Le temps de voyage du digital nomade (et une bonne année à vous!)
36Le digital nomade : entre les deux ?
Vous avez peut-être du mal à suivre car il y a un décalage avec mes récits de voyage :-). Dans quelques jours, j’en terminerais d’ailleurs avec ce voyage en Amérique Centrale par un dernier chapitre sur le Nicaragua. Avant un petit bilan du voyage, mais aussi de cette riche année.
En attendant, je vais faire un petit retour sur mon ressenti au sujet de ce voyage. J’étais impatient de retrouver la route pour une longue période. Je savais néanmoins que cette fois, le voyage serait différent des précédents.
En tant que blogueur « pro », je dois consacrer une partie de mon temps à travailler. Au passage, je précise que l’adjectif « pro » désigne avant tout le fait que l’essentiel de mes revenus vient de cette activité.
Quant au mot travail, le terme n’est peut-être pas vraiment bien choisi, vu que j’aime ce que je fais, et qu’en général je n’ai pas vraiment l’impression de travailler ! Comme quoi la célèbre phrase de Confucius a un fond de vérité, je n’en ai jamais douté !
Cela dit, durant ces trois mois, cette impression était un peu moins présente. En effet, il m’a fallu constamment partager mon temps entre le « travail » et le vécu du voyage. Des compromis quotidiens!
Je ne vais pas trop me plaindre, car j’ai bien conscience que j’ai « de la chance » de faire cela dans ces conditions ! « Chance » étant une façon de parler bien sûr. Il s’agit ici bien plus de choix, de motivation et de travail.
Je me suis vite rendu compte que mon rythme était particulier. Je suis entre deux groupes. Et ce n’est pas forcement facile. En effet, j’ai un rythme plus lent que les voyageurs traditionnels. Aussi, je ne peux les suivre, ou du moins guère longtemps. En même temps, pour celui qui habite là, pour les expatriés, j’ai un rythme trop rapide.
D’ailleurs, même si je leur dis mon activité, je ne suis pas sûr qu’ils comprennent vraiment les implications. Ce que je veux dire par là, c’est que je soupçonne que parfois les gens que je rencontre autour de moi ne prennent pas vraiment cela au sérieux.
J’ai en effet l’impression que les autres voyageurs ne comprennent pas que je dois forcément « bosser » quelques fois, voir souvent ! Alors que ce sont les mêmes qui trouvent cela génial ! Un peu paradoxal parfois…
Il y a aussi parfois du paradoxe au sujet de mes relations avec les annonceurs. Certains souhaitent parfois que cela soit rapide, mais en tant que blogueur voyage, forcément, vous n’êtes pas toujours derrière l’écran.
Un autre voyage
Cela dit, j’apprécie davantage de rester plus longtemps au même endroit. Bouger tous les deux jours ne m’attire plus trop à vrai dire. Est-ce parce que je l’ai fait beaucoup avant? Est-ce un goût particulier ou est-ce plutôt l’effet de l’âge? Un peu de tout sans doute!
Je préfère rester plus longtemps dans un lieu que j’aime. Cela me permet de rencontrer plus facilement ceux qui vivent sur place, je peux aussi mieux m’imprégner de l’ambiance locale.
J’ai en fait peu bougé durant ces 3 mois et demi. Ainsi, je suis resté plusieurs fois deux semaines à divers endroits : le lac Atitlan au Guatemala, l’île d’Utila au Honduras, l’île d’Ometepe au Nicaragua. Tiens, d’ailleurs, je m’aperçois que l’environnement aquatique est très présent dans mes choix !
Pour le reste, je suis aussi resté une semaine à San Cristobal de Las Casas et à Valladolid au Mexique, une semaine à Granada au Nicaragua.
Par rapport à mes précédents voyages, mon vécu et mon ressenti sont différents. Cette fois, je me suis senti parfois un peu seul. Ce n’est sans doute pas le cas si vous voyagez en couple. C’est alors forcément plus facile. Encore qu’il vaut mieux que votre partenaire travaille par le biais du net…
L’exception cubaine
Cuba fut à part ! C’était tout d’abord un peu les vacances d’Instinct Voyageur. Durant deux semaines, je suis allé très très peu sur le net en raison de son coût et de sa rareté. Cela m’a fait grandement du bien !
