Ce que le voyage et le confinement ont en commun ! Si, si !
5Depuis deux mois, nous sommes confinés, pour la grande majorité d’entre nous en France. Certains passent le confinement à l’étranger, comme j’en parle dans cet article, ou encore celui-ci.
Jamais dans notre vie nous n’avons connu cette expérience, sauf si vous avez fait un séjour en prison ou que vous avez une tendance serial killer et psychopathe sur les bords. Possible. Mais pour la grande majorité d’entre nous, c’est une expérience qui sort de l’ordinaire, cette privation de liberté n’est pas facile à vivre, surtout au début.
Lors des premiers jours, nous avons connu, pour la plupart, une certaine angoisse face à cette situation nouvelle, des craintes pour nos proches aussi et pour l’avenir. Et puis, pour la majorité d’entre nous, nous avons apprivoisé cette angoisse. L’extraordinaire est devenu ordinaire en somme. Oui, l’être humain a une formidable capacité d’adaptation et de survie. Cela nous a permis, au cours des âges, de coloniser une grande variété de milieux, parfois assez extrêmes et aux antipodes l’un de l’autre. C’est cette capacité d’adaptation qui permet à beaucoup d’êtres humains de survivre psychiquement à des situations extrêmes qu’ils ne voulaient pas ou à des traumatismes psychologiques.
Pour ma part et pour être franc, j’ai presque apprécié cette période. Je m’en étonne moi-même. Je me suis bien adapté et j’ai même été plus serein une fois passées les deux premières semaines.
Je me suis également rendu compte que, finalement, le voyage et le confinement ont des points communs. Oui, c’est étrange, certaines choses extrêmes dans la vie se rejoignent parfois sur certains points. Cela me fait penser à la politique et à cette phrase souvent entendue : « Les extrêmes (dixit extrême droite et extrême gauche) se rejoignent ».
Je me suis amusé à réfléchir à la question.
Voici quelques points sur lesquels voyage et confinement se rejoignent.
Qu’en pensez-vous ?
- 1. Deux situations (intenses) qui sortent de l’ordinaire
- 2. Un temps nécessaire d’adaptation
- 3. Moins de jugement et d’angoisse
- 4. Du temps pour soi-même
- 5. Des remises en question
- 6. Un retour vers la simplicité
- 7. Plus solitaire ?
- 8. Le rapport au temps
- 10. Une expérience test pour le couple
- 11. Un confinement libérateur ?
- 12. Deux annonces !
Deux situations (intenses) qui sortent de l’ordinaire
Tout d’abord, c’est le premier point commun, facile, que l’on peut trouver entre les deux. Partir à l’autre bout du monde, sac à dos, en indépendant est une expérience qui nous permet de nous sortir de notre routine de tous les jours. Nous éprouvons alors une sensation de grande liberté. La sensation est parfois grisante.
Le confinement est aussi un évènement extraordinaire et rare dans nos vies. Et j’espère qu’il va le rester… Regardez le voyage. Pour beaucoup, partir à l’aventure de longues semaines est un évènement rare, qui n’arrive parfois qu’une fois dans leur vie. Et puis, vous le savez, les premières fois sont toujours les plus intenses.
Comme ces situations sont nouvelles et sortent de l’ordinaire, elles sont intenses ou difficiles, ce degré de ressenti variant selon les individus.
Un temps nécessaire d’adaptation
Ces deux expériences, nouvelles, et relativement intenses donc, vont nous demander une période d’adaptation. Nous allons devoir trouver les ressources en nous pour la vivre au mieux. Alors, certes, être libre dans le cadre d’un voyage est plus facile sur le papier. Du moins, ça en a l’air. Mais ce n’est pas aussi évident. Pensez à ceux qui ne sont jamais sortis de France et qui partent pour la première fois seuls, en Asie ou en Afrique. Ils doivent affronter le choc culturel et, pour certains, cela peut partir en sucette. Je pense notamment à ces voyageurs victimes du syndrome indien.
