait là un bon concentré de cas pathologiques. Avec le recul, c’était peut-être dû à la présence d’un autre Fabrice qui venait aussi d’Ardèche et qui était vraiment, comment dire assez efféminé. Comme je vous l’ai dit, les membres du staff n’étaient pas des lumières donc…
Il y avait des sacrées flèches au niveau des employés. L’un d’eux, notamment, a trouvé le moyen de brûler son camion par accident. Je n’ai pas encore compris comment…Il avait pas mal d’accidents, il faut le dire. Du genre mettre du diesel à la place de l’essence lors d’un plein ! Il a ensuite changé de job pour faire conducteur de bus. Au dernières nouvelles, il s’est fait viré. Il a en effet oublié que son bus avait deux étages lorsqu’il a voulu passer sous un pont.:-)
Bref, ce fut du bon temps et des bonnes rigolades !
Le coup de la mâchoire coincée !
Je me souviendrais toujours d’une mésaventure qui m’est arrivée un jour où j’attendais le bus après le travail. Fatigué de la matinée, je baille alors aux corneilles. Problème, ma mâchoire est coincée, impossible de refermer la bouche ! Damned ! J’ai beau bouger ma mâchoire dans tous les sens, me mettre des coups de poing, rien n’y fait ! Et puis, cela commence à être douloureux au niveau des articulations !
Bref, avec mon ami, nous prenons la route de l’hôpital. Dans le bus, je demande au conducteur la direction des urgences. J’ai du mal à me faire comprendre forcément, et en plus j’ai tendance à baver…Sexy. Le chauffeur est mort de rire, moi nettement moins.
Nous arrivons enfin aux urgences. Il y a du monde, l’établissement est débordé, vous connaissez la réputation du système de santé anglais. Enfin, mon tour arrive. Le docteur, voyant mon cas, appelle tous les internes et étudiants pour qu’ils viennent voir le cobaye que je suis devenu. J’ai l’impression d’être dans un épisode d’Urgences…Les blouses blanches m’entourent, puis le docteur appuie sur mes dents afin de remettre ma mâchoire en place. Quel soulagement !
Je lui demande pourquoi cela est arrivé. Elle me répond, espiègle : « you are not lucky ! ». Je peux vous dire que depuis, je ne baille plus aux corneilles ! Cela m’est tout de même arrivé encore une dernière fois peu de temps après. C’était plus gênant, j’étais en train d’embrasser une jeune femme…
Bilan de mon expatriation
Ce que j’ai le plus aimé pendant cette aventure londonienne, c’est :
– Le cosmopolitisme de la ville. Londres est sans doute une des villes les plus mondiales de la planète. Des populations de toute l’Europe et de tout le Commonwealth viennent y passer au moins quelques années. Les Français seraient 200 000 à Londres, rien que ça ! Vivre à Londres, c’est entendre une multitude de langues, c’est voyager simplement en changeant de quartier !
– Les nuits londoniennes ne sont pas une légende. J’en ai bien profité. Nous allions tous les week-ends au Redback Tavern d’ Apperton, un gros pub australien. C’est-à-dire un lieu avec des concerts live de rock notamment. Une ambiance débridée… Eh oui, la réputation des Anglaises n’est pas volée. Ceux qui connaissent comprendront ! La capitale anglaise possède nombre de grosses boîtes : l’Hippodrome, la Factory, ou encore le Limelight qui a élu domicile dans une église !
– Le fait qu’on vous laisse plus facilement votre chance sur le marché du travail. Clairement, les Anglais sont moins stricts sur le diplôme ou même l’expérience. Le marché du travail est plus flexible, avec ses avantages, mais aussi ses inconvénients. En 2000, il m’a été facile de trouver des jobs à Londres. Avec la crise, de nos jours, c’est peut-être moins facile…
Expat à Londres, c’est aussi :
– La météo terrible. Il fait très souvent gris, franchement, c’est pesant à force, surtout pour quelqu’un qui vient du sud comme moi !
– Le coût de la vie. Londres, c’est cher, difficile d’économiser tout de même avec un emploi lambda tel qu’un Français peut en trouver, du moins au début.
J’ai beaucoup aimé cette expérience à Londres. Très formateur. « Se barrer » à du bon! Vivre à Londres m’a sans doute donné le goût de l’ailleurs et de l’expatriation, cette sensation de renaître ailleurs dans un autre environnement. Quelques années plus tard, je partirai pour une autre dimension : le Nigéria.
Je n’ai pas eu vraiment le temps de voyager en Angleterre, hormis une virée en Ecosse et à Coventry. Pourtant, il y a de beaux coins à voir : Stonehenge, le pays de Galles et notamment les Cornouailles. Depuis ma lecture du Chien des Baskerville de Conan Doyle, cette péninsule me fait des clins d’œil !
Voici une vidéo qui présente les attraits du pays, tentant !