Résultat ? J’ai retrouvé des « sensations » ben plus proches de ceux de mes précédents voyages. J’ai bougé tous les 2, 3 jours durant ces deux semaines intenses. J’ai fait plus de rencontres aussi, tant au niveau locale qu’envers les voyageurs. C’est à Cuba d’ailleurs que j’ai fait sans doute la rencontre la plus sympa de ce périple en la personne de Sarah, une parisienne très parisienne voyageant seul à Cuba. Nous avons d’ailleurs fait la route ensemble durant 10 jours, de bons moments !
Malgré tout, cela n’a pas empêché le blog de progresser. Comme quoi…
A Cuba
Et les autres ?
Il est vrai que les digitales nomades sont encore rares sur les routes. Durant ce voyage, je n’en ai pas rencontré. La raison est que peut-être ceux-ci préfèrent se poser plus longtemps et évitent les hôtels backpackers.
Une exception tout de même. Durant mon séjour sur l’île d’Utila, j’ai fait la connaissance de Katrine, une Américaine d’origine Ukrainienne. Son travail consiste à organiser des conférences pour divers clients. Elle gère la partie organisation à distance. Pour le reste, elle rentre aux Etats-Unis environ deux semaines tous les deux mois. Le reste du temps, elle passe son divemaster sur une île aux aires de paradis. Pas mal non ?
Pour le reste, je cherche là… A Medellin, j’avais rencontré à la guest-house un Uruguayen qui travaillait dans le référencement. Durant la petite semaine que j’ai passé là, je l’ai toujours vu à l’hôtel avec son laptop, la plupart du temps sur son lit. J’ai l’impression qu’il a juste mis le nez dehors pour chercher à s’alimenter. Encore qu’il se faisait parfois livrer des pizzas. Je suis d’accord, ce n’est pas un exemple qui fait rêver….
Pour terminer sur ce ressenti personnel, je dirais que je m’attendais à cela. Bien sûr, j’ai passé de bons moments durant ce voyage avec de belles rencontres, des beaux paysages et de belles expériences. Même si ce voyage fut moins intense et contemplatif que les autres. Mais n’est-ce pas normal ?
Si c’est le prix, modéré, à payer pour rester indépendant et libre géographiquement en faisant quelque chose que j’adore, je suis prêt à signer sur le long terme! Surtout qu’il y a toujours moyens avec un peu d’organisation de s’ « aménager » des périodes comme Cuba.
Bon, il faut que je signe où là ?
Qu’en pensez-vous ? Je suis curieux de vous lire !
Au passage, je vous souhaite une excellente année 2012 ! Une année pleine de voyages et de découvertes! Forcément, vous êtes sur Instinct Voyageur!:-)
C’est bizarre, dans le manifeste on dirait que tu regrettes un peu d’être un nomade digital et de devoir travailler sans profiter à 100%, mais ici tu nous dis que ça te plait vraiment.
Je n’ai jamais fait de « voyage au long cours » comme tu l’expliques dans le manifeste, peut être que c’est pour ça que je n’arrive pas vraiment à comprendre ces résistances face au travail sur internet.
Le travail sur ton blog est-il chronophage ? Qu’est ce qui t’empêche de programmer des articles le week-end par exemple, et de prendre la semaine ?
Je pense en effet qu´il faut avoir fait avant un voyage comme cela pour se rendre compte de la difference.
Un blog est chronophage par definition. L´ecriture d´article n´est pas le plus long a faire et pour une semaine, cela passe facile en effet. La, je suis sur la route pour une semaine et c´est ce que j´ai fait, d´ou les fautes d´accents:clavier espagnol!