Pour la plupart d’entre nous, si ce n’est pour tous, le confinement a demandé un temps d’adaptation. Une, deux, trois semaines ont été nécessaires. Quand une situation vous est imposée et que vous n’avez pas le choix, vous vous adaptez pour passer au mieux cette période. C’est pour cela que le gouvernement a annoncé le premier confinement pour deux semaines. S’il avait suivi dès le début la proposition du comité scientifique qui préconisait au moins six semaines, cela aurait été plus dur à encaisser, non ?
La grosse différence entre les deux expériences, c’est que l’une est choisie, et l’autre non. Et il est vrai que cela fait une sacrée différence. Du moins au début…
Moins de jugement et d’angoisse
Lorsque vous voyagez dans une autre culture, dans un autre environnement, personne ne vous connaît. Vous n’êtes pas chez vous, vous n’évoluez pas dans votre environnement, avec ses codes, ses valeurs et la pression plus ou moins forte et inconsciente que cela induit. C’est en partie pour cela que l’impression de liberté peut être excitante, surtout lors d’un voyage au long cours. Il faut en effet un certain temps pour s’éloigner de tout cela, pour se dégager, juste un tout petit peu, de ces codes et conditionnements.
Vous êtes loin de votre base et personne ne vous connaît. Il en résulte que beaucoup de voyageurs se sentent plus légers en voyage. Ils sont moins angoissés que dans leur vie « normale ». Ils savent qu’ils ne sont pas jugés là par leur communauté et leurs semblables, moins de pression donc. Pour certains, c’est même parfois libérateur. Et puis, vous vous comparez moins aux autres, forcément. Tout est différent, cela n’aurait aucun sens. Rectificatif, cela a encore moins de sens de se comparer. En effet, nous sommes tous différents avec nos propres histoires, éducations, valeurs, etc. Se comparer aux autres est toujours une perte de temps et d’énergie.
En mode confiné, les points communs sont évidents. Cloîtré chez vous, entre quatre murs, la seule image que vous renvoyez est celle dans votre miroir. Vous n’avez pas à vous soucier de votre apparence et de ce que pensent les autres, de leurs réflexions, de leur jugement. Et bien sûr, vous pouvez moins vous comparer, même s’il reste les médias sociaux… Mais là encore, le niveau est nivelé. Terminé les photos de voyage de votre collègue sur une plage paradisiaque, terminé les images de bonheur vrai ou factice de votre ami. Vous pouvez être davantage vous et pour certaines personnes, c’est aussi libérateur. Elles se sentent mieux, plus apaisées, elles dorment mieux.
Du temps pour soi-même
C’est sans doute l’un des points communs qui vient le plus naturellement à l’esprit pour qui a déjà fait un long voyage en solo. C’est l’une des choses les plus enrichissantes dans le voyage solo. Vous avez devant vous des semaines, des mois pendant lesquels vous allez avoir du temps pour vous connaître davantage et testez vos limites. Et cela, c’est précieux.
Confiné, vous avez plus de temps pour vous. Fini les sorties, les verres à la terrasse d’un café et surtout les temps de transport pour cela et pour aller au travail. Le temps pour les courses est réduit au minimum. Ce temps, vous pouvez le prendre pour regarder des séries sur Netflix, c’est vrai. Ou, vous pouvez le prendre pour lire des titres qui peuvent faire bouger des lignes dans votre vie. Vous pouvez faire le choix de méditer, de faire un point sur votre vie, etc. Bon, ok, je ne parle pas ici des gens avec des enfants…
Des remises en question
C’est le corollaire du paragraphe précèdent. Plus de temps pour soi-même, une expérience difficile et angoissante, sans parler de la mort qui apparaît plus proche, plus présente. C’est un bon cocktail pour se questionner sur sa vie et sur la direction que l’on veut lui donner. Suis-je aligné avec moi-même dans cette vie ? Quel est le sens de mon travail ? Qu’est-ce que je veux vraiment pour moi dans les prochains mois ?