Je sais que certains d’entre vous ont vécu, à Londres, alors, qu’avez-vous pensé de cette expérience ? Des coins d’Angleterre à recommander ?
Sympa ces anecdotes de ta première expérience anglaise. Par contre je ne savais pas que l’on pouvait se retrouver avec la mâchoire coincée comme tu l’as eu…! A l’instar de ton chauffeur de taxi, j’aurais aussi éclaté de rire :-))
Si, si, mais c’est rare:-)
Fais gaffe;-)
moi je suis 1 coiffeuse de 46 ans et je vais partir a londres crois tu ke ce seras dur pour moi?
En tout cas, Marie-Laure, cela sera moins facile que si tu avais 20 ans.
Après, est-ce que cela sera dur? Difficile à dire, cela dépend de ta personnalité aussi:-)
Tu as un projet, des plans précis?
Je suis parti en début d’année pendant quelques mois à londres, c’était vraiment une belle expérience!
D’ailleurs ton article Fabrice m’a bien fait rire, car ça me rappelle cette période.
Je me permet de te répondre Marie Laure car à mon retour j’ai créé un guide qui permet de savoir comment s’y prendre pour partir à londres et cela que ce soit pour un weekend mais surtout pour plusieurs mois!
Donc si ça te dis n’hésite pas à le télécharger c’est gratuit! 🙂
viree-malin.fr/guide-londres-gratuit-preparer-voyage/
Pour ma part je n’ai jamais changé de logement, j’ai trouvé une auberge très sympa, où j’y ai trouvé mes premiers « amis » (compagnon de route), mais quelle belle expérience!!!
Ah Londres, que de souvenir !
J’y ai passé trois mois pour mes études, 3 mois de stages qui furent mémorable.
Comme toi j’ai été amené à changer plusieurs fois de logement (5 fois en fait). C’est assez étrange ces londoniens (la quarantaine) qui sous loue une chambre dans leur maison (très humide) pour arrondir leurs fins de mois.
Ce que j’aime dans cette ville c’est qu’en changeant de quartier, tu as l’impression de changer de ville ! Si tu vas à Brixton ou à Notting Hill, tu ne rencontreras pas du tout la même population et ambiance ! Et qu’avec n’importe quelle heure de la nuit tu trouves un bus pour te ramener chez toi !
Toi aussi, tu as changé souvent de logements, comme quoi, cela doit être une habitude à Londres:-)
Oui, il est vrai que tu as toujours des night bus, c’est vraiment bien foutu, Paris a encore des progrès à faire!
Je n’ai jamais vécu longtemps à Londres, simplement pour de courts séjours en tant que touristes. C’est clair que c’est une ville cosmopolite et c’est son charme premier !
En tout cas, ton anecdote de la mâchoire est plutôt comique à lire ! 😀
La deuxième fois, c’étais pas mal aussi, imagines la tête de la fille:-)
C’est toujours avec plaisir que je lis vos expériences.
Bonne journée.
Vraiment super cette expérience. Une honte pour mois Lillois de ne pas y aller plus souvent. Mais je pense que tu es mieux maintenant sous le soleil d’Amérique du Sud non?
C’est vrai que tu es tout proche!
C’est pas trop tard hein:-)
Non, c’est claire que je n’aurais pas envie d’échanger là:-)
Héhé, très sympa ton article Fabrice. J’ai explosé de rire en lisant l’anecdote de la mâchoire coincée, même si tu me l’avais déjà raconté 😉
Au fait, il y a un article qui parle de nous sur le blog de mosalingua !
Oui j’ai vu, top! Super aussi l’émission sur Télématin:-)
Wow expérience vécu il y a 10 ans !! bonne mémoire. Pour les Polonais, c’est vrai que généralement ils vont en Angleterre pour quelques mois histoire d’économiser, mais à vrai dire, ce n’est pas si facile que cela, vue le coût de la vie sur place.
Après ce qui me chipote, c’est lorsque des français décident de s’expatrier à Londres pour y apprendre l’anglais tout en cherchant à être en colocation avec des Français… Où est la logique ?
C’est vrai, c’est mieux d’être en coloc avec des locaux!
Pour ma part, j’étais parti avec un ami, cela aurait été bizarre de ne pas habiter ensemble.
En fait, cela ne m’a pas traversé l’esprit!
Beaucoup de déménagement, j’espère que t’avais pas trop d’affaires ;). Pour la famille qui t’a gentillement délogé, le propriétaire aurait quand même pu vous prévenir avant !
Si Marie, il nous a prévenu le matin même:-)
Je n’ai jamais beaucoup de biens, plus facile pour bouger!
Hi Fabrice,
J’ai l’impression de revivre mon expérience londonienne de il y a deux ans en te lisant !