Mais a cote, tu as la partie commerciale, SEO, com sans oublier le travail sur differents projets, comme mon prochain produit…
Salut Fabrice,
Ce que tu décrits à Cuba c’est en fait … des vacances 😀
Tu devrais en prendre 5 semaines par an, comme nous. Sur le blog tu mets juste un billet « En vacances », les gens comprendrons 🙂
Je pense que le mot « travail » est bien choisi perso. On peut aimer son travail. Moi j’aime mon travail. Tu es pas loin d’être un journaliste.
En tout cas c’est intéressant cet article. Vous êtes pas beaucoup de digital nomades, tu es un peu un pionnier. Surtout en France. Tu nous ouvres la voie, continue comme ça !
houla 5 semaines c´est pas assez pour moi, deja comme salarie j´en avais 10….
Il faut dire aussi que la plupart du temps, je n´ai pas l´impression de bosser, et puis en pays tropical, on a peu l´impression d´etre en vacances non?
Je me sens en effet plus proche de l´esprit journalistique que de celui de bien des webmarketeurs et autres gros blogueurs pros. Je me retrouve pas trop aupres d´eux d´ailleurs.
Moi je signe et je persiste : digital nomad, c’est ce à quoi j’aspire : voyager (pas forcément bouger tous les jours, loin de là !) tout en bossant à ce que j’aime. Libre comme l’air, sans contraintes de devoir prendre seulement 5 semaines de vacances durant les périodes scolaires ou à dates « imposées », sans possibilités d’augmenter mon revenu. Je ne conçois plus ma vie autrement qu’ainsi !
Amitié
Tu as bien raison Marjorie! Si c´est ce que tu souhaites, fonces!
Je faisais juste etat ici de mon ressenti par rapport a mon experience.Je trouve que c´est important de montrer tous les cotes!
Bonjour Fabrice,
Ton mode de vie est clairement peu répandu même si beaucoup en rêve. Je pense que tu doit te sentir seul parfois. Mais cela doit largement être compensé par le sentiment de vivre quelque chose d’unique et de précieux justement. A la fois très ouvert sur le monde, les cultures, les personnes et déconnecter du style de vie de la majorité des gens.
Bref, un style de vie qui me plairait bien 😉
Bonne continuation dans ton aventure !
Tu as raison Julien, il m´arrive de me sentir seul en mode sur la route.
Seul car je rencontre peu de gens comme moi. Bon encore ce n´est pas tres grave, il y en a de plus en plus et je compense par la multiplicite des rencontres:-)
Seul aussi parfois car dans ces moments-la, ma copine n´est pas avec moi, c´est pas une digital nomade:-)
Je suis heureux de voir que ton choix de vie nomade te plait toujours autant. C’est encourageant ! Je suis curieux de voir comment nous gèrerons le couple voyage/blogging avec Delphine.
Bonne année 2012 à toi aussi 😉
Merci Arnaud!
Tu as de la chance d´avoir une compagne dans le meme secteur, vraiment!
Cela devrait bien se passer, le seul risque sans doute c´est en fait de passer trop de temps ensemble:-)
Moi je dis c’est top.
Allier voyage, découvertes, ouverture d’esprit, rencontres et en même temps travailler dans n’importe quel lieu, c’est cool 🙂
Avant tout, bonne année 🙂
Comme les autres l’ont dit, ton mode de vie est peu répandu mais rentre de plus en plus dans les moeurs je trouve. Bon ceci dit c’est lent mais comme tous les nouveaux concepts.
Je pense également que partir en vacances pendant plusieurs semaines sans trop s’occuper du blog serait une bonne chose car elle te permettrait de recharger tes batteries (tout le monde en a besoin).
Au pire tu planifies quelques articles et voila…
Bonne année 2012 remplie de voyages à ton rythme ! Pour nous, ce sera sans doute : Maurcie, Réunion et peut-être Sri Lanka…
@Guillaume
merci!
@ Xtinette
Beau programme!
@ Julien
Oui une ou deux semaines par ci par la en mode minimal est tout a fait possible.