J’ai croisé beaucoup de voyageurs qui, pendant et au retour d’un long voyage ou d’un tour du monde, ont changé de vie. Ils ont remis en question leur fonctionnement. En fait, bien souvent, les germes du changement étaient déjà là. Le voyage fut un accélérateur bienvenu. Ils ont gagné du temps et cela n’a pas de prix.
Je suis convaincu que ce processus sera à l’œuvre après le confinement pour beaucoup de personnes. Il y aura des remises en cause, il y aura un questionnement sur une recherche de sens. On parie ?
Un retour vers la simplicité
Lorsque je partais de longs mois autour du monde, j’ai au début été étonné par le fait que, finalement, on peut se passer de beaucoup de choses. J’avais déjà cette tendance au minimalisme, voyager n’a fait que renforcer cela au cours des années. Lorsque vous partez de longs mois à l’aventure, vous n’avez besoin que du minimum. Certains voyagent avec un sac à dos de 20L pendant des mois !
Le confinement nous a aussi fait prendre conscience que l’on peut consommer moins. Nous pouvons nous passer de beaucoup de choses, sans une baisse de bonheur. Dans nos sociétés, l’abondance du choix est superflue, voire néfaste. En effet, il y a une corrélation entre le bien-être psychique et le nombre de choix. Le philosophe Barry Schwartz l’a très bien démontré dans son ouvrage phare « Le Paradoxe du choix ». Un livre que je vous conseille !
Au final, on pourrait même dire qu’une grande partie de la société et de notre économie repose sur des besoins superflus, donc non nécessaires. En fait, c’est une bonne nouvelle pour la planète, non ? Par contre, pour Wall Street, ce n’est pas certain…
Alors, allez-vous continuer sur cette lancée dans les prochains mois ?
Plus solitaire ?
Christian Clot, dans une interview à France Inter, partageait les résultats d’une étude qu’il a menée auprès de personnes qui ont répondu à un questionnaire sur leur confinement. Le bilan était que beaucoup avaient une qualité de sommeil moindre. Le confinement avait aussi un impact négatif sur la créativité et les relations sociales.
Si, dans les premiers jours du confinement, je pense que nous avons été nombreux à être dans une frénésie d’échanges avec nos proches et nos connaissances, tout cela a décliné dans les semaines suivantes. Encore une fois, adaptation. On s’habitue à tout ou presque. Et puis, bon, il faut le dire, on a moins de choses à se raconter face à la routine qui, là, prend un R majuscule. On apprend à se suffire davantage à soi-même. Eh oui, nos relations sociales en prennent apparemment un coup.
Pour ma part, je n’ai pas mal vécu cet aspect-là. Cela m’a rappelé les retours de mes longs voyages par le passé. Mes amis me faisaient parfois le reproche d’être devenu sauvage et solitaire. Et c’était vrai. En fait, dans les premiers temps de mes retours, je restais dans le même tempo que lors du voyage. Je ne ressentais pas vraiment le besoin de me reconnecter aux autres. En voyage, on apprend à se suffire à soi-même, tout en faisant des contacts nouveaux très régulièrement, c’est vrai. Pour autant, ces derniers sont passagers. Les voyages nous renforcent, ils nous rendent plus forts.
Alors, comme le souligne Christian Clot, peut-être que cet aspect-là est négatif. Houellebecq semble aller dans le même sens, lui qui déclarait sur France Inter que cette crise du coronavirus souligne une tendance lourde dans nos sociétés : une certaine obsolescence dans les relations.