Hé oui, Londres est fantastique malgré le temps moisi! 🙂 Ce que je préfère personnellement c’est l’accent des locaux, qui est bien plus classe que la soupe US auxquelles nous habituent les séries TV…
C’est vrai William! Et ils sont plus faciles à comprendre aussi:-)
Ahaha, le coup du mec qui oublie que son bus a deux étages et qui se mange un pont, je trouve ça énorme ! Excellent !
Hahaha je vois que tu as passé des mois épiques! J’ai aussi connu le coup de la mâchoire coincé et j’ai aussi déjà brûlé ma voiture…. hm hm!
Sinon tu retranscris bien la vie à Londres… les anglaises, les sorties, le temps, le coût de la vie, la facilité à trouver un emploi….
Ah Lucie, tu es la première que je rencontre à qui c’est arrivé!
Il faut qu’on parle:-)
Tu sais à quoi c’est dû? Cela t’est arrivé juste une fois?
Bon, et au fait, j’ai parlé un peu des anglaises, mais du côté anglais, c’est comment quand on est une jeune française? 🙂
Oui cela m’est arrivée une fois, mais c’était plus continu qu’un gros blocage, je n’arrêtais pas de la bloquer. Le stress apparemment, mais bon le stress a bon dos!
Hehe, l’accent aide, mais c’est vrai que c’est dur à côté des anglaises sur leur 31. Moi je vais au pub en jean, t-shirt et baskets, alors c’est sûr que je fais un peu tâche…
Oui, mais bon, les anglaises sont souvent habillées too much pour moi:-)
Je me doute, mais tu es français donc c’est un peu normal ! 😉
Londres il y a 10ans ne devait pas être la même chose que maintenant! Je vois que tu as passé de bon moment et aussi eu de bonnes anecdotes et c’est toujours les plus sympa à partager!
Connaissant bien Londres ça ne m étonne même pas!
vidéo ?
Je te rejoins complètement sur les avantages et inconvénients de Londres 🙂 On trouve encore facilement du travail même si apparemment c’est moins dynamique qu’il y a quelques années. Il y a beaucoup de français qui partent sans parler un minimum anglais et là forcément ça coince. On a pas besoin d’être bilingue mais il faut quand même comprendre un minimum pour pouvoir bosser/vivre dans un pays. On m’a demandé l’autre jour quel job on peut faire quand on ne parle pas anglais et qu’on ne connait personne à Londres, j’ai pas vraiment su quoi répondre 🙂
Oui, difficile si tu parles pas anglais! Déjà, à mon arrivé, j’ai galéré de ce côté là:-)
Ou alors, il faut bosser pour une boîte française, cela passe un peu mieux.
Sinon, dans les bars, pour comprendre l’anglais bourré, pas évident:-)
C’est 400 000 français maintenant à Londres :), 5ème ville française en terme de population ^^
J’adore cette ville, elle est juste magique.
C’est un peu déroutant car quand on est à Londres on a l’impression de croiser plus de français que d’anglais.
Ah oui, en moins de 15 ans, cela a doublé!
C’est vraiment énorme!
Tu préfères à Paris donc?
Je suis d’accord avec toi, la vie à Londres est bien trop chère désormais, je conseillerai une autre ville pour économiser mais pour la vie nocturne , c’est quand même le must
Salut,
C est vrai que ton avanture de la mouchoire bloquee est tres drole 😉
Je vis a Londres depuis quelques mois maintenant et je t aaure que rien a change les logements et les transports sont toujours hors de prix ;(
Mais le travail reste accessible a tous, j ai utlise ce site pour m aider a faire mon CV et a me loger, je pense que ca servira bien aux personnes qui desirent s y installer.
Bisous a tous
Tu trouves, même en ces temps de crise, c’est toujours facile?
Salut Fabrice,
Je squatte beaucoup les forums en ce moment car je part m’installer à Londres en janvier.
Premièrement, ton histoire m’a beaucoup fait rire, et si je laisse un commentaire, crois moi, c’est que j’ai bien rit et apprécié ton parcours.
J’ai 20 ans, un bon anglais dans le milieu de la vente mais je vais arrivé chez nos amis londoniens avec un capitale de 1000€ sachant que je vais être logé chez mon meilleur ami le temps de trouver un travail.
Je suis fou ou 1000€ vont me suffir le temps de faire papier et trouver Job?
Merci !
Salut Sacha,
Merci pour ton message 🙂
Bon, si tu es hébergé, c’est l’essentiel!
Après, tout dépend aussi de ta motivation pour trouver un job.
En un mois, si tu fais cela à fond, tu peux trouver. A l’époque, j’avais trouvé un truc au bout de deux semaines je crois.
Je ne sais pas quelles sont les conditions en ce moment avec cette crise. L’Angleterre s’en tire mieux, mais j’imagine que c’est plus difficile qu’à mon époque.
Tu as des échos?
je compte faire un voyage de noce à londre qu’en dites vous?
why not 🙂