Je pense qu´avec un blog de voyage, avec du temps et du travail avant de partir, tu peux arriver a 500 euros par mois, et ensuite passer en mode « gestion tranquille » pendant le voyage. Quelques heures par semaine.
Ce qui represente deja la moitie d´un budget tour du monde sur un an!
Si tu souhaites plus,c´est bien sur davantage de travail.
Salut Fab,
Moi la formule du nomade qui fait du surplace me plait bien. De plus, être nomade ne signifie pas être toujours à la course. D’ailleurs, Martine et moi nous sommes faits un point d’honneur de profiter plus longuement des endroits que nous aimons bien et de fuir rapidement ceux où l’on se sent moins bien.
Car malgré toutes les contraintes à travailler sur la route, il faut aussi savoir profiter de la vie lorsque les belles occasions se présentent. Bonne année 2012 à toi aussi!
Tu as raison Yves! Un nomade n´est pas forcemment toujours sur la route! D´ailleurs, si tu regardes les peuples nomades qui sont encore la, ils restent en general plusieurs semaines ou mois au mème endroit parfois!:-)
En fait, il faut prendre nomade comme le contraire de sedentaire, c´est tout:
Tres bonne annee a toi et a Martine, tu passes le message:-)
Elle va etre top pour vous!!!!
C’est fait pour la bonne année, Fabrice. Message passé!
2012 risque d’être très mouvementé en effet! Déjà, un petit stress s’installe peu à peu. Je ne me doutais pas qu’il y avait tant à faire d’ici là. De plus, la majorité de nos tâches relatives au départ ne se feront que dans les derniers 30 jours avant le départ… Ça risque de bousculer un peu. Et puis il y a la maison qu’il faut vendre. La partie la plus difficile je suppose, puisque rien n’est certain de ce côté-là. Tout peut se faire vite, comme tout peut prendre un certain temps.
Pour en revenir au nomade digital, disons que depuis quelques mois déjà, nous vivons un peu en ce sens. Nous travaillons souvent à partir de café internet et la plupart de nos contrats (à Martine et à moi) s’effectuent maintenant à distance. La beauté de la chose selon moi… Mais il est évident que ça deviendra encore plus concret en juillet ou août 2012, où là nous serons vraiment en mode nomade digital.
Bonne continuation à toi, Fabrice. Et malgré le fait que bloguer coupe de beaucoup le temps de visite et de découverte, ça demeure quand même une merveilleuse façon de vivre sa vie!
La maison c´est claire que c´est le plus important. Apres, cela peut etre vite plie!
J´ai hate de vous suivre durant votre voyage!
Et oui, bien sur, cela reste une activite top!:-)
Article très intéressant.
je pense que le terme digital nomad est trop général
entre toi qui est travel/journaliste et blogueur plus Photographe pour illustrer tes textes l’Uruguayen qui était dans le référencement
un photojournaliste ,blogueur et
un photographe spécialisé comme moi
La façon de gérer son temps sur le terrain n’est pas du tout le même .
en sachant qu’il faut sortir un article différent tous les 2 jours en moyenne.
En effet, il y a de grosses differences entres les differents metiers….
Sans parler des traducteurs, programmeurs etc.
Et encore, on pourrait aussi parler de ceux qui ne bossent pas forcemment par le net mais qui bougent souvent de par leur boulot.C´est vaste!
Le Chat, tres bonne annee a toi, pleine de belles images!
clavier espagnol, desole pour les accents!
je te souhaite une bonne et heureuse année 2012 à toi et à tes nombreux lecteurs
Digital nomad est un vrai travail. Avant de se plonger dans l’aventure, on ne se rend pas compte du temps que cela prend que de tenir à jour un blog : trouver l’angle d’un article, faire des recherches, trier et réduire les photos… Bref on peut facilement passer une 1/2 à une journée pour mettre un post en ligne. Moi je n’ai pas cherché à en vivre donc je publiais à mon rythme mais quand tu veux en vivre, il faut être assidu !
Lors de mon tour du monde en 2010 j’ai rencontré quelques Digital nomads, souvent des étrangers et toujours dans le monde de l’internet : programmateurs, web designers…
Comme toujours en France nous sommes en retard. Le travail à distance n’est pas toujours bien vu chez nous malheureusement.