Le rapport au temps
Avez-vous lu le très bon livre de Sylvain Tesson « Dans les forêts de Sibérie » ? L’auteur décide de passer six mois seul dans une cabane en pleine forêt dans un lieu reculé de Sibérie. Des conditions spartiates, pas d’Internet bien sûr, juste des livres, la nature et lui-même. Une retraite avec lui-même. Il raconte alors comment le temps passe doucement, au ralenti, à tel point qu’il observe l’éclosion des fleurs devant sa fenêtre au printemps. À un moment, il compare ce rapport au temps à ce qu’il connaît en voyage. Cela peut sembler contradictoire de comparer ces deux extrêmes : l’immobilisme et les grands voyages. Eh bien, pas tant que cela.
En voyage, le temps semble ralentir pour beaucoup. Il y a une explication scientifique comme j’en parlais dans cet article. Or, lorsque vous êtes en mode retraite et dans l’immobilisme, la même impression s’impose à vous. Dans nos vies, nous sommes tous absorbés par beaucoup d’activités et de choses extérieures à nous. Nous sommes dans une course permanente, pour certains, c’est même un 100 mètres quotidien. C’est pour cela que nous avons l’impression que le temps passe vite. Plus nous avons de choses à faire, plus nous sommes occupés et plus le temps semble passer vite. C’est l’un des paradoxes de la vie. Bref, si vous souhaitez que le temps ralentisse : partez en voyage ou confinez-vous !
Une expérience test pour le couple
Vous avez sans doute vu passer dans les médias de nombreux articles sur l’impact du confinement sur les couples, avec en pensée, l’explosion des divorces en Chine. Cela arrivera sans doute chez nous aussi. Il y aura certainement deux phénomènes opposés : une hausse des naissances et une hausse des divorces. Il est intéressant d’ailleurs de constater, si vous jetez un œil sur les recherches sur Google via l’outil Google Trends, que le mot « divorce » était à son maximum en février. Ensuite, comment dire, il y a eu une sacrée baisse. Tu m’étonnes…
Ce confinement a été un test forcé pour beaucoup de couples. Le voyage, c’est la même chose, du moins, un long voyage. C’est pour cela que, pour moi, c’est un bon test à faire le plus tôt possible. Vraiment, je vous le conseille.
Le confinement et le voyage ont tendance à faire ressortir les bons et les mauvais côtés d’une relation. C’est un accélérateur. Au lieu d’aller voir un psy, partez en voyage autour du monde ou confinez-vous deux mois ! Bon, je ne sais pas vous, mais j’ai quand même une préférence entre les deux ! A lire cet article sur le voyage et le couple.
Et puis, il y a une autre différence également entre les deux par rapport au couple. Je pense que beaucoup de couples ont évité de parler de leurs problèmes durant ce confinement. Il est vrai que ce n’est pas vraiment le moment idéal…Prendre le risque de poser sur la table les problèmes et que cela aboutisse à une séparation ? Difficile vu les circonstances…et encore plus angoissant non ?
Un confinement libérateur ?
Parfois, il faut être privé de liberté pour réaliser combien celle-ci est précieuse. Cette privation peut également nous faire comprendre que dans la vie d’avant, nous étions d’une certaine manière aussi confinée, seulement, nous ne nous en rendions pas compte. Inconsciemment ou non, nous nous privions d’une plus grande liberté dans notre façon de mener notre vie. Malheureusement, nul besoin d’un virus pour cela…
Il y a peu, j’ai regardé une très bonne série sur Netflix : Unorthodox. L’histoire d’une jeune femme d’une communauté juive ultra-orthodoxe. Déjà, le communautarisme n’est-il pas une sorte de confinement ? Pour certains de ces membres, comme l’héroïne, oui en tout cas. Surtout qu’on lui impose un mariage arrangé, là aussi, une autre forme de confinement. Basée sur une histoire vraie, Esty s’échappe de cette prison pour Berlin et réaliser son rêve de rejoindre le conservatoire. Y arrivera-t-elle ? Pas de spolier, je vous laisse regarder.
