Pour voyager longtemps…Faites comme les sondes Voyager !
8Un long voyage vers l’inconnu
Les sondes Voyager 1 et 2 ont été envoyées en 1977 dans l’espace. Après tout ce temps, elles fonctionnent toujours ! L’objectif de la mission était notamment d’étudier les planètes géantes du système solaire. Mission accomplie ! Depuis, les deux sondes continuent leur mission et elles s’approchent des limites du système solaire.
Voyager 1 est en effet proche de l’héliopause qui marque la fin du système solaire. C’est l’objet humain le plus éloigné de la Terre…à 16,857 milliards de km ! Vertigineux non ? Et pourtant à l’échelle de l’univers, ce n’est rien. Et dans 40000 ans, la sonde devrait passer à 1,7 année-lumière d’une étoile…
Les deux sondes embarquent à bord un message symbolique de l’humanité destiné à une éventuelle autre civilisation. Un disque chargé de données renferme une centaine de photos de la Terre, sa position, des morceaux de musique… Vous voyez sans doute de quoi je parle, tout le monde a en mémoire ce disque montrant un homme et une femme en tenue d’Ève.
Voyager 1 et 2 : des modèles pour voyager
Tout ce qui touche à l’exploration spatiale me fascine depuis longtemps. La recherche des exoplanètes, la question de la vie ailleurs (qui est en fait une certitude statistique), les lois de l’univers, comment ne pas trouver ces sujets passionnants? En ce moment, inutile de vous dire que je suis l’odyssée de Curiosity de près!
Tout ceci est passionnant, d’autant plus si on aime voyager! Car pour moi, le voyage, c’est aller vers des univers inconnus, des mondes lointains. A l’époque des grandes découvertes, au XIVème et XVème siècle, nous étions alors vraiment proches de cette définition. Certains ne savaient même pas que d’autres mondes existaient. D’autres pensaient même qu’après cet immense océan, il n’y avait plus rien, si ce n’est des monstres et le vide.
L’homme a peur de l’inconnu. Pourtant, il y a quelque chose qui le pousse à aller toujours plus loin, toujours plus haut. Du moins chez certains.
Enfant, j’ai eu ma période « spatiale ». Je lisais à la pelle des ouvrages sur l’astronomie et la conquête spatiale. A un moment, je pouvais vous réciter par cœur la taille des différentes planètes, leur masse et la composition de leur atmosphère. Je vous l’avoue, je voulais devenir astronaute, voir astrophysicien. Enfin, cela devait être entre ma période archéologue, médecin ou pilote de chasse.
Au final, je suis blogueur voyage, ce qui me va bien. Forcément, à l’époque, je ne pouvais pas imaginer que je ferai cette activité:-).
Bon, mais je commence à m’égarer là. Revenons à nos deux sondes !
Ces sondes sont des voyageuses de l’extrême. Les ambassadrices de futurs voyages dans l’espace.
Le fait que j’en parle sur IV n’est pas seulement dû au fait que leur objectif est passionnant et leur nom évocateur.
Je vous en parle car ces sondes sont un modèle. Oui vous avez bien lu.
Revenons un peu en arrière ! Le programme Voyager a été conçu pendant la crise du début des années 70. La NASA, face aux restrictions budgétaires, à dû concevoir un programme peu cher. Pour ce faire, sans emporter de carburant, les sondes vont utiliser l’assistance gravitationnelle des planètes pour se propulser toujours plus loin.
Il faut dire qu’elles ont le temps. De ce fait, même si elles avancent lentement, elles voyagent toujours plus loin. Ce sont par définition des adeptes du slow tourisme !
Comme elles, pour voyager longtemps, il est nécessaire de voyager à l’économie et lentement. Plus vous adoptez cette configuration et plus vous pouvez voyager longtemps et loin!
Comment ?
Facile.
En prenant les transports locaux tout d’abord. Le voyage en bus est un mode de voyage souvent plus économique.
Ou en utilisant le covoiturage pour l’Europe. Ou encore l’autostop. C’est plus lent, mais en faisant des économies, vous pourrez aller plus loin !
Le moyen sans doute le plus proche de cette philosophie, c’est le voyage à vélo ou le voyage à pied. Voilà un mode de voyage qui vous permet de voyager longtemps avec seulement quelques milliers d’euros. Comme Voyager 1 et 2, vous pourrez aller loin, avec peu de moyens. Certes, vous n’allez pas aller aux frontières du monde connu. Non, mais vous irez aux frontières de votre monde connu à vous !
Il faut juste avoir le temps.
Sur ce, je vous laisse, je vais voir si Curiosity a envoyé de nouvelles images de Mars !
Salut Fabrice,
Quel bel ode au voyage lent vers l’inconnu !
Ces histoires d’astronomie me rappèlent les photo du ciel sur plaques de verre qu’avait laissé mon arrière grand-père astronome dans le garage de ma grand-mère…
Puis surtout il y avait des photos en stéréoscopie (en 3D) sur l’ascension du premier téléscope à l’observatoire du Pic du Midi (dans les Pyrénées). Quelle expédition ! Elle m’a fait rêver à bien des aventures !
Je confirme: voyager à vélo est vraiment bon marché : le seul carburant nécessaire est l’eau et la nourriture. Et pas dix fois plus qu’à l’accoutumé 🙂
Puis, le vélo ça casse les barrières. Il n’y a pas de portière ou de vitre, comme en voiture ou bus, entre vous et l’extérieur. Le contact avec les gens qui vivent là, sur le bord de la route est direct et à égalité.
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Eh bien, enfant, ce garage devait être magique:-)
J’imagine sans peine comment cela doit faire rêver! Beau métier que celui d’astronome…
Il t’a transmis le goût pour l’étude du ciel?
Ah oui !
Le garage ou le grenier des grand-parents est toujours une caverne d’Ali-Baba !
Le ciel, un petit peu, du moins celui plus proche : là où sont les avions 😉
Bonjour Fabrice,
Et justement au niveau de ce message que les sondes ont embarqué, j’imagine qu’elles ont aussi la possibilité d’en recevoir d’hypothétiques autres civilisations? Et si oui elles n’ont jamais reçu ou capté de choses intrigantes?
Non Steeve, je ne crois pas qu’elles puissent recevoir ces messages. Si on reçoit un message, il sera capté par les radiotélescopes sur Terre.
Après, sera-t-on prévenu d’un tel message, c’est moins sûr…:-)
Tout à fait d’accord : ce type de sonde n’a pas pour but d’embarquer une technologie de réception de messages ou autre forme de communication. Nous sommes en effet équipée de nombreuses technologies sur terre pour le faire, notamment d’immenses champs de paraboles comme on peut le voir aux Etats-Unies.
par contre comme tu le dit on ne peut rien savoir, et malheureusement il est clair que si se type de contact se produisait nous en serions les derniers informés…
Fascinant!!
Je partage ta passion pour les voyages et pour l’espace!!
A quand les prochaines odyssées?
Intéressante analogie, merci !