En tous cas, bravo à toi de réussir dans cette entreprise personnelle, longue vie à Instinct Voyageur et Bonne Année 2012.
Oui rien que l´editing photo me prend beaucoup de temps…
Merci Adeline, on verra ou le vent me portera!
Bonne annee a toi et a bientot sur Paris autour d´un verre j´espere!
Il semblerait que tu changes un peu d’avis depuis ton post « bloguer et voyager, la vérité » non ?
Même en appréciant son travail, ça reste un travail. Tu t’éternises plus, c’est un choix, mais pas complètement délibéré puisque tu as besoin de temps pour bloguer. On sent quand même que la parenthèse Cuba t’as fait du bien.
Je crois qu’en fait, on a surtout tous besoin de faire quelque chose, qu’on appelle ça travail, loisir ou passion. Un domaine dans lequel on s’épanouie. Le blogging de voyage semble être ta voie 🙂
La, je passe une semaine comme a Cuba dans le sud de la Colombie et cela fait du bien!
J´ai meme laisse mon laptop et je suis revenu au cybercafe:-) Cela fait un bail!
Et le clavier espagnol me tape sur les nerfs:-)
Sinon oui, c´est pas completement delibere. C´est en effet important de s´epanouir et faire quelque chose. Tu sais, j´en avais un peu marre de passer en spectateur tout le temps, j´avais besoin de faire quelque chose que j´aime en meme temps que voyager. Cela aurait pu etre autre chose,( la plongee:-), finalement c´est le blogging et ma foie j´adore!
que ce soit la photo ,l’écriture ou simplement le voyage ,il ne faut surtout pas que l’obligation prenne le pas sur la passion
Tout a fait!
Bonjour Fabrice, et tout d’abord tous mes voeux pour 2012 ! Une année qui te verra rentrer au bercail après plusieurs mois passés « ailleurs », un retour qu’il faudra gérer le temps d’atterrir, de revenir sur cette bonne vieille planète du quotidien qui te saute à la figure dès que tu rentres alors que tu as encore la tête là-bas… Pas évident. Je te souhaite de pouvoir repartir très vite alors ! 🙂
Je vais juste rebondir sur tes propos au sujet du temps passé sur place et de celui qui est nécessaire pour être ce que l’on appelle un blogueur pro :
Comme pour tout salarié dans n’importe quelle entreprise, nous – blogueurs pro – devons travailler, et donc avoir des temps d’écriture, de publication, des heures à rester devant l’ordi pour gérer à la fois nos articles / photos mais aussi tout ce que le lecteur ne sait pas, ne voit pas (référencement mais aussi réseaux sociaux et autres joyeusetés). Indispensable pour continuer à produire, et donc garder de bonnes relations aussi avec tes annonceurs qui comptent sur ta production d’écrits pour augmenter ton audience (et par là-même tes revenus pour poursuivre l’aventure). Tu dis qu’il te faut peu de temps pour rédiger un article, tu as de la chance. De mon côté je compte 3 à 4 heures au total pour rédiger mais aussi sélectionner puis mettre au bon format les photos pour illustrer et publier. On va dire 4 heures par article. Alors bien sûr on peut programmer des articles en avance pour une publication régulière les jours où on n’a pas envie ou aucune possibilité de connexion. Mais malgré tout il faut trouver les heures pour préparer ces articles d’avance. Grosso modo si tu veux 2 articles à mettre en ligne ultérieurement cela signifie une journée derrière l’écran. Non ? Que tu le fasses avant ou au moment de publier, le temps de travail reste le même.
Alors oui, quand on est blogueur pro il vaut mieux pouvoir se poser quelques jours au même endroit. Pour avoir le temps de profiter de la ville, de la plage, des habitants (profiter au sens du ressenti !) mais aussi pour avoir le temps de travailler. Quand je bouge beaucoup par exemple je ne publie que de courts articles instinctifs, je garde la matière plus riche pour rédiger plus tard, après mon retour, quand j’ai le temps de prendre un peu de recul aussi pour analyser tout ce que j’ai emmagasiné. Normal.