Pour certains, nous étions confinés dans une relation que nous ne voulions plus vraiment ou dans une voie professionnelle qui ne nous correspondait pas ou plus. Pourquoi s’imposer cela alors que, finalement, rien ne nous y contraignait vraiment ? N’avions-nous pas le choix de mener notre vie comme nous le voulions ? Cette période de confinement imposée ne vous a-t-elle pas fait réfléchir sur certains aspects de votre vie ?
Êtes-vous heureux de vos choix jusque-là ?
Bien souvent, le confinement est juste mental : nous nous mettons nous-mêmes des barrières.
En septembre dernier, lors de mon dernier Digital Nomad Starter, j’ai rencontré des dizaines de personnes qui souhaitaient changer de vie. Elles voulaient sortir de ce confinement, avant tout mental. Oui, pour la plupart, ces blocages sont avant tout de fausses visions, des paradigmes qu’elles entretiennent. Depuis 2017, j’ai pu transmettre ma passion du digital nomadisme à des centaines de personnes de tous horizons.
Faire une activité qui fait sens pour soi, alignée avec ses valeurs, découvrir l’indépendance géographique, l’indépendance tout court, c’était la motivation de ces participants à mon évènement.
Pourquoi je vous parle de cela me direz-vous ?
J’avoue, c’est pour vous faire deux annonces :-).
Deux annonces !
1. Le replay vidéo du Digital Nomad Starter 2019
Je vous ai préparé un replay vidéo du Digital Nomad Starter 2019.
Six conférences, cinq intervenants, près de cinq heures de vidéo.
Télécharger ici les six conférences !
2. Mon livre « Libre d’être digital nomad »
Il paraitra aux Editions Diateino en juin. J’ai passé des mois à l’écrire et je suis vraiment content du résultat. Je l’ai terminé juste avant le confinement ici à Bogota mi-mars. Sa publication sera dans le même timing que le déconfinement, vous pourrez ainsi le trouver dans toutes les bonnes librairies en France, en Suisse, en Belgique et au Canada, normalement.
Vous pourrez d’ici peu le précommander en exclue avec quelques surprises.
J’ai peut-être oublié d’autres points.
Vous en voyez un autre ? Qu’en pensez-vous ?
Bonjour Fabrice,
Je suis tout à fait d’accord avec toi. J’ai d’ailleurs écrit un article sur le même sujet il y a une quinzaine de jours ! Le confinement, un test grandeur nature pour éprouver la résistance des futurs voyageurs longue durée ! 🙂
Ton livre sera-t-il disponible en version numérique ?
Bonjour Carine,
Oui, sur Amazone, en librairie, version papier ou numérique 🙂
Hello Fabrice, comme toujours, article super intéressant, je m’étais aussi faite cette drôle de comparaison entre confinement et voyage ! Sympa le clin d’oeil de la retraite de Sylvain Tesson Dans les Forêts de Sibérie, que j’ai adoré… et merci pour la suggestion de la mini série Unorthodox et que je vais vite regarder 😉
De rien ! Tiens, faut que je lise son dernier livre à Tesson, pas encore fait !
Merci pour ce partage et cette réflexion. Je suis d’accord avec Toi. Nous avons en effet vécu (en étant 2) ce confinement un peu comme notre début de voyage de 6 mois en Asie du Sud Est. Une expérience totalement nouvelle avec quelques petites interrogations bien entendu. Et, au final, comme en voyage, On se rend compte que notre capacité d’adaptation reste phénoménale…on se suffit de peu et on apprend la patience Pour revenir à l’essentiel…c’est souvent ce que l’on tire comme conclusion après un voyage au long cours…là, c’était un voyage « immobile », un peu à l’intérieur de soi. C’était aussi un test Pour la solidité du couple ?. Une pause pour réfléchir à tout un tas de choses en fait. J’espère que chacun en tirera du positif…