Lorsque tu rentreras en France tu t’apercevras qu’il te reste beaucoup, beaucoup à raconter. Et de façon plus complète, avec davantage de recul aussi. C’est aussi le bon côté du retour, rentrer « plus riche ». 🙂
Alors les « vacances », oui elles sont nécessaires. En fait on se met juste en vacances d’Internet (le moment où vacances retrouve tout son sens), on vit de la même façon, mais déconnecté(e).
Par contre pour toi je ne sais pas, mais moi j’ai vraiment du mal à décrocher parce que où que je sois je continue à chercher le sujet, et je continue à penser instinctivement « il faut que je leur raconte !!! ». Accro au blogging… Mais s’interdire de connexion permet tout de même de souffler et de retrouver plus de temps pour les contacts.
Enfin en ce qui concerne la solitude en voyage, curieusement pour moi elle est comblée assez vite par la présence et le soutien constant de mes lecteurs ! Un petit moment de solitude ? Je me connecte sur Facebook et hop ils sont là ! Si je l’écris sur mon blog (rarement parce que la solitude s’efface avant même la publication de l’article), ils se manifestent tous.
D’un autre côté être seul(e) permet aussi parfois de mieux se ressourcer, de mieux se concentrer, et parfois même aussi de mieux profiter des contacts sur place. De mieux vivre le moment ! (je l’avoue au risque d’en choquer peut-être certains…).
Voilà ! Quoiqu’il en soit c’est un beau métier que le nôtre, et même s’il nous arrive (souvent) de ramer, c’est toujours dans le sens enrichissant ! Psychologiquement, émotionnellement, humainement, nous grandissons grâce à ce métier qui nous mets au contact d’autres cultures. C’est beau…
Bonne continuation Fabrice ! 🙂
Merci pour ce beau post ! Je suis d’accord avec tout ce que tu dis, même si je suis pour l’instant sédentaire. Il me faut moi aussi environ 4 h pour la publication d’un post, ne serait-ce que pour les recherches qu’il me faut faire également. Il me faut me mettre en condition (comme pour tout travail d’écriture) même si j’adore ça, etc.
Belle année à toi.
Marjorie
Bonjour Mairie-Ange!
Tout d’abord, je te souhaite une très bonne année 2012! Je ne vais pas te souhaiter plein de voyages (je suis certain que ce sera le cas:-), mais plutôt une bonne santé et la réussite dans tes projets!
Pour le temps de rédaction, je pensais en fait qu’à l’écriture. Mais il est vrai que je ne suis pas complet là. Si j’englobe tout, cela représente au moins 2 heures, c’est sûr. L’editing photo prend du temps comme tu le sais!
Je suis comme toi, même en « vacances », c’est à dire sans connexion, mon esprit ne s’arrête pas, j’ai toujours des idées qui fusent et que je note:-) Je peux me passer assez facilement du net mais cela non. Mais bon, je me plaint pas , c’est le propre des métiers passions de toute manière:-) Comme cela est un prolongement de son être et de sa personnalité, forcément, il n’y a pas vraiment de coupure nette.
Cela doit être plus gênant pour l’autre en face…Il vaut mieux une personne patiente:-)
Pour une fois, j’appréhende pas le retour, je suis même déjà heureux de rentrer, faire un petit tour de France, voir les amis, la famille et le pays, surtout en cette belle saison! Et puis, je sais que je vais repartir.
Je vais aussi en profiter pour rencontrer certains blogueurs, dont toi j’espère;-)
Tout à fait d’accord avec le dernier paragraphe:-)
Je te souhaite tout d’abord une bonne année.
Concernant le métier de Nomad Digital, je dois dire que je ne connais par (IRL) de français le pratiquant contre plusieurs américains et une australienne. Je comprends donc tout à fait que les gens que tu rencontres aient du mal à comprendre ce que tu fais.
Bonne continuation
Merci Tiphanya!
Bonne année aussi à toi!
Que font les anglosaxons que tu connais?
Merci et bonne année !
Hello Fabrice!
Je découvre aujourd’hui ton site depuis Paris, et j’avoue que l’article sur les digital nomads a titillé ma curiosité…
D’abord parce que j’ai découvert ce concept le mois dernier, et ensuite car je suis curieuse de connaître le ressenti d’un voyageur bloggueur à temps plein. (du moins à temps plus que partiel!)
Très intéressante réflexion. Globe-trotter également, j’ai toujours répugné à tenir un blog. Je passais déjà bien trop de temps sur internet devant mes mails, alors réfléchir à des articles réguliers, trouver une connexion, trier mes photos en temps réel…
Trop de contraintes, et surtout trop de temps de voyage perdu!
Je n’emporte presque plus de livres quand je pars… Il y a toujours tellement à voir, regarder, lire ou écouter, sans compter les rencontres à chaque coin de rue… ou de bus.
(Ici je te rejoins sur ce que tu disais ds « blog & voyage, la vérité »)
Après, reste à évaluer la finalité du blog et les objectifs qu’on se donne. Pour les écrivaillons et les technophiles, pas de problème. Pour toi qui en profite pour t’assurer un revenu, c’est un beau poste 🙂
Mais je me sentirai frustrée je pense.
(D’ailleurs je serais ravie d’en savoir un peu plus sur la rentabilité de ton site si tu as un peu de temps pour en parler… partenariats, vente d’espace?)
…Mais malgré toutes mes réticences, je m’apprête à faire la même chose.
Je pars 6 mois en voyage et 4 mois en échange universitaire pour découvrir les réseaux sociaux participatifs autour du monde.
Le projet a pour but de soutenir le voyage alternatif, et de donner l’envie de partir à des français parfois frileux!
Un projet passionnant, mais j’ai encore des doutes face à l’activité blogging que je prévois. Des questionnements qui m’ont fait longuement peser le pour et le contre.
Même si je ne prévois pas de financer mon voyage avec le site.
Est-ce que ça ne finit pas par changer l’orientation des voyages? Le thème des discussions avec les rencontres d’un jour? Au départ je pars davantage pour découvrir que pour parler de moi…
Et bien sûr, est-ce que je ne vais passer à côté de tout un tas de choses, le nez derrière mon ordi? Le comble pour un tour du monde et pour ceux qui ont envie de tout voir!
J’aurai sans doute plus de recul pour en parler après le lancement du site d’une part, et après quelques semaines, puis mois de voyage.
A suivre!
Vaste débat en tous cas, et bravo pour le site!
Au plaisir de te croiser sur un continent ou l’autre!
Laura
Salut Laura!
Alors, tout d’abord, c’est claire que tu passeras à coté de certaines choses car c’est du temps pris sur le temps de voyage.
Après, cela dépend ton objectif. Si c’est gagner un revenu, genre 200, 300 euros par mois , c’est tout à fait possible de gérer le blog en mode minimum, surtout si tu as mis le paquet quelques mois avant ton voyage.
Comme je le dis, je recommande plutôt de ne partir avec un blog (hormis un truc tranquille pour les amis) si c’est le premier grand voyage. Ensuite, c’est autre chose.
Je sais pas si j’ai répondu à tes questions?:-)
C’est intéressant tous ces échanges sur le « digi-nomadisme ». Pour ma part, l’idée est apparue pendant mon voyage en Amérique Centrale. Bien que je ne sois pas entrée dans le vif du sujet pendant le voyage, mes 5 mois de voyage en solitaire rythmés par de nombreux trajets en bus m’ont donné le temps de réfléchir et de mettre en place mes idées… et comme par hasard j’ai rencontré un digi-nomade à la fin de mon voyage ! Pour l’instant je suis une digi-sédentaire ce qui me permet d’emmagasiner de l’expérience pour mon prochain voyage durant lequel je compte bien devenir une véritable digi nomade !